Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 48

  • Nouvelle tribune de militaires : la réaction s’organise, à nous de reprendre l’offensive !

    Valeurs actuelles a rendu publique une nouvelle tribune de militaires hier soir, trois semaines après la publication d’une première tribune essentiellement signé par des militaires retraités. À l’inverse, cette nouvelle tribune est supposée être signée par des militaires d’active et ouverte au soutien de la population.
    S’il n’est pas possible de connaître le nombre exact de signataire, ainsi que la répartition entre civils et militaires, il est indéniable que ces tribunes rencontrent un écho. Le Figaro annonce ainsi que, quelques heures après sa publication, la tribune avait déjà reçu 36 000 signatures. Le site de Valeurs actuelles affirme ce matin qu’elle enregistrait plus d’un million de lectures.
    « Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. » Au moins le message est clair : cette nouvelle tribune reprend le constat posé par la tribune des généraux retraités. Est notamment mise en avant la lutte contre « l’islamisme » dans le cadre des opérations extérieures, dans lesquelles les signataires considèrent avoir « offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous [le pouvoir] faites des concessions sur notre sol ». Et d’alarmer sur la situation en France : « Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme. »
    Outre ce constat, le texte reprend donc l’alternative de la « tribune des généraux » : soit le pouvoir politique intervient pour résoudre la situation, soit la guerre civile éclatera. Et les signataires de promettre : « Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera ».
    Il est évident que les pompiers pyromanes du gouvernement tiennent une part de responsabilité dans la radicalisation des forces armées qu’illustre cette nouvelle tribune. Leurs politiques antisociales ont jeté des centaines de milliers de jeune et de travailleurs dans la précarité et, pour faire face à la colère sociale que ces politiques provoquent, Macron et les siens n’ont de cesse de développer un discours islamophobe, raciste et sécuritaire, dénonçant « l’ensauvagement » du pays. Le Pen père avait malheureusement raison lorsqu’il affirmait que les électeurs préfèrent « l’original à la copie », et ces discours ont eu pour principal effet de légitimer l’extrême droite et ses idées. Cette dernière se trouve alors en position de force pour imposer son agenda.
    Un an avec une élection présidentielle dont la seule certitude semble être la présence de l’extrême droite au second tour, et alors que les pires réactionnaires font feu de tout bois, il y a urgence à reconstruire une réponse militante unitaire pour y faire face. Une telle réponse devra nécessairement s’articuler avec la lutte contre l’autoritarisme du gouvernement, pour l’égalité des droits et pour les droits sociaux. Pour construire une réponse à la hauteur des enjeux il nous faut aujourd’hui regrouper forces politiques, syndicales, associatives, mais aussi les collectifs de luttes antiracistes, contre les violences policières.
    La manifestation du 5 juin à l’issue du procès des assassins du militant antifasciste Clément Méric, ainsi que la manifestation du 3 juillet contre le congrès du Rassemblement national à Perpignan, doivent être les premières étapes d’une telle construction. L’appel des libertés et la proposition d’une grande manifestation au printemps vont également dans ce sens. Le NPA sera partie prenante de l’ensemble de ces initiatives : il y a urgence !

  • Arrestation des sept ex-militant-e-s italiens : Macron plus dur que Sarkozy !

    C’est avec une grande émotion que nous avons appris ce matin l’arrestation de sept militant.e.s italien.ne.s, présenté.e.s comme ancien.ne.s membres des Brigades rouges italiennes. Rappelons qu’il y a plus dix ans, en 2008, la police de Sarkozy avait déjà arrêté l’une d’entre eux, Marina Petrella, avec l’objectif de l’expulser vers l’Italie. Après un an d’incarcération, celle-ci avait été libérée sur décision de Sarkozy grâce à toutes les mobilisations de solidarité tant au niveau syndical qu’au niveau politique.

    En arrêtant dès l’aube sept ancien.ne.s militant.e.s, Macron veut faire encore plus fort que Sarkozy, nous plongeant en pleine surenchère sécuritaire. Quelques jours après la menaçante tribune des généraux d’extrême droite publiée par Valeurs actuelles, Macron décide de mettre en œuvre un engagement... pris auprès de Salvini. Tout un programme !

    Ce faisant, l’État français met en danger la vie de personnes installées en France depuis des décennies, alors qu’à l’époque la « doctrine Mitterrand » leur avait permis de vivre et de reconstruire leur vie. Ainsi, nous connaissons notamment Marina Petrella qui a pu se construire ici une vie, avec ses enfants et petits-enfants... Aujourd’hui âgée de 66 ans, elle travaille pour une association qui s’occupe des personnes âgées. Nous ne pouvons pas imaginer la voir terminer sa vie en prison, et il en est de même pour ses compagnons.

    Nous ne laisserons pas Macron et son gouvernement expulser ces ex-militantEs vers l’Italie. L’État français doit respecter la parole donnée par Mitterrand, en tant que président de la République il y a déjà plusieurs décennies. C’est une injustice et un véritable « deux poids deux mesures » quand on sait par exemple que la France accueille et protège toujours Agathe Habyarimana, une des principales organisatrice du génocide des Tutsi du Rwanda qui a fait 800 000 mort.e.s, et dont l'extradition a été refusée l’an dernier sur instruction du Parquet !

    Face à ce climat de plus en plus sécuritaire et liberticide, notre colère, nos solidarités, restent intactes.

  • Mise au point concernant l’élection présidentielle...

    Le Conseil politique national du NPA s’est réuni ce dimanche 4 avril. Au cours de la journée, nous avons entre autres échangé au sujet des échéances électorales à venir, et nous avons déterminé collectivement un calendrier global de discussions concernant la présidentielle.

    Dans la foulée de cette réunion, Anasse Kazib, membre du NPA et du « CCR-Révolution permanente » a annoncé, sur les réseaux sociaux, sa « pré-candidature » à la présidentielle de 2022. Cette annonce, qui était en réalité programmée depuis plusieurs jours, s’est donc faite hors de tout cadre décisionnel de lorganisation.

    Cette annonce, relayée par les canaux du « CCR-Révolution permanente », constitue une rupture avec le fonctionnement du NPA et ses modalités de prise de décision concernant nos candidatures à la présidentielle. Ces dernières ont toujours été le fruit de discussions démocratiques en interne, organisées autour des questions dorientation et de profil politiques, et non de « pré-campagnes » personnalisées et a fortiori menées à l’extérieur de notre organisation.

    Anasse Kazib n’est donc ni le candidat, ni même le « pré-candidat » du NPA à l’élection présidentielle de 2022.

    Le NPA na pas encore déterminé ses choix concernant la présidentielle, qui seront, à l’instar de ce que nous avons fait lors des précédentes élections, opérés avant l’été, condition pour une présence lors de l’échéance de 2022.

    Ces décisions seront le produit d’un débat dans notre organisation, dans le respect de nos règles de fonctionnement démocratique, comme cela vient d’être décidé lors de notre réunion du Conseil politique national.

    Montreuil le lundi 5 avril 2021

  • Un échec pour Macron, une catastrophe sanitaire pour la population !

    Moins d’une semaine après avoir affirmé qu’il ne faisait « aucun mea culpa, (…) aucun constat d’échec », Macron concède ce soir qu’il aurait « pu faire mieux »… C’est le moins qu’il puisse dire ! Alors que le pic de la deuxième vague a été largement dépassé, que les fermetures de classes, voire d’établissements, se sont multipliées ces derniers jours, et que la campagne de vaccination ne décolle pas à la hauteur des besoins, Macron a dû prendre la parole ce soir dans un contexte où tout illustre l’échec de sa politique.

    L’extension à tout le territoire des mesures de confinement et de « freinage » de la pandémie déjà appliquée dans les 19 départements, et la fermeture ces prochaines semaines des établissements scolaires, constituent les principales annonces du soir. Macron et le gouvernement sont donc obligés de faire aujourd’hui ce qu’ils s’étaient jurés de ne pas faire ces dernières semaines. Un terrible aveu de leur faillite. Ces mesures prises tardivement, au pied du mur, ne pourront malheureusement pas empêcher ces prochaines semaines de nouvelles disparitions, de nouvelles tragédies familiales et une grande détresse sociale.

    Pourtant il n’y avait aucune fatalité à en arriver là, tout résulte des choix politiques fait depuis un an : de laffaire des masques manquants jusqu’à cette campagne de vaccination bien trop lente, ce sont bien ce gouvernement et l'industrie pharmaceutique qui portent lentière responsabilité de cette catastrophe sanitaire. « Là où nos voisins ont décidé de confiner (en décembre), nous avons gagné des jours précieux de liberté, garder des jours d'apprentissage pour nos enfants »... Macron peut chercher à garder la face, à la vérité ce sont des jours, des semaines, des mois, précieux dans la lutte contre la pandémie, que ses choix ont fait perdre, et nous en payons touTEs le prix aujourd’hui.

    Notre santé, nos vies, sont des choses trop sérieuses pour les laisser entre les mains des capitalistes et de ceux qui les servent. À nous d'imposer de véritables mesures de santé publique : l’ouverture de lits en réanimation (au-delà des belles promesses une fois de plus renouvelées), l’embauche et la formation massive de personnels de santé ; l’amplification de la campagne de vaccination, ce qui ne peut passer que par la réquisition de l'appareil de production et la levée immédiate des brevets sur les vaccins ; la protection du monde du travail et de l’ensemble de la population (dans les entreprises et les services publics), y compris par la fermeture des lieux si nécessaire. Il y a urgence !

  • Mort de Rémi Fraisse : sept ans plus tard, le déni de l’État continue... 

    Mardi 23 mars, la Cour de Cassation a rendu un arrêt rejetant le pourvoi formé par les proches de Rémi Fraisse suite au non-lieu, formulé par la Cour d’appel de Toulouse en janvier 2020, blanchissant le gendarme auteur du tir de grenade mortel à Sivens le 26 octobre 2014.

    Rémi Fraisse, militant écologiste de 21 ans, avait été tué lors d’une intervention de gendarmes mobiles contre la ZAD de Sivens, mise en place par les opposantEs à un projet de barrage destructeur pour l’environnement. 

    Le projet de barrage a depuis été abandonné, et les grenades alors utilisées par les gendarmes interdites d’utilisation, mais rien n’y fait : l’État persiste dans le déni et l’institution judiciaire le soutient, au terme d’une procédure entachée d’irrégularités manifestes (pas d’appel à témoins, refus d’organiser une reconstitution, etc.).

    Dans un communiqué, la famille de Rémi Fraisse dénonce « le déni par l’État français de la dangerosité de ses armes utilisées en maintien de l’ordre, le déni des violences commises par les forces de l’ordre, le déni d’une doctrine de gestion des foules qui ne protège plus mais qui blesse, mutile et tue » et rappelle que Rémi a été tué lors d’une opération d’une violence extrême dans le seul but « de tenir un chantier vide de tout matériel et alors même que le lendemain, un rapport d’experts allait déclarer le projet de barrage disproportionné et méconnaissant les directives environnement et eau ».

    Les proches de Rémi Fraisse annoncent qu’ils et elles envisagent un recours devant la Cour européenne des droits de l’homme, et entendent obtenir justice et établir les responsabilités à tous les niveaux, jusqu’au ministère de l’Intérieur, dirigé à l’époque par un certain Bernard Cazeneuve.

    Le NPA exprime toute sa solidarité avec les proches de Rémi Fraisse, et plus largement avec toutes les victimes de violences policières et leurs proches, confrontés au déni organisé aux plus hauts sommets de l’État, et continuera de se mobiliser à leurs côtés. Comme le rappelle la famille de Rémi dans son communiqué : « Pas de justice, pas de paix. Ni oubli ni pardon. Hommage à toutes les victimes de la violence de l’État ». 

     

  • Covid-19 : échec total du « pari » de Macron, prenons nos affaires en main !

    Après avoir été dans le déni pendant des semaines au nom du prétendu « pari » de Macron de ne pas reconfiner, l’exécutif est aujourdhui contraint de se rendre à l’évidence : l’épidémie continue de progresser. Le pouvoir vient donc de décider dun nouveau confinement pour un tiers de la population du pays, qui pourrait s'étendre dans les semaines qui viennent à d'autres régions.

    Un an après le premier confinement, la troisième vague de l'épidémie est bien là et frappe durement. Le nombre de contaminations explose, avec le développement des nouveaux « variants ». Les services hospitaliers, en particulier la réanimation, sont au bord de la rupture dans plusieurs régions, et la situation est critique au plan national. La voie est ainsi ouverte à une situation hors de contrôle, à une catastrophe sanitaire qui se paierait en milliers de mortEs supplémentaires, et en lourdes séquelles pour des milliers d'autres, cela alors que la campagne de vaccination piétine...

    Une nouvelle fois, faute d'avoir anticipé et pris à temps les mesures sanitaires et sociales nécessaires, le pouvoir manie le seul outil dont il sache se servir : le gros bâton des mesures de contraintes sur les libertés, la vie sociale, les loisirs… tout en maintenant au travail et à l'école l'essentiel de la population. Plus elles se répètent — sans garantie dailleurs que cette troisième vague ne soit pas suivie d'une quatrième, moins ces contraintes sont tolérées par une société dont la vie quotidienne, l'état de santé physique et psychique, se dégradent, et moins elles sont efficaces.

    Pour se justifier, Macron affirme que le virus est «  maître du temps ». Il ne l'est quen raison des choix politiques de l’exécutif, passés et actuels. Les mesures sanitaires et sociales qui auraient pu être prises en amont, pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, ne lont pas été. Car si les services de réanimation sont aujourdhui saturés, c'est que rien n'a été fait pour recruter et former le personnel nécessaire aux 12 000 places annoncées en août par Véran. Au contraire même, les fermeture de lits et les réductions de personnel se poursuivent à l’hôpital. Si la politique de dépistage permettant de remonter les chaînes de contamination et de les casser reste peu opérante, c'est qu'il n'y a toujours pas les équipes nécessaires pour la mettre en œuvre. Quand à la politique de vaccination, qui pourtant montre son efficacité là où elle est pratiquée rapidement à grande échelle, elle piétine, restant à la merci des intéts privés des laboratoires et de leurs capacités de livraison : pour la faire progresser, il faudrait la rendre universelle en supprimant les brevets et en réquisitionnant les entreprises capable de produire les vaccins. De plus, faute de transparence et en raison des doutes semés par les scandales de l'industrie pharmaceutique liés aux intéts privés et à la politique du profit, la suspicion sur la vaccination se répand, malheureusement...

    Tant que Macron et les siens imposeront leurs choix dans l’intét de la minorité qui possède les richesses, le virus restera effectivement « maître du temps ». Il ne peut cesser de l’être que si la majorité, qui subit aujourdhui ces décisions, impose des mesures durgence sanitaire — ce qui passe notamment par la création de lits de réanimation et la levée des brevets sur les vaccins anti-Covid — et décide donc de prendre ses affaires en mains.

  • Soutien à l’UNEF face aux racistes et aux réactionnaires de tous bords ! 

    Depuis deux jours, l’Union nationale des étudiants de France (UNEF) est la cible d’une violente campagne menée conjointement par le gouvernement, la droite extrême et l’extrême droite. Il est reproché au syndicat d’avoir expliqué, par la voix de sa présidente Mélanie Luce le 17 mars, qu’elle organisait en son sein des réunions non-mixtes entre personnes racisées. 

    Depuis, c’est à une surenchère raciste et réactionnaire que l’on assiste : Éric Ciotti qualifie l’UNEF d’ « avant-garde de l’islamo-gauchisme en France » et demande la dissolution du syndicat, rejoint par d’autres représentants de la droite extrême et de l’extrême droite. Christophe Castaner a dénoncé un « un clientélisme indigéniste exacerbé totalement scandaleux » et, le 19 mars, c’est le ministre Jean-Michel Blanquer qui a osé parler de « choses qui ressemblent au fascisme »

    Cette nouvelle offensive contre l’UNEF s’inscrit dans la foulée de précédentes campagnes du même type et se déroule dans le contexte de la pathétique polémique sur l’« islamo-gauchisme » qui « gangrènerait » les universités, selon les mots de la ministre Frédérique Vidal. Elle survient en outre quelques jours seulement après des accusations du même ordre, déjà contre l’UNEF, à Sciences Po Grenoble. 

    Tous les prétextes sont bons pour s’en prendre aux militantEs progressistes et antiracistes, et le gouvernement porte une lourde part de responsabilité dans cette énième campagne haineuse. Il est d’ailleurs pour le moins scandaleux de voir un pouvoir menant des politiques racistes, notamment à l’égard des migrantEs et des sans-papiers, et dont le projet de loi « séparatisme » jette la suspicion sur l’ensemble des musulmanEs, se poser en défenseur de l’égalité des droits et en chantre de la lutte antiraciste. Sans même parler de l’extrême droite qui joue la surenchère… 

    Les réunions en non-mixité choisie sont un outil destiné à favoriser discussions, prises de conscience et élaboration politique entre personnes victimes d’une oppression spécifique. Depuis longtemps, le mouvement des femmes a recours à ce type de réunions, qui sont un moyen pour les premierEs concernéEs par une oppression de se retrouver entre elles et eux. Et il n’y a rien de surprenant ou de choquant à ce que des personnes racisées puissent elles aussi se retrouver.

    Le NPA condamne l’offensive politique et médiatique contre l’UNEF et apporte son plein soutien au syndicat et à ses militantEs. La démesure de la campagne dont l’UNEF est aujourd’hui la cible montre en outre que, derrière le syndicat étudiant, ce sont toutes celles et ceux n’acceptant pas de se taire face au racisme et à l’islamophobie qui sont visés. 

    Le NPA continuera de dénoncer le racisme d’où qu’il vienne, et se tiendra aux côtés de toutes celles et tous ceux qui luttent contre le racisme et refusent de se laisser intimider par les amalgames et les calomnies réactionnaires.

  • Un plan d’urgence contre la crise, maintenant !

    Les mobilisations féministes autour du 8 mars ont été importantes, avec des dizaines de milliers de personnes dans les rues. Petit à petit, la vague féministe internationale, qui se construit depuis plusieurs années, approche la France. Il est temps ! Ces mobilisations se dressent contre les violences faites aux femmes, le sexisme quotidien, mais aussi la dégradation terrible de la situation des femmes dans le cadre de la pandémie, en termes de conditions de travail dans l’entreprise et à la maison avec les violences conjugales…

    Elles sont une lueur d’espoir dans un contexte global difficile. Ainsi, le Premier ministre a annoncé que 60 % des personnes testées au Covid-19 seraient malades du « variant anglais ». Et les suppressions d’emplois continuent, y compris dans des entreprises parmi les plus puissantes comme Renault et Sanofi.

    Crise sanitaire et sociale, réponse répressive

    À cette situation, le gouvernement répond par le maintien de l’activité partielle qui ne rémunère qu’à 84 % du salaire net, par une réforme de l’assurance chômage qui va réduire les prestations de 840 000 chômeurEs à cause de l’augmentation de la durée de calcul des allocations, par une campagne de vaccination qui avance à pas de tortue... et par la répression et le racisme.

    Après avoir été très contestée dans la rue en novembre et décembre dernier, la loi « sécurité globale » revient au Sénat : elle permet de ficher les identifiants, photos, prises de positions de touTEs les contestataires, les syndicalistes, les militantEs... Au nom de la protection sanitaire, les discussions sur un éventuel « pass sanitaire » ouvrant des droits relèvent de la même démarche. Quant aux discours islamophobes, ciblant notamment les universitaires accusés d’« islamogauchisme », ils visent à faire croire à l’existence d’un ennemi intérieur qui menacerait la République...

    Aussi, l’extrême droite de Marine Le Pen et le pouvoir de Macron apparaissent de moins en moins en opposition. Certes, Le Pen voudrait fortement accélérer le processus et est directement liée aux bandes fascistes, mais en réalité les deux protagonistes veulent un État de plus en plus antisocial, autoritaire et raciste.

    Une réponse de notre camp social est urgente

    Qu’elles soient régionales ou présidentielle, les élections ne changeront pas nos vies. En revanche, il y a urgence à ce que s’exprime la voix des exploitéEs et des oppriméEs, pour défendre des mesures qui mettent fin aux reculs, qui améliorent vraiment nos conditions de vie.

    Pour faire face à l’épidémie, il faut faire du vaccin un bien commun de l’humanité, en commençant par interdire les brevets comme le propose une pétition signée par plusieurs milliers de personnes. Pour faire face à la crise économique, il faut interdire les suppressions de postes, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, garantir un pré-salaire d’autonomie pour les jeunes, annuler les dettes publiques et des ménages, mettre fin aux discriminations et garantir l’égalité entre touTEs, quelle que soit notre origine, notre genre, notre sexualité...

    Voilà ce que les organisations du mouvement ouvrier — syndicats, associations, forces politique — pourraient défendre, dans les luttes, dans les élections, ou en construisant des assemblées populaires dans les quartiers et sur les lieux de travail, d’étude, de vie... C’est ce que porte le NPA, pour faire face à la crise du capitalisme et construire une autre société, touTEs ensemble !

  • Pour la culture et la défense de ses professionnels, soutien à l’occupation du théâtre de l’Odéon !

    Depuis le jeudi 4 mars, des professionnelEs du spectacle et de la culture occupent l’Odéon à Paris.

    En effet, depuis plusieurs mois, ce gouvernement reste sourd aux revendications légitimes de ce secteur en souffrance. Et la ministre de la Culture Roselyne Bachelot parle... mais ne fait rien !

    La mobilisation s’est donc amplifiée, et le 4 mars dernier, à l’appel de la fédération du spectacle CGT, rejoint par l’ensemble des organisations syndicale et professionnelles du secteur, des actions ont eu lieu dans toute la France.

    Les revendications restent les mêmes :

    - Prolongation des droits aux chômage d’au moins un an (année blanche) pour les intermittentEs ;

    - Accès aux droits et à un revenu décent pour touTEs les précaires de la culture (auteurs, plasticiens, jeunes entrants, etc.) ;

    - Respect des droits sociaux, congés maternité, congés longue maladie, etc.

    - Soutien aux caisses (Audiens, Médecine du travail, etc.) ;

    - Fonds d’aide aux artistes et technicienEs du spectacle ;

    - Réouverture des lieux culturels, avec mise en place de protocoles et moyens sanitaires ;

    Alors que les grands magasins et les lieux de culte sont ouverts, les musées et les théâtres restent fermés. Il est primordial de soutenir la vie culturelle vivante (alors que les collectivités et le gouvernement veulent généraliser le numérique) comme dimension essentielle de nos vies.

    Bachelot a annoncé un prolongement de l’année blanche... mais s'est rétractée ! Comment le Premier ministre pourrait-il le lui concéder alors qu’il a prévu 1 milliard d’économies sur le dos des chômeurs ? Nous demandons le retrait immédiat et l’abrogation de la réforme du chômage immonde dont l’application est prévue au 1er juillet.

    Face à ce gouvernement sourd, seul le mouvement, une mobilisation déterminée des professionnelEs, artistes, technicienEs, amateurs, public, peut imposer les mesures d’urgence. Avec sa commission culture, le NPA est à leurs côtés.

    Caisse de soutien à l’occupation de l’Odéon :
    https://www.helloasso.com/associations/fnsac/collectes/occupationodeon

  • Sarkozy condamné, le procès de tout un système reste à faire !

    Reconnu coupable de « corruption et trafic d’influence », ce n’est donc pas Paul Bismuth, son pseudonyme dans cette affaire, mais bel et bien Nicolas Sarkozy qui a été condamné aujourd’hui à trois ans de prison, dont un an ferme. À ses côtés, ses deux amis, Me Thierry Herzog et l'ancien haut magistrat Gilbert Azibert, ont aussi été condamnés. Ils sont donc liés dans un « pacte de corruption »… En 2014, Sarkozy et son avocat Herzog avait tenté d’obtenir d’Azibert et de ses relations des informations confidentielles concernant l’ex-président (cela après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt). Renvoi d’ascenseur : Sarkozy aurait en échange promis d’intervenir pour qu’Azibert obtienne un poste de prestige à Monaco...

    Les « écoutes », le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Bygmalion… Autour de Sarkozy, les affaires s’accumulent, et enfin tombe une condamnation ! Mais le compte n’y est pas. D’abord parce que l’on voit bien que l’ex-président n’est pas encore prêt de purger une quelconque peine, démonstration supplémentaire de l’existence d’une justice à deux vitesses, mais surtout parce qu’au-delà de l’affaire dite des « écoutes » pour laquelle Sarkozy vient donc d’être condamné, c’est tout le procès d’un système qui reste à faire !

    Cette condamnation n’est que la partie émergée de l’iceberg, le fonctionnement quasi ordinaire d’un système politique, où l’argent, les petits arrangements entre amis du même monde, voire la corruption, permettent donc que les corrompus — ainsi que bien évidemment les corrupteurs — continuent leur petite vie bien réglée. Tout cela pour assurer la pérennité d’un ordre fondé sur les inégalités, les oppressions, la recherche du profit à tout prix et la protection des puissants que cela sert.

    Sans surprise, la condamnation de Sarkozy et ses deux complices a très vite suscité les réactions outrées de ses amis, en particulier au sein de la droite, solidaires de ceux d’en haut même lorsqu’ils sont pris la main dans le sac. Souhaitons donc que cette condamnation aille jusqu’au bout, et qu’elle annonce d’autres néfastes mésaventures pour l’ex-président, en particulier dans le cadre du procès Bygmalion qui s’ouvre dans deux semaines. Au-delà, il faudra bien qu’un raz-de-marée radical et démocratique mette à bas ce système d’inégalités, d’exploitation et d’oppression.