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Actualités nationales... - Page 130

  • Nos propositions pour une politique de santé publique...

    Depuis bientôt deux ans, nous luttons contre la politique sanitaire autoritaire et inefficace menée par Macron, Véran et Castex. 

    Pour une santé accessible et gratuite

    Le développement de la pandémie montre toutes les insuffisances du système de santé en France pour l’accès aux soins pour tous et toutes. Cela montre la nécessité d’une santé accessible et gratuite sans forfaits, franchises et dépassement d’honoraires, et de moyens pour l’hôpital public : 

    – Embauche d’au moins 100 000 soignantEs, augmentation des salaires notamment afin de rendre à ce secteur l’attraction qu’il a perdue car, à l’heure actuelle, une partie du personnel soignant découragé aussi bien par les conditions de travail que par le niveau des salaires, a démissionné. 

    – Mise en place d’un plan emploi-formation (si ce plan avait été mis en place lors du « Ségur », il y aurait déjà deux promotions d’aides-soignantes et deux promotions d’infirmières en cours de formation), des formations en alternance, avec un statut de travailleurE en formation et une rémunération égale au SMIC pour toutes les formations dites « paramédicales », ce qui les rendrait à la fois plus attractives, améliorerait la qualité de la formation et permettrait une arrivée immédiate de personnel dans les services.

    – De même pour les études : une formation rémunérée dès la première année accompagnée d’un engagement dans le service public de la même durée que les études. Ce qui permettrait à la fois de répondre aux besoins de celui-ci et d’ouvrir la formation médicale aux classes populaires.

    – Il faut revoir le mode de fonctionnement de la médecine de ville libérale car les déserts médicaux n’existent pas uniquement dans les campagnes mais aussi dans les grandes villes (par exemple dans des quartiers populaires de Paris).

    Pour lutter contre cela le NPA préconise qu’en contrepartie de la gratuité totale des études médicales à l’université, dans les IFSI, etc., et d’un statut de travailleurE en formation au moins payé au SMIC dès la première année, les médecins effectuent obligatoirement plusieurs années d’exercice dans ces déserts médicaux. Nous proposons également le développement sur tout le territoire de centres de santé pluridisciplinaires non seulement pour soigner mais aussi pour développer la prévention, entre autres par des actions sur les déterminants de santé : les logements, la malbouffe, l’environnement, la pollution, les conditions de travail, les conséquences du chômage sur la santé... 

    Contre l’hôpital-entreprise

    Mener une politique de santé digne de ce nom nécessite de mettre un coup d’arrêt à la tarification à l’acte (T2A) et à la re­structuration des hôpitaux et des maternités (fermeture d’établissements, de services, de lits et la fin du management d’entreprise). Tout ceci a contribué à aggraver non seulement la situation de pandémie dans laquelle nous sommes mais la situation sanitaire en général.

    Plutôt que de stigmatiser et condamner celles et ceux qui ne se vaccinent pas, il est impératif de mener une véritable campagne d’information sur la nécessité de se vacciner avec la mise en place par exemple de maraudes d’informations à l’usage de touTEs et des personnes éloignées des soins, en traduisant la campagne de vaccination dans d’autres langues que le français.... Il est aussi indispensable de généraliser les campagnes de vaccination au plus près des populations des quartiers populaires ; campagnes qui pour le moment restent exceptionnelles. 

    Sur ce terrain le mouvement social et ouvrier (syndicats, collectifs, associations...) devrait prendre l’initiative de propagande par l’action en promouvant des initiatives, en les faisant connaitre et en exigeant qu’elles soient étendues et financées par des fonds publics.

    Il est nécessaire de rendre à nouveau les tests gratuits afin qu’ils soient accessibles à touTEs, y compris les plus précaires. Il faut que les personnes infectées puissent se mettre à l’isolement dans de bonnes conditions en bénéficiant de la réquisition de logements vacants ou d’hôtels (tout le monde n’a pas la chance de bénéficier chez lui d’une pièce à part qu’il peut ventiler).

    Aux mesures autoritaires, bureaucratiques et peu efficaces imposées par en haut, nous opposons l’auto-protection de la population, des salariéEs, par des mesures adaptées, discutées sur les lieux de travail (travail en présentiel ou distanciel, aménagement des postes de travail et conditions de travail).

    Une construction de la santé avec la population

    Nous posons également la question du bien-fondé du Conseil de défense qui s’octroie tous les droits sur la gestion de la crise sanitaire alors qu’il est constitué uniquement de Macron, de son Premier ministre, et de ses ministres de la Santé, de la Défense, de l’Économie et du Travail. C’est le contraire d’une démocratie sanitaire où la population devrait être maîtresse dans les décisions prises en faisant appel aux associations, syndicats, collectifs, et avec la création de groupes de patientEs expertEs qui permettent de mettre en commun une expérience acquise lors de la maladie comme cela s’est déjà produit lors de la lutte contre le VIH où ce sont les personnes infectées elles-mêmes qui avaient pris en charge les campagnes d’information et de prévention.

    Cette construction de la santé avec la population nécessite le renforcement et l’extension du service public. Un service public de santé implanté au plus près sur le territoire, ayant la confiance de la population et agissant avec elle.

    Voilà quelques éléments des propositions du NPA afin de mener une politique de santé publique cohérente et respectueuse de la population.

    Voir notre document de campagne sur les questions de santé : 
    https://poutou2022.org/node/199

  • Blanquer, « On veut plus bosser pour toi » !

    Blanquer aura réussi l’exploit de rester ministre de l’Éducation nationale durant l’intégralité du mandat présidentiel, au désespoir de la quasi-totalité des profs.

    Le programme de Jean-Michel Blanquer pour l’école est un programme totalement macronien. Rémunération au mérite, pilotage de l’institution par les résultats des équipes comme des élèves, taylorisation de l’acte enseignant par l’imposition de méthodes limitant la liberté pédagogique, individualisation des apprentissages comme des parcours scolaires ou professionnels, renforcement des cadres hiérarchiques intermédiaires avec notamment la mise en place d’une direction d’école, isolement des syndicats et de leurs représentantEs… Sans être exhaustif, s’étale ici le parfait programme de l’école-entreprise. Le tout dans une vision totalement réactionnaire d’une école qui ne doit ni lutter contre les discriminations ni émanciper les élèves en construisant un esprit critique.

    Et force est de constater qu’il a réussi, malgré les résistances, à faire avancer son projet.

    Le ministre le plus détesté des profs

    Toutes ces attaques ont suscité des résistances. Et le feu roulant de contre-réformes et d’attaques répétées, y compris avec la répression et des appels, adressés aux récalcitrantEs, à « quitter l’Éducation nationale », qui s’ajoutent à la négation du réel vécu par les équipes sur le terrain en période de pandémie et au mépris dont Blanquer fait preuve, ont fini par associer la politique ultra-libérale et autoritaire du ministre à sa personne.

    Ne soyons pas naïfs : on ne change pas une politique en changeant de ministre. Particulièrement pas avec ce gouvernement de combat.

    Néanmoins, le mot d’ordre du départ de Blanquer reste central. D’une part parce qu’il fédère les collègues. Au-delà des débats interminables sur les priorisations de revendications entre moyens, conditions de travail, salaires, la question de la démission de Blanquer fait l’unanimité. Il possède donc l’atout indéniable de souder les personnels. Et concrètement, obtenir la démission du meilleur élève de la macronie serait à la fois un message envoyé à l’exécutif sur la nécessité du changement de politique et de méthode, comme la démonstration concrète que lutter peut payer.

    Autant d’arguments pour continuer à chanter « Jean-Michel Blanquer, désastre sanitaire, on veut plus bosser pour toi ! »

    Secteur Éducation nationale du NPA

  • Non à l’interdiction de la manifestation des personnels de l'éducation...

    Communiqué du NPA et de Philippe Poutou.

    La Préfecture de Police de Paris refuse de reconnaître la manifestation de jeudi 20 janvier contre la gestion gouvernementale de la pandémie, s’appuyant sur le « code de Sécurité intérieure ». C’est du jamais vu, c’est inacceptable. À l’heure où les personnels de l’éducation, comme les personnels soignants et touTEs les salariéEs subissent les conséquences de la politique du gouvernement, celui-ci veut une fois de plus nous faire taire.

    Les personnels sont choqués par « l’Ibizagate », et le gouvernement cherche à étouffer leur colère contre Blanquer, dont ils sont de plus en plus nombreux/ses à exiger la démission.

    Le NPA et son candidat à l'élection présidentielle Philippe Poutou appellent l’ensemble des forces du mouvement ouvrier à réagir face à cette décision antidémocratique sans précédent, pour exiger le retrait de cette loi manifestement anticonstitutionnelle et liberticide et réussir une manifestation massive des personnels de l’éducation.

  • L’école malade de Blanquer: soutien à la grève dans l’éducation ! (déclaration de Philippe Poutou)...

    C’est la veille de la rentrée que les enseignantEs auront appris, via un article payant en ligne, que le ministre de l’Éducation Blanquer modifiait les règles d’isolement et de tests des élèves. Quatre jours plus tard, un énième protocole voyait le jour. Suivi d’un nouveau protocole annoncé le 11 janvier… Le but de ces dispositifs  : favoriser au maximum l’admission des élèves au détriment de la santé de ces dernierEs, de leurs familles, des personnels, afin que les parents puissent continuer d’aller au travail et de faire tourner la « machine économique ».

    Ces règles toujours plus souples, conjuguées au variant le plus contagieux que l’on a eu à affronter, désorganisent totalement les établissements. L’absentéisme des élèves, la gestion des tests, des retours, les groupes classes incomplets, les absences d’enseignantEs non remplacés rendent la gestion quotidienne épuisante, particulièrement au niveau des vies scolaires et des directions d’école. Et tout cela n’a aucun sens ni sanitaire ni scolaire.

    Il faut dire que rien n’a été ni anticipé ni préparé. Ainsi l’exigence de multiplier les tests sur les enfants entraine une pénurie qui les rend peu, quand ce n’est pas, accessibles. Dès lors, c’est tout le protocole des tests avant le retour en classe qui devient inopérant. Les masques FFP2, qui permettraient de protéger les personnels sur le temps scolaire, n’arriveront, peut-être, qu’à la fin du mois. Deux exemples symptomatiques d’une non-gestion apocalyptique auxquels on peut ajouter l’absence de recrutement, le non-équipement en capteurs CO2, etc.

    Dans les établissements scolaires, face au mépris, au danger, la colère a explosé. En quelques jours, des milliers de personnels ont exprimé leur ras-le-bol. CertainEs se sont même mis en grève. Et les organisations syndicales ont pris la décision d’appeler à une journée nationale de grève le jeudi 13 janvier, avec des revendications précises pour une école qui protège tout le monde dans les établissements, soutenues par plusieurs associations de parents d’élèves.

    Depuis l’annonce de cette grève, Blanquer multiplie les provocations, expliquant que la grève va « perturber davantage le système scolaire » ou déclarant avec cynisme « [qu’]on ne fait pas grève contre un virus ». Des provocations qui ont légitimement amplifié la colère des personnels, auxquels nous apportons tout notre soutien. À la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, nous l’affirmons : les personnels des écoles ont raison d’exiger santé et dignité, et la journée de demain est une importante étape dans la construction de riposte face à Macron, Blanquer et Cie, dans la perspective d’un mouvement d’ensemble pour imposer que nos vies passent avant leurs profits.

  • Urgence anticapitaliste : la mobilisation, c’est maintenant !

    La séquence présidentielle est dominée par les discours réactionnaires, mais la reprise des mobilisations sociales peut changer la donne. Plus que jamais, dans la rue et dans les urnes, il faut imposer une rupture anticapitaliste.

    La gauche institutionnelle en-dessous de tout

    Lutte des places, personnalisation exacerbée du pouvoir, la valse des candidatures à gauche continue avec une dernière en lice, celle de Christiane Taubira, qui ne changera rien à cette logique délétère. Si nous avons partagé certains des combats de Taubira et sommes solidaires face aux attaques racistes et sexistes qu'elle subit, nous ne pouvons pas oublier sa participation au gouvernement Hollande-Valls. Comme le PS d’Hidalgo ou EÉLV de Jadot, elle na pas tiré le bilan de sa participation à des gouvernements sociaux-libéraux.

    La verve de Mélenchon ne doit pas non plus nous bercer dillusions. Les Insoumis nenvisagent que des solutions institutionnelles, défendant que le vote peut tout changer. Comment imposer aux classes dirigeantes un programme de rupture en faveur du plus grand nombre ? Cela reste un mystère, comme si lélection dune personne pouvait à elle seule changer le rapport de forces

    Ainsi, alors que nous aurions besoin d’une mobilisation unitaire face à la droite et à l’extrême droite, la préoccupation essentielle de ces partis reste d’assurer leur pérennité... et le renouvellement de leurs députéEs en juin.

    Une candidature de rupture anticapitaliste

    À la différence de cette gauche qui, au mieux, se contente de demi-mesures, nous ne pouvons plus accepter que la course aux profits dirige le monde jusqu’à sa perte. Il faut tout changer avec des mesures qui prennent le mal à la racine.

    Face au chômage, il est urgent de réduire le temps de travail par la semaine de quatre jours, une sixième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans. Pour répondre à la crise sanitaire, il faut lever les brevets et réquisitionner les entreprises du secteur médical et pharmaceutique. Assurer la nécessaire « transition écologique » impose de sortir de la société carbonée comme du nucléaire. Contre la division organisée des oppriméEs et des exploitéEs, il faut accueillir et défendre la liberté d’installation et de circulation pour touTEs, combattre les discriminations et les inégalités de genre ou d’orientation sexuelle, et en finir avec les violences policières et les politiques sécuritaires.

    Planifier l’économie sur des bases sociales, démocratiques et écologiques, la mettre sous le contrôle des travailleurEs et de l’ensemble de la population, c’est urgent !

    Amplifier et unifier nos résistances

    La réussite des journées daction dans la santé le 11 janvier et dans l’éducation le 13 janvier montre que le climat social est en train de changer. De nombreuses entreprises en grève, en particulier autour des salaires et des conditions de travail, témoignent dune reprise des mobilisations. La journée de grève interprofessionnelle du jeudi 27 janvier peut constituer une nouvelle étape dans la construction dun mouvement densemble qui pourrait changer la donne, à commencer par le visage de cette triste campagne présidentielle.

    La candidature de Philippe Poutou sinscrit dans cette dynamique d’affrontement au système. Des mesures radicales ne peuvent être mises en œuvre par la seule voix électorale, mais une candidature anticapitaliste permet de porter la voix des exploitéEs et des oppriméEs, des luttes sociales, écologiques, féministes, LGBTI, antiracistes, internationalistes et démocratiques. Elle peut également contribuer à redonner confiance à notre camp social et lui permettre de dire que nos vies valent plus que leurs profits.

  • Entretien avec Philippe Poutou, candidat NPA à la présidentielle, en meeting à Rouen lundi 17 janvier...

    « La crise sanitaire vient se rajouter à une crise économique, sociale et environnementale. C’est le résultat de décennies de politiques d’ultralibéralisme avec le démantèlement du système de santé tout comme de l’Éducation nationale. La crise sanitaire met en évidence l’importance des services publics dans tous les domaines. Évidemment, il s’agit d’un choix politique et financier que nous proposons avec la répartition de la richesse qui est accaparée depuis des années par une poignée d’ultra-riches au détriment du collectif. »

    Lire l'entretien

    Philippe Poutou

  • L’école malade de Blanquer: soutien à la grève dans l’éducation ! (déclaration de Philippe Poutou)...

    C’est la veille de la rentrée que les enseignantEs auront appris, via un article payant en ligne, que le ministre de l’Éducation Blanquer modifiait les règles d’isolement et de tests des élèves. Quatre jours plus tard, un énième protocole voyait le jour. Suivi d’un nouveau protocole annoncé le 11 janvier… Le but de ces dispositifs  : favoriser au maximum l’admission des élèves au détriment de la santé de ces dernierEs, de leurs familles, des personnels, afin que les parents puissent continuer d’aller au travail et de faire tourner la « machine économique ».

    Ces règles toujours plus souples, conjuguées au variant le plus contagieux que l’on a eu à affronter, désorganisent totalement les établissements. L’absentéisme des élèves, la gestion des tests, des retours, les groupes classes incomplets, les absences d’enseignantEs non remplacés rendent la gestion quotidienne épuisante, particulièrement au niveau des vies scolaires et des directions d’école. Et tout cela n’a aucun sens ni sanitaire ni scolaire.

    Il faut dire que rien n’a été ni anticipé ni préparé. Ainsi l’exigence de multiplier les tests sur les enfants entraine une pénurie qui les rend peu, quand ce n’est pas, accessibles. Dès lors, c’est tout le protocole des tests avant le retour en classe qui devient inopérant. Les masques FFP2, qui permettraient de protéger les personnels sur le temps scolaire, n’arriveront, peut-être, qu’à la fin du mois. Deux exemples symptomatiques d’une non-gestion apocalyptique auxquels on peut ajouter l’absence de recrutement, le non-équipement en capteurs CO2, etc.

    Dans les établissements scolaires, face au mépris, au danger, la colère a explosé. En quelques jours, des milliers de personnels ont exprimé leur ras-le-bol. CertainEs se sont même mis en grève. Et les organisations syndicales ont pris la décision d’appeler à une journée nationale de grève le jeudi 13 janvier, avec des revendications précises pour une école qui protège tout le monde dans les établissements, soutenues par plusieurs associations de parents d’élèves.

    Depuis l’annonce de cette grève, Blanquer multiplie les provocations, expliquant que la grève va « perturber davantage le système scolaire » ou déclarant avec cynisme « [qu’]on ne fait pas grève contre un virus ». Des provocations qui ont légitimement amplifié la colère des personnels, auxquels nous apportons tout notre soutien. À la veille d’une journée de grève qui s’annonce historique, nous l’affirmons : les personnels des écoles ont raison d’exiger santé et dignité, et la journée de demain est une importante étape dans la construction de riposte face à Macron, Blanquer et Cie, dans la perspective d’un mouvement d’ensemble pour imposer que nos vies passent avant leurs profits.

    Philippe Poutou

  • Face à un gouvernement qui joue avec nos vies, faire entendre et regrouper nos colères !

    Macron désire « emmerder » des non-vaccinés qu’il se permet même de déchoir de leur citoyenneté car jugés irresponsables. Ces propos d’une grande violence et d’une nouvelle gravité révèlent l’approfondissement d’une pratique et d’une orientation politique entamée en 2017, faite de mépris, de provocations, d’insultes et de la recherche de boucs émissaires afin de masquer les désastres d’une œuvre au service exclusif des ultra-riches.

    Certes, les plusieurs millions de personnes non vaccinéEs représentent un enjeu sanitaire et leur résistance matérialise de lourdes questions politiques, sociales et idéologiques, certains incarnant même un courant antivax militant qui se dissémine pernicieusement dans de larges couches de la population. Mais d’abord, puisque les vaccins ne protègent pas totalement contre la simple contamination, en particulier face au variant Omicron, la vaccination des derniers réticents ne changerait pas radicalement la situation sur un plan strictement sanitaire. Mais surtout, une couverture vaccinale totale ne pourrait être atteinte que par une politique faite de conviction, de confiance, de transparence, de mobilisation populaire, de planification économique et de services publics bien dotés et implantés au plus près du terrain et des difficultés qui rendent la vaccination parfois difficile. À l’échelle internationale, la levée des brevets doit permettre de vacciner les habitantEs des pays pauvres afin de les protéger, d’éviter l’émergence de nouveaux variants et tendre à la maîtrise puis à l’extinction progressive de cette pandémie.

    Contre leurs « paris », nos mobilisations

    La stratégie du pouvoir est très claire depuis deux ans : maintenir les profits, sacrifier nos vies. Mais autre chose est de la mettre en œuvre, de la faire accepter voire de la justifier. Rendre les non-vaccinés coupables de la situation pandémique actuelle est donc une fake news d’ampleur visant à masquer une politique tactiquement confuse, improvisée et inconséquente. À ce titre, la gestion calamiteuse dans l’Éducation nationale est un... cas d’école ! Depuis le printemps 2020, rien n’aura été épargné aux élèves, parents et enseignantEs, à travers des protocoles douteux voire inapplicables et nocifs, déterminés en toute opacité et modifiés en permanence dans le seul but non pas de diminuer la circulation du virus mais de la masquer. Cassez le thermomètre et la maladie s’évanouira ! Vouloir limiter au maximum la fermeture des classes est une juste politique. Mais elle devrait passer par des embauches d’enseignantEs pour diviser les classes, l’achat de purificateurs d’air, la détermination démocratique de protocoles utiles et mesurés (gestes barrières, tests, etc). Autant de mesures parfaitement contradictoires avec l’agenda réactionnaire et néolibéral de Blanquer !

    Dans un contexte de ras-le-bol et d’épuisement généralisé de la population en cette rentrée scolaire ubuesque, il n’est donc pas étonnant qu’une journée de mobilisation se soit très rapidement imposée... dans l’Éducation nationale. Après les mobilisations dans la santé le 11 janvier, le jeudi 13, une très grande partie des enseignants seront en grève, rejoints par les directeurs d’école et même les inspecteurs. Certaines fédérations de parents d’élèves appellent d’ailleurs à se joindre au mouvement. Cette journée doit être un point d’appui pour exprimer la colère de masse qui couve. La journée de mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle du 27 janvier sera une nouvelle étape de l’expression de notre refus des politiques ultra-libérales, autoritaires et anti-sanitaires de Macron et de sa clique.

    Trop tard pour être modérés

    Dans le cadre de la campagne présidentielle, il s’agit en outre de prendre au sérieux le président-candidat Macron qui, avec ses coups de menton, sa priorité accordée à la « reprise » et à la « croissance » économiques et son refus absolu de faire une entorse aux « règles » du néolibéralisme, donne des garanties à sa classe et à son électorat. Ce que certains voient comme de simples provocations est en réalité une politique à part entière, brutale, arrogante et autoritaire, qui nous donne une idée de ce que pourrait être un second quinquennat de Macron. L’heure est donc non seulement à la mobilisation, mais aussi à exprimer la radicalité sur le plan politique.

    C’est ce que nous entendons faire entendre, dans les luttes comme dans le cadre de l’élection présidentielle avec la candidature de Philippe Poutou, en répétant que dans cette société capitaliste, les choix économiques sont dictés par la recherche des profits pour un petit nombre, sur le dos de l’immense majorité. Macron, la droite et l’extrême droite nous proposent toujours plus de concurrence, d’individualisme, de guerre de chacunE contre chacunE, tandis que la « gauche » institutionnelle continue, malgré ses faillites passées, de nous chanter les louanges du capitalisme à visage humain. Face aux crises sociale, sanitaire, environnementale, démocratique, la modération ne peut être de mise, et c’est bien tout un système et son personnel politique qu’il s’agit de contester.

  • Face à Macron, Blanquer et cie, faire entendre et regrouper nos colères !

    Dans l’interview très médiatique faite au Parisien il y a quelques jours, Macron dit vouloir « emmerder » les non vaccinés, qu'il se permet même de déchoir de leur citoyenneté car jugés « irresponsables »... Ces propos d'une grande violence révèlent l’approfondissement d’une pratique et d’une orientation politiques mêlant mépris, provocations, insultes et recherche de boucs émissaires afin de masquer les désastres d'une œuvre au service exclusif des ultra-riches.

    Contre l’autoritarisme, convaincre de la vaccination

    Certes, les plusieurs millions de non-vaccinés représentent un enjeu sanitaire et leur résistance pose des questions importantes, politiques, sociales et idéologiques, certains incarnant même un courant antivax militant qui se dissémine pernicieusement dans de larges couches de la population. Mais parce que les vaccins ne protègent pas totalement contre la simple contamination (en particulier face au variant Omicron), la vaccination des derniers réticents ne changerait pas, seule, radicalement la situation sur un plan strictement sanitaire.

    La nécessaire couverture vaccinale totale ne peut être atteinte que par une politique faite de conviction, pas par la contrainte : confiance, transparence, mobilisation populaire, planification économique et des services publics bien dotés et implantés au plus près du terrain.

    A l'échelle internationale, la vaccination des habitantEs des pays pauvres afin de les protéger et d'éviter l'émergence de nouveaux variants exige la levée des brevets : c’est la condition pour aller vers l'extinction progressive de cette pandémie.

    Les écoles n’en peuvent plus !

    La stratégie du pouvoir est très claire depuis deux ans : maintenir les profits, sacrifier nos vies. Mais autre chose est de la mettre en œuvre et de la faire accepter. Rendre les non vaccinés coupables de la situation pandémique actuelle est une « fake news » d'ampleur visant à masquer une politique confuse, improvisée et inconséquente.

    À ce titre, la gestion calamiteuse de cette crise dans les établissements scolaire est un... cas d'école ! Depuis le printemps 2020, rien n'aura été épargné aux élèves, parents et enseignantEs, avec des protocoles souvent inapplicables voire nocifs, décidés en toute opacité et modifiés en permanence... dans le but non pas de diminuer la circulation du virus mais de la masquer. Cassez le thermomètre et la maladie s'évanouira !

    Vouloir limiter au maximum la fermeture des classes est une préoccupation largement partagée... Mais elle ne peut passer que par le recrutement d’enseignantEs pour pouvoir diviser les classes existante, l'achat de purificateurs d'air, la mise en place de protocoles utiles et mesurés (gestes barrières, dépistage, etc). Autant de mesures parfaitement contradictoires avec les mesures proposées par Blanquer !

    Construire une mobilisation d’ensemble

    Dans un contexte de ras-le-bol et d'épuisement généralisé de la population en cette reprise scolaire ubuesque, il n'est donc pas étonnant qu'une journée de mobilisation se soit très rapidement imposée dans l'éducation nationale. Ce jeudi 13 janvier, les enseignantEs seront massivement en grève, rejoints par les directeurEs d'école et même les inspecteurEs. Certaines fédérations de parents d'élèves appellent aussi à se joindre au mouvement. Cette journée doit être un point d'appui pour exprimer des colères qui doivent converger avec d’autres.

    Alors qu’une nouvelle journée de mobilisation a eu lieu dans la santé mardi 11 janvier, la perspective du jeudi 27 janvier, journée de grève interprofessionnelle consacrée en particulier à la question des salaires, doit marquer une nouvelle étape dans la construction d’un mouvement d’ensemble pour que nos vies passent avant leurs profits.