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Communiqués du NPA... - Page 14

  • Climat... un cocorico de trop !

    La France a réduit sur son territoire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,8 % entre 2022 et 2023, mais en délocalisant une partie de ses émissions. Il n’en fallait pas plus à la macronie pour attribuer cette baisse à la politique du gouvernement, pourtant nulle en la matière.

    La réduction des émissions de GES est due au ralentissement de l’activité économique, à l’inflation, en particulier du prix des matières premières, qui a contraint les ménages à sacrifier les dépenses de chauffage et de transport. Le redémarrage de réacteurs nucléaires mis à l’arrêt a diminué les émissions de GES dans la production d’électricité. Tout cela fait dire à Anne Bringault, directrice au Réseau Action Climat, que « la baisse est conjoncturelle et non structurelle ».

    Des émissions mondiales en hausse

    L’Agence internationale de l’Énergie annonce que les émissions mondiales de GES liées aux énergies ont atteint un nouveau record avec une hausse de 1,1 % entre 2022 et 2023. Les baisses des émissions dans les pays européens et aux États-Unis sont en réalité plus que compensées par des augmentations ailleurs dans le monde, en particulier en Asie. Cette redistribution néocoloniale des émissions de GES est notamment due à l’extraction de métaux nécessaires à la soi-­disant transition énergétique.

    Que dit le GIEC ?

    Une étude publiée le 5 juin dernier révèle que le seuil critique de 1,5 °C sera atteint plus vite que prévu. Mai 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré. Le programme européen Copernicus parle de planète en ébullition dont la température générale à la surface du globe aurait atteint les + 1,52 °C par rapport au début de l’ère industrielle. Antonio Guterres (ONU) a récemment déclaré : « Nous jouons à la roulette russe avec notre planète. Non seulement nous sommes en danger, mais nous sommes le danger ». De plus, les puits naturels absorbent moins de carbone du fait des sécheresses, des incendies et des prélèvements excessifs en eau.

    La compensation carbone n’y changera rien !

    La compensation carbone existe depuis le protocole de Kyoto en 1997 et n’a pas empêché la montée des températures. Faire croire que compenser les émissions de GES sans remettre en cause la source même de leur production est une farce. La complexité du calcul des émissions réellement capturées ou évitées et le manque de transparence des projets « bas carbone » renforcent le tour de passe-passe. Les « crédits carbone » permettent de donner bonne conscience aux pollueurs en laissant croire que planter des arbres permettrait de  compenser les dégâts irréversibles commis.

    Défendre un programme

    Pour lutter contre le réchauffement climatique, il faut agir sur les causes donc sortir du système qui les produit. Se nourrir, se loger, se déplacer, se divertir, se cultiver, se vêtir, se soigner... ne doivent plus être régis par la logique marchande du capitalisme. Il existe une autre façon d’habiter la planète, en respectant le vivant. Nous ne partons pas de rien. Les multiples expériences et réflexions collectives tracent des pistes. 

    Commission nationale écologie

  • Contre l’extrême droite et Macron, unité dans la rue et dans les urnes !

    L’annonce par Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale est un tremblement de terre, alors que l’extrême droite vient de remporter une victoire écrasante aux élections européennes.

    À peine la moitié des électeurs et des électrices ont voté lors de ces élections européennes, et pourtant, les résultats de dimanche sonnent comme un coup de semonce. En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10 % par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40 % des suffrages exprimés autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. C’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. C’est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son « meilleur ennemi », tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN.

    Le RN pire que Macron

    En convoquant des élections législatives trois semaines après la victoire écrasante de l’extrême droite aux européennes, Macron prend consciemment le risque de lui offrir le pouvoir. Il faut se rendre compte de ce que cela voudrait dire pour notre camp social d’avoir un Premier ministre RN et une Assemblée nationale à sa botte ! Ce que cela veut dire pour nos droits, pour les personnes raciséEs, les ouvrierEs, les précaires, les femmes, les LGBTI, les jeunes !

    Rien n’est encore joué ! Dans les prochains jours, chacun, chacune d’entre nous doit se ­mobiliser et se rassembler pour mettre en échec l’extrême droite et le macronisme qui le nourrit. Dans les villes, dans les quartiers, dans les entreprises au niveau local comme au niveau national, nous pouvons imposer un autre rapport de forces, avant tout dans la rue et les ­mobilisations, puis dans les élections. 

    Prêt à participer au combat unitaire !

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises ­économique, sociale, démocratique et écologique, qui se combinent et s’amplifient. Il est capital que toute la gauche — les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier — se mobilise autour d’un programme clair qui permet de faire front ensemble.

    Lundi soir, sept organisations de gauche ont publié un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les ­politiques autoritaires, racistes et anti­sociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie. Nous saluons ce positionnement et sommes favorables à une telle démarche.

    Pour gagner contre Macron et le RN, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social. Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce. Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploitéEs et des oppriméEs. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Le seul chemin pour stopper le danger de l’extrême droite et porter un nouvel espoir, c’est bien celui de construire ces prochains jours ce front unique, l’unité de notre camp social et de ses organisations, dans la rue et dans les urnes. Au-delà, il est urgent de tracer la perspective d’une société sans exploitation ni oppression, débarrassée d’un système capitaliste qui amène le pire.

  • Le NPA-l'Anticapitaliste rejoint le Nouveau Front Populaire pour faire face à l'extrême-droite et à Macron...

    Le NPA-l'Anticapitaliste a réuni sa direction ce mardi soir et a décidé à l'unanimité de répondre positivement à l'appel des 7 organisations qui ont initié le Front Populaire. À l'heure où le RN et ses alliés sont en position de prendre le pouvoir, le Front Populaire porte un espoir pour la gauche sociale et politique, contre les réformes libérales pour les luttes antiracistes, environnementales, féministes, LGBTI, pour tous les mouvements pour l'égalité des droits.

     

    Dès demain, nos militantEs vont s'engager pleinement pour faire gagner les candidatEs du Front Populaire et inverser la dynamique mortifère dans laquelle nous nous trouvons. Avec nos porte-paroles, nous sommes décidéEs à prendre toute notre place dans la campagne, y compris en proposant des candidatEs.

    La victoire contre l'extrême droite et Macron n'est possible qu'à la condition d'une large mobilisation de la population, notamment dans les entreprises, les quartiers populaires et la jeunesse. Le mouvement syndical, les luttes environnementales, le mouvement féministe, le mouvement en solidarité avec la Palestine, les luttes décoloniales et antiracistes, doivent nourrir en profondeur le programme du Front Populaire. Ils doivent en constituer la force vive. 

     

    C'est pourquoi nous appuierons et nous participerons à la construction de toutes les manifestations, les mobilisations et les grèves, dans la rue et les entreprises, qui auront lieu dans les jours qui viennent et celles qui suivront après les élections. Les mobilisations sont les seules garanties que le Front Populaire mènera un programme en rupture avec quatre décennies de politiques libérales.

     

    Le chaos provoqué par ce système prédateur nécessite une rupture révolutionnaire avec le capitalisme et un nouvel espoir, émancipateur pour les oppriméEs et les exploitéEs. Aujourd'hui, l'urgence est à l'unité contre le fascisme et à la construction d'une contre offensive des classes populaires.

     

    Face au danger fasciste, rejoignons le Nouveau Front Populaire ! 

  • Dans les urnes et dans la rue, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à participer au combat unitaire...

    Sept organisations de gauche viennent de publier un communiqué unitaire pour les prochaines législatives. Elles répondent à l’aspiration unitaire qui s’exprime contre la menace du fascisme et contre les politiques autoritaires, racistes et antisociales de Macron, qui lui ont ouvert la voie.
    Le NPA-L’Anticapitaliste salue ce positionnement et est favorable à une telle démarche.
    Le texte appelle à ce que la liste des signataires s’élargisse.
    Effectivement, pour gagner, un accord entre appareils ne peut suffire : il faut rassembler les classes populaires, leurs organisations ; les forces politiques mais aussi le mouvement social.

    C’est d’un grand mouvement de masse dont nous avons besoin pour changer le rapport de forces.
    Pour battre le RN mais aussi pour ouvrir une véritable alternative aux politiques capitalistes qui détruisent la planète, sèment la guerre et la misère.

    Nous ne voulons pas renouer avec les reniements de la gauche au pouvoir, de Mitterrand à Hollande, qui ont tant démoralisé et contribué à ce que l’extrême droite se renforce.
    Nous voulons une gauche de combat, qui porte des mesures de rupture : sur les salaires, les retraites (avec le retour de la retraite à 60 ans) et la protection sociale ; qui s’affronte au patronat et aux banques ; qui met en place une véritable transition écologique ; qui défend les droits des peuples, palestinien, ukrainien comme Kanak. Une gauche du monde du travail et des quartiers populaires, des exploité·es et des opprimé·es. Une gauche de la solidarité et de l’égalité, féministe, antiraciste et internationaliste. 

    Et dans cette gauche-là, le NPA-L’Anticapitaliste est prêt à prendre toute sa place !

  • Aide à mourir : le mouvement antivalidiste monte au créneau...

    L’Assemblée nationale a démarré l’examen du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie.
    L’enjeu principal : définir les conditions de l’accompagnement de la fin de vie et de l’aide à mourir.
    Plusieurs associations de personnes handicapées viennent de faire connaître leurs réserves.

    Profondément attachées à l’autonomie des personnes handicapées, à leur insertion dans la société, elles militent pour la liberté de choix et celle de disposer jusqu’au bout de leur corps. Elles s’inquiètent aujourd’hui du tour pris par le débat autour de l’aide à mourir.

    Consulter les handicapéEs

    Céline Extenso, militante antivalidiste, co-fondatrice du collectif handi-féministe Les Dévalideuses, écrit dans Politis : « Dans un monde idéal, où les personnes handicapées seraient dignement aidées à vivre, l’aide à mourir irait de soi. Mais dans le monde réel, libéraliste et validiste1, cette mesure est une porte ouverte doucereuse sur l’eugénisme, que nous ne pouvons accepter sans tirer la sonnette d’alarme. »2

    Avant de pouvoir mourir dans la dignité, il faut pouvoir vivre une vie digne. Le choix de la mort ne doit pas être biaisé. Âgées ou pas, la grande majorité des personnes concernées par l’aide à mourir sont des personnes handicapées.

    Et pourtant, si 20 % de la population a un handicap, ce critère n’a pas été retenu pour choisir les participantEs à la Convention citoyenne sur la fin de vie. Ni les associations de patientEs ni les personnes ­handicapées n’ont été ­représentées.

    Une place pour vivre

    Trop souvent privées de leurs droits fondamentaux, massivement ségréguées dans des institutions, privées d’accessibilité au bâti, aux espaces publics, aux transports, elles sont privées des moyens d’une vie autonome par une compensation des handicaps très insuffisante et qui se réduit.

    Alors oui, les associations antivalidistes craignent qu’une telle loi accoutume la société au fait que certaines vies ne sont plus dignes d’être poursuivies et autorise des dérives. Comme le redoute Charlotte Puiseux3 : « D’abord, l’aide médicale à mourir concerne uniquement des adultes “en phase terminale”, puis on élargit aux personnes souffrant de maladies chroniques, aux personnes handicapées, aux personnes souffrant de troubles psychiatriques, aux mineurs ».

    L’exigence légitime d’une liberté de choix ne peut se faire au détriment des plus vulnérables et sans questionner les conditions réelles de son exercice pour toutes et tous. Les associations antivalidistes doivent être entendues, leurs craintes prises en ­considération.

    Laetitia — « tatouée à roulettes » — le dit simplement dans son blog : « Je veux vivre à vos côtés. Je souhaite que vous me fassiez de la place avant de me dire que j’ai le droit de mourir. Réfléchissez-y avant de penser qu’une telle évolution serait forcément une avancée. »4

    Commission antivalidisme

    • 1. Le validisme désigne le système d’oppression subi par les personnes handicapées du fait de leur non-correspondance aux normes médicales établissant la validité.
    • 2. « Fin de vie : pour les personnes handicapées, "la mort ou quelle vie ?" », Politis, n° 1 802.
    • 3. Charlotte Puiseux, membre des Dévalideuses, psychologue et docteure en philosophie, spécialiste du mouvement CRIP (mouvement de personnes handicapées s’inspirant des théories et luttes queer), a écrit De chair et de fer, La Découverte, 2022.
    • 4. https://wheelinked.com/i…
  • Contre Macron et l’extrême droite, unité de toute la gauche sociale et politique...

    Le résultat de ces élections européennes est un coup de tonnerre. Avec l’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale, il est capital que toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier – se rencontre et se mobilise. Nous proposons que, dans les villes, dans les quartiers comme au niveau national, des rencontres aient lieu ces prochains jours, afin de réaliser l’unité, dans la rue pour résister, et dans les urnes.

    À peine plus d’un électeur/trice sur deux a voté lors de ces élections européennes, et pour autant, les résultats de ce soir sonnent comme un coup de semonce. Comme annoncé depuis des semaines, l’extrême droite remporte un très grand nombre de suffrages partout en Europe et pourra faire rentrer plusieurs dizaines d’éluEs, sans doute plus d’une centaine, au sein de l’assemblée européenne. L’extrême droite est aux portes du pouvoir dans plusieurs pays d’Europe, quand elle ne participe pas déjà à des coalitions gouvernementales.

    En France, le Rassemblement national augmente son score de près de 10% par rapport aux élections précédentes, plaçant l’ensemble de l’extrême droite à près de 40% autour de listes racistes, autoritaires et homophobes. Ce n’est pas un coup de tonnerre dans un ciel serein, au contraire, c’est le résultat de plusieurs décennies de politiques racistes et antisociales menées par différents gouvernements de droite comme de gauche. 

    C'est aussi le résultat de la volonté du gouvernement Macron de légitimer le Rassemblement national, son «meilleur ennemi», tout en appliquant une partie de sa politique, pour transformer chaque élection en un duel entre le camp présidentiel et le RN. Mais ce chantage, «votez pour nous ou laissez l'extrême droite gagner», fonctionne de moins en moins car le rejet du gouvernement Macron, autoritaire, antisocial et raciste, est de plus en plus massif.

    Après la défaite des législatives de 2022, le camp du président Macron subit une nouvelle fois le rejet des électeurs/trices et n’arrivent qu’à rassembler péniblement 15% des suffrages, alors que tous les moyens de l’État ont été mis au service de la liste macroniste et que le Président et le Premier ministre ont mené campagne.

    Le «retour en grâce», médiatique, de la gauche de cogestion social-libérale et du hollandisme n’est pas un bon signe. Cette gauche néolibérale des lois travail, de la déchéance de nationalité, de la compromission avec l’impérialisme occidental, nous a conduit dans le mur, démoralisant et affaiblissant davantage notre camp social et a propulsé Macron au pouvoir.  

    Les votes pour la liste de Manon Aubry et de Rima Hassan ont été portés par la colère populaire et du monde du travail face à l’ultralibéralisme autoritaire de Macron, mais aussi face à sa complicité dans le génocide qui a lieu en ce moment même à Gaza.

    L’enjeu pour notre camp social est de reprendre la main dans un contexte de crises économique, sociale, démocratique et écologique qui se combinent et s'amplifient. Toutes les forces de gauche qui refusent ce système destructeur socialement et écologiquement doivent se rencontrer pour résister dans les urnes et dans la rue à l’extrême droite et au macronisme qui le nourrit.

  • Conseil politique national : Intervenir et construire...

    À quelques jours des élections européennes, le Conseil politique national du NPA-l’Anticapitaliste s’est réuni pour faire le point sur nos positions et interventions, en particulier sur les luttes internationalistes, mais aussi pour parler de diverses échéances internes et avancer dans la préparation du 6e congrès.

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  • Contre la loi Eustache-Brinio, riposte Trans !

    Sans aucune surprise, le Sénat a adopté la proposition de loi Eustache-Brinio (LR) contre les mineurs trans, la plus restrictive d’Europe, par 180 voix contre 136 seulement.

    Amendée en commission, la loi remplace une interdiction pure et simple des soins trans par un « encadrement » par des équipes spécialisées et un délai de deux ans pour l’accès aux retardateurs de puberté. Dans les faits, au vu de l’état du service public de la santé et des inégalités territoriales, cela amènera les mêmes résultats : l’impossibilité d’accès aux soins pour les mineurs trans alors qu’ils sauvent des vies en améliorant considérablement la santé mentale.

    Les sanctions contre les médecins qui accompagnent les mineurs trans en dehors de ces équipes spécialisées peuvent aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende ; les mêmes sanctions que pour les auteurs de thérapies de conversion, que Jacqueline Eustache-Brinio soutient.

    Le rapporteur Alain Milon (LR) et ses collègues ont expliqué qu’avec leur article 3 relatif à la pédopsychiatrie, il n’était pas question de psychiatriser de nouveau la transidentité. Mais toutes les interventions des sénateurs favorables à la loi ont répété qu’il fallait privilégier une approche par « la psychothérapie » afin que le jeune « se réconcilie avec son sexe », soit des thérapies de conversion.

    Après avoir laissé planer le doute, le gouvernement par la voix du ministre de la Santé, Frédéric Valletoux, a finalement appelé à voter contre la loi. On ne peut que s’en réjouir, mais les longs moments d’hésitation nous rappellent qu’il n’y a rien à attendre de ce gouvernement.

    Pour bloquer le passage de cette loi, il n’y aura pas d’autres choix qu’une mobilisation de masse et unitaire sur la durée, d’une Riposte Trans comme les week-ends des 4-5 et des 25-26 mai ; depuis les Pride jusqu’à l’Existransinter et après.

    L’unité de tout le mouvement social, avec les associations trans, LGBTI et les collectifs féministes, les syndicats et les partis, doit se faire en défense des personnes trans et de leurs revendications. C’est la seule façon de gagner de nouveaux droits, en premier lieu le changement d’état-civil sur simple demande, libre et gratuit ainsi que aussi l’arrêt des mutilations des mineurs intersexes, la PMA pour tous-tes, le remboursement des frais liés à la transition… 

    Le NPA l’Anticapitaliste et sa commission LGBTI porteront cette orientation ces prochaines semaines et ces prochains mois.

  • Contre le « choc des savoirs », pour un « choc des moyens »...

    Samedi 25 mai, une intersyndicale de l’éducation incluant la CFDT et l’UNSA ainsi que la FCPE (Fédération des conseils de parents d’élèves) appelait à des manifestations dans toute la France contre la réforme portée envers et contre tout par Gabriel Attal.

    Des manifestations se sont déroulées dans tout le pays, réunissant des dizaines de milliers d’enseignantEs et de parents. Ce n’était pas un déferlement mais bien l’expression de l’enracinement de convictions. D’abord du refus du projet de transformation de l’école publique. Refus du renoncement au projet d’une école conçue comme un socle éducatif commun pour toute la jeunesse. Refus d’une école systématisant le tri social pour sélectionner les futurs cadres et discipliner les futurs exécutants. 

    C’était également l’expression d’une conscience du rapport de force. Comme Blanquer avant lui, Attal met en jeu son autorité. Il balaie toutes les expertises de terrain qui invalident la capacité à mettre en œuvre son projet. Il veut prouver sa détermination à imposer sa « vision » pour l’école.

    Alors que les réunions de préparation de la rentrée se multiplient, tous les problèmes posés par cette réforme se concrétisent. Il est de plus en plus évident que la rentrée de septembre n’aura rien à voir avec les conditions au nom desquelles Attal mettait en avant sa réforme, celles d’une prétendue amélioration des conditions de travail des élèves et de leurs enseignantEs. 

    Le manque d’enseignantEs en particulier en maths et en français (pas assez de candidats pour les postes mis au concours) provoquera inévitablement une embolie des groupes de niveaux. Les enseignantEs du 1er degré vont être transforméEs en évaluateurs et évaluatrices qui éduquent des compétiteurs maîtrisant les codes et broient les autres.

    Autant dire inacceptable, et cette journée du 25 mai ne pouvait qu’appeler à utiliser tous les interstices permettant d’accélérer la faillite de cette loi pour aboutir à son abandon.

    Commission Éducation nationale

  • Stop à la répression contre les militantEs écologistes...

    Vendredi et samedi ont eu lieu deux actions contre la destruction écologique programmée par les grandes entreprises, avec la complicité de la macronie : le blocage de l’assemblée générale d’Amundi (principal soutien de Total) ainsi que la manifestation contre le projet Greendock à Gennevilliers (92). 

    Lors de la première mobilisation, 175 militant.es ont été nassé.es pendant presque huit heures sur les marches de la tour Amundi au cœur de Paris. Nous rappelons que la pratique de la nasse est illégale, d’autant plus pour une durée aussi longue. Pendant cette interminable nasse, les militant.e.s n’ont pu accéder à l’eau, à la nourriture ou aux toilettes, ce qui est particulièrement déshumanisant. Nous contestons cette pratique répressive violente contre des personnes qui se mobilisaient dans le cadre d’une action pacifique sans atteinte à des personnes. Iels ont été ensuite envoyé.e.s en garde à vue, sans motif, et ont presque tou.te.s été relâché.e.s sans poursuites.

    Le lendemain, lors de l’opération Greendock à Gennevilliers, la BAC en civil a violemment dispersé la manifestation, avec jets de lacrymos, de grenades de désencerclement, et tirs de flashballs... Parmi les 2000 manifestant.es, 53 ont été envoyé.e.s en garde à vue, encore une fois sans aucun motif, puis libéré.es.

    La pratique généralisée des gardes à vue à visée dissuasive est une violation des libertés fondamentales, notamment celle de manifester. C’est un danger pour toute la population qui hésite de plus en plus à se rendre à des manifestations ou actions, fussent-elles légales, au risque d’être confrontée à la répression. Cette criminalisation de celles et ceux qui militent pour le climat, contre les projets écocides organisés par les grands groupes mondiaux, fait suite à la répression féroce de la mobilisation de Sainte-Soline et à la tentative de dissolution des Soulèvements de la Terre par Darmanin.

    Le NPA l’Anticapitaliste demande l’abandon des poursuites pour tous les manifestantEs. Nous appelons à une riposte collective contre la criminalisation de l’action militante, que celle-ci soit comme ici en défense de la planète, pour la solidarité avec le peuple palestinien ou pour la défense des services publics (comme à Carhaix en Bretagne).