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Actualités internationales... - Page 4

  • Déclaration de Sotsialniy Rukh du 3 mars 2025: Sauver le pays, pas les oligarques...

    Sauver le pays, pas les oligarques

    Un appel à des changements qui empêcheront la défaite de l’Ukraine

    L’Anticapitaliste publie la déclaration du groupe de la gauche ukrainienne Sotsialniy Rukh (Mouvement social) du 3 mars 2025.

    Les politiques prédatrices du président américain nouvellement élu rendent impossible une paix durable pour les UkrainienNEs. Le refus de l’Ukraine de signer un accord minier élaboré en fonction des intérêts des capitaux américains a démontré la volonté de l’État ukrainien d’éviter la dépendance coloniale.

    En même temps, nous sommes en guerre non seulement contre l’agresseur russe et l’expansionnisme américain, mais aussi contre des obstacles internes : l’injustice économique, la corruption et l’influence oligarchique. La guerre exige une cohésion sociale maximale et l’utilisation de toutes les ressources pour gagner. Mais alors que des millions de citoyens donnent leurs dernières ressources pour l’armée, de grosses sommes d’argent continuent de se multiplier entre les mains des oligarques.

    Nous offrons notre voie ! Que faut-il faire ?

    * audit du sous-sol et des terres afin d’identifier leurs propriétaires et le bénéfice public de leur utilisation ;

    * mise en place d’un contrôle étatique sur les entreprises des secteurs stratégiques de l’économie et mise en place d’une production de masse pour les besoins de la ligne de front ;

    * révision des résultats de la privatisation prédatrice ;

    * dénonciation de tout accord de double imposition avec Chypre, les îles Vierges et d’autres juridictions offshore ;

    * introduction de l’impôt progressif et de la taxe de luxe ;

    * mise en place d’un contrôle des travailleurEs dans les entreprises en tant qu’outil d’audit interne efficace et forme de société auto-organisée ;

    * abandon de la pratique antérieure de sous-financement de l’éducation et de la science ;

    * monopole d’État sur les exportations ;

    * rétablissement des relations avec l’Europe en ce qui concerne le sort des actifs russes ;

    * augmentation du prestige social du personnel militaire.

    La véritable indépendance passe par la souveraineté économique !

    Le gouvernement et le peuple ukrainien doivent maintenant décider s’ils veulent défendre le pays ou les oligarques.

    Il y a les millions des oligarques – pour le bien-être et la défense !

    Sotsialniy Rukh

  • 8 MARS : TOUTES EN GRÈVE ET DANS LA RUE!

    Le 8 mars, les organisations féministes, politiques et syndicales du monde entier appellent à la grève des femmes et des minorisé-es de genre. Le 8 mars, faisons grève du travail productif, reproductif. Rassemblons nous et mobilisons nous pour nos droits, pour l’égalité réelle !

    Pour améliorer nos conditions de vie et de travail

    Macron avait fait de l’égalité Femmes-Hommes la “grande cause” de son quinquennat mais les choses n’avancent pas et les femmes restent toujours payées environ 28,5% de moins que les hommes. Elles sont davantage exposées aux emplois précaires et dévalorisés (elles représentent 60% des CDD), aux temps partiels imposés, au plafond de verre et aux violences sexistes et sexuelles au travail. Les femmes assument aussi les tâches permettant de faire vivre la société : éducation, ménage, soins… soit de façon salariée (souvent par des femmes racisées, avec des salaires de misère et des conditions de travail dégradées), soit gratuitement, au sein de la famille, contraignant les femmes à une double journée de travail. Cela représenterait 42 milliards d'heures de travail par an en France. Le nouveau budget de l'État prévoit des restrictions sur les services publics (hôpitaux, écoles…) qui vont encore mettre plus en difficulté les femmes qui seront obligées de pallier aux manques et d’assumer gratuitement l’ensemble de ce travail du care.

    En lutte contre les violences 

    La parole se libère autour des violences sexistes et sexuelles mais le chemin reste encore long. D’après le dernier rapport du Haut Conseil pour l’Égalité Femmes-Hommes, le sexisme s’ancre et progresse en France. On estime à 210 000 le nombre de viols ou tentatives de viol qui ont lieu chaque année. Si, depuis 2017 et le mouvement #MeToo, de plus en plus de victimes portent plainte, cela n’est pas suivi d’effets : le plus souvent les plaintes sont classées et les auteurs relaxés. Les stratégies de coercition mises en place par les agresseurs sont encore trop peu enquêtées. Les dispositifs qui pourraient permettre de protéger les 220 000 femmes victimes de violences conjugales sont trop rares et manquent de moyens ! Nous devons nous battre pour faire cesser ces violences.

    L’extrême droite est un danger pour toutes les femmes

    La montée de l’extrême droite en France comme à l'international est un danger pour les femmes. L’extrême droite est une imposture et un piège total pour les femmes : attaques contre le droit à l’avortement en Italie, en Pologne ou aux États-Unis, attaques contre le droit à porter le voile et stigmatisation des femmes musulmanes, attaques contre les salaires, les aides sociales, qui touchent d’abord les femmes, attaques contre les droits des personnes LGBTI, en particulier contre les femmes trans. Tout le programme développé par l’extrême droite vise à maintenir les femmes dans leur foyer, à leur faire perdre leur autonomie, à les surexploiter. Lorsque l’extrême droite parle des violences faîtes aux femmes c’est uniquement pour les instrumentaliser contre les personnes racisées. 

    Solidarité avec les femmes du monde entier

    Le 8 mars est une journée internationale de solidarité et de lutte. Nous marchons aux côtés des femmes iraniennes et afghanes qui se battent pour avoir le droit de s’habiller comme elles le souhaitent, de faire des études, de s’émanciper… Nous marchons aux cotés des femmes qui sont, avec les enfants, en première ligne dans les situations de guerre et de génocide, comme c’est le cas pour les femmes en Palestine au Soudan et en République Démocratique du Congo. Nous soutenons les femmes et en particulier les femmes trans aux Etats-unis dont les droits sont de plus en plus attaqués. Nous marchons aux côtés des femmes victimes de violences partout dans le monde,aux côtés de toutes celles qui se révoltent et luttent pour leurs droits comme au Mexique ou en Inde.

  • IVe Internationale : « Il s’agit d’un Manifeste écosocialiste, un Manifeste du marxisme révolutionnaire d’aujourd’hui »...

    Entretien. La IVe internationale qui tient son congrès en février 2025 discutera de « Rompre avec la croissance capitaliste, pour une alternative écosocialiste » autour d’un Manifeste du marxisme révolutionnaire à l’ère de la destruction écologique et sociale. Nous avons demandé à Christine Poupin de nous en dire plus sur ce manifeste.

    Comment a germé l’idée de ce manifeste, et comment a-t-il été élaboré ? 

    En juin 2018, lors d’une réunion du Bureau, un camarade a dit que nous devrions travailler à un projet de société future. J’ai rarement vu une proposition emporter une telle adhésion. Le manque d’un horizon enthousiasmant est si criant que cette proposition est apparue comme une évidence, et le chantier s’est ouvert. Le Comité international de 2019 a discuté d’une « Proposition pour un débat programmatique » et a décidé de poursuivre largement et publiquement le débat. Courant 2020, trois commissions — sur l’écologie, les questions LGBTIQ et l’oppression des femmes et le féminisme — ont produit chacune une contribution sur le type de société que nous voulons. Un groupe de travail s’est ensuite constitué pour s’atteler au travail de rédaction. Premier plan, premières rédactions des différentes parties, échanges avec des scientifiques… Un travail de plusieurs mois débouche sur une première « Contribution à l’élaboration d’un programme écosocialiste dans le cadre de la nécessaire réduction de la production matérielle globale » qui est adoptée comme base de travail par le Comité international de février 2022. C’est désormais un texte global dans lequel « le monde pour lequel nous nous battons » occupe une place importante. Le travail se poursuit — rapport en octobre 2023, changement de plan, changement de titre… — pour aboutir à une version « provisoirement définitive » adoptée par le Comité international de février 2024. C’est cette version qui, traduite en français, anglais, castillan, arabe, portugais… est discutée dans les différentes sections. Discussions qui donnent lieu à de nombreux amendements, apportant précisions, nuances, compléments. Un nouveau travail d’enrichissement du document aboutit au texte qui est soumis au vote du Congrès mondial de février 2025. 

    À partir de là, le Manifeste entame une nouvelle vie, publique, car nous souhaitons qu’il soit largement débattu bien au-delà des rangs de la Quatrième internationale. 

    Quelle est l’importance d’un tel texte, et quel est son objectif pour la IVe Internationale ? 

    Je pense que ce texte est très important pour la IVe Internationale, et au-delà. Juste une première précision : ce n’est pas un texte « écolo ». Nous avons déjà adopté des textes importants sur l’écologie au 15e congrès en 2003 avec « Écologie et socialisme » et au dernier congrès en 2018 avec « La destruction capitalisme de l’environnement et l’alternative écosocialiste ». Là, c’est autre chose ; c’est véritablement un Manifeste écosocialiste, un Manifeste du marxisme révolutionnaire d’aujourd’hui. Dire « aujourd’hui », cela signifie dans une situation qui est surdéterminée par la menace de cataclysme que le bouleversement climatique fait peser sur l’humanité. Et cela conditionne notre programme, notre projet. 

    Dès l’intro, le texte donne le cadre et le niveau de l’enjeu. Notre époque est celle d’une double crise historique : la crise de l’alternative socialiste face à la crise multiforme de la « civilisation » capitaliste. L’objectif est bien de contribuer à répondre à cette crise de l’alternative. D’y contribuer à partir des acquis historiques de notre courant, marxiste, révolutionnaire, antibureaucratique et de ses actualisations inspirées des luttes sociales et écologiques, et des réflexions critiques anticapitalistes qui se développent dans le monde. 

    Nous sommes convaincuEs que la révolution est plus que jamais nécessaire, non seulement pour mettre fin à l’exploitation, aux oppressions, à la domination du capital sur nos vies, mais aussi pour « tirer le frein d’urgence » et sauver l’humanité d’une catastrophe écologique sans précédent dans l’histoire humaine. Mais nous sommes aussi convaincuEs aussi qu’il ne suffit pas de dire « une seule solution la révolution » (même si c’est vrai !)… Nous avons besoin de mieux comprendre le monde et les multiples crises qui le secouent, et sur cette base de construire un programme de revendications à partir des besoins et des exigences des exploitéEs et des oppriméEs, un programme qui inévitablement pose la question du pouvoir, qui dirige ? qui possède ? Un programme pour aider à agir, car nous savons que c’est dans l’action, dans l’auto-organisation que se construisent l’envie, la force et la conscience de pouvoir changer le monde. 

    Dans notre vocabulaire, on appelle cela la démarche de transition. Rien que de très classique ! Mais elle doit absolument être réactualisée dans son contenu pour répondre aux menaces et aux défis globaux posés par la crise écologique.

    L’existence de ce manifeste exprime-t-il un changement de période, au sens léniniste, et/ou un changement de paradigme politique pour la IVe Internationale ?

    Deux fois oui ! Le monde est à un moment de bascule. Comme le dit notre camarade Daniel Tanuro : « Il est trop tard pour éviter la catastrophe, il s’agit d’empêcher qu’elle se transforme en cataclysme. L’enjeu est la soutenabilité physique de l’espèce humaine sur la seule planète vivable du système solaire ».

    Le bouleversement écologique n’est pas une manifestation parmi d’autres de la crise historique du capitalisme. Il est au cœur des contradictions insurmontables de ce système, qu’il aggrave tout en étant aggravé par ces contradictions. 

    Il ne s’agit donc plus seulement d’intégrer l’écologie dans quelques chapitres de notre ­programme mais de faire du respect des équilibres écologiques de la planète son fil conducteur.

    Nous utilisons le terme « écosocialisme » depuis longtemps déjà, mais nous avons besoin d’en tirer toutes les implications. La décroissance de la consommation globale d’énergie, donc la décroissance de la production matérielle et des transports, est une contrainte physique incontournable. La décroissance n’est ni un programme ni un projet de société, mais une décroissance juste, tenant compte des responsabilités différenciées et des conséquences inégales, doit imprégner notre programme, tout notre programme. 

    Il s’agit aussi d’intégrer pleinement les apports du féminisme sur la place de la reproduction sociale et de mettre le soin aux humains et au vivant au centre. L’obligation de rompre avec le tout-productivisme, qui a imprégné et imprègne encore le mouvement ouvrier, a aussi des implications stratégiques. Nous devons partir des luttes écosociales existantes, pour gagner la participation des salariéEs et les arracher à l’hégémonie productiviste du capital, ce qui est un enjeu décisif. Ainsi, les luttes antiproductivistes et contre toutes les oppressions ne sont pas à côté des luttes contre l’exploitation mais font partie de la lutte des classes vivante. Tel est le sens de ce projet de Manifeste. Faire vraiment de l’écosocialisme notre programme. 

    Propos recueillis par la rédaction

  • Punir l’Afrique du Sud qui « fait des choses très mauvaises »...

    La campagne contre l’Afrique du Sud de Trump, construite sur de fausses informations, concentre ses thèmes de prédilection les plus réactionnaires.

    Le 7 février 2025, un énième décret a été signé par le milliardaire de la Maison Blanche. La nouvelle cible, l’Afrique du Sud. Trump et son acolyte Elon Musk, originaire de ce pays, reproche au pays arc-en-ciel de mener une politique nuisant aux intérêts des États-Unis.

    Touche pas à Israël et au dollar

    Les partisans de Trump, mais ils ne sont pas les seuls, reprochent à l’Afrique du Sud d’avoir saisi la CIJ (Cour internationale de Justice) contre le génocide mené par Israël. Une action analysée comme une attaque portée à un proche allié des États-Unis, d’autant que le succès juridique a été notable.

    Autre critique, l’adhésion au groupe des BRICS+ (fondé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, et l’Afrique du Sud) dont l’ambition affichée est de disputer l’hégémonie occidentale sur la conduite des affaires mondiales. Ce qui implique notamment une remise en cause du dollar comme monnaie unique de référence dans les échanges internationaux.

    En parallèle de ces sanctions, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé qu’il ne participerait pas à la réunion du G20, présidée par l’Afrique du Sud, portant sur « la solidarité, l’équité et la durabilité ». Thèmes abhorrés par ­l’administration Trump.

    Maintenir l’injustice

    Les sanctions contre l’Afrique du Sud ont été précédées par une campagne de fausses informations, délivrées sur le réseau social X de Musk qu’il a lui-même relayées sur son compte personnel, à propos de la volonté du gouvernement sud-africain d’adopter une loi sur le foncier pour « promouvoir l’inclusivité ». Dans un pays où, trente ans après la fin l’apartheid, 72 % des terre arables appartiennent à la minorité blanche, en conséquence du Natives Land Act de 1913 qui a spolié les populations noires… 

    La réforme prévoit une redistribution avec des compensations financières selon la valeur du bien. Ces compensations peuvent être nulles si le bien n’a aucune valeur par exemple lorsqu’il est abandonné. Une partie des Afrikaners a agité le chiffon (on n’ose pas dire rouge !) dénonçant une discrimination, certains même évoquant un génocide ! 

    Pour Trump et Musk, il « est immoral et injuste » de « confisquer des terres ». Ils ne font évidemment pas allusion aux PalestinienNEs victimes des colons israéliens de Cisjordanie. Leur inquiétude est pour les Afrikaners, qui rappelons-le, sont surreprésentés parmi les plus riches du pays. Ainsi, Trump a signé un nouveau décret ouvrant les frontières des USA aux blancs qui n’ont d’ailleurs jamais demandé à partir. Mais peu importe, la rhétorique du racisme antiblanc reste très populaire dans les rangs républicains … et pas seulement étatsuniens.

    Le grotesque le dispute au cynisme quand Trump se scandalise sur une loi que la juriste de l’Agricultural Business Chamber sud-africaine ne considère pas comme des expropriations arbitraires, alors que lui s’apprête à expulser près de deux millions de GazaouiEs de leur terre. 

    Paul Martial

  • Premières ripostes au démantèlement de l’État-providence par Trump et Musk...

    Le président Donald Trump et son homme de main, le milliardaire Elon Musk, ont démantelé l’État-providence américain, en fermant des agences et en licenciant des dizaines de milliers d’employéEs fédéraux. Leur opération de démolition laisse les travailleurEs sans revenus et prive les enfants, les personnes handicapées et les personnes âgées de soutien et de services. 

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  • J’ai déjà entendu cela...

    Maksym Boutkevytch est un défenseur ukrainien des droits humains, des réfugiéEs et des migrantEs qui, dès l’invasion russe, s’est engagé dans une unité de volontaires à Kiev, le 210e bataillon spécial « Berlingo ». Après l’échec de l’offensive des forces russes sur Kiev, son bataillon fut envoyé dans le Donbass. C’est là que le lieutenant Boutkevytch, « Moses » (Moïse) de son nom de guerre, fut capturé avec huit autres hommes, le 18 juin 2022, et détenu dans la province (oblast) occupée de Louhansk, annexée par la Russie en septembre 2022. Prisonnier de guerre, comme tous les combattants ukrainiens, il fut condamné, en mars 2023, à treize ans de prison, par un tribunal, pour un « crime de guerre » qu’il était censé avoir commis à Sievierodonetsk... où il n’était pas à l’époque. Il est alors incarcéré avec des criminels de droit commun pendant que se déployait une campagne internationale contre ce pseudo-procès et ses mensonges (lire Amnesty International). Il a fait partie des prisonniers libérés en octobre 2024 (lire l’article du « Monde », « En Ukraine, les deux ans de captivité et d’interrogatoires de Maksym Boutkevytch »), et poursuit depuis lors son combat pour la libération de l’Ukraine et contre les discours mensongers de Poutine, comme il le fait dans ce texte.

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