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Communiqués du NPA... - Page 48

  • “Plus jamais ça !” : l’unité doit d’abord servir aux mobilisations...

    Mercredi 20 mai, à l’invitation du cadre unitaire « Plus jamais ça, préparons le jour d’après » a eu lieu une première réunion avec l’ensemble des forces politiques issues de la gauche, de l’anticapitalisme et de l’écologie. Pour les organisateurs - un large arc de syndicats (CGT, Solidaires, FSU…) et associations (Attac, Copernic, Greenpeace…) - l’enjeu était d’ouvrir une discussion sur ce qu’il est possible de faire ensemble en terme d’initiatives et d’actions pour répondre aux urgences sanitaires, sociales et écologiques, ce qui est positif. Ainsi, ils proposent de construire des initiatives sur différents terrains : la santé (dont la question de la gratuité des masques), l’emploi (la lutte contre les licenciements), l’écologie... Ils ont aussi annoncé la sortie ce mardi 26 mai d’un « plan de sortie de crise », plan de mesures d’urgence proposé comme une contribution à la discussion.

    Il y a un mois, comme d’autres forces politiques, le NPA avait répondu par un courrier public à leur tribune, devenue ensuite une pétition signée par près de 200 000 personnes. Pour nous, l’enjeu reste bien la nécessité de poser un cadre de mobilisation commun aux syndicats, associations et partis politiques, en se dégageant des petits calculs et grandes manœuvres d’une partie de la gauche en vue de 2022 (à l’image de la tribune « construisons l’avenir » publiée par différents médias il y a deux semaines).

    Ce moment est important : après une période où la division social-politique a pesé durant le mouvement sur les retraites auquel s’est ajoutée ensuite la période atone du confinement, il y a urgence à aider à la relance des mobilisations - en appuyant en particulier celle qui commence dans le secteur hospitalier - tout en défendant des mesures sanitaires (pour la gratuité des masques, pour une vaste campagne de dépistage) ou sociales (en refusant les licenciements et les fermetures d’usines comme par exemple à Renault).

    A cette étape, il s’agit d’une première prise de contact qui doit être suivie d’une nouvelle réunion début juin. Sans attendre, il faut s’appuyer sur l’existence positive de ce cadre pour voir comment cela peut aider la construction de collectifs locaux d’initiative. A l’échelon local comme national, sur nos lieux de travail et dans les quartiers, nous avons besoin de l’unité de notre camp social et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques), des différents collectifs, pour nous mettre à l’offensive. Pour déconfiner… nos colères, et assurer la reprise… des mobilisations, c’est le moment !

  • Refusons la fermeture de quatre usines Renault !

    Selon des informations de presse non démenties à ce jour, quatre usines Renault sont aujourd'hui menacées de fermeture : Choisy-le-Roi, Dieppe, les fonderies de Bretagne et Flins. Plus de 5000 emplois sont directement menacés auxquels s'ajouteraient des milliers d'emplois indirects.

    La préparation de ces mesures date d'avant l'épidémie. « Aucun tabou » sur les fermetures d’usines,  avait osé affirmer, au début de l’année, la nouvelle direction de Renault, choisie par le  gouvernement pour succéder au patron escroc Carlos Ghosn.
    Comble du cynisme criminel : Renault a fait redémarrer l'usine de Flins, aujourd’hui menacée, parmi les premières usines automobiles de montage en France en pleine épidémie. 
    Les milliards d'euros que le gouvernement s'apprête a consentir pour recapitaliser Renault en bourse sont bien soumis aux conditions de compétitivité fixées publiquement par le ministre Le Maire. Preuve en est apportée.
    Avec quatre usines menacées de fermeture, une attaque d'ampleur inégalée est en cours. La direction de Renault et le gouvernement croient pouvoir tabler sur la désorganisation pratique du mouvement ouvrier qu'a entraînée le confinement. Il faut lui apporter une réponse à la hauteur de l'enjeu pour le faire reculer.
    Les travailleurEs des usines Renault menacées doivent bien sûr recevoir le soutien le plus large. Mais cela ne suffira pas. C'est tout le mouvement ouvrier et social qui doit s'engager pour empêcher ces usines de fermer et pour garantir l'emploi. Le NPA appelle au rassemblement et aux initiatives indispensables au plan national pour pouvoir gagner.
    Revendiquer l’interdiction des licenciements, refuser la fermeture des usines et garantir l’emploi, c'est refuser la loi du profit qui choisit ses productions, délocalise et détruit des usines en fonction de ses seuls intérêts. C’est à l’intérêt collectif qu’il s’agit de penser, et non à celui des actionnaires, en défendant les emplois et en envisageant collectivement les possibles reconversions, autour de nouvelles activités utiles à la population et permettant de sortir du tout-auto. 

    Cela implique d’envisager réquisitions et expropriations, et donc de s’opposer frontalement à un capitalisme prédateur dont les les salariéEs de Renault font aujourd'hui les frais. TouTEs ensemble à leurs côtés ! 

  • Pour les « héros » de l’hôpital et de la santé, Macron et ses amis préparent le pire. Imposons le meilleur !

    Chaque jour, président et ministres saturent les médias de discours sur la « reconnaissance » due aux « héros » en « première ligne », en particulier les soignantEs et l’ensemble du personnel hospitalier. Mais quand cette « reconnaissance » doit se traduire – même sous une forme bien modeste – par une prime de 500 à 1500 euros pour « solde de tout compte », qui ne répond pourtant nullement aux exigences des personnels qui se sont mobilisés pendant plus d’un an (augmentation de 300 euros nets pour touTEs), c'est une autre affaire… Le décret n'étant toujours pas sorti, la prime promise, ne sera versée au mieux qu'en juin. Heureusement qu'il n'a pas fallu autant de temps aux personnels de santé pour aller « au front » contre l'épidémie ! Et cette prime ne sera accordée qu'aux personnels censés être les plus « exposés ». Les personnels des EHPAD peuvent attendre...

    Avares quand il s'agit d’honorer leurs promesses, ceux qui nous gouvernent sont bien généreux pour organiser la « solidarité »... en puisant dans la poche des salariéEs. Ainsi, tentant d'exploiter l'élan de soutien qui s'exprime depuis des semaines, des députés de la majorité soutenus par la ministre du Travail Muriel Pénicaud viennent de proposer aux salariéEs de « donner » des jours de congés qui seraient transformés en « chèques vacances » pour les soignantEs. Comme n'hésite pas à le dire la ministre du Travail, « un tel dispositif ne représente pas une charge pour l’État ni pour les entreprises »...

    Une proposition d’autant plus indécente que la question qui se pose concrètement est de savoir si les « héros » épuisés auront droit à leurs congés et à leur RTT cet été… Pour l'instant, alors que les services se remplissent à nouveau de patientEs et qu'une « deuxième vague » est envisagée, la pénurie de personnel, les conditions de travail épuisantes et le manque de lits redeviennent une réalité quotidienne à l'hôpital. Dans ce tableau, les directions imposent la prise de repos, de congés et de RTT en prévision d'un été difficile. 

    Et les promesses de Macron ne valent pas davantage... Ainsi, tout indique que le « grand plan » pour l'hôpital, annoncé par le président il y a quelques semaines et qui devrait être dévoilé en juillet, n'ira pas dans le sens d'un service public de santé en état de répondre aux besoins quotidiens et aux situations de crise. Au nom du « déficit abyssal » de la Sécurité sociale qu'aurait créé la crise, l'heure serait plutôt à réduire encore la place de l'hôpital et du service public, et à ouvrir encore plus au secteur privé concurrentiel, à faire financer l'hôpital par la charité et les dons... Une politique dont chacun mesure aujourd'hui les effets, par exemple aux USA.

    Pour que la crise sanitaire que nous vivons ne se reproduise plus, pour imposer un véritable « bouclier sanitaire » à l'hôpital (par la création de lits, des recrutements et des moyens nécessaires), pour que la santé ne soit plus une marchandise, l'heure est à la mobilisation des professionnelEs du secteur et de toutes celles et ceux pour qui la santé doit être un véritable service public accessible sans distinction de ressources ou de lieu d'habitation. C’est en particulier ce qui s'est passé à Toulouse ce lundi 11 mai, où personnels, soutiens (salariéEs, syndicalistes, Gilets jaunes…) et usagerEs étaient dans la rue en respectant les gestes barrières. D'autres rassemblements ont aussi eu lieu dans les villes et les régions. 

    Si l'on ne veut pas que le « monde d'après » ne soit le retour au monde d'avant, en pire, l'heure est à coordonner et à amplifier ces actions. Pour le droit à la santé de touTEs, déconfinons nos revendications.

  • Ce qui s’est passé à Montreuil le 1er mai 2020 est scandaleux !

    Tribune unitaire :

    Alors que les Brigades populaires de solidarité organisaient une distribution / partage de denrées sur le marché Croix de Chavaux à midi, une compagnie de BRAV-M et un escadron de CRS encerclaient la halle et verbalisaient les participant-es pour « rassemblement illégal ». Même des personnes dans la précarité venues se fournir en denrées alimentaires se sont vues verbaliser d'une odieuse amende de 135 euros.

    Un peu avant 15 heures une vingtaine de cars de CRS et un escadron de BRAV-M étaient rangés autour de la place de Mairie et sur le boulevard Paul Vaillant Couturier. À 15 heures les CRS ont créé trois nasses, rassemblant les personnes manifestant masquées dispersées individuellement sur la place et les enserrant à moins d’un mètre les unes des autres.

    Dans une des nasses, ils ont photographié les pièces d’identité, sans même regarder les autorisations de sortie. Leurs droits n’ont pas été signifiés aux personnes, ni l’utilisation qui serait faite des photos des pièces d’identité. Il leur a été signifié qu’un PV leur serait envoyé pour participation à un rassemblement illégal alors que ce sont les CRS qui l’ont créé.

    Nous dénonçons les ordres du préfet de Seine-Saint-Denis, porte-flingue du gouvernement dans le département, qui craint dans la presse des émeutes de la faim, mais qui semble plus occupé sur le terrain à réprimer non seulement les militant-es investi-es dans les réseaux d'entraide mais aussi celles et ceux qui en bénéficient.
    Monsieur le Maire de Montreuil peut-il accepter que des personnes organisant la solidarité envers les plus démuni-es soient réprimées ? Peut-il accepter que des personnes soient ainsi privées de leur liberté de revendiquer masquées et distanciées un premier mai, journée internationale des droits des travailleurs et des travailleuses ?

    Nous demandons qu’il intervienne auprès du préfet pour qu’aucune amende ne soit infligée aux personnes verbalisée ce premier mai.

    Nous sommes révolté-es que ce gouvernement qui appelle à l’unité nationale tous les matins, qui ne trouve pas les moyens de faire produire des tests et des masques pour protéger la population de l’épidémie de Covid-19, les trouve si facilement pour déployer les forces de répression afin d’empêcher la solidarité envers les plus démuni-es et d’empêcher une promenade revendicative le jour du premier mai.
    La liberté de revendiquer et la solidarité ne se confinent pas.

    Premiers signataires : Union Locale Solidaires Montreuil, Section de la Ligue des Droits de l'Homme de Montreuil-Romainville, Comité Montreuil Palestine, Nouveau Parti Anticapitaliste Montreuil, Union Communiste Libertaire Montreuil, Lutte Ouvrière Montreuil, Femmes Gilets Jaunes Ile de France, Montreuil Rebelle, B.R.A.V Bagnolet Réseaux d'Auto-support contre le Virus, Grève Jaunérale : Riposte Générale.

  • Plan de déconfinement : débrouillez-vous mais allez bosser !

    L’incohérence sanitaire, c’est tout ce qu’il faudra retenir du plan de déconfinement présenté cet après-midi par le Premier ministre à l’Assemblée nationale. Au-delà d’un certain nombre de mesures annoncées qui auraient du l'être dès le début de cette crise (et on sait ce que valent leurs annonces...), bien malin qui comprendra dans ce fatras de dates et d’exceptions la logique de santé publique qui prévaut. Une date générale de déconfinement annoncée, le 11 mai, sauf pour certains départements que l’on connaîtra le 7 mai ; une réouverture des établissements publics et des commerces, sauf pour ce qui concerne par exemple les lieux de culture ou les bars… Le gouvernement se précipite, mais ne prend pas les mesures réellement nécessaires pour contenir l'épidémie : des moyens humains et financiers à la hauteur pour les hôpitaux, l'arrêt des productions non essentielles, la protection des travailleur/ses...

    Édouard Philippe a beau vouloir poser en protecteur, multiplier les annonces de « distribution » de millions de masques pour le grand public (sans gratuité bien entendu !) et annoncer 700 000 tests par semaine (après le 11 mai !), l’important est dans ce qu’il ne dit pas. Cette fin de confinement à marche forcée, sans aucune garantie sanitaire, le gouvernement la veut à tout prix car il souhaite ainsi répondre aux exigences du Medef. « Nous sentons que l'arrêt prolongé de la production de pans entiers de notre économie (...) présenterait pour le pays (...) un risque de l'écroulement » : l’objectif réel est bien de relancer la production et la consommation, bref les profits et l’exploitation, à l’image de ces milliards débloqués pour les grandes entreprises depuis le début de la crise. Par contre, on attend toujours des mesures de solidarité économique de cette ampleur pour celles et ceux qui en auraient réellement besoin.

    Les déclarations faites devant l’Assemblée nationale en faveur de la santé publique n’engagent pas à grand-chose, surtout quand elles sont renvoyées à plus tard… ou à jamais. Qu’est devenu par exemple ce fameux plan d’investissement en faveur des hôpitaux annoncé par Macron à Mulhouse il y a plusieurs semaines ? « Protéger, tester, isoler », certes mais pourquoi pas ici et maintenant alors que le virus est là depuis deux mois ? Tout simplement parce que ce pouvoir, qui n’a rien anticipé, n’a pas les moyens de ses belles paroles, alors que l’on a besoin de tests, de lieux pour isoler les malades, d’équipes pour assurer le suivi...

    Pour mieux se défausser, le Premier ministre annonce que leur « politique repose (...) sur la responsabilité individuelle et la conscience que chacun doit avoir de ses devoirs à l’égard des autres ». Quel culot de la part de ce pouvoir irresponsable qui n’a fait que minorer la crise sanitaire qui s’annonçait et se montre depuis plusieurs semaines incapable d’y répondre ! De ce point de vue, la population qui, majoritairement est défavorable à la réouverture des écoles dans ces circonstances, sait se montrer bien plus « responsable » que Macron, Philippe, Véran, Blanquer et cie.

    Prolonger leur prétendu « état d’urgence sanitaire » jusqu’à au moins fin juillet au lieu de décréter un véritable « état d’urgence social » - ne pas dire un mot sur le chômage, le logement, l’alimentation ou la précarité, ne donner qu’au compte-goutte des moyens pour la santé, exercer une pression pour qu’on bosse, restreindre les libertés publiques - voilà tout ce qu’ils ont à nous proposer. Mobilisons-nous, à commencer par ce vendredi 1er mai, contre la politique du gouvernement, pour des mesures d’urgence pour la santé, des tests et des masques gratuits, pour aller vers un déconfinement en toute sécurité. Contre l’irresponsabilité de ce pouvoir, déconfinons nos colères et prenons nos affaires en main !

  • Une lettre du NPA aux organisations du mouvement ouvrier...

    Chers camarades, 

    Depuis plusieurs semaines, le monde est plongé dans une très grave crise illustrant de façon dramatique les failles d’un système capitaliste incapable de répondre aux besoins de l’humanité. Ici, le pays s’est installé dans une vaste crise sanitaire dont on peut difficilement mesurer aujourd’hui toutes les conséquences. Comme dans le reste du monde, le développement de l’épidémie du Covid-19 constitue une menace réelle, à commencer pour les plus fragiles d’entre nous, mais joue aussi un rôle de révélateur tant sur l’incurie de ceux qui prétendent diriger la société que sur la nocivité du système économique et social qu’ils servent.

    L’ensemble de la société paie le prix fort des politiques des différents gouvernements successifs de droite ou prétendument de gauche qui ont mis à bas les services publics, à commencer par celui de la santé. Pendant des semaines, Macron et ses soutiens ont minimisé le risque sanitaire, et n’ont aujourd’hui d’autres réponses à apporter que le confinement d’une grande partie de la population… toute en ordonnant aux autres de continuer à aller travailler, même dans des secteurs non essentiels. Le Medef ordonne, Macron exécute !

    Et pour répondre à la crise économique sans précédent de leur système, les mêmes n’ont d’autres réponses que des reculs sociaux pour le monde du travail – explosion du temps de travail, attaques sur les congés et les RTT, chômage massif… – tout en nourrissant la machine à profits à coup de dizaines de milliards d’euros, en particulier ceux votés récemment par l’Assemblée dans les différents budgets rectificatifs.

    Il y a donc urgence à préparer une riposte massive et commune de l’ensemble de notre camp social et de ses organisations. Depuis le début de cette crise sanitaire, différentes initiatives ont été prises, en particulier sous forme de tribunes, d’appel ou de pétition issues du mouvement social, en particulier votre tribune-pétition « Plus jamais ça » qui rassemble d’importantes forces syndicales et associatives. Du côté des forces politiques, au-delà des prises de positions séparées des uns et des autres, un premier cadre unitaire existe autour de l’organisation des « manifestations en ligne » des derniers samedis après-midi sur les réseaux sociaux. 

    L’ensemble de ces initiatives constitue de premiers cadres d’expression de protestation contre la politique du gouvernement et de condamnation du système capitaliste, « pour reconstruire ensemble un futur, écologique, social et démocratique, en rupture avec les politiques menées » comme vous le dites dans votre pétition. Mais nous pensons qu’il est possible et nécessaire de faire plus. De ce point de vue, on ne peut en particulier se satisfaire de la séparation actuelle entre organisations du mouvement social – syndicats et association – et forces politiques, ni de l’absence d’expression commune depuis plusieurs semaines de l’ensemble des organisations se réclamant de notre camp social.

    Il faut mettre rapidement autour d’une même table – fusse-t-elle virtuelle – les représentantEs de nos différentes organisations afin de voir quelles initiatives peuvent-être prises ensemble, autour de quelles mesures de rupture avec les politiques menées par les classes dirigeantes, etc. Dans des conditions certes particulières, le 1er mai doit être comme chaque année l’occasion que s’exprime le plus massivement possible notre camp social, il faut donc rapidement le préparer. C’est d’autant plus important que la date du 11 mai, annoncée par Macron sans nul doute pour satisfaire aux desiderata du Medef, va marquer une étape lourde de dangers, en particulier sanitaires.

    En espérant une réponse positive de votre part, recevez nos salutations militantes.

  • Assez de violences policières dans les quartiers populaires !

    Samedi 18 avril dans la soirée, des policiers ont blessé gravement un habitant de Villeneuve-la-Garenne en ouvrant la portière d’une voiture banalisée alors que celui-ci conduisait une moto. Le journaliste Taha Bouhafs, qui était sur place dès le samedi soir, a recueilli des témoignages indiquant une volonté de blesser de la part de la police. 

    Cet épisode fait suite à de nombreux autres cas de violences policières en Seine-Saint-Denis, mais aussi plus largement dans les quartiers populaires partout en France. Le confinement tel qu’instauré non seulement augmente les inégalités et est particulièrement invivable pour les plus pauvres, mais en plus il est accompagné d’un arsenal de mesures coercitives et d’une augmentation de la répression. 

    Dès samedi soir, de nombreux habitantEs de Villeneuve-la Garenne se révoltaient contre les forces de police, et dimanche soir des révoltes éclataient dans plusieurs quartiers populaires d’Île-de-France (Saint-Denis, Fontenay-sous-Bois, Gennevilliers...) alors que le journaliste Taha Bouhafs était violemment interpellé par les force de l’ordre. 

    Le NPA apporte son soutien à toutes les victimes des violences policières et aux habitantEs des quartiers populaires qui se révoltent contre la police, bras armé d’un État autoritaire. 

    Nous réclamons immédiatement : 

    • L'arrêt des amendes
    • Le désarmement de la police et la dissolution de la brigade anti-criminalité
    • L'arrêt des contrôles au faciès
    • La réquisition des logements vides
    • La suspension des loyers
    • Des moyens de protections pour touTEs
  • Tchernobyl : 34 ans après la catastrophe, les incendies dispersent les radioéléments...

    Trente-quatre ans presque jour pour jour après l’accident de Tchernobyl, plusieurs incendies ont dévasté la zone interdite – dite zone d’exclusion – de trente kilomètres de rayon autour du réacteur n°4 qui explosa le 26 avril 1986. Les flammes se sont approchées au plus près de la centrale accidentée et des installations stratégiques qui l’entourent. La vue aérienne de l’incendie, disponible sur le site Firms de la Nasa, montre que les feux se sont approchés très près du dôme métallique de 25 000 tonnes achevé fin 2016 et censé contenir la radioactivité du cœur fondu du réacteur pendant un siècle. 

    Quel impact radiologique ?

    Si les incendies semblent désormais maîtrisés, malgré de nouveaux départs de feu le 16 avril, il reste encore à déterminer avec précision leur impact radiologique. Comme l’eau, le feu peut être un des éléments qui concourent à relâcher de la radioactivité dans l’environnement. Dans son communiqué de presse du 8 avril 2020, la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) indique que « ces incendies vont inévitablement impliquer une remise en suspension de substances radioactives dans l’atmosphère, principalement du césium 137 mais peut être également du plutonium et du strontium 90. Ces substances s’étant accumulées dans la biomasse de la région, la combustion de celle-ci entraîne, en toute logique, leur rejet dans l’air. » 

    Aux alentours de la centrale, la forêt a fini par reprendre le dessus, rappelle François Besnus, directeur de l’environnement à l’IRSN. « En poussant, les arbres ont remobilisé une partie des éléments radioactifs qui restaient présents au sol. Ainsi, les bois et la canopée se recontaminent en éléments radioactifs, même si c’est beaucoup moins intensément que lors de l’accident de 1986. » Or, avec les incendies de ces derniers jours, les radionucléides ont été pour partie libérés dans les fumées, puis transportés au gré des vents, bien au-delà de l’Ukraine. Les conditions météorologiques qui ont prévalu jusqu’au 14 avril 2020 ont favorisé le transport des masses d’air provenant de la zone de ces rejets vers la Biélorussie, le sud de l’Ukraine, l’est de la Roumanie et de la Bulgarie. Les modélisations montrent que l'ouest de l'Europe a pu être atteint, mais à des niveaux de contamination a priori très faibles (les analyses sont en cours). La question de l'impact radiologique se pose en premier lieu pour les pompiers intervenus sur les sites mais également pour les populations riveraines.

    Le nucléaire, un danger permanent 

    La centrale de Tchernobyl est toujours présente, et le nucléaire toujours un danger permanent. Entre 1986 et 2000 les trois autres réacteurs ont continué à fonctionner à Tchernobyl et le site, outre le sarcophage du réacteur accidenté, contient de nombreuses zones de déchets hautement radioactifs à vie longue. En France même, les traces du nuage de 1986 sont toujours bien présentes. Les dernières campagnes de carottages de sol effectuées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2014-2015 en Alsace ou en Rhône-Alpes montrent que « le césium 137 est toujours présent dans la couche superficielle des sols (en moyenne, environ 80 % du césium 137 se trouve dans les strates de 0 à 20 centimètres). La période physique du césium 137 est de 30 ans, c’est-à-dire que sa radioactivité est divisée par deux en trente ans, il faudra attendre 300 ans pour qu’elle soit divisée par 1000 » (Communiqué CRIIRAD Valence, le 25 avril 2016).

    Si le temps joue sur la mémoire de cette catastrophe, il a peu d’impact sur la longévité et la dangerosité des radioéléments. Cet incendie est là pour nous le rappeler. 

    En France les 58 réacteurs vieillissants, les dizaines d’installations nucléaires de base (INB) civiles ou militaires ne sont pas non plus à l’abri des événements naturels (cf le tremblement de terre proche de Cruas et Tricastin le 11 novembre 2019, sans parler, en fonctionnement “normal” des “incidents”, des “anomalies”… et de deux “accidents” de niveau IV sur l’échelle internationale) à Saint Laurent des Eaux.

    Il est grand temps d’arrêter le nucléaire.

    Commission Nationale Ecologie.

  • Macron ne pourra pas confiner nos colères bien longtemps...

    lors que la pandémie du Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc - une nouvelle fois - parlé, et parlé, et parlé… D’abord du blabla pour rendre hommage aux personnels soignants qui, malgré les moyens dont les gouvernements successifs les ont privés, font face au quotidien. Bien des mots de la part du président... mais toujours aucun moyen !

    Attendu sur cette question, Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’à au moins le lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire d’ampleur, Macron et le gouvernement, sans aucune anticipation, n’ont donc d’autre politique que de prolonger ce confinement « par défaut ».

    Sans surprise, si Macron n’a aucun moyen supplémentaire à donner aux personnels de santé, il promet par contre de nouvelles aides aux entreprises et à une série de secteurs professionnels, avec en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes…

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du 1er et 2nd degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Et pourquoi alors laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture des écoles pour les plus jeunes est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer leurs parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le Medef l’a ordonné… et Macron exécute.
    Sans plus de détails, Macron promet aussi des tests de dépistage… mais aussi le pistage avec la mise en place d’une application de contrôle.

    Une « aide exceptionnelle » pour les familles les plus modestes avec enfants (dont on ne connaît ni le montant ni les conditions) et des masques pour tout le monde à partir du 11 mai, voilà tout ce que nous aurons obtenu ce soir... Mais derrière les mots ronflants et les grandes phrases sur « l’après », ce pouvoir est totalement démasqué. Sa politique - étaler le « pic de l’épidémie » afin d’éviter au système sanitaire de ne pas être totalement débordé - atteint aujourd’hui toutes ses limites et n’a pas d’issue. Face à ces atermoiements sans perspective, le risque s’accroît d’un « déconfinement » sans horizon à cette heure, mais sans nul doute sauvage et chaotique sous la double pression d’une situation de plus en plus insupportable pour une partie de la population (les plus pauvres et les plus précaires en particulier) et de la volonté du patronat aidé par ce gouvernement de remettre en route au plus vite la machine à profits…

    A l’opposé, nous devons continuer à nous battre pour que notre santé, nos vies, passent avant la fuite en avant capitaliste, pour créer pour la suite les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie.

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, tout en garantissant au personnels contribuant aux activités nécessaires un travail en sécurité.

    - Un collectif budgétaire immédiat pour permettre à l’hôpital, aux EHPAD, aux services sociaux de faire face : création de 120 000 postes de personnel soignant, ouverture des dizaines de milliers de lits fermés depuis une quinzaine d’année...

    Confiner une partie de la population tout en poussant l’autre à retourner au boulot au mépris de toute garantie de santé publique, voilà la feuille de route que nous a promis Macron ce soir. Mais nous ferons tout ces prochaines semaines pour que ce pouvoir ne connaisse pas « les jours heureux » que Macron a fait semblant de nous promettre tout en préparant l’inverse...

    Montreuil le lundi 13 avril 2020

  • Pendant la crise pandémique, zéro revenus = zéro loyer !

    Le logement est devenu avec l'obligation du confinement le lieu essentiel de résistance au virus. Or il n'y a quasiment rien eu dans les décisions gouvernementales en soutien aux habitantEs confinés des quartiers populaires. Macron a tout de suite annoncé des reports de charges, de loyer pour les entreprises... mais rien en ce qui concerne les habitantEs si ce n'est un report de deux mois de la fin de la trêve hivernale. Un minimum bien insuffisant.

    Les revenus de beaucoup de salariéEs sont remis en question, par le chômage technique, par l'arrêt des missions d'intérim, par la garde des enfants souvent faite par les femmes, par la disparition des boulots précaires, alors que les dépenses sont en hausse : plus de cantines scolaires ou de restaurants d'entreprise, des repas à la maison plus nombreux, davantage de charges d'eau et d'électricité, le prix des denrées de première nécessité en hausse...

    Il n'est pas acceptable que les salariéEs se voient précarisés dans leur logement alors qu'ils doivent faire face à une pandémie dont ils ne sont pas responsables. Déjà qu’une grande partie du monde du travail paient le prix fort en continuant à travailler, s'exposant au virus, vivant dans des logements modestes...

    Le gouvernement doit prendre immédiatement des mesures de soutien aux locataires, ce qui passe par l'exonération des loyers pour la période du confinement applicable à tous les bailleurs publics ou privés. Il doit annuler toutes les poursuites pour dettes et les procédures d'expulsion engagées dans cette période. Il doit prolonger la trêve hivernale jusqu'en mars 2021, prononcer un moratoire sur les crédits immobiliers des propriétaires occupants, et réquisitionner les logements vides pour mettre à l'abri les sans logis ou mal logés.

    De plus, ce gouvernement a engagé une réforme de l'APL en 2018 qui a ponctionné les bailleurs sociaux pour renflouer ses caisses, fragilisant le logement social. Aujourd'hui il doit rendre l'argent qui doit servir au soutien des habitantEs face à la pandémie.

    Le NPA soutient toutes les mobilisations, les appels, les pétitions qui se multiplient et qui exigent ce plan d'urgence. Il appelle à l'unité de toutes et tous pour imposer ces mesures vitales.