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Communiqués du NPA... - Page 6

  • L’islamophobie tue : organisons la riposte !

    Le 28 avril 2025, à La Grand-Combe, Aboubakar Cissé a été assassiné dans sa mosquée, à l’aube, alors qu’il s’apprêtait à la nettoyer avant la jumu’a (prière du vendredi). 

    Il a été frappé de cinquante coups de couteau par un homme se disant animé d’une « conviction » de devoir tuer. Ce meurtre n’est ni un fait divers ni une tragédie isolée. C’est un acte islamophobe. Et un signal d’alarme : l’islamophobie est une menace mortelle.

    Dans un contexte d’intensification de la stigmatisation des musulmanEs, ce crime constitue l’expression brutale d’une logique politique et raciste déjà bien installée. 

    Aboubakar, martyr de l’islamophobie 

    Parce qu’Aboubakar était musulman, dans une mosquée, dans un lieu identifié comme tel, il a été pris pour cible. L’assassin ne s’est pas contenté de « tuer la première personne venue » ; il a pénétré dans un lieu de culte, proféré des insultes contre l’islam, et méthodiquement humilié et assassiné un homme en raison de sa foi. C’est l’aboutissement d’un fantasme délirant mais cultivé par le climat ambiant : faire disparaître les musulmanEs de l’espace public.

    L’islamophobie et le racisme d’État, vecteurs des violences 

    Ce n’est pas la première fois que des lieux de culte musulmans sont visés. Depuis des années, ils sont profanés, menacés, désignés comme des zones de non-droit, comme des ennemis de l’intérieur. Contrairement à ce que certains discours voudraient faire croire, ces lieux n’ont jamais été sanctuarisés. À rebours de la tradition républicaine qui voudrait que les lieux de culte bénéficient d’un certain respect, ils sont perçus ici comme des cibles légitimes. Quand l’État ferme des lieux de prière, quand les médias les désignent comme des foyers de radicalisation, quand la parole raciste se libère sans conséquence, les actes suivent. Ce meurtre n’est pas une « aberration ». Il est la conséquence logique d’un racisme structurel qui rend acceptable, voire souhaitable, la disparition des musulmanEs.

    Mais il serait insuffisant de ne pointer que l’État ou les médias. L’islamophobie est diffuse, enracinée, multiforme. Elle innerve les institutions, elle s’exprime dans les politiques sécuritaires, elle se niche dans les lois (comme celle de 2004 sur les signes religieux à l’école), elle irrigue les discours et s’insinue dans les représentations sociales. Elle est ce socle idéologique qui permet d’accuser en bloc, de discriminer légalement, de rendre invisibles ou de désigner à la vindicte les musulmanEs et assimiléEs.

    La riposte solidaire à construire par en bas 

    Face à cela, il y a pourtant des résistances. Dès l’annonce de l’assassinat d’Aboubakar Cissé, des collectifs, des organisations, des proches ont réagi, exprimant colère et solidarité. Une mobilisation est en préparation, notamment à travers la marche du 11 mai. Ces réactions sont précieuses. Elles disent que notre camp social n’est pas condamné à la passivité. Elles disent aussi qu’il est temps d’amplifier la riposte mais celle-ci ne doit pas se mobiliser seulement lorsque la tragédie est survenue. 

    Combattre l’islamophobie est une priorité, parce qu’elle fracture notre camp social, parce qu’elle légitime l’extrême droite, parce qu’elle est un cheval de Troie contre l’ensemble des droits démocratiques. 

    Trop souvent, les personnes directement concernées par l’islamophobie sont mises à l’écart des structures militantes et des campagnes. Trop souvent, notre solidarité reste abstraite ou tardive. Il faut construire une mobilisation unitaire, durable, radicale, qui ne se contente pas de dénoncer les conséquences mais s’attaque aux causes : une véritable campagne contre l’islamophobie. Cela passe par l’abrogation des lois racistes, par la reconnaissance du droit à l’expression religieuse dans l’espace public, par la solidarité active avec les musulmanEs. 

    Le meurtre d’Aboubakar Cissé n’est pas seulement un crime odieux. Il est le révélateur d’un moment politique. Un moment où la volonté de faire disparaître les musulmanEs de l’espace public se heurte à une nécessité vitale : celle de résister ensemble, dans la rue, dans les quartiers, dans les lieux de travail, dans les lieux de culte. Non pas en victimes résignées, mais en actrices et acteurs d’une lutte émancipatrice contre le racisme et pour la justice sociale.

    Commission nationale antiracisme

  • Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

    Le gouvernement Macron poursuit ses tentatives de faire taire les voix de soutien au peuple palestinien. Retailleau, dans la très à droite ligne de Darmanin continue d’utiliser l’arme de la dissolution pour interdire les oppositions à leur politique. Des groupes comme Palestine Vaincra ont déjà été dissous pour des motifs fumeux qui masquent mal le fait que ce sont des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine.

    Cette procédure s’inscrit dans un contexte islamophobe inouï et quelques jours après l’assassinat d’Aboubakar Cissé que le gouvernement a cherché à minimiser. En effet, Urgence Palestine est l’une des principales organisations en France qui mobilise la jeunesse des quartiers populaires en solidarité avec la résistance du peuple palestinien. Un peuple qui doit faire face au génocide mené par un gouvernement israélien d’extrême droite qui a le soutien et la complicité des « démocraties occidentales » dont la France de Macron. Une fois de plus, le soutien aux PalestinienNEs est réprimé et ses voix étouffées.

    Le NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien sans faille à Urgence Palestine et condamne absolument cette tentative de dissolution. Nous devons faire front pour défendre Urgence Palestine contre cette décision scandaleuse. Le NPA-l’Anticapitaliste reste déterminé dans son opposition au génocide, aux politiques coloniales, d’apartheid et de purification ethnique menées par Israël. Nous nous tenons aux côtés de celles et ceux qui mobilisent et mènent ce combat en France. La solidarité n’est pas un crime. Non à la dissolution d’Urgence Palestine !

  • Attentat de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation...

    Attentat meurtrier dans la mosquée de La Grand-Combe : l’islamophobie d’État en accusation

    Le Nouveau Parti anticapitaliste – l’Anticapitaliste (NPA-A) exprime sa profonde tristesse et sa colère après à l’attentat islamophobe survenu vendredi 25 avril 2025 dans la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, lors duquel Aboubakar, 23 ans, a été assassiné à coups de couteau. Nos pensées vont aux proches de la victime, à la communauté musulmane de La Grand-Combe et à toutes les personnes touchées par ce drame. Nous leur exprimons notre solidarité et notre soutien.

    Selon les informations rapportées par le parquet d’Alès et par la presse, l’agresseur s’est filmé pendant son attentat, criant par deux fois « ton Allah de merde » et indiquant que, par les zones du corps qu’il a visées par une cinquantaine de coups, il a cherché à humilier la victime en plus de la tuer. Ces propos, ces actes, cette volonté de rabaisser, le lieu de l’assassinat ne laissent que peu de doute sur les motivations islamophobes du meurtrier.

    L’attitude du ministre de l’Intérieur qui est aussi en charge des cultes, Bruno Retailleau, est révélatrice de l’islamophobie d’État qui est portée par le gouvernement. À l’annonce de cette attaque, il n’a pas jugé nécessaire de modifier son agenda. Au lieu de se rendre sur les lieux du drame pour apporter son soutien à la communauté endeuillée, il a préféré maintenir son meeting dans l’Ain, dans le cadre de sa campagne pour la présidence des Républicains. Chacun·e pourra relever la différence de traitement avec d’autres situations.

    Plus largement, on ne peut pas isoler ce terrible meurtre de la campagne islamophobe menée par toute une partie du spectre politique et médiatique comme par le gouvernement lui-même. La multiplication des lois et mesures visant les musulman·es, les fermetures d’établissements, les perquisitions abusives, les expulsions arbitraires, les poursuites infondées, les condamnations vexatoires visant des personnalités musulmanes, tout cela crée un climat qui légitime le racisme antimusulman et encourage les passages à l’acte.

    Le NPA réaffirme son engagement à combattre l’islamophobie comme toutes les formes de racisme. Nous appelons à la mobilisation sur des bases solides, tant qu’il le faudra face au racisme d’État comme face à l’extrême droite. Toute mesure islamophobe est non seulement une oppression supplémentaire contre les musulman·es, c’est également un combustible pour les violences racistes. Nous appelons à rejoindre les rassemblements qui se tiennent dimanche 27 avril, à Paris, à Marseille et ailleurs.

  • Solidarité avec Rima Hassan : refusons la criminalisation de la solidarité avec le peuple palestinien !

    Plus de onze heures consécutives, c’est le temps qu’aura duré l’audition libre de l’eurodéputée Rima Hassan par la BRDP(Brigade de répression de la délinquance aux personnes) de la police judiciaire parisienne en raison de ses positions propalestiniennes. Il s’agit d’une tentative d’intimidation politique, d’un acte de harcèlement visant à étouffer la voix d’une militante franco-palestinienne, opposante à l’impérialisme israélien et à criminalisertoute solidarité active avec le peuple palestinien !

    Non à l’intimidation des militant·es propalestinien·nes

    Avec une enquête pour « apologie du terrorisme » et « menaces de mort », déclenchée par des plaintes, notamment de responsables politiques, l’État français poursuit sa stratégie de silenciation des voix dénonçant le génocide en Palestine. Me Vincent Brengarth, avocat de Rima Hassan, rappelle d’ailleurs que « depuis de nombreux mois, de nombreuses convocations de personnes (militants, syndicalistes...) du chef d’apologie du terrorisme interviennent dans le contexte de l’offensive menée par Israël. [...]Ces poursuites sont généralement diligentées par le parquet, subordonné à l’exécutif ».

    Si l’eurodéputée de la France insoumise dérange, c’est parce qu’elle rappelle avec force une vérité historique : l’oppression systématique du peuple palestinien par Israël constitue bien une réalité coloniale et impérialiste. Celleux qui, aujourd’hui, tentent de la faire taire sont les complices des crimes de l’occupation israélienne. Onze heures d’interrogatoire ininterrompues représentent une manœuvre brutale destinée à faire plier une militante refusant les diktats idéologiques des défenseur·es de l’apartheid israélien.

    Tous·tes uni·es contre la répression

    Cette répression s’inscrit dans un contexte plus large de criminalisation des militant·es antifascistes, anticolonialistes et anti-impérialistes. L’utilisation répétée de l’accusation d’ « apologie du terrorisme » est devenue l’arme favorite d’un pouvoir réactionnaire, désireux d’écraser toute résistance antifasciste et populaire en étouffant le débat public. Nous dénonçons les dérives d’un État policier, qui mobilise des dispositifs sécuritaires sans rapport avec l’expression politique d’une représentante parlementaire. Les lois d’exception qui ont visé d’abord largement les musulman·es sous couvert de lutte contre l’islamisme sont appliquées en dehors de toute menace réelle. La liberté d’expression et l’État de droit sont menacés, et comme souvent, les personnes racisé·es sont les premières visées.

    Face à cette intimidation inacceptable, nous affirmons notre entière solidarité avec Rima Hassan. Son combat est le nôtre, celui de tous·tes celleux qui combattent l’impérialisme où qu’il soit et prônent l’autodétermination pour tous les peuples. Nous exigeons l’arrêt immédiat des poursuites à son encontre et appelons l’ensemble des forces de notre camp politique à amplifier la mobilisation contre la répression.

    Lutter pour la Palestine n’est pas un crime, mais un devoir internationaliste et antifasciste. Soutien total à Rima Hassan !

  • Bordeaux Montaigne: Stop à la répression !

    Alors que les étudiantEs de l'université Bordeaux Montaigne occupaient leur université depuis trois semaines contre l'austérité dans l'Enseignement Supérieur, les forces de l'ordre sont intervenus le matin du vendredi 11 avril pour les déloger et empêcher toute mobilisation. Lors de cette intervention, les étudiantEs ont été délibérément violentéEs et agrésséEs. Cette répression s'est déroulée avec la complicité de la présidence de l'université Montaigne, qui semble préférer voir ses étudiantEs repriméEs plutôt que de s'engager dans la lutte contre l'austérité dans les facs. 

    Cette intervention violente est un nouvel exemple de la répression systématique exercée par l'Etat à l'encontre des mouvements lycéens et étudiants depuis de nombreuses années. Cela s'inscrit pleinement dans la logique de restriction des libertés démocratiques et politiques impulsée par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et l'ensemble du gouvernement français. 

    Les Jeunesses Anticapitalistes apportent tout leur soutien aux étudiantEs de l'université Bordeaux Montaigne. Nous appelons l'ensemble des organisations de jeunesse à se mobiliser pour faire front face à la répression généralisée.

    Communiqué des Jeunesses Anticapitalistes du NPA

  • Rafle en Bretagne !

    Au petit matin du 8 avril, très tôt, les émissaires de Retailleau avec huissiers et policiers se sont introduits dans des logements occupés par des familles géorgiennes en plusieurs villes de Bretagne. Avec brutalité ils ont percé les serrures, comme a Kemper, effrayé les enfants, confisqué les téléphones, arrachant même les dessins d'enfants des murs du logement. Cela s'appelle une rafle.

    À Nantes, Pontivy, Quimper, Retailleau et son gouvernement veulent démontrer qu'ils agissent. Ils agissent contre des familles innocentes et des enfants en pleine année scolaire qui n'ont rien à se reprocher sinon d'être dans le collimateur d'une politique discriminatoire et d'exclusion. En queques heures ces familles ont perdu le peu qu'elles avaient. En quelques heures ces familles ont été expulsées manu-militari et mises dans un avion sans ménagement. En quelques heures ces familles se sont retrouvées sur le tarmac de l'aÉroport de Tbilissi qu'elles avaient quitté depuis plusieurs années en quête d'un avenir meilleur et plus sûr.

    La brutalité d'une telle operation n'a d'égale que l'indignité d'un gouvernement qui imposent de telles infamies. ProcÉder de cette manière c'est revenir à des jours bien sombres, bien bruns et c'est plus que jamais alimenter les relents racistes, fascistes et la haine de l'autre. Cela est intolérable et tourne le dos à la dignité et aux droits humains.

    Le NPA l'Anticapitaliste appelle toutes les associations, syndicats, partis progressistes, citoyennEs  à s'opposer à de tels actes même si ceux ci osent se parer de la "légalité républicaine".

    Pour que le pire ne survienne plus, indignons nous, réagissons, mobilisons-nous!

  • Trump réinvente le capitalisme guerrier...

    Estimant les États-Unis maltraités dans le commerce international, Trump, devant un parterre de syndicalistes de l’automobile réunis à la Maison Blanche, a annoncé des mesures qui ne seraient rien de moins qu’une « déclaration d’indépendance » économique…

    Les droits de douane fonctionnent sur le même principe qu’une taxe mais transfrontalière, ils viennent augmenter le prix des produits importés. Ainsi, un droit de douane de 20 % conduit à ce qu’un bien importé valant 100 dollars voit son prix augmenter à 120 dollars une fois sur le territoire étatsunien.

    Avec ces mesures, Trump vise quatre objectifs économiques : une réduction du déficit commercial (les États-Unis importent davantage qu’ils n’exportent) ; une réindustrialisation ; des créations d’emplois et des recettes fiscales permettant de compenser la diminution des recettes fédérales à venir du fait des baisses d’impôts promises. Ces objectifs seraient atteints par trois effets. Les entreprises étrangères vont s’implanter pour produire sur place afin de contourner les barrières douanières. La production intérieure va remplacer les importations. Et les droits de douane perçus sont des recettes fiscales directes. Mais Trump se garde bien de mettre en avant les conséquences à court terme : hausse des prix des biens pour les ménages, qui pourraient perdre 3 800 dollars de pouvoir d’achat, hausse des coûts de production pour les entreprises (inflation) et ­représailles des autres pays.

    Une politique qui a déjà échoué et précipité le monde dans la guerre

    Le même type de mesures furent déjà prises par Trump en 2018 et 2019, sans aucun effet sur le déficit commercial ni sur l’emploi, produisant des recettes douanières anecdotiques (entre 1 et 2 % du budget fédéral). Pas de quoi compenser les baisses d’impôts !

    Surtout, c’est le type de mesures que l’ensemble des pays industrialisés appliquèrent dans les années 1930, alimentant une spirale dépressive (les importations des uns étant les débouchés des autres, toute mesure visant à restreindre les importations conduit à réduire la production mondiale…) et inflationniste. C’est d’ailleurs ce scénario de la stagnation économique et de l’inflation qui affole le FMI, la Banque mondiale et les places boursières de la planète.

    Une accentuation du nationalisme autoritaire

    La hausse des droits de douane est-elle provisoire, à des fins de négociation politique et commerciale (comme avec le Mexique ou le Venezuela), ou bien un choix économique de long terme ? Difficile de trancher à ce stade. En revanche, dans le cadre d’une accentuation de la concurrence inter-impérialiste pour récupérer les fruits d’une croissance mondiale atone et contrainte par la baisse des taux de profit, il semble clair que Trump a fait le choix de revenir à la guerre commerciale et au protectionnisme économique des années 1930. C’est un changement de paradigme qui enterre la manière dont les relations commerciales entre impérialismes étaient gérées jusque-là — c’est-à-dire par des négociations régulières visant l’abolition des droits de douane, de manière différenciée selon les secteurs et la richesse des pays. Et c’est un pas de plus dans le développement d’un nationalisme autoritaire qui voit dans la fermeture des frontières une réponse à la crise.

    Un début de contestation

    Trump pourrait bien sortir fragilisé de la séquence actuelle si ses annonces ne conduisent pas très vite à une amélioration de la position du capitalisme étatsunien dans les rapports internationaux (par des accès aux ressources ou des accords commerciaux avantageux). Les licenciements dans les services publics et la chute des cours boursiers affectent d’ores et déjà le pouvoir d’achat et l’épargne de millions d’ÉtatsunienEs, dont l’électorat de Trump. La perte de l’élection à la Cour suprême locale dans le Wisconsin début avril (où Musk s’était particulièrement investi), les critiques qui émanent du camp républicain lui-même et, surtout, les milliers de manifestantEs réuniEs dans les quelque 1 200 rassemblements du mouvement « Hands Off » (voir article page 4) montrent qu’un retournement est peut-être en train de s’opérer.

    William Donaura, groupe de travail économie

  • Le Pen exclue de la présidentielle : bon débarras !

    Pris les mains dans le pot de confiture ! Marine Le Pen et d’autres dirigeants et éluEs du Rassemblement national, se sont donc rendus coupables d’avoir couvert pendant des années un détournement d’argent public, qui a non seulement permis au RN de financer son appareil sur le dos des contribuables européens, mais aussi de s’en mettre dans les poches au passage. Marine Le Pen a beau clamer qu’il n’y a pas d’enrichissement personnel dans cette affaire, son procès a démontré qu’elle n’a pas hésité à utiliser les fonds des contribuables européens pour rémunérer le majordome de son père !

    Alors même que le RN ne cesse de dénoncer le laxisme de la justice et qu’il demande dans son programme l’inéligibilité à vie des politiciens condamnés, il est indigne qu’il puisse pleurnicher sur la condamnation de Marine Le Pen et sur sa peine d’inéligibilité, alors même que les faits sont manifestes, établis et pour des sommes très conséquentes ! Le retour de l’autorité que réclame le RN ne concerne décidément pas les plus puissants, ce qui n’est d’ailleurs pas une nouveauté puisque Le Pen et Bardella ont toujours manifesté une grande indulgence pour les politiciens corrompus, comme récemment envers Sarkozy lors de chacune de ses condamnations. 

    Pour le NPA-l’Anticapitaliste, il est essentiel que les politiciens qui organisent un détournement d’argent public puissent être condamnés et frappés d’inéligibilité. Ceci étant, cette condamnation ne change rien à la situation politique : Le Pen écartée, l’extrême droite ne manque pas d’incarnation pour la présidentielle, où Bardella, Zemmour et Maréchal vont rivaliser pour capter les voix de l’électorat. La menace fasciste posée par le RN est bien réelle : elle ne s’appuie pas sur la personne de Marine Le Pen, mais bien sur des politiques ultralibérales qui nourrissent la désespérance sociale, des idées et des politiques racistes portées au-delà de l’extrême droite. Avec ou sans Marine Le Pen, ce péril fasciste est toujours aussi présent, et seule la construction dans l’unité d’une résistance antifasciste et d’une alternative au capitalisme prédateur pourra lui barrer la route !

  • Motion de soutien aux victimes de violences sexistes et sexuelles adoptée par le 6e congrès du NPA l'Anticapitaliste...

    Après la vague #MeToo et la révélation d’affaires de violences sexistes et sexuelles dans toutes les sphères de la société, l’ensemble de la gauche sociale et politique doit se remettre en question.

    Le NPA – l’Anticapitaliste ne peut pas échapper à un retour critique sur son histoire.

    Trop longtemps, les victimes de violences sexistes et sexuelles ont été maltraitées au sein de notre courant politique et n’ont pas eu la reconnaissance et la réparation auxquelles elles auraient pu prétendre.

    Trop longtemps, elles ont été silenciées et ont quitté le parti sur la pointe des pieds, alors que leur agresseur, lui, restait membre de l’organisation.

    Le NPA-l’Anticapitaliste, réuni en congrès, apporte son soutien à toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres. Il leur réaffirme : « Nous vous croyons ».

    Il présente ses excuses à toutes les camarades victimes de violences sexistes et sexuelles en son sein ou commises par un de ses membres, pour n’avoir pas empêché ces agressions, pour ne pas avoir reconnu leurs souffrances, pour ne pas avoir qualifié correctement les faits subis quand il s’agissait notamment de viols.

    Le congrès du NPA-l’Anticapitaliste apporte son soutien à la CVSS (commission violences sexistes et sexuelles) et la mandate pour qu’elle puisse traiter les saisines dans de bonnes conditions et sans subir de pressions.

    Le NPA-l’Anticapitaliste s’engage pour créer une véritable culture féministe en son sein ; notamment en développant les formations sur les VSS pour l’ensemble de ses camarades et en favorisant la libération de la parole ; pour permettre aux femmes et personnes minorisées de genre de pouvoir s’investir et militer durablement.

  • Contre l’austérité et le fascisme, le NPA-l’Anticapitaliste en ordre de bataille !

    Le 6e Congrès du NPA-l’Anticapitaliste s’est tenu du 28 au 30 mars dans un contexte international et une situation économique et écologique particulièrement lourde de conséquences pour les peuples, les travailleurEs et la jeunesse. L’instabilité du capitalisme pousse partout à la montée des fascismes, du racisme et des guerres. Le NPA-l’Anticapitaliste prendra toute sa part aux résistances face aux défis ouverts par cette situation !

    Depuis dix ans, la croissance des capitalistes tourne au ralenti et malgré les milliards d’aides et de perfusions des États, les capitalistes en veulent toujours plus. Cette compétition capitaliste internationale entraîne une fuite en avant dans l’extractivisme et l’exploitation des travailleurEs.

    Les catastrophes écologiques multiples menacent d’atteindre des points de non-retour. Sans réappropriation et décisions démocratiques et collectives des productions polluantes, les sociétés humaines et toute la vie sont en danger. Les crises climatiques, les guerres et les politiques économiques néocoloniales font tomber dans la misère des centaines de millions de personnes poussées sur les routes de la migration, traquées dans nos rues et qui meurent par milliers en Méditerranée comme partout dans le monde.

    Dans une large partie du monde, l’extrême droite a accédé au pouvoir : aux USA, en Russie, en Inde, en Israël, en Italie et en Hongrie... Ces courants politiques soutenus par une large fraction de la bourgeoisie, se renforcent avec au centre de leur projet politique le racisme, les attaques contre les droits des femmes et des personnes LGBTI, la haine de la démocratie, l’exploitation des travailleurEs. Partout, les bourgeoisies se radicalisent, notre camp social doit y faire face et relever la tête. En Turquie, en Serbie, en Grèce... les mobilisations monstres de la population, contre l’auto­ritarisme, pour leurs droits démocratiques et pour leurs revendications sociales montrent la voie.

    La dynamique guerrière, autoritaire et écocide concerne aussi l’Union européenne et la France en particulier. Von der Leyen ou Macron prétendent défendre la démocratie et les droits du peuple ukrainien face à la Russie de Poutine. En réalité, ils ne s’intéressent qu’à la position des impérialismes européens dans la concurrence internationale, comme l’illustrent leur complicité avec la politique génocidaire de l’État d’Israël, leurs ventes d’armes aux dictatures, leurs politiques néocoloniales, y compris militaires, notamment en Afrique, voire ouvertement coloniale comme la France en Kanaky ou à Mayotte.

    Face au scandaleux pacte Trump-Poutine, le NPA-l’Anticapitaliste affirme son antimilitarisme décolonial et s’oppose totalement à l’augmentation des dépenses militaires européennes, au détriment de tout le reste ! Pour le NPA-l’Anticapitaliste, soutenir la résistance armée et non armée du peuple ukrainien est nécessaire et implique aussi d’annuler la dette ukrainienne, saisir les avoirs des oligarques russes, socialiser, contrôler démocratiquement et réorienter les industries d’armement ainsi que les industries énergétiques dans l’objectif du désarmement, notamment nucléaire.

    De même, le NPA-l’Anticapitaliste soutient la résistance palestinienne et demande des sanctions immédiates contre l’État d’Israël. Il témoigne sa solidarité avec le peuple palestinien subissant le génocide, l’apartheid et l’occupation. Il dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité.

    En France, Macron accélère sa politique de soutien au patronat et de casse des services publics. Ce sont plus de 200 milliards d’euros d’argent public qui ont été versés à des entreprises comme Michelin, Auchan, Decathlon, qui licencient à tour de bras et versent des milliards à leurs actionnaires. Le budget 2025 entérine une nouvelle saignée pour les services publics de la santé, de l’éducation, la culture... Deux ans après la mobilisation historique du monde du travail et de la jeunesse contre la réforme injuste et brutale des retraites, Macron et Bayrou s’apprêtent à poursuivre leur volonté de faire payer aux travailleurEs leurs choix économiques en faisant travailler toujours plus longtemps et toujours plus tard les travailleurEs. C’est là tout l’enjeu social de ces prochaines semaines. Les militantEs du NPA-A construisent d’ores et déjà les luttes qui existent dans la fonction publique, contre les plans de licenciements, pour nos salaires... Au printemps, c’est une mobilisation et des grèves d’ampleur que l’on doit préparer, dans l’unité des organisations syndicales et politiques, pour nos retraites, la défense des services publics, l’emploi et les salaires !

    Le gouvernement Macron a également décidé de s’approprier les thèses racistes de l’extrême droite et surfe sur la vague islamo­phobe et raciste ambiante. L’islamophobie, le rejet des immigréEs et les fermetures de frontières sont devenues une partie structurante de la politique française, alimentant la répression, la criminalisation, les interdictions. Le NPA-l’Anticapitaliste se tient aux côtés des personnes migrantes expulsées et traquées, des musulmanEs criminaliséEs et des habitantEs des quartiers populaires contre le racisme d’État.

    Nous devons développer cette unité notamment contre le RN, parti qui incarne un projet raciste et fascisant aujourd’hui aux portes du pouvoir.

    Dans la période à venir, le NPA-l’Anticapitaliste défendra son programme auprès de la jeunesse, des quartiers populaires, dans les entreprises et les luttes sociales, féministes, antiracistes et écologistes et internationalistes, mais aussi aux prochaines échéances électorales, en privilégiant, si les conditions le permettent, les dynamiques unitaires autour du Nouveau Front populaire (NFP).

    Dans le prolongement des expériences unitaires au sein du NFP, le NPA-l’Anticapitaliste prend toute sa place dans le débat politique, programmatique et stratégique nécessaire au sein de la gauche de rupture, notamment avec la direction de LFI et ses militantEs. Cela passe aussi par des initiatives concrètes et auto-organisées sur le terrain des luttes.

    Nous poursuivons notre engagement pour construire une organisation politique anticapitaliste plus large, qui nous dépasse à la fois numériquement et nous renforce politiquement, même si à ce stade les conditions ne sont pas réunies. Nous poursuivons notre implantation dans les entreprises, la jeunesse et les quartiers populaires et la construction de notre parti, le NPA-l’Anticapitaliste, sur une ligne à la fois unitaire et révolutionnaire, afin de peser dans la situation actuelle. Plus que jamais, face à l’extrême droite et au gouvernement, nous devons unir nos forces pour construire un horizon écosocialiste, porteur d’espoir et de révolution !