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Communiqués du NPA... - Page 17

  • Venezuela. Contre l’autoritarisme, les impérialismes et l’extrême-droite, solidarité internationaliste avec le « bravo pueblo » !

    Le 28 juillet dernier, l’annonce des résultats des élections présidentielles au Vénézuela par Nicolás Maduro a déclenché des protestations populaires dans tout le pays. La victoire du président sortant, avec plus de 51% des voix, a suscité de nombreux doutes et une vague d’indignation au sein même de quartiers et de territoires historiquement gagnés au chavisme. Son principal opposant, Edmundo Gonzalez, affirme aussi avoir, lui aussi, gagné les élections (avec 37 points d’avance), et a publié en ligne ce qui est présenté comme une grande partie des procès-verbaux issus des urnes. Face à une telle impasse, et malgré les tentatives de médiation de gouvernements progressistes de la région (Brésil, Colombie et Mexique) « demandant une vérification impartiale des résultats », les procès-verbaux officiels se font toujours attendre (le Conseil national électoral n’a toujours pas publié les résultats, bureau par bureau, comme c’est l’usage depuis vingt ans).

    La répression, en revanche, s’accentue. Au moins 25 personnes sont décédées et plus de 2500 autres ont été emprisonnées dans des procès expéditifs sous le chef d’inculpation de « terrorisme ». Le parlement est en train d’adopter plusieurs projets de lois, visant à limiter le droit d’association, à contrôler les réseaux sociaux et, plus généralement, à criminaliser toute forme d’opposition face à ce qui est présenté par le gouvernement comme de nouvelles tentatives de déstabilisation . Si l’héritier du chavisme est contraint à une telle violence, c’est surtout que le pays est au bord de l’implosion depuis de longues années, et que celles et ceux d’en bas n’en peuvent plus. Le « pouvoir populaire » et les appels au « socialisme du XXIème siècle » des années 2006-2013 semblent loin désormais. L’économie vénézuélienne en crise reste dominée par une minorité, où « boli-bourgeoisie », militaires et bureaucrates se partagent l’essentiel, tout en continuant les pratiques de corruption, clientélistes et en multipliant les zones franches, l’extractivisme prédateur et les attaques contre le droit de grève. De plus, les nombreuses sanctions et la pression interventionniste constante imposées par les États-Unis (mais aussi par l’Union Européenne), étranglent dramatiquement le pays et dégradent davantage les conditions de vie d’une majorité de la population.

    Dans ce contexte, le PIB s’est effondré de 80% et les indices de développement humain sont en chute libre. Et ce sont avant tout les travailleuses et travailleurs, les classes populaires, qui en paient le prix fort. Le salaire minimum est de 5 dollars par mois environ, quand les organisations internationales fixent le seuil de l’extrême pauvreté à 57 dollars. Entre 6 et 7 millions de vénézuéliennes et vénézuéliens, soit près d’un quart de la population du pays, ont dû fuir leur pays.

    Le NPA-L’Anticapitaliste n’est évidemment pas dupe de l’agenda de l’extrême droite vénézuélienne, incarnée par Maria Corina Machado, adoubée par Washington et plusieurs gouvernements conservateurs latino-américains, qui occupe une position prépondérante dans l’opposition. Sa politique ne sera d’aucun secours aux classes populaires, car elle est ultra-libérale, pro-impérialiste, a appelé à plusieurs reprises au coup d’Etat militaire : sa politique est clairement réactionnaire, tout comme celle de son ami Javier Milei, le président argentin. Et ce n’est pas le soutien apporté à Nicolás Maduro, par la Chine, la Russie et la Turquie, principaux partenaires commerciaux et militaires du pays, qui permettront de trouver une issue émancipatrice à la crise.

    Mais fermer les yeux sur les dérives autoritaires du madurisme, comme le fait une certaine gauche ici comme en Amérique latine, serait invisibiliser toutes celles et ceux qui, au Vénézuela, luttent sur des bases anti-autoritaires, démocratiques, de justice sociale et les priver de notre soutien internationaliste. Des organisations de gauche, des mouvements anticapitalistes, rassemblées notamment au sein de « La otra campaña », du « Front Populaire Démocratique », aux divers regroupements de syndicalistes en lutte en passant par les collectifs de quartier, les comunas issues du chavisme critique et tous les citoyen·nes engagé·es : c’est à elles et eux que nous adressons notre solidarité, car il s’agit bien de ne pas laisser à l'extrême-droite une place centrale, et de l’empêcher de se draper ainsi des habits de « défenseuse de la démocratie » face au madurisme.

    C’est sur ces bases que le NPA-A a signé un communiqué unitaire avec plusieurs autres organisations politiques de la gauche française et que nous appelons résolument à la constitution d’un réseau large de solidarité internationaliste avec le peuple vénézuélien.

    Nous réitérons également ici notre rejet radical de toutes les ingérences impérialistes, dont il est évident qu’elles ont en ligne de mire -une fois encore- le contrôle de la manne du pétrole vénézuélien (première réserve de la planète). C’est aux vénézuéliennes et vénézuéliens, et à elles et eux seul·es, de déterminer leur futur politique !

     

  • Un député RN aimerait bien faire interdire l’université d’été du NPA !

    Depuis 2004, la LCR puis le NPA ont tenu chaque année leur Université d’été à Port-Leucate, dans le département de l’Aude. Cette année encore, 700 personnes, dont des familles, s’y retrouveront dans un espace convivial pour échanger, se former, se rencontrer, s’organiser.

    Depuis 2022, Frédéric Falcon est député RN dans la 2ème circonscription de l’Aude. Légitimement dérangé par la campagne législative du Nouveau Front populaire portée il y a quelques semaines par Philippe Poutou dans la 1ère circonscription de l’Aude (Carcassonne et villages alentours), logiquement ennuyé de voir la gauche s’unir pour occuper le terrain et tenir tête à l’extrême droite, ne se faisant le relais de personne, Falcon vient de demander au Préfet de l’Aude tout simplement d’interdire la tenue de notre Université d’été !

    Pour cela, le député RN ment. En effet, notre organisation n’est aucunement poursuivie pour apologie du terrorisme. Le parquet de Paris n’a pour l’instant donné aucune suite à l’audition du directeur de publication de notre journal effectuée par la Police judiciaire en novembre 2023. Le soutien au peuple palestinien n’est pas un crime. En revanche, le génocide perpétré par le pouvoir fasciste et colonial israélien à Gaza en est un, et Falcon ne semble visiblement pas pressé de le dénoncer.

    Falcon se croit sans doute « chez lui » dans le Narbonnais, mais la 2e circonscription de l’Aude n’est pas « la sienne ». Leucate n’est pas une « terre RN » mais une commune de villégiature populaire et ouverte à tout·es, dans un territoire marqué par une histoire tragique. Ainsi, certainement passionné par la « gestion des flux migratoires », que pense Falcon du camp de concentration tout proche d’Argelès-sur-Mer ?

    L’offensive menée par le député RN montre une fois de plus à quel point l’extrême droite est une menace pour les libertés démocratiques, car son communiqué de presse pourrait bien être un appel à venir troubler notre Université d'été. Les représentants du RN prétendent s’opposer, en qualifiant leurs opposant·es de « personnalités sulfureuses », d’amis des « terroristes » et des « islamistes », « tenant des propos proches de l’antisémitisme », tout cela pour tenter d’empêcher le débat politique.

    Le véritable danger pour l’immense majorité de la population, le véritable trouble, c’est bien l’extrême droite que nous combattons sans relâche. Nous ne nous laisserons pas intimider et continuerons de porter une parole d’émancipation.

  • Répression anti-écologiste : il faut libérer immédiatement Paul Watson...

    Militant écologiste et antispéciste, Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, a été arrêté dimanche 21 juillet au Groenland. Il sera détenu jusqu'au 15 août, le temps pour le ministère de la Justice danois de statuer sur son extradition vers le Japon, où il pourrait passer le reste de sa vie en prison.
    Pourtant, en s'interposant entre les animaux marins et leurs bourreaux, Sea Shepherd ne commet pas d'action criminelle, au contraire. C'est la chasse des baleines qui est interdite depuis le moratoire de 1986… et pourtant toujours pratiquée par la Norvège, l'Islande et le Japon. Comme souvent, les capitalistes ne respectent pas leurs propres règles et le secteur de la pêche est l'un des plus crapuleux : esclavage, braconnage, pollution plastique, surpêche et pêche illégale y sont monnaie courante.
    D'autres pratiques, légales mais non moins destructrices comme le chalutage profond, relèvent pour nous du crime d'écocide.
    La destruction capitaliste du monde marin se déroule loin des yeux humains et des caméras, mais pour les poissons et les mammifères marins et pour les intérêts écologiques humains, nous devons l'affirmer : le pire a lieu en mer.
    Ce sont des milliers de milliards d'animaux sensibles et conscients d'eux-mêmes qui sont tués chaque année avec une brutalité inouïe alors que leur sensibilité et leur intelligence sont désormais des faits reconnus. Le sort réservé aux cétacés sur lesquels se concentre l'action de Sea Shepherd est particulièrement atroce. Ce sont plus de 5000 baleines dont la vie a pu être sauvée par leur militantisme, leur prise de risque et leur engagement.
    Alors que les crimes écologiques s'intensifient, la répression des militantEs écologistes et antispécistes s'accentue. Le Japon cherche à protéger ses activités de pêche en criminalisant l'action de Sea Shepherd. Ce pays est régulièrement visé par les ONG de défense des droits humains pour ses manquements aux droits des accusés.
    Bien que nous ne partageons pas certaines de ses idées (en particulier son malthusianisme), Paul Watson doit être protégé par notre solidarité.
    Le NPA-L'Anticapitaliste exige la libération de Paul Watson et se joindra aux mobilisations visant à faire pression sur le gouvernement danois.

  • Contre Macron, Netanyahou, Trump, Mohamed VI et leur monde impérialiste, faisons front !

    Soutenir le génocide du peuple palestinien et réprimer le peuple kanak ne lui suffisaient pas, Emmanuel Macron a décidé d’appuyer officiellement le « plan d’autonomie » marocain au Sahara occidental. Il s’inscrit de ce fait dans la longue liste des dirigeants impérialistes, de Trump à Netanyahou en passant par Sarkozy, qui soutiennent l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Le NPA-L’Anticapitaliste condamne cette prise de position scandaleuse qui ne fait en réalité que mettre en lumière la politique française de soutien absolu au régime colonial marocain depuis des décennies. Comme l’a rappelé en mars l’ambassadeur français au Maroc Richard Lecourtier, la France a bombardé les Sahraouis pour le compte du Maroc et a soutenu son entreprise coloniale au Conseil de sécurité des Nations Unies dès 1975.

    Il est aussi primordial de comprendre que cette prise de position de l’Élysée va à l’encontre du droit international. Dans son avis consultatif publié le 14 octobre 1975, la Cour internationale de justice a statué sur la question en affirmant que le Maroc ne dispose pas de souveraineté territoriale au Sahara occidental et que ce territoire ne saurait lui être cédé sans sonder le peuple sahraoui. De plus, l’ONU considère que le Maroc occupe le Sahara occidental, en témoigne notamment l’alinéa 5 de sa résolution 3437 adoptée en 1979. Emmanuel Macron a donc décidé d’ignorer les instances internationales en donnant sa bénédiction au régime colonial de Mohamed VI.

    Face à l’union des puissances impérialistes de ce monde en faveur de la monarchie marocaine, soyons du bon côté de l’histoire. Comme Nelson Mandela, Thomas Sankara ou encore George Habache auparavant, le NPA-L’Anticapitaliste apporte son soutien à la lutte du peuple sahraoui et de son seul représentant légitime, le Front Polisario pour l’indépendance.

  • Du Front national au RN...

    En octobre 1972, le Front National est créé pour incarner la « droite nationale, sociale et populaire », barrer « la route au Front populaire » et « chasser les voleurs du pouvoir ». Toute ressemblance serait purement fortuite, 52 ans plus tard… il est vrai que Marine Le Pen affirmait en 2013 : « nous ne sommes absolument pas un parti de droite, ceux qui le pensent font une erreur d’analyse totale ». Si le Rassemblement national n’est indéniablement plus le Front national pour l’unité française de 1973, la même flamme se maintient.

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  • De la dédiabolisation aux élections 2024...

    Jusque dans les années 2000, l’antifascisme est structurant dans la politisation d’une large fraction de la jeunesse. Des groupes militants interviennent et produisent de l’analyse écrite (réseau No Pasarán, Ras l’Front, VISA, CRIDA, Article 31, Celsius, REFLEXes…). Les antifascistes parviennent à maintenir une forme d’endiguement pour contenir la progression du FN et de ses franges radicales. 

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  • Construire les résistances et changer le monde !

    La situation politique continue d’être pour le moins inédite voire instable. Si, les députés ont fait leur rentrée le 18 juillet et ont élu le bureau de l’Assemblée nationale, avec les voix des députés plus tout à fait ministres mais encore au gouvernement, Macron continue de bloquer la nomination d’un nouveau Premier ministre.

    Celui-ci ne sera vraisemblablement pas nommé avant l’ouverture des Jeux olympiques, Jupiter ayant évoqué le 22 juillet « une trêve olympique et politique » bien commode… Car, pour lui, le statu quo est de toute façon positif. La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale le montre, la dissolution voulue par Macron apparaît comme une opération blanche : tout change pour que rien ne change ! 

    La guerre sociale continue

    Malgré son absence totale de légitimité, le pouvoir continue à mettre en œuvre sa politique antisociale : les groupes de niveaux au collège et du « choc des savoirs », dix milliards d’économies en plus des 15 milliards déjà prévus, répression des militantEs indépendantistes de Kanaky… Et, il y a quelques jours, alors que le gouvernement Attal vivait ses derniers instants, plusieurs décrets d’application de lois rétrogrades ont été publiés en vitesse : loi immigration, fin du repos dominical dans les vignes, mesures anti-écolo…

    Les industriels ne perdent pas de temps non plus : pour maintenir ses profits, Valéo prévoit de fermer trois sites en France supprimant plus de 1 000 emplois ; à Nantes c’est 250 emplois de moins chez Saunier-Duval ; la fédération française du bâtiment annonce la suppression de 150 000 emplois d’ici 2025. Les coupes budgétaires vont elles aussi se traduire par des suppressions d’emplois : postes d’enseignantEs non pourvus, baisse du nombre d’agentEs de l’inspection du travail, ­dégradation continue dans la santé…

    Contradictions sociales et politiques dans l’Hémicycle

    Et à l’Assemblée nationale, la poursuite ou non des politiques de casse se « négocie ». L’élection du bureau de l’Assemblée nationale a permis d’écarter le Rassemblement national de tout poste à responsabilité. Malgré cette claque, le parti de Le Pen n’a qu’à attendre patiemment son heure… comme il l’a toujours fait.

    Alors qu’au Nouveau Front populaire les tensions continuent autour du nom du ou de la Première ministrable qui serait à même de porter le programme, les macronistes et une partie de la droite s’empressent d’attiser les divisions en faisant des appels de pied au PS. 

    Wauquiez et ses 47 députéEs de la Droite républicaine (DR, ex-Les Républicains) présentaient le 23 juillet, avec le « pacte législatif » de 13 lois, la poursuite de l’offensive libérale antisociale. De son côté, Mathilde Panot annonçait le même jour que La France insoumise déposerait une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites adoptée en avril 2023.

    Pas de trêve estivale pour les luttes écologiques et sociales !

    Les rassemblements du 18 juillet initiés par la CGT cheminotEs et repris par différentes forces de la gauche sociale et politique, ainsi que par les comités mobilisés pour la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ont été trop faibles pour impulser une dynamique suffisante en ce début d’été.

    Le 19 et le 20 juillet à Melle, Migné-Auxances et La Rochelle, ce sont, en revanche, plusieurs milliers de personnes qui ont crié No Bassaran — fusion du « No Pasarán » des républicainEs espagnols luttant contre le fascisme en 1936 et du « Non aux mégabassines » de l’agro­business qui accapare l’eau pour la stocker sans tenir compte des conséquences écologiques (voir page 3). Les luttes anticapitalistes contre les grands projet inutiles et écocides nous montrent des voies possibles pour reprendre la main. Elles lient vivre décemment de son travail, se nourrir correctement tout en respectant la planète. Elles mettent au premier plan la solidarité et l’organisation collective de celles et ceux qui sont les premierEs concernéEs.

    Ils ne lâcheront rien, nous non plus !

    Ces mobilisations contre les mégabassines, ainsi que les rassemblements autour de la flamme olympique, les bagarres contre les licenciements et les fermetures de sites, les manifestations en solidarité avec les peuples palestinien et kanak peuvent être des points de rassemblement de toutes celles et ceux qui luttent contre ce système qui tue et qui détruit la planète.

    Car, la démonstration est encore faite que ceux qui nous dirigent ne lâcheront rien. Pour imposer les premières mesures du programme du Nouveau Front populaire, nos revendications sociales et écologiques, pour l’augmentation des salaires, pour en finir avec les discriminations racistes et sexistes, pour en finir avec le colonialisme, pour partager les richesses et préserver la planète, il n’y aura pas d’autre solution que nos mobilisations !

  • Contre les mégabassines et l’agrobusiness, touTEs mobiliséEs, touTEs ensemble !

    Une nouvelle étape de la mobilisation internationale contre les mégabassines a démarré hier au Village de l’eau à Melle. Deux temps forts de manifestations sont prévues: vendredi dans la forêt de Saint-Sauvant (86), et samedi sur le port de La Pallice à La Rochelle (17). 

    Deux visions antagoniques de l’agriculture s’opposent toujours : celle de la FNSEA et des grands propriétaires terriens, qui pensent que le productivisme, les cultures intensives, le saccage des sols et des animaux sont une solution, et celles des opposantEs – dont nous faisons partie – qui considèrent qu’il faut une rupture avec le capitalisme productiviste, pour une agriculture biologique, respectueuse des sols, des nappes, des rivières, des humains et des animaux, autrement dit du vivant.

    L’État se place, comme toujours sur ce dossier, au service de l’agro-industrie des très malnommées « coopératives » céréalières que sont Terrena, Terre Atlantique, Océalia entre autres, qui seront les seuls bénéficiaires des mégabassines : seuls 5 % des agricultrices et agriculteurs auront accès à ces « réserves de substitution » financées à plus de 70 % par de l’argent public. Et pour imposer ses positions, le pouvoir réprime : mise sous écoute des membres du collectif « Bassines, non merci » ; milliers de CRS déployés en mars 2022 à La Rochenard pour empêcher les actions du collectif (dont une manifestation rassemblant 7000 personnes) ; répression intense et usage d’armes de guerre, comme en octobre 2022 et mars 2023 à Sainte-Soline.

    Cette fois encore, Darmanin et consorts montrent les dents et ont d’ores et déjà affiché leur velléité de passer en force. Ce ne sont pas moins de 3000 gendarmes qui sont sur le terrain pour tenter de nous empêcher de défendre ce bien commun qu’est l’eau. 

    Mais nous ne céderons pas à la pression. Le droit de manifester doit être respecté, et notre opposition est légitime. L’intimidation de Darmanin ce week-end à Niort et la posture des différentes préfectures qui jouent la carte des violences potentielles qui seraient commises par de dangereux « écoterroristes » donnent encore plus de raisons de se mobiliser. Des milliers de personnes sont déjà arrivées sur le village, et le chiffre va gonfler jusqu’à dimanche.

    Le NPA-l’Anticapitaliste réaffirme son opposition aux mégabassines et son soutien aux collectifs en lutte contre tous les grands projets inutiles et écocidaires. Comme lors des précédentes mobilisations, nous serons présentEs au Village de l’eau. Présente au Village de l’eau à partir de demain, notre porte-parole nationale Christine Poupin participera vendredi à la manifestation de Saint-Sauvant, et Philippe Poutou sera aussi présent samedi à la manifestation de La Rochelle.

    Toutes et tous ensemble, soyons des dizaines de milliers contre les mégabassines, pour défendre ce bien commun qu’est l’eau contre l’accaparement de l’agrobusiness !

  • Contre la république autoritaire de Macron, faisons Front populaire !

    Publiée dans la presse le 10 juillet, la lettre publique de Macron — qui affirme contre l’évidence que « personne ne l’a emporté » — est une nouvelle provocation. Face à ce bras d’honneur antidémocratique, il est urgent d’en finir avec cette république autoritaire et de se mobiliser pour imposer le programme du Nouveau Front populaire.

    En maintenant Attal comme chef du gouvernement aussi longtemps que possible, alors que le camp présidentiel a fait l’objet d’un rejet massif, Macron a fait le choix de s’asseoir sur les résultats des législatives. En se servant des pouvoirs exorbitants que lui donne la 5e République, iI accentue encore la crise démocratique et institutionnelle.

    En finir avec la 5e République antidémocratique

    Ce texte constitutionnel vieux de 64 ans aurait dû partir à la retraite depuis longtemps. Anti­démocratique dès son origine, organisant un pouvoir solitaire, la 5e République a aujourd’hui évolué vers un pouvoir toujours plus autoritaire. L’État se place désormais au-dessus de la société, et l’exécutif gouverne à rebours de la légitimité populaire.

    Le régime bascule de plus en plus vers un État fort, la marque des régimes illibéraux qui croissent dans le contexte du néolibéralisme. Quand la bourgeoisie ne parvient pas à obtenir des urnes ce qu’elle veut, elle change les règles du jeu sans état d’âme. Le prétendu retour de Macron au peuple pour justifier la dissolution, sa volonté de reconfigurer une majorité prétendument républicaine, en excluant LFI, en sont de sombres illustrations. Sans oublier, comme l’a révélé la presse, l’opacité du régime illustrée par le rôle de Thierry Solère comme agent de liaison entre la macronie et le Rassemblement national.

    Il est temps de rompre avec ce régime et de mettre en place, comme le propose le programme du Nouveau Front populaire, une assemblée citoyenne constituante pour imposer la rupture immédiate avec l’hyper-­présidentialisme, la prédominance de l’exécutif, et fonder des institutions démocratiques.

    TouTEs ensemble, construire les assemblées populaires

    Face à ce véritable coup de force de la bourgeoisie qui veut nous voler la victoire, il faut engager une nouvelle mobilisation générale de toutes les forces politiques, syndicales, associatives, qui ont porté la campagne du Nouveau Front populaire.

    En 1936, ce sont les grèves, les occupations d’usines qui ont permis de faire pression sur le gouvernement Blum et d’arracher des acquis sociaux majeurs. C’est la condition pour éviter un possible éclatement autour du casting du premier ministrable, mais surtout pour peser sur l’application des mesures du programme dans un contexte où le Nouveau Front populaire est minoritaire au Parlement.

    Des initiatives montrent la voie, comme l’appel lancé par la CGT à se rassembler à proximité de l’Assemblée nationale et devant les préfectures ce jeudi 18 juillet. Parce qu’il n’y a pas de trêve dans la lutte des classes, il faut se saisir également de la vitrine politique que constituent les Jeux olympiques pour se faire entendre. 

    Plus largement, il faut faire vivre le Nouveau Front populaire, en construisant les assemblées populaires à la base avec les travailleurEs, la jeunesse et les quartiers populaires pour peser dans le rapport de force. Des milliers de militantEs ont construit, échangé, se sont coordonnés pendant la campagne, et cette expérience doit non seulement se poursuivre mais se développer.

    C’est un espoir pour reconstruire la résistance indispensable de notre camp social aux politiques antisociales, racistes et anti­démocratiques. C’est une urgence pour les exploitéEs et les oppriméEs d’imposer une rupture avec le système capitaliste, ses institutions et celles et ceux qui le servent.

  • 16e université d'été : se ressourcer pour préparer la rentrée !

    Cette nouvelle université d’été du NPA-l’Anticapitaliste a lieu du 25 au 28 août à Port-Leucate. Cette année a été riche en luttes et combats, y compris électoraux, et nous voulons prendre le temps d’en discuter et nous préparer pour l’année prochaine.

    Les deux cycles de débats centraux de cette année sont consacrés d’une part aux luttes internationales, anticoloniales et anti-impérialistes, avec des camarades d’Ukraine et de Palestine, et d’autre part à la lutte contre les extrêmes droites, tant en France (avec Félicien Faury) que dans d’autres pays, notamment en Argentine (avec Franck Gaudichaud) ou en Italie. Nous analyserons leurs ressorts et comment les déconstruire (par exemple, sur le masculinisme avec Stéphanie Lamy). En outre, Olivier Le Cour Grandmaison sera présent pour débattre du racisme d’État.

    Des débats collectifs

    Pour la première fois, nous accueillerons le nouveau Centre d’études marxistes pour actualiser nos visées stratégiques et tactiques. Nous invitons également des représentantEs des partis politiques pour discuter du bilan et des perspectives du Nouveau Front populaire, ainsi que des représentantEs des organisations syndicales (FSU, CGT et Solidaires) pour échanger sur les outils à construire dans la période.

    Embrasser la diversité du monde

    Comme chaque année, nos commissions thématiques préparent des ateliers, par exemple sur la lutte pour l’environnement et la question de l’eau (avec Marc Laimé) ou l’écologie décoloniale (avec Fatima Ouassak).

    Outre le bilan de nos campagnes législatives dans l’Aude (avec Philippe Poutou et Pauline Salingue) ou à Avignon, cette université d’été sera une étape de la préparation du sixième congrès du NPA-l’Anticapitaliste, ainsi que dans la discussion du Manifeste écosocialiste de la IVe Internationale (avec Christine Poupin et Hendrick Davi).

    En outre, nous nous intéressons à l’ensemble des aspects de la société, depuis le rapport entre littérature et politique (avec Kaoutar Harchi et Capucine Delattre) en passant par les réseaux sociaux ou le rap (avec Benjamine Weil). Fanny Gallot et Sybille Golac nous présenteront leurs derniers livres et nous diffuserons en avant-première le documentaire sur Rouge Quotidien (en présence d’Edwy Plenel et d’Olivier Besancenot), ainsi que les films documentaires Le Repli de Joseph Paris et Un paese di resistenza de Shu Aiello et Catherine Catella, en présence de leur réalisateurE respectif.

    En bref, cette université d’été sera l’occasion de prendre quatre journées complètes dans un centre de vacances en pension complète, pour se ressourcer au bord de la mer et préparer une rentrée sous le signe des luttes sociales, de nouvelles perspectives politiques pour une gauche de combat. Alors inscrivez-vous vite !

    Pour plus d’informations, pour s’inscrire en ligne : https://npa-lanticapitaliste.org/UDT2024

    Commission Université d’été du NPA