Mardi 28 août, l’armée israélienne est entrée une nouvelle fois en Cisjordanie. « Quoi de neuf ? », pourrait-on dire.
Actualités internationales... - Page 22
-
Invasion du nord de la Cisjordanie : soutien à la résistance !
-
Offensive en Cisjordanie : soutien à la lutte du peuple palestinien !
À Gaza, l’escalade dans l’horreur continue. En plus des bombes, des balles et des obus, les GazaouiEs subissent une épidémie de polio – maladie quasiment éradiquée depuis le début des années 2000 – qui fait partie des maladies liées au manque d’hygiène. La famine a tué des centaines d’adultes et d’enfants
Désormais, Israël a ouvert depuis fin août un nouveau front en Cisjordanie, plus précisément une invasion au sol massive dans les camps de réfugiéEs de Jénine et Tulkarem. L’invasion qui mobilise des milliers de soldats, des chars, des drones et des bulldozers blindés est prévue pour durer plusieurs semaines. C’est l’opération la plus importante depuis l’opération « Rempart » pendant la Seconde Intifada en 2002, lors de laquelle Israël avait notamment envahi Ramallah et encerclé le quartier général de Yasser Arafat.
L’extension de la guerre menée à Gaza en Cisjordanie est un seuil supplémentaire franchi dans l’offensive coloniale déterminée à prendre sur l’espace de vie des Palestiniens et des Palestiniennes. Même si à ce stade les objectifs sont flous, Israël montre par cette invasion qu’il n’y a pas, pour cet État, de paix envisageable avec les PalestinienNEs sans leur élimination et leur déplacement, sans la recolonisation complète de l’ensemble de la Palestine historique. La politique coloniale d’Israël trouve sa logique dans l’extension du contrôle à tous les territoires occupés : élimination des PalestinienNEs, déplacements forcés des populations ou les pousser à la fuite par la terreur.
Le NPA dénonce cette offensive sur la Cisjordanie et demande comme à Gaza un arrêt des attaques par l’État d’Israël et un retrait des troupes.
Le NPA salue la détermination du peuple palestinien qui résiste et refuse de se laisser exterminer.
Le NPA continuera de dénoncer les États et gouvernements occidentaux qui encouragent ou cautionnent une guerre génocidaire au mépris du droit international et de toutes les résolutions de l’ONU. Et à combattre toutes les formes de cette politique de soutien à l’État d’Israël par l’État français.
Enfin, le NPA appelle à des sanctions contre l’État israélien pour imposer la cessation de ce génocide.
Il n’y aura pas de paix pour les peuples de la région sans le démantèlement de l’État d’apartheid entre la mer et le Jourdain ! Palestine vivra, Palestine vaincra !
-
Venezuela. Contre l’autoritarisme, les impérialismes et l’extrême-droite, solidarité internationaliste avec le « bravo pueblo » !
Le 28 juillet dernier, l’annonce des résultats des élections présidentielles au Vénézuela par Nicolás Maduro a déclenché des protestations populaires dans tout le pays. La victoire du président sortant, avec plus de 51% des voix, a suscité de nombreux doutes et une vague d’indignation au sein même de quartiers et de territoires historiquement gagnés au chavisme. Son principal opposant, Edmundo Gonzalez, affirme aussi avoir, lui aussi, gagné les élections (avec 37 points d’avance), et a publié en ligne ce qui est présenté comme une grande partie des procès-verbaux issus des urnes. Face à une telle impasse, et malgré les tentatives de médiation de gouvernements progressistes de la région (Brésil, Colombie et Mexique) « demandant une vérification impartiale des résultats », les procès-verbaux officiels se font toujours attendre (le Conseil national électoral n’a toujours pas publié les résultats, bureau par bureau, comme c’est l’usage depuis vingt ans).
La répression, en revanche, s’accentue. Au moins 25 personnes sont décédées et plus de 2500 autres ont été emprisonnées dans des procès expéditifs sous le chef d’inculpation de « terrorisme ». Le parlement est en train d’adopter plusieurs projets de lois, visant à limiter le droit d’association, à contrôler les réseaux sociaux et, plus généralement, à criminaliser toute forme d’opposition face à ce qui est présenté par le gouvernement comme de nouvelles tentatives de déstabilisation . Si l’héritier du chavisme est contraint à une telle violence, c’est surtout que le pays est au bord de l’implosion depuis de longues années, et que celles et ceux d’en bas n’en peuvent plus. Le « pouvoir populaire » et les appels au « socialisme du XXIème siècle » des années 2006-2013 semblent loin désormais. L’économie vénézuélienne en crise reste dominée par une minorité, où « boli-bourgeoisie », militaires et bureaucrates se partagent l’essentiel, tout en continuant les pratiques de corruption, clientélistes et en multipliant les zones franches, l’extractivisme prédateur et les attaques contre le droit de grève. De plus, les nombreuses sanctions et la pression interventionniste constante imposées par les États-Unis (mais aussi par l’Union Européenne), étranglent dramatiquement le pays et dégradent davantage les conditions de vie d’une majorité de la population.
Dans ce contexte, le PIB s’est effondré de 80% et les indices de développement humain sont en chute libre. Et ce sont avant tout les travailleuses et travailleurs, les classes populaires, qui en paient le prix fort. Le salaire minimum est de 5 dollars par mois environ, quand les organisations internationales fixent le seuil de l’extrême pauvreté à 57 dollars. Entre 6 et 7 millions de vénézuéliennes et vénézuéliens, soit près d’un quart de la population du pays, ont dû fuir leur pays.
Le NPA-L’Anticapitaliste n’est évidemment pas dupe de l’agenda de l’extrême droite vénézuélienne, incarnée par Maria Corina Machado, adoubée par Washington et plusieurs gouvernements conservateurs latino-américains, qui occupe une position prépondérante dans l’opposition. Sa politique ne sera d’aucun secours aux classes populaires, car elle est ultra-libérale, pro-impérialiste, a appelé à plusieurs reprises au coup d’Etat militaire : sa politique est clairement réactionnaire, tout comme celle de son ami Javier Milei, le président argentin. Et ce n’est pas le soutien apporté à Nicolás Maduro, par la Chine, la Russie et la Turquie, principaux partenaires commerciaux et militaires du pays, qui permettront de trouver une issue émancipatrice à la crise.
Mais fermer les yeux sur les dérives autoritaires du madurisme, comme le fait une certaine gauche ici comme en Amérique latine, serait invisibiliser toutes celles et ceux qui, au Vénézuela, luttent sur des bases anti-autoritaires, démocratiques, de justice sociale et les priver de notre soutien internationaliste. Des organisations de gauche, des mouvements anticapitalistes, rassemblées notamment au sein de « La otra campaña », du « Front Populaire Démocratique », aux divers regroupements de syndicalistes en lutte en passant par les collectifs de quartier, les comunas issues du chavisme critique et tous les citoyen·nes engagé·es : c’est à elles et eux que nous adressons notre solidarité, car il s’agit bien de ne pas laisser à l'extrême-droite une place centrale, et de l’empêcher de se draper ainsi des habits de « défenseuse de la démocratie » face au madurisme.
C’est sur ces bases que le NPA-A a signé un communiqué unitaire avec plusieurs autres organisations politiques de la gauche française et que nous appelons résolument à la constitution d’un réseau large de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien.
Nous réitérons également ici notre rejet radical de toutes les ingérences impérialistes, dont il est évident qu’elles ont en ligne de mire -une fois encore- le contrôle de la manne du pétrole vénézuélien (première réserve de la planète). C’est aux vénézuéliennes et vénézuéliens, et à elles et eux seul·es, de déterminer leur futur politique !
-
Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson...
Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu'au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.Pourtant, en s'interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d'action criminelle, au contraire. C'est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l'Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l'un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante.D'autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d'écocide.La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l'affirmer : le pire a lieu en mer.Ce sont des milliers de milliards d'animaux sensibles et conscients d'eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l'action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.Alors que les crimes écologiques s'intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s'accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l'action de Sea Shepherd. Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés.Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.Le NPA-L'Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois. -
Contre Macron, Netanyahou, Trump, Mohamed VI et leur monde impérialiste, faisons front !
Soutenir le génocide du peuple palestinien et réprimer le peuple kanak ne lui suffisaient pas, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer officiellement le « plan d’autonomie » marocain au Sahara occidental. Il s’inscrit de ce fait dans la longue liste des dirigeants impérialistes, de Trump à Netanyahou en passant par Sarkozy, qui soutiennent l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.
Le NPA-L’Anticapitaliste condamne cette prise de position scandaleuse qui ne fait en réalité que mettre en lumière la politique française de soutien absolu au régime colonial marocain depuis des décennies. Comme l’a rappelé en mars l’ambassadeur français au Maroc Richard Lecourtier, la France a bombardé les Sahraouis pour le compte du Maroc et a soutenu son entreprise coloniale au Conseil de sécurité des Nations Unies dès 1975.
Il est aussi primordial de comprendre que cette prise de position de l’Élysée va à l’encontre du droit international. Dans son avis consultatif publié le 14 octobre 1975, la Cour internationale de justice a statué sur la question en affirmant que le Maroc ne dispose pas de souveraineté territoriale au Sahara occidental et que ce territoire ne saurait lui être cédé sans sonder le peuple sahraoui. De plus, l’ONU considère que le Maroc occupe le Sahara occidental, en témoigne notamment l’alinéa 5 de sa résolution 3437 adoptée en 1979. Emmanuel Macron a donc décidé d’ignorer les instances internationales en donnant sa bénédiction au régime colonial de Mohamed VI.
Face à l’union des puissances impérialistes de ce monde en faveur de la monarchie marocaine, soyons du bon côté de l’histoire. Comme Nelson Mandela, Thomas Sankara ou encore George Habache auparavant, le NPA-L’Anticapitaliste apporte son soutien à la lutte du peuple sahraoui et de son seul représentant légitime, le Front Polisario pour l’indépendance.
-
Kamala Harris, ni une progressiste, ni une « gauchiste folle »...
Kamala Harris pourrait devenir la première femme présidente des États-Unis si elle l’emporte en novembre. Elle est désormais la candidate putative du Parti démocrate, ayant recueilli suffisamment de voix pour obtenir l’investiture lors de la convention qui se tiendra plus tard en août, et de nombreux démocrates progressistes tentent de se convaincre qu’elle est progressiste.
-
L’Italie de Giorgia Meloni et ce qu’elle peut apprendre à la droite française...
L’Italie a été le premier pays d’Europe occidentale à connaître un gouvernement dirigé par une organisation politique postfasciste, Fratelli d’Italia, émanation directe du Movimento Sociale Italiano (MSI), le parti des anciens combattants de la République sociale, c’est-à-dire le gouvernement de Mussolini dans le nord de l’Italie, allié aux nazis de 1943 à 1945.
-
États-Unis Trump, Biden et l’intervention divine...
Il y a quelques semaines. Joe Biden a déclaré : « Seul le “Seigneur tout-puissant” pourrait me convaincre d’abandonner la course ». Eh bien, apparemment, il l’a fait, car Joe Biden a quitté la course à la présidence et a soutenu la candidature de sa vice-présidente, Kamala Harris.
-
Israël, un État colonisateur et d’apartheid aux JO !
Le 19 juillet, la Cour internationale de Justice (CIJ) rendait son avis consultatif sur la « légalité » de l’occupation par Israël des territoires palestiniens depuis 1967. Vingt ans après l’avis sur le Mur en 2004, la CIJ condamne très fermement la colonisation de la Palestine et les crimes commis par l’occupant.
-
Sonia Backès : vers une société d’apartheid ?
La présidente de la province sud de la Nouvelle-Calédonie a parlé le 14 juillet (voir l’Anticapitaliste n° 717). Revenons sur le personnage et sur ses propos.