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Communiqués du NPA... - Page 6

  • La CVSS a rendu son premier avis...

    En novembre 2023, le NPA-l’Anticapitaliste mettait en place une commission « Violences sexistes et sexuelles » (CVSS) chargée de traiter spécifiquement les violences qui surviennent dans notre parti.

    La première saisine que cette commission a eu à traiter concerne un camarade membre de notre direction politique et de l’exécutif, permanent à temps plein de l’organisation. Il a été suspendu, de façon automatique comme nos statuts le prévoient, fin août 2023. Après plusieurs mois de travail, la CVSS a caractérisé en juin 2024 les faits de : « violences sexistes et psychologiques, violences sexuelles, dans le cadre d’une relation conjugale », constituant des violences conjugales. Une deuxième saisine est en cours de traitement concernant le même camarade.

    Suspension jusqu’au congrès

    Sur la première saisine, la CVSS a préconisé que le camarade soit suspendu jusqu’à la fin du prochain congrès de notre organisation qui se tiendra en avril 2025. Cela veut dire qu’il ne devra pas être présent dans la vie militante interne ou externe à Paris et ne participera à aucune activité militante, en tant qu’intervenant lors de réunions publiques, ni par des publications en son nom ou sous pseudo.

    Une évaluation sera effectuée en vue de la levée de la suspension dans le cadre d’un protocole de réintégration, qui devra impliquer plusieurs conditions comme le fait de ne plus être en direction nationale, départementale ou locale ou en représentation de l’organisation. Toutes ces mesures pourront être approfondies ultérieurement, notamment à la lumière de nouvelles saisines ou témoignages le concernant.

    Un débat qui traverse notre organisation

    Entre le rendu de l’avis de la CVSS et la publicisation du contenu de celui-ci, de nombreux débats nous ont traversés, et dans notre organisation comme partout ailleurs, le silence et la silenciation ont été les instruments complices de la domination masculine.

    Il est clair que la position dans notre organisation du camarade mis en cause est un des éléments qui a participé de la possibilité des violences. Bien que notre organisation soit relativement petite, que nous n’ayons pas de députés, qu’il n’y ait pas d’enjeux médiatiques d’ampleur, la façon dont nous sommes structurés est impactée par des enjeux de pouvoir et de domination. Les hommes, qui plus est blancs et intellectuels, occupant des mandats dans les directions centrales, sont en position plus encore que les autres d’exercer des formes d’emprise, de domination et donc des violences sexistes et sexuelles. C’est un des axes de réflexion que nous devons continuer à travailler dans l’objectif de limiter au maximum les VSS dans notre parti.

    En finir avec les VSS

    Cette première saisine traitée par la CVSS ouvre, espérons-le, une nouvelle période dans la manière dont les violences sexistes et sexuelles sont dites, perçues et traitées par notre organisation.

    Nous espérons que la mise en œuvre des préconisations de la CVSS permettra à une justice réparatrice de se mettre en place et conduira à une vigilance accrue en matière de VSS et de rapports de domination dans notre organisation. Nous espérons aussi que le travail initié avec la mise en place de notre CVSS et les premiers avis rendus donneront à d’autres victimes la force de parler, rompant ainsi le silence qui leur est imposé et qui alimente les tabous ainsi que la banalisation des VSS.

    Nous n’avons pas d’illusion sur le fait qu’il soit possible d’éliminer les VSS dans le NPA sans le faire dans l’ensemble de la société, c’est-à-dire d’en finir avec l’exploitation capitaliste et les oppressions, notamment le patriarcat. Cependant, nous avons l’objectif de lutter contre les VSS partout, tout le temps, et en particulier de les éliminer autant que possible au sein de notre organisation. En attendant, le NPA apporte toute sa solidarité envers les femmes victimes de violences et notre commission VSS se tient à la disposition de toutes les victimes.

    NPA-l’Anticapitaliste

  • Imprimez comme vous militez…

    En 1976, la Ligue communiste révolutionnaire fonde l’imprimerie Rotographie à Montreuil. Pour produire « Rouge », son quotidien, mais aussi pour doter le mouvement ouvrier d’un outil utile aux luttes.

    Parmi les camarades qui se lancent dans l’aventure, il n’y a pas unE seulE imprimeur de profession, mais qu’importe. Cela s’apprend.

    Imprimer en toute indépendance

    Il s’agit avant toute chose de faire tourner les machines. De la composition à la photogravure, de l’impression au façonnage, il faut se former à tout. Même les travaux d’aménagement et d’entretien du bâtiment reposent sur les ­travailleurEs de l’imprimerie.

    C’est un maigre prix à payer pour une précieuse indépendance. Dans un contexte où les imprimeurs sont responsables pénalement de ce qu’ils impriment, alors que la Ligue a déjà été interdite à deux reprises par le passé, imprimer soi-même, c’est la garantie de pouvoir imprimer ce qu’on veut. Le journal d’un parti révolutionnaire, son matériel électoral lorsque la Ligue, puis le NPA, présentent des candidats aux présidentielles, ou encore les publications de camarades à l’étranger, censurés dans leur pays d’origine.

    Un espace autogéré 

    À l’imprimerie, il n’y a ni chef ni patron. Travailler à Roto, c’est faire l’apprentissage d’une gestion démocratique de son lieu de travail, avec ses joies et ses peines, ses limites et ses échecs. Mais toujours avec enthousiasme et conviction !

    Dans la tradition des conseils ouvriers, on tient des réunions d’atelier pour discuter des conditions de travail, des horaires, des cadences et des salaires. Pendant une période, on édite même un journal interne, à destination des travailleurEs de l’imprimerie, où les différents ateliers s’expriment et débattent.

    Mais l’autogestion, pour Roto, c’est aussi la diffusion de son propre modèle et l’aide à la création d’autres imprimeries, comme cela a été fait en Kanaky dans les années 1980.

    L’imprimerie de toutes les luttes

    Dès la fondation de Rotographie, la LCR choisit d’ouvrir son imprimerie aux autres organisations du mouvement social. Il ne fait pas sens de la garder pour soi ! Une volonté qui s’affiche jusqu’en manifestation, quand les travailleurEs de Roto — jusqu’à une trentaine au total — défilent derrière une banderole « Rotographie : l’imprimerie au service du mouvement ouvrier »

    Cette volonté d’ouverture au monde militant n’a pas pris une ride. Aujourd’hui, Rotographie imprime l’intégralité du matériel du NPA, certes, mais aussi d’autres organisations politiques d’extrême gauche, ainsi que celui de sections syndicales, de collectifs féministes, écologistes, antifascistes ou de solidarité internationale et même de clubs de foot militants.

    Près de 50 ans après sa fondation, Rotographie continue d’être l’imprimerie de tous les combats… tant qu’il le faudra ! C’est que nous souhaitons continuer à faire vivre en achetant le bâtiment de Montreuil. Faites un don !

    Les camarades de l’imprimerie

    FAIRE UN DON ICI

    https://don.npa-lanticap…

  • Mercosur : non merci, c’est sûr !

    Contrairement à ses annonces de février dernier, Macron n’a rien fait pour changer l’accord de libéralisation du commerce entre l’UE et les pays du Mercosur (Argentine, Uruguay, Brésil, Paraguay, Bolivie).

    Malgré l’opposition développée par une coalition de 450 organisations trans­atlantiques (Stop UE-Mercosur) dont une cinquantaine en France (CGT, Attac...) et en dépit de la nouvelle mobilisation du monde agricole en Europe et du rejet des opinions publiques, la Commission européenne refuse toujours de rouvrir les négociations sur le fond. 

    Les médias, les parlementaires, les organisations n’ont pas accès aux documents de la négociation, alors que l’accord serait signé fin 2024. La Commission européenne qui dispose d’un mandat de négociation au nom des 27 États membres, peut passer outre l’opposition de l’Autriche, des Pays-Bas, de l’Italie, de l’Irlande, de la Belgique, de la Pologne. 

    Contraire à l’urgence climatique et sociale

    L’accord du Mercosur répond aux intérêts des multinationales et ignore les droits sociaux et la protection de la planète. D’un côté, c’est un débouché pour les firmes européennes pour écouler les voitures, machineries, produits pharmaceutiques, équipements de haute ­technologie. De l’autre, sa ratification encouragera l’agrobusiness à produire toujours plus en Amérique du Sud, dans des conditions sociales et environnementales déplorables et contraires à la lutte contre le réchauffement climatique. 

    Ce sera 99 000 tonnes de viande bovine sur le marché européen en plus des 30 000 tonnes actuelles, avec des droits de douane ­diminués, plus 180 000 tonnes de volailles, 25 000 tonnes de porcs, 180 000 tonnes de sucre, 450 000 tonnes d’éthanol... Une vraie incitation à la surproduction de produits dopés aux pesticides, dont ceux que l’Europe interdit sur son sol mais refourgue en toute logique néocoloniale. Une incitation également à déforester davantage, à détruire la biodiversité, à produire des tonnes de GES (gaz à effet de serre) ­supplémentaires. 

    L’accord commercial concerne aussi le secteur minier, en particulier celui de l’extraction du lithium dont la Bolivie et l’Argentine (et le Chili) seraient riches. L’exploitation du lithium, convoité pour les batteries, utilise des quantités d’eau phénoménales pompées dans les nappes phréatiques. Cette exploitation enrichit les firmes souvent étrangères et fait payer les conséquences aux populations. 

    Un accord commercial défavorable aux paysans ici et là-bas

    Selon Maxime Combes (Attac) « le prix de la terre abordable, le climat favorable à une production abondante, le coût de la main-d’œuvre très faible, des normes moins strictes » pourront entraîner la disparition de producteurs en Europe, incapables de rivaliser avec les prix bas des produits importés, et impacter les emplois agricoles dans les pays du Mercosur : les monocultures d’exportation favorisent la concentration des exploitations au détriment de la paysannerie familiale et des cultures vivrières, détruisent les emplois, compliquent l’accès à la terre. De chaque côté de l’océan, nos intérêts sont communs. 

    Commission nationale écologie

  • Agir et réunir les forces sociales et politiques contre les licenciements ...

    Le NPA-l’Anticapitaliste s’est adressé le 9 novembre à de nombreuses organisations du champ social et politique pour leur proposer d’agir conjointement face à la vague de licenciements et de suppressions d’emploi qui s’abat actuellement sur les travailleurs et les travailleuses. Michelin, Auchan, Airbus, Vencorex, MA France, Valeo... la liste est longue des entreprises du privé qui sont concernées. La fonction publique n’est pas en reste en lien avec l’annonce d’un budget d’austérité drastique qui s’accompagne déjà de 4000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale. 

    Plusieurs organisations ont répondu positivement à notre courrier. Une réunion unitaire se tiendra donc mardi 26 novembre dans nos locaux. Nous souhaitons qu’un large arc de forces du champ social et politique se constitue pour soutenir les travailleurs et les travailleuses touchéEs par ces catastrophes sociales. L’unité que nous avons réalisée en juin dernier face au RN doit aujourd’hui être réactivée pour avancer des réponses politiques unitaires face aux licenciements, pour soutenir les salariéEs qui luttent pour leurs emplois. 

    À la suite de cette réunion nous espérons pouvoir annoncer des initiatives unitaires larges locales et nationales en soutien aux salariéEs mobilisées, contre les licenciements et les suppressions d’emploi, pour des mesures d’urgences sociales et écologiques. 

    En attendant, Philippe Poutou s’est rendu à Pont-de-Claix (Isère) lundi 18 novembre pour soutenir les salariéEs en grève de Vencorex et Olivier Besancenot était à Cholet (Maine et Loire), mercredi 20 novembre, avec les salariéEs de Michelin en grève également. Les militantEs du NPA-l’Anticapitaliste sont aux côtés de tous les salariéEs qui se battent aujourd'hui pour préserver leurs emplois. Ils et elles ont besoin du soutien le plus large possible ! 

  • Au revoir Paris, salut Montreuil !

    Depuis 1976, la LCR puis le NPA ont connu une double domiciliation dans la capitale. À Montreuil l’imprimerie Rotographie, la rédaction du journal et la direction nationale. Dans Paris, l’activité militante, la librairie, puis la IVe Internationale à partir du milieu des années 1990.

    En l’occurrence, après l’impasse Guéménée (11e arrondissement) et la rue de Tunis (11e arrondissement), notre local parisien s’est établi en 2000 dans le 12e (rue Taine). Depuis quelques jours, ce local est vendu. Notre librairie (la Brèche) déménagera dans quelques mois, mais l’activité militante et la IVe Internationale ont déjà rejoint notre local de Montreuil. Financièrement et pratiquement, c’est une étape majeure dans notre projet de rassemblement de toutes nos activités dans un lieu unique. Désormais, le NPA-l’Anticapitaliste est à Montreuil !

    Grand projet utile

    Cependant, le plus dur reste à faire, à savoir devenir propriétaire de ce local montreuillois en 2025, puis le rénover dans un délai raisonnable. En effet, si un gros travail militant de tri, de nettoyage et de rafraichissement porte déjà ses fruits afin de vivre au quotidien, seule une acquisition et une rénovation effectuée par des professionnels permettront de réellement ­intégrer toutes nos activités.

    En effet, l’installation de notre librairie au rez-de-chaussée d’une rue piétonne demande de lourds et dispendieux travaux qui engagent des questions structurelles et réglementaires. De même pour l’installation d’un grand espace de vie militante et plusieurs salles de réunion au 1er étage. Utile au mouvement, la plus grande ­respecterait les normes ERP et pourrait ­accueillir 150-200 personnes. D’autres aspects de notre activité gagneraient à une véritable rénovation : studio d’enregistrement plus grand, rationalisation du stockage, de l’archivage et de la logistique. Enfin, tant pour des raisons écologiques qu’économiques, une rénovation ­énergétique serait la bienvenue !

    Nous comptons sur les dons

    Voilà pourquoi le NPA a besoin de la solidarité financière de toutes celles et ceux qui partagent au moins quelque-unes de ses positions et qui reconnaissent l’utilité de son intervention dans le mouvement. Peu importe le montant de votre don. Il permettra la réalisation d’un projet d’infrastructure politique et militante de long terme, assurant ainsi la pérennité de notre courant et de son orientation. Une orientation de front unique, pour l’unité de notre camp social, dans la perspective révolutionnaire d’un socialisme démocratique et écologique.

    Commission souscription

    Pour donner, par ici...

  • C’est l’heure de la contre-offensive !

    Avec la complicité de Le Pen et du RN, le gouvernement Barnier engage une nouvelle étape dans la casse sociale : augmentation des impôts, gel des salaires, menace sur les jours fériés et les revenus sociaux, attaques en tout genre contre la fonction publique ! Et la curée ne s’arrête pas là…

    Avec la bénédiction du gouvernement, le patronat s’est engagé dans une nouvelle vague massive de licenciements. 

    Licenciements

    Depuis le début de l’année, pas moins de 180 plans de licenciements ont entrainé 150 000 suppressions d’emplois. Ils sont le plus souvent portés par de gros groupes, dont les profits explosent, comme Auchan, Michelin, MA France, Valéo, Renault, Sanofi, GE Vernola, Airbus, Nexity ou Vencorex !

    Face aux patrons qui, après avoir pris l’argent public, s’en vont, les travailleurEs s’organisent pour préserver leur outil de travail. La question de la reconversion des emplois doit se poser pour produire autrement, moins, avec moins de déchets et de pollution, en fonction des besoins de la population et de l’urgence écologique et non des profits (voir pages 3 et 6).

    Fonction publique menacée, salaires réels en baisse, pauvreté aggravée

    Dans les entreprises publiques, la privatisation se poursuit, comme à la RATP où Pécresse a commencé le saucissonnage de l’entreprise, en concédant de premières lignes de bus à de grands groupes privés. À la SNCF, c’est la filière fret qui doit être démantelée au 1er janvier 2025, afin de pouvoir être privatisée !

    Si les profits et les licenciements explosent, les salaires sont en berne. En 2022, les salariéEs du privé ont perdu 1 % de pouvoir d’achat, puis 0,8 % en 2023, et selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) il faut s’attendre à une nouvelle baisse en 2025. La fonction publique est particulièrement concernée, avec un gel désormais perpétuel du point d’indice, dont les effets vont être aggravés par la suppression annoncée de la Gipa (garantie individuelle du pouvoir d’achat). Cerise sur le gâteau, l’annonce gouvernementale des 3 jours de carence et de la diminution du remboursement des arrêts maladie.

    Les réformes successives de l’assurance chômage et des retraites n’ont fait qu’aggraver la situation des plus précaires. Selon le rapport du Secours catholique rendu public le 14 novembre, « la réforme de l’assurance chômage a fait basculer une partie des chômeurs vers l’inactivité, comme les jeunes actifs ». En France, le taux de non-recours au RSA atteint 36 % en 2023, soit dix points de plus qu’en 2010.

    Les premières victimes de ces politiques de démantèlement de la protection sociale et des services publics, ce sont les plus pauvres, et parmi eux les femmes sont majoritaires. Toujours d’après le rapport du Secours catholique, « les femmes sont les premières victimes de la pauvreté. Elles représentent 57 % des personnes rencontrées »

    La résistance s’organise ! 

    Dans le contexte de violence sociale, il y a donc encore plus de raisons de manifester à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes. Les manifestations s’organisent le samedi 23 novembre, pour réclamer une loi-cadre contre les violences sexistes et sexuelles (voir page 5). 

    Sur le front des licenciements, la résistance s’organise. À Cholet, Clermont ou Pont-de-Claix, grèves et manifestations se sont mises en place sur les sites concernés, avec des mobilisations qui ont permis des convergences entre les entreprises en lutte. La journée nationale appelée par la CGT le 12 décembre peut permettre d’unifier ces luttes. 

    Dans la SNCF, un premier appel à la grève est lancé pour le 22 novembre, avec dans la foulée un préavis de grève reconductible à partir du 11 décembre. Dans la fonction publique, une large intersyndicale appelle à une journée de grève le 5 décembre. Le mois de décembre nous offre la possibilité de faire converger les colères, car on est plus forts lorsqu’on est plus nombreux ! 

    Dans les Antilles, les marches contre la vie chère sont aussi une bataille de l’ensemble des travailleurEs.

    Tous les possibles sont ouverts, car jamais un gouvernement de la Ve République n’a été aussi faible que celui de Barnier et jamais aucun président de la République n’aura été aussi désavoué que Macron. Après le puissant mouvement de lutte contre la retraite à 64 ans, puis la constitution et le succès du NFP, c’est maintenant dans la rue que va se jouer notre combat contre la casse sociale et tous les grands projets inutiles de la course aux profits. 

  • De quoi Barnier est-il le nom ?

    La dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier témoigne de l’impossibilité pour Macron d’aller plus en avant dans ses réformes libérales. Les mobilisations qu’il a affrontées sans céder (des Gilets jaunes jusqu’à la réforme des retraites, en passant par les révoltes des quartiers populaires et les blocages des agriculteurs) combinées au déplacement vers la droite et l’extrême droite du champ politique, entrainent un épuisement de son appareil politique et l’ont contraint à en trouver un nouveau pour maintenir son cap.

    La politique de Macron a été battue par les résultats des élections européennes. Dans une séquence où la gauche était très divisée et donc inoffensive, Il a tenté de rejouer la diabolisation des extrêmes pour se faire élire sur la base d’un très fragile front républicain libéral-conservateur, ce qui aurait pu aboutir à donner les clés du pouvoir au RN. Le passage par le vote est une tentative démagogique de rebattre les cartes et d’essayer de tirer son épingle dans un jeu dangereux. Cela n’avait pas marché pour Chirac, c’est un échec total pour Macron. Cependant, les mobilisations de 1995-1997 ont renforcé la gauche et elles ont favorisé la victoire de la Gauche plurielle. Au contraire, depuis 2017, nous disputons l’hégémonie de certaines luttes à l’extrême droite. 

    La situation internationale est alarmante. L’absence de prise en compte de la crise écologique a tué en Europe de l’Est et dans l’État espagnol ; l’élection de Donald Trump annonce un avenir désastreux en Ukraine et en Palestine, où le génocide fait rage. Face à l’inflation et aux multiples crises, la classe dirigeante veut maintenir ses profits, en se gavant d’argent public et en licenciant à tours de bras. Les cliquets institutionnels de la 5e République permettent de mettre en selle un gouvernement de combat, qui peut se permettre d’aller plus loin que le gouvernement Attal, par des attaques frontales contre les fonctionnaires, la Sécurité sociale, les chômeurs et qui renforce les violences contre les femmes et les migrants.

    Reprendre l’offensive, construire les luttes

    Nous menons la lutte sur deux terrains. D’une part, la lutte contre le gouvernement et le patronat, en défense des emplois, tout en gardant en tête les indispensables transformations de la production pour répondre à la crise écologique. D’autre part, la lutte pour l’hégémonie du prolétariat dans les luttes sociales qui s’annoncent, pour lesquelles l’intransigeance antiraciste est un élément clé et dont la construction passe par une connaissance de l’histoire coloniale de la France. Nos réponses sont entièrement opposées à celles de l’extrême droite. C’est pourquoi nous continuons à construire des fronts uniques de lutte. Nous restons convaincus que le Nouveau front populaire est un outil qui permet de regrouper les partis politiques, les syndicats, les associations et les individus. Nous accueillons dans ce numéro le Centre d’études marxistes pour nous aider à comprendre les enjeux politiques du Front populaire de 1936.

    La construction d'un front unique ouvrier nous semble indispensable pour gagner non seulement sur le fond mais également pour gagner l’hégémonie dans la classe, contre l’extrême droite. C’est pourquoi nous nous investissons dans toutes les mobilisations, notamment celles à venir contre les licenciements et en défense des services publics.

    Construire un parti anticapitaliste

    Pour en finir avec le capitalisme, quels que soient les détours tactiques, il nous faut un parti, qui soit utile pour les luttes. Dans le cadre de la Rencontre nationale des comités du NPA en décembre 2024, nous avons souhaité dans ce numéro préciser les contours de notre parti. Nous voulons aider à la reconstruction de la conscience de classe  et garder une ligne de défense inconditionnelle des intérêts de notre classe. Le parti que nous voulons doit être féministe et se placer aux côtés de la jeunesse . Enfin, nous voulons nous construire au sein de la classe ouvrière. Ce sont autant d’éléments qu’il nous paraît important de discuter au sein du NPA, ainsi qu’avec les organisations de la gauche de rupture dans les mois qui viennent.

  • Les COP sonnent creux : mobilisation !

    Les victoires électorales des climato-négationnistes — Trump en tête — s’enchaînent à travers le monde. Les fréquence et l’intensité des catastrophes en relation avec le dérèglement climatique se multiplient. Dans ce contexte, la « diplomatie environnementale » et ses trois COP (Conférences des parties) de la fin 2024 sonnent encore plus creux que les autres années…

    Reversement par les industriels occidentaux d’un pourcentage de leurs recettes liées au pillage des ressources génétiques de la biodiversité aux pays « du Sud », reconnaissance des « communautés d’ascendance africaine » en Amérique du Sud ou encore intégration des peuples autochtones dans cette diplomatie environnementale… Ces timides apports de la COP16 Biodiversité rappellent la nécessité de s’attaquer conjointement à l’écrasement de la biodiversité et au colonialisme nés d’une même racine. C’est « l’habiter colonial » auquel le chercheur Malcolm Ferdinand oppose une nécessaire écologie décoloniale, où la sortie de la crise écologique exige l’éradication des rapports de pouvoir qui ont asservi les personnes afrodescendantes, autochtones, racisées et les femmes.

    COP16 sur la biodiversité sur fond de colonialisme 

    Pourtant présidée par une vice-présidente colombienne, activiste écologiste de longue date, la COP16 ne remet pas en cause les fondements des crises capitalistes. En ressortent des engagements toujours sans financement et un « laissez-­passer » d’un an pour l’économie capitaliste des grandes puissances occidentales et émergentes.

    COP29 pour le climat sur fond de dictature pétrolière 

    Près de 50 000 représentantEs internationaux sont attenduEs du 11 au 22 novembre pour résoudre la crise climatique… dans une dictature qui continue d’enfermer ses militantEs environnementaux et tire 50 % de son PIB du pétrole. Après l’Égypte et les Émirats arabes unis, c’est donc l’Azerbaïdjan qui accueille les discussions qui auraient pu être cruciales pour l’avenir de l’humanité, si celles-ci ne se bornaient pas, là encore, à un statu quo sur l’exploitation capitaliste du monde.

    Les COP pour le climat ne font plus illusion, face à la collusion entre les dirigeants mondiaux et les entreprises pétrolières. Comment prendre au sérieux une Commission européenne qui qualifie l’Azerbaïdjan de ­« ­partenaire fiable », en lui signant un contrat en 2022 pour du gaz. La diplomatie environnementale n’est qu’un déguisement de plus pour une diplomatie énergétique et financière qui n’évoque le climat que s’il est rentable. 

    Des manifestations se tiendront tout au long du mois de novembre pour tenter de faire entendre une voix alternative à cette mascarade. Car l’urgence d’une action mondiale commune est réelle : mais c’est aux peuples de la saisir et de s’unir d’une même voix. 

    Commission nationale écologie