Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 182

  • « Macronavirus, à quand la fin ? »

    Lundi 11 mai, la première journée de « déconfinement » a été un fiasco pour le gouvernement. Les médias ont beau dire que cela s’est fait « presque en douceur et sans cohue dans les transports », les photos prises à 6 heures du matin ne peuvent pas cacher la réalité de la promiscuité dans les métros et les bus aux heures de pointe. La raison est que ce 11 mai a été l’occasion pour le patronat d’exercer une pression importante sur touTEs les salariéEs afin d’imposer un retour au boulot de celles et ceux qui étaient jusqu’ici à domicile.

    Bien entendu, tout cela se fait sans mesures de sécurité réellement efficaces : le nombre de masques disponible est insuffisant et ceux-ci rendent le travail pénible dans la durée, le gel hydroalcoolique et les gants sont souvent en quantité insuffisante, et les distances de sécurité très difficiles à tenir. La « vie » reprend donc son cours... au risque d’un deuxième pic dans l’épidémie, alors que, dans les hôpitaux, les personnels sont épuisés par la première phase.

    Dans les écoles, des mesures absurdes

    Dans les écoles, c’est la même logique qui est à l’œuvre : faire travailler le plus de monde possible. Selon le SNUipp-FSU, principal syndicat de l’éducation nationale, 20 % des écoles vont accueillir des groupes qui dépassent 10 élèves. Comment dans ces conditions serait-il possible d’assurer les gestes barrières ? Dans les autres, la situation n’est pas plus simple : comment faire la classe aux élèves de façon efficace avec 5 ou 6 élèves qui ne peuvent s’approcher les unEs des autres ? Comment les enseignantEs peuvent-ils suivre leurs élèves à distance s’ils sont aussi en classe ?

    Si des tests étaient disponibles en nombre suffisant, on pourrait vérifier qui peut travailler, se rendre à l’école, se déplacer en toute sécurité, mais le gouvernement ne peut ou ne veut pas en mettre à disposition.

    Travailler à tout prix ?

    Ces mesures n’ont qu’un objectif  : mettre le plus de monde possible au travail, au mépris des conditions de travail, de vie et d’études. De plus, nos libertés sont cassées : la manifestation contre les violences policières ce lundi 11 mai à Saint-Denis a été nassée par la police, après que les manifestations du 1er Mai aient été interdites et réprimées. Le droit du travail est attaqué dans de nombreuses entreprises, où on exige une augmentation du temps de travail, où on nous prend des jours de congés... Contrairement à ce qu’avait promis le gouvernement, des licenciements, notamment en fin de CDD et d’intérim, ont eu lieu par centaines de milliers. De nombreuses personnes n’arrivent plus à payer leur loyer ou à se nourrir correctement.

    Les masques sont payants ou distribués par des collectivités locales et les hôpitaux manquent toujours de personnels... mais Macron a préféré distribuer 100 milliards aux patrons, auquel il faut ajouter 300 milliards de prêts dont on verra bien s’ils seront remboursés...

    Faisons face à ce gouvernement au service des capitalistes

    Le gouvernement montre, comme à chacune des étapes de cette crise, sa logique : faire passer les profits des grandes entreprises avant la santé, avant les conditions de vie et de travail des classes populaires.

    La crise économique va le conduire à accélérer ces attaques à brève échéance, il faut s’y préparer. Pour cela, tenir des réunions partout, dans les entreprises et les quartiers, à distance ou en respectant les gestes barrières, pour organiser les ripostes.

    Nous voulons des moyens pour la santé (à commencer par les hôpitaux), des masques gratuits et des tests massifs, l’arrêt de toutes les productions non essentielles, le droit de retrait pour celles et ceux qui se sentent menacés au travail, l’interdiction des licenciements, un revenu (chômage, pension retraite…) minimum au Smic pour touTEs, le gel des loyers, ainsi que la liberté de réunion et de manifestation. Pour gagner cela, nous devons imposer un rapport de forces, il y a urgence.

  • Notre santé, nos vies, valent toujours plus que leurs profits !

    Avec près de 250 000 mortEs dans le monde, la pandémie liée au coronavirus prend la dimension d'une catastrophe sanitaire. Une catastrophe qui n'a rien de naturelle, mais qui repose sur les désastres provoqués par les agressions envers l'environnement, la mondialisation sauvage et le développement des profits qui a entraîné la destruction des systèmes sanitaires publics au fil de plus de 40 ans de néo-libéralisme.

    Rouvrir les écoles pour sauver les profits ?

    Le gouvernement, pressé par le Medef, souhaite relancer la production pour sauvegarder profits et dividendes. Ceci se mesure à l'enveloppe de 300 milliards d’euros pour garantir les besoins des entreprises. Si on peut comprendre les aides aux petites entreprises, cet argent est un pur détournement alors que les grandes entreprises du CAC 40 ont des dizaines de milliards en caisse ! Il faut aussi y ajouter les promesses d'aides comme à Air France, à condition de devenir rentable...

    C’est dans ce cadre que le pouvoir pousse depuis quelques jours à la réouverture à marche forcée des écoles. Qu’importe pour lui que les protocoles sanitaires, rendus publics au dernier moment, soient inapplicables dans les écoles, pourvu que les enfants, redevenus écolierEs, permettent aux parents de retourner sur leurs lieux de travail… Injuste socialement, dangereux d’un point de vue sanitaire.

    Sur le dos des « premiers de corvée »

    Par contre, on attend toujours les mesures pérennes concernant la création des postes à l'hôpital, avec la réouverture des dizaines de milliers de lits supprimés. Pour celles et ceux qui n'ont pas arrêté de travailler ou devraient reprendre massivement après le 11 mai, pas de cadeaux mais des attaques multiples sur les congés, l'allongement des horaires de travail et l'insécurité sanitaire.

    Des miettes, 1 milliard d’euros pour 3 millions de ménages, pour celles et ceux qui ont des faibles revenus, dont les 1,8 millions de foyers au RSA (841 euros) ne survivant que grâce aux petits boulots, et qui voient s'aggraver les difficultés pour payer le loyer, se nourrir, se soigner... tout en étant confinés dans des logements inadaptés.

    Le gouvernement veut gérer la pénurie de masques en la justifiant par les mensonges. Ainsi, au mois de mars, il parlait de « masques inutiles » et, maintenant, il prétend que le marché et les grandes surfaces vont réguler la distribution, alors qu’il faudrait une distribution gratuite à touTEs.

    Contre la matraque, déconfinons nos colères !

    Le gouvernement prépare l'après confinement à sa façon : interdiction des manifestations, multiples tentatives de mise au pas de l'Inspection du travail, pressions exercées sur les salariéEs pour qu'ils/elles reprennent le travail quelles que soient les conditions sanitaires (notamment dans les transports en commun), entraves au fonctionnement d'institutions représentatives du personnel aux prérogatives déjà bien réduites... La prolongation de deux mois de « l'état d'urgence sanitaire » permet de limiter les ripostes collectives, publiques, comme cela s'est produit le 1er mai.

    C’est aussi l'avalanche d'amendes qui s'abat notamment sur celles et ceux pour lesquelles le confinement est difficilement vivable, l'extension du droit des contrôle aux polices privées de la RATP ou de la SNCF, l'utilisation massive et illégale de drones et de la vidéosurveillance...

    Autant de signes annonciateurs de leur « monde d’après »... Autant de raisons de refuser un déconfinement qui ne respecterait pas les conditions sanitaires protégeant celles et ceux qui ne vivent que de leur travail, mais aussi celles et ceux qui sont « sans » travail, logis, papiers, ou sans moyen d'exister dignement. Autant de raisons de se révolter contre leur système.

  • Masques : « Toute guerre a ses profiteurs » !

    Des masques disponible par millions, par dizaines de millions, par centaines de millions ? Oui, mais dans les rayons de supermarchés ! Carrefour, Intermarché, Leclerc ou Lidl… n’en jetez plus : depuis lundi, l’essentiel des grandes enseignes ont mis en vente des masques chirurgicaux ou en tissu pour se protéger contre le coronavirus. Entre un et trois euros suivant la qualité, les supermarchés se voient donc inondés des précieux masques qui ont pourtant tant fait défaut dans les établissements hospitaliers et les Ehpad, ou même dans les rayons des pharmacies encore aujourd’hui.

    C’est une véritable mise en accusation de tout un système qui fait passer le marché, les profits de la grande distribution, avant les exigences de santé publique. Selon le PDG de Carrefour, l’enseigne aurait même « sécurisé » 225 millions de masques pour ces prochaines semaines... Des chiffres sidérants après des semaines de pénurie, tandis que gouvernement et grande distribution assurent à qui veut les croire qu’il n’y a eu aucun « stock caché »…

    Pour que le business puisse continuer, les capitalistes du commerce, tout comme les autres, peuvent donc compter sur un VRP de poids, le gouvernement ! Samedi dernier, c’est le ministre de la Santé lui-même qui est monté en « première ligne » : « La grande distribution a annoncé non pas des stocks de masques, mais des commandes de masques », a défendu Véran dans une bien piètre plaidoirie contredite pourtant par les faits. Une défense scandaleuse qui a aussi pour but d’exonérer le pouvoir de ses propres responsabilités, lui qui, après bien d’autres gouvernements, a organisé la pénurie et refuse aujourd’hui d’organiser une distribution gratuite de masse, au contraire de ce qui se fait pourtant dans d’autres pays européens...

    « Toute guerre a ses profiteurs », écrivent les présidents des ordres professionnels de la santé dans leur lettre ouverte intitulée « Les masques tombent », demandant : « Où étaient ces masques quand nos médecins, nos infirmiers, nos pharmaciens, nos chirurgiens-dentistes, nos masseurs-kinésithérapeutes, nos pédicures-podologues, nos sages-femmes mais aussi tous nos personnels en prise directe avec la maladie tremblaient et tombaient chaque matin ? Comment nos patients(…) vont-ils comprendre que ce qui n’existait pas hier tombe à profusion aujourd’hui ? ». « Aujourd’hui, la consternation s’allie au dégoût », la haine aussi, contre tout un système, le capitalisme, cette machine à fric totalement démasquée dans cette crise sanitaire.

    Manu Bichindaritz

  • Ce qui s’est passé à Montreuil le 1er mai 2020 est scandaleux !

    Tribune unitaire :

    Alors que les Brigades populaires de solidarité organisaient une distribution / partage de denrées sur le marché Croix de Chavaux à midi, une compagnie de BRAV-M et un escadron de CRS encerclaient la halle et verbalisaient les participant-es pour « rassemblement illégal ». Même des personnes dans la précarité venues se fournir en denrées alimentaires se sont vues verbaliser d'une odieuse amende de 135 euros.

    Un peu avant 15 heures une vingtaine de cars de CRS et un escadron de BRAV-M étaient rangés autour de la place de Mairie et sur le boulevard Paul Vaillant Couturier. À 15 heures les CRS ont créé trois nasses, rassemblant les personnes manifestant masquées dispersées individuellement sur la place et les enserrant à moins d’un mètre les unes des autres.

    Dans une des nasses, ils ont photographié les pièces d’identité, sans même regarder les autorisations de sortie. Leurs droits n’ont pas été signifiés aux personnes, ni l’utilisation qui serait faite des photos des pièces d’identité. Il leur a été signifié qu’un PV leur serait envoyé pour participation à un rassemblement illégal alors que ce sont les CRS qui l’ont créé.

    Nous dénonçons les ordres du préfet de Seine-Saint-Denis, porte-flingue du gouvernement dans le département, qui craint dans la presse des émeutes de la faim, mais qui semble plus occupé sur le terrain à réprimer non seulement les militant-es investi-es dans les réseaux d'entraide mais aussi celles et ceux qui en bénéficient.
    Monsieur le Maire de Montreuil peut-il accepter que des personnes organisant la solidarité envers les plus démuni-es soient réprimées ? Peut-il accepter que des personnes soient ainsi privées de leur liberté de revendiquer masquées et distanciées un premier mai, journée internationale des droits des travailleurs et des travailleuses ?

    Nous demandons qu’il intervienne auprès du préfet pour qu’aucune amende ne soit infligée aux personnes verbalisée ce premier mai.

    Nous sommes révolté-es que ce gouvernement qui appelle à l’unité nationale tous les matins, qui ne trouve pas les moyens de faire produire des tests et des masques pour protéger la population de l’épidémie de Covid-19, les trouve si facilement pour déployer les forces de répression afin d’empêcher la solidarité envers les plus démuni-es et d’empêcher une promenade revendicative le jour du premier mai.
    La liberté de revendiquer et la solidarité ne se confinent pas.

    Premiers signataires : Union Locale Solidaires Montreuil, Section de la Ligue des Droits de l'Homme de Montreuil-Romainville, Comité Montreuil Palestine, Nouveau Parti Anticapitaliste Montreuil, Union Communiste Libertaire Montreuil, Lutte Ouvrière Montreuil, Femmes Gilets Jaunes Ile de France, Montreuil Rebelle, B.R.A.V Bagnolet Réseaux d'Auto-support contre le Virus, Grève Jaunérale : Riposte Générale.

  • En direct avec le NPA, mercredi 06 mai, 20h02...

    Nous avons décidé de poursuivre nos « programmes » sur internet en ces temps de confinement, en organisant un rendez-vous hebdomadaire sous forme d'« émission » d’une heure (diffusée sur Facebook, Twitter et YouTube).

    Une nouvelle édition de l’émission a lieu mercredi 6 mai, à 20h02, juste après les applaudissements.

    Evénement sur Facebook : https://fr-fr.facebook.com/events/286219...

    logo-fond-noir-sans-date_1.png

  • Communiqué de la Marche des Solidarités...

     Foyers, CRA, Sans-Papiers : Nous serons dans la rue le 30 mai !

    Sur la base de l’appel « Foyers, Centres de Rétention, Sans-Papiers : des mesures immédiates contre la bombe sanitaire !»* soutenu à ce jour par 180 collectifs et organisations sur tout le territoire, la Marche des Solidarités appelle à une journée de mobilisation nationale le samedi 30 mai.

    La Marche des Solidarités se réjouit de tous les appels à la régularisation des Sans-Papiers et appelle à travailler à les faire converger vers des initiatives communes.

    La Marche des Solidarités organisera une manifestation à Paris le samedi après-midi 30 mai et dépose ce jour le parcours en préfecture.

    Pour protéger les participantEs et toute la population, la manifestation observera les règles sanitaires (distances, masques, gants).

    A cette fin, plutôt qu’un défilé « classique », les manifestantEs seront appeléEs à se répartir dès le départ sur une zone allant de la Place de la Madeleine à la Place de la République (3 kms) et tourneront sur une zone allant jusqu’à la Gare du Nord.

    Les modalités plus précises du déroulé de cette journée en ce qui concerne Paris seront rendues publiques dans une semaine. Elles dépendent bien sûr de la mobilisation de touTEs. Nous communiquerons aussi largement sur les initiatives prises dans les autres villes et régions.

    Il y a urgence, sanitaire, sociale et politique. La régularisation des Sans-Papiers c’est maintenant !

    * L’appel et les signataires sont accessibles à 
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/280420/foyers-cra-sans-papiers-des-mesures-immediates-contre-la-bombe-sanitaire

    Signatures (organisations) à envoyer à marche.des.solidarites@gmail.com

    Signatures individuelles : 
    https://www.change.org/Bombe-sanitaire-Sans-Papiers-Appel-30mai

    Contacts presse :
    Anzoumane Sissoko : 06 51 70 74 92
    Verveine Angeli : 06 82 37 28 15