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Actualités nationales... - Page 131

  • Crise sanitaire, emploi et licenciements, éducation... En cette rentrée, tou-TE-s mobilisé-E-s !

    Après une « coupure » estivale qui nen a pas vraiment été une, cette rentrée est sous tension : contestation dans la rue de lautoritarisme du pouvoir et de son pass sanitaire, politique de santé publique toujours inconséquente, offensives multiples contre notre camp socialAllons-nous les laisser passer sans réagir ?

    Oui à la vaccination, non à la répression !

    Depuis les annonces de Macron le 12 juillet, pas une semaine ne sest écoulée sans que, chaque samedi, des dizaines de milliers de manifestantEs fassent entendre leur mécontentement. Même si on y trouve de tout (et pour tout dire quelquefois du nimporte quoi), touTEs ont en commun leur rejet du pass sanitaire, une mesure de contrôle social et de répression devenue obligatoire pour près de 2 millions de salariéEs depuis ce lundi 29 août sous peine de mise en congés obligatoire sans salaire !

    Pourtant, cette mesure que nous combattons ne règle rien du strict point de vue des nécessités de lheure. Alors que le variant Delta semble ici marquer le pas mais explose par exemple de façon dramatique aux Antilles, cest bien dune vaste campagne daccès universel à la vaccination dont nous aurions besoin, seule possibilité effective pour réduire les risques toujours mortels pour les plus fragiles. Ce n’est pas une question de choix individuel mais de protection collective. Et cest bien parce que ce gouvernement veut contraindre à défaut de convaincre que nous nous opposons au pass sanitaire, tout en défendant le principe de la vaccination la plus large, à l’opposé de tous les discours « anti-vax », complotistes ou d’extrême-droite.

    Dehors Blanquer !

    Dans un tel contexte sanitaire, cest peu dire que cette rentrée scolaire est lourde de dangers, alors que lon sait que le taux dincidence chez les 0-19 ans est aujourdhui cinq fois supérieur à celui de la rentrée précédente.

    Sur fond de suppression de classes dans les écoles et de suppressions de près de 2000 postes dans le second degré, le désastreux ministre de l’Éducation ne fait aucun effort financier pour équiper les salles de classes en capteurs de CO2 ou purificateurs dair, ni bien entendu pour développer les moyens humains nécessaires à la mise en œuvre des principales mesures contre le Covid-19 (petits groupes dans les salles, centres de vaccination à proximité des établissements, etc.). Tout au plus nous propose-t-il un énième protocole qui, pour le coup, aura de lourdes conséquences sur la scolarisation des collégienEs et lycéenEs pas encore vaccinés…

    Autant dire qu’au-delà de la nécessaire défense d’un « plan durgence » pour l’éducation, il existe maintes raisons pour les personnels de l’éducation d’être en grève ce jeudi 23 septembre.

    Urgences sanitaires, sociales et démocratiques : manifestons !

    Ces prochaines semaines, sauf à laisser le terrain à des politiques confuses, voire à nos ennemis, syndicats, associations et forces politiques devraient construire une mobilisation de rue articulant une véritable politique de santé publique, ce qui passe par donner tous les moyens possibles à la vaccination, avec le refus de toutes les mesures liberticides dont fait partie le pass sanitaire.

    À l’appel dune large intersyndicale, la journée de grève interprofessionnelle du mardi 5 octobre « pour nos salaires, nos emplois et nos conditions de travail et d’études » doit être une première étape qui permette au monde du travail et à la jeunesse daffirmer ses revendications.

    Cette rentrée marque aussi le début dune longue séquence qui nous conduira jusqu’à l’élection présidentielle : un président carbonisé mais qui, toujours à l’offensive, veut rester le meilleur représentant de ses amis capitalistes, face à une extrême droite et une droite extrême qui prétendent lui disputer le pouvoir, surfant de façon démagogique sur toutes les oppositions et cimentant leur électorat sur le racisme et les idées les plus réactionnaires.

    Notre camp social doit exprimer la nécessité de s’affronter à ce système, de prendre ses affaires en main en s’organisant. De la rue aux urnes, c’est ce à quoi nous voulons contribuer à porter, modestement mais fermement, avec la candidature de Philippe Poutou.

  • 13e université d’été du NPA...

    Du dimanche 22 au mercredi 25 août 2021

    Accueil à partir du samedi 21 après-midi, départ le jeudi 26 après le petit déjeuner

    dans le village vacances de Rives des Corbières

    à Port-Leucate, près de Perpignan

    Inscription(s) en ligne (paiement par carte bancaire)

    Plaquette d'inscription en PDF

    Programme de l'université d'été en intégralité

    EN FINIR AVEC LE MACRONAVIRUS ANTISOCIAL ET AUTORITAIRE, VITE, UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE !

    Depuis notre précédente université d’été, la poursuite de la pandémie de Covid-19, ici et à l’échelle de la planète, a continué d’imprimer sa marque sur nos vies et sur l’ensemble de la situation sociale et politique. Et à chacune des étapes, la politique de Macron et de son gouvernement a toujours fait faillite. Après le scandale des masques manquants avant l’été, les valses-hésitations sur les mesures à prendre (toujours à contretemps) et la défense des intérêts des grands labos de Big Pharma — contradictoire avec le développement de la nécessaire campagne de vaccination — illustrent la politique d’un pouvoir totalement dédié aux capitalistes.

    Alors que ceux-ci veulent faire payer les conséquences économiques de cette crise au monde du travail (chômage de masse grandissant, multiplication des licenciements et suppressions de postes, paiement d’une « dette covid » qui ne leur a servi qu’à eux seuls...), le gouvernement de Castex et Darmanin s’est lancé dans une fuite en avant réactionnaire dangereuse. Sécuritaire et liberticide, avec la loi de sécurité globale ; raciste, avec une loi islamophobe sur les « séparatismes » et une campagne d’opinion contre le prétendu « islamo-gauchisme ». Le RN de Marine Le Pen n’a plus qu’à attendre son heure…

    Dans ce contexte pesant, notre camp social ne s’est pas résigné. Si les conditions de mobilisation n’ont pas été simples ces derniers mois, entre situation sanitaire et coups de pression du pouvoir, nous avons repris la rue : avec les travailleurEs de la culture contre la réforme de l’assurance chômage ; avec la jeunesse des quartiers en solidarité avec la Palestine ; avec les femmes et les personnes LGBTI pour l’accès à la PMA et l’égalité des droits ; avec les jeunes mobilisés pour la justice climatique… Et cela doit continuer, car nous n’attendrons pas les urnes en 2022 pour combattre Macron et son monde — même si nous voulons aussi nous y faire entendre.

    Meeting de lancement de la campagne de Philippe Poutou à l'élection présidentielle, rencontres internationales et invitéEs venus d’horizon divers, éclairages historiques et anniversaires, formations et débats d'actualité… Cette année, malgré quelques contraintes toujours liées à la crise sanitaire, notre université d’été reste plus que jamais un lieu d'échanges entre sympathisantEs et militantEs anticapitalistes, mais aussi un espace de rencontres avec des militantEs du mouvement social ou d’autres courants politiques de la gauche radicale (d'ici et d'ailleurs), ainsi qu'avec des intellectuelEs et des spécialistes des questions politiques, sociales, internationales, sanitaires, etc. Le tout bien évidemment dans une ambiance que l’on souhaite garder la plus conviviale et ensoleillée, sous la pergola, au bord de la piscine ou même à la plage...

    PRECAUTIONS ET MODE D’EMPLOI

    Dans l'attente de consignes plus précises au vu de l’évolution de la crise sanitaire, il sera au moins nécessaire de continuer à appliquer les mesures assurant la protection de toutes et tous : respect des gestes barrières, de la distanciation physique, du nombre de personnes présentEs dans les logements, etc. Plus d’informations sur place.

    D’ici l’université d’été, nous invitons très fortement touTEs les participantEs à se faire vacciner, si cela n’est pas déjà fait. Nous demandons aussi aux participantEs de se faire dépister dans la semaine qui précède notre université d’été.

    Une journée à l’université d’été : le matin de 9h à 12h et l’après-midi de 14h à 17h, plusieurs cycles et ateliers se déroulent en simultané. Faites votre choix ! Le créneau 17h – 19h est plus léger pour permettre ballades, bains de mer ou baignades à la piscine, ou discuter tranquillement... Dans la soirée, détente assurée : projections, bar, et même quelques rencontres avec nos invitéEs.

    Nous sommes en pension complète, c'est-à-dire logés en bungalow et nourris en restauration collective. Les enfants sont pris en charge en journée des animateurs/trices.

    Y ALLER ?

    En voiture : Autoroute A9, sortie Leucate, puis voie express littorale OU RN9, échangeur D 627, puis voie express.

    En train : Gare de Leucate la Franqui. Navettes de bus municipaux (ligne 15) entre la gare et le village club Rives des Corbières.

  • Université d'été 2021 : demandez le programme !

    Rendez-vous traditionnel et apprécié marquant la rentrée du NPA, l’université d’été se déroulera du dimanche 22 au mercredi 25 août à Port-Leucate, près de Perpignan.

    Comme chaque année, militantEs et sympathisantEs du NPA se retrouveront pour quatre jours d’ateliers, discussions, projections-débats… dans un cadre convivial, à deux pas de la plage. Dans un contexte compliqué lié à la situation sanitaire, toutes les précautions seront prises pour en faire un moment de politique et de convivialité tout en assurant la santé de toutes et tous.

    Des thèmes...

    Au programme de l’édition 2021 de notre université d’été, plusieurs cycles consacrés à des questions qui ont marqué l’année qui vient de s’écouler et qui ne manqueront pas de continuer à alimenter nos discussions et nos interventions.

    Le premier d’entre eux concernera la pandémie de Covid-19, qui continue de sévir aux quatre coins du globe et de jouer un rôle de révélateur des impasses mortelles du système capitaliste et de la gestion bourgeoise de la crise sanitaire. En trois séances avec invitéEs, nous reviendrons sur la situation dans les hôpitaux, la question des données et de leur traitement dans une société de plus en plus de contrôle, et enfin sur la nécessité de lever les brevets sur les vaccins anti-Covid.

    Un deuxième cycle de quatre séances sera consacré aux transformations et mutations à l’œuvre dans le monde du travail (entreprises et services publics), entre autres – mais pas seulement – sous l’effet de la pandémie : réorganisations, développement du télétravail, restructurations, licenciements, etc. Un accent particulier sera mis sur les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, particulièrement frappés par la crise en cours.

    En quatre séances, le troisième cycle traitera de l’extrême droite et de la menace concrète qu’elle représente aujourd’hui en France, tant d’un point de vue politique que sur le plan de nos activités militantes. Une situation qu’il s’agira de penser en lien avec le développement des extrêmes droites à l’échelle internationale, de leurs expériences au pouvoir, et de l’influence qu’elles exercent sur les programmes et les politiques concrètes des droites « classiques ».

    Comme chaque année, les commissions du NPA (commission écologie, commission d’intervention féministe, commission LGBTI, commission santé, groupe de travail économique, etc.) proposeront des ateliers liés aux thématiques sur lesquelles elles interviennent et élaborent toute l’année. La dimension internationaliste sera elle aussi bien présente, avec des ateliers consacrés au Moyen-Orient, à la Birmanie, à l’Amérique latine, à la Kanaky ou encore à la Françafrique. Nous aurons l’occasion d’y revenir la semaine prochaine.

    ... et des noms !

    Enfin, pour terminer cette présentation, sacrifions à l’exercice traditionnel du « name dropping » (exercice non exhaustif). Seront donc à nos côtés cette année les journalistes Morgan Large et Inès Léraud, avec lesquelles nous reviendrons sur les ravages de l’agriculture industrielle, Yasmina Kettal, infirmière et membre du Collectif inter-urgence sur la situation préoccupante des hôpitaux et du système de santé, Gilbert Achcar, qui nous parlera – entre autres – de la situation de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord, 10 ans après les soulèvements, Benoît Piedallu de la Quadrature du net, Claude Serfati, économiste spécialisé dans les questions de l’industrie de l’armement, Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, Jérôme Martin, cofondateur de l’Observatoire de la Transparence dans les politiques du médicament, l’historienne Ludivine Bantignyle militant antiraciste Omar Slaoutil'écrivain réalisateur David DufresneSarah Massoud du Syndicat de la magistrature, l’historien Jean-Paul Sallesou encore les écrivainEs Didier Castino et Fatima Daas.

    On y retrouvera aussi nos camarades et amiEs Catherine Samary, Franck Gaudichaud, Frank Prouhet, Michael Löwy, Hubert Krivine, et bien sûr l’ensemble des militantEs qui animent la direction et les commissions thématiques et d'intervention, ainsi que les trois porte-parole du NPA.

    À la semaine prochaine pour la suite de la présentation. En attendant, pensez quand même à vous inscrire !

  • Campagne vaccinale : oui ! Pass sanitaire et sanctions : non !

    En pur manager libéral et autoritaire de la « start-up nation », Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste.

    La population est de la piétaille, tour à tour encasernée ou envoyée au casse-pipe. Elle n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulés, considérée et, ultime danger, associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre pour son propre bien. Les masses doivent rester passives, peu en importe le coup humain ou politique. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l’usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c’est aussi parce que quatre décennies de néolibéralisme, dont il est à ce stade le couronnement, ont privé la puissance publique d’une partie significative de ses capacités d’agir. À l’exception révélatrice de ses corps répressifs, l’ensemble de l’État est désarmé par manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels, mais aussi, tout simplement, d’une culture du service public, négligé car jugé « non rentable ». La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Ce même processus a vidé les institutions de la 5e République du peu de démocratie qu’elles recélaient encore. Entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout ­puissant... et incompétent.

    D’abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu’à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Atteintes majeures aux libertés publiques

    Disons-le sans détour : la vaccination générale à l’échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie et les obligations vaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais disons-le aussi avec la même vigueur : c’est par la levée des brevets et par des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Car soyons sûr que si les contrôles ne seront peut-être pas aussi intenses partout et pourraient s’estomper avec le temps, le pass sanitaire ne disparaitra jamais et pourrait finir dans une carte d’identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d’urgence, les prétendues mesures antiterroristes nous ont enseigné que leur détournement et l’effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d’accès à certains services et activités, il met en jeu l’emploi des non-vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un outil et un climat de surveillance générale, etc. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C’est un projet de société. Mais une telle mobilisation ne peut pas se faire à tout prix, y compris celui d’accepter d’être ­associé à l’extrême droite la plus rance et à des mots d’ordre confusionnistes, conspirationnistes, voire pire.

    Revendications démocratiques, sanitaires et sociales

    Nous ne sommes évidemment pas de ceux qui veulent réduire, pour mieux les délégitimer, les mobilisations qui ont eu lieu depuis les dernières annonces de Macron aux mots d’ordre les plus confus, complotistes, voire antisémites, qui s’y sont exprimés. Mais cela va mieux en le disant : non, le vaccin n’est pas un poison que l’industrie pharmaceutique voudrait nous inoculer ; non, le pass sanitaire n’est pas l’équivalent moderne de l’étoile jaune que portaient les juifs avant d’être déportés et exterminés par millions dans les camps de la mort ; non, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et consorts ne sont pas nos alliés mais des opportunistes, et surtout des ennemis de la démocratie, des travailleurEs et de toutes les populations victimes d’oppressions et de discriminations.

    La lutte légitime contre le pass sanitaire et contre les mesures autoritaires imposées par les mêmes qui ont menti, raconté tout et son contraire et cherchent à culpabiliser la population pour se défausser de leurs responsabilités, ne peut se mener au nom d’un individualisme, voire d’un libertarisme plus ou moins confus quand il n’est pas franchement conspirationniste. Elle doit se faire à la fois au nom de la défense des libertés publiques et au nom d’une politique sanitaire et sociale ambitieuse, égalitaire et démocratique. C’est ce que le NPA a défendu depuis 18 mois, et qu’il continuera de défendre dans les jours et les semaines qui viennent, y compris en se joignant, partout où il est possible de porter une telle politique, aux initiatives de mobilisation, et en invitant les organisations du mouvement social et du mouvement ouvrier à faire de même.

  • Pour la vaccination, contre le pass sanitaire !

    Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste. La population n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulée, considérée et encore moins associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l'usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c'est aussi parce que quatre décennies de néo-libéralisme ont privé les services publics d’une partie significative de leurs capacités d’agir. À l'exception révélatrice de ses corps répressifs, police et armée, l'ensemble de l'État manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels. La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Les institutions de la Ve République sont vidées du peu de démocratie qu'elles recélaient encore : entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout puissant... et incompétent.

    D'abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu'à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Pour une politique sanitaire et sociale ambitieuse

    La vaccination générale à l'échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie. Les obligationsvaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais c'est par la levée des brevets, permettant un accès universel au vaccin, y compris dans les pays dominés, la réquisition de l’industrie pharmaceutique et la transparence sur les tests et la production, ainsi que des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Le pass sanitaire pourrait finir dans une carte d'identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d'urgence, les prétendues mesures anti-terroristes nous ont enseigné que leur détournement et l'effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d'accès à certains services et activités, il met en jeu l'emploi des non vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un climat de surveillance générale, et menace de générer d’inacceptables discriminations sur les lieux de travail et dans les lieux publics. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C'est un projet de société. Mais cette lutte ne peut se mener au nom de l’individualisme ou de lectures confusionnistes, voire conspirationnistes. Elle doit se faire au nom de la défense des libertés publiques et au nom d'une politique sanitaire et sociale ambitieuse et égalitaire, pour une société démocratique.

  • Soutien et appel à participation à la marche en hommage à Adama Traoré (appel unitaire)...

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. 

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Cinq ans auparavant, il est mort entre les mains des gendarmes de Persan. Cinq ans de déni, cinq ans de combat, cinq ans d'acharnement contre sa famille, puisqu'après plus de 4 ans de détention provisoire, son frère vient d'être acquitté.

    Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. Souvent en toute impunité, ces violences policières se poursuivent, comme le montre la récente agression de plusieurs familles, en marge d’une veillée funéraire organisée à la Plaine Saint-Denis en juin. 
     
    C'est aussi un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre le racisme et l’islamophobie, qui s’installent durablement dans le pays. Ainsi, des débats nauséabonds alimentés par les médias dominants se poursuivent sur le port du voile, le Burkini ou même les chants lors des mariages. 
     
    Ces violences policières vont de pair avec un climat sécuritaire et des libertés publiques étouffées. Le gouvernement poursuit ainsi la mise en place de lois liberticides, s’apprêtant même à reprendre des articles de la loi sécurité globale - invalidés par le conseil d’État - comme l’usage des drones. Restriction des libertés, répression, division de la population et stigmatisation d'une partie, sont les moyen utilisés par le gouvernement pour amplifier la casse sociale et écologique.
     
    Après la manifestation du 12 juin pour les libertés et contre les idées d’extrême droite, après le rassemblement des 3 et 4 juillet à Perpignan contre le congrès du Rassemblement National, et dans la lignée de toutes les mobilisations contre la loi sécurité globale et les violences policières, nous voulons poursuivre ensemble cette lutte, pour porter des revendications et pour de nouvelles initiatives à la rentrée.

    Signataires de la manif du 12 juin:

    Syndicats : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats De France, UNEF (Union nationale des Étudiants de France), UNL (Union nationale des Lycéens), Fidl, MNL (Mouvement national Lycéen), Solidaires Etudiant-e-s, FSE (Fédération Syndicale Etudiante), l’Alternative, Confédération Paysanne, USP (Union Syndicale de la Psychiatrie), CNT-SO, CGT-Police, Résilience France, SNMPMI (Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile).
     
    Associations et collectifs : Attac, LDH, FCPE, Fondation Copernic, Oxfam, Alternatiba, Amis de la terre, Résilience commune, DAL, CNL (Confédération nationale du Logement), Comité justice pour ibo, Emancipation collective, Rencontre des justices, Coexister, CRAN, SOS Racisme, QNQF (Quartiers nord, Quartiers forts Marseille) , Observatoire National contre l’extrême droite, MRAP, association ViSA, Femmes égalité, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe Les Rosies, Les effronté.e.s, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) , AFPS,  Conseil démocratique Kurde France, FTCR, CRLDHT, UTAC, France Amérique Latine, La Jeune Garde (Lyon, Strasbourg et Paris), Université Ouverte, Unis pour le climat et la biodiversité, collectif Police Contre la Prohibition, Youth For Climate, Changer de Cap, Compagnie Jolie Môme, Mémoire Traumatique et Victimologie, Héro.ïnes95, Union des Femmes Socialistes de Turquie, La Maison des Femmes de Montreuil, CNAJEP, les Francas, Solidarités Asie France, La Maison des Potes, Osons le féminisme, collectif Taubira Pour 2022, Le peuple uni, RAAR (Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes), Résister aujourd’hui, Etats généraux migrations, France Nature Environnement, Le mouvement pour une Alternative Non-violente, Reporters en Colère, La Fabrique des Mobilités, Carré Géo & Environnement France, La Cimade, Collectif occupation Odéon, Autres Brésils, L’UJFP (Union juive française pour la paix), Concordia, Les Enseignant.e.s pour la Planète, La Ligue de l’enseignement, GISTI, CSP75
     
    Médias : Regards, L’Humanité, Politis, Contretemps, Le Media, Blast, Kedistan, Lyon Insurrection, Bastamag
     
    Organisations politiques : ENSEMBLE !, Génération.s, La France Insoumise, EELV, GDS, Nouveaux Démocrates, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Place Publique, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne, les jeunes écologistes, MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes), UEC, PEPS, Jeunes Génération.s, Rassemblement Communiste, UCL (Union Communiste Libertaire), PCOF, MdP (Mouvement des progressistes)

  • Crise sanitaire, reculs sociaux : Macron veut passer en force !

    Un an et demi après le début de l'épidémie, Macron est fidèle à lui-même et sa « méthode ». N'ayant une nouvelle fois rien voulu voir venir, le président, confronté à la rapide montée en puissance d'une « 4e vague » de l'épidémie de Covid-19, a été incapable dans son allocution lundi soir d'apporter d'autres solutions que les recettes autoritaires et inefficaces qui n'ont pas fonctionné depuis un an. Au-delà du blabla en « hommage » au personnel de santé ou de l’éducation, ses annonces sinscrivent dans la droite ligne de la gestion brutale et catastrophique de la crise sanitaire.

    Détourner l’attention des responsabilités du gouvernement

    La vaccination est bien un enjeu décisif pour sortir de cette pandémie, et tout doit donc être fait pour la faciliter, en allant au devant de celles et ceux qui ne peuvent pas se vacciner ou ne sont pas encore convaincuEs. Il faut aussi imposer à ceux qui gouvernent le monde la levée des brevets et la réquisitions des entreprises pharmaceutiques, pour une vaccination universelle sans laquelle la répétition de « vagues », de plus en plus contagieuses et virulentes, est inéluctable.

    Mais la méthode macroniste, cest tout linverse : vaincre au lieu de convaincre... Reniant à nouveau sa propre parole, Macron a annoncé l'obligation pour les personnels des hôpitaux et des EHPAD de se faire vacciner. Les récalcitrantEs seront pointés du doigt comme responsables des contaminations, s'exposant à des sanctions. « À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a ainsi déclaré Olivier Véran. Hier « héros » applaudis, aujourdhui responsables des mortEs et de la poursuite de cette épidémie ?

    En stigmatisant les soignantEs, Macron, Véran et cie espèrent détourner l'attention de leurs propres responsabilités dans la remontée de l'épidémie, et dans le délabrement d'un système hospitalier encore moins capable de faire face, faute de personnel et de moyens à cette 4e vague. Leurs promesses de moyens supplémentaires pour les hôpitaux et les EHPAD sont restées du vent, les conditions de travail se dégradent, et le management autoritaire et répressif des directions a repris de plus belle, provoquant écœurement, démissions, et parfois défiance à l’égard des consignes, y compris celle de la vaccination.

    La casse sociale toujours au programme

    Lextension du Pass sanitaire à beaucoup de lieux de vie en août relève de la même « méthode », celle de la contrainte, voire du passage en force. Tout cela nest que la continuation de la façon autoritaire dont Macron veut aussi nous imposer une série de reculs sociaux. Ainsi, vantant « notre modèle [] fondé sur le travail et le mérite » (!), le PDG de la République française a affirmé que la réforme de lassurance chômage sera pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre, alors même que celle-ci, largement rejetée et retoquée à deux reprises par le Conseil d’État, était encore combattue il y a quelques semaines, en particulier par le secteur de la culture, et que l’on sait que, d'ores et déjà, unE chômeurE sur deux n'est pas indemnisé ! Pour la suite, mais sans sengager sur le calendrier, Macron a aussi indiqué quil y aura bien une réforme des retraites dès que la situation sanitaire le permettra, fixant un objectif-— « l’âge de départ doit être plus tardif »  prétendument pour « offrir une pension digne » !

    « À la rentrée nous aurons rendez-vous avec notre avenir », conclut Macron. Chiche ! Mais cest bien dans la rue que se scellera dabord le sort de sa politique, tant lincurie de ses mesures contraignantes en matière de santé publique que sa volonté de mettre en œuvre lagenda capitaliste. Cest aussi ce que nous porterons dans les urnes avec la candidature anticapitaliste et révolutionnaire de Philippe Poutou à l’élection présidentielle, pour affirmer haut et fort que ce système est incapable de résoudre les grands problèmes de lhumanité et ne fait quen créer de nouveaux.