Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • Macron et Darmanin partout, justice nulle part !

    Après le meurtre de Nahel, la façon dont le gouvernement a répondu à l’immense vague de colère et à la révolte spontanée des quartiers populaires confirme la nature profonde du pouvoir macroniste : antisocial, antidémocratique, raciste, autoritaire…

    C’est qui les violents ?

    Depuis le printemps, l’exercice du pouvoir par Macron, Borne, Darmanin et Cie a été marqué par de très nombreuses violences, physiques comme institutionnelles. Ainsi, le rapport publié lundi par les observatrices et observateurs sur ce qui s’est passé à Sainte-Soline le 25 mars confirme la violence de la répression exercée sur place contre la mobilisation, et par là même le caractère mensonger de la version défendue par le ministre de l’Intérieur.

    Oui, il y a bien entrave aux secours : « Alors que la zone était calme pendant une heure, les autorités ont entravé les secours au mépris de la vie humaine. Elles ont choisi de ne pas secourir les blessé·e·s en détresse vitale ». Oui, il y a bien eu des tirs de LBD depuis des quads en direction des manifestantEs ; et contrairement à ce que dit l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), les gendarmes ne se trouvaient pas en situation de légitime défense lorsqu’ils ont tiré au LBD. Oui, le rapport documente des tirs de grenades sur les blesséEs et les éluEs qui les protégeaient alors qu’ils et elles se trouvaient à distance et étaient tout à fait identifiables…

    Pour écraser une mobilisation qualifiée d’ « écoterroriste », le pouvoir devait criminaliser à tout prix : avant, afin de légitimer l’action violente des innombrables « forces de l’ordre » présentes sur place ; après, afin de justifier la dissolution des Soulèvements de la terre et la mise en garde à vue de nombreux et nombreuses militantEs écologistes.

    Riposter, touTEs ensemble 

    C’est dans la suite de multiples violences contre les mobilisations, qu’il faut appréhender la politique mise en œuvre ces deux dernières semaines. La mort d’un adolescent de 17 ans, abattu à bout portant par un policier pour un prétendu refus d’obtempérer ; les images choquantes de l’exécution qui ont largement circulé sur les réseaux sociaux ; tout cela a entraîné une colère parfaitement légitime, avec un soulèvement immédiat dans de nombreux quartiers populaires et des mouvements spontanés tournés contre les forces de répression ou différents bâtiments, notamment des commissariats.

    Dans le contexte d’un déferlement autoritaire et raciste porté par l’ensemble de la droite et de l’extrême droite, la réponse du pouvoir s’est sans surprise située sur le terrain sécuritaire, assumant pleinement le quadrillage policier des quartiers, une « justice » expéditive et arbitraire contre la jeunesse, et l’interdiction des manifestations de solidarité avec les révoltes ou d’opposition aux violences policières. C’est en particulier le cas de la manifestation initiée par le comité Vérité et justice pour Adama, interdite d’abord à Beaumont-sur-Oise, puis à Paris (ce qui n’a pas empêché la tenue d’un rassemblement et d’une manifestation dynamique et digne). Action dégueulasse parmi tant d’autres, Darmanin a suspendu le flic meurtrier mais avec un « plein traitement ». Une mesure conservatoire sans caractère disciplinaire… mais avec un vrai soutien financier !

    À l’exception notable du PS et du PCF, la gauche sociale et politique – syndicats, associations et forces politiques – a su se rassembler pour apporter son soutien aux collectifs de quartiers populaires et aux familles de victimes des violences policières qui sont en première ligne. Une convergence inédite qui n’a certes pas suffi à mobiliser massivement mais qui donne un bon signal pour la suite. 

    Car la lutte doit continuer : contre leur ordre policier (ce qui passe pour nous notamment par la dissolution des BRAV-M et des BAC, et par le désarmement de la police au contact de la population), pour une autre répartition des richesses, afin notamment d’augmenter les salaires, de faire reculer la précarité et de relancer les services publics.

  • L’urgence de la radicalité pour désarmer l’État capitaliste et écocide...

    Le gouvernement annonce la dissolution par décret du mouvement écologiste Les Soulèvements de la Terre : 180 comités locaux, de nombreux collectifs et associations écologistes, des syndicats paysans et ouvriers, des partis politiques et tous ceux et toutes celles qui luttent pour préserver les conditions de la vie sur terre, sont concernéEs. Que se cache-t-il derrière cette menace surréaliste ? Pourquoi le gouvernement a-t-il décidé de réprimer si durement ce mouvement ?

    Lire la suite

  • On n’a pas la flamme !

    Un an avant le début des épreuves olympiques en France, c’est autre sport qu’on découvre au fil des semaines : celui de la corruption, qui s’ajoute donc à la bétonisation des quartiers et à la relégation des plus pauvres.

    On le sait, là où le béton pousse, les pots-de-vin aussi, mais on peine toujours à en mesurer l’ampleur et à imaginer toute l’intelligence et le cynisme mis en œuvre.

    Ces dernières semaines, la presse s’est fait l’écho des perquisitions qui ont eu lieu dans les locaux du Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojop), à Saint-Denis (93) et dans ceux de l’établissement public chargé des infrastructures, la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), à Paris, en raison de soupçons d’irrégularité sur des marchés publics.

    Pour l’instant, l’enquête se poursuit sans qu’on sache bien ce que recouvre la prise illégale d’intérêt, le favoritisme et le recel de favoritisme. L’information est certes passée mais les rédactions se sont bien gardées de faire une publicité excessive à ses événements.

    Seul Mediapart nous a précisé qu’une entreprise d’événementiels serait en cause et expliqué qu’il y aurait une confusion entre organisateurs et prestataires.

    C’est aussi Mediapart qui nous a appris début juillet que le contrôleur général économique et financier (CGefi), un haut fonctionnaire de Bercy devant veiller au bon respect des procédures au sein de la Solideo, a bénéficié d’une prestation de l’établissement public qu’il était censé contrôler (sous forme de location de chalets).

    Machine à cash et à béton, machine à arroser les copains, les jeux Olympiques sont archi-subventionnés pour devenir un faire-valoir aux États vis-à-vis non seulement de leurs homologues mais aussi de leur population. La discrétion reste donc de mise.

    Pourtant, tout n’est pas permis au nom du sport. Comme pour la FIFA, la fédération française de rugby, celle de tennis, des comptes devront être rendus ! À quelques jours de l’installation de la flamme olympique dans Paris, aucune raison de décerner des médailles… à la corruption et l’abus de biens communs.

  • POING hebdo. Violences policières : soutenir et étendre la colère...

    Violences sociales, racistes et coloniales, sexistes, écocides... Dans les institutions ou dans la rue, l'autoritarisme est une composante essentielle de la gouvernance des États capitalistes.

    Il est urgent de renverser la vapeur. Pour toutes les victimes de violence policières, exiger la condamnation des coupables, le dédommagement des familles. Exiger aussi l'arrêt des détentions arbitraires et des poursuites et l’amnistie pour les condamnéEs.

    Plus largement, il faut imposer dans le débat public une critique radicale de la police, institution raciste gangrenée par l'extrême droite. Et afin d'éviter de nouveaux meurtres, de nouvelles mutilations, la police en contact avec la population doit immédiatement être désarmée. La gauche sociale et politique doit donc soutenir sans réserve cette colère légitime mais également participer à l'étendre.

  • Éducation Macron à Marseille : plus belle l’école ?

    Pour sortir de la crise politique ouverte par l’opposition massive à sa réforme des retraites, Macron a décidé de s’en prendre à l’une de ses cibles favorites : l’école. Au cours de sa déambulation dans les rues de Marseille, le président-ministre de l’Éducation nationale a donc égrené les annonces, sans aucune concertation préalable ni avec les personnels ni même avec le cabinet de son propre ministre Pap Ndiaye.

    Lire la suite

  • Se mobiliser pour les 7 maternités menacées...

    Après la grande mobilisation à Carhaix du 18 mars 2023 qui avait réuni au moins 10 000 manifestantEs en pleine bataille contre la réforme des retraites, la Coordination santé du Pays de Guingamp (22) a appelé à construire une mobilisation régionale en Bretagne le 17 juin réunissant les salariéEs et leurs syndicats ainsi que leurs comités de défense des maternités.

    Ils ont bien compris que la bataille se doit d’être collective face à l’ARS (agence régionale de santé), qu’il est illusoire de pouvoir s’en sortir chacun de son côté. Cela signifierait seulement tomber les uns après les autres.

    Les hôpitaux dans le collimateur

    L’entreprise de destruction vise collectivement les 7 maternités de la région Bretagne, c’est donc collectivement qu’il faut répondre à ces attaques.

    Fermer une maternité est déjà une mise en danger des femmes, des enfants. C’est aussi une insulte aux personnels et à la démarche d’accompagnement que permettent les structures de niveau 1.

    C’est enfin le signe d’un immense mépris pour tout un territoire, tout un maillage d’hôpitaux publics de plein exercice qui est attaqué. Ils ne sont pas dupes, cela n’est qu’une étape dans le processus de démantèlement des hôpitaux de proximité.

    Ces « restructurations » entrent dans un cadre bien défini, celui de la loi Buzyn qui entendait labelliser 600 « hôpitaux de proximité » et les transformer principalement en EHPAD avec quelques consultations et recentraliser l’hospitalisation complète sur les hôpitaux-pivots.

    L’application de l’article 33 de la loi Rist a servi d’accélérateur à ce processus en prétendant s’attaquer aux excès de l’intérim. Une lecture superficielle pourrait laisser croire que les petits hôpitaux ne sont que des victimes collatérales de cette manœuvre : en réalité, ils sont dans le collimateur de l’ARS.

    Notre santé en danger

    C’est sur cette base que plus de 2 000 personnes sont venues manifester le 17 juin à Guingamp au son des bombardes et des binious. Malheureusement, les salariéEs des autres départements bretons ont manqué le rendez-vous pour gonfler les délégations des comités de défense, certainement épuiséEs par des mois de mobilisation de lutte contre la contre-réforme des retraites.

    Il faut que ce soit seulement partie remise. Ces luttes en Bretagne pourront prendre toute leur place dans l’initiative du Collectif « Notre Santé en danger » du Tour de France pour la Santé qui devrait culminer lors du vote du budget de la Sécu.

    Commission santé du NPA

  • États-Unis : la Cour suprême met fin à la discrimination positive dans l’éducation...

    Avec ses trois dernières décisions — sur l’abandon de la discrimination positive, la limitation des droits des homosexuelEs et l’arrêt de l’allègement de la dette des étudiantEs — la Cour suprême mène une contre-révolution contre les avancées obtenues par les mouvements sociaux des années 1960 et 1970.

    Lire la suite