Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • Pour un système de retraites 100 % solidaire...

    C’est un coup de semonce pour le gouvernement ! Le Monde publiait mardi 20 juin l’essentiel des conclusions du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR), deux jours avant sa parution officielle. Et le constat est clair : la réforme du 14 avril n’atteindra pas les objectifs annoncés d’un rééquilibrage financier en 2030. Pour toutes celles et ceux qui ont manifesté par millions depuis janvier, c’est la confirmation d’une tartufferie.

    Le solde entre les dépenses et les recettes en 2030 représenterait entre – 0,2 % et – 0,3 % du produit intérieur brut (PIB). Dans le meilleur des cas, avec une productivité progressant de 1,6 % par an en moyenne (soit deux fois plus qu’entre 2009 et 2020), le déficit serait résorbé en 2040.

    Le déficit n’est jamais une bonne nouvelle. Qui dit déficit du système de retraites, dit entrées de salaires en baisse, donc chômage ou salaires globaux diminués. Les difficultés se concentrant principalement sur les systèmes de retraites de la fonction publique, c’est sans doute parce que les salaires n’ont pas augmenté et que des emplois ont été supprimés… Ce n’est donc pas le système de retraites le problème, mais la répartition capital/salaire qui est en jeu.

    Et le ministre chargé de l’Industrie, Roland Lescure, l’a bien compris. Selon lui, ces chiffres montrent que « nous avions besoin de faire cette réforme ». Ah oui ! Qu’importe au fond le déficit, puisque selon lui « les estimations du COR ça va, ça vient ».

    Les chiffres ne montrent rien en soi. L’objectif de cette réforme promulguée en vitesse et jamais votée, est bien de nous priver de notre système par répartition pour le privatiser puisque le rapport démontre que les pensions seront plus élevées (pour la génération 1984, mais pas celle de 1966 !)… à condition de travailler plus longtemps et de ne pas être au chômage. Le socle de la solidarité est donc bien grignoté, qu’importe le déficit. Une ouverture au privé qui comme dans l’éducation, la santé, le logement, l’eau, la terre doit être combattue pour du 100 % public sous le contrôle des travailleurEs.

  • Fonds Marianne : la ministre, l’argent public et les copains !

    Le fonds Marianne, lancé en grande pompe en 2021 au plus fort des débats sur le « séparatisme », avait disparu des écrans radar. Ces dernières semaines, il a fait son grand retour dans l’actualité, mais pas pour les raisons espérées par l’une de ses instigatrices, la ministre Marlène Schiappa.

    Lire la suite

  • Répression, arrestations, dissolutions : Macron et Darmanin mènent la guerre à l’écologie ...

    Ce mardi, Gérald Darmanin a annoncé à l’Assemblée nationale que les Soulèvements de la terre seraient dissous par décret en Conseil des ministres demain mercredi 21 juin. Cette annonce fait suite à une vague d’arrestations opérées ce matin, avec au moins 18 interpellations de militantEs écologistes, parmi lesquels Benoît, porte-parole des Soulèvements de la terre. Des interpellations qui font elles-mêmes suite aux perquisitions et mises en garde à vue d’une quinzaine de militantEs le 5 juin, accusés d’avoir participé à une action visant la multinationale climaticide Lafarge.

    Après les premières menaces de Darmanin en mars dernier au lendemain de la mobilisation de Sainte-Soline contre les mégabassines, théâtre d’une violente répression, le pouvoir confirme donc son cours ultra-répressif contre le mouvement écologiste et sa volonté d’utiliser une arme de destruction massive contre les droits démocratiques : la dissolution.

    La macronie, au service des capitalistes du BTP, de la pétrochimie et de l’agrobusiness, a fait le choix de s’attaquer aux militantEs contre le réchauffement climatique. Rien d’étonnant à cela, car Macron, comme les autres dirigeants des grandes puissances, a renoncé à tout changement, à toute rupture même partielle avec un système productiviste nuisible et écocide. 

    La seule « écologie » tolérable pour ces gens serait une « écologie » qui ne fait rien pour lutter contre le capitalisme et ses dégâts, mais s’accommode de ces derniers. Pour eux, plutôt brûler la planète que de renoncer à leurs profits ! En témoigne l’élaboration d’un plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) anticipant une hausse des températures de… 4°C d'ici à 2100.

    Autant dire une « écologie » qui n’a rien à voir avec l’écologie et qui est contradictoire avec la lutte effective contre le réchauffement climatique. En s’en prenant aux Soulèvements de la terre et aux militantEs écologistes, c’est en réalité l’écologie elle-même que Macron, Darmanin et compagnie voudraient faire disparaître par la répression et les interdictions. Une écologie et des luttes intolérables pour eux tant elles sont incompatibles avec le système et le modèle économique qu’ils défendent.

    Le NPA apporte toute sa solidarité aux interpellé·e·s et exige leur libération immédiate, sans poursuites.

    Le NPA apporte tout son soutien aux Soulèvements de la terre face au projet de dissolution et se joindra aux initiatives de solidarité qui seront organisées dans les prochains jours.

    Le NPA soutient les mobilisations qui s’opposent aux projets écocides et continuera à le faire, y compris les actions de désobéissance contre les grands projets inutiles et les multinationales climaticides. Nous avons participé, nous participons, nous participerons à ces mobilisations. 

    Assez de répression contre le mouvement écologiste ! Les criminels sont les gouvernements et les multinationales climaticides ! Nos vies valent plus leurs profits !

  • Malgré la répression, succès de la manifestation contre le Lyon-Turin...

    Le NPA était présent aujourd’hui à la mobilisation contre le projet inutile, destructeur et imposé de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Cette manifestation a rassemblé 4000 personnes, montrant à quel point l’opposition au projet est forte. La montagne s’est soulevée pour dire non au désastre écologique, non aux milliards d’argent public déversés pour le plus grand profit des entreprises du BTP. Dans la continuité de la mobilisation victorieuse contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, celles contre les mégabassines à Sainte-Soline ou contre les projets d’autoroutes Toulouse-Castres et à l’Est de Rouen, nous étions des milliers à exprimer notre opposition à la fuite en avant du capitalisme qui ruine nos vies et la planète.

    La répression dont a fait usage le gouvernement montre bien le niveau des enjeux de cette mobilisation. Ils sont prêts à tout pour défendre les intérêts directs des entreprises et surtout ce système capitaliste absurde et mortifère : 2000 policiers mobilisés, des contrôles massifs, des interdictions administratives d'entrer sur le territoire français, des jets de lacrymogènes et de grenades de désencerclement… Beaucoup de manifestantEs ont été blessés, dont un gravement.

    Malgré leurs coups de pression et leur terrible répression, nous n'avons pas été intimidés. Ils voulaient interdire notre manifestation mais ils ont échoué, car on ne peut pas interdire la colère ! La victoire de Notre-Dame-des-Landes a prouvé qu’il était possible de faire plier le pouvoir. La vraie démocratie est dans la rue, les campagnes, la montagne, dans nos luttes. Nous imposerons l’arrêt du Lyon-Turin parce que nos vies valent plus que leurs profits !

     

     

  • On vous interdit de pleurer. C’est trop tard..

    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/160623/vous-interdit-de-pleurer-c-est-trop-tard

    14 juin. Pas très loin des côtes européennes. Dans la cale, les enfants, les femmes. Ça sent la pisse, le vomi, la merde. Et puis l’eau commence à monter. La barbarie à l’état pur. Ici elle porte des noms, Darmanin, Macron, Ciotti, Zemmour, Le Pen… Des centaines de morts et mortes.

    Pas très loin des côtes européennes. Au su et au vu de Frontex depuis de très longues heures, ses bateaux, ses caméras, ses drônes. 104 rescapés. Mais des centaines de mort·e·s. Pour la plupart on ne connaîtra pas les noms. Comment ? Parce qu'ils et elles n'ont pas droit aux avions, aux bateaux, de plus en plus performants, de plus en plus sûrs. Parce que les routes les moins pires sont bloquées. Alors les hommes, les jeunes sont entassés sur le pont, partout. Des centaines là où ils devraient être des dizaines. Dans la cale, les enfants, les femmes, les plus vieux aussi, les plus vieilles. Ça sent la pisse, le vomi, la merde. Des cadavres déjà. Il y a sans doute, un infime filet, au milieu de la peur suffocante, un filet d’espoir. Que ça va finir. Qu’un jour, demain, en Europe…

    Et puis le bateau coule, l’eau commence à monter. L’obscurité, les cris. L'eau, la mer, les fonds.

    Voilà. La barbarie à l’état pur. Justifiée. Légitimée.

    C’est le système des frontières. L’assassinat pur et simple, en masse, de milliers de… délinquants et délinquantes - n’est-ce pas Macron, n’est-ce pas Darmanin ?

    Et c’est tout. On vous interdit de pleurer. C’est trop tard.

    • Samedi 17 juin et les 8 et 9 juillet. Dans la rue contre les assassins, Macron, Darmanin, Frontex et les États d’Europe.
    • Mardi 27 juin à Paris, en hommage à Madjiguène Cissé et toutes et tous les Sans-Papiers en lutte.
    • Vendredi 14 juillet en défilé de solidarité internationale, défilé des tirailleurs et tirailleuses d’hier et d’aujourd’hui.
      Pour ces dates les infos sont là : https://antiracisme-solidarite.org/liens-contre-darmanin/

    On vous interdit de pleurer.
    C’est trop tard.
    Il faut se battre.
    Pour la liberté de circulation et d’installation.
    La régularisation des tou·te·s les sans-papiers.
    C’est tout.

  • États-Unis : mise en accusation de Donald Trump et montée des discours fascistes...

    Le 8 juin, le ministère US de la Justice a inculpé Donald Trump, l’accusant d’avoir volontairement conservé des secrets de défense nationale, d’avoir fait de fausses déclarations et d’avoir conspiré pour faire obstruction à la justice. Trump a réagi en attaquant ses adversaires en les qualifiant de communistes et de marxistes, et ses partisans ont laissé entendre qu’ils prendraient les armes pour le défendre et pour punir ceux qui, selon eux, le persécutent.

    Lire la suite

  • Les 17 et 18 juin, la montagne se soulève contre le train Lyon-Turin !

    Inutile, écologiquement dangereux, coûteux et antisocial : derrière ses faux airs « éco-responsables », le projet d’une nouvelle ligne de train Lyon-Turin est en réalité une machine à générer des profits au détriment des populations locales et de l'environnement. 

    Un projet inutile et destructeur 

    La vallée de la Maurienne est un lieu de passage millénaire entre la France et l’Italie. Creusée par l'Arc, il a connu un essor industriel métallurgique au 19e siècle puis le boum de l'or blanc et la construction ex nihilo de nombreuses stations de ski (et de très confortables fortunes) : La Norma, les Karellis, Saint-François-Longchamp... 

    La nouvelle ligne de train viendrait doubler la ligne existante qui est sous-exploitée puisqu'elle fonctionne seulement à 20% de sa capacité alors qu'elle suffirait pour transporter l'essentiel des marchandises. Sa construction serait un crime climatique car elle émettrait en quelques années une quantité énorme de CO2 qui ne serait compensée, dans le meilleur scénario, qu'après 25 ans d'utilisation. Ses promoteurs affirment que cette ligne ferait gagner 45 minutes aux voyageurs… mais on en gagnerait au moins autant si l'on s'épargnait les très longs arrêts que la police aux frontières impose à tous les trains pour procéder aux contrôles systématiques au faciès qu'elle fait subir à touTEs les passagerEs racisés, afin d'appliquer la politique de chasse aux migrantEs mise en place par le gouvernement. 

    La démocratie niée, l’accès à l’eau en danger

    Les habitantEs de la vallée de la Maurienne subissent déjà les conséquences des travaux préparatoires. Alors que les périodes de sécheresse s'accentuent, le creusement des tunnels nécessite de drainer l'eau en évacuant en permanence l'équivalent de la consommation d'eau d'une ville d'un million d'habitantEs. L'équilibre hydrogéologique a d'ores et déjà été rompu alors que les travaux n’en sont qu'à leur début : on parle  en effet à ce stade des seules attaques du Mont Granier et du massif de Belledonne. Des sources sont à sec et la suite des travaux met en péril l'accès à l'eau potable et l'irrigation des cultures tout en modifiant drastiquement l'équilibre des écosystèmes.

    Les patrons des grands groupes du BTP accaparent un bien commun, l'eau, et détruisent l'environnement tout en méprisant les populations locales dont l'avis n'est jamais pris en compte, dont les luttes sont ignorées et la parole dénigrée. On ne compte plus les mensonges des lobbyistes qui sont systématiquement démentis par les scientifiques, militantEs ou journalistes. Contrairement à ce qu'essaie de faire croire leur propagande, les criminels climatiques ne sont pas les militantEs, ce sont bien les capitalistes !

    Nos vies, pas leurs profits !

    En réalité, le projet Lyon-Turin a un réel intérêt… mais pour les seuls capitalistes. Alors qu'une partie des investissements est assurée par l'État, la SNCF et l’Union européenne, les promoteurs espèrent rafler la mise avec une privatisation de la future ligne, sans parler de tous les profits engrangés pour faire les travaux. 

    Au contraire, les 40 milliards d'euros sur la table pour un projet inutile et néfaste pourraient par exemple permettre de réouvrir plus de 13 000 km de « petites lignes » ou encore rendre gratuits les trains TER dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes pendant plus de 70 ans. De nouveaux emplois pourraient être créés dans l'ensemble des services publics où le manque d'effectifs et de ressources menace les droits essentiels à la santé, à l'éducation et au logement, les inégalités climatiques allant de pair avec les inégalités économiques et sociales. 

    Aller à contre-courant du modèle productiviste 

    Inscrit dans le modèle de développement productiviste des années 1980, fondé sur l'accélération et l'idée d'une croissance infinie, le Lyon-Turin promeut un vieil imaginaire du progrès technologique : faire croître toujours plus les échanges de marchandises et la vitesse des déplacements entre les gros nœuds industriels, continuer à mondialiser le commerce, peu importe le coût social et écologique. Mais n'y a plus d'industries qui auraient des marchandises supplémentaires à transporter, les échanges de marchandises ont largement baissé ainsi que le trafic voyageurs. Le tunnel du Gothard (57 km), modèle idéal suisse, perd de l'argent avec une fréquentation en baisse de 10% depuis son ouverture en 1999.

    À l'inverse, il est urgent d'encourager les circuits courts, de diminuer notre consommation, de nous réapproprier nos modes de vie et de production pour répondre à nos besoins tout en respectant les limites fixées par les écosystèmes. Nous promouvons des formes démocratiques de prise de décision et de gestion des biens communs, privilégiant la gratuité des services publics pour toutes et tous, pour répondre aux besoins collectifs des populations et non à des logiques de concurrence économique. Nous défendons un projet de société écosocialiste, débarrassée de l'exploitation et des oppressions, qui s'oppose à la vision du monde véhiculée par le projet Lyon-Turin.

    Les luttes NoTAV, des jalons vers l’écosocialisme 

    Des dizaines d'années de lutte, côté italien comme français, ont sévèrement attaqué le projet Lyon-Turin. L'État français commence à reculer et à préconiser l'utilisation de la ligne existante. Les 17 et 18 juin en Maurienne, les collectifs de lutte locaux organisent une mobilisation internationale. Soutenue par les Soulèvements de la Terre, elle pourrait amener un nouveau souffle à la lutte et lui redonner la dynamique nécessaire pour mettre fin au projet. Au-delà de la création d'une ligne ferroviaire, il s'agit bien ici de s'opposer au « capitalisme vert », à la bétonisation des sols, à l'accaparement des ressources, à la destruction du vivant dans le but d'accumuler du profit. 

    Comme à Sainte-Soline, à Rouen, entre Castres et Toulouse, nous continuerons à lutter pour le désarmement des projets inutiles et écocides, une lutte juste et nécessaire car c'est un geste de survie collectif. Pour cela, nous créons des liens entre des collectifs, habitantEs, travailleurEs et militantEs pour construire un rapport de force suffisant pour empêcher ces projets en nous inspirant de la victoire de Notre-Dame-des-Landes. Par leur intensité, leurs constructions unitaires et leur capacité de politisation, ces luttes sont des jalons pour avancer vers l'écosocialisme.

    Les propositions du NPA 

    •  Rouvrir plus de 13 000 km de « petites lignes » ;
    •  Rendre gratuits les trains TER en Auvergne-Rhône-Alpes pendant plus de 70 ans ;
    •  Créer de nouveaux emplois dans l'ensemble des services publics ;
    •  Encourager les circuits courts, diminuer notre consommation, nous réapproprier nos modes de vie et de production ;
    •  Développer l’agriculture paysanne ;
    •  Réquisitionner les logements vides ;
    •  Interdire la publicité ;
    •  Promouvoir des formes démocratiques de prise de décision et de gestion des biens communs ;
    •  Soutenir les luttes des travailleurEs d'industries polluantes qui veulent réorienter leur production ; lutter pour les 32h sans perte de salaire.