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Communiqués du NPA... - Page 51

  • Venezuela : stop à la criminalisation du droit à la critique !

    Ces dernières semaines, nos camarades vénézuéliens ont lancé deux campagnes sur Twitter pour populariser le hashtag #LibérezLesTravailleursPrisonniers (#LiberenALosTrabajadoresPresos), pour la libération de Rodney Álvarez, Rubén González, Alfredo Chirinos, Aryenis Torrealba, Marcos Sabariego et Bartolo Guerra.

    Tous sont travailleurs ou dirigeants syndicaux, dans le secteur pétrolier ou sidérurgique et tous sont actuellement détenus pour leurs activités revendicatives, parce qu'ils ont dénoncé la corruption ou pour des raisons arbitraires. 

    Nous avons appris dimanche l’arrestation de Nicmer Evans, politologue, et de son avocat, pour un simple tweet où il critique un député de la majorité et sous le prétexte d’ « incitation à la haine ».

    Nous ne partageons pas les idées de Nicmer Evans, mais le NPA condamne cette évolution autoritaire du gouvernement Maduro et appelle à la libération de tout.e.s les prisonnier.e.s qui sont incarcéré.e.s pour avoir critiqué son gouvernement.
    Le peuple vénézuélien peut compter sur notre soutien total soutien face aux sanctions criminelles des États-Unis qui l’étouffent un peu plus chaque jour. 
    Mais la meilleure manière de les combattre restera toujours l’auto-organisation de la population et non pas ces méthodes arbitraires qui ne servent que les seuls intérêts des proches de Maduro.

  • Macron, ou comment ne pas « changer de cap » alors qu’on va droit dans le mur...

    Rien de nouveau sous le soleil. L’interview-fleuve de Macron a confirmé ce que nous savions déjà du président et de sa vision du monde : mépris, arrogance, émotions feintes, mais aucun changement de cap, bien au contraire.

    Refusant d’opérer le moindre retour critique sur les trois premières années de son quinquennat, Macron a ainsi ressorti le refrain de la « pédagogie » : si ses contre-réformes ont été contestées, c’est qu’elles ont été « mal comprises » ; s’il suscite la détestation, c’est en raison de « maladresses » et de « phrases sorties de leur contexte ». Rien à voir, évidemment, avec le caractère structurellement inégalitaire de ses politiques.

    D’ailleurs, Macron nous l’a promis : il n’y aura pas de « changement de cap », mais seulement un « changement de chemin ». Comprendre : davantage de com’ et de pseudo-concertation, mais les objectifs seront les mêmes. Exemple avec la contre-réforme des retraites à propos de laquelle Macron, s’il a été flou quant au calendrier, a eu l’outrance d’affirmer qu’elle était non seulement « nécessaire » et « juste », mais qu’elle était en outre « faite pour les premiers de corvée »… 

    Le même cap également sur les questions écologiques, sans aucune disposition concrète, mais seulement, une fois de plus, des postures, des manœuvres dilatoires et des annonces très générales, qui ne seront pas plus suivies d’effets que les précédentes dans la mesure où le pouvoir s’oppose toujours à toute immixtion dans les intérêts privés… 

    À propos de l’épidémie de Covid, après l’hommage hypocrite aux soignantEs tout en ayant refusé les embauches nécessaires et la moindre réouverture de lits dans les hôpitaux, Macron explique que « tout est prêt » pour une éventuelle deuxième vague. Des affirmations contradictoires avec ce qu’expliquent les soignantEs quant aux capacités des établissements hospitaliers, et une seule annonce concrète avec l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos, dont on ne comprend pas bien pourquoi elle ne sera effective qu’au 1er août… 

    Concernant la crise économique et sociale, Macron y est allé de sa déclaration solennelle : « La priorité de cet été et de la rentrée prochaine, c’est l’emploi ». En s’opposant aux licenciements et aux suppressions d’emplois ? En faisant payer les profiteurs de la crise ? En réduisant le temps de travail afin que nous puissions travailler touTEs ? Absolument pas ! Il faudra se serrer la ceinture, accepter de la « modération salariale » (euphémisme pour qualifier les baisses de salaires), tandis qu’il n’y aura aucune augmentation d’impôts pour les plus riches et que Macron dégaine un énième « dispositif exceptionnel d’exonérations de charges » pour prétendument favoriser l’emploi des jeunes…

    Ultime provocation : interrogé sur la scandaleuse nomination de Gérald Darmanin, mis en cause pour viol, Macron a osé expliquer qu’il avait eu « une discussion d’homme à homme » avec le futur ministre de l’Intérieur avant que ce dernier soit nommé, ajoutant qu’il ne fallait pas « céder à l’émotion constante ». Ou comment cracher une deuxième fois sur les féministes et, plus généralement, sur les femmes victimes de violence…

    Celles et ceux, notamment les personnels soignants, qui se sont fait entendre le 14 juillet, entre autres à Paris, en descendant dans la rue et en venant perturber la sauterie présidentielle des Champs-Élysées, indiquent la marche à suivre. Le prochain rendez-vous pour montrer notre colère et notre détermination face à un pouvoir brutal et obsédé par les intérêts des plus riches est fixé à Beaumont-sur-Oise ce samedi, pour Adama et contre le racisme et les violences policières. L’occasion de faire entendre la contestation et de maintenir un climat propice à la construction d’une riposte à la hauteur dès la rentrée.

  • L’acharnement d’Israël doit cesser : libérez Salah Hamouri !

    Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été de nouveau interpellé par les autorités israéliennes mardi 30 juin, dans un centre médical de Jérusalem où il s’était rendu pour y effectuer un test Covid-19. Salah avait en effet prévu de se rendre en France à partir du 4 juillet, et les tests de ce type sont obligatoires pour les passagers des avions. 

    Un juge israélien a décidé, ce mercredi 1er juillet, de le maintenir en détention au moins jusqu’au 7 juillet, jour où une nouvelle audience sera organisée. 

    Aucun motif n’a été avancé quant aux raisons de cette nouvelle détention, une habitude du côté de la « justice » israélienne, et, selon les proches de Salah, les autorités consulaires françaises de Jérusalem n’ont toujours pas pu lui rendre visite. 

    L’acharnement continue donc contre Salah Hamouri, infatigable défenseur des droits démocratiques et nationaux des PalestinienEs, enfermé de mars 2005 à décembre 2011, puis d’août 2017 à octobre 2018, et victime d’une tentative d’enlèvement par les forces spéciales israéliennes le 20 mai dernier. 

    On ne peut évidemment manquer de remarquer que cette nouvelle arrestation se produit à l’heure où le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou s’apprête à annexer de larges secteurs de la Cisjordanie, consolidant la situation d’apartheid vécue par les PalestinienEs. 

    Le silence des autorités françaises sur la situation de Salah est assourdissant, à l’image de l’inaction des précédents gouvernements lorsqu’il était incarcéré. Le NPA exige la libération immédiate de Salah Hamouri et exprime sa solidarité totale avec ses proches. Au-delà, nous réaffirmons notre soutien à la lutte du peuple palestinien dans son combat contre le régime d’apartheid israélien.

    Montreuil, le 1er juillet 2020. 

  • Municipales : le pouvoir est sanctionné, une alternative au système reste à construire...

    Crise sanitaire, crise économique, crise sociale, et donc crise démocratique… Avec une abstention record, ce second tour des municipales confirme que le système démocratique organisé par et pour ceux d’en haut ne marche plus. Le désaveu du pouvoir actuel, dont les principaux représentants et candidats sont largement sanctionnés à l’exception du Premier ministre au Havre, rejoint la colère contre tout un système et ceux qui le défendent. Les dures semaines de la pandémie qui ont succédé à un mouvement social contre la réforme des retraites, la gestion désastreuse de l'épidémie par ce gouvernement, son mépris toujours vérifié envers les classes populaires… c’est tout ce qui a nourri la sanction contre Macron et ses amis, au premier comme au second tour.

    Alors que les conséquences néfastes de la crise économique éclatent depuis plusieurs semaines sous la forme de plan sociaux, de suppressions d’emplois, d’un chômage en forte augmentation, l’impopularité de Macron et de ses choix politiques éclabousse aussi dans certaines villes les autres partis institutionnels, que ceux-ci soient de droite comme de « gauche »… Dans ce contexte, on assiste à une poussée de l’écologie libérale qui polarise aujourd’hui la gauche institutionnelle. C’est le cas à Lyon, Besançon, Strasbourg, Poitiers ou Tours… Si, au vu notamment de l’ampleur de la crise climatique et des graves menaces qui pèsent sur l’avenir de la planète, les aspirations écologiques sont évidemment légitimes, la solution ne viendra toutefois pas de ceux qui, comme EÉLV, ont fait depuis belle lurette une croix sur la transformation de la société, se contentant d’un saupoudrage vert capitalo-compatible.

    Pourtant face à la crise écologique, sociale et économique, il y a urgence et l’arrivée du Rassemblement national à la tête de la mairie de Perpignan, une ville de plus de 100 000 habitantEs - une première pour l’extrême droite depuis l’élection de Jean-Marie Le Chevallier à Toulon en 1995 - montre que la crise actuelle peut aussi accoucher du pire. L’élection ce soir de candidatEs issus de listes combatives, comme notre porte-parole Philippe Poutou à Bordeaux, montre que d’autres voies sont possibles, mais que s’il reste important d’envoyer dans les conseils municipaux des représentantEs du monde du travail et de ses luttes, la transformation ne vient pas, et ne viendra pas des urnes. C’est d’autant plus vrai face à cette crise.

    L’heure est à la mobilisation générale : pour en finir avec ce système, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Ces dernières semaines, les premières manifestations, de sans-papiers, contre les violences racistes policières, pour un service public hospitalier à la hauteur des risques sanitaires sont des encouragements. La résignation n’est pas de mise, les colères existent et doivent converger, contre Macron et ses amis capitalistes, dont l’illégitimité est confirmée par leur déroute de ce soir, et plus globalement contre la violence de tout un système qui nous précipite chaque jour un peu plus vers la catastrophe sociale et écologique.

  • La jeunesse doit être aux côtés des soignant-e-s le 16 juin ! (communiqué unitaire orgas de jeunesse)...

    Le 16 juin, les organisations et collectifs de soignants·e·s appellent à manifester pour la défense de l’hôpital public.
     
    La catastrophe sanitaire a mis en exergue les faiblesses de notre système de soin, provoquées par des années de politiques de casse du service public, qui est pourtant l’un de nos biens commun les plus essentiels. Ce gouvernement est incapable de reconnaître à sa juste valeur le travail de l’ensemble du personnel soignant. Aujourd’hui, Macron invite les soignant·e·s à défiler le 14 juillet alors qu’ils ont été ignorés tout au long des 13 mois où ils ont massivement pris la rue par la grève et la manifestation. L’exécutif leur propose de maigres primes et des médailles alors qu’ils demandent des augmentations salariales. La Ministre du travail appelle à leur offrir des RTT, alors qu’ils demandent des embauches et la CDIsation de leurs collègues précaires. Et pour les étudiant·e·s en santé qui se sont portés volontaires ? Une rémunération modique, pour ne pas dire symbolique, alors que le gouvernement annonçait des aides records pour les entreprises !
     
    Encore aujourd’hui le Gouvernement ose annoncer suppressions de lits, alors que les soignants mettent l’accent sur la nécessité d’augmenter les moyens et qu’une deuxième vague est toujours possible !
     
    De plus la politique de sélection dans les filières de santé menée dans l’enseignement supérieur est l’une des raisons majeures du manque de personnel soignant. Pendant des années le système de la PACES (Première Année Commune Aux Études de Santé) a résulté d’un concours qui avait pour objectif de sélectionner les futurs professionnel·le·s de santé avant même le commencement de leurs études. Si le terme de « numerus clausus » a disparu avec la réforme des disciplines de santé, le principe demeure. En effet, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme les capacités d’accueil dans les filières de santé seront aux mains des universités et des Agences Régionales de Santé (ARS), ces mêmes ARS qui décident de la suppression de postes dans les hôpitaux.
     
    Toutes ces mesures montrent que la santé n’est pas et n’a jamais été l’objectif du gouvernement en Marche. Ces discours et « gestes » ne sont que des actes d’hypocrisie en direction des soignant·e·s, qui ont tout donné pour faire face à la crise sanitaire.
     
    Nous refusons de revivre une telle catastrophe. Nos systèmes de soins et de protections sociales doivent être prêts à encaisser de nouveau de tels chocs. C’est une question de protection des populations qui doit absolument échapper à toutes logiques austéritaires et marchandes. C’est pour cela que nous appelons les jeunes, salarié-e-s ou privé-e-s d’emplois, étudiant·e·s, lycéen·ne·s ou jeunes salarié·e·s, à manifester aux côtés du personnel soignant le 16 juin prochain, afin qu’il puisse enfin disposer des moyens humains et financiers nécessaires à l’exercice de leur fonction.
     
    A l’heure où des milliers de jeunes s’engagent en faveur des transitions écologiques et manifestent contre les violences policières et le racisme, portant ainsi haut et fort les possibilités de changement de notre société, il est hors de question d’accepter des mesures qui viendraient dégrader ce qu’était déjà déficitaires. Nous nous opposons à ce que la crise serve comme prétexte pour dégrader nos services publics, nos conditions d’études, de travail et de vie, sous l’aubaine de l’austérité et de la « rentabilité».

    Signataires : Fédération Syndicale Etudiant, Union Nationale des Etudiants de France, L'Alternative, Mouvement Jeunes Communistes de France, Solidaires Etudiant.e.s, Jeunes Insoumis.es, Jeunes Nouveau Parti Anticapitaliste, Jeunes Générations, Jeunes Ecologistes, Union Nationale Lycéenne, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Jeunes Socialistes, Jeunes du Parti de Gauche

  • Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin ! (communiqué unitaire)...

    Dans un communiqué unitaire, des organisations politiques appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations. « Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs. Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en « première ligne » ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation. Que répond le gouvernement ? Un interminable concertation baptisée « Ségur » dont n’émerge aucune réponse concrète... et des médailles pour récompenser « les héros » !

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées : la distribution gratuite des masques ; la gratuité des tests et leur accessibilité ; la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical ; les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public : embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique ; augmentation des salaires de 300 euros minimum ; annulation des plans de fermeture des sites ou de services ; réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans ; annulation de la tarification à l'activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises ; remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l'hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires ; annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le « monde d’après » ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable. 

    Organisations signataires : Diem25 ; Ensemble ! ; Gauche démocratique et sociale ; Génération-s ; La France insoumise ; Nouveau parti anticapitaliste ; Pour une écologie populaire et sociale ; République et socialisme ; Union communiste libertaire.

    Communiqué unitaire publié par Mediapart et Regards

  • Il faut déboulonner Macron et sa politique !

    Les premières minutes du discours asséné ce soir par Macron ont été marquées par une autosatisfaction bien mal placée sur la gestion d’une crise sanitaire qui a emporté officiellement près de 30 000 personnes...

    Sans surprise, les paroles de Macron tournent le dos aux revendications populaires et à la crise. Pas un mot sur les violences policières, alors que celles-ci sont dénoncées dans le monde entier, mais un soutien inconditionnel à la police, mobilisant le vocabulaire raciste devenu habituel contre les prétendus « séparatisme » et « communautarisme ».

    Il est révélateur que pour le président, cette nouvelle phase se résume à la reprise économique, en particulier au retour au travail de touTEs. Pourtant, alors que des centaines de milliers de travailleurs/ses ont déjà perdu leur emploi, que des salariéEs sont mobilisés contre les fermetures d’entreprises, il n’a que des formules évasives sur la nécessité de « préserver le plus d’emplois possible ».

    Macron parle d’un investissement massif pour l’instruction et la formation, pour la santé, mais sans promettre le moindre centime pour des recrutements ou des augmentations de salaires, alors qu’il annonce avoir mobilisé 500 milliards d’euros, quasi exclusivement pour les entreprises...

    Le retour à l’école de touTEs les élèves se fait sans tirer le bilan du « protocole sanitaire » et de l’impossibilité de conserver un lien social pour des millions de jeunes.

    Les annonces pour l’éducation et la santé sonnent donc comme de grands mensonges, alors que le président ouvre en réalité la porte à de nouvelles attaques : ainsi, il annonce que pour payer la dette, il faudra travailler et produire davantage, alors que le chômage augmente. Il défend aussi une nouvelle décentralisation (de nouvelles « libertés et responsabilités » pour les institutions locales), ce qui signifie de nouvelles dérégulations et casse des acquis sociaux.

    Enfin, Macron a esquivé la question démocratique de l’interdiction des manifestations, annulée hier par le Conseil d’État, mais il continue à menacer les libertés publiques.

    Pour le NPA, alors que Macron prétend avoir mis « la santé au-dessus de l’économie », ce discours est une fois de plus une liste de gages donnés au grand patronat et de discrètes annonces de nouvelles attaques contre les classes populaires.

    Au contraire, il y a urgence à désarmer la police et à obtenir la justice pour les victimes des violences policières. Il faut interdire les licenciements, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, annuler la dette et réquisitionner les banques, investir massivement dans les services publics avec l’embauche d’un million de personnels, en particulier dans la santé et l’éducation, et augmenter les salaires de 300 euros comme l’exige la mobilisation actuelle des personnels de santé .

    Pour cela, il faut continuer ces prochains jours à nous mobiliser, à reconstruire une riposte sociale : ce mardi 16 aux côtés des personnels de santé, samedi 20 en solidarité avec les sans-papiers. Macron dit qu’il ne veut pas déboulonner de statue ? C’est lui et sa politique capitaliste que nous voulons renverser.

  • La crise Covid-19 menace la vie de millions de personnes, accélère la transformation géopolitique et allume la flamme des bouleversements sociaux...

    Résolution du Bureau exécutif de la IVe Internationale*

    Pandémie, dépression économique, mise en évidence de l’inégalité structurelle et des oppressions générées par le néolibéralisme, confrontation géopolitique pour la suprématie mondiale et acuité de l’imminence de l’effondrement environnemental… tout cela a convergé en 2020 lorsque l’humanité tout entière a fait face à une pandémie mondiale, sans précédent depuis des décennies.

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  • À la SNCF comme à la RATP : stop à la répression des syndicalistes ! Soutien à Éric, Ahmed et Alex !

    À peine le déconfinement annoncé, la RATP et la SNCF ont repris le sale boulot entamé avant la pandémie : s'acharner contre les syndicalistes, meneurs de la grève historique de l'hiver dernier, et qui se battent depuis des années contre les plans machiavéliques de leurs directions, empressées de démanteler le service public des transports.

    Qu'ils aient été en première ligne face au Covid-19, assurant la continuité du service public en pleine crise sanitaire, semble importer peu. Ils ont même dérangé encore, par leur travail de terrain d'élus du personnel et CSSCT, en imposant des mesures sanitaires pour les salariéEs et les usagerEs des transports. « Héros du quotidien » un jour, hommes à abattre le lendemain, Éric Bezou, Ahmed Berrahal et Alexandre El Gamal sont tous les trois sous le coup de procédures disciplinaires pouvant aller jusqu'à la révocation. 

    Le sort d'Éric, cheminot en gare de Mantes-la-Jolie et syndicaliste SUD Rail, est déjà entre les mains de Muriel Pénicaud qui semble vouloir donner raison à la direction de la SNCF en autorisant son licenciement. Son tort ? S'être agenouillé face à ses chefs en dénonciation d'un management anxiogène. Ahmed et Alexandre, délégués CGT sur les dépôts de bus RATP de Flandre-Pantin et Vitry, sont eux convoqués en conseil de discipline, pour des prétextes tout aussi scandaleux : on leur reproche d'avoir bloqué leurs dépôts pendant la grève de décembre-janvier, lorsque nous étions nombreux sur les piquets à nous mobiliser à leurs côtés, pour nos retraites à touTEs.

    Le point commun de tout cet acharnement : la volonté de faire taire toutes celles et tous ceux qui s'opposent à la destruction de notre service public, toutes celles et tous ceux qui opposent une résistance sur leur lieu de travail, toutes celles et tous ceux qui se battent pour faire valoir nos vies plutôt que les profits du patronat. Éric, Ahmed et Alex ne sont d'ailleurs pas les seuls à subir cette répression. Dans l'éducation nationale, dans la santé, et jusque dans l'inspection du travail, les cas se multiplient. Pour dire stop à cet acharnement contre les militantEs, il est de notre devoir à touTEs de défendre chaque camarade réprimé.

    Le NPA apporte tout son soutien à Éric, Ahmed et Alexandre, et exige l'abandon de toute poursuite à leur égard. Nous appelons à les entourer de la solidarité la plus large, notamment lors des rassemblements organisés mercredi 10 juin à 13h devant le conseil de discipline de la RATP place Lachambeaudie (Paris 12e), et mardi 16 juin devant la gare Saint-Lazare. À tous ceux qui espéraient confiner nos colères, nous le disons tout net : ils ne nous feront pas taire !