Le NPA est pleinement investi dans la campagne présidentielle de Philippe Poutou !
Consultez le site de campagne poutou2022.org
Le programme est disponible.
Vous pouvez également rejoindre les groupes militants.
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Emmanuel Macron joue habilement de son fameux « en même temps » au sujet de l’Afrique. Des déclarations « disruptives » sur la colonisation, le génocide au Rwanda ou la restitution de quelques biens culturels pillés pendant la colonisation qui font le « buzz » mais qui ne débouchent sur aucun fait concret. Par contre elles masquent la continuité de la politique impérialiste de la France sur le Continent.
Fin mars, c’est la fin de la trêve hivernale. Ce texte est donc le dernier de la série consacrée au logement.
Notre pays construit des ponts pas des murs. D’où que l’on vienne, où que l’on soit néE, notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.
Notre pays n’a ni carte ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.
Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.
Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.
Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.
Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.
Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certainEs nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.
Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certainEs, c’est la liberté de touTEs qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrantEs (OQTF, IRTF…) et la fermeture des Centres de rétention administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.
Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrantEs aggravent les conditions de touTEs les salariéEs.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour touTEs, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrantEs. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.
Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrantEs. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de touTEs. Debout, nous redevenons dignes.
Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrantEs, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. À partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…
Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.
Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.
Sans surprise, Macron a œuvré pour renforcer les intérêts de sa classe en multipliant les attaques rapides et massives contre nos conquis « en même temps » qu’il offrait des milliards aux plus riches, censés permettre un ruissellement vers le bas totalement improbable. Pour doper « sa » lutte de classes, il a distillé à haute dose un poison redoutable dans toute la société : la division et la haine.
La loi « confortant le respect des principes de la république » du 24 août 2021, dite « loi contre le séparatisme », a été débattue longuement dans un climat haineux, islamophobe. Cette loi entend « apporter des réponses au repli communautaire et au développement de l’islamisme radical en renforçant le respect des principes républicains et en modifiant les lois sur les cultes ». C’est en soi une loi discriminante qui ne s’applique qu’aux seuls musulmanEs. Entre autres, elle renforce l’encadrement du culte musulman et autorise la fermeture temporaire des mosquées par les seuls préfets. Le principe de laïcité et de neutralité s’appliquant déjà aux salariéEs des services publics, est étendu aux salariéEs des entreprises de marchés publics, des entreprises qui ont un statut de service public (comme la RATP) et des sociétés de bailleurs sociaux. Ce qui exclut encore davantage l’accès au travail des femmes portant le voile.
Les musulmanEs ou supposés tels sont désignés comme menaçants pour la société, des sortes d’ennemis intérieurs, ce qui contribue à légitimer les menaces et les agressions contre des personnes et les attaques contre des mosquées. Pour les habitantEs et les jeunes des quartiers rien n’a changé. Les contrôles d’identité au faciès, le mépris néocolonial, le harcèlement, la menace ont continué avec la même fréquence. L’impunité des policiers est renforcée.
La création de nouveaux délits ou le durcissement des sanctions a considérablement augmenté, mais essentiellement pour des infractions liés à la pauvreté ou à la contestation. Outrage à agent de la force publique, rébellion, stationnement en pied d’immeubles, installation de gens du voyage, squats de logements vides. Par exemple, la loi « sécurité globale » du 25 mai 2021, « préservant les libertés », crée une peine passible de cinq ans de prison pour une personne qui blesse un policier même s’il n’a ensuite aucune ITT. Mais c’est quoi une blessure sans ITT pour un policier ?! Au total, une augmentation des incarcérations de 15,7 % en un an, essentiellement dans des maisons d’arrêt, toujours dans un état d’insalubrité et de surpopulation dénoncées par toutes instances de contrôle nationales et européennes. Parmi ces détenuEs : 30 % en attente de jugement donc présumés innocents et autant qui devraient bénéficier d’une hospitalisation. C’est une partie de notre classe qu’on embastille, 50 % sont privéEs d’emploi et les personnes étrangères ou vivant à la rue ont, selon l’Observatoire international des prisons, huit fois plus de risques d’être condamnées à des peines de prison.
Darmanin, en novembre 2021, annonçait la présence sur le territoire de 600 000 à 700 000 migrantEs sans papiers et donc expulsables. Il se réjouissait « que la France expulse trois fois plus que les Anglais, deux fois plus que les Italiens et les Espagnols ». Le nombre de statuts de réfugiéEs accordés en 2020 a baissé de 34 % et en 2019, de 38 % (statistiques du ministère de l’intérieur). Non seulement les CRA (centres de rétention administrative) n’ont pas été fermés, mais deux nouveaux sont en construction.
La politique d’accueil inconditionnel que nous défendons depuis des années va aujourd’hui s’appliquer aux réfugiéEs ukrainiens, nous nous battons pour que ce qui est politiquement et humainement juste pour elles et eux soit également mis en œuvre pour les réfugiéEs de tous les pays.
À force de faire dans l’hyper-capitalisme, l’autoritarisme et le racisme, Macron a encouragé l’expression de toutes les fractions de l’extrême droite qui n’hésitent pas à diffuser leur haine, avec le cas emblématique du candidat Zemmour : « L’antiracisme est un indigénisme de haine contre la France » ; « Il faut protéger les Français et la civilisation » ; « II n’y a pas d’autre solution que l’armée dans cet État où l’ordre ne règne plus ». Et les discours sur l’identité et la remise en cause du droit du sol se diffusent facilement dans ce pays où les inégalités blessent profondément notre classe !
Tout un vocabulaire contre les personnes solidaires s’est épanoui sous le règne macronien : les « racialistes », les « islamo-gauchistes », les « séparatistes »… Les néofascistes ont déjà remporté une victoire : la campagne de la présidentielle se fait sur leur terrain. Le quinquennat de Macron a joué un rôle d’accélérateur dans les discours et les politiques racistes. Mais le pire n’est jamais certain : luttons !
Roseline Vachetta
Plusieurs dizaines de messages sont parvenus du monde entier, en hommage à Alain Krivine. Ils viennent notamment des sections de la IV Internationale, mais aussi d’organisations qui ont partagé leurs combats avec Alain pendant plusieurs décennies. Nous publions sur cette page les messages d’organisations.
Notre camarade Alain Krivine nous a quittés aujourd’hui, à l’âge de 80 ans. Nous, camarades du NPA, nous associons à la douleur de sa famille, de ses proches, et de toutes celles et tous ceux qui se sont reconnus dans les combats qu’il a menés.
Durant plus de 65 ans, Alain a été un infatigable militant, présent dans toutes les luttes contre les ravages du système capitaliste, contre les injustices, pour l’émancipation.
Militant exclu du PCF, fondateur et dirigeant de la JCR, de la LCR puis du NPA, dirigeant de la IVe Internationale, Alain n’a jamais renié ses engagements de jeunesse. Il a été, pour des générations entières de militant·e·s, un modèle de constance, une intarissable ressource, un camarade exemplaire.
Nous nous souviendrons de son abnégation, de sa chaleur, de son humour. Jusqu’à la fin de sa vie, Alain n’aura rien lâché et n’aura pas cédé à la pression du « Ça te passera avec l’âge ».
Dans les jours qui viennent, nous communiquerons à propos des hommages qui seront organisés, et nous reviendrons plus longuement sur la vie et les combats d’Alain.
Salut, vieux, et merci pour tout. On continue le combat !
Cela fait maintenant plus de deux semaines que l’Ukraine subit l’invasion et les bombardements de l’armée russe. Une guerre d’agression qui se poursuit et qui, malgré les gesticulations de Macron, aussi crédible en chef de guerre qu’en protecteur des peuples, Poutine continue d’affirmer qu’il ira jusqu’au bout de ses « objectifs ».
Ne pas tout confondre
La situation tragique du peuple ukrainien exige toute notre solidarité face à cette agression et au risque d’écrasement par l’impérialisme russe, une solidarité qui doit se traduire en gestes concrets et en manifestations de rue. Cette solidarité ne peut être subordonnée à des analyses générales sur les « rapports de forces inter-impérialistes », même si celles-ci sont indispensables à la compréhension de la situation et de ses possibles évolutions.
Car nous ne confondons pas la guerre d’agression contre l’Ukraine et le conflit plus global entre, d’une part, la Russie de Poutine et, d’autre part, le bloc UE-Otan sous leadership étatsunien, beaucoup plus puissant que le premier. Et nous ne confondons pas davantage la légitime résistance ukrainienne à l’agression russe et les politiques hostiles des USA et de l’Otan contre la Russie.
La légitime défense des agresséEs
Il y a bien, en Ukraine, un État agresseur, la Russie de Poutine, et un peuple agressé en Ukraine. Et même si cet État agresseur est lui-même la cible de politiques nuisibles de la part d’autres puissances impérialistes, rien ne peut justifier les agressions que Poutine perpétue et tout plaide en faveur du droit des UkrainienEs à se défendre. À ce titre, leurs appels à se faire livrer des armes défensives sont parfaitement compréhensibles, même si nous n’avons aucune confiance dans les dirigeants des puissances (USA, Union européenne...) en capacité de répondre à ces appels.
Dans des situations comme celle de l’Ukraine actuellement, tant que les bombardements continueront et tant que les troupes russes seront sur place, toute position « pacifiste » abstraite, du type appel au « calme », à « cesser les violences » ou au « cessez-le-feu », renvoie de facto les parties dos-à-dos et équivaut à une négation du droit des UkrainienEs à se défendre, y compris militairement.
Solidarité internationale !
Affirmer notre solidarité avec le peuple ukrainien, tisser des liens avec les forces sociales qui, en Ukraine, résistent à l’agression tout en refusant que leurs voix se confondent avec celles de leurs propres oligarques ou, pire, avec celles des impérialistes de l’Otan et de l’UE, n’est pas contradictoire avec la dénonciation des manœuvres desdits impérialistes. Et cela n’est pas davantage contradictoire avec un refus absolu de toute intervention militaire directe de l’Otan, qui fait partie du problème, et non de la solution, et qui ne pourrait que faire dégénérer encore un peu plus les choses, pour le plus grand danger des peuples de la région et du monde entier.
L’heure est toujours à la construction d’une mobilisation internationaliste :
– Pour l’arrêt des bombardements et le retrait immédiat de toutes les forces russes d’Ukraine ;
– Pour l’accueil de touTEs les réfugiéEs ;
– Pour l’annulation de la dette qui pèse sur l’Ukraine ;
– Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ;
– Pour la solidarité avec les mobilisations antiguerre en Russie ;
– Pour l’arrêt de l’extension de l’Otan et, au-delà, pour son démantèlement.
Une voix internationaliste, anti-impérialiste, solidaire, contre tout chauvinisme et toute fuite en avant militariste, que Philippe Poutou fera entendre dans la campagne présidentielle.
Alors que le quinquennat se termine, l’heure des bilans a sonné. Au-delà du mépris de classe fièrement affiché tout au long de ce quinquennat, Macron c’est avant tout une série de grandes réformes destructrices de nos droits sociaux, et une politique fiscale au service de ses amis les plus riches.
En Ukraine, comme dans toute guerre, les populations civiles sont les premières victimes. Cette guerre déclenchée par l’État et l’armée russes contre l’Ukraine ne fait pas exception. Ils et elles étaient en début de semaine près d’un million et demi à avoir quitté le pays, des femmes, des enfants, des personnes âgées. Leur nombre augmente chaque jour.