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Actualités nationales... - Page 22

  • Mettre le feu aux mosquées : l’actualité de l’islamophobie française ?

    Mardi 29 octobre, un incendie criminel est déclenché au moment du « fajr » (« prière de l’aube ») à la mosquée Assouna d’Amiens ; Jeudi 31 octobre un incendie est déclenché sur le parking attenant au chantier de la grande mosquée en construction de Strasbourg.

    Ces deux attaques en une semaine ne sont pas seulement des faits divers : elles manifestent l’hostilité croissante à l’encontre des personnes musulmanes et le climat délétère de la société civile. Les attaques contre les personnes musulmanes sont quotidiennes en France : de l’incivilité à l’agression, les effets du racisme sont concrets et ses manifestations violentes sont en augmentation.

    Les personnes musulmanes sont constamment constituées en minorités altérisées, opposées à la République et sont la cible privilégiée des attaques des nationalistes. A l’école, au travail, dans l’espace public, elles subissent une oppression constante.

    L’oppression des musulmanEs vise plus loin que leur seule existence sociale et s’attaque jusqu’à leur liberté de conscience et de culte à travers l’ingérence de l’État français dans le culte musulman (fermetures de mosquées, expulsions d’imams) et les législations islamophobes qui proscrivent des pratiques religieuses communes en les disqualifiant comme « radicalisées » ou « islamistes ».

    La laïcité ne peut pas continuer à tirer sa légitimation de la discrimination des musulmanEs : la répression constante de la visibilité de l’islam et des personnes musulmanEs en France est intolérable et constitue un séparatisme d’État qui isole les personnes musulmanEs et perçues comme telles et légitime le racisme. Une telle hostilité ne peut qu’encourager les fractions les plus racistes de la population dans un contexte où la parole raciste et islamophobe est légitimée par la politique du gouvernement Barnier et son ministre de l’Intérieur Retailleau.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme sa solidarité avec l’ensemble des personnes musulmanEs face à l’oppression qu’iels subissent. Nous demandons l’abrogation de l’ensemble des lois islamophobes, depuis la loi de 2004 jusqu’à la loi dite « sur le séparatisme », ainsi que la protection des musulmanEs et de leurs lieux de culte, devant les menaces fréquentes qu’iels subissent, à un niveau comparable à celui qui est déployé pour sécuriser tous les autres lieux de cultes du pays.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est conscient de l’urgence antiraciste et engage toutes les forces politiques soucieuses de lutter contre l’islamophobie et le racisme à concrétiser cette priorité politique.

    Le NPA-l’Anticapitaliste est déterminé à dénoncer l’islamophobie et lutter concrètement contre elle, avec les musulmanEs et leurs organisations cultuelles, associatives, politiques.

  • L’interdiction des licenciements, c’est urgent !

    Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex… les plans de licenciements s’intensifient. Depuis quelques semaines, le secteur automobile en Europe se mobilise contre ce que les patrons et les actionnaires veulent présenter comme inéluctable : les suppressions d’emplois pour rétablir les marges face à la concurrence internationale. Avec toujours la même logique destructrice : les travailleurEs servent de variables d’ajustement. En France, ce sont notamment les salariéEs de MA France, de Dumarey-Powerlidge à Strasbourg, ou encore de Valeo qui sont en première ligne.

    D’autres secteurs sont également touchés : la chimie, la grande distribution,… Les salariéEs de la centrale de Cordemais, près de Nantes sont mobiliséEs ainsi que celles et ceux de Vencorex en Isère. Auchan vient d’annoncer la suppression de 2300 emplois et Michelin, de 1250 postes à Vannes et Cholet, où une grève puissante vient d’éclater.

    A ces plans de licenciements s’ajoutent Airbus et ses 2500 postes menacés, et tant d’autres comme Walor, Milee, ExxonMobil… Au 18 octobre 2024, la CGT recensait 180 plans de licenciements en un an[1].

    Ces entreprises ont pu bénéficier par le passé de cadeaux fiscaux et d’aides en tout genre. Pendant des années, elles se sont accaparées de l’argent public et licencient à tour de bras aujourd’hui. C’est inacceptable. Michel Barnier peut bien montrer du doigt les directions de Michelin et d’Auchan, personne n’est dupe. Son gouvernement va accompagner la casse sociale.

    Le secteur public non plus n’est pas épargné, comme dans l’Education Nationale où 4000 postes seront supprimés. La Cour des Comptes préconise quant à elle la suppression de 100 000 postes dans la Fonction Publique Territoriale.

    Pour que cesse la destruction capitaliste des emplois, des vies et du vivant, il est vital que ces luttes convergent. La propriété privée des moyens de production, qui ne sert que les intérêts particuliers d’une minorité, est la principale responsable de la catastrophe sociale et écologique en cours … Il est temps d’y mettre fin. Ce serait faire œuvre de salubrité publique au bénéfice de la majorité, celles et ceux qui produisent les richesses.

    Dans l’immédiat, il devient urgent d’imposer l’interdiction des licenciements et la reconversion des emplois pour produire ici sans polluer, pour que les salariéEs décident avec la population ce dont elle a besoin et comment le produire.

    Il est tout aussi urgent que l’ensemble de la gauche sociale et politique, dans le Nouveau Front Populaire et en dehors, que toutes les équipes syndicales concernées se regroupent pour organiser une manifestation centrale à Paris contre les licenciements, contre les suppressions de postes, et contre le gouvernement Macron-Barnier.

    [1] CGT. 180 plans de licenciements en un an.

  • Agences de l’eau : le (pas si) discret braquage de l’État !

    Dans un amendement au projet de budget, déposé par le gouvernement, celui-ci annonce vouloir « opérer un prélèvement exceptionnel de 130 millions d’euros sur la trésorerie des Agences de l’eau, reversé au budget général de l’État ».

    Les agences de l’eau ont consacré de 2019 à 2024 plus de 40 % de leurs aides aux actions en faveur de l’adaptation au changement climatique, et se sont dotées de plans d’adaptation. Il s’agit notamment d’interventions auprès de l’agriculture, de la conversion à l’agriculture biologique et aux pratiques agricoles peu consommatrices de pesticides.

    Les agences de l’eau sont des organismes destinés à « aider les collectivités, les industriels, les agriculteurs, les associations de pêche et de protection de la nature dans le financement, l’accompagnement et la valorisation de leurs projets et initiatives pour agir sur la santé, le cadre de vie, la préservation de la ressource en eau et la biodiversité ». Sur la page d’accueil des agences de l’eau, on peut lire : « Une mission commune pour l’eau, la biodiversité, le littoral ».

    Rendez l’argent !

    Les agences de l’eau sont financées, à hauteur de 85 %, par quatre redevances que nous versons toutes et tous, prélevées directement sur notre facture d’eau. C’est notre argent ! L’État n’en a cure et se sert de deux manières. En effet, outre le prélèvement cité plus haut, il a fixé un plafond à la collecte des redevances : au delà de 2,3 milliards d’euros, le surplus va directement ans sa poche ! On appelle ça le « plafond mordant » ! Ce plafond devait passer à 2,5 milliards en 2025, mais il semblerait que cette promesse ait été « oubliée »...

    L’eau n'est pas une variable d’ajustement

    Le « hold up » sur les agences de l’eau, comme cette mesure est qualifiée par la très gauchiste revue Maire-Info, risque d’avoir un effet direct sur le financement des programmes soutenus par les agences : alors qu’elles sont censées disposer de 460 à 550 millions, selon l’État, elles devront faire face à leurs engagements avec 200 millions, soit un mois de trésorerie. Ce qui peut amener une agence à ne pas pouvoir verser l’aide au moment où la collectivité en aura besoin. Elle sera alors contrainte d’emprunter ou retarder le paiement des entreprises.

    Au moment où se tient la COP16 Biodiversité, qui pose les questions de son financement, au moment où des événements climatiques extrêmes surviennent en France et, surtout, de façon dramatique en Espagne, le gouvernement Barnier affiche une fois encore son cynisme à courte vue en faisant du budget des agences de l’eau une banale et minable variable d’ajustement budgétaire !

    Commission nationale écologie

  • « Amplifier la présence syndicale sur le terrain nous paraît être clé »...

    Entretien avec Murielle Guibert*
    Après l’expérience du Nouveau Front populaire et la mobilisation contre l’extrême droite, nous avons organisé, lors de notre université d’été 2024, une table ronde réunissant des représentant·es de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour faire le point sur les actions communes et les combats à venir.

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  • « La période appelle à faire du neuf sur les relations syndicats – partis »...

    Entretien avec Benoît Teste

    Après l’expérience du Nouveau Front populaire et la mobilisation contre l’extrême droite, nous avons organisé, lors de notre université d’été 2024, une table ronde réunissant des représentant·es de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour faire le point sur les actions communes et les combats à venir.

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  • « L’articulation syndical et politique, doit s’accompagner de l’analyse de nouveaux leviers »...

    Après l’expérience du Nouveau Front populaire et la mobilisation contre l’extrême droite, nous avons organisé, lors de notre université d’été 2024, une table ronde réunissant des représentant·es de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour faire le point sur les actions communes et les combats à venir.

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  • Construire les luttes, reconstruire notre classe...

    Devant une Assemblée nationale bloquée par trois groupes d’égale importance, le gouvernement Barnier est le représentant direct de la grande bourgeoisie française, avec en embuscade le RN. Face à ce péril, le Nouveau front populaire doit être un outil de rassemblement de notre camp, pour développer les luttes et en finir avec cette société.

    Le chemin pour la bourgeoisie est étroit : l’inflation galopante et la consommation en berne entraîne une crise de surproduction. Ils doivent licencier en masse (lire l’article de Robert Pelletier p. 10) pour maintenir leurs profits. Les nouvelles ponctions dans les budgets de l’État et de la Sécurité sociale ouvrent la voie à plus de privatisations, vont signifier la diminution de l’embauche dans le secteur public. Voilà la mission de Barnier. Si sa main devait trembler, l’extrême droite pourrait dégainer une motion de censure pour le faire tomber et devenir les nouveaux chiens de gardes du patronat.

    Les difficultés actuelles de notre bourgeoisie se retrouvent dans tous les pays, qui n’hésitent plus à avoir recours à la guerre à la fois pour étendre leurs sphères d’influence et en même temps relancer leurs économies par l’armement massif.

    Palestine : c’est l’humanité qu’on assassine

    La clé de la situation mondiale est en Palestine. Avant tout parce que nous assistons à un nouveau type de génocide, qui combine des tapis de bombes à Gaza, des tueries individuelles en Cisjordanie et l’absence d’aide alimentaire et sanitaire qui contribue à la résurgence d’épidémies. Tout cela avec le soutien des puissances occidentales, bien trop occupées à maintenir leurs sphère d’influence régionale et globalement d’accord avec l’idée d’en finir avec tous les musulmans (lire l’article de Louisa D., p. 21). Pire : le conflit pourrait embraser toute la région (lire les analyses de Joseph Daher, p. 18-20), lié à la volonté de l’État d’Israël d’étendre son pré carré, de relancer son économie par la guerre. La propagande de soutien au génocide palestinien est nette : toute critique de la politique israélienne est assimilée à de l’antisémitisme, tant aux États-unis (lire l’article de Thierry Labica p. 12) qu’en France (lire l’article d’Édouard Soulier, p. 15).

    Résistance, c’est la voie de l’existence !

    Malgré tout, la résistance s’organise en Palestine (lire l’article d’É. Soulier, p. 23). Nous ne voulons pas que le sionisme détruise la région, comme il l’a fait avec le monde judéo-musulman (lire l’entrevue avec Ariella Aïcha Azoulay p. 26). Nous devons continuer nos manifestations de solidarité avec la Palestine, ainsi que nos campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions contre l’État d’Israël. Le gouvernement français a bien compris l’embrasement que pourrait représenter cette question. L’administration Barnier réprime tant qu’elle peut. Il s’agit de faire taire toute forme de solidarité, pour faire passer sa politique libérale et liberticide.

    Nouveau Front populaire: l’espoir, malgré tout

    L’unité de notre camp social nous a sauvés du pire : l’arrivée au pouvoir du Rassemblement national. Raphaël Alberto et Tamara DeVita témoignent des dangers d’une école sous l’extrême-droite (p. 33). Cette unité nous paraît essentielle pour redonner confiance dans la force collective du mouvement ouvrier. Au-delà de l’indispensable unité d’action de notre camp et en particulier de nos organisations syndicales (lire les entrevues avec Mathieu Brabant, Benoît Teste et Murielle Guibert, p. 4-8), le NPA-l’Anticapitaliste s’attache à créer et étendre les comités locaux du Nouveau Front populaire. Ces comités doivent être le creuset où se retrouvent les syndicats, les partis, les associations et les individus. Nous voulons y discuter de la société future, notamment de nos choix écologiques (lire notre article contre l’EPR de Penly, p. 36) pour ne pas finir sur une planète invivable.

    Les comités locaux du NFP sont un excellent moyen de préparer les luttes, que ce soit contre le budget d’austérité de Barnier ou contre la loi immigration à venir. C’est dans les luttes que la conscience d’être la force qui peut diriger la société émerge le plus rapidement ! Face au danger mortel de l’extrême droite, nous manquons de temps.

    Plus largement, dans le cadre de la recomposition politique en cours, nous avons la responsabilité de prendre des risques pour faire avancer la gauche anticapitaliste et révolutionnaire, tout en continuant à construire le NPA-l’anticapitaliste. Il s’agit de rassembler les courants anticapitalistes et révolutionnaires unitaires et surtout de convaincre de larges secteurs militants des mouvements sociaux de la nécessité et de la possibilité de construire un outil politique porteur d’un projet de rupture avec le capitalisme et le productivisme et utile immédiatement pour construire les mobilisations et disputer l’hégémonie face à la droite et à l’extrême droite, par l’action et l’auto-organisation des exploité·es et des opprimé·es. 

  • Soutien total aux sans-papiers expulsés du piquet de grève de Chronopost d’Alfortville ! Régularisation maintenant !

    Le NPA-l’Anticapitaliste condamne fermement l’expulsion en cours du piquet de grève de Chronopost d’Alfortville et exprime sa solidarité totale avec les sans-papiers qui luttent pour leur régularisation depuis 38 mois. Cette action préfectorale, brutale et inacceptable, illustre une fois de plus la volonté des autorités de réprimer toute forme de résistance aux injustices sociales. Elle est également à l’image de la politique voulue par Retailleau, qui reprend les orientations du Rassemblement national.

    Ces travailleur·es, déjà fragilisé·es par leur statut précaire, se battent pour des conditions de travail dignes et la reconnaissance de leurs droits. Iels ont tout notre soutien dans leur lutte pour leur régularisation et l’amélioration de leurs conditions de travail.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme son engagement dans la lutte pour la régularisation de toutes les personnes sans-papiers et réclame :

    • de rediriger les moyens alloués à la répression à un accueil digne ;
    • la fin des expulsions ;
    • la fermeture des centres de rétention administrative (CRA) ;
    • l’abrogation de la loi Darmanin et de toutes les lois racistes ;
    • la liberté de circulation et d’installation.

    Nous appelons toutes les organisations politiques, syndicats, collectifs et associations engagé·es auprès des sans-papiers à se mobiliser et à soutenir ces camarades jusqu’à leur régularisation.

    Chronopost et de ses sous-traitants doivent assumer leur responsabilité et et répondre aux demandes légitimes des travailleur·es en leur délivrant les documents CERFA nécessaires pour entamer les démarches de régularisation auprès des autorités préfectorales.

    Nous sommes et serons présent·es aux côtés des sans-papiers dans leur lutte. Leur combat est le nôtre. Nous sommes solidaires de leur mobilisation pour la justice et l’égalité et demandons leur régularisation immédiate. La dignité et les droits des travailleur·es sont non négociables !