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Communiqués du NPA... - Page 50

  • 17 octobre : malgré les intimidations préfectorales, nous manifesterons avec les sans-papiers et pour l’urgence sociale !

    ans un arrêté rendu public jeudi 15 octobre, la préfecture de police de Paris fait savoir qu’elle a décidé d’interdire la Marche nationale des sans-papiers, qui doit s’élancer de la place de la République samedi 17 octobre à 14h pour marcher vers l’ouest parisien, en direction de l’Élysée. Principal prétexte avancé : les risques de « troubles à l’ordre public » et de « débordements ».

    Depuis le 19 septembre, des sans-papiers et leurs soutiens marchent, depuis les quatre coins du pays, en direction de Paris, avec pour objectif de converger pour la grande marche du 17 octobre. Ils et elles demandent la régularisation de touTes les sans-papiers, la fermeture des centres de rétention administrative et le droit à un logement pour touTEs.

    Dans un communiqué publié hier soir, l’organisation de la Marche s’adresse aux autorités pour leur demander « [d’]ouvrir de manière urgente les négociations et garantir que la manifestation du 17 octobre se tienne dans de bonnes conditions et dans le respect des revendications portées par le mouvement des sans-papiers et les 280 organisations qui les soutiennent. »

    Le NPA partage les préoccupations des organisateurEs et exige que la manifestation puisse se tenir librement. À l’heure où le gouvernement, incapable de juguler la crise sanitaire et la crise sociale qui l’accompagne, s’enfonce dans une politique de plus en plus liberticide et autoritaire, nous revendiquons le droit de pouvoir… revendiquer !

    Nous serons présents demain au point de départ de la Marche et viendrons en appui aux décisions de ses organisateurs pour qu’elle puisse se dérouler dans de bonnes conditions. Demain sera également l’occasion de revendiquer des mesures face aux urgences sociales, avec une manifestation organisée par des secteurs de la CGT, en lien avec la marche des sans-papiers. 

  • Non au couvre-feu, des moyens pour la santé !

    La mesure était sortie dans les médias comme un ballon dessai, et Macron vient de le confirmer. Incapable de répondre à l’épidémie depuis son arrivée en France, le pouvoir na aujourdhui comme unique réponse à proposer que le couvre-feu de 21h à 6h dans les zones géographiques à risque, soit l’Île-de-France et huit métropoles. Une nouvelle mesure de restriction des libertés individuelles au nom de la lutte contre le Covid-19, alors que cette deuxième vague na rien dune fatalité. Le sens fondamental de cette nouvelle mesure, Macron ne s’en est même pas caché, c’est que « la vie économique », c’est-à-dire la machine capitaliste à faire travailler la majorité pour le profit de quelques-uns, ne peut pas s’arrêter, ne doit pas s’arrêter, coûte que coûte...

    Dans quelques jours, nous aurons donc le droit de porter à peu près partout des masques que nous aurons dû nous-même acheter, de nous entasser dans les transports en commun et au travail, au détriment de la distanciation physique… mais par contre il sera impossible d’avoir un minimum de vie sociale, familiale, amicale, de distraction, en dehors de son boulot !

    Depuis des mois, Macron et ses amis nont rien fait pour éviter ce rebond de l’épidémie. Sans aucune organisation, la politique de dépistage s'est effondrée, permettant juste aux labos privés de « faire du chiffre » mais pas de briser les chaînes de contagion. Et les hôpitaux n'ont ni recruté ni formé les personnels pour faire face à l'épidémie. Il ny a eu aucun plan douverture de lits, comme le demandent pourtant les hospitalierEs et leurs syndicats qui se mobilisent à nouveau demain et pour lesquels Macron n’a visiblement rien à proposer. À l’évidence, le traitement sanitaire de cette épidémie, qui passe par le développement de notre système de santé, de ses établissements, n’est pas le soucis de ce gouvernement.

    Le pouvoir croit-il vraiment que nous allons accepter ces mesures improvisées et incohérentes, et ces attaques contre nos droits sociaux et nos libertés alors qu’aucune politique publique sanitaire n’est réellement mise en œuvre ? C’est l’inverse de ce que fait le gouvernement qu’il faut défendre. Le NPA construira et soutiendra toutes les mobilisations portant des mesures d’urgence sanitaire et sociale : la gratuité des protections (masques), la réquisition des laboratoires d’analyse médicale pour organiser la politique de dépistage, louverture massive de lits et lembauche de 120 000 personnels soignants à l’hôpital sur postes statutaires, avec des revalorisations salariales de 300 euros pour touTEs. Des mesures qu’il faudra leur arracher, par la lutte, jour et nuit s’il le faut.

    Le NPA va prendre au plus vite contact avec l’ensemble des organisations progressistes pour construire une riposte collective aux plans que nous réserve Macron pour les mois qui viennent.

  • Loi « séparatisme » = islamophobie d’État...

    En pleine crise sanitaire et alors que la crise sociale se poursuit et s’approfondit, avec plus de 800 000 emplois déjà supprimés et des menaces qui pèsent contre des centaines de milliers d’autres, Macron et son gouvernement ont décidé de mettre à l’ordre du jour (et à la Une des médias) la « lutte contre le séparatisme ». 

    Il n’aura fallu que quelques minutes de discours pour que les masques tombent : pour Macron, « séparatisme » = « islamisme ». S’en est suivie une longue litanie au cours de laquelle le président, tout en prétendant refuser de se laisser entraîner par « le piège de l’amalgame », a aligné les poncifs racistes et islamophobes, sur un ton catastrophiste, jetant la suspicion sur l’ensemble des musulman·e·s.

    Après avoir expliqué que l’un des principaux terreaux de l’« islamisme radical » était le sentiment de relégation chez des populations vivant dans « des quartiers où les promesses de la république n’ont pas été tenues », Macron a dégainé une longue liste de mesures répressives : obligation de neutralité étendue aux salariéEs du privé assurant des délégations de service public ; renforcement du contrôle des associations et des possibilités de les dissoudre ; ingérence accrue de l’État dans le culte musulman, au nom de la volonté de « bâtir un islam des lumières » (sic)… Ce n’est qu’à la toute fin de son discours qu’il a évoqué la question de la relégation spatiale et sociale, se contentant d’exhiber son bilan et de promettre qu’il allait continuer sur la même voie.

    Comble de l’arrogance et de la provocation, Macron a expliqué que sa lutte contre le « séparatisme islamiste » reposait sur « cinq piliers » – référence à peine voilée aux cinq piliers de l’islam. Pas à une outrance près, Macron a dénoncé les conducteurs de bus qui refuseraient des passagères en raison de leur « tenue indécente »… devant un parterre de ministres parmi lesquels Jean-Michel Blanquer, pourfendeur des shorts et des tee-shirts trop courts des jeunes filles.

    Alors que pas un jour ne passe sans une nouvelle attaque islamophobe, qu’elle soit physique – agressions, incendies de mosquée – ou verbale – dans les grands médias ou sur les réseaux sociaux –, Macron n’a même pas employé une seule fois le terme « islamophobie ». Pire : son discours et les mesures annoncées vont renforcer encore un peu plus la stigmatisation et les discriminations contre les musulman·e·s. 

    Le NPA condamne cette islamophobie d’État revendiquée, et se joindra à toutes les mobilisations en préparation, notamment à l’initiative du Collectif du 10 novembre contre l’islamophobie, contre le projet de loi « séparatisme ». Nous refusons le renforcement des discriminations et des attaques contre les musulman·e·s et affirmons que nous ne nous laisserons pas diviser face à ce gouvernement au service des riches qui pave chaque jour un peu plus la voie à l’extrême droite. 

  • Solidarité avec le HDP en Turquie !

    Vendredi 25 septembre, une nouvelle vague d'arrestations a frappé le HDP (Parti démocratique des peuples), 82 personnes ont été arrêtées, parmi lesquelles des maires, des anciens députés et des militantEs. AccuséEs d'avoir participé en octobre 2014  à des manifestations de soutien à la résistance de Kobané, alors assiégée par les djihadistes de l’État islamique, certainEs avaient déjà été arrêtés,  jugés et acquittés pour les même faits, et les demandes d'enquête parlementaire pour établir la vérité sur ces manifestations qui avaient fait 43 morts, principalement des membres du HDP, ont toutes été rejetées par le gouvernement AKP-MHP. Aucun policier n'a jamais été mis en cause dans ces massacres.

    Depuis 2014, la répression contre le HDP est permanente, les dirigeantEs du parti sont emprisonnés, les maires et co-maires du Sud-est de la Turquie destitués et remplacés par des administrateurs AKP (le parti d'Erdogan) au mépris de l'expression démocratique des habitantEs.

    La complicité du gouvernement français dans cette répression est évidente : il vient de livrer à la police turque un militant réfugié en France, Mehmet Yalçin.

    Le président turc Erdogan accélère son aventurisme sur le plan international, occupant deux provinces syriennes, Afrin et la région de Tall Abyad et Sérékanyé, envoyant les brigades djihadistes à sa solde intervenir en Libye ou en Azerbaidjan, et ses bateaux de guerre en Méditerranée pour s'approprier les ressources gazières qui y ont été récemment découvertes, s’inscrivant dans la partition impérialiste des grandes puissances (dont la France) en Syrie et en Méditerranée, qui ne se soucient guère de l’avenir des peuples de la région.

    Le gouvernement AKP-MHP joue de son chantage sur la question des réfugiéEs et de son appartenance à l'OTAN pour établir un rapport de forces au niveau international mais aussi pour avoir les mains libres pour exercer une répression féroce contre ses opposants.

    Soutien au HDP !
    Libération de touTEs les prisonnierEs politiques !
    Fin de la collaboration avec le gouvernement AKP-MHP !

  • Non au couvre-feu sanitaire ! Pour lutter contre le Covid, il faut donner des moyens à l’hôpital public...

    La circulation du coronavirus a repris de plus belle et les modélisations du ministère par région annoncent un débordement du système de santé d’ici au mois de novembre, voire avant. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé la liste des zones d’alerte et des zones d’alerte renforcée qui, dès les prochains jours, feront l’objet de mesures restrictives : interdiction des rassemblements privés et familiaux au-delà de 30 personnes, des fêtes locales et étudiantes ; interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes sur la voie publique (plages et parcs) ; interdiction des rassemblement organisés (événement sportif ou concert) de plus 1000 personnes ; fermeture des bars à partir de 22 heures. En revanche, pas de problème pour aller au boulot, à l’école, à l’université, pour prendre les transports…

    Le ministre l’a laissé entendre : tout un chacun est responsable et vigilant mais beaucoup moins dès lors qu’il s’agit des distractions. La parfaite illustration d’une politique de santé publique libérale où chacun est renvoyé à sa situation personnelle, culpabilisé et infantilisé… La parfaite illustration de l’absence d’une politique de santé publique cohérente ! Le gouvernement continue dans sa lancée du printemps : tout pour le travail et l’économie.

    Business as usual… Olivier Véran n’a pas dit un mot sur la faillite totale du système de dépistage par manque de moyens humains pour tracer les cas-contacts. Un système de dépistage complètement saturé, qui laisse présager de ce que ce serait un système hospitalier débordé. Et pourtant, pas un mot sur le fait qu’aucun plan d’embauches massif de soignants dans les hôpitaux n’a été préparé et qu’aucune ouverture de lits n’a eu lieu. Et cette perspective n’est toujours à l’ordre du jour. À la place, la litanie habituelle consistant à réduire nos droits à se réunir librement, à se détendre et se divertir.

    Notre seul droit : aller bosser et si possible continuer à consommer. Le couvre-feu sanitaire ne masquera pourtant pas longtemps la faillite d’un système de santé aux ordres des profits.

    Pour faire face à l’épidémie et protéger vraiment la population, et pas seulement le système de santé ou le système économique, le NPA réclame l’embauche massive de personnel soignant, des augmentations de salaires dans les hôpitaux et la réduction du travail sans perte de salaire !

  • L’islamophobie est la vraie provocation, soutien à Maryam Pougetoux !

    Communiqué du NPA Jeunes.

    Cette semaine encore, une femme a été victime de violence sexiste et islamophobe. Après Imane Boun, étudiante voilée assimilée au terrorisme par une journaliste du Figaro avec le soutien du ministre de l'Intérieur, c'est au tour de Maryam Pougetoux, vice-présidente de l'UNEF d'être au coeur de la tornade réactionnaire initiée par le gouvernement.

    Alors qu'elle était présente à L'Assemblée nationale dans le cadre d'une commission d'enquête relative à la situation sanitaire et la jeunesse, Anne Christine Lang, une députée LREM s'est octroyée le droit de déblatérer des propos haineux à son encontre, pour la simple raison qu'elle était musulmane et qu'elle portait le hijab. Quittant la salle suivie de plusieurs députés LR, cette représentante du parti au pouvoir est un nouvel exemple de la politique brutale du gouvernement à l'égard des populations de confession musulmane ou identifiées comme tel.

    Loin d'être des dérapages de la part de quelques politiques isolé.e.s, c'est en réalité l'incarnation du projet de loi sur les "séparatismes" initié par Gérald Darmanin et Marlène Schiappa. Un duo des plus féministes puisque l'un est accusé de viol tandis que l'autre est connue pour ses prises de position islamophobes et racistes sous couvert de féminisme.

    Et comme avec Imane, c'est l'ensemble de la classe politique qui a apporté son soutien… aux détracteurs islamophobes de Myriam Pougetoux, assimilant le port du voile à un acte militant et provocateur. Au même titre que la journaliste du Figaro qui a bénéficié d'un large soutien après son tweet honteux sur le 11 septembre, c'est Anne Christine Lang qui a reçu l'approbation de nombreux politiques. C'est notamment Ségolène Royal, figure du Parti socialiste, qui a soutenu la députée LREM en estimant qu'elle aurait réagi comme ses collègues de l'Assemblée Nationale, se disant "estomaquée par ces images". De sont côté l’eurodéputé des Verts Yannick Jadot n’est pas en reste de propos islamophobes pusiqu’il déclarait cette semaine à propos d’une énième polémique contre des femmes musulmanes que « le burkini n’a rien à faire dans une piscine ».

    Encore une fois, c'est au nom de la "laïcité" et des droits des femmes que ces vrais "provocateurs" justifient l'exclusion d'une représentante syndicale de l'Assemblée nationale, réduisent une blogeuse à son voile, excluent les femmes musulmanes des piscines, des plages et des écoles. Pourtant la laïcité, soit disant neutre et s'appliquant à tous et toutes, à toutes les religions, sont assumées comme ciblant spécifiquement les musulmans et ici les musulmanes. Nous refusons également que la lutte pour les droits des femmes soit instrumentalisée par le gouvernement et leurs alliés à des fins racistes, nationalistes et islamophobes. Avec ce gouvernement, et les précédents, ce sont les femmes musulmanes, les femmes racisées, qui sont les plus discriminées et exploitées.

    Face à cette offensive réactionnaire contre les musulman.e.s, il est urgent de réagir et se mobiliser massivement et de façon unitaire. En ce sens, tout silence est coupable et la défense de la laïcité ne peut servir de caution à ces attaques odieuses.

    Nous ne devons pas banaliser les discours de haine nationaliste, raciste et islamophobe, dont la pointe avancée dans la période est le projet de loi sur les séparatismes. Le NPA Jeunes rejoint l'ensemble des organisations politiques, syndicales, antiracistes et féministes ayant pris part en ce sens et exprime tout son soutien à Imane et Maryam !

  • Police partout, Justice nulle part !!!

    Un pas de plus a été franchi la nuit passée à Nice dans les atteintes aux libertés publiques avec le procès des 4 militantEs syndicalistes : 2 mois de prison pour Delphine, Dany et Alec, 6 mois pour notre camarade Olivier pour violence, outrage, rébellion et insultes, sans compter les 6 750€ de dommage et intérêts.

    À partir de 13h près d’une centaine de militantEs sont venuEs soutenir leurs camarades inculpéEs. Une mobilisation à l’appel de la FSU et de Solidaires, avec le soutien de nombreuses organisations dont la CGT Éducation, Attac, la LDH, SOMICO 06 (Solidarité MigrantEs ).

    Au niveau des organisations politiques, seul le NPA avait mobilisé avec ses drapeaux mais quelques militantEs d’Ensemble et du PCF étaient présenEs.

    Bien que convoquéEs pour 13h30, les accuséEs ne sont passéEs en jugement qu’à partir de 17h, le tribunal pensant décourager les militantEs venuEs soutenir leurs camarades.

    Cerise sur le gâteau, c’est le secrétaire-adjoint du syndicat de police “Alliance” qui était, ce matin, l’invité de France Bleu Azur pour commenter le procès.

    Les Alpes Maritimes continuent à être le laboratoire de la répression tout azimut et de l’installation d’une société de plus en plus policière et sécuritaire.

    Ce verdict crée un précédent qui menace toute liberté d’expression lors de manifestations.

    Les avocats se réuniront prochainement avec les condamnéEs pour examiner la possibilité d’un appel.

    Quelle que soit la décision, le NPA sera aux côtés des militantEs condamnéEs pour poursuivre le combat pour la liberté d’expression.

  • Contre les menaces de mort de l’extrême droite, soutien à notre camarade Anasse Kazib !

    Dimanche 30 août, notre camarade Anasse Kazib a été la cible d'une menace de mort sur le réseau social Twitter, proférée par un responsable départemental du Rassemblement national « Dans le #GrandRapatriement nous allons commencer par les lettres A et K. Le petit Anasse Kazib est prié de se présenter porte 12 dont la destination est une surprise », a écrit Thierry Veyrier au dessus d'une photo où on voit plusieurs personnes pendues.

    Devant les nombreuses réactions d'indignation suscitées par ce tweet haineux, le responsable du Rassemblement national dans le Val-de-Marne l'a effacé, mais cela n'enlève rien à la gravité de ses propos, si représentatifs de la pensée profonde d'une extrême droite qui essaie pourtant de cacher ses velléités fascisantes derrière une apparence « dédiabolisée ».

    Anasse est un cheminot et un militant syndical reconnu dans la SNCF et en dehors, grâce à son rôle dans la mobilisation contre la réforme des retraites et à ses passages médiatiques. Il est également membre de la direction nationale du NPA. Il fait partie avec Assa Traoré, Danièle Obono, ou encore Taha Bouhafs, d'une génération de militants héritiers de l'immigration qui suscitent régulièrement les foudres de l’extrême droite.

    Ce n'est pas la première fois qu'il se fait attaquer, et les mêmes pseudo-journalistes de Valeurs Actuelles qui dépeignent aujourd'hui Danièle Obono en esclave, l'accusaient d’être un « islamiste » au moment du mouvement des retraites. Mais avec ce tweet contenant une menace de mort de la part d'un responsable politique du Rassemblement national, une ligne vient d'être franchie.

    Le NPA tient à dénoncer ces menaces de mort raciste d'une extrême droite qui bénéficie toujours plus de la bienveillance de la classe politique et des grands médias, et appelle à entourer notre camarade Anasse Kazib de la plus grande solidarité face aux attaques et menaces racistes de l’extrême droite.

  • Contre les ordures de Valeurs actuelles et tous leurs complices, solidarité avec Danièle Obono !

    Le torchon raciste Valeurs actuelles a encore frappé. Dans son édition datée du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite a cru bon de rédiger une « fiction » mettant en scène Danièle Obono, réduite en esclavage – par des « Arabes », forcément –, illustrations racistes à l’appui. 

    L’indignation s’est rapidement, et légitimement, emparée des réseaux sociaux. Nous tenons à exprimer toute notre solidarité avec notre camarade Danièle Obono, et tout notre mépris, pour ne pas dire notre dégoût, face aux immondices publiées par Valeurs actuelles

    Ce n’est pas la première fois que Danièle est ciblée par les réactionnaires et les racistes, et le moins que l’on puisse dire est que nombreux sont ceux qui ont pavé la voie à Valeurs actuelles, responsables politiques, éditorialistes, qui ne supportent pas qu’une femme noire occupe un espace politique et médiatique pour y défendre ses convictions. 

    Ce n’est pas non plus la première fois que le torchon Valeurs actuelles a recours à l’outrance raciste. On se souviendra ainsi, par exemple, que l’hebdomadaire a été condamné en 2015 pour « incitation à la haine » suite à un dossier intitulé « Roms, l’overdose ».

    Ce qui n’empêche pas nombre de « grands médias », au premier rang desquels les chaînes d’info en continu, d’inviter régulièrement des « éditorialistes » de Valeurs actuelles pour commenter l’actualité, contribuant à légitimer et normaliser les positions réactionnaires et racistes de l’hebdomadaire. Et ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron d’accorder une interview à ce torchon en octobre dernier, affirmant qu’il s’agissait d’un « très bon journal ». 

    Contre les ordures de Valeurs actuelles, contre leurs soutiens et leurs complices, contre tous ceux qui contribuent à banaliser et à normaliser le racisme le plus crasse et feignent aujourd’hui de s’indigner : soutien à toi Danièle !

  • Solidarité avec le mouvement de protestation au Mali...

    Le NPA condamne vigoureusement la répression qui s’est abattue sur le mouvement de protestation au Mali les 12 et 13 juillet derniers et qui a été dénoncée par les malienEs de Paris qui ont manifesté samedi 18 juillet. Si les autorités ont reconnu trois morts, les médias d’opposition évoquent au moins dix-sept et jusqu’à une vingtaine de personnes tuées, et Amnesty International en évoque « au moins onze » tout en exigeant une « enquête indépendante ». Une telle enquête devrait se pencher, entre autres, sur le rôle de l’unité d’élite Forsat (« Force spéciale anti-terroriste »), qui a bénéficié de formateurs étrangers dont l’armée française, et qui a été utilisée contre les manifestantEs.

    Le mouvement de protestation de masse au Mali monte depuis plusieurs mois. Le déclencheur a été la contestation des résultats officiels des élections législatives tenues les 29 mars et 19 avril 2020. En plein milieu de la pandémie due au coronavirus et des mesures de confinement, les autorités avaient exhorté les MalienEs à aller voter, ce que seul eune minorité a fait. Au second tour, un collectif d’observation de la société civile a évalué le taux de participation à un peu plus de 23 %. Le changement abrupt des résultats officiels dans la nuit du 19 avril a mis le feu aux poudres, lorsque soudainement le parti au pouvoir (RPM, Rassemblement du peuple malien) a été crédité d’une dizaine de sièges de députéEs de plus que les premiers pronostics ne le prédisaient.

    Néanmoins, c’est le mal-vivre de la majorité de la population qui constitue le fond de la contestation. Régulièrement, des manifestantEs évoquent l’absence d’emplois (en dehors du « secteur informel »), le sous-financement catastrophique de l’éducation et de la santé, le mal-logement, comme véritables causes de leur mécontentement. Suite à une première série de manifestations, des émeutes avaient éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale Bamako le 6 mai, et un homme a été tué lors d’une manifestation à Kayes le 11 mai. C’est à partir du 5 juin que des manifestations régulières, massives et structurées se sont déroulées, essentiellement les vendredis, à Bamako et dans d’autres villes. Pour cette raison, l’alliance de forces politiques, sociales et religieuses hétérogènes qui se sont liguées contre le pouvoir et ses pratiques a pris le nom de « Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques » (M5-PFP).

    La communauté internationale mise sur une négociation avec l’imam Mahmoud Dicko, un des leaders influents de la mobilisation dont le rôle récent consistait surtout à appeler au calme et contre les débordements. Des représentantEs de l’Union africaine, la CEDEAO et de la mission des Nations Unies au Mali (la MINUSMA) l’ont ainsi rencontré le 8 juin dernier. Le mouvement de protestation constitue cependant un large arc de forces, du militant anti-corruption et professeur de littérature Clément Dembélé – dont la « disparition forcée » pendant quinze jours en mai 2020 constituait aussi un motif de contestation – au parti historiquement d’inspiration marxiste-léniniste SADI (Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance) en passant par une partie des dirigeants religieux.

    La répression doit être stoppée immédiatement. À ce stade, l’unité du mouvement et la satisfaction des revendications légitimes de la population sont essentiels. En France, il s’agit d’exiger que les autorités françaises cessent de protéger le gouvernement du président « IBK » (Ibrahim Boubacar Keïta) accusé de corruption par de multiples sources, cessent de privilégier les forces et opérations militaires tout en imposant des plans néolibéraux qui détruisent les infrastructures du Mali. Le NPA soutiendra les mobilisations populaires et la solidarité en France avec le peuple malien.