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  • Steve est mort. Assez de violences policières et de mensonges d’État ! Castaner dehors !

    Le corps de Steve, 24 ans, a été identifié. Le jeune homme est mort, noyé dans la Loire après une charge policière le soir de la fête de la musique à Nantes. Nos pensées vont évidemment à sa famille, à ses proches, et à toutes celles et ceux qui, ce soir-là, ont failli perdre la vie. 

    Ils et elles étaient venuEs faire la fête. Et soudain, peu après 4h du matin, la police a chargé. Chiens, matraques, lacrymos, des centaines de personnes en panique. Et certainEs se sont jetéEs dans la Loire pour fuir les policiers. 14 d’entre elles et eux ont été repêchéEs par les pompiers, heureusement présents sur les lieux. Steve n’a pas eu cette chance.  

    Ce nouvel épisode de violence s’ajoute à l’interminable liste des méfaits commis par des policiers animés par un tel sentiment de haine et d’impunité qu’ils n’hésitent pas à mettre en danger des vies, à blesser, à mutiler, à tuer. 

    Steve est mort, comme sont morts avant lui des dizaines de jeunes dans les quartiers populaires, sous les coups de la police ou en essayant d’y échapper. Steve est mort, comme avant lui Rémi Fraisse, coupable d’avoir manifesté. Steve est mort, et nous sommes en colère. 

    Dans ses premières déclarations, Édouard Philippe a osé affirmer qu’il n’y aurait « pas de lien » entre la charge de police et la mort de Steve. Après les mensonges concernant Geneviève Legay, les mensonges sur la Pitié-Salpêtrière, les mensonges sur les violences contre les Gilets jaunes, le gouvernement tente une fois de plus de couvrir les exactions policières. 

    Assez ! Si Steve est mort, c’est en raison d’une charge policière injustifiable, ordonnée en pleine nuit, sur un quai sans barrières, avec des risques évidents et connus de la police, comme l’a révélé Mediapart. Les responsables doivent être identifiés. Et le principal d’entre eux, Castaner, doit démissionner. Au-delà, il est temps d’en finir avec la gouvernance autoritaire de la Macronie : nous revendiquons le droit de manifester, mais aussi de faire la fête, et tout simplement d’aller et venir, sans risquer d’être cognés par les flics. La rue est à nous !  

    Montreuil, le 30 juillet 2019. 

  • Europe criminelle ! Ouvrez les frontières !

    Jeudi dernier, plus de 110 migrantEs ont disparu après le naufrage de leur bateau au large de la Libye alors qu’ils tentaient de rejoindre les côtes italiennes. Une nouvelle et tragique démonstration de la politique meurtrière de cette Europe forteresse.

    Des chiffres insupportables

    Avec ce nouveau drame, le total des victimes noyées qui tentent de rejoindre l'Europe en partant de la Libye est de 571 personnes depuis le début de cette année... Un bilan qui fait de cette route dite de la « Méditerranée centrale » la plus meurtrière des routes maritimes empruntées par les migrantEs pour rejoindre l'Europe. En 2018, le bilan était de 1314 mortEs selon l'Organisation Internationale pour les migrations.

    Selon les chiffres officiels, le nombre de disparuEs en Méditerranée a baissé, en comparaison du plus fort de la « crise » des réfugiéEs en 2015-2016 (plus de 4000 noyéEs) et 2016 (plus de 5000). Mais, comme l’affirme un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux Réfugiés publié en 2018, l’an dernier, 2275 migrantEs ont perdu la vie, noyés dans les eaux méditerranéennes, en raison des frontières barbelées entretenues par les grandes puissances européennes.

    Aucune fatalité

    Il n’y a aucune fatalité à cela : la Méditerranée est un cimetière humain parce que les dirigeantEs européens refusent d’accueillir. Nombreux sont les bateaux d’ONG à avoir été bloqués en mer et interdits d’accoster dans le port le plus proche, en violation complète du droit de la mer et des conventions internationales. Au lieu d’aider les ONG de sauvetage, celles-ci sont attaquées (l’arraisonnement du Sea Watch 3 il y a quelques semaines traité comme un navire militaire hostile), leurs capitaines arrêtées, leurs actions salies à coups de discours laissant entendre un lien entre ces ONG et les « passeurs », avec des législations de plus en plus répressives et une indifférence généralisée face à la violation des droits des personnes exilées.

    Ces politiques sont à remettre dans le contexte plus général d’une Europe forteresse empêchant l’accès au territoire européen : délivrance restrictive de visas, construction de murs, contrôle militarisé des frontières aériennes, terrestres et maritimes, renvois forcés dans les pays d’origine et sous-traitance du contrôle des migrations à des États peu ou pas du tout démocratiques, comme le Maroc, la Turquie et la Libye...

    Macron, Salvini… tous coupable !

    Là où ils sont au pouvoir, les partis d’extrême droite ou de droite extrême appliquent une politique drastique de fermeture des frontières, de traque des migrantEs ouvertement raciste. Ainsi, depuis plusieurs jours, le ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini bloque toujours sur un navire dans le port militaire d’Augusta 130 migrantEs tant qu’un plan de répartition immédiate n’aura pas été convenu avec l’Union européenne... Mais ces politiciens dangereux et criminels agissent avec la complicité des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français.

    Ainsi, Calais, Vintimille, Mayotte… sont des terrains d’expérimentation des moyens policiers de surveillance et de répression. Lundi, vingt associations ont interpellé les autorités locales dans une lettre ouverte avant la possible évacuation d'une structure accueillant 700 migrantEs à Grande-Synthe (Nord), se disant « inquiètes » qu'elle n'entraîne « plus de précarité »…

    Nous ne pouvons compter ni sur les gouvernements en place dans toute l’Europe ni sur les instances internationales. Il faut construire une vraie solidarité internationale pour imposer la liberté de circulation et d’installation, seul moyen d’empêcher l’hécatombe des migrantEs.

    Le mardi 30 juillet 2019

  • Les trois temps de la valse : Hulot, de Rugy, Borne...

    Recyclage permanent au ministère de l’Écologie.
    De un mois à un an, les nommés n’y font pas long feu (exceptée Atomic Royal qui a tenu 3 ans).
    Après Hulot qui a craqué, semblant découvrir que l’écologie n’était pas compatible avec le capitalisme, c’est de Rugy qui doit partir.
    Macron a beau faire, un ministère de l’Écologie est une mission impossible dans un système basé sur l’exploitation de la Terre et de ses occupantEs.

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  • Préparons les batailles de la rentrée...

    Samedi 20 juillet, pour tenter de faire oublier la longue confrontation avec les Gilets jaunes, Macron s’est invité à la fin de l’étape du Tour de France. Par chance, un Français était maillot jaune et un autre vainqueur de l’étape. Cette aubaine a permis à Macron de nous rejouer le coup de la France unie : « On est extrêmement fiers... j’espère qu’on va déjouer la malédiction et réussir à avoir un Français qui arrive avec le maillot jaune sur les Champs-Élysées… C’est tout le pays qui est derrière vous », a-t-il dit aux deux cyclistes qui « rendent notre pays fier, nos concitoyens fiers ». Probablement un pointe de jalousie de la part d’un président sifflé, lui, sur le podium ou aux Champs-­Élysées, et qui ne peut se prévaloir du soutien, selon les sondages, que de 30 % des FrançaisEs.

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  • Où est Steve ?

    Steve Maia Caniço est ce jeune homme de 24 ans disparu depuis le 21 juin suite à une violente charge de police lors de la fête de la musique à Nantes. Plus d’un mois a passé, et la question demeure : où est Steve ? C’est ce qu’ont notamment demandé, lors d’un rassemblement organisé à Nantes le 20 juillet, des centaines de personnes, amiEs, proches, anonymes révoltés par cet énième cas de violence policière, qui s’est soldé, une fois de plus par une tragédie. 

    Où est Steve ? Pendant ce temps-là, Castaner pavoise, ose remettre des décorations à des gradés et à des policiers pour les féliciter d’avoir réprimé violemment le mouvement des Gilets jaunes. Dans bien d’autres pays « démocratiques », le ministre de l’Intérieur aurait déjà démissionné. Mais il semble que du côté de la Macronie, les vies humaines ne valent pas grand chose : un ministre de l’Écologie qui se gavait de deniers publics aura dû quitter ses fonctions, mais l’éborgneur en chef peut continuer de se la couler douce malgré les milliers de blesséEs, les dizaines de mutiléEs et les mortEs de ces derniers mois. 

    Où est Steve ? La question est désormais posée ailleurs que dans les rues de Nantes, aux quatre coins de la France. Comme Adama Traoré, Zineb Redouane et bien – trop – d’autres, Steve Maia Caniço est devenu un symbole : victime d’une police de plus en plus violente et déchaînée, qui se sent – malheureusement à raison – autorisée à tous les abus, tant elle est couverte par sa hiérarchie, jusqu’au plus haut sommet de l’État. 

    Où est Steve ? « Il ne faut pas oublier le contexte de violences dans lequel notre pays a vécu », a osé répondre Macron alors qu’il était interpellé, lors d’un déplacement à Bagnères-de-Bigorre, sur le cas du jeune Nantais. Un réponse doublement dégueulasse, qui tente non seulement de faire passer les victimes pour des coupables, mais aussi de justifier l’injustifiable en invoquant un « contexte » qui légitimerait toutes les exactions passées… et à venir ?

    Où est Steve ? Nous ne cesserons de poser cette question, au côté de toutes celles et tous ceux qui refusent de voir se banaliser l’intolérable. Pour la mémoire de Steve bien sûr, et celle de toutes les autres victimes de la police. Mais aussi pour que ce crime ne reste pas impuni, et que les Macron, Castaner et Cie sachent que nous n’oublierons pas, et que nous ne pardonnerons pas. 

    Julien Salingue

  • Justice et vérité pour Adama : Olivier Besancenot et Philippe Poutou à la marche de Beaumont-sur-Oise...

    Trois ans après l’assassinat d’Adama Traoré, 24 ans, la famille et le Comité organisent à Beaumont-sur-Oise une nouvelle marche pour que la vérité et la justice lui soient enfin rendue, et pour riposter à l’autoritarisme. Le NPA soutient cette marche dans la ville où Adama vivait et a été tué le jour de son anniversaire pendant son interpellation par les gendarmes.

    Depuis trois ans, le combat de la famille a imposé le combat pour Adama comme une question politique majeure. Ce combat est devenu le combat contre les violences et les mensonges d’État qui ont également envoyé quatre de ses frères en prison. Ce combat est devenu le nom de tous les jeunes hommes, assassinés, blessés, emprisonnés, du fait de ces violences policières et judiciaires, simplement parce qu’ils sont des habitants de quartiers populaires.

    Ce combat prend une acuité toute particulière après 8 mois de mobilisations sociales des Gilets jaunes, mobilisations dans lesquelles le Comité Adama a pris toute sa place et qui ont connu un niveau de répression policière et judiciaire inédit contre un mouvement social. C’est particulièrement vrai au lendemain de la décoration par le ministre Castaner de 9000 policiers, dont ceux qui ont participé à la mort de Zineb Redouane à Marseille, aux blessures de Geneviève Legay à Nice ou à la disparition tragique de Steve Maia Caniço à Nantes, ainsi que bien d’autres.

    Par ce geste, Castaner affiche la solidarité indéfectible du gouvernement avec les cogneurs et les assassins qui mènent la répression d’État. Avec le Comité Adama, les familles de victimes de violences policières, les Gilets jaunes et toutes celles et ceux qui refusent l’autoritarisme de ce pouvoir, le NPA appelle à marcher toutes et tous ensemble et sera présent, en particulier autour de ses porte-parole Olivier Besancenot et Philippe Poutou. Ce sera une étape importante pour préparer la riposte contre le gouvernement Macron, ses « réformes », son mépris de classe et sa politique répressive.

    Montreuil le samedi 20 juillet 2019

  • Réanimer la gauche du passé, une perspective d’avenir ?

    L’appel « big bang » se veut une réponse à la crise de La France insoumise et plus globalement de la gauche, face à la menace de l’extrême droite, à la répression, pour reconstruire un projet émancipateur.
    On ne peut qu’être d’accord.
    À condition que cela serve réellement à construire les luttes et/ou un projet de rupture avec le capitalisme.

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