Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 24

  • Tous ensemble : en finir avec la 5e République, changeons de société !

    La censure du gouvernement Barnier, du jamais vu depuis 1962, montre l’approfondissement de la crise politique en France. Celle-ci a pour origine la crise économique mondiale : Macron a besoin de faire payer les salarié·es pour que le patronat maintienne ses profits. La seule issue pour notre camp social est une mobilisation massive qui irait jusqu’au bout pour rompre avec cette société !

    Michelin, Vencorex, Auchan, Arkema, Valéo… Les annonces de licenciements font la Une des journaux locaux, mais il y aussi toutes les petites structures qui licencient ou disparaissent en silence notamment dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, faute de subventions (lire les articles de la CILT et de J-C Laumonier, pp. 4-6). Du côté de la fonction publique ce n’est pas mieux avec des milliers de suppressions d’emplois dans l’éducation, les collectivités territoriales (lire l’article de Sally Brina p. 29), les finances publiques (lire l’article de Simon Picou, p. 12).

    En parallèle, le gouvernement essaye de nous faire travailler toujours plus : recul de l’âge de la retraite, suppression d’un jour férié, intensification du travail… les patrons cherchent à détruire tous les mécanismes de solidarité, que ce soit l’assurance chômage, l’assurance maladie, les retraites, les remboursements de médicaments pour récupérer un argent qui aujourd’hui leur échappe.

     

    Les milliards pour les patrons et la misère pour nous

    Avec toutes ces attaques, c’est la fin du compromis social de l’après-guerre. Ce qui se dessine, c’est un retour à une exploitation capitaliste bien plus violente que ce que nous avons connu, quelle que soit notre génération. Le capitalisme est dans une telle crise, que pour préserver les intérêts des plus riches, il doit nous ramener plus d’un siècle en arrière par la précarisation des  travailleuses et des travailleurs, la destruction du système éducatif et de santé ainsi que des protections sociales (voir l’article de Jean-Claude Laumonier p. 14).

    C’est pour étoffer ce diagnostic que nous≠ souhaitions clarifier notre vision de la sécurité sociale (lire l’article de Marianne Perron et Jean-Claude Laumonier p. 22, ainsi que l’entretien avec Nicolas Da Silva p. 17) et notre argumentaire sur le  100% sécu (lire l’article de Janine Carrasco et Frank Prouhet p. 25).

    Là où l’extrême droite est au pouvoir, comme en Italie, en Argentine ou aux États-Unis (lire l’article de Thierry Labica, p. 8), elle mène une politique anti-sociale. L’ensemble des travailleuses et travailleurs paye la crise : Aujourd’hui, comme tout au long du 20e siècle, le racisme maintient les capitalistes au pouvoir et participe à la division de  notre classe (lire les articles de Gilbert Pago p. 31 et Christine Poupin p. 33). En alimentant la haine et les discriminations les plus abjectes, le RN ne sera jamais une solution pour le prolétariat mais il peut constituer une option pour la bourgeoisie dans ce contexte de crise.

     

    Ne comptons que sur nos propres forces

    Aujourd’hui les salarié·es des boites qui licencient, restent isolé⋅es les un⋅es des autres. Chacun⋅e espère sauver sa peau individuellement. D’un côté, les salarié·es du privé se battent pour des primes de départ supplémentaires, mais pas contre les licenciements. De l’autre côté, les salarié·es de la fonction publique ont leurs propres revendications mais ne sont pas rejoint·es par l’ensemble de la population pourtant usagère des services publics. 

    Les grèves des 5 et 12 décembre n’ont pas été le démarrage d’une grève générale reconductible, pourtant nécessaire. Il y a urgence à se rencontrer sur les piquets de grève, dans les rassemblements, dans les réunions syndicales pour partager les revendications, nous coordonner et préparer une riposte collective aux attaques antisociales. Il faut travailler à reconstruire une vision offensive de la lutte des classes.

    Le pourrissement de la 5e République est déjà bien avancé et François Bayrou, prochain homme du compromis avec Macron, ne rompra pas avec cette politique de casse sociale. Ce n’est pas qu’un mauvais casting : l’instabilité politique dans un contexte de faiblesse du mouvement ouvrier et de renforcement croissant de l’extrême droite est un danger pour tou·tes. Malgré l’atonie de notre camp, il faut parvenir à convaincre que seule la construction d’un rapport de force, et non sa délégation à un champ parlementaire acquis au libéralisme, peut nous permettre d’obtenir davantage. Il n’y a que par nos mobilisations, par la grève, le blocage du pays que nous pourrons imposer l’interdiction des licenciements, des projets de reconversions industrielles respectueux des travailleuses et des travailleurs ainsi que de l’environnement, le maintien des emplois et des services publics de qualité, l’élimination de toutes les discriminations, l’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage… Il faut travailler moins pour travailler toutes et tous, travailler mieux pour produire ce qui est réellement utile et nécessaire pour préserver la planète et notre santé, pour avoir le temps de vivre dignement. 

  • Bayrou et sa bande organisée de vieux ministres...

    On ne s’attendait à rien avec le « nouveau » gouvernement Bayrou, mais quand même… Voir autant de plats défraîchis des précédents gouvernements finit par faire sens. 

    La série est ininterrompue de vieux politiciens et d’ancienNEs ministres uséEs par les affaires judiciaires et par les politiques antisociales brutales qu’ils ont imposées. Parmi les plus détestéEs, Élisabeth Borne, ex-Première ministre, spécialiste du 49.3, notamment pour faire passer la réforme des retraites ; Retailleau, issu de l’extrême droite, qui s’est déjà clairement prononcé pour un durcissement de la répression contre les migrantEs, vient de s’illustrer par son islamophobie. Dans un entretien au Parisien du 6 janvier, il qualifie le foulard des mères qui accompagnent les sorties scolaires sur leur temps libre « d’étendard pour l’islamisme ». À vomir. Puis, Darmanin, accusé de viol, tristement célèbre pour ses propositions de lois liberticides et islamophobes, ou encore Valls (le « traître » toutes catégories confondues), Dati, Rebsamen…

    Sous la pression des affaires

    Un « nouveau » gouvernement aux vieilles pratiques corrompues dans lequel il est difficile de trouver un ministre qui n’a pas eu affaire à la justice, actuellement en procès ou sous enquête. La plupart du temps pour des détournements d’argent public ou pour des conflits d’intérêts, à l’image des affaires de Rebsamen à Dijon, de Bayrou et ses assistants parlementaires, de Dati poursuivie par le Parquet national financier pour « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance », mais également Agnès Pannier-Runacher, Éric Lombard, Marc Ferraci, etc.

    Sous la pression de l’extrême droite

    Bayrou s’est illustré ces dernières années dans sa défense de l’extrême droite. Sa porosité à certaines de ses idées l’a conduit à faire valoir la réhabilitation du RN dans le champ des partis dits « républicains ». Il avait notamment soutenu Marine Le Pen contre les réquisitions du parquet et expliquait que l’application de la peine d’inéligibilité provisoire « serait un problème ». Y voir un lien avec ses démêlés judiciaires actuels serait fortuit… Macron a une nouvelle fois nommé un Premier ministre compatible avec les volontés et les intérêts du RN.

    Un « nouveau » gouvernement aux vieilles idées rances où la quasi-intégralité des ministres se sont illustrés contre les droits des LGBTI : soit en se ­positionnant contre l’interdiction des thérapies de conversion ou l’inscription de l’IVG dans la Constitution comme Retailleau, soit en étant des figures de la Manif pour tous comme Catherine Vautrin, soit en soutenant ouvertement les politiques transphobes, comme Aurore Bergé ou Astrid Panosyan-Bouvet, ou en s’opposant aux lois interdisant la torture sur les personnes LGBTI, comme Rachida Dati…

    Un gouvernement de combat

    Sans surprise, ce gouvernement est « en même temps » de droite et de droite. Il est clair qu’il n’y a rien à en attendre, sinon de nouvelles attaques contre les services publics, la protection sociale, les droits des migrantEs, les droits des femmes et des LGBTI. Et cela d’autant plus qu’il ne peut espérer faire passer une réforme sans l’appui du RN, donc sur le terrain raciste et ultralibéral.

    Pour 2025, construire le mouvement social, changer le monde !

    Jean-Marie Le Pen est mort, mais pas ses idées. Face au danger de l’extrême droite, aux attaques à venir du gouvernement Bayrou, nous devons construire l’unité de notre camp social, pour redonner espoir, reprendre la main pour imposer d’autres choix : pour les services publics, pour nos retraites et l’assurance chômage, pour reprendre les profits indécents qui ont explosé ces dernières années, pour ouvrir les frontières, accueillir touTEs les migrantEs chasséEs par les guerres et la misère, pour les droits des femmes et des ­personnes LGBTI…

    C’est d’autant plus urgent qu’une vague de plusieurs centaines de milliers de suppressions d’emplois est en cours, que les guerres s’étendent à travers le monde en Palestine, en Ukraine, sur le continent africain, que le dérèglement climatique provoque des catastrophes humanitaires touchant en premier lieu les plus pauvres comme à Mayotte.

    Il y a urgence à changer le monde : souhaitons-nous une année 2025 pleine de luttes, de mobilisations, de solidarité, et de victoires sociales et politiques contre Macron, son gouvernement, les riches et le patronat qu’ils servent !

    Manon Boltansky

  • Pemp real a vo ! 25 sous on aura !

    Le vendredi 21 novembre 1924, le travail cesse à l’usine Carnaud. La grève se répand très vite, et dès le 25 toutes les sardineries de Douarnenez sont à l’arrêt ! Un seul cri retentit dans la ville : « Pemp real a vo ! » (Cinq réaux1 ce sera !). Jusqu’au 6 janvier 1925, date de la victoire sans appel des sardinières, on entendra résonner le bruit de leurs sabots, de leurs chants, parcourant les rues lors de leurs manifestations quotidiennes : l’Internationale bien entendu mais aussi Saluez riches heureux, un chant ouvrier très populaire. 

    Une belle grève de femmes

    Tous les ingrédients d’une explosion sont réunis : le travail des femmes, sans horaires, sans limites à leur exploitation, tant qu’il y a du poisson, et le poisson il arrive avec la marée, il faut travailler ! Travailler, ça consiste à éviscérer les sardines, dans le froid humide de la pointe bretonne, les pieds sur la terre battue. 

    Tout ça pour 80 centimes ! Le travail des enfants, aussi, autorisé à partir de 12 ans, mais qui commence en réalité beaucoup plus tôt, et les enfants de dix ans sont cachéEs lors des — rares — contrôles. Le comité de grève, composé pour moitié de femmes grévistes. Le soutien sans faille des marins pêcheurs, souvent eux-mêmes mari, père, frère, de sardinières ! L’engagement du maire, Daniel Le Flanchec, et de sa municipalité, communiste. Le concours massif du PCF et de la CGT-U, qui envoient sur place Marcel Cachin, Charles Tillon, et surtout Lucie Colliard. C’est elle qui parle d’une « belle grève de femmes »2 ! Sans oublier les patrons mafieux, prêts à tout, engageant des hommes de main pour briser la grève, dont les exactions — pistolet en main, manquant de peu de tuer le maire et son neveu — précipitent le dénouement en faveur des grévistes !

    Et une victoire !

    Les sardinières obtiennent un franc ! 1 franc pour les femmes et 1 franc 50 pour les hommes, majoré de 50 % au-delà de 10 heures consécutives et en cas de travail de nuit. Elles ne sont pas inquiétées pour faits de grève. Dans l’année qui suit, l’accord de Douarnenez est généralisé à presque toutes les conserveries de Bretagne, non sans luttes.

    Parmi les conséquences politiques de la grève, l’élection de Joséphine Pencalet, sardinière ­gréviste, sur la liste PCF aux municipales de 19253 .

    Vincent Gibelin

  • La bête immmonde n'est pas morte !

    La bête immonde n’est pas morte !

    Il est peut-être la seule personne de qui on ne dira pas qu’elle « a passé l’arme à gauche ». Ce serait nous faire offense. Même dans la mort, Jean-Marie Le Pen ne peut incarner autre chose que le racisme, le colonialisme, l’antisémitisme, l’homophobie et la misogynie.

    Il a résumé à lui seul l’extrême droite française pendant des décennies : des nostalgiques de l’OAS et de l’Algérie française jusqu’aux idéologues nazis et antisémites, en passant par le racisme et le machisme le plus ordinaire… et horripilant.

    Nos premières pensées vont à ses victimes directes, les AlgérienNEs tués et torturés pendant la guerre d’indépendance. Et à ses victimes indirectes, à toutes les personnes qui ont eu à subir le racisme, les discriminations, les injustices voire les injures et les coups. Et elles sont nombreuses, ses victimes, tant il a contribué à décomplexer le racisme, à venir le remettre sans cesse au cœur du débat politique… jusqu’à se hisser au second tour de l’élection présidentielle en 2002.

    Jean-Marie Le Pen mort, cela devait arriver un jour. En revanche, ses idées sont bien vivantes. Il n’est qu’à lire l’hommage d’Éric Ciotti pour se convaincre de son héritage empoisonné : « il a été un lanceur d’alerte précurseur sur l’immigration de masse et ses ravages ». Confirmé par Éric Zemmour.

    Aujourd’hui, sa fille, près de 15 ans après avoir pris les rênes du parti que Le Pen père avait fondé, est aux portes du pouvoir. Ce sont 89 députés du RN qui sont entrés à l’Assemblée nationale en 2022, et 130 en 2024. Et, ils font la pluie et le beau de temps de gouvernements qui hier chassaient les voix du FN et du RN, de Balladur à Sarkozy, et aujourd’hui votent les lois avec eux, de Borne à Barnier. Et, qui sait, demain Bayrou…

    Le nouveau Premier ministre voit d’ailleurs en Le Pen « une figure de la vie politique française » avant d’ajouter « On savait, en le combattant, quel combattant il était », quand l’Élysée se retranche derrière un communiqué en appelant au jugement de l’histoire.

    Notre jugement est fait. Marine Le Pen a fait mine de remiser l’antisémitisme de son père, qui en 1987 pour un clin d’œil à ses camarades négationnistes et nazis avait présenté les chambres à gaz comme « un point de détail de la Seconde Guerre mondiale », pour le remplacer par une nouvelle islamophobie, permettant par ce lifting de mettre le racisme au goût du jour. Elle a rendu le racisme acceptable pour la bourgeoisie et son personnel politique.

    Jean-Marie Le Pen est mort, mais la bête immonde est bien vivante. Nous avons combattu le père et ses amiEs pendant des décennies, nous continuerons de combattre ses héritierEs.

  • Insee : La question qui fâche...

    Nous, c’est nous ; nos parents, c’est nos parents ! Pourquoi ne pas répondre à la nouvelle question du recensement sur leur pays de naissance. Le 20 décembre dernier, CGT, LDH, MRAP, FSU et Solidaires alertaient sur une nouvelle question introduite dans le recensement de janvier 2025, qui demande à chacune et chacun de donner le pays de naissance de ses parents nés à l’étranger.

    Tout en incitant à répondre au recensement, ils appellent à ne pas répondre à cette question précise. Question inutile, question dangereuse, disent-ils. Effectivement !

    Des statistiques pour quelles politiques publiques ?

    De plans de « lutte contre le racisme » à plans de « lutte contre les discriminations », l’absence de toute politique publique est flagrante. S’il fut un temps où ne rien faire allait de pair avec « la création d’une commission parlementaire », aujourd’hui on en appelle à « produire des statistiques ». Et, depuis vingt ans, on en produit des statistiques, souvent de grande qualité, qui mettent des chiffes sur les inégalités de traitement que vivent les précaires, les défavoriséEs, les damnéEs de la terre. De grandes enquêtes mettent en relation la couleur de peau et la religion déclarée par les gens avec leur situation vis-à-vis de l’emploi, l’éducation, le logement… Et puis, rien en termes de politiques publiques.

    Cette fois, ce ne sont plus des chiffres d’enquêtes qui sont à l’agenda. Il s’agit d’enregistrer dans le recensement une variable d’identité pour chacune et chacun. Ce ne sont pas notre date de naissance, notre lieu de naissance, notre nationalité, notre sexe/genre… mais d’où viennent nos parents.

    Les obsessions de l’extrême droite

    L’assignation à perpétuité d’une identité étrangère est au cœur de la vision de l’extrême droite, et la prise de position des cinq organisations qui nous alertent le rappellent en citant le président du RN. Obsession des origines aussi avec l’exemple d’un article de la République du Centre qui titrait fin 2022 : « Y a-t-il 47 % de jeunes de moins de 18 ans d’origine étrangère à Orléans, comme l’affirme la démographe Michèle Tribalat ? ».

    Rien de permet de penser que les comptages de l’origine géographique des parents serviront à des politiques publiques que les chiffres accablants déjà disponibles ne provoquent pas… Tout montre que les disciples de la théorie du « grand remplacement » qui serait à l’œuvre y alimenteront là leurs messages de haine.

    Merci aux cinq organisations de nous avoir alerté. Localement, et d’abord dans les quartiers qui seront visés demain par la propagande d’extrême droite, informons les personnes du danger de la question, incitons-les à ne pas y répondre. Le combat contre les idées d’extrême droite est aussi là.

    Denis

     

  • Nos vœux pour 2025 : qu’un grand mouvement social dégage Macron et l’extrême droite !

    Le bilan de l’année est terrible : génocide en Palestine, guerre en Ukraine, les morts et le désespoir des habitant·es de Mayotte, sans compter les milliers de migrant·es qui meurent toujours en mer. Mais aussi les licenciements par centaines de milliers qui vont jeter toujours plus de personnes dans la misère. Et l’inaction climatique sert toujours à maintenir les profits et le productivisme.

    Macron pourtant se gargarise sur différents sujets, tentant de masquer son bilan catastrophique, nous parlant de 2050 pour faire oublier 25 ans de politiques antisociales. Il se gargarise en particulier de la reconstruction de Notre-Dame de Paris, mais cela montre bien les choix qu'il opère. Rapide à vouloir restaurer un monument détruit car mal entretenu, comme de nombreux monuments et services publics. Et cela ne l’empêche pas de continuer de dégrader les conditions de vie de la population par la casse continue de l’école,  de l'hôpital,  des transports…

    Il est encore plus risible quand il essaie de faire croire à un mea culpa concernant la dissolution alors qu’il  a délibérément choisi à plusieurs reprises de s’asseoir sur le résultat des urnes. Bayrou n’est que la continuité du gouvernement Barnier. Sans légitimité comme son prédécesseur, il finira de même, percuté par la crise politique. Avec le danger que représente l’extrême droite et qui attend son heure pour mener des attaques antidémocratiques et antisociales sans précédent. Une extrême droite à laquelle Macron multiplie les mains tendues, comme ce soir en parlant de sécurité, de militarisme, de nationalisme, à l’heure où il faut construire un monde de solidarité face à la misère, aux guerres et au changement climatique.

    Alors, nos vœux pour 2025 sont simples : nous voulons qu’un grand mouvement social balaie Macron et sa politique, marginalise l’extrême droite et recrée un espoir pour les classes populaires. Nous voulons que, en Palestine, en Ukraine ou ailleurs, les guerres, financées par les grandes puissances impérialistes comme la France, les États-Unis ou la Russie, s’arrêtent.

    Pour cela, nous savons que l’enjeu de cette année est le maintien de l’unité de la gauche, pas pour aller gouverner ce système en crise, mais pour œuvrer, par en bas, à construire de grandes luttes qui le renversent.

  • Toujours mobiliséEs pour la journée internationale des migrantEs !

    À l’occasion de la Journée internationale des migrantEs, une cinquantaine de mobilisations étaient prévues entre le 14 et le 18 décembre partout en France, à l’appel de la Marche des Solidarités et des collectifs de sans-papiers.

    Plus de 300 organisations nationales et locales ont signé l’appel de la Marche des Solidarités, pour dénoncer la montée du racisme en France. De la « loi Darmanin » sur l’immigration votée début 2024, au projet de « loi Retailleau » qui se préparait avant la censure du gouvernement (et qui est toujours d’actualité puisque Retailleau pourrait se maintenir dans le gouvernement Bayrou), en passant par la perspective de l’arrivée du RN au pouvoir : face à l’offensive raciste, les signataires appellent à la désobéissance civile, à la résistance et à la lutte.

    Bienvenue aux migrantEs

    À Paris, près de 10 000 personnes ont manifesté le samedi 14 décembre au départ de la place de Clichy pour rallier la place de la République. Par exemple, dans le cortège, le Collectif des Jeunes de Belleville, composé de mineurEs isoléEs, appelait à soutenir leur lutte à la suite de leur occupation de la Gaîté lyrique depuis le mardi 10 décembre (voir page 3). Près de 250 jeunes exigent une solution d’hébergement digne et immédiate et une prise en charge effective de la part des institutions, comme la loi l’exige. Le mercredi 18 décembre, la Marche des Solidarités a initié un meeting unitaire d’organisation de la suite de la mobilisation, avec la présence de plus de 500 personnes à la Bourse du Travail de Paris.

    Parmi les autres rassemblements où des camarades du NPA-l’Anticapitaliste étaient présentEs le 18 décembre malgré la pluie, on peut citer : Rennes, environ 800 personnes étaient présentes, avec beaucoup de personnes migrantes en lutte issues de gymnases occupés, de squats avec beaucoup de jeunes en tête de cortège ; Grenoble, avec la présence de 600 personnes à la suite d’un appel signé par une cinquantaine d’organisations ; Rouen, 500 personnes ; Le Havre, 200 personnes à l’appel d’une douzaine d’organisations ; Perpignan, 200 personnes derrière la banderole « Bienvenue aux migrantEs — Chez nous, c’est chez vous ! »,  à la suite d’un appel signé par 28 organisations ; Romans-sur-Isère, 130 personnes à l’appel de l’Asti, signé par 24 organisations. 

    On peut toutefois regretter l’absence de couverture de ces mobilisations par les médias nationaux.

    Résister , continuer le combat

    Partout en France, le NPA-l’Anticapitaliste était donc présent pour apporter son soutien aux premierEs concernéEs. Il soutient les revendications suivantes :

    – pour l’égalité des droits de toutes et tous et la régularisation des sans-papiers ;

    – pour la fermeture des centres de rétention, l’abolition du dispositif européen Frontex et la liberté de circulation ;

    – pour le logement de toutes et tous les sans-abris, avec et sans papiers, l’application de la loi de réquisition et l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé ;

    – pour l’accès de toutes et tous à la santé et à l’école ;

    – pour l’abrogation de la loi Darmanin, de toutes les lois racistes, du pacte migratoire européen et du règlement Dublin ;

    – pour la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte pour la justice, la liberté, l’égalité et la fin du colonialisme de la Palestine au Sahel en passant par le Liban, de la Kanaky à la Martinique en passant par Mayotte.

    Où que l’on soit néE, solidarité !

    Commission nationale immigration et antiracisme
     
  • Vous avez dit « loi spéciale » ?

    Le budget de l’État doit être adopté impérativement en décembre chaque année afin d’autoriser dès janvier le prélèvement de l’impôt et des taxes nécessaires aux dépenses de fonctionnement, comme la contribution aux financements des collectivités territoriales ou le paiement des salaires des fonctionnaires par exemple et aux dépenses d’investissement. Cette année avec le rejet du projet de budget et la censure du gouvernement Barnier, il n’a pu être voté.

    Lire la suite