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Actualités nationales... - Page 15

  • Pour résister face à la vague de licenciements ...

    Depuis quelques semaines, les annonces de licenciements et de suppressions d’emplois dans le privé ou de postes dans la fonction publique s'enchaînent. De nombreux secteurs sont touchés : l'automobile bien sûr, la chimie, la grande distribution, la métallurgie mais aussi l’Éducation nationale, la culture, la santé, les collectivités territoriales… Des centaines de milliers d'emplois sont concernés.

    Nous étions une dizaine d’organisations politiques réunies le mardi 26 novembre pour discuter de l’urgence à réagir face à cette vague sans précédent, pour échanger nos analyses et surtout discuter des initiatives communes que nous pourrions prendre.

    Nous voulons tout d’abord affirmer notre solidarité avec les salarié·e·s dont les emplois sont menacés. Nous appelons à construire des cadres unitaires localement pour les soutenir dans leurs luttes, aux côtés des organisations syndicales qui sont mobilisées sur le terrain.

    Nous partageons toutes et tous l’idée qu’il faut stopper cette vague de licenciements que ce soit par un moratoire comme le propose la CGT ou par l’interdiction des licenciements. Dans tous les cas, il faut garantir la sécurité d’un point de vue humain et social pour toutes et tous, maintenir les emplois partout, garantir les salaires et prendre le temps de construire des projets de reconversion, dans le cadre de la nécessaire transition écologique.

    Un premier échange a eu lieu autour des initiatives que nous pourrions prendre : organisation de meetings pour donner la parole aux salarié·e·s, concerts de soutien pour alimenter les caisses de grève, tribune de personnalités pour alerter l’opinion, marche nationale contre les licenciements… Nous n’excluons aucun type d'initiatives et dans tous les cas nous avons le souci de le faire en lien avec les organisations syndicales et les salarié·e·s mobilisé·e·s.

    Nous sommes dans une situation d’urgence sociale, mais aussi de crise écologique et politique. Nous voulons aider à la convergence des combats face à la casse sociale et soutenir toutes celles et tous ceux qui luttent, qu’ils soient salariés ou privés d’emplois. Nous nous battons pour le droit à l’emploi et aux revenus, l’abrogation des réformes de l’assurance chômage et des retraites. Parce que le Rassemblement National est en embuscade dans une situation d'instabilité politique forte, nous avons une responsabilité pour reconstruire la confiance dans notre force collective et lutter contre la division de notre camp social instillée par l'extrême droite.

    Nous appelons toutes les organisations qui se retrouvent dans ces préoccupations à participer à la prochaine réunion unitaire qui aura lieu le 9 janvier à 19h.

     

    Organisations signataires :

    Ades, Allons Enfants, L’Après, Ensemble, Gauche démocratique et sociale, Gauche écosocialistes, Nouvelle Donne, NPA-l’Anticapitaliste, Peps, Les Radicaux de gauche, Révolution Permanente, Union communiste libertaire

    https://npa-lanticapitaliste.org/sites/default/files/communique_unitaire-pour_resister_a_la_vague_de_licenciements.pdf

  • Mayotte, victime du colonialisme français !

    Le cyclone le plus violent et le plus destructeur que l’île de Mayotte ait connu depuis 90 ans a frappé le 14 décembre. Des centaines de morts gisent sous les décombres des habitations de fortune dans lesquelles vivent près de 40 % de la population, essentiellement de nationalité comorienne — toujours considérés comme des « étrangers » par l’État français bien qu’un tiers d’entre elleux soient néEs sur place.

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  • Quels moyens pour répondre à la souffrance des jeunes ?

    La première réponse serait évidemment de s’attaquer aux causes de cette souffrance, c’est-à-dire l’absence d’avenir offert par cette société à sa jeunesse et sa violence, ce qui supposerait d’en finir avec la précarité, le chômage, les discriminations, de promouvoir, la solidarité et les droits pour toutes et tous, à l’opposé des politiques libérales promues par le pouvoir.

    Il s’agirait ensuite d’apporter une réponse cohérente et satisfaisante en termes de soins. Aujourd’hui, la réponse à la souffrance psychique est extrêmement éclatée et peut être un véritable labyrinthe pour les enfants, les jeunes et leurs parents. 

    Une kyrielle de dispositifs qui s’empilent les uns sur les autres, sans parler des listes d’attente de 3 à 12 mois pour rencontrer unE professionnelE de soins.

    Elle recoupe de nombreux champs sociaux et professionnels. Les prises en charge psychiques s’articulent avec plus ou moins de cohésion entre la pédopsychiatrie publique, la psychiatrie libérale, le médico-­social, le social, l’associatif, l’Éducation nationale, comme les CAMPS (centres d’action médico-­sociale précoce), les CMPP (centres médico-­psycho-pédagogiques) ou encore les IME (instituts médico-éducatifs), faute de temps pour penser les prises en charge.

    Hospitalisation de secteur

    Dans le secteur public, l’ensemble du territoire a été découpé en secteurs géographiques de 80 000 habitantEs et 200 000 habitantEs pour les inter-secteurs de psychiatrie infanto-juvénile. Chaque secteur devait être doté de services d’hospitalisation complète, mais aussi de structures extra-­hospitalières : CMP (centre médico-­psychologique), hôpital de jour et CATTP (centre d’accueil thérapeutique à temps partiel). L’organisation prévoit qu’une même équipe pluridisciplinaire assure l’ensemble des soins de prévention, de cure et de post-cure. Le plus souvent ce sont des coquilles vides par manque de professionnelLEs, au mieux avec 10 % de temps médicaux.

    Coupes budgétaires

    Les coupes budgétaires des services sociaux, médico-­sociaux et de l’Éducation nationale n’améliorent pas le suivi de ses jeunes. Alors qu’il y a une réelle augmentation du nombre de jeunes sollicitant ces différents dispositifs, leurs budgets sont en diminution.

    Tout comme pour l’ensemble des hôpitaux, ces manques de budget n’ont pas épargné la psychiatrie et encore moins la psychiatrie infanto-juvénile.

    C’est pire depuis 2020, avec le nouveau financement de la psychiatrie qui repose sur une part majoritaire d’environ 75 % correspondant à une « dotation populationnelle ». Les critères de répartition prennent en compte le nombre d’habitantEs, mais aussi le niveau de précarité de la population ainsi que le nombre de mineurEs. Ensuite, viennent pour 15 % les dotations liées à l’activité, par des appels à projet : la fameuse tarification à l’activité (T2A) qui a dévasté les hôpitaux généraux 

    Contrôle des orientations thérapeutiques

    Les ARS (agences régionales de santé) multiplient ces dernières années ces appels à projet que l’on nomme les Fonds d’innovation organisationnelle en psychiatrie (FIOP).

    Ce fonctionnement est un puissant moyen d’imposer des visions et des orientations définies en amont par les pouvoirs publics. Le financement n’étant pas pérenne, il peut être stoppé si vous ne respectez pas les orientations dictées par les autorités. Les professionnelLEs concernéEs en viennent à intérioriser les injonctions et à s’autocensurer au moment de penser des dispositifs de soins. Car, à quoi bon s’investir dans des projets qui seront à coup sûr refusés par les instances décisionnaires ? Ou bien les personnelEs s’y investissent mais apprennent à faire plus sans réels moyens, avec des équipes en dessous des besoins.

    Faute de moyens, en raison de la pénurie de professionnelEs, des vacances de poste de pédopsychiatres (14 départements n’en ont plus) et de paramédicaux, les listes d’attente ne cessent d’augmenter. Il faut attendre entre 3 à 14 mois pour rencontrer unE professionnelLE de soins.

    Pour les jeunes les plus en difficulté, les places en IME (instituts médico-éducatifs) sont denrée rare. Quant à l’inclusion scolaire, c’est un miroir aux alouettes, sans véritables moyens, avec des AESH (accompagnantEs des élèves en situation de handicap), le plus souvent des femmes, payéEs au lance-pierres, avec une seule formation d’un an, sans véritable statut et qui jonglent sur plusieurs accompagnements.

    De ce point de vue, il n’y a rien à attendre de plus du gouvernement Bayrou en constitution que de son prédécesseur. Les effets d’annonce sur la « grande cause nationale » ne resteront que des phrases creuses si les mobilisations sociales ne s’en mêlent pas.

    En 2018, la psychiatrie avait connu un « printemps de luttes » radicales avec notamment la grève à Sotteville-lès-Rouen, accompagnée d’une grève de la faim, celle du Havre avec les « perchés » ou celle d’Amiens. Faute d’une généralisation et d’un rapport de forces suffisantes, ces luttes n’ont pu empêcher la poursuite du démantèlement de la psychiatrie camouflée par des mesures de façade comme quelques consultations gratuites de psychologues, sans possibilité de suivi, du dispositif « mon psy ».

    Là comme ailleurs, il n’y a d’autre voie que de lever les obstacles à la reprise de la mobilisation pour reprendre confiance et espoir.

    Commission santé sécu social du NPA
     
  • Le mal-être des jeunes...

    La crise du covid a mis en lumière le mal-être de la jeunesse. Malheureusement, il n’est pas nouveau, même s’il s’est accentué ces dernières années.

    Parmi les étudiantEs, 41 % présentent des symptômes dépressifs ; ils étaient 26 % avant le covid. C’est 15 points de plus en seulement quatre ans. 

    Dépression

    Leurs angoisses sont connues : difficultés économiques, études de plus en plus sélectives et donc stressantes, chômage… Et pour ne rien arranger, certains facteurs sociétaux viennent plomber le moral des jeunes. Ils citent presque tous le contexte géopolitique, avec les conflits internationaux et le dérèglement climatique, qui rend leur futur toujours plus incertain.

    Les résultats d’une enquête nationale (EnCLASS 2022) publiés le 9 avril 2024 révèlent qu’unE adolescentE sur sept présente de graves risques de dépression. La tendance est beaucoup plus marquée chez les jeunes filles. La progression la plus importante a été observée chez les jeunes adultes (18-24 ans), avec une hausse de 9 points entre 2017 (11,7 %) et 2021 (20,8 %). 

    Les personnes plus à risque d’épisode dépressif sont les jeunes de 18-24 ans, les femmes, les personnes vivant seules, les familles monoparentales, celles se déclarant pas à l’aise financièrement, au chômage ou celles ayant ressenti un impact négatif de l’épidémie de covid-19 sur leur moral.

    Suicide

    Le suicide est l’une des principales causes de décès dans le monde. Selon l’OMS, il s’agit de la 3e cause de mortalité chez les jeunes entre 15 et 29 ans. La France n’échappe pas à ce constat alarmant puisque le suicide reste la deuxième cause de mortalité.

    Selon le 5e Rapport de l’Observatoire national du suicide (2022),1 lycéenE sur 10 a déclaré avoir fait une tentative de suicide au cours de sa vie. Entre 2019 et 2021, le nombre de tentatives de suicide a augmenté de 30 % chez les 11-17 ans et 24 % des lycéenEs déclarent des pensées suicidaires ; 13 % avoir déjà fait une tentative de suicide au cours de leur vie et environ 3 % une tentative avec hospitalisation.

    Des réponses inadaptées

    Le gouvernement démissionnaire avait présenté le 11 octobre 2024 les quatre objectifs prioritaires pour promouvoir la santé mentale, érigée Grande Cause nationale pour l’année 2025. La santé mentale des jeunes en faisait partie en lien avec le Collectif Santé, dont fait partie FondaMental. 

    FondaMental est une fondation de recherche psychiatrique principalement financée par le secteur privé « qui développe et promeut une vision exclusivement biologisante de la maladie mentale et des soins inspirée strictement des paradigmes neuro-comportementaux ». Elle fonctionne sur le modèle d’autres lobbys libéraux et est liée à l’Institut Montaigne, « think tank » libéral. Bref, la grande cause nationale à la sauce Macron, bien loin d’un renforcement de la psychiatrie publique… et des réponses sociales et politiques capables d’enrayer le stress des jeunes !

    Commission santé sécu social du NPA
     
  • Rotographie : une imprimerie au service des révolutions !

     

    Le NPA lance une campagne de dons pour racheter le bâtiment de Rotographie, l'imprimerie de la LCR puis du NPA et ainsi continuer l'activité de l'imprimerie au service des luttes et faire de ce lieu un local militant avec une librairie et des espaces de réunion. Créée en 1976, Rotographie s'est aussi mis au service des luttes internationales et notamment des mouvements révolutionnaires en Amérique du Sud, et ailleurs. Découvrez une partie de cette histoire grâce à cette séquence d'images inédites du documentaire "Rouge, la couleur qui annonce le journal"

    Campagne de dons :
    http://don.npa-lanticapitaliste.org

    Infos et dates de projections du documentaire :
    https://lanticapitaliste.org/videos/un-documentaire-sur-rouge-le-quotidien-de-la-lcr

  • À Mayotte, même dans la mort, ils restent des clandestins...

    Combien de morts à Mayotte après le passage du cyclone Chido ? Pour l’instant plusieurs dizaines sont certaines, mais de manière assez ahurissante, le préfet de Mayotte parle de plusieurs centaines, plusieurs milliers peut-être.

    Le nombre précis a-t-il une quelconque importance pour les autorités françaises, totalement indifférentes aux milliers de noyades survenues dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte depuis vingt ans ?

    Un bilan très lourd

    Il est d’ailleurs précisé que si le bilan est aussi lourd c’est parce que les gens n’ont pas voulu se rendre dans les abris avant l’arrivée du cyclone de peur d’être victimes d’arrestation et d’expulsion. C’est de leur faute en quelque sorte ! On oublie par là que la chasse aux clandestins accélérée par les opérations Wuambushu de Darmanin en 2023 et 2024 s’est déroulée autour des rares points d’eau collectifs, devant les hôpitaux et les centres de santé avec l’aide des milices locales, autour ou dans les écoles dans lesquelles des groupes de « citoyennes » venaient extraire les enfants dits non-MahoraisEs.

    Les raisons de se méfier étaient en effet sérieuses, la crainte des forces de l’ordre et des milices s’est révélée plus forte que celle du cyclone.

    Une solidarité nationale à géométrie variable

    Alors que l’île a pris des allures apocalyptiques, que les familles cherchent partout leurs disparus sous les décombres, sur l’antenne de France Inter le 17 décembre, la députée de Mayotte, Estelle Youssouffa, bien connue pour ses propos incendiaires anti-ComorienNEs, appelle à un renforcement des effectifs de police et de gendarmerie au prétexte que « des pillages et des exactions se seraient produits ». Dans le même temps des soignants indiquent qu’il n’y plus de soluté de perfusion, aucun vaccin et que plus de 500 personnes sont en attente pour les services de traumatologie à l’hôpital, que le nombre des disparus est « invraisemblable ».

    Et on entend sur les ondes de la radio publique « qu’il faut aider nos compatriotes ». Les clandestins sont sous les radars de la solidarité nationale.

    La situation actuelle est dramatique parce que l’État français a considéré depuis longtemps que le sort des populations locales importait peu. La majorité des habitantEs de Mayotte ont été placés dans une situation de précarité et de vulnérabilité extrême, ce qui a considérablement amplifié l’impact du cyclone. Les problèmes de logement, d’accès à l’eau, d’accès aux soins, aux services publics tout cela est parfaitement connu depuis longtemps. Mais pour des raisons dégueulasses, le choix a été fait d’enfoncer encore davantage la population dans la misère et le désespoir. Dans ce domaine également la responsabilité des gouvernements Macron est immense.

    Dans l’immédiat tout doit être fait pour réparer les dégâts du cyclone mais aussi de la politique coloniale française. En particulier aucune condition de nationalité ne doit s’opposer à la nécessaire solidarité en direction de TOUTES les habitantEs de Mayotte. Cela quoiqu’en dise des gens comme Youssouffa et ses miliciens.

    Philippe Azema

  • Université en danger : Réagir face au désinvestissement de l’État...

    Le 3 décembre, France Universités a été à l’initiative d’une action de mobilisation inédite pour contester les coupes budgétaires imposées à l’Enseignement supérieur et la Recherche. 

    De nature avant tout symbolique et orchestrées par le haut, les fermetures administratives des établissements n’ont toutefois pas permis une coordination avec la journée de grève de la fonction publique du 5 décembre, ­particulièrement suivie par le secteur de l’éducation. 

    Des décennies de politiques austéritaires 

    Les syndicats ont pointé à juste titre que l’étranglement budgétaire actuel est la suite logique des politiques austéritaires appliquées avec zèle par les directions depuis des décennies. L’autonomie des établissements mise en place par Sarkozy-Pécresse à partir de 2007 avec la loi Libertés et responsabilités des universités (LRU) et via les « responsabilités et compétences élargies » a accéléré le désinvestissement de l’État, la mise en concurrence des établissements et leur soumission aux lois du marché.

    Aujourd’hui, la plupart des universités sont sous-dotées et les conditions de travail et d’étude se détériorent : gel du point d’indice ; gel de postes ; délabrement des bâtiments ; individualisation du salaire ; précarité à tous les étages ; fermetures et restrictions d’accès aux formations…

    À l’Université de Lille, 40 % des emplois sont précaires, 16 amphithéâtres ont été fermés à cause de la présence d’amiante dans les systèmes d’aération. Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé : le patrimoine immobilier universitaire se trouve dans un état de délabrement très avancé et sa réhabilitation est chiffrée à 15 milliards d’euros.

    Des baisses budgétaires indécentes 

    Pour 2025, le ministère avait demandé un effort de 350 millions, représentant environ 3 % du budget des universités. La structure des dépenses a significativement évolué ces dernières années, avec une baisse régulière de la part de l’État et des collectivités locales au profit des entreprises1. Le budget de l’enseignement supérieur par étudiantE a baissé de près de 22 % entre 2012 et 2023. À cela, il faut ajouter les coupes budgétaires de 954 millions d’euros en 2024. D’une façon générale, à travers les 7,8 milliards d’euros du CIR (Crédit impôt recherche), niche fiscale qui profite à quelques grands groupes capitalistes et bien peu à la recherche, ou encore les 25 milliards de l’apprentissage, l’État opère un transfert d’argent public massif vers le privé. 

    La guerre au statut de fonctionnaire

    Jugé trop protecteur en matière de libertés académiques et syndicales et accusé d’encourager la « fainéantise », le statut de fonctionnaire constitue la cible privilégiée des réactionnaires. Le gouvernement de Michel Barnier n’a pas dérogé à cette règle. Avant la censure, il avait proposé trois journées de carence pour les agentEs publics en cas d’arrêt maladie et la baisse de l’indemnisation (90 % au lieu de 100 %) sous prétexte de rétablir une égalité entre fonctionnaires et salariéEs du privé. Une vieille recette pour diviser les ­travailleurEs et détourner leur attention de la crise.

    Sauver l’ESR ! Sauver nos services publics !

    Pour sauver l’ESR, il faudra s’opposer à l’acte II de l’autonomie, lutter contre l’atomisation, les mesures qui détruisent les protections collectives, les baisses du budget et la privatisation. Nous devrons nous saisir des prochaines dates de mobilisation pour construire un mouvement social puissant contre l’austérité et la casse des services publics, pour l’augmentation du SMIC et du point d’indice des agentEs, pour l’interdiction des licenciements et le financement pérenne de l’ESR et de toute la fonction publique.

    Hélène Marra

  • Lafarge, laisse béton !

    Les 19 et 20 décembre, aura lieu le procès des 9 « inculpéEs Lafarge », à Évreux dans l’Eure.

    Un procès très politique à l’image de la répression qui s’abat sur les opposantEs à la marche destructrice du système capitaliste. La solidarité et la combativité s’imposent.

    Le béton : 8 % des émissions de CO2 par an

    En décembre 2023, des actions ont été menées par plus de 200 organisations écologistes, paysannes, syndicales, comités locaux des Soulèvements de la Terre et collectifs d’habitantEs en lutte contre l’artificialisation des terres, pour « mettre à l’arrêt la machine de mort » que représente l’industrie du béton. Le site Lafarge de Val-de-Reuil, dans l’Eure, fut investi par une soixantaine de militantEs pendant une dizaine de minutes. L’occasion aussi de protester contre le projet autoroutier A133-134 qui menace de détruire des centaines d’hectares de terres agricoles et forestières.

    C’est qui les terroristes ?

    En avril 2024, 17 personnes supposées avoir participé à l’action ont été interpellées chez elles, par des membres de l’antiterrorisme cagoulés et armés, défonçant les portes au bélier, y compris en se trompant d’adresse, traumatisant des voisins plongés dans l’incompréhension. Arrêtées, emmenées à différents endroits, interrogées 76 heures durant pour certaines d’entre elles, dont deux camarades du NPA d’Alençon (dont Christine Coulon, institutrice retraitée, militante depuis longtemps de notre courant politique et conseillère municipale durant trois mandats), elles ont été traitées comme de dangereux criminels : 8 furent relaxées par le tribunal d’Évreux, 9 seront jugées pour « association de malfaiteurs, dégradations de biens privés, séquestration » et encourent jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 540 000 euros de dommages et intérêts réclamés par Lafarge. Or, des dirigeants de Lafarge, leader mondial du ciment seront jugés en 2025 pour « financement d’une entreprise terroriste », « complicité de crimes contre l’humanité », « violation d’un embargo » et « mise en danger de la vie d’autrui » en raison du soupçon de financement entre 2011 et 2015 de plusieurs organisations terroristes, dont l’État islamique, dans le but de maintenir son activité en Syrie. 

    La solidarité, notre arme 

    Une tribune de soutien a été signée par des organisations et des personnalités, dont nos camarades Christine Poupin, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, ainsi que Clémence Guetté et Mathilde Panot de LFI, Guillaume Meurice, Cyril Dion, le député PS Philippe Brun. Des visuels circulent sur les réseaux sociaux, une cagnotte solidaire est en place. Le 14 décembre, une fête est organisée à Alençon (expo, concerts). Les 19 et 20 décembre, deux jours de soutien se préparent à Évreux : conférence de presse à l’entrée au tribunal, des tables rondes sur l’industrie du béton et sur la répression avec Cathy Billard pour le NPA-l’Anticapitaliste, un concert, des stands et un marché de Noël militant. Le NPA y prend toute sa part dans le refus de la criminalisation des mouvements de riposte à la destruction du monde. 

    Commission nationale écologie