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Communiqués du NPA... - Page 18

  • Macron veut nous voler la victoire. Mobilisation générale pour imposer le programme du NFP !

    Les résultats de dimanche ont été clairs. La menace immédiate de l’arrivée à Matignon de Bardella a été écartée, en plaçant troisième le Rassemblement national. Au-delà, c’est la macronie, tout un système politique, antisocial et autoritaire, qui a été sanctionné - le groupe macroniste reculant fortement malgré les désistements systématiques de la gauche.

    Pourtant, Macron persiste et signe. Profitant des pouvoirs exorbitants que lui donnent les institutions de la 5e République, après s’être empressé de dissoudre l’Assemblée pour tenir compte des résultats du 9 juin et mené campagne, il maintient Attal à Matignon,tout en gardant le silence.. Dans sa lettre publiée hier dans la presse, il ne reconnaît pas le résultat des élections. Selon lui, “personne ne l’a emporté”, au mépris d’un suffrage qui a pourtant placé le Nouveau Front populaire en tête, constituant ainsi le plus gros groupe à l’Assemblée nationale. Selon lui, les forces politiques devraient plutôt construire des compromis pour un gouvernement de “front républicain” mêlant la gauche et la droite et excluant LFI. Il est évident qu’un tel gouvernement ne mettra pas en place le smic à 1600 euros, l’abrogation de la contre-réforme sur les retraites et l’ensemble des mesures du rupture du programme du Nouveau Front populaire. D’autant plus qu’au même moment, la presse nous informe des collusions entre la macronie et l’extrême droite via les repas secrets organisés par Thierry Solère. On appréciera la réalité du “front républicain” sauce Macron…

    Face à ce coup de force, l’enjeu des prochains jours est donc d’imposer à Macron et à la classe dominante le résultat des urnes et de créer les conditions pour un gouvernement qui mette en œuvre le programme du Nouveau Front populaire. Dans ce rapport de force, le monde du travail, la jeunesse et l’ensemble de la population doivent faire irruption pour peser de tout leur poids. Le bras de fer est engagé et il se joue maintenant. L’ensemble des composantes du Nouveau Front populaire – tant les forces politiques que les syndicats, associations et collectifs qui l’ont soutenu – doivent se voir très rapidement pour discuter des moyens d’action à mettre en œuvre pour mener cette bataille démocratique. Dans ce cadre, l’initiative de la CGT cheminots, appuyée par la confédération CGT, montre la voie. L’appel à des rassemblements dans tout le pays jeudi 18 juillet, devant l’Assemblée et les préfectures, est à construire et à réussir. Dans ce cadre, la période des Jeux olympiques ne peut constituer une trêve : elle doit être l’occasion de nous faire entendre pour que le Nouveau Front populaire et notre camp social ne se laissent pas voler cette victoire.

    Au-delà, il est essentiel que les cadres de mobilisations qui ont arraché la victoire du NFP continuent à se réunir, occupent le terrain pour poursuivre la bataille. Ces comités seront des points d’appui pour une rentrée sociale qui impose la mise en œuvre du programme du NFP. Ce sont les travailleurs/euses, les quartiers populaires, les jeunes, les femmes, les LGBTI, toutes les personnes discriminées, qui doivent prendre leurs affaires en main pour rompre avec ce système qui détruit nos vies et la planète.

  • L’extrême droite repoussée, il faut maintenant appliquer le programme du Nouveau Front populaire...

    L’extrême droite repoussée par la mobilisation populaire, il faut maintenant appliquer le programme du Nouveau Front populaire

    Le principal enseignement des premiers résultats de ce second tour est le revers subi par le Rassemblement national et de ses alliés. La défaite des centaines de candidat⋅es fascisant⋅es, racistes, islamophobes, antisémites et ultra-réacs que le RN avait présentés est un immense soulagement pour les racisé.es, les femmes, les LGBTI+ et les travailleurs et travailleuses. Cette victoire de la gauche unie enraye la dynamique de l’extrême droite qui gagne malgré tout une cinquantaines de sièges. La défaite de l’extrême-droite de Bardella et Le Pen a été le fruit de la mobilisation populaire qui s’est mise en place grâce au souffle unitaire qu’a apporté la création du Nouveau Front populaire.

    C'est d'ores et déjà une victoire pour le Nouveau Front Populaire, qui a été permise par le rassemblement de toute la gauche, politique, syndicale et associative, mais aussi et surtout par la mobilisation à la base de larges secteurs des classes populaires, en particulier les personnes racisées et les jeunes, qui se sont partout engagées pour faire barrage au RN. Cette mobilisation permet l’arrivée à l’Assemblée nationale d’un très grand nombre de députéEs du Nouveau Front populaire (dont une majorité relative pour LFI) élus sur la base d’un programme qui rompt non seulement avec le macronisme au service des ultra-riches, mais aussi avec la gauche libérale du quinquennat Hollande, qui avait fait la politique de la droite.

    La défaite du RN ne doit pas faire oublier qu’il augmente de façon très importante le nombre de ses députés et reste une menace pour les personnes racisées, pour les droits sociaux et les libertés démocratiques. Elle ne doit pas non plus occulter celle des macronistes, qui ont perdu le tiers de leurs sièges. S’ils conservent encore autant de députés, ils ne le doivent qu’aux électrices et électeurs de gauche, qui se sont largement reportés sur eux au deuxième tour pour faire barrage au RN. Ce vote de barrage ne change en rien les résultats électoraux : aux européennes comme aux législatives, Macron et Attal ont été clairement désavoués et n’ont donc plus aucune légitimité pour prétendre diriger le pays. Macron n’a aujourd’hui d’autre possibilité que de se soumettre à la volonté populaire et de permettre à un gouvernement de gauche d’appliquer le programme de Nouveau Front populaire, qui a désormais la légitimité des urnes. Sinon il doit partir.

    Ce désaveu est aussi celui de la 5e République et de ses institutions autoritaires et si peu démocratiques. La mobilisation populaire, marquée par une participation inédite depuis des décennies, pose aussi la nécessité d'aller vers une Assemblée constituante, pour une véritable démocratie de la majorité.

    Dès maintenant, les engagements pris doivent être tenus, et toutes les mesures d’urgence prévues par le programme du Nouveau Front populaire doivent être appliquées, à commencer par l’abrogation de la contre-réforme des retraites et celle de l’assurance chômage. Cela ne pourra se faire que si la dynamique populaire se maintient et s’étend. Cela suppose de construire à la base des collectifs du Nouveau Front populaire, ouverts à toutes et tous, qui pourront permettre d’amplifier le mouvement et de construire les mobilisations et les grèves ces prochains mois Nous devons continuer à faire front ensemble. Aucun gouvernement d’union nationale ne peut répondre aux aspirations qui se sont exprimées dans les urnes aujourd’hui. Nous devons rester uniEs pour agir, débattre et tracer une perspective d’émancipation qui fera durablement reculer l'extrême droite, autour d’une gauche de combat et de rupture, une gauche qui puisse transformer radicalement cette société !

  • Renforcer la gauche unie et militante, empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite...

    Ces élections législatives confirment l’effroyable danger de l’extrême droite, qui obtient des scores historiquement hauts. Ces scores sont la combinaison du développement du nationalisme et du racisme dans certaines catégories de la population, du soutien de plus en plus important des classes dirigeantes à l’extrême droite, relayée par une partie des médias, et de l’écroulement des droites (macroniste comme LR) dont les politiques ont dégoûté la population. Avec la possible arrivée au pouvoir du RN et de ses alliés et soutiens, le danger d’un néofascisme s'accroît un peu plus en France.

    Le sursaut de la gauche est la bonne nouvelle de ce scrutin. Ses scores importants ont été obtenus grâce à l’unité des forces politiques, associatives et syndicales, qui a mis en mouvement des centaines de milliers de personnes pour manifester et faire campagne. Cette unité ne repeint personne en rouge, elle n’oublie pas les responsabilités des politiques libérales menées par des gouvernements se réclamant de la gauche, de Mitterrand à Hollande, dans la désorientation et la colère des classes populaires qui les ont subies. Elle se fonde sur l’urgence, mais aussi l’exigence de l’application du programme du Nouveau Front populaire. Mais cette unité autour du Nouveau Front populaire n’est à cette étape pas assez forte pour compenser la pression dangereuse de l’extrême droite, les campagnes d’accusations calomnieuses d’antisémitisme et de terrorisme, la fausse et injurieuse symétrie entre les « extrêmes » proférées par les macronistes, mais aussi les doutes issus des défaites sociales accumulées et sur la solidité de l’unité à gauche mise à mal par les conflits internes de ces dernières semaines.

    Pour faire reculer l’extrême droite et faire avancer une gauche combative, dans une situation de crise profonde du capitalisme, il faut renforcer l’unité d’action de toute la gauche. De la base au sommet, être ensemble et se battre côte à côte : manifester contre l’extrême droite et se défendre contre les attaques des groupuscules fascistes, résister aux mesures antisociales, discriminatoires ou autoritaires, aux violences policières et racistes, aux violences sexistes et sexuelles, défendre  l’augmentation des salaires et des prestations sociales, le retour à la retraite à 60 ans à taux plein, faire vivre les solidarités internationalistes et anticolonialistes avec la Palestine, l’Ukraine ou la Kanaky et plus généralement avec tous les peuples victimes de l'impérialisme français. C’est en se mobilisant, tous ensemble, pour changer les rapports de forces que l’on peut changer la vie.

    Le NPA-L’Anticapitaliste appelle toutes les organisations de gauche, politique, syndicales, associatives – à commencer par les forces politiques qui composent le Nouveau Front populaire –  à se rencontrer au plus vite, au niveau local comme national, pour mettre en œuvre des actions communes, partout où c’est possible. Avant comme après les élections, dans les urnes comme dans les luttes, renforcer la gauche dans l’action est le chemin pour redonner confiance aux classes populaires dans leurs propres forces.

    Ces prochains jours, nous avons besoin d’une irruption populaire contre la poussée dangereuse de l’extrême droite, de construire les mobilisations et manifestations de rue les plus massives possible.

    Concernant le second tour des élections législatives dimanche prochain, nous savons que quelle que soit la suite, nous aurons besoin d'un solide bloc des gauches sociales et politiques pour résister. Partout où les conditions sont réunies, pour faire gagner ces candidatures, il faut donc confirmer et amplifier les votes du premier tour en faveur du Nouveau Front populaire et de ses alliés.

    Le principal enjeu de ce second tour reste d'empêcher l'extrême droite d'arriver aux affaires dans quelques jours, c'est un objectif essentiel pour notre camp social. Nous savons que la politique défendue ou mise en place par les droites, en particulier le macronisme au pouvoir, a largement contribué à ouvrir la voie au RN, en reprenant une partie de ses mesures et en contribuant à lui donner une légitimité, tout en attaquant toujours plus de larges secteurs de la gauche. Pour autant, entre deux dangers, nous devons d'abord tout faire pour éliminer le plus important et le plus immédiat.

    Dimanche prochain, au vu des intérêts immédiats des populations issues de l’immigration, de l’ensemble du monde du travail, de la défense des droits et des libertés publiques, il est impératif de battre le RN, ses alliés et ses soutiens, de préférence avec une bonne gauche.

    Au-delà du second tour, ce qui s'est construit au cœur de cette campagne, une gauche unie et militante, doit perdurer : confirmer un programme de rupture, se nourrir et nourrir les mobilisations plus que jamais nécessaires, permettre au plus grand nombre de rester organisé au-delà de ces élections, condition pour faire renaître une véritable gauche de combat. 

    Dans ce cadre, la responsabilité du Nouveau Front populaire, de toutes les organisations de luttes syndicales et associatives est énorme dans la période qui vient : construire les collectifs et les mobilisations unitaires les plus larges face à l'extrême droite et au macronisme (si celui-ci survit à ces élections), pour porter les aspirations des classes populaires et imposer les mesures du programme du NFP. Dans les urnes et dans la rue, battre le RN, reprendre le chemin des luttes pour le progrès social, pour la planète, pour une autre société !

  • Jeux olympiques et paralympiques : un événement néfaste...

    Présenté comme un événement mondial exceptionnel (Paris, Saint-Denis et autres villes de France… ou de Polynésie du 24 juillet au 8 septembre 2024), les JOP sont le prétexte pour accélérer la mise en œuvre des politiques antisociales, ultra-libérales, néfastes pour la grande majorité de la population. 

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  • Non au racisme, battons le RN !

    La montée de ce que pudiquement on appelle les extrêmes droites est la manifestation politique de contradictions fortes du capitalisme en temps de crise. En France, le RN incarne le suprémacisme blanc. Sa domination et sa banalisation ne se limitent pas à libérer une parole raciste, elles encouragent l’étape suivante : les actions physiques contre les personnes considérées comme non-blanches.

    Le 27 juin, un automobiliste essaie de rouler sur un chauffeur de bus scolaire en criant : « J’en ai marre des gens comme vous, b*gn*les et r*nois, moi je vote RN, je vais te tuer, je vais te massacrer, je vais vous éradiquer. » Les journalistes Karim Rissouli et Nassira El Moaddem reçoivent des menaces de mort à leur adresse, qui ne se cachent pas de motifs racistes ni de liens avec le RN. Parmi les investitures du RN aux législatives, une cinquantaine de candidatEs tiennent explicitement des propos racistes, condamnables théoriquement par la loi.

    La plupart des études sociologiques sur le vote RN le pointe, la question raciale en est le motif principal. C’est pourquoi nous dénonçons le RN pour ce qu’il est : un parti raciste qui fait de la suprématie blanche la base de sa politique. Toutes les mesures sociales ou non sont à étudier sous le prisme de la préférence nationale, voire une préférence raciale. Le RN en appelle à une unité de race par opposition à une solidarité de classe : il faut dénoncer la solidarité de race et construire la solidarité de classe. ll faut sans relâche pointer le racisme là où il se trouve et le dénoncer et nous appelons à développer des campagnes médiatiques pour porter cette dénonciation à tous les niveaux.

    Les perspectives d’un RN au pouvoir sont catastrophiques pour tous et toutes mais encore plus pour les personnes raciséEs des quartiers populaires et celles de confession musulmane ou assignées comme telle, premières cibles du discours raciste du RN

    En conséquence, le NPA-l’Anticapitaliste s’insère nécessairement dans la campagne du NFP pour battre et faire reculer le RN. Celui-ci ne doit pas accéder au pouvoir. 

    Nous défendons et mettons en avant les mesures antiracistes pertinentes du programme du Nouveau Front populaire tout en pointant les manques sur des questions centrales (violences policières, islamophobie, colonialisme, etc.).

    Nous soutenons les candidats du NFP et notamment les candidatEs raciséEs pour une meilleure représentation et reconnaissance et parce qu’elles sont plus à même de porter nos combats. Le NPA dénonce les attaques racistes sur ces candidats qui fleurissent sur les réseaux sociaux pendant la campagne.

    Le RN est raciste : il ne passera pas.

  • Éducation : RN et école : du Macron… en bien pire !

    Annoncé le 24 juin, le programme du Rassemblement national pour l’école n’est pas un élément parmi d’autres. Il est conçu comme un des piliers de la bataille pour l’hégémonie culturelle autour du concept de préférence nationale notamment. Et un outil pour conserver, sur le long terme, le pouvoir. Tour des annonces et analyses.

    L’ensemble des annonces tourne autour du concept d’autorité. Concept ô combien flou ! Car, au-delà d’annonces qui fleurent une école d’autrefois fantasmée, rien ne dit ce qui permettrait de rétablir une autorité prétendument perdue par le corps enseignant.

    Hors-sol et loin des besoins exprimés par le terrain

    Ainsi, ont été annoncées des mesures comme l’interdiction des téléphones portables (déjà interdits dans la majorité des règlements intérieurs), la généralisation du port de l’uniforme ou — et ce n’est pas une blague — le vouvoiement, et ce, dès la maternelle. Si le caractère risible de cette dernière mesure est indéniable pour quiconque a déjà vu une classe de maternelle, ce qui interpelle est l’absence totale d’annonces concernant le vécu des personnels. 

    À part une hypothétique revalorisation salariale, sans précision ni sur le montant ni sur la temporalité, aucun élément programmatique sur la question centrale des effectifs dans les classes, des moyens pour l’inclusion, du statut des AESH… 

    Toutes ces questions qui agitent les écoles comme les établissements et étaient par exemple au cœur du plan d’urgence réclamé par les grévistes ce printemps dans le 93. Contrairement à ce que dit Bardella, loin d’être « victimes d’une bureaucratie envahissante et bien souvent lâche face aux agressions dont ils sont victimes », les personnels sur le terrain ­réclament des moyens.

    Un programme de classe à visée idéologique

    Parce que derrière ces annonces, le projet idéologique lui est bien visible. S’inspirant de la politique menée par Attal et consorts, le RN veut accentuer le caractère inégalitaire de l’école en renforçant le tri des élèves selon leurs origines sociales.

    Le resserrement sur des apprentissages dit fondamentaux, qui défavorisent les enfants aux familles les plus éloignées de l’école, est ainsi mis en avant dans la continuité du décrié « choc des savoirs ». La mise en place d’un examen d’entrée en 6e, la fin du collège unique et la fin des REP (réseaux d’éducation prioritaire) participent de cette logique ségrégative.

    Parce que le RN a un objectif pour l’école, un objectif qu’il poursuit avec tous les capitalistes : former une main-d’œuvre adaptée aux besoins de l’économie, du profit. Cela se vérifie au travers de cette annonce très claire sur la question des filières professionnelles qu’il veut « adapter l’offre de formation initiale et continue aux besoins réels des branches professionnelles ».

    Le RN a donc pour projet d’enlever toute dimension émancipatrice à l’école. Il porte un projet de classe qui, par la reproduction sociale, assoira à long terme son hégémonie et son pouvoir. Un projet à combattre donc. Un projet face auquel il faut faire front…

    Commission éducation nationale

  • Lutter contre l’antisémitisme et son instrumentalisation...

    Un festival d’accusations et calomnies sont déversées depuis plusieurs jours contre LFI et contre notre organisation, dans le but de discréditer le Nouveau Front populaire (NFP). Par tous les moyens, « responsables politiques », porte-paroles associatifs ou éditorialistes, peuvent lancer n’importe quelle accusation sans s’appuyer sur aucune justification matérielle : ni discours ni la moindre condamnation en justice. 

    Notre histoire, nos principes et nos combats, de la LCR au NPA, sont ceux du courant politique et des militant.es les plus intransigeants face au fascisme, au racisme et en particulier à l’antisémitisme, à tous les régimes d'oppression.

    La campagne immonde de la droite et de l’extrême droite s’appuie sur l’accumulation de déclarations politiques et médiatiques concordantes qui visent à construire un discours infamant, un véritable contre-récit qui cherche à discréditer LFI et le NPA-L’Anticapitaliste pour éclabousser le Nouveau Front populaire… et qui par contraste rend plus respectable l'extrême droite ! Le but est à la fois d’exercer toutes les pressions possibles sur les autres composantes du NFP et de sidérer les électrices et les électeurs à quelques jours du scrutin.

    Cette campagne est aussi le symptôme d’une panique de la part des défenseurs de Macron et de son gouvernement, de la perte de boussole de la droite (et même d’une partie de la gauche) qui, dans sa crise morale, travaille depuis des années à renverser le sens des mots. En mettant en œuvre une partie du programme de l’extrême droite (avec notamment la loi asile immigration de Darmanin), la macronie a légitimé le RN. Elle a même intronisé celui-ci dans « l’arc républicain » à l’occasion de la marche contre l’antisémitisme du 12 novembre. C’est pourtant bien à l’extrême droite qu’on retrouve les plus grands partisans de l’antisémitisme, de l’islamophobie, de tous les racismes, comme le montre encore le profil d’une bonne partie de ses candidatEs à ces élections législatives. C'est au RN et chez ses alliés que l’on trouve encore les nostalgiques du régime de Vichy et de Pétain (auquel Macron a aussi rendu hommage). Ce pouvoir n’a décidément aucune leçon à donner.

    L’exposition permanente des Juifs et Juives, mis.es au centre de toutes les discussions politiques et instrumentalisé.es par ces jeux politiciens, est à la fois source d’une angoisse terrible pour les concerné.es, et très inquiétante pour ce qui est en train de se développer dans notre société.

    L’instrumentalisation de l’antisémitisme et la confusion criminelle qui assimile Israël à l’ensemble des Juifs et Juives sont au cœur de la campagne réactionnaire menée actuellement par la droite et l’extrême droite. Elle a pour but d’affaiblir nos combats antiracistes et constitue une menace pour toutes les Juives et Juifs, comme pour tous les racisé.es. La droite et l’extrême droite les mettent en danger en vidant de leur sens les mots et les luttes nécessaires contre tous les racismes. 

    L’antisémitisme ne doit être ni minimisé, ni réduit à l’extrême droite ou même à la droite. Venu d’une longue tradition française, il est inscrit dans la culture de cette nation, et se reconfigure sans cesse comme réponse complotiste à la domination capitaliste. Cependant, il reste structurellement d’extrême droite dans sa mise en œuvre comme projet politique. La droite l’embrasse également en instrumentalisant les Juifs et Juives pour ses intérêts, pour légitimer en particulier les politiques islamophobes. Une instrumentalisation qui désigne les Juifs et Juives comme des cibles et affaiblit la lutte contre l’antisémitisme. Au contraire, c’est la gauche qui, même avec certaines limites, porte la lutte antiraciste.

    La campagne de ces derniers jours montre que l’émergence du Nouveau Front populaire effraie la droite, l’extrême droite et tous les tenants de cet ordre injuste et inégalitaire. Raison de plus de ne pas laisser passer les mensonges et calomnies. Raison de plus aussi de faire entendre au cœur du programme du NFP la lutte contre toutes les oppressions et tous les racismes.

  • Contre Macron et l’extrême droite, unité dans la rue et dans les urnes...

    Le résultat des élections européennes a sonné comme un coup de tonnerre. Le score de l’extrême droite, suivi de l’annonce par Macron de la dissolution de l'Assemblée nationale ont rendu capitales une union et une mobilisation de toute la gauche – les partis, les syndicats, et toutes les organisations du mouvement ouvrier –pour faire entendre les aspirations des classes populaires.

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  • Nouvelle Calédonie/Kanaky: libération immédiate des membres de la CCAT, reprise du processus de décolonisation !

    Nous avons appris ce mercredi 19 juin, l’interpellation et le placement en garde à vue de 8 membres de la CCAT, dont le principal porte-parole Christian Teint. Après le soulèvement du peuple de Kanaky contre le vote de la loi dite de dégel électoral, en réalité de relance de la colonisation, après la double impasse dans laquelle Macron a enfermé son projet, puisqu’il n’avait pas de majorité pour faire voter les changements constitutionnels, il ne veut plus reculer. Au contraire, Macron et son gouvernement en sursis passent l’accélérateur : poursuite des jugements et des condamnations qui tombent sur les défenseur.es du processus de décolonisation, situation de maltraitance totale dans les prisons du territoire… Et maintenant criminalisation de la CCAT, avec le placement en garde à vue sur des chefs d’accusation délirants : « association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime ou d'un délit, vols avec arme et en bande organisée, destruction de biens par incendie en bande organisée, complicité par instigation des crimes de meurtre et tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, et participation à un groupement formé en vue de la préparation d’actes de violences sur les personnes et de destructions de biens. »  

    Dans ce moment de campagne électorale, Macron chasse les voix de la droite dite « loyalistes »… en réalité de droite extrême et colonialiste.

    Le NPA assure la CCAT de son soutien. Cette structure a construit depuis des mois la mobilisation politique et sociale, gagné l’opinion, organisé des manifestations de dizaines de milliers de personnes sur un territoire de 270 000 habitant.es, contre l’arrêt du processus de décolonisation. 

    Le NPA réclame la libération immédiate des 8 militants de la CCAT, la transparence sur le nombre de personnes disparues ou poursuivies depuis le 19 mai, la libération de tous les emprisonné.es qui sont de fait des détenu.es politiques. C’est à l’évidence la condition pour restaurer des canaux de discussion. L’expérience des manœuvres de l’Etat français et des forces colonialistes locales ces dernières années pose clairement la nécessité de l’accélération de la décolonisation. 

  • Voter, lutter, s’organiser Nouveau Front populaire...

    Dans les urnes et dans la rue, le NPA-l’Anticapitaliste a décidé de construire le Nouveau Front populaire sans aucune hésitation. Après sept ans de politiques ultra-libérales, racistes et autoritaires, Macron est à bout de souffle. Il ne peut plus servir la finance et le grand patronat qui en demandent toujours plus.

    L’extrême droite, qui a totalisé près de 40 % des votes lors de la dernière élection européenne, se positionne en recours pour les capitalistes. Et après avoir mis en œuvre certaines de leurs mesures, Macron leur déroule le tapis rouge en dissolvant ­l’Assemblée nationale.

    L’extrême droite, notre pire ennemi

    Comme l’ont montré ses votes à l’Assemblée nationale, le RN a un programme antisocial, s’opposant par exemple aux augmentations de salaires et détricotant notre protection sociale. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir serait une catastrophe. Avant tout pour les personnes racisées, avec ou sans papiers, qui seraient persécutées. Pour les femmes et les personnes LGBT+ aussi, dont les droits reculent actuellement dans tous les pays dirigés par l’extrême droite. Pour les syndicalistes dont l’extrême droite veut se débarrasser pour laisser le patron seul maître à bord dans l’entreprise. Et de façon générale pour l’ensemble des droits démocratiques et les libertés publiques.

    Unité de la gauche sociale et politique

    En quelques jours, l’ensemble des forces politiques de gauche, les syndicats, les associations et mouvements qui agissent sur les luttes environnementales, antiracistes, féministes, LGBT+, se sont regroupés autour du Nouveau Front populaire. En quelques jours, c’est bien notre camp social, celui des exploitéEs et des oppriméEs, qui s’est reconstitué comme sujet politique pour défendre ses droits. Cela dépasse telle ou telle organisation ou personnalité. Nous avons la possibilité de devenir une force pour tout changer, en commençant par rejoindre partout les comités de campagne du Nouveau Front populaire.

    Pour un programme de rupture totale

    Beaucoup de points de ce programme ont été portés par les mouvements de ces derniers mois : abrogation des réformes des retraites, de la loi « Darmanin » sur l’immigration, ou de l’assurance chômage, augmentation des salaires, investissement massif dans l’école ou les hôpitaux... Mais ce programme n’est pas encore abouti. Il doit être nourri par les forces syndicales et les mouvements sociaux, les revendications issues des mobilisations, pour par exemple mettre sur la table la mise sous contrôle public du secteur de l’énergie face à la crise climatique ou encore la titularisation des centaines de milliers de précaires de la fonction publique.

    Une victoire possible, pour des luttes futures

    Le Nouveau Front populaire peut gagner les élections, mais nous sommes des millions à percevoir que cela ne sera pas suffisant. Un nouvel échec de la gauche assurerait le triomphe de l’extrême droite dans deux ans. Comment remettre en cause le pouvoir des capitalistes qui saccagent la planète et nos vies ? Comment revenir sur 40 ans de casse sociale et gagner de nouveaux droits ? Comment renforcer le soutien aux peuples palestinien et ukrainien tout en rompant avec l’alliance impérialiste qu’est l’Otan ? C’est en luttant toutEs ensemble sur nos lieux de travail ou d’études, dans nos quartiers, que nous pouvons changer les choses. En 1936, c’est une grève générale qui a forcé le Front populaire nouvellement élu à mettre en place les premiers congés payés de l’histoire. Si le Nouveau Front populaire gagne, le chemin de la lutte collective ne fera que commencer, car c’est ainsi que l’on peut transformer radicalement la société.

    Unitaire et révolutionnaire

    Cette unité face à l’extrême droite et à Macron qui lui ouvre la voie ne doit pas être sans lendemain. Le Nouveau Front populaire est une première étape pour nous organiser, pour prendre nos affaires en main. Dans les élections comme pour les mobilisations, nous avons besoin de construire une force politique capable de tout changer. À la construction de cette gauche de combat, le NPA-l’Anticapitaliste est aussi candidat. Aujourd’hui en campagne et dans la rue, et après le 7 juillet, on continue !