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Actualités nationales... - Page 21

  • De quoi Barnier est-il le nom ?

    La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier témoigne de l’impossibilité pour Macron d’aller plus en avant dans ses réformes libérales. Les mobilisations qu’il a affrontées sans céder (des Gilets jaunes jusqu’à la réforme des retraites, en passant par les révoltes des quartiers populaires et les blocages des agriculteurs) combinées au déplacement vers la droite et l’extrême droite du champ politique, entrainent un épuisement de son appareil politique et l’ont contraint à en trouver un nouveau pour maintenir son cap.

    La politique de Macron a été battue par les résultats des élections européennes. Dans une séquence où la gauche était très divisée et donc inoffensive, Il a tenté de rejouer la diabolisation des extrêmes pour se faire élire sur la base d’un très fragile front républicain libéral-conservateur, ce qui aurait pu aboutir à donner les clés du pouvoir au RN. Le passage par le vote est une tentative démagogique de rebattre les cartes et d’essayer de tirer son épingle dans un jeu dangereux. Cela n’avait pas marché pour Chirac, c’est un échec total pour Macron. Cependant, les mobilisations de 1995-1997 ont renforcé la gauche et elles ont favorisé la victoire de la Gauche plurielle. Au contraire, depuis 2017, nous disputons l’hégémonie de certaines luttes à l’extrême droite. 

    La situation internationale est alarmante. L’absence de prise en compte de la crise écologique a tué en Europe de l’Est et dans l’État espagnol ; l’élection de Donald Trump annonce un avenir désastreux en Ukraine et en Palestine, où le génocide fait rage. Face à l’inflation et aux multiples crises, la classe dirigeante veut maintenir ses profits, en se gavant d’argent public et en licenciant à tours de bras. Les cliquets institutionnels de la 5e République permettent de mettre en selle un gouvernement de combat, qui peut se permettre d’aller plus loin que le gouvernement Attal, par des attaques frontales contre les fonctionnaires, la Sécurité sociale, les chômeurs et qui renforce les violences contre les femmes et les migrants.

    Reprendre l’offensive, construire les luttes

    Nous menons la lutte sur deux terrains. D’une part, la lutte contre le gouvernement et le patronat, en défense des emplois, tout en gardant en tête les indispensables transformations de la production pour répondre à la crise écologique. D’autre part, la lutte pour l’hégémonie du prolétariat dans les luttes sociales qui s’annoncent, pour lesquelles l’intransigeance antiraciste est un élément clé et dont la construction passe par une connaissance de l’histoire coloniale de la France. Nos réponses sont entièrement opposées à celles de l’extrême droite. C’est pourquoi nous continuons à construire des fronts uniques de lutte. Nous restons convaincus que le Nouveau front populaire est un outil qui permet de regrouper les partis politiques, les syndicats, les associations et les individus. Nous accueillons dans ce numéro le Centre d’études marxistes pour nous aider à comprendre les enjeux politiques du Front populaire de 1936.

    La construction d'un front unique ouvrier nous semble indispensable pour gagner non seulement sur le fond mais également pour gagner l’hégémonie dans la classe, contre l’extrême droite. C’est pourquoi nous nous investissons dans toutes les mobilisations, notamment celles à venir contre les licenciements et en défense des services publics.

    Construire un parti anticapitaliste

    Pour en finir avec le capitalisme, quels que soient les détours tactiques, il nous faut un parti, qui soit utile pour les luttes. Dans le cadre de la Rencontre nationale des comités du NPA en décembre 2024, nous avons souhaité dans ce numéro préciser les contours de notre parti. Nous voulons aider à la reconstruction de la conscience de classe  et garder une ligne de défense inconditionnelle des intérêts de notre classe. Le parti que nous voulons doit être féministe et se placer aux côtés de la jeunesse . Enfin, nous voulons nous construire au sein de la classe ouvrière. Ce sont autant d’éléments qu’il nous paraît important de discuter au sein du NPA, ainsi qu’avec les organisations de la gauche de rupture dans les mois qui viennent.

  • Emploi : Face à la catastrophe annoncée, mobilisation !

    Encore plus prévisible que les catastrophes liées au dérèglement climatique, la vague de suppressions d’emplois prend une tournure dramatique cet automne. Masqué après le Covid et le « quoi qu’il en coûte » puis par les Jeux olympiques, le ralentissement économique a des conséquences qui s’aggravent chaque jour.

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  • L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

    ’interdiction des licenciements, c’est urgent !

    Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… Depuis quelques semaines les annonces de plans de licenciements se succèdent. Les patrons veulent nous faire croire que ces plans sont inévitables, que ce n’est pas leur faute. En réalité, ces suppressions d’emplois visent à rétablir leurs marges de profits face à la concurrence internationale. Plus de fric pour les patrons et les actionnaires, le chômage et la misère pour les travailleurs et travailleuses, ça ne doit plus durer !

    De Michelin à Valeo, en passant par Vencorex, les salariéEs sont mobiliséEs !

    Le secteur de l’automobile est particulièrement touché et les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerglide à Strasbourg, ou encore de Valeo sont en première ligne. Michelin a annoncé la suppression de 1 250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d’éclater.

    La chimie et la grande distribution sont également concernées. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2300 emplois, à Airbus 2500 postes sont menacés, et tant d’autres comme à Walor, Milee, ExxonMobil… En octobre, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an.

    Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont également mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex ou de Valeo en Isère.

    Gouvernement et patronat, même combat !

    Ces entreprises ont bénéficié de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont gavées d’argent public et licencient aujourd’hui sans état d’âme. Devant ce scandale, Barnier fait semblant de s’énerver mais personne n’est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.

    Dans le secteur public, 4000 postes vont être supprimés dans l’Éducation nationale, et la Cour des Comptes préconise une diminution de 100 000 emplois dans la fonction publique territoriale, alors que partout, dans l’éducation, la santé… les besoins immenses ne sont pas pris en compte. C’est la destruction des services publics qui est en route, c’est-à-dire des outils de la solidarité qui existaient encore en France. Gouvernement et patronat sont d’accord pour faire rentrer dans une logique du profit ce qui y échappait encore.

    TouTEs ensemble contre le gouvernement et les patrons !

    Pour mettre un coup d’arrêt à la destruction de nos emplois, de nos vies et de la planète, il est urgent de nous rassembler, de faire converger les mobilisations qui existent déjà, et qu’elles se développent partout. L’ensemble des organisations qui se sont engagées pour faire barrage au RN en juin dernier doit se retrouver pour faire face à cette vague de licenciements et de suppressions d’emplois. Il nous faut avancer des réponses politiques unitaires face à l’urgence sociale et écologique, pour que les salariéEs reprennent la main face à aux attaques du patronat et du gouvernement.

    Interdire les licenciements, en finir avec le capitalisme !

    Il est urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts égoïstes d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours … Il est temps d’y mettre fin, parce que nos vies valent plus que leurs profits !

  • Victoire pour Nordine et Merryl !

    Le 7 novembre, à la suite d’un long combat judiciaire, les deux policiers qui avaient tiré à six reprises sur Nordine et Merryl en 2021 ont été condamnés à quatre ans de prison avec sursis avec interdiction d’exercer.

    Cette décision est une victoire : les policiers ont été reconnus coupables, là où la norme est l’absence de condamnations dans les affaires de violences policières. Les juges ont rejeté la légitime défense et ont déclaré les policiers coupables de violences volontaires. Ils ne seront plus jamais policiers.

    C’est aussi la première fois qu’une décision de justice vient restreindre l’application de l’article L 435-1 du code de la sécurité intérieure, véritable permis de tuer pour les policiers lors de refus d’obtempérer allégués et qui vise de manière disproportionnée les personnes racisées. Cette décision devrait ouvrir la voie à de prochaines condamnations de policiers qui tuent ou blessent avec leurs armes de services, notamment pour le meurtre de Nahel.

    Reste que quatre ans de prison avec sursis, ce n’est rien comparé aux séquelles et aux traumatismes des victimes, Nordine et Merryl, enceinte au moment des faits et qui a perdu son enfant en raison de ses blessures. La reconnaissance de la culpabilité et de la responsabilité doit maintenant donner lieu à des réparations financières pour les victimes.

    Surtout, Nordine, lui, a été condamné à deux ans de prison ferme pour refus d’obtempérer dans ce dossier. Il est toujours en détention. Sans les vidéos des témoins qui ont filmé la scène, les policiers n’auraient jamais été inquiétés.

    Le NPA-l’Anticapitaliste demande la libération immédiate de Nordine et l’abrogation de l’article L.435-1 et toutes les lois sécuritaires qui permettent à la police de mutiler et tuer en toute impunité.

    Le NPA-l’Anticapitaliste continuera, aux côtés des victimes de violences policières et de leurs familles, d’exiger la fin de l’impunité judiciaire pour les policiers. Désarmons la police !

  • Pourquoi la guerre d’indépendance algérienne ?

    La question de savoir pourquoi la décolonisation de l’Algérie est passée par une guerre a trouvé des réponses qui ont varié dans le temps, sous la plume des historiens et historiennes. La question, à vrai dire, n’est pas de savoir pourquoi l’Algérie est devenue indépendante. Cette indépendance peut être interprétée comme faisant logiquement partie de la grande vague mondiale des décolonisations postérieure à 1945, résultant des évolutions globales dans cette période.

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  • Islamophobie et résistance à l’occupation israélienne...

    « Qui sont les Palestiniens ? Je ne connais personne de ce nom. Ils n’existent pas ». Dans cette déclaration de Golda Meïr en 1969 se trouve l’essence de ce qui permettra, cinquante ans plus tard, le génocide des Palestinien·nes de Gaza. Malgré sa médiatisation en direct par ses victimes et un mouvement de solidarité organisé dans de nombreux pays, il se poursuit irrémédiablement depuis un an.

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  • Mettre le feu aux mosquées : l’actualité de l’islamophobie française ?

    Mardi 29 octobre, un incendie criminel est déclenché au moment du « fajr » (« prière de l’aube ») à la mosquée Assouna d’Amiens ; Jeudi 31 octobre un incendie est déclenché sur le parking attenant au chantier de la grande mosquée en construction de Strasbourg.

    Ces deux attaques en une semaine ne sont pas seulement des faits divers : elles manifestent l’hostilité croissante à l’encontre des personnes musulmanes et le climat délétère de la société civile. Les attaques contre les personnes musulmanes sont quotidiennes en France : de l’incivilité à l’agression, les effets du racisme sont concrets et ses manifestations violentes sont en augmentation.

    Les personnes musulmanes sont constamment constituées en minorités altérisées, opposées à la République et sont la cible privilégiée des attaques des nationalistes. A l’école, au travail, dans l’espace public, elles subissent une oppression constante.

    L’oppression des musulmanEs vise plus loin que leur seule existence sociale et s’attaque jusqu’à leur liberté de conscience et de culte à travers l’ingérence de l’État français dans le culte musulman (fermetures de mosquées, expulsions d’imams) et les législations islamophobes qui proscrivent des pratiques religieuses communes en les disqualifiant comme « radicalisées » ou « islamistes ».

    La laïcité ne peut pas continuer à tirer sa légitimation de la discrimination des musulmanEs : la répression constante de la visibilité de l’islam et des personnes musulmanEs en France est intolérable et constitue un séparatisme d’État qui isole les personnes musulmanEs et perçues comme telles et légitime le racisme. Une telle hostilité ne peut qu’encourager les fractions les plus racistes de la population dans un contexte où la parole raciste et islamophobe est légitimée par la politique du gouvernement Barnier et son ministre de l’Intérieur Retailleau.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des personnes musulmanEs face à l’oppression qu’iels subissent. Nous demandons l’abrogation de l’ensemble des lois islamophobes, depuis la loi de 2004 jusqu’à la loi dite « sur le séparatisme », ainsi que la protection des musulmanEs et de leurs lieux de culte, devant les menaces fréquentes qu’iels subissent, à un niveau comparable à celui qui est déployé pour sécuriser tous les autres lieux de cultes du pays.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est conscient de l’urgence antiraciste et engage toutes les forces politiques soucieuses de lutter contre l’islamophobie et le racisme à concrétiser cette priorité politique.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est déterminé à dénoncer l’islamophobie et lutter concrètement contre elle, avec les musulmanEs et leurs organisations cultuelles, associatives, politiques.