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Actualités nationales... - Page 21

  • Trump et la menace fasciste mondiale...

    L’arrivée de Trump au pouvoir nous montre le danger mortel que l’extrême droite fait courir à l’humanité, aux classes populaires en particulier.

    Le refus de l’écologie

    Trump a répété en boucle son slogan « Drill, baby, drill » (fore, bébé, fore) pour montrer sa volonté de multiplier les forages de pétrole et de gaz de schiste, au mépris du changement climatique. Une de ses premières décisions a également été de faire sortir les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, pourtant peu contraignant en matière de limitation de l’émission de gaz à effet de serre.

    Les politiques guerrières

    Trump prétend vouloir la paix. En réalité, la courte trêve à Gaza s’accompagne d’une multiplication des occupations illégales de colons israéliens en Cisjordanie. Trump a d’ailleurs proposé de déporter les Gazaoui·es en Égypte ou en Jordanie, et fait reprendre les livraisons de bombes d’une tonne à Israël.

    Il a suspendu les aides versées par les USA aux ONG ukrainiennes, menaçant ainsi concrètement les conditions de vie et la survie d’une large partie de la population supportant les attaques de l’armée russe depuis bientôt trois ans. 

    De plus, l’augmentation à 25 % des droits de douane sur les produits importés de Chine ou de Mexique renforce la concurrence internationale, qui se terminera tôt ou tard par des affrontements militaires. Dans cette optique, Trump a proposé d’annexer le Canada et le Groenland.

    Les politiques antisociales et racistes

    Trump a déjà annulé des dizaines de réglementations relevant du droit du travail, remplacé les inspecteurs généraux chargés de faire appliquer le droit par des partisans de sa politique, et supprimé les agents fédéraux chargés de la diversité, l’équité et l’inclusion. Il a également renforcé son offensive transphobe, invalidant leur état-civil ou menaçant la vie des personnes trans incarcérées.

    Ce à quoi il faut ajouter l’expulsion de migrant·es, qui a déjà commencé et le projet d’en « déporter » des centaines de milliers.

    Les liens avec les fascistes

    Elon Musk, le président de X et Tesla, son nouveau ministre de « l’efficacité gouvernementale » a clairement réalisé un salut nazi lors de la cérémonie d’investiture de Trump et est allé soutenir l’organisation fasciste allemande AfD.

    Même si le gouvernement américain n’a pas encore basculé dans un régime fasciste, le projet politique de Trump et de ses alliés ne fait pas de doute. 

    Quelles conséquences ?

    L’arrivée au pouvoir aux États-Unis d’un tel personnage ne doit pas être prise à la légère. C’est un encouragement pour toutes les organisations et les dirigeants d’extrême droite, comme Netanyahou en Israël, Milei en Argentine, l’AfD en Allemagne ou Bardella en France. Cela donne confiance à Le Pen et à l’italienne Meloni. Trump a été félicité par Poutine, il est possible que de tels dirigeants s’accordent, temporairement, pour se répartir le monde et coordonner des attaques contre les classes populaires.

    Pour les classes populaires, il faut à tout prix s’opposer à ce que les dirigeant·es d’extrême droite prennent le pouvoir. En France en particulier, nous sommes menacé·es par le même type de dangers, qui sont liés à l’actuelle crise profonde du capitalisme. L’unité de la gauche et du mouvement ouvrier est une nécessité pour y faire face.

  • Bardella appelle à l’internationale fasciste en écho à Trump...

    Le 21 janvier 2025 marque un bouleversement des rapports de forces internationaux avec l’investiture de Donald Trump au pouvoir de la première puissance économique mondiale.

    Ces premiers jours de mandat ont donné le triste spectacle de toutes les mesures les plus suprémacistes et réactionnaires : décret anti LGBT, expulsions de personnes étrangères du territoire, appel aux licenciements des fonctionnaires chargés de promouvoir la diversité, purge réactionnaire des sites gouvernementaux, transfert des femmes trans incarcérées vers des prisons pour hommes, attaque du droit du sol, sortie de l’Accord de Paris, etc.

    Le salut nazi minimisé

    Son investiture a surtout été marquée par le salut nazi d’Elon Musk, multimilliardaire, futur ministre de Trump. Par ce geste, Musk a permis de montrer la perspective d’une nouvelle ère fasciste mondiale et la toute-puissance des idées d’extrême droite. Les réactions ont été à l’image de la période : pleine de cette confusion qui ne fait que nourrir l’extrême droite. C’est le cas en France où l’extrême droite, la droite et même une partie de la « gauche » y ont vu « un salut romain », un geste « polémique » ou « maladroit » lié au syndrome du trouble autistique d’Elon Musk…

    Par cette confusion, l’extrême droite gagne sur tous les fronts, comme l’a très bien expliqué Johann Chapoutot invité sur une chaîne de télévision la semaine de l’investiture. Selon lui, la confusion a permis à l’extrême droite de continuer à attaquer tout ce qu’ils combattent : « la bien-pensance, les droits de l’homme, la gauche, les wokistes, qui s’indigneraient faussement », mais il a aussi rappelé que ce geste ne fait aucun doute sur sa nature : c’est un salut nazi.

    Les fascistes du monde entier ont d’ailleurs très bien compris sa portée, comme Andrew Tate « influenceur d’extrême droite » qui prône aujourd’hui l’utilisation normalisée de ce « salut » ou les exclamations de joie sur les réseaux de nombreux néonazis affichés : « On est de retour ».

    L’investiture de Trump reprise par Bardella

    Cet appel qu’ont lancé les États-Unis par cette investiture qui, à bien des égards, fait penser aux premiers jours de Mussolini au pouvoir, a reçu un écho particulier au sein du Rassemblement national et chez son président galvanisé, Jordan Bardella.

    On n’aura jamais autant vu Bardella au Parlement européen que depuis l’élection de Trump ! Lui qui s’est brillamment illustré par son absence dans tous ces mandats de députéEs européenNEs se sert depuis quelques jours du Parlement comme d’une tribune pour appeler à l’internationale fasciste. Le discours qu’il y a tenu le 21 janvier est très éclairant là-dessus.

    Le député européen y marque son plein accord avec les ambitions souverainistes de Trump, « l’Amérique d’abord ». Il la justifie par le fait que le peuple américain serait « livré depuis trop longtemps à un mondialisme sauvage et à l’immigration de masse ». Il fantasme un peuple « qui aspire à retrouver sa fierté, culture, et son identité ».

    Mythe de la civilisation blanche européenne

    Tout cela n’est évidemment que prétexte au parallèle avec l’Europe et la France, afin d’y développer ses idées fascistes de manière encore plus décomplexée.

    « À l’heure du retour en force des Nations sur la scène mondiale, de la saine réappropriation de la politique par les peuples, l’Amérique de Trump lance en réalité à la France et à toutes les Nations d’Europe, le défi de la puissance ». Entre populisme, nationalisme et masculinisme exaltant la « puissance », il précise le projet politique de régénération d’une communauté, ici le mythe de la civilisation blanche européenne.

    Avec ce discours, Bardella coche les cases d’une définition presque parfaite du fascisme. Pour lui, un basculement idéologique et politique est en cours, il appelle les pays européens à suivre la même trajectoire que les États-Unis : « L’Europe est aujourd'hui à la croisée des chemins. [...] Réagissons, ou bien nous sortirons de l’Histoire ». « Subtile » référence raciste au grand remplacement et aux autres complots de domination par des populations considérées comme exogènes à la nation blanche.

    La victoire de Trump est donc pour nous aussi une mise en garde. Cette offensive dans le discours du Président du plus gros parti d’extrême droite en France doit être prise avec sérieux et gravité. Elle doit mener à l’action la plus large possible pour résister face à l’extrême droite qui ne rêve que d’une chose : prendre le pouvoir par la résignation d’une partie de la population et par la répression de toute opposition politique. C’est en ce sens qu’aujourd’hui Angela Davis le rappelle « contre le fascisme, l’espoir est une exigence absolue ».

    LM et Manon Boltansky

  • Grand froid : 330 000 personnes à la rue, dont 2 000 enfants...

    Le plan Grand Froid peut être déclaré entre le 1er novembre et le 31 mars. Ce dispositif intergouvernemental est activé à la suite d’une alerte « vigilance grand froid » de Météo France, après deux jours de températures négatives, sans prévision d’amélioration immédiate. Cette alerte a été faite depuis le 12 janvier, dans 34 départements à ce jour. Le plan Grand froid est donc en cours.

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  • Un vrai statut pour les AESH !

    Le 16 janvier, les assistantes d’élèves en situation de handicap (AESH) ont appelé à la mobilisation, notamment par la grève. Un rassemblement s’est tenu près de l’Assemblée nationale pour rappeler le rôle indispensable des invisibiliséEs des écoles et établissements scolaires et pour une réelle politique d’inclusion. 

    Le lieu du rassemblement était lié à l’examen d’une proposition de loi des parlementaires visant à créer un corps de fonctionnaires pour les AESH.

    L’Éducation nationale manque d’AESH et nombre d’enfants handicapéEs ne sont pas accompagnéEs humainement et pour certainEs excluEs de l’Éducation nationale et privéEs du droit à la scolarité faute de moyens. En cause, les conditions de travail et la rémunération des AESH entraînent un manque ­d’attractivité. Pire, elles font fuir.

    Conditions de travail dégradées

    Face au manque d’AESH, les conditions de travail de ces personnelLEs ont été encore plus dégradées avec les mesures de mutualisation de moyens humains sur un secteur géographique donné : les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) puis bientôt les PAS (pôle d’appui à la scolarité) qui réorganisent le travail des AESH. Ces mesures de mutualisation des moyens augmentent le nombre d’élèves suiviEs par unE même AESH et le nombre d’établissements et/ou d’écoles d’affectation pour l’AESH.

    Les AESH sont toustes des personnels contractuelLEs qui réclament pour sortir de leur situation précaire la création d’un corps de fonctionnaire de catégorie B. La reconnaissance de leur métier appelle également un droit à la formation initiale et continue, comme l’ensemble des personnelLEs d’enseignement et d’éducation. Elles exigent aussi la suppression des PIAL, des PAS et plus largement la politique de mutualisation des moyens. La fin de ces mesures délétères serait permise grâce à la création de postes d’AESH en nombre, et pour que les postes soient pourvus, par une revalorisation salariale significative. Comme pour les personnelLEs enseignantEs il faut un vivier de remplaçantEs qui n’existe toujours pas, même pour les congés maternité, alors que les AESH sont une profession très féminisée. Le droit à la mobilité n’existe pas non plus pour les AESH.

    Encore de nombreux droits à arracher

    En 2021, les AESH obtiennent l’instauration d’une grille ­salariale indiciaire. En 2023, iels peuvent recevoir l’indemnité REP/REP+ dans le cadre d’un exercice en éducation prioritaire et peuvent théoriquement obtenir un CDI après trois années de CDD. Les droits à arracher restent nombreux (jours de fractionnement, indemnisation des déplacements, temps d’activités connexes…). Dans le même temps, les gouvernements successifs poursuivent la dégradation de leurs conditions de travail. Des missions supplémentaires d’accompagnement sur le temps périscolaire sont imposées parce que leur ministère de tutelle ne reconnaît pas les 24 h d’accompagnement d’élève comme un temps complet (ce qui est revendiqué).

    Une très large intersyndicale a appelé à la mobilisation pour les AESH. Une intersyndicale beaucoup plus réduite a appelé à faire du 16 janvier une date de mobilisation pour les droits des assistantEs d’éducation (AED) qui sont aussi des personnelLEs précaires et aux revendications assez proches de celles des AESH (création d’un corps de fonctionnaires). Tous ces enjeux méritent d’être débattus très largement dans la société mais aussi et surtout de manière interne dans les écoles, établissements et espaces internes aux organisations syndicales, là où s’auto-organise la lutte.

    Commission éducation nationale

  • Agri et voltaïsme : deux mots qui ne vont pas ensemble !

    La Confédération paysanne est à l’origine d’une tribune intitulée « Photovoltaïque sur des terres naturelles, agricoles ou forestières : nous ne tomberons pas dans le panneau ! » signée par plus de 350 structures en septembre 2023. 

    Parmi lesquelles des syndicats, des associations locales et régionales (LPO Occitanie et FNE Occitanie), et quelques députés (LFI et EÉLV). La même opposition est exprimée par des scientifiques et des politiques : des organisations engagées contre le changement climatique qui s’opposent à des centrales photovoltaïques, il y a de quoi surprendre.

    Les terres consacrées à l’énergie

    Partout en France, on voit « fleurir » quantité de projets d’installation de parcs solaires au sol, dans des zones agricoles ou milieux naturels ou forestiers. Pour faire passer la pilule, on a même inventé un nouveau mot : l’« agrivoltaïsme ». Les terres ne seraient plus uniquement utilisées pour la ressource alimentaire mais pour fabriquer de l’énergie, avec le soutien enthousiaste des agriculteurs qui verraient là de quoi résoudre tous leurs problèmes économiques. 

    En 2022, près de 200 installations photovoltaïques sur terrains agricoles existaient déjà en France, près de 1 000 projets seraient en gestation. L’inflation de ces projets est encouragée par le vote de la loi d’accélération des énergies renouvelables (AER) du 10 mars 2023. 

    Cette loi et ses décrets sont des modèles d’hypocrisie. Prétendant protéger l’activité agricole, elle entérine le fait d’utiliser les terres agricoles pour un autre usage que la production alimentaire. Si les ouvrages solaires au sol sont interdits sur les terres cultivables, ils seront uniquement permis sur des terres « réputées incultes », donc des milieux naturels riches en biodiversité ou « non exploitées depuis un certain temps », sans plus de précision ! 

    Ne pas couper les arbres !

    Dans les zones forestières, les installations solaires sont interdites « dès lors qu’elles nécessitent d’abattre des arbres », mais si on a fait une coupe rase pour exploiter le bois, on pourra mettre les panneaux puisqu’il n’y aura plus nécessité de couper les arbres, ce sera déjà fait ! Ils prévoient aussi que les installations de parcs solaires au sol jusqu’à 6 ha pourront, comme les projets justifiés par le besoin de faire de l’ombre baptisés « ombrières », s’affranchir des obligations d’enquête publique ou d’étude ­environnementale. 

    Diminuer notre consommation

    Le photovoltaïque doit être installé uniquement sur les toits et les zones artificialisées. Toute installation au sol dans les zones agricoles, forestières et naturelles doit être interdite. Si ce choix n’a pas été fait, c’est uniquement pour le profit immédiat des entreprises de l’énergie. 

    Climat et biodiversité sont indissociables. Et surtout l’urgence absolue est de diminuer notre consommation énergétique. Si on ne raisonne pas en termes de sobriété, le photovoltaïque, comme les autres énergies renouvelables, continuera à s’ajouter aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon, nucléaire), comme c’est le cas aujourd’hui, sans jamais les remplacer.

    Commission nationale écologie

  • Souscription : 450 000 euros, merci ! Le combat continue…

    Avec un résultat qui frôle les 450 000 euros, notre souscription « un local pour le NPA » lancée cet automne est la plus réussie de toute l’histoire du NPA. Merci à toutes et tous pour votre soutien, quel qu’en soit le montant.

    Merci à touTEs les camarades qui se sont mobiliséEs au niveau individuel, local et national. Grâce à ce soutien et cette mobilisation, notre projet de rassembler toutes nos activités dans le bâtiment historique de notre imprimerie Rotographie à Montreuil se précise. Après notre dernière entrevue avec les propriétaires, un accord autour d’un prix de vente se dessine. Une promesse de vente pourrait être signée au printemps.

    Appel aux dons prolongés

    Toutefois, l’objectif initialement fixé à 800 000 euros est loin d’être atteint. Voilà pourquoi nous prolongeons notre campagne d’appel aux dons afin que l’achat du bâtiment puisse se réaliser en ayant recours à l’emprunt bancaire le plus réduit possible. D’abord, parce que cela facilite évidemment son obtention, mais aussi parce nous n’avons ni l’envie ni les moyens d’engraisser une banque avec des intérêts encore très élevés. Un exemple : sur 15 ans, pour un emprunt de 1 000 000 euros, c’est environ 300 000 euros d’intérêts qui reviennent à la banque ! Nous ne voulons pas qu’une garantie hypothécaire pèse trop longtemps sur notre local. Nous voulons être pleinement chez nous le plus vite possible !

    Être utile

    Voilà pourquoi nous nous adressons à celles et ceux qui n’ont pas encore donné. Le NPA-l’Anticapitaliste, quant à lui, sera sur tous les fronts en 2025. À notre modeste échelle, nous lutterons contre ce gouvernement réactionnaire et illégitime qui pave le chemin au RN, nous soutiendrons toutes les grèves, nous nous battrons pour le droit fondamental des peuples à disposer d’eux-mêmes, se mobiliser et se défendre, que ce soit en Ukraine, en Palestine ou dans les colonies françaises, nous défendrons les droits des femmes et des LGBT, nous soutiendrons les luttes écologistes. Hasta la victoria !

    Commission souscription

    Pour faire un don, c’est ici :

    https://don.npa-lanticap…

    Ou envoyer un chèque à l’ordre de AFANPA, à NPA, 2 rue Richard-Lenoir, 93100 Montreuil. Avec toujours la réduction fiscale de 66 % du montant de votre don pour celleux qui paient des impôts !

  • Soutien à Ariane Lavrilleux pour une protection effective des sources...

    Ce vendredi 17 janvier, la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux est convoquée au tribunal de Paris qui pourrait décider de sa mise en examen pour appropriation et divulgation d’un secret de la Défense nationale, pour avoir contribué en 2021 à des articles sur l’opération Sirli.

    Cette opération militaire secrète menée par la France en Égypte aurait été détournée par l’Égypte pour viser et tuer des civilEs, le tout sur fonds de ventes d’armes à la dictature égyptienne, premier client de la France en matière d’armement en 2021. La vente de navires, avions et matériels de guerre pour des milliards d'euros ne peut que susciter la bienveillance de l’État français vis-à-vis de la dictature de Sissi.

    Cette convocation fait suite à une procédure de la DGSI qui a filé, géolocalisé la journaliste, perquisitionné son domicile (des mesures portant atteinte à la protection du secret des sources) et l’a placée en garde à vue pendant 39 heures.

    Le NPA-l’Anticapitaliste, attaché à la liberté d’informer, exige la levée des charges qui pourraient être retenues contre Ariane Lavrilleux et se joint aux forces syndicales et associatives qui ont appelé à un rassemblement ce vendredi 17 janvier.

  • En Afrique, Macron fait du Macron ...

    «Puisque ces évènements me dépassent feignons d’en être l’organisateur ». Cette devise légèrement remaniée de Cocteau, Macron l’a fait sienne lors de son discours à la conférence annuelle des ambassadrices et ambassadeurs de France. Un discours par ailleurs aux accents fort peu diplomatiques vis-à-vis de l’Afrique sahélienne.

    Dire merci

    En abordant le continent lors de sa présentation, Macron a persisté à défendre le bien-fondé de l’opération Barkhane. Une intervention présentée comme une nécessité dans la lutte contre le terrorisme en dépit d’un résultat pour le moins peu flatteur au vu de la situation largement dégradée lors de la fin de cette mission. Puis, revanchard, il soutient que sans l’appui militaire de la France, les gouvernements des États du Sahel ne seraient pas là et, continuant dans cette même veine, il fustige l’ingratitude des dirigeants africains qui ont oublié de dire « merci ». Il faut dire que la France est en droit de donner des leçons sur les remerciements. Elle qui a remercié fort singulièrement en massacrant à Thiaroye les tirailleurs sénégalais qui avaient participé à la libération de la France contre le nazisme.

    Falsification

    Mais au-delà du mépris vis-à-vis des peuples des pays dominés et des pauvres en France qui reste la marque de fabrique de Macron, ce dernier n’a pas hésité à asséner des contre-­vérités en prétendant que c’était le choix de Paris de quitter militairement les pays sahéliens pour ne pas, dit-il, être des supplétifs des putschistes. Rien n’est plus faux. Il suffit de se rappeler la décision des autorités françaises de rester au Niger malgré l’opposition des autorités de ce pays. Ce bras de fer entre Paris et Niamey avait aussi déclenché des mobilisations populaires bloquant les entrées et sorties des emprises militaires françaises du Niger. Macron avait dû reculer et organiser l’exfiltration des soldats français.

    Mensonge tout aussi éhonté lorsqu’il prétend que le départ des troupes françaises est le fruit d’une négociation et que par courtoisie il a laissé la primeur de l’annonce aux gouvernements africains. Tchadiens et Sénégalais ont réfuté cette fable, insistant dans leur communiqué qu’il s’agissait bien d’une décision souveraine de leur pays.

    Affaiblissement

    Au-delà de l’arrogance du personnage, cette situation met à mal une option que la hiérarchie militaire française pourrait utiliser. Celle d’une négociation pour maintenir une présence sur la base de la ville sénégalaise de Rufisque qui revêt une grande importance pour la dissuasion nucléaire française. En effet, cette implantation permet notamment les communications avec les sous-marins nucléaires de la marine nationale.

    On peut dire que les déclarations intempestives de Macron ne font que renforcer la marginalisation de l’impérialisme français en Afrique. Certains le déplorent, nous on s’en réjouit.

    Paul Martial