Le fascisme est devenu un thème central de l’élection présidentielle américaine, en grande partie à cause des récentes déclarations de Donald Trump selon lesquelles il utiliserait l’armée pour supprimer « l’ennemi intérieur » composé de « fous radicaux de gauche ».
Actualités internationales... - Page 18
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Le débat électoral tourne désormais autour du fascisme...
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Biodiversité : COP16, une fake news ?
Il paraît que la COP16 (avec le titre magnifique « Faire la paix avec la nature ») doit démarrer lundi 21 octobre pour se terminer le 1er novembre. Mais est-ce si sûr ? En effet, personne n’en a entendu parler.
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Israël et le soutien des puissances impérialistes...
Plus de 600 PalestinienNEs tuéEs ces 15 derniers jours au nord de Gaza avec le ciblage systématique des écoles et des hôpitaux, intensification des bombardements au Liban, préparation de l’ouverture d’un front contre l’Iran… La guerre totale de l’État d’Israël continue en toute impunité.
Ce sont les tirs délibérés contre des soldats de la Finul, force de l’ONU déployée dans le sud du Liban, qui ont fait réagir ses alliés. Au centre d’une nouvelle « passe d’armes » entre Macron et Netanyahou : la place qu’aurait occupée, ou pas, l’ONU dans la création de l’État d’Israël.
Une impunité qui vient de loin
Netanyahou répondait ainsi à Macron : « Ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a établi l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques ». Pour peu que l’on inverse les causalités, les sionistes font parfois preuve d’une sincérité confondante. L’État d’Israël naît bien de la guerre, celle faite aux PalestinienNEs.
Elle prend son caractère de nettoyage ethnique dès 1939 avec la répression d’une Intifada populaire déclenchée trois ans plus tôt. De 1936 à 1939, les PalestinienNEs tentent en effet de résister à la colonisation, d’abord par une grève générale de six mois puis par un soulèvement militaire. En 1939, 10 % des hommes palestiniens sont tués, blessés ou emprisonnés.
C’est en novembre 1947 que la fameuse résolution 181 est adoptée par l’ONU. Elle entérine la colonisation et prévoit le partage de la Palestine en un État juif (54 %) et un État arabe (46 %) avec Jérusalem comme zone internationale. Elle doit entrer en vigueur entre août et octobre 1948. Dès avril 1948 l’armée du futur État génocidaire commence à expulser les PalestinienNEs de plusieurs villes. Le 15 mai 1948, Israël proclame son indépendance, déclenche une guerre contre les pays arabes et provoque l’expulsion de 400 000 PalestinienNEs supplémentaires : c’est la Nakba. À l’armistice de 1949, Israël contrôle près de 80 % de la Palestine, plus de 700 000 PalestinienNEs sont réfugiéEs et 80 % de la population a été expulsée et expropriée.
Encore et toujours en finir avec la résistance
Comme le dit Bezalel Smotrich, actuel ministre des Finances, Ben Gourion « n’a pas fini le travail en 1948 ». Ce projet se heurte à la résistance des PalestinienNEs. Les différents soutiens de l’État d’Israël le comprennent bien, eux qui se sont félicités de la mort de Yahya Sinwar, dirigeant du Hamas, et se sont hypocritement saisis de cet assassinat pour appeler à un cessez-le-feu. Mais, avec l’illusion que la résistance palestinienne soit vaincue et la question palestinienne réglée, c’est bien une intensification du génocide et de la guerre totale qui s’annonce. En toute impunité encore une fois…
Car en avançant dans son projet de Grand Israël, l’État d’apartheid est en train de réaliser le projet d’un « Nouveau Moyen-Orient » sous hégémonie étatsunienne. Après un an de génocide et en étendant la guerre, Israël a plus fait que des décennies de tentatives de « normalisation » que les États-Unis n’avaient pas réussi à obtenir…
Mettre fin à l’impunité de l’État d’Israël ne peut venir que de la mobilisation internationale. Elle doit se renforcer et porter plus haut son niveau d’organisation pour faire pression sur les soutiens d’Israël, exiger des sanctions et gagner un cessez-le-feu et le droit des PalestinienNEs à vivre sur leurs terres.
William Donaura
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Mobilisation pour la libération de Georges Abdallah...
Samedi 26 octobre, aura lieu la manifestation annuelle pour demander la libération de Georges Ibrahim Abdallah devant la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) où il est détenu. Cette journée marquera la quarantième année de détention du militant libanais.
Cette mobilisation sera rendue particulière par l’attente du résultat de sa douzième demande de libération. Il est aujourd’hui le prisonnier politique le plus ancien dans une prison française et l’un des plus anciens en Europe.
Engagé contre l’occupation israélienne
Georges Abdallah naît en 1951 au Liban. Dans un contexte de misère, la lutte révolutionnaire trouve un écho fort au Liban. Ainsi, dès sa jeunesse, Georges rejoint la résistance palestinienne en intégrant le FPLP (Front populaire de libération de la Palestine). En 1979, face à l’envahissement du Liban par Israël, il fonde l’organisation marxiste les Fractions armées révolutionnaires libanaises. L’occupation israélienne mène à de nombreux massacres dans les camps de réfugiéEs palestinienNEs. En réponse à ces horreurs, les Fractions armées révolutionnaires libanaises mènent des attentats ciblés contre des agents étatsuniens ou israéliens. Georges Abdallah est arrêté à Lyon en 1984 pour possession d’un faux passeport.
Procès et détention inadmissible
Dans les années 1980, il est jugé à deux reprises, d’abord pour détention d’armes, puis pour complicité d’assassinat de diplomates étatsunien et israélien. Le gouvernement américain fait pression sur les autorités françaises et il est finalement condamné à perpétuité sans aucune preuve réelle de sa culpabilité.
D’après le droit français, Georges Abdallah est libérable depuis 1999. En 2013, après de nombreuses demandes de libération refusées, les juges d’appel s’étaient prononcés en faveur de sa mise en liberté mais conditionnée à une expulsion au Liban. Celui-ci était prêt à l’accueillir. Cependant, les États-Unis, dont Hillary Clinton, ont exercé une pression sur les autorités françaises pour trouver un moyen de poursuivre son emprisonnement. Plusieurs documents Wikileaks ont révélé les échanges entre le ministère des Affaires étrangères et le Secrétariat d’État américain. Déniant son droit à la justice, Manuel Valls a refusé de signer le document autorisant son expulsion.
Georges Ibrahim Abdallah doit être libéré
Georges Abdallah est devenu le symbole de l’acharnement politique et judiciaire envers les militantEs de la cause palestinienne. De nombreuses associations, organisations syndicales, partis politiques appellent à manifester samedi 26 octobre. Nous devons renforcer la pression sur le gouvernement français pour exiger qu’il signe son arrêté d’expulsion vers le Liban. Soyons nombreux pour demander sa libération immédiate !
Loïc
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PalestinienNEs brûléEs vifs à gaza, notre solidarité ne faiblit pas...
La nuit du 14 octobre restera gravée comme une nouvelle étape dans l’horreur que subit le peuple palestinien. Israël a bombardé les tentes dans la cour de l’hôpital Al-Aqsa où étaient logées les familles palestiniennes. Ils ont brûlé dans leur sommeil les hommes, femmes et enfants réfugiés en attente de soins.
Nos pensées et notre soutien vont à toutes les victimes et les familles de victimes de ces massacres.
Juste avant cette attaque, « l’armée la plus morale du monde » a bombardé une école de l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees) qui servait à abriter des familles à Nuseirat. Cette école allait justement servir de centre de vaccination contre la polio pour les enfants palestinienNEs le jour même. Cet acte criminel constitue une violation flagrante du droit international. Les populations civiles sont prises au piège, sans échappatoire possible, alors que les infrastructures humanitaires sont ciblées sans relâche.
Ces attaques sur des lieux censés être des sanctuaires humanitaires au regard du droit international révèlent une volonté délibérée de briser toute résistance et d’éradiquer toute population palestinienne, en frappant les plus vulnérables.
L’armée génocidaire de Netanyahou ne recule devant rien, et avec la complicité de la France qui arme sans relâche Israël tout en appelant à la mesure du bout des lèvres.
Le NPA-l’Anticapitaliste réitère son soutien au peuple palestinien, pour ses droits légitimes à l’autodétermination et à la justice, son droit à la lutte armée et non armée.
Nous dénonçons l’impunité dont bénéficie l’État israélien et nous appelons à un retrait immédiat de l’armée coloniale israélienne en Palestine, à l’arrêt de la vente d’armes de la France à Israël, à la reconnaissance de l’État palestinien.
Pas de paix sans justice, pas de justice sans la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
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Jeudi 17 Octobre, toutes et tous devant le Mondial de l'automobile...
(Ici un reportage vidéo de l'Anticapitaliste sur MA France)
L'automobile va de crise en crise et ils osent parader avec ce Mondial de l'automobile au luxe toujours indécent.
La crise frappe de nombreux pays européens. En Allemagne, pour la première fois de son histoire Volkswagen menace d'y fermer une usine, en Belgique, la filiale Audi veut fermer une usine, entrainant une manifestation de 10 000 personnes, en Italie le 18 octobre, une journée de mobilisation qualifiée d'historique par tous les syndicats contre les plans de Tavares le patron jusqu'en 2026 de Stellantis.
Ici en France, ce même patron de Stellantis n'exclut pas de fermer des usines. Les équipementiers, puissants groupes mondialisés comme Valeo et sous traitants étranglés par leurs donneurs d'ordre licencient et ferment des usines.
La dernière usine automobile de Seine-Saint-Denis, MA France, fournissant notamment des pièces d’emboutissage pour l’usine Stellantis de Poissy, a été mise en liquidation : 400 emplois supprimés. Dans les Ardennes, les deux sites de l’usine Walor à Vouziers et Bogny-sur-Meuse fabriquant des pièces de fonderie pour les moteurs thermiques sont menacés de fermeture. À Strasbourg, l’usine Dumarey Powerglide fabriquant des boîtes de vitesses est étranglée par l’arrêt des commandes de l’équipementier allemand DF, qui lui-même supprime 15 000 emplois en Allemagne.
Ce 17 octobre est une première occasion depuis des mois d'une convergence des résistances dans toutes les usines attaquées ou menacées. Patrons de l'automobile et gouvernement sont ensemble contre notre emploi et nos salaires. Ensemble, de la filière automobile et de tous les autres secteurs attaqués, empêchons les de continuer à nuire.
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Ouvrir les frontières ensemble par humanité, par anticapitalisme, par internationalisme...
Mercredi 2 octobre, 7 militantEs ont été placéEs en garde à vue après leur convocation à l’Office de lutte contre le trafic de migrants à Hendaye. Elles et ils font l’objet d’une enquête pour « aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée » à la suite d’une action de désobéissance civile.
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Biden-Harris envoient plus d’armes et de troupes américaines au Moyen-Orient...
Alors qu’Israël continue d’étendre sa guerre au Moyen-Orient, l’administration du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris continue de fournir une aide militaire et d’augmenter ses forces militaires dans la région pour soutenir Israël.
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Stoppons la guerre totale de l’État d’Israël et de ses alliés !
Le génocide dure depuis un an mais la commémoration médiatique du 7 octobre aura donné lieu le plus souvent à l’énoncé de tous les poncifs habituels.
En résumé, depuis le 7 octobre se déroulerait une « guerre » antiterroriste dont l’enjeu est la survie de l’État d’Israël menacé de destruction par le Hamas, le Hezbollah et leur allié iranien. Bien plus, cette guerre existentielle viserait à sauver la civilisation de la barbarie. Rien de moins. Indécence ? Double standard ? Les mots finissent par manquer. De la barbarie israélienne, il ne fut pas question. Alors que celle-ci est largement documentée et dénoncée au niveau international.
Le cynisme de Macron
La déclaration d’Emmanuel Macron dans un entretien diffusé le 5 octobre a pu sembler spectaculaire : « Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza. La France n’en livre pas ».
Elle a suscité la colère du gouvernement israélien ! Mais ne change rien à la politique de l’État français de soutien à Israël. D’abord parce qu’elle est fausse. Si la France ne livre pas d’armes en tant que telles, elle exporte bien du matériel militaire vers Israël, matériel sans lequel les armes ne fonctionnent pas. Comme le signale Stop Arming Israël, en 2022 le montant des commandes israéliennes auprès des industriels français s’élevait à 15 millions d’euros. En 2023, ce montant avait doublé pour atteindre 30 millions d’euros. Sans compter que la France apporte une aide militaire à l’interception des missiles iraniens. À la complicité avec le génocide, Macron ajoute donc le cynisme mensonger. Mais que les sionistes se rassurent, après Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier a pris soin de rappeler que « la sécurité d’Israël n’est pas et ne sera jamais négociable » et que l’État d’Israël « se trouve aujourd’hui en situation de légitime défense ».
Les armes au cœur du projet d’Israël et de ses soutiens impérialistes
Les armes sont un sujet qui fâche. Et pour cause ! Elles ne sont en rien liées à la nécessité pour l’État d’Israël de se défendre face aux menaces qui pèseraient sur son existence ; elles sont consubstantielles à son existence même et, avec le nettoyage ethnique, au cœur du projet sioniste. En effet, comment faire accepter l’« anomalie » israélienne — à savoir créer et maintenir un État « ethniquement/religieusement pur » dans un territoire appartenant à un autre peuple qu’il fallait donc éliminer ou a minima exclure ? Par l’entretien d’une puissance destructrice constante.
Yonathan Arfi, président du CRIF, en réponse à Emmanuel Macron l’exprime ainsi : « Si les ennemis d’Israël déposent les armes, aujourd’hui, il y aura la paix. Si en revanche Israël dépose les armes, il n’y a plus d’État d’Israël ». Du « Mur de fer » de Vladimir Jabotinsky en 19231aux récentes déclarations de Netanyahou sur la possibilité pour Israël de frapper n’importe où...
À Gaza et au Liban, Israël utilise des bombes d’une tonne, des instruments de mort qui ne sont plus utilisés depuis la Seconde Guerre mondiale, depuis celle du Vietnam et de Corée. Cet arsenal a été massivement constitué par les alliés d’Israël, ceux-là mêmes qui semblent s’offusquer aujourd’hui, tout en prétendant rester son « ami indéfectible » comme s’est senti obligé de le rappeler Macron ! L’indécente hypocrisie ! Les guerres menées par Israël sont de plus en plus meurtrières. Pour les arrêter, il faut, comme le 5 octobre, intensifier la mobilisation et construire le rapport de forces.
Se mobiliser pour stopper la livraison de tout matériel militaire
Les réactions ulcérées à la déclaration mensongère de Macron montrent la dépendance de l’État d’Israël à l’aide étrangère. Depuis un an, le mouvement de solidarité comme les réactions internationales de l’ONU, de la CIJ (Cour internationale de Justice), de la CPI (Cour pénale internationale) ont élevé le coût politique du soutien au génocide. Macron est forcé de mentir pour en tenir compte, mais ce coût n’est pas encore assez élevé. Faire monter le coût politique du soutien à l’État d’Israël doit être l’objectif du mouvement de solidarité. Avec l’action directe. C’est nous qui pouvons empêcher la livraison d’armes. Comme l’écrit la campagne Stop Arming Israël : « Dans les bureaux, les usines, les ports et les aéroports, organisons-nous pour faire des mensonges de Macron une réalité, et obtenir l’arrêt total de tout commerce d’armement avec Israël. » Chaque Carrefour et chaque BNP doivent avoir leur comité d’agitation pour le boycott. Il y a encore et toujours urgence !
William Donaura
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La Cour de justice de l’UE donne raison au Front Polisario, victoire pour le peuple sahraoui !
Vendredi 4 octobre, la CJUE (Cour de Justice de l’Union européenne) a confirmé l’annulation des accords commerciaux de 2019 entre le Maroc et l’Union européenne relatifs à la pêche et aux produits agricoles. Motif : ils ne respectent pas le consentement du peuple sahraoui.
Cette décision, qui fait suite à une précédente annulation en 2021 contestée par la Commission européenne et le Conseil, est un véritable coup de massue pour l’occupation marocaine. Premièrement, elle réaffirme que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc. Deuxièmement, elle octroie une légitimité au Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui devant les instances européennes. Troisièmement, elle met en avant que le Sahara occidental est majoritairement peuplé par des colons marocains et que la majorité des SahraouiEs vit en exil en Algérie depuis les années 1970.
De plus, c’est un véritable coup d’éclat pour le Front Polisario car, outre la confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, cette procédure l’opposait à une ribambelle d’États impérialistes, dont la France, la Belgique et l’Espagne. On assiste donc à une victoire de David contre Goliath ! Comme un symbole, c’est maître Gilles Devers, le même avocat ayant mené la plainte contre l’État génocidaire israélien devant la CPI, qui a représenté le Front Polisario au cours de cette bataille juridique victorieuse pour affirmer les droits du peuple sahraoui.
Cette décision est donc une victoire historique pour le peuple sahraoui. Nous espérons qu’elle soit un pas de plus vers l’indépendance qu’il attend depuis près de 50 ans.