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Actualités nationales... - Page 99

  • En Corse, Macron ou le langage du colonialisme...

    Le 28 septembre, Macron venait, devant l’Assemblée de Corse, faire un discours dont lui seul a le secret : un monologue vide et pompeux fait de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient. Certes le mot autonomie a été lâché, mais vidé de son sens. Macron — et derrière lui l’État français — veut bien parler d’autonomie mais sans pouvoir législatif, sans avancée sur la question de la langue et son statut officiel, sans aborder le statut de résident, sans même une vraie reconnaissance du peuple corse !

    Pour le reste et les miettes qu’il veut bien accorder, il faudra tout de même que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel valident… à Paris ! Rien n’est moins sûr ! Enfin, l’inscription de la Corse dans la Constitution, ce que personne sur l’île de Beauté ne revendique, nécessiterait rien de moins qu’une réforme constitutionnelle, que Macron n’a pas les moyens d’imposer à un Sénat qui lui est tout sauf acquis. Tout cela devra faire l’objet d’un « compromis » discuté et adopté dans les six mois !

    Il y a près de deux ans, le peuple corse, en particulier sa jeunesse, s’était révolté après la mort d’Yvan Colonna en prison. Alors que les commissariats et les préfectures de l’île s’illuminaient sous les feux d’artifice et les cocktails Molotov, Macron promettait de négocier un nouveau statut pour la Corse, sans tabou, qui pourrait aboutir à l’autonomie.

    Dix-huit mois de discussions avec les principaux acteurs de la vie politique corse plus tard, Macron, grand seigneur, propose de négocier sur des « mesures » qui ne changeront rien aux problèmes qu’affrontent les Corses et qui ne permettront pas de sortir du conflit entre un peuple colonisé et la métropole. Macron vient de faire une proposition historique : tout changer pour ne rien changer ! Car selon ses mots, « la Corse, c’est la France ».

    Le peuple corse sait bien ce qu’il en est depuis plus de cinquante ans. Le combat pour l’émancipation et la justice est un chemin de patience. Gageons qu’une fois de plus, les aboyeurs de l’État français passeront. Il restera la lutte. Le NPA assure le peuple corse de son soutien pour la liberté et la reconnaissance du fait national corse. En Corse, comme au Pays basque, en Guadeloupe ou ailleurs, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe indivisible sur lequel nous ne transigeons pas. Nous adressons un salut fraternel à nos camarades d’A Manca.

    Thomas Rid

  • Contre l’UE capitaliste et austéritaire, rassembler la gauche de combat ! (tribune du NPA)...

    Tribune publiée sur Mediapart et Regards

    Par Christine Poupin et Pauline Salingue, porte-paroles du NPA, Roseline Vachetta, ancienne députée européenne, Philippe Poutou et Olivier Besancenot, anciens candidats à l’élection présidentielle

    « En regroupant toutes celles et tous ceux qui se battent au quotidien, nous pouvons rendre crédible une alternative écosocialiste, en France et dans le reste de l’Europe ». Plusieurs personnalités du NPA, dont Philippe Poutou et Olivier Besancenot, s'adressent aux courants antilibéraux ou anticapitalistes, notamment à la France insoumise, pour l'élaboration collective d'un programme en vue d'une campagne commune aux prochaines élections européennes. 

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  • Peut-on encore être prof en 2023 ?

    Rester prof est l’autre question de la rentrée. Lorsqu’ils daignent parler d’autre chose que des abayas, les médias tentent d’évoquer la crise de recrutement et l’augmentation des démissions dans l’Éducation nationale : Libé en a fait son dossier le jour de la rentrée, et les récits des profs, comme celui du très médiatique William Lafleur (Monsieur Le Prof sur les réseaux sociaux), qui « quittent le navire » sont à la mode…

     

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  • État des lieux de la répression dans l’Éducation nationale...

    L’Éducation nationale s’est retrouvée au cœur des débats de cet été et sa crise n’en finit pas, causée par les politiques austéritaires que subissent les professeurs et les élèves. Ceux et celles qui résistent face au rouleau-compresseur néolibéral et à la casse du service public font face à une répression féroce qui s’est généralisée sous Blanquer et qui s’est poursuivie avec Pap Ndiaye.

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  • “Ultragauche”: relaxe pour les inculpéEs du 8-12 !

    Ce mardi 3 octobre 2023 s'ouvre à Paris le procès des inculpéEs du 8-12. Iels risquent plusieurs années de prison et des dizaines de milliers d’euros d’amende. Cette affaire, qui a commencé le 8 décembre 2020, est une opération antiterroriste commanditée par le ministère de l’Intérieur contre des militantEs désignés par ce dernier comme des « activistes d’ultragauche », aujourd'hui mis en examen pour « association de malfaiteurs terroristes ».

    Le 8 décembre 2020, la DGSI, accompagnée d’unités de polices militarisées (GAO, RAID), a procédé à l’arrestation de neufs personnes de différentes régions de France, aux engagements politiques divers (soutien aux réfugiéEs, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, squats politiques et culturels, écologie et défense de la cause animale etc.) et sans forcément de liens militants entre elleux. Après de longs mois de détention provisoire, touTEs ont été libérés, mais le dernier a dû recourir à la grève de la faim pour faire cesser une détention intolérable, entièrement à l'isolement.

    Après plus de deux années d’instruction à charge, le juge d’instruction a décidé de maintenir les accusations de la DGSI. Sept inculpéEs passent devant la chambre 16 du tribunal correctionnel de Paris pour « délit d’association de malfaiteurs terroristes ». Si la qualification criminelle n’a pas été retenue, la dimension terroriste et collective demeure, cela malgré l’absence totale de preuves…

    Ce procès pose des questions qui concernent presque tous les militantEs (ainsi, peut-on retenir contre elleux le fait d’avoir voulu dissimuler leurs identités en utilisant Signal ?). Il nous intéresse très directement en ce qu’il marque un pas de plus dans une stratégie initiée à grand bruit sous Sarkozy avec l’affaire de Tarnac : l’utilisation contre des populations qui ne se croient pas concernées de l’arsenal juridique antiterroriste, jouant ainsi sur le flou des qualifications.  Cela avait commencé avec les personnes racisées supposées de confession musulmanes avec les perquisitions qui avaient suivi les attentats de 2015.

    La banalisation d’une justice d'exception qui n’a rien d’étonnante aujourd’hui : dans un contexte judiciaire particulièrement sévère envers les opposantEs à la macronie (que ce soit après Sainte-Soline ou à la suite des émeutes des jeunes des quartiers populaires), ce procès n'est rien d'autre qu'une opération politique commanditée par le pouvoir.

    Pour que demain nous ne soyons pas tous considéréEs par la justice comme des terroristes, le NPA appelle à la solidarité avec les inculpéEs du 8-12 et exige leur relaxe pure et simple. Nous serons présents au rassemblement qui se tiendra devant le tribunal de Paris ce mardi 3 octobre à midi.

    Solidarité avec les inculpéEs, contact : 812support@riseup.net 

  • Urgences de Carhaix : le NPA avec Philippe Poutou en manifestation samedi 30 septembre à Quimper...

    À l’instar du collectif national « Tour de France pour la santé publique » qui regroupe plus de 70 associations, syndicats, partis et collectifs d’usagers, et son antenne finistérienne, le NPA appelle à rejoindre la manifestation de demain, samedi 30 septembre (11h devant la préfecture de Quimper) en défense des urgences de l’hôpital de Carhaix.

    Depuis le début de l’année, de nouvelles menaces pèsent sur l’établissement indispensable à la population. Tous les autres hôpitaux sont à au moins une heure de route. Cet été, par manque de personnel, les urgences étaient fermées comme dans beaucoup d’hôpitaux. Le 6 août, les directrices du CHRU et de l’ARS, sous la pression des représentants syndicaux, des élus, du comité de défense et du comité de vigilance, ont déclaré la réouverture totale des urgences le 1er septembre. Quelques jours plus tard, la fermeture durant la nuit était annoncée. Le 4 septembre à 18h30, plus de 2 000 personnes étaient rassemblées devant les urgences pour exiger leur réouverture 24h/24 et 7j/7. Depuis, le bras de fer continue, malgré des réunions stériles.

    C’est l’ensemble de notre système qui est au bord de la catastrophe. Ainsi le projet de loi de financement « étatisé » de la Sécurité sociale (PLFSS 2024) est notoirement insuffisant, une nouvelle fois placé sous le signe de l’austérité, et du mépris des patientEs et des personnels de santé.

    C’est aussi ce que dénoncera le NPA demain à Quimper, en présence de Philippe Poutou, ancien candidat à l’élection présidentielle. Nous serons nombreuses et nombreux pour refuser la politique de casse de notre système de santé et de notre Sécurité sociale : urgences et maternités de proximité sacrifiées, le 15 en surchauffe, usagerEs des EPHAD maltraités par manque de moyens, personnels du médico-social et du social en burn-out… Carton rouge !

  • Vous nous bloquez, on vous bloque : Les Dévalideuses prennent la rue...

    Dimanche 17 septembre 2023, une trentaine de manifestantEs handicapéEs ont symboliquement bloqué l’accès à la station de métro Invalides, à Paris. L’action, à l’initiative du collectif handiféministe Les Dévalideuses, avait pour but de mettre en lumière l’inaccessibilité des transports en commun parisiens mais aussi de l’ensemble de la société. 

    La France et Paris se vantent d’accueillir en 2024 les jeux Olympiques et Paralympiques dans la capitale. À cette occasion, 350 000 personnes handicapées sont attendues. Pourtant il est encore aujourd’hui impossible de se déplacer dans le métro parisien pour un grand nombre d’handicapéEs : 93 % des stations de métro ne sont pas accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) et 60 % ne sont pas sonorisés donc inaccessibles au handicap visuel. 

    L’inaccessibilité ne se limite pas aux transports : logement, scolarisation, santé, accès à l’information, loisirs, parentalité, emploi… Exclu de toute la société, le handicap induit la double peine de la discrimination et de l’invisibilisation. En s’emparant de l’espace public de force, le but de cette action était donc de rendre visibles celleux qui sont habituellement repousséEs à la marge de notre société, souvent dans des institutions, pour éviter aux valides de voir et de penser les réalités du handicap. 

    Le 17 septembre marque le départ d’une campagne militante principalement en ligne pour sortir du silence forcé. Des dizaines de situations sont rapportées sur Twitter et Instagram via #LeValidismeCestCa afin de visibiliser et dénoncer le validisme et de réclamer le respect des droits humains.

    Clay Zetkin