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Actualités nationales... - Page 127

  • Le non-remboursement des tests PCR et antigéniques et ses conséquences...

    Le 15 octobre dernier a été annoncée la fin de la prise en charge par l'Assurance Maladie des tests PCR et antigéniques. Cette décision concerne 7 millions et demi de personnes qui n'ont pas su, qui n'ont pas pu ou qui ont choisi de ne pas se faire vacciner pour des raisons qui leur appartiennent.

    Une mesure punitive...

    Ils et elles devront payer de 22 à 46€ à chaque fois qu'une démarche les amènera à devoir présenter un passe sanitaire, ce qui aura pour conséquences une vie sociale encore plus réduite. Cette mesure rendra un accès à l'hôpital beaucoup plus problématique sauf éventuellement en cas d'urgence ; mais qu'appelle-t-on urgence, surtout dans le domaine psychiatrique où, lorsqu'une personne est en détresse, quelque soit la manière dont elle se manifeste, elle doit être prise en charge immédiatement ? Que se passera-t-il si elle ne peut présenter un passe sanitaire ?

    ... socialement injuste

    Autre  conséquence de cette décision : elle touche les plus exposéEs, les premierEs de corvée, les plus précariséEs d'entre nous qui ne pourront jamais s'acquitter du prix demandé ! Cela va provoquer une diminution du nombre de personnes ayant besoin d'être testées et le risque d'une moindre détection des chaînes de contamination, contribuant ainsi à l'extension de l'épidémie qui, par ailleurs, selon les indicateurs, est en train de remonter.

    Encore pour les profits !

    L'argument en faveur du non remboursement des tests est le poids que cela représente pour la société et le déficit de la sécurité sociale (alors même que le gouvernement mène une politique d'exonérations de la part patronale des cotisations). Dans le même temps, le journal Les Echos indique que le covid aiguise les appétits des laboratoires d'analyses car les tests représentent plus de 50% de leurs profits pour l'année 2020.

    L'exception s'installe

    Le Syndicat de Médecine Générale (SMG) rappelle que la santé ne doit pas se baser sur la peur et la coercition et Claire Hédon, défenseure des droits, pointe le nouveau projet de loi sur la crise du Covid qui prévoit la possibilité de recourir au passe sanitaire jusqu'au 31.07.2022 avec le risque que des mesures d'exception s'inscrivent, une fois de plus, dans la durée.

    Laure Gertner

  • Le nucléaire ne sauvera pas le climat...

    L'industrie nucléaire n'est pas au mieux de sa forme. Toujours embourbée dans des scandales industriels, en faillite financière, à la tête de réacteurs fatigués et mal entretenus, débordée par des milliers de tonnes de déchets hautement radioactifs, incapable financièrement et techniquement de construire de nouveaux réacteurs, mais alléchée par les immenses marchés publics des EPR, du démantèlement et de la gestion des poubelles nucléaires, elle déploie en France, avec le soutien inconditionnel de l’État, une stratégie offensive qui présente le nucléaire comme la solution au dérèglement climatique.

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  • 100 euros pour les pauvres, des milliards pour les riches ? Imposons l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations !

    Avec l’annonce d’une « indemnité inflation » d’un montant de 100 euros, le gouvernement prétend répondre aux problèmes de pouvoir d’achat. Mais, au-delà du ridicule de la somme proposée au vu de la flambée de certains prix, notamment dans le secteur de l’énergie, il ne s’agit en réalité que d’un énième moyen de refuser toute forme d’augmentation des salaires, pensions et allocations, et d’exonérer les entreprises de toute dépense supplémentaire.

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  • Ventes d’armes françaises et militarisme : un scandale d’État, un tabou même à gauche ?

    «Beaucoup de pays sont confrontés à cette situation : avoir livré des armes à d’autres pays alors que ces armes n’étaient pas censées être utilisées. » Ainsi s’exprimait, en février 2018, la ministre des Armées Florence Parly, questionnée sur France Inter à propos des ventes d’armes françaises à l’Arabie saoudite. Une réponse témoignant, selon certains, d’une mauvaise maîtrise des « éléments de langage » du gouvernement, mais qui révèle surtout le cynisme, pour ne pas dire le mépris, affiché par les autorités à l’égard de celles et ceux qui, chaque jour, sont mutilés ou tués par des armes « made in France ». Lorsque l’économie et la diplomatie s’en mêlent, il n’y a guère de place pour l’humanisme. Pour le plus grand bonheur des actionnaires des marchands de mort français que sont Thalès, Naval Group, Safran, Dassault Aviation, le CEA et Nexter.

    Marchands de mort

    Dans l’introduction de l’édition 2018 du « Rapport au Parlement sur les exportations d’armement de la France », la même Florence Parly écrivait : « Nos exportations de défense ont un rôle économique, bien sûr, mais elles comportent également une dimension stratégique centrale. Elles contribuent à tisser des liens avec nos partenaires, engagés, comme nous, dans la lutte contre le terrorisme et toutes les menaces auxquelles la France fait face. Créer une relation d’armement avec un pays, ce n’est pas seulement trouver de nouveaux clients, c’est également bâtir un partenariat fondé sur des impératifs stratégiques communs et sur la défense de nos intérêts de sécurité. » Et le moins que l’on puisse dire est que la France a su, au cours des dernières années, « tisser des liens » avec de plus en plus de « partenaires »… 

    Une mention toute particulière pour le quinquennat Hollande, avec une augmentation des exportations de 45 % entre 2011 et 2016, pour atteindre des records historiques qui placent la France sur le podium mondial des marchands de mort. Une politique assumée par Hollande, que l’on a pu voir déclarer sans ambages, dans le documentaire Mon pays fabrique des armes, réalisé par Anne Poiret : « Est-ce bien notre rôle de vendre des armes ? Oui, c’est notre rôle. Parce que si nous ne vendions pas un certain nombre de matériels, le risque c’est que d’autres le fassent à notre place. » Limpide. 

    Un sujet tabou ?

    L’actualité de ces dernières années a jeté une lumière crue sur cette politique, avec notamment la publication d’un rapport d’Amnesty International sur l’utilisation de matériel français, par la dictature militaire égyptienne, pour réprimer son opposition dans le sang, ainsi qu’avec la tragique situation humanitaire au Yémen, due à l’intervention militaire conduite par l’Arabie saoudite, friande de l’armement « made in France ». Le scandale international consécutif à l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre 2018, qui avait conduit Angela Merkel à annoncer la « suspension » des livraisons d’armes allemandes à l’Arabie saoudite, fut l’occasion, pour certains journalistes, de questionner directement Macron à propos des ventes d’armes françaises. Réponse de l’intéressé : « Il ne faut pas tout confondre. » C’est tout ? C’est tout.

    Les exportations d’armement sont un véritable tabou en France, et l’on ne peut que se féliciter de constater que, grâce à l’action déterminée d’associations, d’ONG et de certains journalistes d’investigation, le voile soit peu à peu levé sur ce qui constitue rien de moins qu’un scandale d’État. Le « savoir-faire » français en matière d’armement contribue en effet grandement à maintenir des régimes autoritaires au pouvoir et à alimenter des guerres qui frappent des millions de civilEs. L’industrie de mort française est co-responsable de la descente aux enfers que connaissent des ensembles régionaux tout entiers, à l’image du Moyen-Orient vers lequel le « pays des droits de l’homme » exporte toujours plus de matériel militaire, en toute impunité. 

    Défendre le désarmement et la démilitarisation

    Et force est malheureusement de constater que du côté des forces politiques institutionnelles, c’est l’unanimisme qui l’emporte. Défense des « intérêts français », défense des groupes industriels, défense des emplois générés par l’industrie de l’armement : tous les arguments sont bons pour ne pas pointer les responsabilités de la France dans les conflits militaires de plus en plus nombreux aux quatre coins du monde. Quitte à verser parfois dans les postures les plus contradictoires, à l’instar de celle de Jean-Luc Mélenchon et de la FI qui, tout en dénonçant les exportations d’armes en Arabie saoudite, n’ont de cesse de saluer la bonne santé du complexe ­militaro-industriel français. 

    À l’opposé de toute apologie des industries d’armement français, de toute logique « bloc contre bloc » et de tout chauvinisme, il est urgent d’assumer des mots d’ordre défendant une perspective de désarmement et de démilitarisation. Cela commence par l’arrêt des exportations des engins de mort français et, au-delà, le démantèlement du complexe militaro-­industriel, avec, cela va sans dire, une reconversion industrielle qui pourrait notamment s’orienter vers le domaine de la transition énergétique (trains, métros, tramways, énergies renouvelables…). Soit une politique de désarmement unilatéral et général, qui implique également la destruction de la force de dissuasion nucléaire française et, sur le plan politique, la sortie de l’Otan et l’arrêt des interventions militaires françaises à l’étranger. Des revendications que d’aucuns jugeront radicales, mais qui ne représentent rien d’autre que le minimum pour mettre un terme à la fuite en avant militariste générée par un système capitaliste au sein duquel les guerres ne sont pas des accidents, mais des nécessités.

    Julien Salingue

  • 17 Octobre 1961: des dizaines d’années de déni et de mensonges organisés...

    Des réactions qui ne furent pas à la hauteur du massacre

    Le 18 octobre au matin, toute la presse évoque la manifestation des Algériens et la répression. La presse de droite, Le Parisien libéré, l’Aurore, Paris-Jour, reprennent la version officielle : « de violentes manifestations nord-africaines emmenées par des tueurs » qui auraient tiré sur les forces de police. Celles-ci n’auraient fait que riposter pour se défendre. Des policiers auraient même été blessés par balles, ce qui s’avérera faux. Paris-Jour écrit : « C’est inoui ! Pendant trois heures 20 000 Musulmans algériens ont été les maîtres absolus des rues de Paris ». La presse de gauche, L’Humanité et Libération, reste très prudente. L’Humanité dénonce les violences, sans parler de massacre ni de crime, et précise qu’elle ne peut pas en dire plus en raison de la censure. Le quotidien du PCF paraît en effet régulièrement avec des colonnes en blanc. France soir fait tout de même état de violences policières et Le Figaro de « violences à froid » dans les lieux où les Algériens ont été internés. Quand au journal Le Monde, il fait porter aux Algériens la responsabilité de ces événements sanglants : « C’est le terrorisme musulman qui porte la responsabilité de ces drames ». Le journal dirigé alors par Jacques Fauvet stigmatise « une contre-société FLN »1.

    Quant à la télévision, gérée alors d’une main de fer par l’ORTF2 et le pouvoir gaulliste, elle consacre deux minutes au sujet, en commençant par montrer… des vitrines brisées. On entrevoit à peine quelques violences et des files d’Algériens que la police fait monter dans des autobus. Jean-Pierre Elkabbach, alors jeune journaliste, soutient le couvre-feu.

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  • Ils volent l’argent public mais veulent nous faire payer leur crise: reprenons les richesses et partageons-les !

    Les « Pandora Papers » ont de nouveau mis en évidence le scandale de la fraude et de l’évasion fiscales des plus riches et plus puissants de ce monde. Une fois encore, cela montre l’ampleur systémique de ce phénomène. Et à chaque nouveau scandale, nos dirigeants, « la main sur le cœur » voire « les yeux dans les yeux », nous promettent d’être intransigeants face aux fraudeurs… Et pendant ce temps les inégalités se creusent !

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