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  • Les jeunes ont le droit de manifester...

    Communiqué commun SAF - FCPE - UNL - SNPES FSU 

    Depuis plus d'une semaine, nous dénonçons une recrudescence des violences commises à l'encontre des lycéen.nes en marge des mobilisations qui s'accentuent contre les réformes affectant leur avenir personnel (réforme du baccalauréat, réforme de la voie professionnelle, sélection à l'entrée à l'université par le biais de Parcoursup, service national universel...).
     
    Alors que nous venons de célébrer le 70ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (DUDH), nos organisations exigent de la part du gouvernement le respect des droits fondamentaux des manifestant.es.
     
    Nous condamnons avec force les violations graves à la liberté de réunion, de manifestation et d'expression dont sont victimes ces jeunes manifestant.es.
     
    Dans le cadre de ces mobilisations, nous assistons à des atteintes répétées aux droits constitutionnels des lycéen.nes par un usage clairement disproportionné et quasi systématique de la force publique et un recours abusif aux interpellations préventives, collectives et indifférenciées des lycéen.nes.
     
    Nous constatons avec effroi les conditions inhumaines et dégradantes dans lesquelles se déroulent ces interpellations, notamment à Mantes-la-Jolie, avec des scènes filmées montrant des jeunes maintenu.es dans des positions humiliantes et indignes.
     
    Face à ce qui s'apparente à une volonté d'intimidation des jeunes dans l'exercice de leurs droits fondamentaux, nous accompagnerons les parents de ces jeunes à engager la responsabilité pour faute de l'Etat. 
     
    Dans un contexte de criminalisation de ces mobilisations, nous appelons au respect des garanties procédurales lors de l'audition de ces jeunes. Il est parfaitement inacceptable que ces mineur.es soient entendu.es sans l'assistance d'un.e avocat.e ou en l'absence d'information adressée aux parents, lors des gardes à vue. Par ailleurs, nous refusons les déferrements systématiques de ces adolescent.es devant le juge des enfants, ainsi que le fait par certains parquets de requérir l'incarcération ou des mesures pénales à l'encontre de ces dernier.e.s. Nous exigeons la fin immédiate de ces procédures, ainsi que la levée des gardes à vue !
     
    Nous exigeons des autorités le respect de l'Etat de droit, afin que ces jeunes puissent exercer pleinement et sans entrave leur liberté d'expression, de réunion et de manifestation et accéder ainsi à la citoyenneté.
     
    Contact presse :
    UNL : Louis BOYARD – 06.95.72.87.64
    FCPE : Laurence GUILLERMOU0 – 01.43.57.16.16  – 06.82.81.40.82
    SAF : Laurence ROQUES  – 06.10.78.57.93
    SNPES-PJJ/FSU : Carlos LOPEZ 01.42.60.11.49

  • Quelques informations sur les deux mesures phares de Macron...

    Quelques détails sur « l’augmentation du SMIC de 100€ »

    On a tous compris que cette augmentation ne concernait pas le SMIC, mais la prime d’activité. Le SMIC n’augmente pas du tout…

    Les 100 euros sont donc une revalorisation anticipée de cette prime, en fait une accélération d’une augmentation déjà prévue. Donc 0 euro de plus que prévu au bout du compte.

    La prime d’activité, versée par la CAF, a pris depuis 2016 le relai du volet activité du RSA et de la prime emploi.

    Cette prime devait augmenter de 20 euros tous les ans d’octobre 2018 à janvier 2021 en trois augmentations.
    Là elles sont toutes les trois regroupées en une fois.
    De plus, depuis la rentrée le SMIC est l’objet  d’une l’exonération de cotisation sociale sur le SMIC (20 €). 

    Donc, déjà +40 euros sur le revenu d’un salarié au SMIC ont été appliqués. On ajoute 60 euros versés par anticipation et le tour est joué : 100 euros sortent du chapeau, en l’occurrence de la CAF….

    En bénéficient donc les salariés au niveau du SMIC….sous conditions de ressources, évidemment :

    1500 euros net, mais 2200 de revenus max pour un couple sans enfant, 2900 avec deux enfants… revenus, cela veut dire évidemment qu’en cas de toute rentrée financière annexe, la prime saute…

    N’oublions pas évidemment que ce n’est pas du salaire, mais une prestation sociale et donc ne compte pas pour le calcul de la retraite…

    Pour l’exonération d’augmentation de la CSG, quels retraité-e-s vont être exonérés du passage de la CSG de 6,6% à 8,3 % ?

    Celles et ceux dont le Revenu fiscal de référence est inférieur à 22354 euros.
    Donc en pratique un revenu mensuel inférieur à 1862 euros nets.
    Cela s’entend évidemment tous revenus confondus et pas seulement le montant des retraites. 

    Pour un couple, revenu fiscal annuel max de 34200 euros, donc 2850€ par mois….moyenne de 1450€ de revenus pour chacun donc.

    De plus, « pour faire des économies », les pensions 2019 et 2020 ne sont plus indexées sur la hausse du coût de la vie : +0,3% en 2019 et 2020… et l’augmentation prévue au 1eroctobre 2018 a été repoussée au 1erjanvier 2019.
    Les pensions ARRCO/AGIRC n’avaient été revalorisées que de 0,6% au 1erjanvier 2018…
    L’inflation prévue pour 2018 est de 2,1% et pour 2019 de 1.7% pour la Banque de France…donc pour la retraite de base, une perte de pouvoir d’achat d’au moins 1,8% et 1,4%… à mettre en regard du cadeau sur la CSG…   

    Sources : marianne.net ; mobile.francetvinfo

  • Appel : Amplifions les mobilisations pour la justice sociale et climatique...

    Publié par Mediapart
    Apparu pour refuser une augmentation inique des prix des carburants, le mouvement des gilets jaunes a mis dans le débat public l’ensemble de la politique sociale du gouvernement et des politiques néolibérales mises en œuvre par les gouvernements successifs depuis de décennies.
    Il a affirmé avec force le lien entre la question sociale et écologique : la nécessaire transition écologique ne peut se faire sur le dos de la majorité de la population.
    Ce mouvement est maintenant porteur d’une exigence démocratique fondamentale : ce n’est pas à une petite minorité de privilégiés de décider de l’avenir de toutes et tous.

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  • " Gilets jaunes " : une enquête pionnière sur " la révolte des revenus modestes "...

    Les premiers résultats d'une étude de sociologues, politologues et géographes sur cette mobilisation démontrent que les manifestants portent des revendications sociales plutôt que nationalistes 

    S'il n'y a pas de portrait type des manifestants, puisqu'une des caractéristiques du mouvement est sa diversité, les " gilets jaunes " sont d'abord des personnes, hommes et femmes, qui travaillent (ou, étant retraités, ont travaillé), âgées de 45 ans en moyenne, appartenant aux classes populaires ou à la " petite " classe moyenne. Les résultats, encore très provisoires, présentés ici s'appuient sur l'analyse de 166 questionnaires distribués auprès des participants aux actions sur les ronds-points et aux péages, ou lors des manifestations des 24 et 1er décembre, par une équipe d'une dizaine de chercheurs et d'étudiants.

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  • Macron menace et enfume...

    On n’en attendait pas grand-chose, tant les ministres avaient fait un pilonnage sur tous les médias depuis deux jours… et on n’a effectivement pas été déçu. Pour autant, le discours de Macron aura été ce soir très révélateur de la nature de la politique de Macron, même quand il vacille face au mouvement des gilets jaunes.

    Première démonstration, celle de la méthode, brutale. Que le discours de Macron commence par la question des « violences » n’étonnera pas. « Le calme et l'ordre républicain (…) doivent régner », et à quel prix… Des gilets jaunes aux lycéens, touTEs gazés, touTEs tabassés, et Macron promet simplement que ça va continuer.

    Ensuite s’affirme toujours le même mépris social. « Je n’oublie pas qu’il y a une colère, une indignation, beaucoup de Français peuvent la partager », rajoutant sans rire trouver la colère « juste à bien des égards »… De qui se moque-t-il, lui le mandataire des plus riches qui veut maintenant nous faire croire à son empathie envers les plus en difficulté ?

    Enfin, le catalogue de mesurettes - égrainées en deux minutes puis suivies de beaucoup de blabla - est l’illustration de la redistribution des richesses sauce macroniste. Nous resservant le plat moisi déjà présenté en son temps par Hollande de l’« état d'urgence économique et social », l’essentiel des mesures présentées montre que le président sait être généreux... avec l’argent public, et sans jamais toucher au capital, au fric des plus riches. Le salaire des travailleurs au SMIC augmenté de 100 euros ? Que les capitalistes se rassurent, il ne leur en coûtera rien puisqu’il s’agira seulement d’une revalorisation de la prime d’activité. Des heures supplémentaires ? Oui mais sans impôts ni cotisation sociale... Encore plus fort que Sarkozy ! Une prime de fin d’année pour les salariéEs ? Oui mais à la discrétion des patrons. Et bien entendu, que l’on ne parle pas d’une restauration de l’ISF, « revenir en arrière nous affaiblirait »… C’est pourtant toute sa politique qui nous fait revenir en arrière ! Au final, seuls les retraitéEs qui gagnent moins de 2000 euros par mois seront satisfait de voir l’injuste hausse de la CSG subie cette année enfin annulée. Tout ça pour ça ?

    Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation. « L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger. L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève. Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus. Nous pouvons les faire reculer.

  • Nous pouvons les faire reculer...

    Après ce discours pour rien, le mouvement des gilets jaunes continue, rejoint par celui de la jeunesse qui connaît mardi une nouvelle journée de mobilisation.
    « L’acte 5 » se prépare pour le week-end prochain, et tous les mécontentements doivent converger.
    L’heure est à la mobilisation générale, pour un blocage du pays, notamment par la grève.
    Face à ce mouvement profond contre la vie chère, Macron doit céder : mettre fin aux taxes injustes, faire payer les riches, augmenter les salaires et les revenus.
    Nous pouvons les faire reculer.

  • Le 18 décembre, journée internationale des migrant·e·s...

    Le durcissement des attaques néolibérales entraîne, à l’échelle internationale comme en France, un développement de l’extrême droite et du danger fasciste.
    La construction d’un front antiraciste large, capable de mettre dans la rue des milliers et, à terme, des centaines de milliers de personnes dans la rue comme en Allemagne, n’en est que plus importante.

    Le développement de l’extrême droite et du danger fasciste résulte de trois phénomènes :  

    – Un affaiblissement des corps intermédiaires : afin de pouvoir mettre en place leurs politiques d’austérité, les gouvernements ont dû casser de nombreuses résistances dont les corps intermédiaires que sont notamment les syndicats. Pour rappel, la loi travail affaiblit considérablement les moyens des syndicats. L’ensemble des corps intermédiaires, syndicats inclus, ont toujours eu un double rôle : obtenir des avancées et pacifier le corps social. Suite aux attaques néolibérales, les corps intermédiaires sont devenus incapables de remplir leur double fonction. L’émergence de révoltes comme les Gilets jaunes s’expliquent largement par la nécessité pour la population de trouver de nouveaux canaux d’expression ; 

    – Un renforcement des politiques racistes et racialistes des États afin de maintenir des populations entières dans la précarité, la peur et donc l’exploitation. Pour ne parler que de la France, la loi asile et immigration, l’état d’urgence qui a permis une augmentation des violences policières dans les quartiers populaires et, récemment, la proposition d’augmenter les frais de scolarité pour les étudiantEs étrangers vont dans le même sens : fragiliser les populations étrangères et racisées pour qu’elles puissent se faire plus violemment exploiter ; 

    – Un renforcement de l’extrême droite dans les urnes et des groupes identitaires sur le terrain : l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite ou son renforcement dans les urnes (partout en Europe et dans une grande partie du monde) encourage la perpétuation d’actes racistes, ­homophobes et antisyndicalistes. En Italie comme au Brésil, la ­victoire de gouvernements d’extrême droite s’est accompagnée d’une multiplication des violences racistes et antisyndicales. En France la monté du Rassemblement national décomplexe les identitaires qui passent aux actions sur le terrain, entre autres et notamment dans les Alpes. 

    Renforcer la conscience antiraciste

    Dans ce contexte où les corps intermédiaires sont très affaiblis, des révoltes plus ou moins spontanées sur divers sujets comme les Gilets jaunes vont se multiplier. Ces révoltes sont des opportunités pour nous. Néanmoins, rien ne garantit que les aspirations portées par ces mouvements vont aller vers plus d’égalité pour toutes et tous. Dans une période où le danger fasciste est réel, une partie des classes populaires, moyennes, des petits propriétaires et du ­patronat peuvent décider de faire une ­alliance contre-révolutionnaire. L’histoire a montré que ces alliances se faisaient systématiquement sur une ligne raciale, au détriment des raciséEs.  

    Ainsi, une de nos tâches majeures dans la période est de renforcer, dans tous les secteurs où nous luttons, la conscience antiraciste. Nous devons également travailler à l’émergence d’un front antiraciste capable de faire contrepoids à l’influence de l’extrême droite dans les futurs mouvements. 

    Dans cette perspective, la date du 18 décembre (journée internationale des migrantEs) est centrale. Tous les secteurs de la lutte contre le racisme s’en sont emparés. Il est à noter que les syndicats, dont la CGT, mettent des moyens considérables pour en faire une réussite. Ce cadre large et unitaire (composé de collectifs de sans-papiers, de collectifs de luttes contre les violences policières, d’associations d’aide aux migrantEs, de syndicats, de partis, de revues…) pourrait être l’embryon d’un front antiraciste large capable de mettre des milliers de personnes dans la rue, et à terme, des centaines de milliers comme en Allemagne. Les militantEs du NPA ont un rôle important dans la réussite de cette date en favorisant l’organisation de rassemblements le mardi 18 décembre à 18 heures dans un maximum de villes de France. 

    Ensemble, face au développement de l’extrême droite et du danger fasciste, faisons de la construction d’un front antiraciste large, une des priorités de la période !

    Hugo (commission migrations et antiracisme).