Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Actualités nationales... - Page 23

  • Interdire les SUV et sortir du « tout auto » !

    Le conducteur de SUV qui a délibérément roulé sur Paul Varry, jeune militant de 27 ans de « Paris en selle », a été incarcéré et mis en examen pour meurtre. Ce drame survenu à Paris le 16 octobre a suscité de nombreux rassemblements de solidarité et même des actions de dégonflage de pneus de SUV, comme à Toulouse.

    Les tensions entre automobilistes et cyclistes sont fortes mais ce sont bien ces dernierEs qui seulEs sont en grande vulnérabilité, en danger de mort même.

    SUV, chars urbains, vecteurs du virilisme

    À l’heure du dérèglement général du climat, Renault, Stellantis et tous les autres constructeurs produisent massivement des SUV (plus de 40 % des immatriculations), ces monstres énergivores, toujours plus longs, plus larges, plus hauts, plus lourds, plus puissants, plus connectés et plus confortables ! Ils transmettent un sentiment de surpuissance et symbolisent si bien la schizophrénie de l’époque de rupture que nous vivons. 

    Vélo : retour en force d’un mode de déplacement

    Le conducteur de SUV qui a délibérément roulé sur Paul Varry, jeune militant de 27 ans de « Paris en selle », a été incarcéré et mis en examen pour meurtre. Ce drame survenu à Paris le 16 octobre a suscité de nombreux rassemblements de solidarité et même des actions de dégonflage de pneus de SUV, comme à Toulouse.

    Nous voyons une explosion de la pratique régulière du vélo. Depuis le dernier confinement en raison du covid, une augmentation de près de 40 % est enregistrée. Plus exclusivement sportif ou de loisir, le vélo tend à redevenir cette grande pratique populaire qu’il a été au début du 20e siècle, comme moyen de transport. Mais nous sommes encore loin de l’âge d’or de « la petite reine ». Cette évolution reste malheureusement un phénomène urbain, duquel les quartiers populaires sont écartés pour des raisons d’urbanisme. Mais, malgré son essor actuel, moins de 5 % des déplacements s’effectuent à vélo. Quelques villes font de gros efforts, Strasbourg notamment qui reste pourtant avec ses 12 % loin derrière Copenhague (25%). À l’extérieur des villes, le phénomène reste marginal, verrouillé par la casse du rail. La dépendance vis-à-vis de la voiture y reste totale.

    Développer le vélo et les transports en commun gratuits

    Le rail et la marche aussi ! Il s’agit de briser l’emprise de l’auto, du « système auto » ! En France 40 millions de voitures pour 70 millions d’habitantEs ! Rapporté à la planète, ce serait plus de 4 milliards de voitures (entre 1 et 2 milliards actuellement) ! L’impasse est totale ! Dans l’immédiat, il faut imposer la réalisation du « plan vélo 2023 » (2 milliards d’euros) que Barnier veut jeter. Engager une révolution culturelle autour des transports, interdire la pub pour les voitures, former les enfants. Dans les cités populaires, créer en bas de chaque immeuble les abris à vélos sûrs, accessibles, gratuits, les ateliers de réparation qui vont avec… Et dans l’immédiat, interdire l’usage et la production de ces SUV ! 

    Commission nationale Écologie

  • Rotographie, un projet pour la 4e Internationale...

    Depuis le début des années 1980, le centre d’édition et le secrétariat de la 4e Internationale sont établis à Paris. Ce transfert (depuis Bruxelles) avait été prévu de longue date mais il a fallu attendre l’élection de Mitterrand en 1981 pour que deux des principaux dirigeants de l’Internationale, Ernest Mandel et Livio Maitan, puissent légalement venir dans le pays.

    Le mouvement de 1968 n’était pas qu’un mouvement français — c’était plutôt un des pôles les plus importants d’un mouvement international de radicalisation, notamment de la jeunesse. Mais à la suite de ces événements, la section française de la Quatre — formée de la fusion du l’ancienne section le PCI avec les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) — a émergé comme la section la plus importante de la 4e Internationale, du moins en Europe, sur le plan du nombre et de l’expérience politique. Pour soutenir et renforcer l’Internationale, il était logique de l’adosser à cette section forte. 

    Du local du 11e arrondissement à celui de la LCR puis du NPA

    Après une dizaine d’années dans son local du 11e arrondissement, le centre de l’Internationale est hébergé par la LCR dans son local parisien, devenu ensuite celui du NPA. Mais c’est le local public — c’est-à-dire la librairie La Brèche — qui est le point de repère pour les camarades de l’Internationale visitant Paris lors des réunions ou de voyages individuels au cours desquels ils entrent en contact avec nous via la librairie. 

    D’autres ont trouvé leur chemin vers le bureau de notre camarade Alain Krivine, dans les locaux de Montreuil. Par ailleurs, certainEs camarades, comme les camarades réfugiéEs du Chili mais aussi d’autres pays, ont trouvé leur place en contribuant à l’appareil de la LCR, en premier lieu son imprimerie.

    Un projet enthousiasmant

    La perspective d’un bâtiment qui regroupe toutes ces activités, qui soit un lieu agréable pour accueillir les camarades, soit en réunion, soit en visite plus informelle, nous enthousiasme. Nous pourrons organiser notre activité internationaliste — des réunions, la préparation de délégations dans différents pays comme lors de convois de solidarité, des voyages d’information, pour se rendre à des initiatives de nos camarades d’autres pays. C’est aussi un lieu de documentation et d’archives, de notre mémoire collective, même si nos archives historiques sont à l’autre bout de Paris à la Contemporaine à Nanterre.

    Le projet « Roto » est donc un projet qui a une résonance au-delà de la France. Il serait un renforcement de l’Internationale en offrant de meilleures conditions aux camarades pour le travail d’édition et le secrétariat, qui profiteraient également du travail en collaboration avec les camarades du NPA-l’Anticapitaliste. 

    Penelope Duggan

  • Chlordécone, scandale colonial, sanitaire et environnemental...

    Les parties civiles du procès du chlordécone et de nombreuxEs militantEs de l’écologie décoloniale se sont rassembléEs mardi 22 octobre devant la Cour d’appel de Paris pour une nouvelle audience procédurale sur la possibilité d’attaquer l’État francais en responsabilité.

    Lire la suite

  • Le gouvernement face aux inondations : après nous le déluge !

    Des pluies d’une intensité record ont provoqué de nombreuses inondations dans tout le pays ces dernières semaines, dévastant des villes et causant la mort d’une personne.

    Ces pluies exceptionnelles, cumulant parfois six mois de précipitations en 48 heures sont une conséquence directe du réchauffement climatique.

    Inondations dramatiques au Sahel

    Si les inondations marquent la France, elles touchent aussi d’autres régions du monde dans d’autres proportions. Des pluies torrentielles se sont abattues au Sahel jusqu’à fin septembre, touchant d’abord le Soudan du Sud puis le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun. Ces pluies historiques ont provoqué des crues et plongé les pays sous les eaux, causant des milliers de mortEs, des millions de déplacéEs et la propagation de maladies liées à l’eau comme le choléra ou le paludisme. Une récente étude du World Weather Attribution montre que la considérable intensité de ces pluies est due au réchauffement climatique induit par les activités humaines. L’étude estime que ces pluies pourraient se reproduire tous les trois ans au Soudan du Sud, tous les cinq ans au Niger... selon le réchauffement actuel et pourraient se reproduire chaque année dans un avenir proche.

    La réponse criminelle du gouvernement

    Face aux inondations en France, le gouvernement vient d’annoncer la création d’un nouveau plan national d’adaptation au changement climatique. Ce plan table sur un réchauffement de + 4 °C en France en 2100, ce qui correspond à + 3 °C à l’échelle mondiale, bien loin des fausses promesses de l’accord de Paris qui aurait déjà eu des conséquences désastreuses partout dans le monde. Cette projection à + 4 °C est purement criminelle ! Le nouveau plan du gouvernement consiste en une cinquantaine de mesures creuses, non contraignantes et surtout non financées car aucun budget n’est alloué. La seule annonce financière est l’augmentation de 75 millions d’euros du « Fonds Barnier » pour la prévention des risques climatiques. À comparer à l’augmentation de la cotisation « Cat Nat » qui passe de 12 % à 20 % début 2025, cotisation payée par les assuréEs, et qui devrait rapporter environ 1,2 milliard d’euros par an. En clair, les conséquences des catastrophes naturelles vont être payées un peu par de l’argent public, beaucoup par les assuréEs, et très peu par les compagnies d’assurances.

    Les inondations peuvent être limitées

    Ce ne sont pas uniquement les pluies qui provoquent les inondations mais aussi l’aménagement capitaliste des espaces : artificialisation et imperméabilisation des sols ; absence de zones naturelles le long des rivières ; destruction des haies et des prairies ; construction en zone inondable ; appauvrissement des sols par l’agriculture intensive, etc. L’aménagement doit être pensé en fonction de l’environnement et non plus des profits. Pour réduire les inondations, il est aussi essentiel de limiter au maximum le réchauffement climatique par une décroissance écosocialiste de la production. À nous d’inonder le système capitaliste !

    Commission nationale écologie

  • Organisons-nous contre les attaques sur la Sécu et la protection sociale !

    Organisons-nous contre les attaques sur la Sécu et la protection sociale 

    Les députéEs discutent du PLF (projet de loi de finances sur le budget de l’État) et du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale) qui constituent tous deux une attaque contre les services publics et le droit à la santé. 

    La droite et l’extrême droite ont la même détestation du service public et des fonctionnaires. Le débat sur le délai de carence le montre. 

    Les arrêts maladie des fonctionnaires dans le viseur 

    Le projet est de passer d’un à trois jours le délai de carence, au bout duquel les salariéEs en arrêt maladie perçoivent les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale. Et la rémunération pendant un arrêt maladie pourrait passer à 90 % du salaire au lieu de 100 %. 

    L’idée est d’aligner le public sur le régime du secteur privé… Par souci d’équité (bien entendu !), on réduit les droits avec la croyance que cette logique punitive va diminuer le recours aux arrêts maladie.  

    Impossible pour les possédants de voir que cela entraînera des arrêts plus longs et des problèmes de santé publique. Impossible pour eux d’envisager que les conditions de travail se dégradent dans les services publics, à l’hôpital, dans l’enseignement, aux finances publiques, etc. Impossible d’imaginer que les salaires des fonctionnaires sont bloqués et qu’il n’y a aucune reconnaissance du travail accompli.  

    Pour la droite et l’extrême droite, les fonctionnaires sont des « feignants » qui ne veulent pas travailler. La même logique de culpabilisation est appliquée depuis de longues années aux chômeurs.  

    Le PLFSS, un outil pour briser la Sécu  

    Depuis 1996 et la loi Juppé contestée, le parlement vote chaque année une LFSS (loi de financement de la Sécurité sociale) qui fixe l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie) et permet de mettre sous tutelle de l’État le budget de la Sécurité sociale. L’objectif : battre en brèche la conception initiale de la Sécu, avec laquelle la santé échappait largement à la logique du marché. Insupportable pour la bourgeoisie qui cherche depuis des années à aller plus loin et à donner de plus en plus aux complémentaires santé et au privé. 

    Les objectifs de l’Ondam compensent à peine l’inflation. Concrètement des lits vont fermer, des services vont être débordés, des malades vont rester des heures ou des jours sur des brancards aux urgences. Cette politique vise à détruire l’hôpital public et à accélérer le passage à un système de santé à deux vitesses. 

    Par ailleurs le taux de remboursement des consultations des médecins et des sages femmes passerait de de 70% à 60%. Une charge qui va se reporter automatiquement vers les complémentaires santé. Celles-ci ont déjà augmenté leurs tarifs de 7% en 2023, et de 23% depuis 2019, soit deux fois plus que l’inflation !

    Mouvement d’ensemble  

    C’est l’ensemble des travailleuses et des travailleurs qui sont attaquéEs. Les syndicats de la santé, CGT, SUD, UNSA, FO, ont organisé une journée nationale de mobilisation et de grève le 29 octobre.  

    Une mobilisation sociale d’ampleur est nécessaire pour imposer le financement du système de santé à la hauteur des besoins de la population. Cela passe par le rejet de ce PLFSS et par la revendication du 100 % Sécu. La Sécurité sociale est à nous ! Ce sont nos cotisations sociales ! 

  • RSA conditionné : flicage de la misère...

    La loi « plein emploi » votée en décembre 2023 prévoit une série de mesures dont l’objectif affiché par le gouvernement Attal était de lutter contre le chômage. Les deux mesures ayant fait le plus parler d’elles sont l’obligation de suivi des allocataires du RSA par les opérateurs de France Travail (anciennement Pôle Emploi) et le conditionnement de cette allocation à quinze heures d’activités.

    Lire la suite

  • Éducation : mettre un stop à l’entreprise de démolition...

    Les suppressions de postes dans l’éducation nationale prévues pour 2025 continuent de détruire le service public d’enseignement, pour servir les intérêts de l’école privée. Il faut un plan d’urgence pour sauver l’Éducation nationale !

    Michel Barnier avait assuré faire de l’école sa priorité. Ce n’était pas pour la sauver, mais parce qu’elle est au centre de son plan de destruction de la fonction publique. Ainsi, l’Éducation nationale éponge la plus grande part des suppressions de postes dans le projet de budget 2025.

    Des arguments dans la continuité d’une politique destructrice

    Ce sont 4 035 suppressions de postes d’enseignantEs qui sont prévues dont 3 155 dans le premier degré au prétexte d’une baisse démographique nationale. Cette baisse globale aurait pu être l’occasion de diminuer le nombre de jeunes par classe. D’après la FSU-SNUIPP, 28 % des classes du primaire comptent plus de 25 jeunes, alors que la moyenne dans l’Union ­européenne est de 19,1.

    On compte 8 865 suppressions de postes dans le second degré, entre 2017 et 2023, pour 7 441 élèves supplémentaires. Le nombre de jeunes par classe est en augmentation continue (plus de 25 en collège, plus de 30 en lycée), alors que les ministères successifs se gargarisent d’objectifs « d’individualisation des parcours de l’élève ». L’enseignement professionnel tient le record des suppressions de postes avec la fonte des horaires d’enseignement : les élèves de Bac pro ont perdu l’équivalent de 14 semaines de cours depuis les réformes de 2019.

    Pendant que le gouvernement diminue l’enveloppe publique, les budgets alloués à l’enseignement privé augmentent. Le nombre de jeunes de 15 ans et plus scolariséEs dans le privé est passé de 16,4 % en 2018 à 21,6 % en 2022. Sans compter le financement du « privé hors contrat », dénoncé par les organisations syndicales, le 16 octobre 2024 : « alors qu’unE élève en lycée professionnel public coûte en moyenne 13 760 euros, certaines écoles de production affichent 29 700 euros par personne, soit plus du double, financés à 85 % avec des fonds publics. »

    Un plan d’urgence pour l’Éducation

    Pour revenir au nombre d’enseignantEs par élève de 2006, il faut embaucher 42 257 profs. Et pour redonner à l’éducation la même part dans le PIB qu’en 1996, il faudrait 27 milliards supplémentaires (la moitié du budget de l’armée ou bien 12,5 % des aides publiques aux entreprises en 2024). C’est le prix d’une éducation qui donne à chaque jeune les moyens de réussir sa scolarité.

    Il y a urgence à ce que chaque territoire fasse état de ses besoins réels. Par exemple, les 2 000 postes d’accompagnantEs d’élèves en situation de handicap (AESH) annoncés nationalement sont inférieurs au besoin de 2 200 AESH chiffré pour la Seine-Saint-Denis. Il leur faut également un statut de fonctionnaire à la hauteur des tâches effectuées : une formation, 24 heures payées 1 700 euros net (alors qu’aujourd’hui les collègues se débrouillent pour se former et gagnent en moyenne 850 euros).

    Pour obtenir la satisfaction de nos besoins, il faut construire un mouvement de défense du service public d’éducation, qui passera par une mobilisation nationale des salariéEs, des élèves et de leurs parents.

    La commission Éducation nationale