Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Communiqués du NPA... - Page 50

  • Fichage partout, libertés nulle part !

    Jugeant en référé la validité de trois décrets publiés le 4 décembre dernier par le gouvernement, le Conseil d’État a autorisé hier un élargissement des fichiers de police lourd de dangers. Ces décrets, qui modifient le Code de sécurité intérieure, autorisent de fait les possibilités de fichage sur la base d’opinions politiques, d’appartenances syndicales ou de données de santé dans le cadre d’enquêtes de police ou administratives. Ne trouvant visiblement rien à redire, rejetant ainsi les requêtes de plusieurs syndicats (CGT, FO, FSU, Syndicat des avocats de France, Syndicat de la magistrature) et d’associations de défense des droits humains, le Conseil d’État ouvre ainsi la porte à une nouvelle offensive liberticide au nom de la sécurité publique ou de la sûreté de l’État…

    Concrètement ces décrets autorisent les forces de l’ordre à ficher les « opinions politiques », les « convictions philosophiques et religieuses » et « l’appartenance syndicale » avant le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles (cela alors que les précédents textes se limitaient à recenser leurs « activités »). Identifiants, photos et commentaires sur les réseaux sociaux, troubles psychiatriques, seront aussi inscrits... Les personnes morales – donc les associations, syndicats, partis... – sont également dans le collimateur.

    Ces informations sont désormais consignées dans trois fichiers : le « fichier de prévention des atteintes à la sécurité publique » utilisé par la police (et qui recense à cette heure 60 000 personnes), le fichier « Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique » employé par la gendarmerie (67 000 personnes) et le fichier « Enquêtes administratives liées à la sécurité publique » de l’administration (221 000 personnes), selon les informations mêmes du ministère de l’Intérieur…

    Mais que l’on se rassure, ces fichiers consigneront les données de personnes dont les activités sont « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation »« à l’intégrité du territoire ou des institutions de la République » ou de constituer une « menace terroriste »... Des caractérisations fourre-tout qui, sans nul doute, peuvent permettre à l’avenir de s’attaquer à un large secteur contestataire ou tout simplement militant.

    De ces trois décrets dangereux à la loi « sécurité globale » en passant par la loi « confortant le respect des principes de la République » (ex-loi séparatisme), ce pouvoir amplifie les outils de contrôle social et de répression afin de garantir le maintien d’un ordre et d’un système social de plus en plus injustes. Mais notre camp social n’a pas dit son dernier mot. Aussi, ce mois de janvier, auront lieu des marches locales le samedi 16 janvier et un grand rassemblement national le samedi 30 janvier contre la loi sécurité globale. La lutte pour nos libertés publiques et démocratiques continue.

  • Contre l’indécente auto-satisfaction de Macron, mobilisation !

    Avant les vœux présidentiels, on nous avait annoncé « un message d’espoir, d’unité, de vérité », « concret à hauteur d’homme »... Dans les faits, c’est à un bric-à-brac décousu et un chouïa répétitif que nous a asséné un Macron qui a soigneusement évité les mots qui fâchent : chômage, précarité, inégalités, racisme, sexisme, violences policières, autoritarisme...

    Comme d’habitude, on a eu droit au lyrisme d’un président compatissant avec les « efforts et restrictions », avec les « sacrifices demandés », vantant « l’esprit de responsabilité collective qui a permis de tenir mieux que beaucoup face au virus ». Il s’est même montré reconnaissant, le laudateur des « premiers de corvées », égrenant familièrement des prénoms de celles et surtout de ceux qui ont fait preuve de l’inventivité et du génie français... On se demanderait presque ce que Macron a pris comme traitement du Covid !

    Sans aucune espèce de transition, comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Macron s’est accordé, à partir de l’actualité du Brexit, un grand satisfecit sur son rôle pour relancer ce grand projet européen, grâce à « un endettement commun et solidaire »... Puis retour sur la langue de bois cocorico : « rien ne peut résister à notre nation ». « L’espoir est là dans le génie humain », illustré par la mise au point du vaccin contre le Covid-19… Macron a juste omis de citer la dernière prouesse de son gouvernement : être dans l’union européenne le pays le plus lent à ouvrir largement la campagne de vaccination !

    Et pour tout ce qui concerne concrètement la vie de millions de personnes - l’emploi, la précarité, les licenciements, la pauvreté qui se développe notamment dans la jeunesse... -, on l’aura compris, ce sera (peut-être) pour les vœux de l’année prochaine !

    Les vœux du NPA sont plus concrets : par nos mobilisations, mettre un grand stop aux projets de loi liberticides, et construire la convergence de toutes celles et ceux qui ne veulent pas payer la crise, contre les licenciements et les suppressions d’emploi, la précarité, pour le partage du travail et l’augmentation des salaires. Macron ne nous endormira pas : ce n’est pas la crise sanitaire mais bien la crise du capitalisme qui produit les désastres écologiques et épidémiques, et c’est pour sauver les profits de quelques-uns et permettre aux bourses de continuer de flamber que les gouvernements veulent exploser nos droits sociaux et démocratiques.

    Aussi pour 2021, souhaitons-nous collectivement d’avancer dans la reconstruction d’un projet de transformation révolutionnaire, seule issue porteuse d’espoir pour toutes celles et ceux qui font tourner cette société partout dans le monde. Contre les mauvaises résolutions de Macron et ses amis, nos bonnes révolutions !

  • Autoritaire, antisocial, raciste… Pas de cadeaux à ce pouvoir !

    Leur bilan de fin d’année est éloquent... Alors quils se montrent toujours incapable de proposer une politique cohérente pour résister à la pandémie de Covid-19, Macron, Castex, Darmanin et leurs amis poursuivent leur fuite en avant autoritaire et sécuritaire.

    Travail, famille et couvre-feu

    Comme on pouvait sy attendre, les courbes de contaminations au Covid-19 sont sans appel, bien loin du seuil des 5 000 cas diagnostiqués par jour, fixé comme objectif par Macron. Sans surprise, les mesures annoncées jeudi dernier sont dans la droite ligne des précédentes : travail, famille, répression ! Si, à partir de ce mardi 15 décembre, il est de nouveau possible de se déplacer partout sur le territoire sans attestation... nous serons sous le régime du couvre-feu entre 20 heures et 6 heures. Tous les établissements recevant du public (théâtres, cinémas, stades) restent fermés encore trois semaines. Avec pour seul cadeau la soirée du réveillon de Noël… Et pour le reste, cest sanction généralisée si on sort des clous !

    Le gouvernement garde donc le cap fixé par Macron dans son allocution d’il y a trois semaines, tout en révisant ses ambitions à la baisse… Ce qui ne l’empêche pourtant pas de se féliciter de sa politique ! Le nombre dhospitalisations peut bien être supérieur à celui du mois de mai, la politique de « traçage » avoir peu deffets et le nombre de travailleurEs pauvres augmenter, peu importe !

    Du contrôle social à la répression générale

    La méthode du pouvoir reste inchangée : contrôle des populations et répression renforcée. Au lieu de sappuyer sur la solidarité et lauto-organisation de la population, de conjuguer accompagnement bienveillant et mesures sanitaires et sociales cohérentes, lapproche punitive reste la règle. Gare aux amendes, et restez touTEs chez vous… sauf pour bosser !

    De cette approche répressive dune politique de santé publique au déploiement de toute la panoplie sécuritaire, il n’y a quune ligne, droite et tout à fait cohérente... Le gouvernement a beau avoir manœuvré en laissant la main aux parlementaires pour réécrire larticle 24 de la loi « sécurité globale », ce sont encore des dizaines de milliers de personnes qui étaient dans la rue samedi dernier pour exiger le retrait du projet, auquel se conjugue le refus de toutes les lois liberticides, dont le projet de loi sur le « séparatisme » qui stigmatise les musulmanEs

    Dès lors, comme lors des manifestations parisiennes de ces dernières semaines, il ne reste plus au pouvoir que le déploiement policier disproportionné, les provocations, les arrestations et les gardes à vue totalement arbitraires, pour tenter dempêcher que notre colère s’exprime collectivement dans la rue.

    « On répond quoi ? Résistance ! »

    À l’opposé des mesures inefficaces du gouvernement contre la pandémie, cest de lorganisation de la solidarité par la population elle-même, hors de toute logique du profit et contre toutes les mesures liberticides, dont nous avons besoin. Sans recrutements massifs dans les hôpitaux, sans embauches pour la recherche des cas contacts, sans développement dune politique de santé communautaire alliant professionnelEs de santé et population, sans mesures sociales (garanties de revenu, conditions d’hébergement dignes et acceptables par la personne et ses proches, soins gratuits), pas grand-chose nest possible pour combattre ce virus.

    Pour une politique de santé publique cohérente, contre les lois et mesures liberticides, il ny a pas de trêve dans la mobilisation. Dès ces prochains jours, à l’occasion de la journée internationale des migrantEs vendredi 18 décembre, nous serons au côté des sans-papiers pour exiger leur régularisation. Et en janvier sannoncent déjà des initiatives (grèves et manifestations) contre les licenciements et les suppressions de postes, pour le service public d’éducation ou contre la loi de sécurité globale. Pour la défense de nos droits, pour nos libertés, la mobilisation solidaire doit continuer.

  • Climat : un référendum pour que rien ne change !

    On sen doutait dé : Macron se moque de nous et du climat. Après des mois de dépeçage des propositions faites par la Convention citoyenne pour le Climat, Macron nous fait le bon vieux coup du référendum.

    Il ny avait déplus personne pour croire quil reprendrait « sans filtre » les 149 propositions. Dès juin, il avait exclu la taxe de 4 % sur les dividendes pour les entreprises qui en versent plus de 10 millions par an, la limitation de la vitesse à 110 km/h sur autoroute... Puis ce fut le tour du moratoire sur la 5G, de la limitation de la publicité pour les SUV et autres monstres hyper-polluants. Exit aussi la taxe sur les engrais azotés pourtant responsables des émissions de Nox, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2, lobligation de rénovation thermique des logementsBref, les travaux de la Convention sont totalement vidés de toutes les mesures qui auraient risqué de s’en prendre un tant soit peu aux intéts de lindustrie chimique, automobile, publicitaire... Et pendant ce temps, Macron ne manque pas une occasion dutiliser le climat pour vanter de manière mensongère le nucléaire !

    On pourrait même éclater de rire quand Macron dit « vouloir éviter les mesures coercitives » ou déclare « Je pense parfois qu’un interdit n’est pas la meilleure des choses »... en plein débat parlementaire sur les pires lois liberticides ! Mais la situation est dramatique, et le bouleversement climatique est à l’œuvre. Ainsi l’année 2020 sera parmi les trois années les plus chaudes jamais mesurées. Les catastrophes, dont les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique sont le principal moteur, ont doublé en vingt ans, tuant plus de 1,2 million de personnes dans le monde depuis 2000. Il est de plus en plus certain que le seuil de 1,5 °C d’augmentation de la température sera franchi dans les années 2030… L’inaction climatique depuis cinq ans saute aux yeux : même le Conseil d’État est obligé de donner raison à la ville de Grande-Synthe et à la campagne « L’Affaire du Siècle » contre l’État !

    Aussi, un référendum pour inscrire la défense du climat et la préservation de lenvironnement dans la Constitution apparaît pour ce quil est : une petite manœuvre politicienne minable, dautant plus misérable quelle concerne la menace la plus grave et la plus globale à laquelle lhumanité est confrontée.

  • Manifestations contre les lois liberticides : liberté pour les interpelléEs !

    Hier, des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau retrouvées dans les rues, aux quatre coins de la France, pour protester contre les lois liberticides « sécurité globale » et « séparatisme ». Une nouvelle démonstration du rejet de ces projets destructeurs des droits démocratiques, et le début de la construction de ponts entre l’opposition à la loi « sécurité globale » et l’opposition à la loi « séparatisme », qui sont les deux faces d’une même politique autoritaire.

    À Paris, derrière une banderole « Stop lois liberticides, stop islamophobie », ce sont 10 000 personnes qui ont défilé de Châtelet à République. Elles ont été confrontées à un dispositif répressif de grande ampleur : 3000 policiers et gendarmes qui ont multiplié les provocations et les violentes incursions dans les cortèges, chargeant et matraquant brutalement les manifestantEs. Darmanin a osé déclaré hier soir que « force était restée à la loi », se réjouissant de l’attitude des forces de répression et des 142 interpellations opérées.

    Les images qui circulent depuis hier montrent pourtant l’étendue des violences commises, avec des dizaines de blesséEs et d’arrestations arbitraires. Voilà en quoi a consisté le prétendu « changement de stratégie » de la préfecture : interpeller violemment et en masse pour faire du chiffre et prétendre avoir, de la sorte, « maintenu l’ordre ». Alors que ce sont précisément les interventions policières qui ont créé du désordre dans la manifestation, des mouvements de panique, des bousculades, etc. 

    Le NPA, tout en se félicitant du succès de la mobilisation, condamne fermement cette violente stratégie de la tension, qui participe d’une volonté de terroriser toutes celles et tous ceux qui osent défier la politique autoritaire du gouvernement. Nous demandons la libération immédiate de toutes les personnes interpellées et l’abandon de toute poursuite à leur encontre. La journée d’hier montre en outre, une fois de plus, que Darmanin et Lallement doivent partir, sans délai. Partout, dans nos villes, dans nos quartiers, en constituant des collectifs ou en renforçant ceux qui existent déjà, la mobilisation doit se poursuivre jusqu’au retrait ! 

  • Travail, famille et couvre-feu ...

    Comme on s’y attendait, les courbes de contaminations au Covid-19 sont sans appel, bien loin du seuil des 5 000 cas diagnostiqués par jour qui pouvait laisser espérer une levée du confinement au 15 décembre.

    Les mesures annoncées hier soir sont dans la droite ligne des précédentes : travail, famille, répression ! Si, à partir du 15 décembre, il sera de nouveau possible de se déplacer partout sur le territoire sans attestation, ce sera sous le régime du couvre-feu entre 20 heures et 6 heures. Tous les établissements recevant du public (théâtres, cinémas, stades) fermés le restent encore trois semaines. Seule la soirée du réveillon de Noël sera libre ; pour celle du 31 décembre, le ministre de l’Intérieur annonce le renforcement des contrôles. 

    Le gouvernement garde donc le cap fixé par Macron dans son allocution il y quinze jours tout en révisant ses ambitions à la baisse mais en se félicitant de sa politique : la France serait redevenue un bon élève européen en matière de chiffres de contamination… et aurait les dispositifs d’aide les plus protecteurs d’Europe !

    Ce qui n’empêche nullement le nombre d’hospitalisations d’être bien supérieur à celui du mois de mai et le nombre de travailleurEs pauvres de croître.Chaque secteur économique se considère comme indispensable… entraînant le gouvernement à des négociations qui brouillent le message sanitaire déjà peu clair. Sans compter que la politique de traçage annoncée hier soir laisse perplexe : l’ « accompagnement renforcé des malades » s’appuierait sur les collectivités locales. Après l’échec des masques au printemps et celui des tests cet été, on a peu de doute sur l’efficacité et beaucoup de certitudes sur la méthode : c’est contrôle des populations et répression renforcée ! 

    Or, face au virus, la plus grande vigilance s’impose, notamment en raison de la baisse des températures favorable au virus. Le suivi et l’accompagnement bienveillant sur le plan sanitaire et social, reposant sur la confiance, ainsi que des mesures sociales (garanties de revenu, conditions d’hébergement dignes et acceptables par la personne et ses proches, soins gratuits…) sont indispensables et incompatibles avec toute approche punitive.

    L’approche répressive du gouvernement va évidemment de pair avec l’absence de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts, sans même parler du développement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé (apportant sur le terrain leurs connaissances et leur savoir-faire) et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.

    Contre la pandémie et les mesures inefficaces du gouvernement, la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, hors de toute logique du profit et contre toutes les mesures liberticides. 

    L’occasion se présente ce samedi, pour la 4e fois, d’être encore nombreux dans la rue contre les réformes liberticides de ce gouvernement, qu’il s’agisse de la loi « sécurité globale », de la loi « séparatisme » ou de la perspective d’un nouveau couvre-feu. 

  • Dissolution du CCIF : le cours autoritaire et raciste du pouvoir se poursuit...

    Ce mercredi, le conseil des ministres a pris la décision de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). La lecture du décret proposé par Gérald Darmanin — et adopté en conseil des ministres — confirme ce que le CCIF et ses divers soutiens répétaient depuis plusieurs semaines : il s’agit d’une dissolution à motivation politique, destinée à faire taire le CCIF et, à travers lui, celles et ceux qui se dressent face à la stigmatisation et aux discriminations contre les musulmanEs.

    On apprend ainsi dans ledit décret, entre autres, que « comptabiliser au titre des "actes islamophobes" des mesures de police administrative, voire des décisions judiciaires, prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme » revient à « participer à la légitimation de ces actes [terroristes] ». En d’autres termes, dénoncer le caractère manifestement discriminatoire, vis-à-vis des MusulmanEs, de certaines mesures et pratiques « anti-terroristes », entre autres et notamment dans le cadre de l’état d’urgence instauré en novembre 2015, reviendrait à légitimer le terrorisme…

    Ainsi, le ministre de l’Intérieur qui veut interdire la dénonciation des violences policières veut aussi interdire la dénonciation de l’islamophobie. Il s'agit bien des deux faces d'une même politique, dont l’objectif est de faire taire toute critique de leur « ordre républicain », en agitant la menace d’un « ennemi de l’intérieur » qui permet de tout justifier, des mesures racistes aux attaques liberticides, à l’heure où la faillite gouvernementale dans la gestion de la crise sanitaire lui fait redouter des explosions sociales.  

    En dissolvant une organisation dont le rôle est de combattre les violences et discriminations islamophobes, par un accompagnement des victimes et par la publication d’un rapport annuel dressant un état des lieux de l’islamophobie en France, le pouvoir franchit un cap supplémentaire dans sa politique autoritaire et liberticide. Il confirme en outre sa fuite en avant islamophobe, quelques jours avant la présentation en conseil des ministres du projet de loi « séparatisme ».

    Le NPA condamne cette décision et assure les animateurEs et bénévoles de l’ex-CCIF (qui avait pris la décision de s’auto-dissoudre) de tout son soutien dans leur indispensable action contre l’islamophobie, et dans toute démarche qu’ils et elles entreprendraient pour contester la décision du conseil des ministres. À l’heure où la mobilisation grandit contre la politique autoritaire du pouvoir, c’est l’ensemble du mouvement social et du mouvement ouvrier qui devrait aujourd’hui se dresser contre cette décision : il en va de l’avenir du combat antiraciste et, plus globalement, de l’ensemble des luttes de notre camp social.

  • À Paris comme partout, non à la chasse aux migrantEs !

    Hier soir, sur ordre de la préfecture, les forces de police ont violemment démantelé un camp de migrantEs qui s’était installé un peu plus tôt place de la République à Paris. Avec laide de différentes associations de solidarité avec les migrantEs, plusieurs centaines de tentes y avait été installées suite à l’évacuation du camp de porte de Paris à Saint-Denis il y a tout juste une semaine. Sous des tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement, avec un usage intensif de la matraque, des centaines de migrantEs ainsi que différents soutiens et même des éluEs ont été violemment dispersés dans les rues alentour.

    Depuis plusieurs mois, en évacuant successivement plusieurs campements précaires dans Paris et à la périphérie sans rien proposer en termes d’accueil, le pouvoir se livre à une véritable chasse aux migrantEs et réfugiéEs. Une politique particulièrement criminelle dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons actuellement, à laquelle ce gouvernement peut se livrer en comptant sur la passivité des municipalités concernées qui ne proposent aucune solution même durgence pour loger ces centaines de personnes.

    Darmanin fait maintenant mine de sinterroger sur la violence utilisée par la police hier, évoquant des images « choquantes »… Quelle hypocrisie alors que lui et le gouvernement auquel il appartient refusent d’apporter le moindre début de réponse, en dépit des différentes manifestations réussies ces derniers mois à l’initiative de la Marche des solidarités. Leur seule politique est de repousser hors de la capitale les migrantEs, quimporte les risques sanitaires et la très grande précarité à laquelle ils et elles sont livrés… Quelle hypocrisie, en outre, de la part de celui qui veut précisément empêcher de diffuser les images de violences policières !

    Unis contre les politiques racistes, pour laccueil des migrantEs et la défense des libertés de touTEs, la mobilisation va continuer ces prochaines semaines, avec en particulier lacte 4 des sans-papiers et des manifestations dans tout le pays le 18 décembre, mais aussi avec les initiatives contre toutes les lois liberticides visant à museler la solidarité et le combat contre les violences policières telles qu’on les a encore vues hier soir.

  • Soutien au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) face aux attaques de Macron et Darmanin !

    Hier soir, on a appris que le ministère de l’Intérieur venait de notifier, par courrier, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) de son intention d’engager un projet de dissolution. Gérald Darmanin met ainsi ses menaces à exécution et affirme agir « conformément aux instructions du Président de la République et du Premier ministre ». 

    En s’en prenant de la sorte à une organisation dont le rôle est de combattre les violences et discriminations islamophobes, entre autres et notamment par un accompagnement des victimes et par la publication d’un rapport annuel dressant un état des lieux de l’islamophobie en France, le pouvoir franchit un cap supplémentaire dans sa politique autoritaire.

    Alors que le contenu du pré-projet de loi « séparatisme » (rebaptisé « confortant les principes républicains ») vient d’être rendu public, confirmant que le gouvernement poursuit sa fuite en avant autoritaire et islamophobe, la volonté de faire taire le CCIF et, à travers lui, celles et ceux qui se dressent face à la stigmatisation et aux discriminations contre les musulmanEs, est révoltante. 

    Ainsi, le ministre de l’Intérieur qui veut interdire la dénonciation des violences policières veut aussi interdire la dénonciation de l’islamophobie. Chacun devrait comprendre qu'il s'agit des deux faces d'une même politique, dont l’objectif est de faire taire toute critique de leur « ordre républicain », à l’heure où la faillite gouvernementale dans la gestion de la crise sanitaire lui fait redouter des explosions sociales. 

    Le NPA condamne cette attaque contre le CCIF et assure ses animateurEs et ses bénévoles de tout son soutien dans leur indispensable action contre l’islamophobie. C’est l’ensemble du mouvement social et du mouvement ouvrier qui devrait aujourd’hui se dresser contre cette nouvelle mesure autoritaire : il en va de l’avenir du combat antiraciste et, plus globalement, de l’ensemble des luttes de notre camp social.