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  • La grève, un droit que les cheminots ont décidé d’utiliser !

    La grève des contrôleurs décidée pour le week-end des chassés-croisés des vacances scolaires de février fait rugir les réactionnaires de tous poils !

    Au point que, selon un scénario désormais bien rôdé, les mêmes images reviennent en boucle sur les télés : celles des vilains preneurs d’otages qui empêchent les braves travailleurs de profiter des vacances. Pas un mot pour rappeler que moins de 10 % de la population part aux sports d’hiver, car bien trop cher pour la plupart.

    Et le débat sur le droit de grève de revenir avec proposition de légiférer sur le sujet une fois de plus. Après les précautions oratoires d’usage, « bien entendu le droit de grève est constitutionnel », les réactionnaires proposent de l’encadrer, pour ne pas dire l’interdire, en donnant au gouvernement un capital de 60 jours où tout préavis serait interdit, charge à lui de placer ces jours où il le souhaite. Rien que ça !

    Pas de grève sauvage

    Rappelons que depuis 2007, diverses mesures sont venues compliquer le droit de grève. Aujourd’hui, avant de pouvoir exercer son droit constitutionnel il faut déposer une Demande de concertation immédiate (DCI) qui oblige l’employeur à recevoir les organisations syndicales pour négocier. C’est seulement après, en cas de désaccord persistant que les organisations à l’origine de la DCI peuvent, et uniquement sur les mêmes motifs, déposer un préavis de grève dans un délai de 5 jours francs avant le début de celle-ci. La loi impose à la direction de recevoir les syndicats ayant déposé ledit préavis de grève pour encore une fois négocier. Et ce n’est pas fini : chaque salarié à l’obligation de remplir individuellement une Déclaration individuelle d’intention (D2I) informant la direction de son intention de faire grève. Contrairement à une légende urbaine, il n’y a pas de grève sauvage.

    Aucune sanction pour la direction qui empêche le droit de grève

    Cette partie de la loi est très souvent utilisée pour empêcher le cheminot d’exercer son droit sous des prétextes administratifs : déclaration reçue tardivement ou pas adressée au bon interlocuteur… car très régulièrement la procédure change. Étrangement, aucune sanction – pourtant prévue par la même loi – quand la direction décide de ne pas recevoir les organisations syndicales soit après la DCI ou après le dépôt du préavis, sous prétexte que de toutes façons elle n’a rien à proposer, donc qu’il est inutile de lui faire perdre son temps. Il est beaucoup plus simple de se répandre dans la presse ou les réseaux sociaux sur les preneurs d’otages. Tout cela ne doit plus passer ! Les cheminotEs et les travailleurEs ont des droits à faire respecter !

    Correspondant

  • Arguments pour un « agenda de gauche » face à la guerre en Ukraine...

    « Au début de l’invasion, des citoyens de tous les milieux sociaux ont fait la queue devant les centres de recrutement. Près de deux ans plus tard, ce n’est plus le cas. (…) Mais pour que les gens risquent leur vie, il faut qu’ils soient sûrs que c’est juste […]. Il faut leur offrir la possibilité de participer à la définition de l’avenir du pays. »1

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  • Comment combattre l'idéologie raciste ?

    Les différences entre les hommes sont-elles nécessairement une source de conflit ?
    Tel est un des enjeux majeurs de la question du racisme et du recours souvent irrationnel à la notion de race, non pertinente pour différencier les êtres humains.
    Telle est aussi la question de la xénophobie, haine et rejet de l’étranger (en grec ancien xenos).
    1. La notion de race et ses usages. Que nous apprend la science ?
    2. Qu’est-ce que l’homme? Évolution animale et histoire humaine.
    3. Racisme et xénophobie. Définitions
    4. Dix démarches critiques contre le racisme et la xénophobie.
    Le repérage des préjugés racistes ou xénophobes doit identifier les démarches intellectuelles nécessaires à la bataille des idées. 
    Dans ce but dix démarches seront proposées.

    Notre courriel : amisdelaliberte@free.fr
    Visitez notre site  : http://amisdelaliberte.fr

  • AOC virée, renforcer la mobilisation pour le droit à l’éducation pour toutes et tous...

    On ne saura jamais dans quelle mesure l’exfiltration d’Amélie Oudéa-Castéra, championne olympique du mensonge et du mépris social contre le ministère de l’Éducation, a retardé le remaniement, repoussé comme dans un mauvais sketch plusieurs fois par jour pendant 4 jours. 

    Ce départ forcé était une baffe pour le tout-puissant Macron, et pour un Attal dont on découvre en vitesse accélérée la morgue et le penchant autoritaire. Après deux jours de grève en une semaine (1er et 6 février), un début de mobilisation lycéenne avec des blocages de certains établissements, la nomination de Nicole Belloubet a été la seule modification à la liste des 15 ministères pré-­affectés. Si on peut apprécier ce premier recul, il est indispensable de mesurer qu’il est le fruit de la crainte d’une extension de la mobilisation du monde de l’éducation… mais pour mieux poursuivre la politique engagée. Et cela même si, ou grâce, au fait que N. Belloubet est la seule personne un peu connue venant du PS à faire son entrée dans la team d’Attal. 

    Vers une dénationalisation de l’Éducation nationale ?

    Les signaux sont là pour le prouver. Le jour même de la nomination de Belloubet au Conseil supérieur de l’Enseignement, les textes du « choc des savoirs » prévoyant la nouvelle (dés)organisation du collège ont été unanimement rejetés par les organisations syndicales de l’Éducation et des parents d’élèves. Cela devient d’ailleurs une habitude un mois après le même rejet du projet de réorganisation de la voie professionnelle. Les équipes gouvernementales montrent à quel point elles méprisent l’opinion des organisations syndicales, même les plus « sages » : FSU, UNSA ­éducation, FnecFP-FO, Sgen-CFDT et FEP-CFDT, CGT éduc’action, SUD éducation, ainsi que les représentantEs des parents d’élèves FCPE. D’autre part, le directeur du cabinet de la nouvelle ministre se trouve être totalement étranger au monde de l’éducation mais juriste spécialiste de la Constitution. Cela fait poindre l’éventualité que ce gouvernement veuille avancer à marche forcée sur des projets de dénationalisation de l’Éducation nationale. Si Belloubet devra mettre son mouchoir sur ses déclarations de 2005 contre les suppressions de postes ou celles de 2016 contre les groupes de niveaux et le port de la blouse au collège, elle pourra en revanche peut-être s’attaquer à la « territorialisation de l’enseignement ». Comme elle le déclarait en 2016 : « Partout les systèmes sont plus décentralisés qu’en France (dans plus des 3/4 des pays, les enseignants sont gérés au niveau local soit par les collectivités soit par les établissements) ; partout les établissements sont plus autonomes. Même lorsqu’elles entrent dans la pédagogie, il ne faut pas craindre cette extension des compétences des collectivités », soit répondre aux injonctions répétées de la Cour des comptes et aux demandes de Pécresse.

    Un mouvement d’ensemble pour s’opposer point par point

    D’où l’enjeu de ne pas lui laisser la moindre latitude et de passer au niveau supérieur de la mobilisation. Pour ce faire, il faut expliquer et dénoncer la cohérence du projet gouvernemental de construction d’une école qui forme les futures élites et dresse les futurEs exécutantEs. Et s’y opposer point par point : combattre les 650 suppressions de postes dans le 1er degré qui aboutiront à l’augmentation du nombre d’enfants dans les classes et la fuite vers le privé des familles qui voudront préserver leurs enfants. Refuser la mise en place du « choc des savoirs » par les groupes de niveaux qui achèvent le collège unique et qui enferment les enfants dans des trajectoires scolaires prédéterminées, largement dépendantes des critères socio-économiques de leurs parents. Défendre l’accès au lycée pour touTEs les élèves. Combattre la réforme de la voie professionnelle qui diminue encore le nombre d’heures d’enseignement des élèves. Refuser que les professeurES aient pour seule mission de trier et d’orienter, au lieu d’enseigner et donner des outils pour s’émanciper des déterminismes et conditionnements sociaux.

    C’est tout l’enjeu des semaines qui viennent. Alors que les préparatifs de la rentrée permettent de prendre la mesure concrète des dégâts, il faut discuter des moyens de les empêcher. Les points d’appui peuvent se trouver dans les éléments de combativité offensive, comme le plan d’urgence défendu dans le 93, pour aller vers un mouvement d’ensemble de toute l’éducation, personnels, élèves et parents, à la hauteur du ras-le-bol et de la colère du monde de l’éducation.

    Commission Éducation nationale du NPA

  • POING hebdo : Macron & Attal, ascenseur pour les fachos...

     

    Le gouvernement de Macron et Attal est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias. Parmi ces nouveaux ministres, on trouve le nom de Guillaume Kasbarian, le porte-parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite, est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

  • La grève est un droit !

    Les réactionnaires poursuivent leur offensive et profitent du préavis de grève à la SNCF ces prochains jours pour avancer leur idéologie nauséabonde visant à museler les travailleurEs. Ainsi, Éric Ciotti a annoncé vouloir « poser des textes législatifs pour encadrer » le droit de grève, rejoint par Gérard Larcher et les centristes du Sénat qui ont l’intention de déposer une proposition de loi prévoyant d’instaurer jusqu’à soixante jours « pendant lesquels il ne pourrait pas y avoir de préavis de grève ». Et Hervé Marseille, chef de file de l’UDI, de surenchérir que « le droit de grève n’est pas menacé, mais simplement trop utilisé » !

    Les travailleurEs de la SNCF réclament de  leur direction qu’elle honore pleinement les engagements pris en 2022. Financièrement, rien ne l'empêche, puisque grâce à une politique des prix parfaitement opaque et à la fin du statut des cheminots pour les nouvelles embauches depuis 2020, la société ferroviaire a empoché des bénéfices record de 2,4 milliards d’euros en 2022…

    Les cheminotEs – comme tant d’autres travailleurEs (Ubisoft, Safran, Alstom, Bel) – réclament des augmentations de salaires, et pour cela font grève car ce moyen d’action syndicale a prouvé son efficacité. Mais pour Ciotti et compagnie, comme pour les patrons, c’est trop. Au-delà des moyens d'actions, ce sont les revendications qui sont illégitimes à leurs yeux. Ils veulent des travailleurEs dociles qui ne revendiquent rien. 

    Mais quelle indignité de la part de ces sénateurs qui eux n’ont eu qu’à appuyer sur un bouton pour augmenter leurs frais de mandat de 700 euros par mois ! Une augmentation que le président du Sénat, Gérard Larcher, justifiait ce matin même par… le prix de la chambre d’hôtel pendant les Jeux Olympiques ! Quelle indécence, quand 3,6 millions de personnes sont sans abri !

    Les travailleurEs  ne se laisseront pas faire. Partout, et dans l’unité la plus large, le NPA appelle à défendre ce droit constitutionnel qu’est le droit à la grève, sans le rogner. La justice et le droit sont du côté des travailleurEs en grève. La grève est un droit, nous ferons tout pour qu’elle devienne un fait… avec ou sans autorisation, et ce, dès le 8 mars prochain pour la journée de grève féministe.

  • Droit du sol : Mayotte, laboratoire des politiques identitaires et racistes du pouvoir...

    Ce dimanche 11 février, Darmanin s'est rendu à Mayotte pour annoncer vouloir y supprimer le droit du sol par une réforme constitutionnelle. Cette annonce intervient dans un contexte de paralysie de nombreux services de l'État et d'associations de droits humains par des collectifs de citoyenNEs locaux qui propagent ouvertement leur haine envers les exiléEs et leur interdisent l'accès aux besoins les plus élémentaires.  

    Après la promulgation de la loi Darmanin-Le Pen, ce gouvernement ne se cache plus d’être le marchepied de l’extrême droite, et reprend explicitement une partie de son programme. La fin du droit du sol sur l’île reprend la rhétorique identitaire de la droite depuis 30 ans et ouvre la voie à une République à deux vitesses entre celles et ceux qui pourront hériter de la nationalité française et d’autres qui ne pourront jamais y accéder. Naturellement cela permet à Ciotti et Bardella, dans une surenchère xénophobe, de proposer de revenir sur le droit du sol sur l’ensemble du territoire français, ce qui ajoute à un climat sécuritaire et réactionnaire, dans un consensus médiatique préoccupant.

    La fascisation est en marche : tout en se targuant de défendre « les valeurs de la République », Darmanin n’hésite pas à rompre avec les principes d’égalité et d'indivisibilité, ce qui constitue une atteinte fondamentale. Sous l’argumentaire nauséabond de protéger « l’attractivité » du territoire, on voit bien la réalité du régime colonial et raciste de la France à Mayotte, où les MahoraisEs n’ont pas les mêmes droits qu’en métropole, et où les étrangerEs sont stigmatiséEs sans fin.

    Pourtant rien n'est annoncé pour répondre aux besoins réels du département le plus pauvre de France, où 80 % de la population se trouve sous le seuil de pauvreté, et l’eau n’est disponible qu’un jour sur trois.

    A Mayotte comme ailleurs, les frontières extérieures de l'Etat français tuent massivement et servent de prétexte à une politique réactionnaire sans limite au détriment des droits de toutes et tous. Le NPA sera de toutes les mobilisations pour combattre les politiques identitaires et racistes de ce gouvernement.