Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 13

  • Construire une gauche de rupture féministe...

    À l’échelle mondiale, l’oppression patriarcale permet aux capitalistes de tirer des milliards du travail gratuit effectué par les femmes. En effet, le système capitaliste se maintient notamment par l’exploitation et l’oppression des femmes.

    Notre féminisme est profondément anticapitaliste. Ainsi, il faut discuter ensemble de mesures qui ne seront pas uniquement de l’ordre de la réforme mais qui viendront transformer en profondeur notre société ! La révolution sera féministe ou ne sera pas !

    Construire un mouvement unitaire et internationaliste

    Construire une gauche de rupture impose de la construire sur des bases féministes. Aujourd’hui, cela signifie défendre l’unité dans le mouvement féministe, en particulier entre les organisations féministes plus traditionnelles, les collectifs plus « radicaux » ou plus récents, les associations de quartier… C’est aussi l’unité entre le mouvement féministe autonome et les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier comme les syndicats sans qui, par exemple, l’appel à la grève du 8 mars ne pourrait à l’heure actuelle avoir autant d’impact. Dans ce cadre, nous devons par ailleurs défendre le droit de chacune à disposer de son corps comme elle l’entend et lutter contre toute transphobie.

    Enfin, notre féminisme est internationaliste, car la lutte des femmes va au-delà des frontières et se doit de refuser toute oppression coloniale et impérialiste !

    Assurer nos droits reproductifs et garantir notre autonomie 

    L’avortement est un combat de chaque instant : il s’agit en fait de garantir l’accès à nos droits, d’exercer notre autonomie, de choisir pour et par nous-mêmes quand et comment fonder une famille si nous le voulons. Il s’agit de nous libérer du processus de domination masculine qui voudrait nous enfermer dans la sphère privée et familiale.

    Pour cela, le droit à l’IVG s’accompagne nécessairement du libre accès à la contraception. Là aussi, il faut avancer : si la gratuité de la contraception pour les femmes de moins de vingt-cinq ans est évidemment une bonne nouvelle, il faut quand même rappeler que, passé cet âge, les femmes ne sont pas magiquement protégées d’une grossesse non désirée. 

    Ce n’est pas non plus un cap fatidique où on désirerait d’un coup avoir un enfant. Il faut garantir à toutes les femmes l’accès gratuit à la contraception, et le libre choix de cette dernière !

    Défendre nos salaires et nos retraites, développer les services publics

    Les femmes sont encore moins bien payées que les hommes (en moyenne 22 % de moins), mais elles occupent aussi le plus souvent les métiers du care (« soin » au sens large) et représentent 80 % des temps partiels. Il faut lutter contre la précarité, qui est trop souvent le terreau de violences économiques à l’encontre des femmes. Pour cela, on doit avancer des revendications sociales qui seront directement et en premier lieu profitables aux femmes : la diminution du temps de travail, la fin des temps partiels imposés, l’augmentation des salaires, l’abrogation de la réforme des retraites et la revalorisation des métiers dits féminisés et des retraites des femmes. 

    En parallèle, il faut aussi développer et continuer à défendre les services publics : ouvertures de crèches, de classes, embauches à l’hôpital ou dans l’enseignement. La crise économique en cours accélère la précarisation et l’exploitation des femmes au travail (en particulier dans le secteur du travail dit « reproductif » où elles sont majoritaires : santé, éducation, service de nettoyage, employées de commerce) et, en fragilisant l’autonomie des femmes, les expose à de plus grandes violences, tant sur le lieu de travail que dans leur vie privée

    Lutter contre les violences sexistes

    Toutes les femmes sont concernées par les violences sexistes, à tous les âges, dans tous les lieux, dans tous les milieux et à tout moment. Et il n’y a pas de formule magique ou de mode d’emploi pour s’en protéger individuellement. La violence qui s’abat contre nous peut être verbale, physique ou sexuelle, menant parfois, comme pour plus de 100 femmes en France chaque année, au féminicide. À cela s’ajoute pour les femmes racisées, les femmes transgenres, les femmes en situation de handicap ou en grande précarité, pour les femmes lesbiennes et bisexuelles, les violences racistes, transphobes, homophobes, handiphobes et de classe.

    Ces violences sont ancrées, permises et autorisées dans un système de domination et d’exploitation patriarcal meurtrier. La gauche que nous défendons doit sans répit lutter contre les violences patriarcales, dans toute la société et y compris à l’intérieur de son propre mouvement.

    En définitive, notre féminisme doit refuser de céder le moindre terrain aux réactionnaires. Notre féminisme doit refuser l’instrumentalisation par l’extrême droite des violences sexistes et sexuelles, par celles et ceux qui voudraient nous faire croire que le sexisme est le propre des étrangers, des migrants ou des musulmans : non, les violences faites aux femmes sont inhérentes au patriarcat et sont présentes partout dans le monde.

    Commission d'intervention féministe

     

  • La Cour de justice de l’UE donne raison au Front Polisario, victoire pour le peuple sahraoui !

    Vendredi 4 octobre, la CJUE (Cour de Justice de l’Union européenne) a confirmé l’annulation des accords commerciaux de 2019 entre le Maroc et l’Union européenne relatifs à la pêche et aux produits agricoles. Motif : ils ne respectent pas le consentement du peuple sahraoui.

    Cette décision, qui fait suite à une précédente annulation en 2021 contestée par la Commission européenne et le Conseil, est un véritable coup de massue pour l’occupation marocaine. Premièrement, elle réaffirme que le Sahara occidental ne fait pas partie du Maroc. Deuxièmement, elle octroie une légitimité au Front Polisario pour représenter le peuple sahraoui devant les instances européennes. Troisièmement, elle met en avant que le Sahara occidental est majoritairement peuplé par des colons marocains et que la majorité des SahraouiEs vit en exil en Algérie depuis les années 1970.

    De plus, c’est un véritable coup d’éclat pour le Front Polisario car, outre la confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, cette procédure l’opposait à une ribambelle d’États impérialistes, dont la France, la Belgique et l’Espagne. On assiste donc à une victoire de David contre Goliath ! Comme un symbole, c’est maître Gilles Devers, le même avocat ayant mené la plainte contre l’État génocidaire israélien devant la CPI, qui a représenté le Front Polisario au cours de cette bataille juridique victorieuse pour affirmer les droits du peuple sahraoui.

    Cette décision est donc une victoire historique pour le peuple sahraoui. Nous espérons qu’elle soit un pas de plus vers l’indépendance qu’il attend depuis près de 50 ans.

  • Une campagne militante pour atteindre le jackpot !

    Cette année la souscription a un objectif ambitieux. Il nous faut obtenir 800 000 euros car nous avons l’occasion de racheter le local historique de Rotographie ! 

    Nous en profiterons pour rassembler nos différentes activités : la librairie La Brèche, les locaux de la 4e Internationale et les locaux parisiens iront ainsi rejoindre l’imprimerie, les bureaux du journal et nationaux du NPA.

    La campagne s’organise

    Pour cela, les militantEs du NPA-l’Anticapitaliste sont en train d’organiser différentes échéances pour animer cette campagne de levée de dons inédite pour notre parti. Cela commence en premier lieu avec des projections du documentaire Rouge, la couleur qui annonce le journal qui pourraient commencer dès la fin octobre. À Perpignan et à Montpellier, une soirée de soutien est sur les rails, pour ne citer que les premières initiatives qui auront lieu partout en France. À Paris, ce n’est pas moins de deux projections du documentaire et une soirée de soutien qui sont prévues !

    La vente d’objets collectors est en train d’être organisée, tels que des gourdes ou des bananes aux couleurs du NPA, une série de belles affiches historiques de la LCR et du NPA, voire une cuvée de bière ou de vin ! Un courrier des donateurs et donatrices qui veulent participer à la campagne sera disponible sur le site. Tant d’idées qui nous viennent de camarades et qui peuvent encore être complétées par d’autres initiatives.

    En parler autour de nous

    Toute cette effervescence d’actions se complétera avec une campagne pour aller chercher touTEs nos sympathisantEs et compagnonNEs de route pour qu’ils et elles participent à cette levée de dons. ChacunE donne selon ses moyens (ou son enthousiasme !) et ce qui compte surtout, c’est de faire circuler l’information autour de vos proches, qu’ils et elles soient militantEs ou non. Nous préférons recevoir 100 euros de 8 000 personnes que 250 000 euros de trois ­millionnaires !

    Commission Souscription

  • Soutien aux 7 militantEs en garde à vue à Hendaye...

    Ce mercredi 2 octobre, 7 militantes et militants ont été placéEs en garde à vue à la suite de leur convocation à l’Office de lutte contre le trafic de migrants à Hendaye. Ils et elles sont soupçonnéEs d’« aide à l’entrée et au séjour irrégulier en bande organisée » dans le cadre d’une enquête lancée à la suite d’une action de désobéissance civile ayant eu lieu en mars dernier, lors de la grande course en soutien à la langue basque (Korrika) qui traverse tout le Pays Basque et la frontière entre les États français et espagnol. Plusieurs dizaines d’organisations s’étaient alors associées, dont le NPA Pays Basque, pour aider des migranEs à franchir la frontière. 

    Lors de la Korrika, des milliers de personnes blanches franchissent la frontière sans encombre tandis que toute personne racisée, a fortiori si elle est perçue comme provenant d’Afrique subsaharienne, ferait très certainement l’objet d’un contrôle, contrôle au faciès donc. Cet état de fait est quotidien ; tout habitant local peut constater de lui-même la régularité de ces contrôles au faciès depuis la frontière jusqu’à Bayonne. Nous dénonçons avec ces organisations, l’arbitraire raciste de nos États. 

    Les personnes qui se présentent à nos frontières après un périple durant lequel elles ont risqué leurs vies, après avoir quitté pays, famille et amis, n’ont pas à être une chance pour les capitalistes français qui ne se privent pas de les exploiter avec ou sans papiers. Elles sont victimes des conséquences de l’impérialisme, y compris français, que Michel Barnier a encore défendu hier lors de sa déclaration de politique générale, et d’un système économique qui les condamne comme il nous condamne toutes et tous à court ou moyen terme. Face à cela, nous revendiquons une totale solidarité avec ces personnes et soutenons toutes celles et ceux qui, ici et ailleurs, leurs tendent une main désintéressée. 

    L’accusation d’« aide à l’entrée et au séjour irréguliers en bande organisée », comme la convocation des 7 militantEs à l’Office de lutte contre le trafic de migrants sont odieuses. Elles assimilent les acteurs et actrices de la solidarité internationale à des trafiquantEs d’êtres humains, dans un renversement des valeurs qui fait le lit de l’extrême droite et de sa xénophobie. Nous réaffirmons donc notre solidarité avec l’action du 14 mars 2024 et notre soutien aux militantEs en garde à vue et demandons l'arrêt de toutes poursuites. 

    Par-delà leurs appartenances nationales, les prolétaires n’ont ni frontières, ni capital : leur identité et leurs luttes sont internationales ! 

    ----------------

    NPA-Antikapitalistak bere babesa ematen dio poliziaren zaintzapean Hendaian dauden zazpi militanteei.

    Asteazken honetan, urriaren 2an, zazpi militante jarri dituzte poliziaren zaintzapean,  Hendaiako Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deituak izan eta gero. Leporatzen diete “talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea” joan den martxoan, Euskal Herri osoa eta Frantziako eta Espainiako estatuen arteko muga zeharkatzen duen euskararen aldeko lasterketa jendetsuan (Korrikan); hori guzia,  desobedientzia zibileko ekintza baten ondorioz abiatutako ikerketaren baitan. Orduan, dozenaka elkarte eta erakunde elkartu ziren, tartean NPA Pays Basque, migratzaileei muga zeharkatzen laguntzeko.

    Korrikan, milaka pertsona zurik muga gainditzen dute eragozpenik gabe, eta, aldiz,

    arrazializatuak, Saharaz hegoaldeko Afrikatik etorriak balira bezala hautemanak, segur aski kontrolatua izanen litzateke, aurpegiaren araberako kontrola, hain zuzen. Egoera hori, berez, egunerokoa da; bertako edozein biztanlek egiazta dezake, bere kabuz, mugaldetik Baionaraino aurpegiaren araberako kontrol horien maiztasuna. Erakunde horiekin batera salatzen dugu gure estatuen arbitrariotasun arrazista.

    Sorterria, familia eta lagunak utzi ondoren, bizitza arriskuan jarri duten bidaia baten ondoren, gure mugetara etortzen direnek ez dute zertan aukera bat izan frantses kapitalistentzat, paperekin edo paperik gabe berdin ustiatuko baitituzte. Inperialismoaren ondorioen biktima dira, baita frantsesarena ere, Michel Barnierrek atzo ere bere adierazpenetan erakutsi zituenak. Era berean, epe labur edo ertainera kondenatzen gaituen sistema ekonomiko baten biktima dira. Horren aitzinean, pertsona horiekiko elkartasun osoa aldarrikatzen dugu, eta hemen eta beste leku batzuetan elkartasunez laguntzen dieten guztiei babesa ematen diegu.

    "Talde antolatuan sarbidea eta erresidentzia irregularra erraztea"  dioen akusazioa eta zazpi militanteak Migratzaileen Trafikoaren Aurkako Bulegora deitzea gorrotagarria dira. Nazioarteko elkartasuneko ekintzaileak gizaki trafikatzaileekin parekatzen dituzte,  ultraeskuinari eta bere xenofobiari tokia eginez. Beraz, 2024ko martxoaren 14ko ekintzarekiko elkartasuna eta atxilotutako militanteekiko babesa berresten dugu, eta auzibideak gelditzeko eskatzen ditugu.

    Beren nazionalitateaz haraindi, proletarioek ez dute ez mugarik, ez Kapitalik: beren nortasuna eta borrokak nazioartekoak dira!

  • Construire une gauche de rupture...

    Le coup de force de Macron après les résultats de juin dernier est loin d’être fini. Nous vivons une crise de légitimité du pouvoir institué sans précédent. À nous de construire des luttes pour en finir avec ce pouvoir.

    Les élections européennes et législatives sont révélatrices des crises sociales, écologiques et guerrières en Europe et dans le monde. En particulier en Ukraine, où les populations continuent à vivre au quotidien sous les bombes, comme le détaille l’article d’Oleksandr Kitral (p. 10). En France, les attaques libérales et les défaites de ces dernières années offrent un espace important à la propagande populiste et raciste de l’extrême droite au sein de la classe ouvrière, comme le démontre Thomas Coutrot (p. 6). Le nouveau front populaire (NFP) a permis « d’éviter le pire » à l’Assemblée nationale et de regrouper toute la gauche. Nous nous en sommes saisis pour inscrire dans cet espace, notamment avec la campagne de Philippe Poutou dans l’Aude (p. 4) où le NPA-A s’est retrouvé confronté à une double injonction : celle de soutenir l’unité politique, syndicale et associative de la gauche et, en même temps, de pousser des propositions radicales pour tenter de contrer l’extrême droite.

    Un gouvernement de droite prêt pour le combat

    Après cinquante jours sans gouvernement, la nomination de Michel Barnier, vieux briscard de la droite réactionnaire, sexiste et homophobe, constitue un abus de pouvoir et une provocation majeure, dans la continuité autoritaire d’un quinquennat marqué par le recours extensif à la répression de toute opposition et des mesures d’exception. Macron désavoue sa propre norme parlementaire. Le Premier ministre est issu d’un parti totalement défait et ne tient qu’avec l’accord et la pression du RN, dont dépend à présent la pérennité de cette usurpation. La 5e République semble paralysée par la division en trois blocs de l’Assemblée nationale. Mais le régime présidentiel montre sa toute-puissance. Les ministres-démissionnaires qui devaient se limiter aux « affaires courantes », ont continué leur politique libérale et tout mis en place pour faire voter un budget d’austérité pour 2025, poussant les travailleurs·euses dans les bras du RN. En sept ans, Macron à tout fait pour favoriser l’extrême droite, en menant une politique néolibérale offensive (dont Henri Wilno nous rappelle l’histoire et la portée dans sa critique du livre de David Harvey, p. 34). Tout en réprimant de plus en plus massivement les révoltes populaires. Le patronat français a de plus en plus besoin d’un État fort pour survivre, pour espérer tirer leur épingle du jeu dans la redéfinition des sphères d’influences mondiales, à l’image de l’Argentine ou de l’Italie.

    Construire nos luttes

    Face à cela, la gauche ne peut rester l’arme au pied. Nous avons souhaité, dans le dossier de ce numéro, expliquer ce qui nous semble nécessaire pour une gauche de rupture. L’unité, dans le Nouveau front populaire, en est le premier élément. Nous y défendons, pour convaincre sans cliver, nos positions féministes, antiracistes, écologistes et internationalistes. Cette unité n’a de sens que si elle agit, si elle cherche à transformer la société. C’est pourquoi il nous semble indispensable de mettre à l’ordre du jour dix mesures de rupture sur des questions économiques (salaires, retraites) ; de société et internationales (Palestine, Ukraine…). Par ces revendications pour la rupture, nous entendons favoriser des manifestations qui se confrontent réellement au pouvoir. C’est dans les manifestations et les grèves massives qu’émerge la conscience d’être un collectif, une force suffisante non seulement pour renverser le vieux monde, mais également pour en bâtir un nouveau.

    Développer nos organisations

    Nous sommes pleinement conscient·es que les institutions de l’État exercent une pression sur le mouvement ouvrier, tant au niveau politique (sur les député·es, une fois élu·es), qu’au niveau syndical (par le « dialogue social ») et des partis (la pression des appareils pour leur propre maintien). Tout concourt pour maintenir le vieux monde en place. C’est pourquoi nous défendons un fonctionnement totalement démocratique, où chacun·e discute et prend des décisions et agit pour le collectif. C’est ce que nous voulons construire au NPA-A, et c’est en ce sens que nous nous insérons dans toutes les dynamiques qui forment l’unité de notre camp social, avec les forces politiques du NFP, comme dans la construction d’une union avec les forces qui soutiennent un projet unitaire et anticapitaliste. Nous continuons à développer et étendre les comités locaux du Nouveau front populaire, pour l’unité de notre camp social. En même temps, nous nous efforçons de regrouper les forces politiques qui soutiennent une vision unitaire et anticapitaliste. Il faut faire bouger les lignes aujourd’hui pour construire les luttes de demain et en finir avec le clair-obscur actuel d’où surgissent les monstres. 

  • Contre le déchaînement meurtrier d’Israël, renforçons nos solidarités avec les peuples palestinien et libanais !

    Dans la continuité de sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien, l’État d’Israël s’est lancé dans une intervention dévastatrice au Liban. Après l’épisode meurtrier du piégeage des bippers et des talkies walkies qui ne constituent ni plus ni moins que des crimes de guerre, les bombardements intensifs menés par l’armée Israélienne sur Beyrouth, le sud et l’est du Liban, ont fait déjà plus de 1500 morts (dont de nombreux enfants et une majorité de civilEs), des milliers de blésséEs et des dizaines de milliers de déplacéEs. L’élimination du dirigeant du Hezbollah, Hassan Nassrallah, et de cadres du parti s’inscrit dans la fuite en avant criminelle de Netanyahou et de son gouvernement.

    La guerre génocidaire contre la population palestinienne de Gaza et la guerre de destruction massive menée contre le Liban ne peuvent exister sans le soutien des grandes puissances et des États de la région.

    Ce ne sont pas les appels hypocrites au cessez-le-feu et à la raison qui émanent des chancelleries occidentales qui mettront fin à l’entreprise criminelle de Netanyahou et de son gouvernement. Pour mener la région au désastre, l’État d’Israël bénéfice de milliards de dollars octroyés par l’administration Biden et d’armes et de composants militaires livrés par les États-Unis et les pays européens, dont la France.

    Cette agression sur le Liban est sûrement un prélude à une autre sur l’Iran. Une telle guerre plongerait encore un peu plus le Moyen Orient dans le chaos.

    Il est urgent de mettre fin à la dynamique meurtrière de l’État d’Israël. Nous exigeons du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils suspendent immédiatement toutes les coopérations militaires, économiques et commerciales avec l’État d’Israël, et ce afin d’obtenir l’arrêt de la guerre génocidaire à Gaza et la fin de l’agression contre le Liban. Les mobilisations doivent s’amplifier et imposer un boycott institutionnel et international pour stopper la vague meurtrière. Seule la fin de l’occupation des territoires occupés palestiniens et des politiques coloniales et impérialistes pourront mettre un terme aux enchaînements de guerres et de violences.

    Le NPA-l’Anticapitaliste appelle à intensifier les mobilisations en solidarité avec les peuples palestinien et libanais.

  • La dernière réforme d’AMLO, un cadeau empoisonné ?

    Le 15 septembre dernier, fête nationale mexicaine, Andres Manuel Lopez Obrador a fait un discours « d’adieu » devant 300 0000 personnes enthousiastes rassemblées sur le Zocalo, la grande place de Mexico. Il quittera en effet ses fonctions le 1er octobre prochain et laissera sa place à la nouvelle présidente triomphalement élue en juin dernier, Claudia Sheinbaum.

    Il s’est félicité de ses six années au pouvoir. L’économie en termes généraux affiche des chiffres largement positifs : les mesures d’augmentation des salaires minimaux, des pensions, des bourses pour les jeunes n’ont pas été effacées par l’inflation qui reste très en dessous de celle de la plupart des pays d’Amérique latine.

    Pour les travailleurEs, les communautés indigènes et la population pauvre du Mexique, on reste bien en dessous des promesses de la « Cinquième Transformation » du début du sexennat mais la différence est telle avec tous les gouvernements précédents depuis des dizaines d’années qu’Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) se « retire » dans sa propriété du Chiapas avec une cote de popularité à un niveau jamais atteint au Mexique (plus de 70 %).

    La justice : bastion
    de la droite

    Il laisse à celle qu’il a adoubée et aux parlementaires de son parti, MORENA, qui ont la majorité absolue au Parlement, le soin de faire appliquer la dernière grande loi constitutionnelle qu’il a fait passer au grand dam de l’opposition et de larges secteurs de la bourgeoisie. Il s’agit de la réforme du pouvoir judiciaire.

    Au Mexique, jusqu’à cette loi, les juges, du haut en bas de la hiérarchie, étaient sélectionnés par des procédures complexes et souvent opaques. Ce qui laissait la place aux trafics d’influence, au népotisme et à une corruption très largement répandue. Le sommet du pouvoir judiciaire, la Cour suprême de Justice fonctionnait en outre comme une machine à couvrir les intérêts des classes privilégiées et avait plusieurs fois fait barrage à des lois sociales ou antilibérales qu’AMLO avait voulu promulguer. Bien qu’en tant que président il ait eu le pouvoir de désigner certains de ses membres, sur les 11 membres actuels de cette cour, seuls trois lui étaient favorables. D’une façon générale, le pouvoir judiciaire au Mexique représente clairement un bastion de la droite et des possédants. Et AMLO ou même la nouvelle présidente pouvaient craindre des « coups d’État institutionnels » comme ceux opérés au Brésil contre Lula ou Dilma Rousseff.

    La population soutient la loi constitutionnelle

    La loi qui vient d’être votée prévoit l’élection par la population de tous les juges au Mexique. Elle a été approuvée par des majorités qualifiées à la Chambre des députéEs et au Sénat (après quelques manœuvres tout sauf démocratiques). Mais elle s’est heurtée à l’opposition frontale non seulement de la coalition des partis de droite (PAN, PRI, PRD…) mais aussi de l’immense majorité des fonctionnaires et travailleurEs de la justice. Les 55 000 travailleurEs de la justice ont fait grève pendant plus d’un mois et manifesté par dizaines de milliers dans les rues contre cette loi. Bien sûr, ils ont été soutenus à grands cris par les partis de l’ancien régime et par les grands médias. Par contre, la grande majorité de la population soutient cette loi, parce qu’elle n’a aucune confiance dans le pouvoir judiciaire actuel et parce que c’est AMLO qui la propose et la droite qui s’y oppose.

    Une loi imposée sans concertation

    Cette loi pose cependant de nombreux problèmes sociaux, politiques et démocratiques. Si une bonne partie des travailleurEs de la justice, bien qu’étant pour beaucoup électeurs d’AMLO, s’y opposent c’est parce qu’elle leur a été imposée sans aucune concertation et qu’elle va mettre fin à de nombreuses possibilités de promotions internes. Il est évident que le parti de Lopez Obrador, va dans la conjoncture actuelle disposer du contrôle des trois pouvoirs — exécutif, législatif et judiciaire — notamment grâce à la procédure de sélection des candidatEs aux postes de juge qui reste très opaque et risque de n’empêcher ni les manœuvres ni la corruption à de nombreux échelons.

    Au bout du compte cette réforme est caractéristique de la nature du gouvernement sous AMLO : une part de volonté transformatrice réelle, une application d’en haut et largement imparfaite s’appuyant sur le seul prestige du guide suprême et en aucun cas sur la mobilisation et le contrôle populaire.

    Commission Amérique latine

  • Mon corps, mon choix ! S’organiser pour s’émanciper...

    Ce 28 septembre, nous sommes des dizaines de milliers à manifester dans toute la France, à l’appel du collectif national « Avortement, les femmes décident » et des regroupements locaux d’associations, de syndicats et de partis progressistes. 

    Cette journée mondiale pour le droit à l’IVG est un moment de mobilisation incontournable pour les féministes, particulièrement depuis que ce droit a été remis en question aux États-Unis en 2022 avec l’abrogation de l’arrêté Roe vs Wade.

    Le droit à disposer de son corps est une condition pour la réalisation des autres droits et l’émancipation de chacune. La date du 28 septembre doit donc être inscrite dans tous les agendas, comme le 25 novembre contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, et évidemment le 8 mars.

    Le droit à l’avortement en recul dans le monde

    Selon un rapport publié par le Sénat en février dernier, le droit à l’avortement est en recul dans le monde : 41 % des femmes en âge de procréer résident dans des pays où la législation est restrictive, en particulier en Afrique et en Amérique du Sud. 

    Même en Europe, 20 millions de femmes n’ont toujours pas accès à l’avortement, nos droits sont menacés par des gouvernements réactionnaires ou mal appliqués faute de moyens alloués (comme en France). L’Initiative citoyenne européenne pour un mécanisme financier de l’UE obligeant les États à garantir un accès sécurisé à l’avortement pour toutes est par conséquent bienvenue et doit être ­soutenue. Lancée en avril dernier par une coalition d’associations féministes de 8 pays (au départ en Slovénie, puis en Pologne, Irlande, Autriche…), elle a besoin d’un million de signatures européennes. La campagne est à suivre sur myvoice-mychoice.org1. La constitution de réseaux internationaux de lutte est à encourager pour l’avenir.

    Partout, les mouvements antichoix sont de plus en plus offensifs, en France, sur les réseaux sociaux, et ils s’en prennent à des locaux du Planning familial ! La nomination de Barnier, qui a voté contre le remboursement de l’IVG en 1982, laisse craindre une aggravation. Et ce n’est pas le rabaissement de la cause de l’égalité femmes-hommes, qui ne bénéficie même plus d’un ministère, qui va nous rassurer...

    Préparer des mobilisations massives

    Au-delà du 28 septembre, faisons le lien avec les mobilisations contre les violences sexistes et sexuelles. Consacrons les semaines à venir à préparer des initiatives de rue les plus massives possibles autour du 25 novembre. Car c’est le rapport de forces qui imposera les mesures qui, comme dans l’État espagnol, permettent que les violences reculent : une loi-cadre de protection intégrale et un budget 3 fois supérieur à celui alloué en France. Dans chaque entreprise, service, université, école ou quartier, il est possible de profiter de la date pour une action de sensibilisation, discutons­-en ! Nous avons besoin de l’engagement de toutes, mais aussi de tous pour déconstruire le machisme.

    Plus largement, c’est par la mobilisation tout au long de l’année que nous gagnerons l’égalité. Cela nécessite de grossir les associations anti-patriarcales, de renforcer les commissions féministes dans les syndicats, de réunir des assemblées sur les lieux de travail, d’étude ou dans les localités, de construire des collectifs locaux qui fassent converger toutes ces énergies. Comme le dit notre hymne, « Debout » les femmes, organisons­-nous !

    Commission nationale d’intervention féministe

  • Gouvernement Barnier : un musée des horreurs homophobe et transphobe !

    On ne s’attendait à rien de la part de Macron et Barnier, et on est pourtant horrifiéEs. L’accord de coalition de la macronie avec LR, soutenu par le RN, a un vieux goût de rance et de réactionnaire.

    On savait Barnier réactionnaire, en témoigne son opposition à la dépénalisation de l’homosexualité ou au PACS. On connaissait les positions LGBTIphobes de Dati, Vautrin ou encore Lecornu.

    Mais cela ne lui suffisait visiblement pas. Plusieurs figures de la réaction entrent au gouvernement comme Bruno Retailleau ou Laurence Garnier. Ces derniers se sont notamment fait connaître pour leur opposition au mariage pour touTEs, à la PMA pour touTEs, pour leur soutien aux thérapies de conversion.

    Ils ont porté et soutenu la loi Eustache-Brinio, ultra-répressive contre les mineurEs trans, qui vise à bloquer leurs transitions et les soumettre à des thérapies de conversion.

    Cette loi a aussi été soutenue par Sophie Primas (au commerce extérieur), Marie-Claire Carrère-Gée (à la coordination gouvernementale), ainsi que Françoise Gatel (à la ruralité) ; et surtout Agnès Canayer, ministre de la Famille (sic) et de la Petite enfance. Soutenir les tortures des enfants trans, le parfait CV pour diriger ce ministère !

    À l’Agriculture, ce sera Genevard, opposée au mariage pour touTEs et à la PMA pour touTEs. Sur le même créneau, Hetzel, ministre de l’Enseignement supérieur a porté un amendement à la loi sur les dérives sectaires pour paralyser la lutte contre les thérapies de conversion. Othman Nasrou, chargé de la lutte contre les discriminations, a combattu le mariage pour touTEs.

    Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail, dénonçait en 2023 lors des questions au gouvernement « les dérives du transgenrisme ». Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, a participé au harcèlement contre le Planning familial, jugé « trop inclusif » envers les personnes trans.

    La Manif pour tous est maintenant en force. C’est la fin du « en même temps » – que le gouvernement Attal avait bien entamée – et du progressisme de façade de la macronie. Si nous n’avons jamais cru à son pinkwashing, nous ne pouvons qu’être alertéEs. La menace d’un soutien gouvernemental à la loi Eustache-Brinio est d’actualité.

    Face aux réactionnaires, aux homophobes et aux transphobes, il nous faudra nous mobiliser dans l’unité la plus large pour défendre nos droits et en gagner de nouveaux. Cela commence le 1er octobre à l’appel de l’intersyndicale, cela continue le 12 octobre pour l’Existransinter dans les mois qui viennent.

    Commission LGBTI du NPA