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Communiqués du NPA... - Page 16

  • Le gouvernement veut faire taire la jeunesse… sur la Palestine aussi !

    Avec l’intervention de l’État d’Israël à Rafah, le mouvement étudiant en cours s’est durci. La répression aussi s’est accrue. Pas moins de 88 étudiantEs ont été en garde à vue suite aux occupations des facs à Paris le 7 mai.

    À la suite des mouvements contre le massacre en Palestine dans les universités américaines, des blocages et campements ont commencé dans les grandes écoles françaises ces trois dernières semaines, notamment dans les ENS (écoles normales supérieures) et les écoles Sciences-Po.

    Après l’intervention de la police à Sciences-Po Paris en pleine nuit le 25 avril, il est devenu clair que le gouvernement serait prêt à user de la force pour faire taire le soutien à la Palestine. Lundi 29 avril à midi, les étudiantEs de la Sorbonne ont une première fois occupé en installant un campement dans la cour d’honneur. Le rectorat a alors envoyé la police immédiatement pour évacuer de force le campement.

    Le but des étudiantEs était d’obliger la direction à entamer un dialogue sur la question des partenariats avec les facultés israéliennes et les entreprises complices du génocide. 

    Sciences-Po avait misé sur un débat pour apaiser la situation. En vain, le 2 mai, certainEs étudiantEs ont décidé d’entamer une grève de la faim alors même qu’une énième manifestation étudiante pro-palestine était nassée dans le Quartier latin.

    Durcissement du mouvement et intervention à Rafah 

    Mardi 7 mai vers 18 heures, une centaine d’étudiantEs ont commencé l’occupation d’un ­amphithéâtre à la Sorbonne, une nouvelle fois pour pousser la fac à entamer le dialogue et pour alerter sur l’invasion de Rafah qui venait de débuter.

    Ces étudiantEs pacifiques ont été violemment répriméEs. Les vigiles de la Sorbonne ont frappé des étudiants, et particulièrement des étudiantes, certaines témoignant même avoir été agressées sexuellement. Ce fut ensuite à la police d’arriver. D’abord en dispersant violemment les soutiens réunis à l’extérieur, puis en forçant la porte de l’amphithéâtre et en embarquant un par un les étudiantEs qui chantaient leur soutien à la Palestine.

    88 étudiantEs ont été interpellés et emmenés en garde à vue dans les différents commissariats parisiens où iels passèrent la nuit. La violence s’est alors poursuivie, aussi bien par le refus de droit, tels que celui de voir un médecin ou un avocat, ou la violence physique et la violation de l’intimité, comme l’arrachage du voile de certaines camarades.

    ToutEs les étudiantEs ont été relâchéEs à l’exception d’un seul, qui a passé deux jours en garde à vue et dont le procès se tiendra le 14 juin. La plupart des étudiantEs font aussi l’objet de poursuites.

    Une volonté de mise au pas de la jeunesse

    Cette répression fait partie de la politique du gouvernement de réprimer tout soutien à la cause palestinienne mais également de cette volonté de mise au pas de la jeunesse. Elle fait suite à la demande de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, le 2 mai auprès des présidents d’université de « veiller au maintien de l’ordre public, en utilisant l’étendue la plus complète des pouvoirs dont ils disposent ».

    Depuis plusieurs années, la jeunesse est systématiquement réprimée lorsqu’elle se révolte. Il faut noter que cette répression n’est pas la même s’il s’agit de la jeunesse des quartiers ou des étudiants de grandes écoles. 

    Le gouvernement veut mettre au pas la jeunesse que ce soit par l’envoi des CRS dans les facs, le SNU, la militarisation de l’école ou encore la mise en place de nouvelles sanctions pénales pour les mineurs.

    Panique du gouvernement face au désordre 

    Cette criminalisation du mouvement de soutien à la Palestine et de la jeunesse illustre la panique du gouvernement face au désordre à l’approche des JO et des élections européennes. L’enjeu est de donner à l’électorat plus âgé des macronistes des gages d’ordre et de préserver l’image internationale de la France lors des JO où Israël sera présent — sans aucune sanction, contrairement à la Russie — où une entreprise israélienne a été engagée pour gérer la sécurité.

    Seule une solidarité collective des étudiantEs et des organisations permettra de faire face à la répression du soutien à la Palestine.

    Malgré les partiels, les étudiantEs se mobilisent dans leurs facs partout en France, et il est possible que les lycées suivent le mouvement. Les jeunesses continueront à se soulever face au génocide en cours !

    Jeunesses Anticapitalistes

  • Une première mobilisation réussie contre l’offensive transphobe !

    Ce weekend, des manifs et rassemblements ont eu lieu dans une cinquantaine de villes dans toute la France et même en Belgique contre l’offensive antitrans menée par la droite et l’extrême droite.

    Plus de 10 000 personnes sont descendues dans la rue à l’échelle nationale ce weekend. Nous étions au moins 2500 à Paris, 800 à Montpellier, 500 à Rennes, 700 à Strasbourg, mais aussi 120 à Orléans, 200 à Angoulême ou à La Rochelle, 300 à Lorient, 400 à Tours, etc.

    Avec le soutien du mouvement ouvrier

    Plus de 1 800 organisations et personnalités ont signé la tribune « Attaques contre les droits trans et reproductifs : n’attendons plus, faisons front ! » et ont appelé à se mobiliser les 4 et 5 mai. Ces rassemblements et manifs étaient également appelés par des partis politiques dont le NPA, LFI mais aussi des syndicats comme la CGT et Solidaires. Un tel soutien venant du mouvement ouvrier aurait été inenvisageable quelques années auparavant.

    Ce fut un succès inattendu mais nous ne devons pas nous arrêter là. Nous devons continuer le mouvement, et faire qu’il soit dirigé par les personnes trans elles-mêmes.

    Des semaines de mobilisation à venir

    De nouvelles dates d’action émergent : le 17 mai (Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie), les 25 et 28 mai, jour où sera examiné le projet de loi contre les mineurs trans au Sénat.

    Parce que nous ne voulons pas revivre l’expression d’une nouvelle Manif pour tous dix ans après, nous continuerons à prendre la rue. Mais nous ne pouvons pas nous contenter de répondre aux réacs. Le statu quo actuel ne nous convient pas, et ce mouvement doit être l’occasion de gagner de nouveaux droits.

    La campagne « Juge pas mon genre » — portée par Toutes des Femmes pour obtenir le changement d’état-civil libre sur simple demande — ainsi que la proposition de loi pour obtenir ce changement d’état-civil déposée par Mélanie Vogel, sénatrice EÉLV, vont en ce sens. 

    Investissons les AG, les prides, et que le mot d’ordre soit à la contre-offensive et à la conquête de nouveaux droits !

    Commission LGBTI

  • Tunisie : libérez Saadia Mosbah !

    Ces derniers jours ont vu les autorités tunisiennes durcir le ton envers les migrants subsahariens en Tunisie. Samedi, des centaines de personnes ont harcelé ces derniers à Sfax et manifesté contre leur présence aux alentours de la ville. La police tunisienne a procédé à des évacuations de campements à Sfax qui se sont étendues aux campements proches de la capitale, Tunis. Plusieurs centaines de personnes ont été abandonnées aux frontières. Cette offensive a été doublée d'un discours présidentiel, fustigeant les associations solidaires des migrants, qualifiées de "traîtres" et de "mercenaires", car "recevant des fonds de l'étranger" et se "substituant au rôle de l'Etat". Cette rhétorique fait écho aux propos tenus il y a plus d'un an sur un supposé grand remplacement en Tunisie par les migrantEs.

    En outre, lundi, Saadia Mosbah, militante noire tunisienne très connue du combat antiraciste, présidente de l'association Mnemty, qui combat les discriminations raciales, a été arrêtée et placée en garde à vue, et un autre membre de l'association a aussi été arrêté, officiellement pour "blanchiment d'argent". Saadia Mosbah est l'architecte de la loi contre le racisme de 2018 et une des fers de lance de la lutte contre la négrophobie.  

    Le NPA l'Anticapitaliste exprime sa solidarité avec tous les migrantEs ciblés par les autorités tunisiennes, avec Saadia Mosbah, ainsi que tous les militantEs antiracistes en Tunisie. Nous  exigeons l'arrêt des poursuites à leur encontre et la libération immédiate de Saadia Mosbah. Soutien à Saadia !

  • Les divagations de Belloubet et la colère dans la rue...

    Alors que la colère des enseignantEs mobiliséEs contre le choc des savoirs et pour un plan d’urgence dans le 93 n’est toujours pas retombée, Belloubet s’est illustrée par un spectaculaire cafouillage sur la question du paiement des heures supplémentaires…

    Sans doute désireuse de jouer à la bonne élève du gouvernement, la ministre de l’Éducation nationale avait ordonné aux rectorats, lundi 29 avril, de geler l’attribution des heures supplémentaires et des indemnités pour missions particulières. Une façon de répondre à l’injonction faite par son collègue Bruno Le Maire de trouver 692 millions d’économies sur le budget de son ministère.

    Rétropédalage sur les heures supplémentaires

    Il y aurait beaucoup de choses à redire sur ces heures supplémentaires, qui correspondent à la logique du « travailler plus pour gagner plus » chère à Sarkozy, et qui servent même parfois de caisse noire aux chefs d’établissement afin de récompenser les profs les plus dociles. Il n’empêche que leur suspension aurait signifié que beaucoup de collègues se seraient retrouvéEs à travailler bénévolement ou à stopper brutalement certaines tâches ou projets pourtant pertinents du point de vue pédagogique.

    C’est donc assez logiquement que cette décision a suscité une énorme vague de colère dans les salles des profs, et encore plus chez les chefs d’établissement. D’un point de vue tactique, c’était pour le moins maladroit de s’aliéner ainsi la frange la plus coopérative de ses ­personnels, surtout dans une période d’aussi grandes tensions dans ­l’Éducation nationale.

    Il aura donc fallu moins de 48 heures pour que le gouvernement fasse un spectaculaire demi-tour en annonçant, alors que les syndicats défilaient encore dans les cortèges du 1er Mai, que les moyens supprimés seraient rétablis. Nicole Belloubet, croyant bien faire, subit donc un nouveau camouflet et ressort de cet invraisemblable épisode encore plus discréditée.

    Dans le 93, toujours mobiliséEs

    On espère que cela la poussera à un peu moins de mépris vis-à-vis des personnels mobilisés et qu’elle accédera à la demande de l’intersyndicale du 93 en la recevant une nouvelle fois le 15 mai prochain, et que cette fois ce sera pour faire de vraies annonces concrètes.

    En attendant, les mobilisations continuent. Dans le 93, sans être tout aussi massif qu’avant les vacances, le mouvement pour un plan d’urgence tient le pari de la durée, avec encore une date de grève le jeudi 2 mai, un rassemblement organisé par les parents le dimanche 5, et de nombreuses soirées dans les écoles, de Montreuil à La Courneuve. Fort de plus de 100 000 euros dans sa caisse de grève, le 93 a les moyens de continuer sa lutte. Et malgré le fait que toutes les académies ne sont pas encore rentrées, on bouge aussi ailleurs, comme en témoigne la casserolade qui a accueilli Nicole Belloubet à sa descente du train à Toulouse, ou encore les manifestations organisées à Paris et dans le 92 le samedi 4 mai.

    Maintenir la pression et étendre à toutes les académies

    Il y a en effet fort à faire face à la surenchère réactionnaire dans la politique éducative du gouvernement. Dernier épisode en date : la publication des programmes du choc des savoirs pour les cycles 1 et 2, de la maternelle au CE2. On y retrouve toutes les obsessions de Gabriel Attal : standardisation des méthodes, mépris du savoir-faire des enseignantEs, formatage des pratiques et des enfants, et tri des élèves dès leur plus jeune âge.

    Il est donc plus que jamais nécessaire de maintenir la pression face à Attal et Belloubet. Les syndicats appellent à une semaine de mobilisation du 13 au 17 mai. Dans le 93, rendez-vous est donné le mardi 14 mai avec une grève que l’on espère massive. Et au-delà, même si la manifestation nationale du 25 mai aura pour intérêt de rassembler sur une même date profs et parents, on pourra difficilement se passer d’un appel à de nouvelles journées de grève.

    Commission Éducation nationale

  • Non à la criminalisation de la solidarité avec la Palestine...

    Depuis plus de deux semaines, une vague sans précédent de soutiens à la Palestine se manifeste dans les universités américaines. Comme iels l’ont fait pour le Vietnam, les étudiantEs de Columbia, de UCLA (université de Californie à Los Angeles), de l’université du Texas et de bien d’autres ont monté des campements sur leur campus pour dénoncer le génocide en cours et exiger la fin des partenariats de leurs universités avec des entreprises liées à Israël dans ce massacre.

    Une méthode qui porte ses fruits puisque l’Université Brown a par exemple accepté de soumettre au vote du conseil d’administration un éventuel désinvestissement des sociétés participant au génocide en échange du démantèlement du campement.

    La répression face à cette mobilisation des étudiantEs est à la hauteur du soutien étatsunien à Israël : violences policières, interpellation de plus de 2 000 étudiantEs, avec plusieurs étudiantEs hospitaliséEs et des accusations d’antisémitisme et d’apologie du terrorisme. En effet, les États-Unis sont le principal soutien d’Israël, financièrement par l’envoi de capitaux et d’armes, ou à l’ONU, en mettant systématiquement leur veto contre les sanctions envers Israël.

    Maintenir la pression sur Israël et ses soutiens

    Cette vague de mobilisations étudiantes est une source d’inspiration en Australie, au Canada et en Europe. En France, plusieurs blocages ont été organisés et s’organisent depuis que Sciences-Po Paris a ouvert la voie le 24 avril. D’autres institus d’études politiques et universités en France se sont mobilisés. Les étudiantEs sont conscientEs de la gravité des agissements génocidaires du gouvernement israélien et se mobilisent pour soutenir les PalestinienNEs. Ils mettent notamment en pratique les revendications du mouvement BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions), en demandant la fin des partenariats des universités avec les entreprises qui soutiennent Israël. 

    Répression et censure

    Ici comme là-bas, la répression est importante, les CRS sont entrés pour la première fois à Sciences-Po, ont violenté et interpellé plusieurs étudiantEs. Les convocations des étudiantEs par l’administration ou les enquête pour apologie du terrorisme sont employées pour intimider, censurer, faire taire le mouvement de solidarité avec la Palestine. 

    La couverture médiatique, paternaliste et coloniale, ­favorable au gouvernement israélien empêche l’expression de la voix palestinienne chez les étudiantEs. Malgré la quantité d’informations sur cette situation permettant de parler de « risque génocidaire », comme le fait la Cour internationale de Justice. Malgré le nombre de témoignages d’humanitaires présentEs et de PalestinienNEs. 

    Pourtant, les occupations étudiantes contribuent à construire le rapport de forces et à maintenir l’attention de l’opinion publique sur le risque ­génocidaire.

    L’affaire de tous !

    Alors qu’une nouvelle attaque israélienne se prépare sur Rafah, où près d’1,5 million de PalestinienNEs se sont réfugiéEs, que le bilan après sept mois de massacres fait état plus de 35 000 mortEs, que la famine imposée par Israël fait rage chez les GazaouiEs, que la colonisation s’amplifie en Cisjordanie, il est chaque jour plus urgent de faire entendre la voix des PalestinienNEs, de faire cesser les partenariats de nos universités pour participer au BDS et d’exiger un cessez-le-feu ainsi que la fin de la colonisation et de l’apartheid.

    C’est la rentrée pour de nombreux lycées de France — mais les partiels pour nombre d’étudiantEs — et la jeunesse a montré qu’elle ne veut pas laisser le monde, et en particulier les PalestinieNEs, au bord de l’abîme et qu’elle ne se taiera pas. Nos actions menées pour amplifier la mobilisation pour les droits des PalestinienNEs, pour résister à la répression partout dans le monde ne s’arrêteront pas ! C’est l’affaire de toutes et tous ! Le 15 mai à l’appel de CUCCP (Coordination universitaire contre la colonisation en Palestine) pour commémorer la Nakba, et le 18 mai prochain — et peut-être avant pour défendre Rafah —, il nous faudra être toujours plus nombreuxEs, jeunes et moins jeunes, dans la rue, contre la guerre, pour les droits des PalestinienNEs !

    Jeunesses anticapitalistes

  • " Carhaix, Carhaix... Résistance!"

    Le NPA l'Anticapitaliste Kreiz Breizh et le NPA l'Anticapitaliste 29 s'associent au mouvement de solidarité avec les convoqué.es du mois de mai, membres du comité de vigilance et syndicalistes, accusé.es de lutter pour défendre les urgences et l'hôpital de Carhaix.

    Avec nos porte- paroles, dont Olivier Besancenot et Philippe Poutou, nous dénonçons la criminalisation de l'activité militante et syndicale, l' autoritarisme en marche et les mensonges visant à faire taire la résistance si nécessaire pour défendre notre système de soins mis en péril chaque jour.

    L'unité la plus large et la plus déterminée doit se réaliser pour soutenir et accompagner les convoqué.es sous le régime de la garde à vue au commissariat de Quimper et ce dès le mardi 14 Mai à 9h et les jours qui suivront comme les 23 et 24 Mai. Les ami.es et camarades doivent pouvoir compter sur notre soutien plein et entier.

  • Pour une gauche de rupture, votons pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry...

    La campagne des élections européennes se déroule cette année dans un contexte particulier; Alors que la guerre menée contre  le peuple ukrainien par la Russie impérialiste est rentrée dans sa troisième année, le  génocide orchestré par l’Etat d’Israël à Gaza continue de se dérouler avec la complicité des grandes puissances, à commencer la France. Pire, dans une séquence d’autoritarisme forcené, Macron et ses lieutenants veulent criminaliser la solidarité : accusations d’antisémitisme, interdictions de réunions publiques, convocations à la police pour « apologie du terrorisme » de plusieurs centaines de personnes (y compris des personnalités politiques de premier plan), condamnation à un an de prison avec sursis d’un responsable local de la CGT dans le Nord pour quelques lignes dans un tract. 

    Les élections européennes seront un reflet de ce climat nauséabond et des lourds dangers dont il est porteur. Alors que la macronie pense trouver de l’oxygène en mettant partiellement en œuvre le programme de l'extrême droite, le RN se contente de tirer profit des mesures mises en place par le pouvoir actuel. Au niveau européen, il ne fait nul doute que le bloc ultra-réactionnaire, raciste et autoritaire, avec des composantes fascisantes, va certainement franchir une étape à l’occasion de ces élections.

    Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire une alternative aux politiques capitalistes qui leur ouvrent la voix. A gauche, le projet social-libéral, bien mal en point après les années du hollandisme, est en train de se réarmer à la faveur de la campagne Glucksmann soutenue par un PS rabiboché après l’épisode de la Nupes. C’est tout l’inverse dont nous avons besoin : rassembler les anticapitalistes et les antilibéraux dans une gauche de combat qui s’appuie sur les luttes et cherchent à les construire, et dont le programme de rupture serait un point d’appui pour les luttes du monde du travail, pour la solidarité avec les PalestinienNEs, dans les grandes mobilisations récentes comme dans l’agriculture...

    Ces derniers mois, nous avons cherché à œuvrer pour le rassemblement de ces forces, en particulier en cherchant un accord avec la liste d’Union Populaire, sur la base de nos convergences sur les luttes sociales, le rejet de la gauche sociale-libérale et nos positionnements par rapport à l’Union européenne. Nous regrettons que LFI ait mis en avant les désaccords réels que nous pouvons avoir – par exemple sur la question des formes de soutien à la résistance ukrainienne – pour refuser de regrouper cette gauche de combat en tirant toutes les conséquences de l’échec de la Nupes. 

    Malgré l’absence de cette véritable liste de rassemblement, dans un contexte où en particulier la solidarité avec la Palestine subit une répression de la part du pouvoir (les attaques contre Mathilde Panot et Rima Hassan en sont l’expression), notre camp social a intérêt à ce que la liste conduite par Manon Aubry – qui de fait est la mieux placée pour réunir à une large échelle les suffrages exprimant la volonté de ne pas se résigner, d’en découdre avec le système – fasse le plus de voix possible. Le NPA l'Anticapitaliste appelle donc à voter pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry. Là où les conditions sont réunies, il fera campagne commune.

    En toute indépendance, le NPA l'Anticapitaliste défendra ses positions en faveur d’une Europe des travailleurES et des peuples, contre tous les impérialismes, notamment ceux de l’Union européenne et de l’OTAN, pour la liberté de circulation et d’installation, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie, pour une transition écologique rompant avec le capitalisme et le productivisme, et une harmonisation vers le haut des droits sociaux européens.

  • Ghassan Abu Sitta doit pouvoir venir en France !

    Le docteur et chirurgien Ghassan Abu Sitta, internationalement reconnu, anglo-palestinien, vient d’être interdit d’entrer sur le territoire français. Il vient d’être refoulé à l’aéroport Charles de Gaulle ce samedi 4 mai. Comble de l’ironie, il se rendait, avec d’autres humanitaires au Sénat à l’invitation à une conférence, à une conférence intitulée : « La France respecte-t-elle le droit international ? » 

    Il semble que cette décision d’interdire l’entrée sur le territoire du docteur Abu Sitta ait été prise en coordination avec l’Allemagne qui a prononcé une interdiction d’entrée à l’encontre du docteur sur l’ensemble du territoire européen. Rien n’obligeait la France à exécuter l’ordre allemand.

    La France ne respecte ni le droit international, ni le droit français, ni même le Sénat. Quand il s’agit de la Palestine et des Palestinien·nes, seul compte le droit des plus forts.

    Ghassan Abu Sitta est médecin et était en poste en octobre à l'hôpital à Gaza. Il a reçu et essayé de soigner les victimes de l’horreur, des frappes et des massacres perpétrés par Israël. 

    C’est en cette qualité de témoin qu’il était invité le mois dernier en Allemagne. Son entrée sur le territoire a été refusée alors qu’il devait parler à une conférence en solidarité avec la Palestine, le 12 avril 2024. Cette conférence n’a finalement pas pu se tenir, la police allemande coupant l'électricité et faisant évacuer les locaux avant la fin.

    Récemment nommé recteur de l’université de Glasgow, Abu Sitta est devenu un des professionnels de santé les plus médiatisés et les plus respectés travaillant à Gaza, parlant aux médias à propos des difficultés subies par le peuple palestinien dans l’enclave, notamment en racontant l’amputation des enfants, les opérations sans anesthésie et les brûlures au phosphore.

    Il s’agit d’une tentative inacceptable de censure, qui s’ajoutent à tous les actes d’intimidiation et de répression en cours. Ghassan Abu Sitta doit pouvoir témoigner des horreurs des crimes israéliens. Le NPA demande que Ghassan soit admis sur le sol français et puisse venir témoigner partout où il le souhaite.

  • Le NPA fait évoluer son nom et son logo...

    Lors de son 5e Congrès en décembre 2022, le NPA a connu une séparation entre une majorité et une minorité. La première représente la continuité politique et organisationnelle du NPA, dans le respect de ses principes fondateurs. En font partie les anciens candidats à l’élection présidentielle Olivier Besancenot et Philippe Poutou, ainsi que ses deux porte-parole Christine Poupin et Pauline Salingue. La seconde est composée de plusieurs fractions avec lesquelles des désaccords nombreux et profonds ont rendu cette séparation inévitable et même nécessaire afin de préserver l’essence du projet du NPA : nécessité de l’unité du mouvement ouvrier, soutien inconditionnel à la résistance des peuples opprimés, visions très différentes de la lutte contre les oppressions.

    Après 18 mois de négociations, un accord a été signé, entérinant la fin du processus de séparation. C’est ainsi que, en référence au nom de son hebdomadaire, le NPA devient le NPA l’Anticapitaliste et adopte le nouveau logo ci-dessus. De son côté, la nouvelle organisation fondée par les fractions minoritaires devient le NPA Révolutionnaires et adopte son propre nouveau logo.

    Ces changements de dénomination et d’identité visuelle permettront la fin d’une confusion préjudiciable pour nos deux organisations mais aussi pour la presse, les militantEs et les électeurs/rices.

    Sur ce dernier aspect, le NPA l’Anticapitaliste, qui ne présente pas de liste aux prochaines élections européennes, précisera ses positions en début de semaine.