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Communiqués du NPA... - Page 16

  • Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson...

    Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu'au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.
    Pourtant, en s'interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d'action criminelle, au contraire. C'est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l'Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l'un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante.
    D'autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d'écocide.
    La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l'affirmer : le pire a lieu en mer.
    Ce sont des milliers de milliards d'animaux sensibles et conscients d'eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l'action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.
    Alors que les crimes écologiques s'intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s'accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l'action de Sea Shepherd. Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés.
    Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.
    Le NPA-L'Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois.

  • Contre Macron, Netanyahou, Trump, Mohamed VI et leur monde impérialiste, faisons front !

    Soutenir le génocide du peuple palestinien et réprimer le peuple kanak ne lui suffisaient pas, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer officiellement le « plan d’autonomie » marocain au Sahara occidental. Il s’inscrit de ce fait dans la longue liste des dirigeants impérialistes, de Trump à Netanyahou en passant par Sarkozy, qui soutiennent l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Le NPA-L’Anticapitaliste condamne cette prise de position scandaleuse qui ne fait en réalité que mettre en lumière la politique française de soutien absolu au régime colonial marocain depuis des décennies. Comme l’a rappelé en mars l’ambassadeur français au Maroc Richard Lecourtier, la France a bombardé les Sahraouis pour le compte du Maroc et a soutenu son entreprise coloniale au Conseil de sécurité des Nations Unies dès 1975.

    Il est aussi primordial de comprendre que cette prise de position de l’Élysée va à l’encontre du droit international. Dans son avis consultatif publié le 14 octobre 1975, la Cour internationale de justice a statué sur la question en affirmant que le Maroc ne dispose pas de souveraineté territoriale au Sahara occidental et que ce territoire ne saurait lui être cédé sans sonder le peuple sahraoui. De plus, l’ONU considère que le Maroc occupe le Sahara occidental, en témoigne notamment l’alinéa 5 de sa résolution 3437 adoptée en 1979. Emmanuel Macron a donc décidé d’ignorer les instances internationales en donnant sa bénédiction au régime colonial de Mohamed VI.

    Face à l’union des puissances impérialistes de ce monde en faveur de la monarchie marocaine, soyons du bon côté de l’histoire. Comme Nelson Mandela, Thomas Sankara ou encore George Habache auparavant, le NPA-L’Anticapitaliste apporte son soutien à la lutte du peuple sahraoui et de son seul représentant légitime, le Front Polisario pour l’indépendance.

  • Du Front national au RN...

    En octobre 1972, le Front National est créé pour incarner la « droite nationale, sociale et populaire », barrer « la route au Front populaire » et « chasser les voleurs du pouvoir ». Toute ressemblance serait purement fortuite, 52 ans plus tard… il est vrai que Marine Le Pen affirmait en 2013 : « nous ne sommes absolument pas un parti de droite, ceux qui le pensent font une erreur d’analyse totale ». Si le Rassemblement national n’est indéniablement plus le Front national pour l’unité française de 1973, la même flamme se maintient.

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  • De la dédiabolisation aux élections 2024...

    Jusque dans les années 2000, l’antifascisme est structurant dans la politisation d’une large fraction de la jeunesse. Des groupes militants interviennent et produisent de l’analyse écrite (réseau No Pasarán, Ras l’Front, VISA, CRIDA, Article 31, Celsius, REFLEXes…). Les antifascistes parviennent à maintenir une forme d’endiguement pour contenir la progression du FN et de ses franges radicales. 

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  • Construire les résistances et changer le monde !

    La situation politique continue d’être pour le moins inédite voire instable. Si, les députés ont fait leur rentrée le 18 juillet et ont élu le bureau de l’Assemblée nationale, avec les voix des députés plus tout à fait ministres mais encore au gouvernement, Macron continue de bloquer la nomination d’un nouveau Premier ministre.

    Celui-ci ne sera vraisemblablement pas nommé avant l’ouverture des Jeux olympiques, Jupiter ayant évoqué le 22 juillet « une trêve olympique et politique » bien commode… Car, pour lui, le statu quo est de toute façon positif. La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale le montre, la dissolution voulue par Macron apparaît comme une opération blanche : tout change pour que rien ne change ! 

    La guerre sociale continue

    Malgré son absence totale de légitimité, le pouvoir continue à mettre en œuvre sa politique antisociale : les groupes de niveaux au collège et du « choc des savoirs », dix milliards d’économies en plus des 15 milliards déjà prévus, répression des militantEs indépendantistes de Kanaky… Et, il y a quelques jours, alors que le gouvernement Attal vivait ses derniers instants, plusieurs décrets d’application de lois rétrogrades ont été publiés en vitesse : loi immigration, fin du repos dominical dans les vignes, mesures anti-écolo…

    Les industriels ne perdent pas de temps non plus : pour maintenir ses profits, Valéo prévoit de fermer trois sites en France supprimant plus de 1 000 emplois ; à Nantes c’est 250 emplois de moins chez Saunier-Duval ; la fédération française du bâtiment annonce la suppression de 150 000 emplois d’ici 2025. Les coupes budgétaires vont elles aussi se traduire par des suppressions d’emplois : postes d’enseignantEs non pourvus, baisse du nombre d’agentEs de l’inspection du travail, ­dégradation continue dans la santé…

    Contradictions sociales et politiques dans l’Hémicycle

    Et à l’Assemblée nationale, la poursuite ou non des politiques de casse se « négocie ». L’élection du bureau de l’Assemblée nationale a permis d’écarter le Rassemblement national de tout poste à responsabilité. Malgré cette claque, le parti de Le Pen n’a qu’à attendre patiemment son heure… comme il l’a toujours fait.

    Alors qu’au Nouveau Front populaire les tensions continuent autour du nom du ou de la Première ministrable qui serait à même de porter le programme, les macronistes et une partie de la droite s’empressent d’attiser les divisions en faisant des appels de pied au PS. 

    Wauquiez et ses 47 députéEs de la Droite républicaine (DR, ex-Les Républicains) présentaient le 23 juillet, avec le « pacte législatif » de 13 lois, la poursuite de l’offensive libérale antisociale. De son côté, Mathilde Panot annonçait le même jour que La France insoumise déposerait une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites adoptée en avril 2023.

    Pas de trêve estivale pour les luttes écologiques et sociales !

    Les rassemblements du 18 juillet initiés par la CGT cheminotEs et repris par différentes forces de la gauche sociale et politique, ainsi que par les comités mobilisés pour la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ont été trop faibles pour impulser une dynamique suffisante en ce début d’été.

    Le 19 et le 20 juillet à Melle, Migné-Auxances et La Rochelle, ce sont, en revanche, plusieurs milliers de personnes qui ont crié No Bassaran — fusion du « No Pasarán » des républicainEs espagnols luttant contre le fascisme en 1936 et du « Non aux mégabassines » de l’agro­business qui accapare l’eau pour la stocker sans tenir compte des conséquences écologiques (voir page 3). Les luttes anticapitalistes contre les grands projet inutiles et écocides nous montrent des voies possibles pour reprendre la main. Elles lient vivre décemment de son travail, se nourrir correctement tout en respectant la planète. Elles mettent au premier plan la solidarité et l’organisation collective de celles et ceux qui sont les premierEs concernéEs.

    Ils ne lâcheront rien, nous non plus !

    Ces mobilisations contre les mégabassines, ainsi que les rassemblements autour de la flamme olympique, les bagarres contre les licenciements et les fermetures de sites, les manifestations en solidarité avec les peuples palestinien et kanak peuvent être des points de rassemblement de toutes celles et ceux qui luttent contre ce système qui tue et qui détruit la planète.

    Car, la démonstration est encore faite que ceux qui nous dirigent ne lâcheront rien. Pour imposer les premières mesures du programme du Nouveau Front populaire, nos revendications sociales et écologiques, pour l’augmentation des salaires, pour en finir avec les discriminations racistes et sexistes, pour en finir avec le colonialisme, pour partager les richesses et préserver la planète, il n’y aura pas d’autre solution que nos mobilisations !

  • Contre les mégabassines et l’agrobusiness, touTEs mobiliséEs, touTEs ensemble !

    Une nouvelle étape de la mobilisation internationale contre les mégabassines a démarré hier au Village de l’eau à Melle. Deux temps forts de manifestations sont prévues: vendredi dans la forêt de Saint-Sauvant (86), et samedi sur le port de La Pallice à La Rochelle (17). 

    Deux visions antagoniques de l’agriculture s’opposent toujours : celle de la FNSEA et des grands propriétaires terriens, qui pensent que le productivisme, les cultures intensives, le saccage des sols et des animaux sont une solution, et celles des opposantEs – dont nous faisons partie – qui considèrent qu’il faut une rupture avec le capitalisme productiviste, pour une agriculture biologique, respectueuse des sols, des nappes, des rivières, des humains et des animaux, autrement dit du vivant.

    L’État se place, comme toujours sur ce dossier, au service de l’agro-industrie des très malnommées « coopératives » céréalières que sont Terrena, Terre Atlantique, Océalia entre autres, qui seront les seuls bénéficiaires des mégabassines : seuls 5 % des agricultrices et agriculteurs auront accès à ces « réserves de substitution » financées à plus de 70 % par de l’argent public. Et pour imposer ses positions, le pouvoir réprime : mise sous écoute des membres du collectif « Bassines, non merci » ; milliers de CRS déployés en mars 2022 à La Rochenard pour empêcher les actions du collectif (dont une manifestation rassemblant 7000 personnes) ; répression intense et usage d’armes de guerre, comme en octobre 2022 et mars 2023 à Sainte-Soline.

    Cette fois encore, Darmanin et consorts montrent les dents et ont d’ores et déjà affiché leur velléité de passer en force. Ce ne sont pas moins de 3000 gendarmes qui sont sur le terrain pour tenter de nous empêcher de défendre ce bien commun qu’est l’eau. 

    Mais nous ne céderons pas à la pression. Le droit de manifester doit être respecté, et notre opposition est légitime. L’intimidation de Darmanin ce week-end à Niort et la posture des différentes préfectures qui jouent la carte des violences potentielles qui seraient commises par de dangereux « écoterroristes » donnent encore plus de raisons de se mobiliser. Des milliers de personnes sont déjà arrivées sur le village, et le chiffre va gonfler jusqu’à dimanche.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme son opposition aux mégabassines et son soutien aux collectifs en lutte contre tous les grands projets inutiles et écocidaires. Comme lors des précédentes mobilisations, nous serons présentEs au Village de l’eau. Présente au Village de l’eau à partir de demain, notre porte-parole nationale Christine Poupin participera vendredi à la manifestation de Saint-Sauvant, et Philippe Poutou sera aussi présent samedi à la manifestation de La Rochelle.

    Toutes et tous ensemble, soyons des dizaines de milliers contre les mégabassines, pour défendre ce bien commun qu’est l’eau contre l’accaparement de l’agrobusiness !

  • Contre la république autoritaire de Macron, faisons Front populaire !

    Publiée dans la presse le 10 juillet, la lettre publique de Macron — qui affirme contre l’évidence que « personne ne l’a emporté » — est une nouvelle provocation. Face à ce bras d’honneur antidémocratique, il est urgent d’en finir avec cette république autoritaire et de se mobiliser pour imposer le programme du Nouveau Front populaire.

    En maintenant Attal comme chef du gouvernement aussi longtemps que possible, alors que le camp présidentiel a fait l’objet d’un rejet massif, Macron a fait le choix de s’asseoir sur les résultats des législatives. En se servant des pouvoirs exorbitants que lui donne la 5e République, iI accentue encore la crise démocratique et institutionnelle.

    En finir avec la 5e République antidémocratique

    Ce texte constitutionnel vieux de 64 ans aurait dû partir à la retraite depuis longtemps. Anti­démocratique dès son origine, organisant un pouvoir solitaire, la 5e République a aujourd’hui évolué vers un pouvoir toujours plus autoritaire. L’État se place désormais au-dessus de la société, et l’exécutif gouverne à rebours de la légitimité populaire.

    Le régime bascule de plus en plus vers un État fort, la marque des régimes illibéraux qui croissent dans le contexte du néolibéralisme. Quand la bourgeoisie ne parvient pas à obtenir des urnes ce qu’elle veut, elle change les règles du jeu sans état d’âme. Le prétendu retour de Macron au peuple pour justifier la dissolution, sa volonté de reconfigurer une majorité prétendument républicaine, en excluant LFI, en sont de sombres illustrations. Sans oublier, comme l’a révélé la presse, l’opacité du régime illustrée par le rôle de Thierry Solère comme agent de liaison entre la macronie et le Rassemblement national.

    Il est temps de rompre avec ce régime et de mettre en place, comme le propose le programme du Nouveau Front populaire, une assemblée citoyenne constituante pour imposer la rupture immédiate avec l’hyper-­présidentialisme, la prédominance de l’exécutif, et fonder des institutions démocratiques.

    TouTEs ensemble, construire les assemblées populaires

    Face à ce véritable coup de force de la bourgeoisie qui veut nous voler la victoire, il faut engager une nouvelle mobilisation générale de toutes les forces politiques, syndicales, associatives, qui ont porté la campagne du Nouveau Front populaire.

    En 1936, ce sont les grèves, les occupations d’usines qui ont permis de faire pression sur le gouvernement Blum et d’arracher des acquis sociaux majeurs. C’est la condition pour éviter un possible éclatement autour du casting du premier ministrable, mais surtout pour peser sur l’application des mesures du programme dans un contexte où le Nouveau Front populaire est minoritaire au Parlement.

    Des initiatives montrent la voie, comme l’appel lancé par la CGT à se rassembler à proximité de l’Assemblée nationale et devant les préfectures ce jeudi 18 juillet. Parce qu’il n’y a pas de trêve dans la lutte des classes, il faut se saisir également de la vitrine politique que constituent les Jeux olympiques pour se faire entendre. 

    Plus largement, il faut faire vivre le Nouveau Front populaire, en construisant les assemblées populaires à la base avec les travailleurEs, la jeunesse et les quartiers populaires pour peser dans le rapport de force. Des milliers de militantEs ont construit, échangé, se sont coordonnés pendant la campagne, et cette expérience doit non seulement se poursuivre mais se développer.

    C’est un espoir pour reconstruire la résistance indispensable de notre camp social aux politiques antisociales, racistes et anti­démocratiques. C’est une urgence pour les exploitéEs et les oppriméEs d’imposer une rupture avec le système capitaliste, ses institutions et celles et ceux qui le servent.

  • 16e université d'été : se ressourcer pour préparer la rentrée !

    Cette nouvelle université d’été du NPA-l’Anticapitaliste a lieu du 25 au 28 août à Port-Leucate. Cette année a été riche en luttes et combats, y compris électoraux, et nous voulons prendre le temps d’en discuter et nous préparer pour l’année prochaine.

    Les deux cycles de débats centraux de cette année sont consacrés d’une part aux luttes internationales, anticoloniales et anti-impérialistes, avec des camarades d’Ukraine et de Palestine, et d’autre part à la lutte contre les extrêmes droites, tant en France (avec Félicien Faury) que dans d’autres pays, notamment en Argentine (avec Franck Gaudichaud) ou en Italie. Nous analyserons leurs ressorts et comment les déconstruire (par exemple, sur le masculinisme avec Stéphanie Lamy). En outre, Olivier Le Cour Grandmaison sera présent pour débattre du racisme d’État.

    Des débats collectifs

    Pour la première fois, nous accueillerons le nouveau Centre d’études marxistes pour actualiser nos visées stratégiques et tactiques. Nous invitons également des représentantEs des partis politiques pour discuter du bilan et des perspectives du Nouveau Front populaire, ainsi que des représentantEs des organisations syndicales (FSU, CGT et Solidaires) pour échanger sur les outils à construire dans la période.

    Embrasser la diversité du monde

    Comme chaque année, nos commissions thématiques préparent des ateliers, par exemple sur la lutte pour l’environnement et la question de l’eau (avec Marc Laimé) ou l’écologie décoloniale (avec Fatima Ouassak).

    Outre le bilan de nos campagnes législatives dans l’Aude (avec Philippe Poutou et Pauline Salingue) ou à Avignon, cette université d’été sera une étape de la préparation du sixième congrès du NPA-l’Anticapitaliste, ainsi que dans la discussion du Manifeste écosocialiste de la IVe Internationale (avec Christine Poupin et Hendrick Davi).

    En outre, nous nous intéressons à l’ensemble des aspects de la société, depuis le rapport entre littérature et politique (avec Kaoutar Harchi et Capucine Delattre) en passant par les réseaux sociaux ou le rap (avec Benjamine Weil). Fanny Gallot et Sybille Golac nous présenteront leurs derniers livres et nous diffuserons en avant-première le documentaire sur Rouge Quotidien (en présence d’Edwy Plenel et d’Olivier Besancenot), ainsi que les films documentaires Le Repli de Joseph Paris et Un paese di resistenza de Shu Aiello et Catherine Catella, en présence de leur réalisateurE respectif.

    En bref, cette université d’été sera l’occasion de prendre quatre journées complètes dans un centre de vacances en pension complète, pour se ressourcer au bord de la mer et préparer une rentrée sous le signe des luttes sociales, de nouvelles perspectives politiques pour une gauche de combat. Alors inscrivez-vous vite !

    Pour plus d’informations, pour s’inscrire en ligne : https://npa-lanticapitaliste.org/UDT2024

    Commission Université d’été du NPA

  • Macron veut nous voler la victoire. Mobilisation générale pour imposer le programme du NFP !

    Les résultats de dimanche ont été clairs. La menace immédiate de l’arrivée à Matignon de Bardella a été écartée, en plaçant troisième le Rassemblement national. Au-delà, c’est la macronie, tout un système politique, antisocial et autoritaire, qui a été sanctionné - le groupe macroniste reculant fortement malgré les désistements systématiques de la gauche.

    Pourtant, Macron persiste et signe. Profitant des pouvoirs exorbitants que lui donnent les institutions de la 5e République, après s’être empressé de dissoudre l’Assemblée pour tenir compte des résultats du 9 juin et mené campagne, il maintient Attal à Matignon,tout en gardant le silence.. Dans sa lettre publiée hier dans la presse, il ne reconnaît pas le résultat des élections. Selon lui, “personne ne l’a emporté”, au mépris d’un suffrage qui a pourtant placé le Nouveau Front populaire en tête, constituant ainsi le plus gros groupe à l’Assemblée nationale. Selon lui, les forces politiques devraient plutôt construire des compromis pour un gouvernement de “front républicain” mêlant la gauche et la droite et excluant LFI. Il est évident qu’un tel gouvernement ne mettra pas en place le smic à 1600 euros, l’abrogation de la contre-réforme sur les retraites et l’ensemble des mesures du rupture du programme du Nouveau Front populaire. D’autant plus qu’au même moment, la presse nous informe des collusions entre la macronie et l’extrême droite via les repas secrets organisés par Thierry Solère. On appréciera la réalité du “front républicain” sauce Macron…

    Face à ce coup de force, l’enjeu des prochains jours est donc d’imposer à Macron et à la classe dominante le résultat des urnes et de créer les conditions pour un gouvernement qui mette en œuvre le programme du Nouveau Front populaire. Dans ce rapport de force, le monde du travail, la jeunesse et l’ensemble de la population doivent faire irruption pour peser de tout leur poids. Le bras de fer est engagé et il se joue maintenant. L’ensemble des composantes du Nouveau Front populaire – tant les forces politiques que les syndicats, associations et collectifs qui l’ont soutenu – doivent se voir très rapidement pour discuter des moyens d’action à mettre en œuvre pour mener cette bataille démocratique. Dans ce cadre, l’initiative de la CGT cheminots, appuyée par la confédération CGT, montre la voie. L’appel à des rassemblements dans tout le pays jeudi 18 juillet, devant l’Assemblée et les préfectures, est à construire et à réussir. Dans ce cadre, la période des Jeux olympiques ne peut constituer une trêve : elle doit être l’occasion de nous faire entendre pour que le Nouveau Front populaire et notre camp social ne se laissent pas voler cette victoire.

    Au-delà, il est essentiel que les cadres de mobilisations qui ont arraché la victoire du NFP continuent à se réunir, occupent le terrain pour poursuivre la bataille. Ces comités seront des points d’appui pour une rentrée sociale qui impose la mise en œuvre du programme du NFP. Ce sont les travailleurs/euses, les quartiers populaires, les jeunes, les femmes, les LGBTI, toutes les personnes discriminées, qui doivent prendre leurs affaires en main pour rompre avec ce système qui détruit nos vies et la planète.

  • L’extrême droite repoussée, il faut maintenant appliquer le programme du Nouveau Front populaire...

    L’extrême droite repoussée par la mobilisation populaire, il faut maintenant appliquer le programme du Nouveau Front populaire

    Le principal enseignement des premiers résultats de ce second tour est le revers subi par le Rassemblement national et de ses alliés. La défaite des centaines de candidat⋅es fascisant⋅es, racistes, islamophobes, antisémites et ultra-réacs que le RN avait présentés est un immense soulagement pour les racisé.es, les femmes, les LGBTI+ et les travailleurs et travailleuses. Cette victoire de la gauche unie enraye la dynamique de l’extrême droite qui gagne malgré tout une cinquantaines de sièges. La défaite de l’extrême-droite de Bardella et Le Pen a été le fruit de la mobilisation populaire qui s’est mise en place grâce au souffle unitaire qu’a apporté la création du Nouveau Front populaire.

    C'est d'ores et déjà une victoire pour le Nouveau Front Populaire, qui a été permise par le rassemblement de toute la gauche, politique, syndicale et associative, mais aussi et surtout par la mobilisation à la base de larges secteurs des classes populaires, en particulier les personnes racisées et les jeunes, qui se sont partout engagées pour faire barrage au RN. Cette mobilisation permet l’arrivée à l’Assemblée nationale d’un très grand nombre de députéEs du Nouveau Front populaire (dont une majorité relative pour LFI) élus sur la base d’un programme qui rompt non seulement avec le macronisme au service des ultra-riches, mais aussi avec la gauche libérale du quinquennat Hollande, qui avait fait la politique de la droite.

    La défaite du RN ne doit pas faire oublier qu’il augmente de façon très importante le nombre de ses députés et reste une menace pour les personnes racisées, pour les droits sociaux et les libertés démocratiques. Elle ne doit pas non plus occulter celle des macronistes, qui ont perdu le tiers de leurs sièges. S’ils conservent encore autant de députés, ils ne le doivent qu’aux électrices et électeurs de gauche, qui se sont largement reportés sur eux au deuxième tour pour faire barrage au RN. Ce vote de barrage ne change en rien les résultats électoraux : aux européennes comme aux législatives, Macron et Attal ont été clairement désavoués et n’ont donc plus aucune légitimité pour prétendre diriger le pays. Macron n’a aujourd’hui d’autre possibilité que de se soumettre à la volonté populaire et de permettre à un gouvernement de gauche d’appliquer le programme de Nouveau Front populaire, qui a désormais la légitimité des urnes. Sinon il doit partir.

    Ce désaveu est aussi celui de la 5e République et de ses institutions autoritaires et si peu démocratiques. La mobilisation populaire, marquée par une participation inédite depuis des décennies, pose aussi la nécessité d'aller vers une Assemblée constituante, pour une véritable démocratie de la majorité.

    Dès maintenant, les engagements pris doivent être tenus, et toutes les mesures d’urgence prévues par le programme du Nouveau Front populaire doivent être appliquées, à commencer par l’abrogation de la contre-réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Cela ne pourra se faire que si la dynamique populaire se maintient et s’étend. Cela suppose de construire à la base des collectifs du Nouveau Front populaire, ouverts à toutes et tous, qui pourront permettre d’amplifier le mouvement et de construire les mobilisations et les grèves ces prochains mois Nous devons continuer à faire front ensemble. Aucun gouvernement d’union nationale ne peut répondre aux aspirations qui se sont exprimées dans les urnes aujourd’hui. Nous devons rester uniEs pour agir, débattre et tracer une perspective d’émancipation qui fera durablement reculer l'extrême droite, autour d’une gauche de combat et de rupture, une gauche qui puisse transformer radicalement cette société !