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Communiqués du NPA... - Page 44

  • Campagne vaccinale : oui ! Pass sanitaire et sanctions : non !

    En pur manager libéral et autoritaire de la « start-up nation », Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste.

    La population est de la piétaille, tour à tour encasernée ou envoyée au casse-pipe. Elle n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulés, considérée et, ultime danger, associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre pour son propre bien. Les masses doivent rester passives, peu en importe le coup humain ou politique. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l’usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c’est aussi parce que quatre décennies de néolibéralisme, dont il est à ce stade le couronnement, ont privé la puissance publique d’une partie significative de ses capacités d’agir. À l’exception révélatrice de ses corps répressifs, l’ensemble de l’État est désarmé par manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels, mais aussi, tout simplement, d’une culture du service public, négligé car jugé « non rentable ». La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Ce même processus a vidé les institutions de la 5e République du peu de démocratie qu’elles recélaient encore. Entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout ­puissant... et incompétent.

    D’abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu’à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Atteintes majeures aux libertés publiques

    Disons-le sans détour : la vaccination générale à l’échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie et les obligations vaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais disons-le aussi avec la même vigueur : c’est par la levée des brevets et par des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Car soyons sûr que si les contrôles ne seront peut-être pas aussi intenses partout et pourraient s’estomper avec le temps, le pass sanitaire ne disparaitra jamais et pourrait finir dans une carte d’identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d’urgence, les prétendues mesures antiterroristes nous ont enseigné que leur détournement et l’effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d’accès à certains services et activités, il met en jeu l’emploi des non-vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un outil et un climat de surveillance générale, etc. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C’est un projet de société. Mais une telle mobilisation ne peut pas se faire à tout prix, y compris celui d’accepter d’être ­associé à l’extrême droite la plus rance et à des mots d’ordre confusionnistes, conspirationnistes, voire pire.

    Revendications démocratiques, sanitaires et sociales

    Nous ne sommes évidemment pas de ceux qui veulent réduire, pour mieux les délégitimer, les mobilisations qui ont eu lieu depuis les dernières annonces de Macron aux mots d’ordre les plus confus, complotistes, voire antisémites, qui s’y sont exprimés. Mais cela va mieux en le disant : non, le vaccin n’est pas un poison que l’industrie pharmaceutique voudrait nous inoculer ; non, le pass sanitaire n’est pas l’équivalent moderne de l’étoile jaune que portaient les juifs avant d’être déportés et exterminés par millions dans les camps de la mort ; non, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et consorts ne sont pas nos alliés mais des opportunistes, et surtout des ennemis de la démocratie, des travailleurEs et de toutes les populations victimes d’oppressions et de discriminations.

    La lutte légitime contre le pass sanitaire et contre les mesures autoritaires imposées par les mêmes qui ont menti, raconté tout et son contraire et cherchent à culpabiliser la population pour se défausser de leurs responsabilités, ne peut se mener au nom d’un individualisme, voire d’un libertarisme plus ou moins confus quand il n’est pas franchement conspirationniste. Elle doit se faire à la fois au nom de la défense des libertés publiques et au nom d’une politique sanitaire et sociale ambitieuse, égalitaire et démocratique. C’est ce que le NPA a défendu depuis 18 mois, et qu’il continuera de défendre dans les jours et les semaines qui viennent, y compris en se joignant, partout où il est possible de porter une telle politique, aux initiatives de mobilisation, et en invitant les organisations du mouvement social et du mouvement ouvrier à faire de même.

  • Assez de complicité avec le régime marocain, liberté pour Omar Radi et les prisonniers politiques au Maroc...

    Le NPA condamne fermement le verdict inique prononcé lundi 19 juillet par la cour d'appel de Casablanca à l'encontre des journalistes indépendants Omar Radi (6 ans de prison ferme, 19 000 euros d'amende) et Imad Stitou (1 an de prison dont 6 mois ferme, 2 000 euros d'amende), ce dernier étant passé du statut de témoin en faveur de Radi à accusé de complicité de crime. Journaliste militant dénonçant depuis longtemps l'accaparement des terres et la collusion entre milieux d'affaires et dirigeants politiques marocains, cofondateur du média indépendant The Desk, observateur et soutien du Hirak du Rif (un tweet en 2019 dénonçant les lourdes condamnations de 42 porte-voix de cette profonde révolte sociale lui avait déjà valu 4 mois de prison avec sursis pour « outrage à magistrat »), Radi était arbitrairement maintenu en détention provisoire depuis le 29 juillet 2020.

    Cette condamnation est d'autant plus scandaleuse qu'elle intervient le jour même des révélations sur « Pegasus », ce logiciel de la firme israélienne NSO utilisé par une douzaine de gouvernements autocratiques, dont celui du Maroc, pour surveiller leurs opposants, nationaux ou non. Or, comble de l'ignominie, Omar Radi, victime de cet espionnage en 2019 — comme l'avaient révélé en juin 2020 Amnesty international et le consortium de médias indépendants Forbidden Stories contre lesquels le Maroc porte plainte aujourd'hui — était accusé non seulement de « viol » mais d' « atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'État » découlant de « financements étrangers en relation avec des services de renseignement » ! « L'espion c'est Pegasus ! » clamaient en marge de l'audience les soutiens de Radi qui affirme, au terme de ce qui n'est ni plus ni moins qu'un procès politique déguisé en simulacre de procès criminel de droit commun : « Le parquet est motivé par la vengeance et non par la quête de la vérité ».

    Cette condamnation s'inscrit dans le cadre d'une offensive judiciaire généralisée des autorités marocaines contre les militants du Hirak, des droits sociaux et de la liberté d'expression, contre des journalistes et des défenseurEs des droits humains, offensive qui recourt souvent au montage et à l'utilisation de chefs d'accusation à caractère sexuel comme le montre également la condamnation, quelques jours plus tôt, à 5 ans de prison pour « viol avec violence et séquestration » de l'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al-Yaoum (aujourd'hui fermé), Soulaiman Raissouni, en grève de la faim depuis plus de 100 jours et dont la vie est aujourd'hui gravement menacée. Nous dénonçons la complicité constante et scandaleuse des autorités françaises avec le régime marocain, qui ne s’embarrasse ni de ses méthodes de barbouzes ni de l’étouffement des libertés.

    Le NPA exige la libération immédiate d'Omar, de Soulaiman, d'Imad et de tous les prisonniers politiques et d'opinion marocains, arbitrairement détenus au terme de procès entachés d'irrégularités, et appelle à amplifier la campagne de solidarité internationale en leur faveur.

  • Refusons le projet de loi sanitaire et les régressions sociales...

    Un collectif de responsables associatifs, d’élus et de personnalités s’opposent à la nouvelle loi étendant le pass sanitaire, discutée ces jours-ci à l’Assemblée. Ils appellent à une mobilisation sur le long terme contre une politique sanitaire autoritaire.

    Tribune publiée dans Libération

    Tribune unitaire

    Le pass sanitaire marquera la vie de millions de Français·es, puisqu’en très peu de temps, et encore plus dès lors que le test PCR ne sera plus gratuit, toute vie sociale et professionnelle sera contrainte par le fait d’être vacciné. Pourtant, cette décision a été prise de façon autoritaire, non démocratique, dans un cadre de délibérations obscures, celui d’un seul homme : le président de la République qui n’aura réuni que le seul Conseil de défense. Elle passe outre toute discussion réelle au Parlement qui est, une fois encore, considérée comme une chambre d’enregistrement. La démocratie ne saurait être sacrifiée, et elle est pour nous plus que jamais la clé pour sortir de cette crise.

    Pourtant, il y a moins d’un mois, Emmanuel Macron, le ministre de la santé, les député.es de la majorité, à l’image de la présidente de la commission des lois qui avait même déposé un amendement pour en figer l’impossibilité d’avoir une obligation publique dans la loi, tou.te.s se disaient opposées à la généralisation du pass sanitaire au nom des libertés et individuelles tout comme à une vaccinale. Alors que tout indique que nous avons pour au moins des mois à vivre avec le virus, on ne peut rentrer dans la société du contrôle généralisé que le gouvernement veut imposer ainsi à la population.

    Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre cette pandémie, à commencer par la couverture des plus fragiles. Nous nous démarquons de toutes celles et ceux qui font de leur opposition frontale au vaccin un déversoir sectaire et complotiste et nous dénonçons fermement toute assimilation de la stratégie vaccinale à la Shoah ou à l’apartheid.

    Le pass sanitaire est antisocial

    Nous dénonçons la méthode employée par le gouvernement, génératrice de fortes tensions, ce qui est délétère en pleine crise épidémique. Les premiers leviers activés devraient être un grand débat démocratique, une information d’ampleur, des droits d’utilisation sur le temps de travail pour se faire vacciner, une prévention notamment par la gratuité des masques, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et des moyens associés plus conséquents… La corrélation entre la vaccination et les revenus fait dire qu’en l’état actuel le pass sanitaire est antisocial. Ce sont des milliers de milliers de travailleurs·se·s qui se trouvent contraint·es et menacé·es de sanctions graves.

    Depuis le début de la pandémie, les moyens financiers et humains réclamés par les syndicats et associations de soignants, pour remettre debout les hôpitaux publics et soigner correctement, n’ont pas été octroyés. Il en est de même pour les Ehpad. Pire, dans certains endroits nous constatons même que la casse de l’hôpital public continue (fermeture de lits, suppressions de poste…).

    Et pendant ce temps, la France s’oppose toujours, avec l’Union européenne, à la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce, alors que c’est la seule façon pour que, dans les pays pauvres et émergents, les vaccins puissent être fabriqués et distribués massivement. C’est à la fois une question de solidarité internationale, de santé publique et d’efficacité. Car tant que la pandémie ne sera pas résolue à l’échelle mondiale, elle ne le sera nulle part.

    Enfin, pendant que ces décisions heurtent et divisent la population, de graves attaques contre les droits sociaux sont annoncées. Autoritarisme et casse sociale vont de pair. La réforme régressive de l’assurance-chômage serait entérinée dès le 1er octobre, diminuant fortement les durées et les montants des allocations des chômeurs. Et Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de reporter l’âge légal de départ en retraite et la fin de tous les régimes spéciaux. Alors que le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en 2020, le gouvernement ne revient aucunement sur toutes les largesses qu’il leur a accordées depuis le début du quinquennat et veut faire payer la crise aux chômeurs et aux retraités. A l’inverse, nous demandons que soient mis à contribution, bien davantage qu’aujourd’hui, les multinationales et les très riches, au profit de la solidarité nationale. Nous exigeons une politique sociale ambitieuse, passant par des services publics de qualité et des droits sociaux plus importants.

    Pour cette raison, au nom de l’efficacité sur le long terme contre l’épidémie et pour préserver nos libertés, nous nous opposons à la nouvelle loi proposée à l’assemblée, tout comme aux mesures antisociales qui visent à faire payer la note de la crise sociale au monde du travail. A cette fin, nous aspirons à des mobilisations dans les semaines et mois qui viennent.

    Premiers signataires

    Responsables d’organisations : Aurélie Trouvé et Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac), Céline Verzeletti (secrétaire confédérale de la CGT), Simon Duteil et Murielle Guilbert (délégué·es généraux de l’Union syndicale Solidaires), Thomas Portes (porte-parole de Génération·s), Mélanie Luce (présidente de l’UNEF), Khaled Gaiji (président des Amis de la Terre France), Pierre Khalfa et Willy Pelletier (Fondation Copernic), Emmanuel Vire (secrétaire général du SNJ-CGT), Mireille Stivala (secrétaire générale de la fédération CGT Santé et action sociale), Jean Marc Devauchelle (secrétaire général de la Fédération SUD Santé Sociaux), Thierry Amouroux (porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI), Hafsa Askar (Secrétaire Générale de la FSE), Denis Lalys (secrétaire général de la FNPOS de la CGT), Ana Azaria (présidente Femmes égalité), Lenny Gras (porte parole du MNL), Mathieu Devlaminck (UNL), Aneth Hembert (co-secrétaire fédérale des Jeunes Ecologistes), Jean-Christophe Sellin et Hélène Le Cacheux (coordinateurs du Parti de Gauche), Jean-François Pellissier et Myriam Martin (porte parole d’ENSEMBLE !), Christine Poupin, Philippe Poutou et Olivier Besancenot (porte-parole du NPA), Christian Pierrel (porte parole du PCOF), Christian Eyschen (secrétaire général de la Libre Pensée), Martin Méchin et Louise Tort (Black Robe Brigade), Anthony Caillé CGT-Police, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole Droit Au Logement, Delphine Glachant, présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie.

    Elu·e·s : Éric Coquerel (député LFI), Elsa Faucillon (députée PCF), Eric Piolle (maire EELV), Jean-Luc Mélenchon (député LFI), Sébastien Jumel (député PCF), Emilie Carriou (députée Nouveaux Démocrates), Clémentine Autain (députée LFI), Aurélien Taché (député Nouveaux Démocrates), Mathilde Panot (députée LFI), Pierre Dhareville (député PCF), Caroline Fiat (députée LFI), Manon Aubry (députée LFI), Adrien Quatennens (député LFI), François Ruffin (député LFI), Muriel Ressiguier (députée LFI)

    Personnalités : Youcef Brakni (militant antiraciste), Sandrine Rousseau (EELV), Caroline Mecary (avocate), Taha Bouhafs (journaliste), Jean-Marie Harribey (économiste), Arie Alimi (avocat), Kevin Vacher et Deborah Ozil (Rencontre des Justices), Stéphane Jouteux (syndicaliste), Nicolas Mayart (journaliste), Dominique Plihon (économiste), Paul Poulain (spécialiste des risques industriels), Laure Vermeersch (L’ACID), Gilles Perret (réalisateur), Philippe Poutou, Porte-parole du NPA, Rokhaya Diallo, Claire Lejeune, EELV.

  • Le Nouveau Parti anticapitaliste rentre dans la campagne présidentielle...

    Déclaration adoptée par la conférence nationale présidentielle du NPA organisée les 26 et 27 juin 2021.

    Après 18 mois de pandémie, force est de constater que le système capitaliste est incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité : au contraire, il en crée de nouveaux. En utilisant la stratégie du choc à l’occasion de cette crise sanitaire, les classes dominantes amplifient leur offensive contre les classes populaires : suppressions d’emplois et licenciements, restructurations, développement de la précarité, remise en cause des libertés démocratiques… La course aux profits d’une minorité menace les emplois, la santé de la majorité de la population mondiale, comme l’état de la planète et l’avenir de l’humanité. Il est grand temps de mettre fin à cet ordre capitaliste injuste et d’avancer vers une société qui organise la production et les rapports sociaux en fonction des besoins sociaux et des nécessités écologiques, qu’on l’appelle écosocialiste, communiste ou autogestionnaire.

    La crise sanitaire est révélatrice à bien des niveaux, que ce soit l’origine de la pandémie ou l’incapacité du pouvoir à réagir, à stopper la machine à profit au détriment de la santé des « premières lignes » et de l’ensemble du monde du travail. La propriété privée est apparue à une large échelle en contradiction avec la défense de nos vies, comme l’illustre le maintien des brevets sur les vaccins. Tous les niveaux de crises — sanitaire, écologique, économique, sociale, démocratique — se conjuguent pour produire un sombre bilan pour le capitalisme. Cela ne peut plus durer ! Ce n’est pas seulement le NPA qui le dit mais des millions d’exploitéEs et d’oppriméEs qui défendent leurs droits les plus élémentaires dans différentes parties du monde.

    Face à un gouvernement à l’offensive, les colères sociales sont là

    Depuis le début du mandat de Macron, les colères sociales n’ont pas disparu, bien au contraire ! Ni les confinements ni l’empilement des lois répressives n’ont fait disparaître la radicalité de l’expérience des Gilets jaunes ou celle de la grève contre la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020, des mobilisations de la jeunesse pour le climat, contre le racisme et le sexisme. Assurance chômage, violences policières, offensives islamophobes et racistes, lois autoritaires et liberticides, politiques qui font flamber la planète : les terrains de mobilisation n’ont pas manqué depuis un an pour que la révolte contre la politique du pouvoir se déconfine. Des luttes se développent également sur le terrain de la défense des droits : des femmes depuis le mouvement #Metoo, des LGBTI, notamment autour de la PMA, des migrantEs et contre les violences policières et racistes.

    La nécessité de la construction d’un mouvement d’ensemble, d’un affrontement qui puisse aller jusqu’au bout pour arracher des victoires, est là. Car, en l’absence de ces victoires sociales et de perspectives politiques pour sortir de ce système, les vents les plus mauvais soufflent. Du gouvernement au Rassemblement national, en passant par la droite dite « classique », le discours sur « l’islamo-gauchisme » et le séparatisme, les tribunes des militaires, la manifestation des policiers rejoints par plusieurs responsables politiques devant l’Assemblée nationale… participent d’une même dynamique. La montée en puissance de la droite et de l’extrême droite a de profondes racines sociales, qui se sont développées dans le terreau laissé par quarante années de politiques racistes et antisociales. Les idées d’extrême droite progressent, dans la société et au sein de l’appareil d’État, notamment dans la police et l’armée, et le pouvoir en porte la première responsabilité.

    Absence d’alternative, menace de l’extrême droite

    Surfant sur le désespoir des couches populaire, le RN tente de détourner la colère vers un projet mortifère, libéral, raciste et identitaire. La prise du pouvoir par l’extrême droite devient envisageable, avec tout ce que cela comporterait de dangers pour les droits et libertés démocratiques, pour touTEs et pour les organisations du mouvement social. Mais combattre l’extrême droite, ce n’est pas refaire « l’union de la gauche », une union électorale entre partis de gauche discrédités par leurs politiques passées et demain gestionnaires loyaux des intérêts capitalistes.

    Car à gauche, loin de d’affronter cette situation, les digues tombent les unes après les autres. Du PS au PCF, en passant par le possible candidat d’EÉLV, tous ces partis gestionnaires du système se sont fourvoyés en allant manifester aux côtés des policiers enragés et de l’extrême droite.

    Jean-Luc Mélenchon et LFI ne seront pas nos adversaires lors de l’élection présidentielle, mais ils sont l’expression d’un populisme de gauche qui refuse de s’affronter jusqu’au bout avec ce système. À savoir s'attaquer aux profits, à la propriété privée, au pouvoir patronal et aux institutions. Force est de constater qu’ils ne représentent pas une alternative pour le camp des exploitéEs et des oppriméEs. Les positions de LFI pour le deuxième tour des régionales montrent en particulier qu’elle ne rompt pas avec la gauche institutionnelle.

    Les dernières élections régionales et départementales sont riches d’enseignements. Par dizaines de millions, ouvrierEs, employéEs, jeunes, couches populaires, ne se sont pas déplacés pour aller voter. Le parti du pouvoir, LREM, plafonne à 10% des votants. Cela témoigne du refus de l’affrontement annoncé entre Macron et Le Pen l’an prochain, sans que s’esquisse la moindre alternative populaire et progressiste. Le RN, plus bas qu’annoncé, apparaît toujours comme le principal opposant aux « sortants », qu’ils soient LR ou PS.

    C’est dans cette situation que débute la séquence de l’élection présidentielle. Celle-ci doit être l’occasion de populariser une partie de notre programme pour redonner confiance dans un projet anticapitaliste et révolutionnaire.

    L’absence de représentation politique anticapitaliste de masse, l’offensive réactionnaire et le recul des luttes sociales, la montée du désespoir et la peur d’un avenir sombre, sont autant d’éléments qui pèsent sur la situation. C'est pourquoi un axe central de notre campagne sera de construire des fronts contre les thématiques réactionnaires et d'avancer la nécessité de lutter pied à pied contre l'extrême droite en construisant les mobilisations unitaires les plus larges.

    Nous voulons porter l’idée que celles et ceux d’en bas fassent irruption sur la scène politique, que les exploitéEs et les oppriméEs se représentent eux-mêmes et elles-mêmes, pour en finir avec l’exploitation capitaliste, le saccage de la planète et toutes les oppressions. Cela doit être au cœur de notre campagne.

    Une campagne qui part des urgences socialesécologiques et démocratiques

    • - Garantir une vie et un salaire décent pour toutes et tous.

    Cela passe par la garantie de vivre dignement avec un revenu tout au long de la vie, au moins égal à un SMIC de 1800 euros nets, y compris lorsque l’on est sans travail, que l’on fait des études, que l’on recherche un emploi ou que l’on est à la retraite. Toutes et tous doivent pouvoir avoir un travail, répondant aux besoins de la société et de la préservation de la planète. Cela passe par une réduction massive du temps de travail, sans augmentation des cadences, en parallèle d’une augmentation des salaires de 400 euros par mois pour toutes et tous. Ce partage du travail entre touTEs est le seul moyen d’en finir avec le chômage. Cela passe aussi par enlever le droit des capitalistes à décider de nos vies, en interdisant les licenciements. Nous voulons aussi développer ce qui rend la vie « belle », la diversité des expressions artistiques et culturelles…

    • - Contrôler, socialiser et étendre les biens communs pour résoudre l’urgence sociale, sanitaire et écologique.

    Nous proposons de renforcer les services publics existants et d’en créer de nouveau. Dans les secteurs de la santé, de l’industrie pharmaceutiques, de l’éducation, de l’énergie ou des transports, les capitalistes se sont assez gavés, ils ont suffisamment détruit la planète et notre santé. Il faut les exproprier et nationaliser les banques dans un monopole public. Nous défendons la gratuité des transports et d’autres services.

    Le productivisme et la course aux profits empêchent de réorganiser la production et menacent la planète. Il y a urgence à planifier la réorganisation de l’économie sur des bases écologiques et démocratiques. C’est la seule façon de préserver tous les emplois tout en produisant autrement et en préservant la planète.

    • - En finir avec un régime autoritaire, raciste et inégalitaire

    Pour contrôler nos colères, le pouvoir renforce toujours plus les moyens répressifs et autoritaires de l’État, et cherche à nous opposer les unEs aux autres : nos ennemis seraient selon eux les immigréEs, les féministes, les LGBTI…

    Notre campagne défendra la fin de cette république impérialiste des riches et des patrons et du présidentialisme particulièrement incarné par Macron. Le salaire des éluEs sera ramené au salaire médian de la population et touTEs les éluEs seront révocables en cours de mandat.

    La police, gangrenée par l’extrême droite, maintient l’ordre social par la violence et le racisme. Nous nous opposons à la répression policière et voulons la suppression des corps spéciaux de répression (BAC, BRAV…).

    À contre-courant, face à la montée du racisme et de l’islamophobie, nous serons les seuls à défendre la solidarité internationale, avec la liberté de circulation et d’installation, avec ou sans papiers, et le droit de vote pour les étrangerEs.

    Nous mènerons la bataille contre les violences et pour l’égalité des droits, pour les femmes et les LGBTI. La crise sanitaire a rappelé la nécessité de revaloriser les métiers des « premières de corvées » et de socialiser les tâches « reproductives ».

    Dans cette campagne, nous portons la volonté de rassembler pour changer le rapport de forces, de construire une contre-offensive, une mobilisation d’ensemble du monde du travail avec des grèves de masse, des manifestations, des révoltes. Parce qu’il n’y a pas de « sauveur suprême », il faut unir les nôtres pour se battre et défendre nos droits.

    Nous défendons la perspective d’une rupture avec le capitalisme : construire consciemment nos luttes, nos mobilisations pour exercer notre contrôle sur l’organisation de la société, de la production, reconstruire associations, syndicats et cadres d’auto-organisation. Pour un gouvernement du monde du travail, aussi fidèle aux intérêts de notre camp que Macron et Le Pen le sont à ceux des capitalistes.

    Nous proposerons à celles et ceux qui se retrouvent dans nos perspectives de se regrouper sans attendre. Les exploitéEs et les oppriméEs ont en effet besoin d’un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, qui devrait être bien plus large que ne l’est le NPA, davantage implanté sur les lieux de vie, de travail et d’étude. Un outil pour contribuer au renversement du capitalisme, vers une société écosocialiste, pour l’émancipation de l’humanité.

    Philippe Poutou défendra les couleurs anticapitalistes et révolutionnaires

    Nous présentons la candidature de Philippe Poutou car il incarne la nécessité de s’affronter à ce système, de s’organiser pour le faire, et de défendre la perspective d’une société libérée de l’exploitation et des oppressions. C’est ce que nous voulons contribuer à porter dans la rue et dans les urnes.

    Ce n’est pas un professionnel de la politique. Ouvrier qui s’est battu contre Ford, un de ces groupes industriels qui nous met au bord du gouffre, licencié au bout de 10 ans, c’est un travailleur qui ne lâche rien et fait de la politique, s’oppose au grand patronat, et veut dégager Macron et tous les politiciens, de droite ou de gauche, au service des classes dominantes. À travers son activité militante, politique et syndicale, il représente aussi notre volonté de rassembler et de prendre nos affaires en main.

    Parce que nous refusons la personnalisation, nous voulons mener une campagne collective qui donne à voir une diversité de profils de camarades issuEs des luttes de ces dernières années. Ainsi, aux côtés de notre candidat et des porte-parole du NPA, nous mettrons en place un collectif de porte-parole de la campagne de Philippe Poutou.

  • Déclaration adoptée par la conférence nationale présidentielle du NPA organisée les 26 et 27 juin 2021.

    Après 18 mois de pandémie, force est de constater que le système capitaliste est incapable de résoudre les grands problèmes de l’humanité : au contraire, il en crée de nouveaux. En utilisant la stratégie du choc à l’occasion de cette crise sanitaire, les classes dominantes amplifient leur offensive contre les classes populaires : suppressions d’emplois et licenciements, restructurations, développement de la précarité, remise en cause des libertés démocratiques… La course aux profits d’une minorité menace les emplois, la santé de la majorité de la population mondiale, comme l’état de la planète et l’avenir de l’humanité. Il est grand temps de mettre fin à cet ordre capitaliste injuste et d’avancer vers une société qui organise la production et les rapports sociaux en fonction des besoins sociaux et des nécessités écologiques, qu’on l’appelle écosocialiste, communiste ou autogestionnaire.

    La crise sanitaire est révélatrice à bien des niveaux, que ce soit l’origine de la pandémie ou l’incapacité du pouvoir à réagir, à stopper la machine à profit au détriment de la santé des « premières lignes » et de l’ensemble du monde du travail. La propriété privée est apparue à une large échelle en contradiction avec la défense de nos vies, comme l’illustre le maintien des brevets sur les vaccins. Tous les niveaux de crises — sanitaire, écologique, économique, sociale, démocratique — se conjuguent pour produire un sombre bilan pour le capitalisme. Cela ne peut plus durer ! Ce n’est pas seulement le NPA qui le dit mais des millions d’exploitéEs et d’oppriméEs qui défendent leurs droits les plus élémentaires dans différentes parties du monde.

    Face à un gouvernement à l’offensive, les colères sociales sont là

    Depuis le début du mandat de Macron, les colères sociales n’ont pas disparu, bien au contraire ! Ni les confinements ni l’empilement des lois répressives n’ont fait disparaître la radicalité de l’expérience des Gilets jaunes ou celle de la grève contre la réforme des retraites de l’hiver 2019-2020, des mobilisations de la jeunesse pour le climat, contre le racisme et le sexisme. Assurance chômage, violences policières, offensives islamophobes et racistes, lois autoritaires et liberticides, politiques qui font flamber la planète : les terrains de mobilisation n’ont pas manqué depuis un an pour que la révolte contre la politique du pouvoir se déconfine. Des luttes se développent également sur le terrain de la défense des droits : des femmes depuis le mouvement #Metoo, des LGBTI, notamment autour de la PMA, des migrantEs et contre les violences policières et racistes.

    La nécessité de la construction d’un mouvement d’ensemble, d’un affrontement qui puisse aller jusqu’au bout pour arracher des victoires, est là. Car, en l’absence de ces victoires sociales et de perspectives politiques pour sortir de ce système, les vents les plus mauvais soufflent. Du gouvernement au Rassemblement national, en passant par la droite dite « classique », le discours sur « l’islamo-gauchisme » et le séparatisme, les tribunes des militaires, la manifestation des policiers rejoints par plusieurs responsables politiques devant l’Assemblée nationale… participent d’une même dynamique. La montée en puissance de la droite et de l’extrême droite a de profondes racines sociales, qui se sont développées dans le terreau laissé par quarante années de politiques racistes et antisociales. Les idées d’extrême droite progressent, dans la société et au sein de l’appareil d’État, notamment dans la police et l’armée, et le pouvoir en porte la première responsabilité.

    Absence d’alternative, menace de l’extrême droite

    Surfant sur le désespoir des couches populaire, le RN tente de détourner la colère vers un projet mortifère, libéral, raciste et identitaire. La prise du pouvoir par l’extrême droite devient envisageable, avec tout ce que cela comporterait de dangers pour les droits et libertés démocratiques, pour touTEs et pour les organisations du mouvement social. Mais combattre l’extrême droite, ce n’est pas refaire « l’union de la gauche », une union électorale entre partis de gauche discrédités par leurs politiques passées et demain gestionnaires loyaux des intérêts capitalistes.

    Car à gauche, loin de d’affronter cette situation, les digues tombent les unes après les autres. Du PS au PCF, en passant par le possible candidat d’EÉLV, tous ces partis gestionnaires du système se sont fourvoyés en allant manifester aux côtés des policiers enragés et de l’extrême droite.

    Jean-Luc Mélenchon et LFI ne seront pas nos adversaires lors de l’élection présidentielle, mais ils sont l’expression d’un populisme de gauche qui refuse de s’affronter jusqu’au bout avec ce système. À savoir s'attaquer aux profits, à la propriété privée, au pouvoir patronal et aux institutions. Force est de constater qu’ils ne représentent pas une alternative pour le camp des exploitéEs et des oppriméEs. Les positions de LFI pour le deuxième tour des régionales montrent en particulier qu’elle ne rompt pas avec la gauche institutionnelle.

    Les dernières élections régionales et départementales sont riches d’enseignements. Par dizaines de millions, ouvrierEs, employéEs, jeunes, couches populaires, ne se sont pas déplacés pour aller voter. Le parti du pouvoir, LREM, plafonne à 10% des votants. Cela témoigne du refus de l’affrontement annoncé entre Macron et Le Pen l’an prochain, sans que s’esquisse la moindre alternative populaire et progressiste. Le RN, plus bas qu’annoncé, apparaît toujours comme le principal opposant aux « sortants », qu’ils soient LR ou PS.

    C’est dans cette situation que débute la séquence de l’élection présidentielle. Celle-ci doit être l’occasion de populariser une partie de notre programme pour redonner confiance dans un projet anticapitaliste et révolutionnaire.

    L’absence de représentation politique anticapitaliste de masse, l’offensive réactionnaire et le recul des luttes sociales, la montée du désespoir et la peur d’un avenir sombre, sont autant d’éléments qui pèsent sur la situation. C'est pourquoi un axe central de notre campagne sera de construire des fronts contre les thématiques réactionnaires et d'avancer la nécessité de lutter pied à pied contre l'extrême droite en construisant les mobilisations unitaires les plus larges.

    Nous voulons porter l’idée que celles et ceux d’en bas fassent irruption sur la scène politique, que les exploitéEs et les oppriméEs se représentent eux-mêmes et elles-mêmes, pour en finir avec l’exploitation capitaliste, le saccage de la planète et toutes les oppressions. Cela doit être au cœur de notre campagne.

    Une campagne qui part des urgences socialesécologiques et démocratiques

    - Garantir une vie et un salaire décent pour toutes et tous.

    Cela passe par la garantie de vivre dignement avec un revenu tout au long de la vie, au moins égal à un SMIC de 1800 euros nets, y compris lorsque l’on est sans travail, que l’on fait des études, que l’on recherche un emploi ou que l’on est à la retraite. Toutes et tous doivent pouvoir avoir un travail, répondant aux besoins de la société et de la préservation de la planète. Cela passe par une réduction massive du temps de travail, sans augmentation des cadences, en parallèle d’une augmentation des salaires de 400 euros par mois pour toutes et tous. Ce partage du travail entre touTEs est le seul moyen d’en finir avec le chômage. Cela passe aussi par enlever le droit des capitalistes à décider de nos vies, en interdisant les licenciements. Nous voulons aussi développer ce qui rend la vie « belle », la diversité des expressions artistiques et culturelles…

    - Contrôler, socialiser et étendre les biens communs pour résoudre l’urgence sociale, sanitaire et écologique.

    Nous proposons de renforcer les services publics existants et d’en créer de nouveau. Dans les secteurs de la santé, de l’industrie pharmaceutiques, de l’éducation, de l’énergie ou des transports, les capitalistes se sont assez gavés, ils ont suffisamment détruit la planète et notre santé. Il faut les exproprier et nationaliser les banques dans un monopole public. Nous défendons la gratuité des transports et d’autres services.

    Le productivisme et la course aux profits empêchent de réorganiser la production et menacent la planète. Il y a urgence à planifier la réorganisation de l’économie sur des bases écologiques et démocratiques. C’est la seule façon de préserver tous les emplois tout en produisant autrement et en préservant la planète.

    - En finir avec un régime autoritaire, raciste et inégalitaire

    Pour contrôler nos colères, le pouvoir renforce toujours plus les moyens répressifs et autoritaires de l’État, et cherche à nous opposer les unEs aux autres : nos ennemis seraient selon eux les immigréEs, les féministes, les LGBTI…

    Notre campagne défendra la fin de cette république impérialiste des riches et des patrons et du présidentialisme particulièrement incarné par Macron. Le salaire des éluEs sera ramené au salaire médian de la population et touTEs les éluEs seront révocables en cours de mandat.

    La police, gangrenée par l’extrême droite, maintient l’ordre social par la violence et le racisme. Nous nous opposons à la répression policière et voulons la suppression des corps spéciaux de répression (BAC, BRAV…).

    À contre-courant, face à la montée du racisme et de l’islamophobie, nous serons les seuls à défendre la solidarité internationale, avec la liberté de circulation et d’installation, avec ou sans papiers, et le droit de vote pour les étrangerEs.

    Nous mènerons la bataille contre les violences et pour l’égalité des droits, pour les femmes et les LGBTI. La crise sanitaire a rappelé la nécessité de revaloriser les métiers des « premières de corvées » et de socialiser les tâches « reproductives ».

    Dans cette campagne, nous portons la volonté de rassembler pour changer le rapport de forces, de construire une contre-offensive, une mobilisation d’ensemble du monde du travail avec des grèves de masse, des manifestations, des révoltes. Parce qu’il n’y a pas de « sauveur suprême », il faut unir les nôtres pour se battre et défendre nos droits.

    Nous défendons la perspective d’une rupture avec le capitalisme : construire consciemment nos luttes, nos mobilisations pour exercer notre contrôle sur l’organisation de la société, de la production, reconstruire associations, syndicats et cadres d’auto-organisation. Pour un gouvernement du monde du travail, aussi fidèle aux intérêts de notre camp que Macron et Le Pen le sont à ceux des capitalistes.

    Nous proposerons à celles et ceux qui se retrouvent dans nos perspectives de se regrouper sans attendre. Les exploitéEs et les oppriméEs ont en effet besoin d’un parti pour la transformation révolutionnaire de la société, qui devrait être bien plus large que ne l’est le NPA, davantage implanté sur les lieux de vie, de travail et d’étude. Un outil pour contribuer au renversement du capitalisme, vers une société écosocialiste, pour l’émancipation de l’humanité.

    Philippe Poutou défendra les couleurs anticapitalistes et révolutionnaires

    Nous présentons la candidature de Philippe Poutou car il incarne la nécessité de s’affronter à ce système, de s’organiser pour le faire, et de défendre la perspective d’une société libérée de l’exploitation et des oppressions. C’est ce que nous voulons contribuer à porter dans la rue et dans les urnes.

    Ce n’est pas un professionnel de la politique. Ouvrier qui s’est battu contre Ford, un de ces groupes industriels qui nous met au bord du gouffre, licencié au bout de 10 ans, c’est un travailleur qui ne lâche rien et fait de la politique, s’oppose au grand patronat, et veut dégager Macron et tous les politiciens, de droite ou de gauche, au service des classes dominantes. À travers son activité militante, politique et syndicale, il représente aussi notre volonté de rassembler et de prendre nos affaires en main.

    Parce que nous refusons la personnalisation, nous voulons mener une campagne collective qui donne à voir une diversité de profils de camarades issuEs des luttes de ces dernières années. Ainsi, aux côtés de notre candidat et des porte-parole du NPA, nous mettrons en place un collectif de porte-parole de la campagne de Philippe Poutou.

  • Philippe Poutou, candidat anticapitaliste et révolutionnaire, rentre dans la campagne présidentielle...

    Ce week-end, 152 déléguéEs du NPA — élus suite à un processus de débat démocratique interne dans près d’une cinquantaine d’assemblées générales électives — se sont réunis à Paris. Au terme de cette conférence nationale, a été adoptée une déclaration sur la présidentielle de 2022. Avec celle-ci, ils et elles ont défini le profil et les premiers éléments du programme de la campagne présidentielle du NPA et choisi Philippe Poutou comme candidat.

    Déjà candidat à l’élection présidentielle en 2012 et 2017, Philippe Poutou n’est pas un professionnel de la politique. Actuellement au chômage — comme beaucoup dans notre camp social, il a été licencié suite à la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort il y a deux ans.

    Philippe Poutou tiendra une conférence de presse ce mercredi 30 juin à 16h dans les locaux nationaux du NPA, 2 rue Richard-Lenoir à Montreuil, pour présenter la campagne présidentielle du NPA.

  • Personne n’a été exclu du NPA, qui prendra ses décisions sur la présidentielle fin juin...

    Dans un texte rendu public jeudi 10 juin, le groupe CCR-Révolution permanente a annoncé son départ du NPA. Le NPA prend acte de cette décision, et ne renonce pas à son projet de s’adresser à toutes celles et tous ceux qui subissent un ordre social de plus en plus violent et injuste, et veulent se regrouper pour agir, collectivement, afin de le renverser. 

    Concernant le départ du CCR-Révolution permanente, certaines précisions s’imposent. Contrairement à ce qui est affirmé dans leur texte, personne n’a été exclu du NPA, ni individuellement, ni collectivement. Il s’agit bel et bien d’un départ : jusqu’à la publication de ce texte de rupture, les membres du CCR-Révolution permanente cotisant au NPA avaient le même statut que les autres militantEs du NPA, pouvaient participer au processus démocratique en cours pour décider de notre orientation à l'élection présidentielle, et leurs représentantEs dans les instances de direction nationale pouvaient se joindre à l’ensemble des réunions et participer aux prises de décision.

    Le départ du CCR-Révolution permanente est en réalité la conséquence de l’échec de ce groupe à imposer au NPA la candidature présidentielle d’Anasse Kazib. Cette « pré-candidature », annoncée publiquement le 4 avril dernier sur les réseaux sociaux et dans quelques articles, s'est faite en rupture avec le fonctionnement du NPA et ses modalités de prise de décision concernant nos candidatures à la présidentielle. Celles-ci ont toujours été le fruit de discussions démocratiques au sein du NPA, organisées autour des questions d’orientation et de profil politiques, et non de « pré-campagnes » personnalisées — et a fortiori menées à l’extérieur de l’organisation. 

    Cette « pré-candidature », articulée au projet de lancement d’un « Parti révolutionnaire des travailleurs », n’a convaincu personne dans le NPA, à l’exception des membres du CCR-Révolution permanente. En mettant en scène aujourd'hui leur prétendue « exclusion », ils et elles veulent jeter la suspicion sur le NPA et délégitimer préventivement ses choix pour 2022.

    Conscient de son isolement interne et de son échec à imposer son projet de parti et son candidat, le CCR-Révolution permanente a choisi de se retirer du NPA avant même que la consultation démocratique interne ait lieu. Dont acte. 

    Le NPA prendra, comme prévu, ses décisions concernant la présidentielle lors d’une conférence nationale les 26 et 27 juin. D’ici là, l’ensemble de ses membres sont invités à se prononcer, dans le cadre de discussions et de votes démocratiques, sur l’orientation et le profil de notre organisation pour 2022.

    À l'issue de ce processus de discussion/décision, le NPA annoncera, après le week-end des 26 et 27 juin, ses choix pour la présidentielle, à l’occasion de laquelle nous entendons bien défendre un programme d’urgence sociale, écologique et démocratique, et porter la perspective d’une rupture révolutionnaire avec le système capitaliste.

  • Solidarité avec le PST en Algérie, pas d’interdiction, stop à la répression !

    Le Parti socialiste des travailleurs (PST) est menacé d’interdiction et de fermeture de ses locaux par le pouvoir. Ses membres seraient encore plus en danger d’arrestation dans une Algérie où des militantEs, des journalistes et des manifestantEs sont régulièrement emprisonnés.

    Le PST agit depuis 30 ans pour la défense des droits des classes populaires, des travailleurs/ses, des femmes, de la jeunesse. Il dénonce avec acharnement l’impérialisme, notamment l’impérialisme français en Algérie et conteste le pouvoir, ce qui l’a notamment mené à être une des forces les plus constantes dans la construction du Hirak qui a mené à la destitution de Boutefliha et, depuis à continuer à construire la mobilisation populaire et les mobilisations ouvrières dans une perspective anticapitaliste.

    Nous nous opposons à l’interdiction du PST et à toute menace contre lui. Nous appelons toutes les organisations du mouvement ouvrier à s’y opposer également, à refuser toute répression par le régime en place en Algérie contre les militantEs qui le contestent et construisent les mobilisations.

  • Solidarité avec les PalestinienEs face à la répression coloniale !

    Depuis plusieurs jours, les forces armées israéliennes répriment violemment les PalestinienEs de Jérusalem mobilisés pour défendre leurs droits, dont le plus fondamental d’entre eux : celui de vivre chez elles et eux.
    Ce nouvel épisode répressif a pour origine la mobilisation d’habitantEs du quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem, contre l’expulsion programmée de deux familles palestiniennes de leur maison. Une expulsion qui s’inscrit dans la politique de judaïsation systématique de la partie palestinienne de la ville, menée conjointement par le gouvernement israélien et par les organisations de colons les plus extrémistes.
    Face à la mobilisation des habitantEs de Sheikh Jarrah et de leurs soutiens israéliens et palestiniens, les autorités israéliennes ont, comme à leur habitude, envoyé la police et l’armée pour réprimer les manifestantEs. Depuis vendredi, des centaines de PalestinienEs ont été blessés — dont plus de 300 ce lundi matin sur l’esplanade des mosquées à Jérusalem.
    À l’heure où nous écrivons, la bande de Gaza est bombardée, et l’on parle déjà de plusieurs morts palestiniens, dont des enfants.
    Les événements en cours nous rappellent que l’entreprise coloniale israélienne, faite de violences, d’expropriations et d’humiliations, se poursuit chaque jour, dans le silence complice de la prétendue « communauté internationale ». En France, le ministère des Affaires étrangères, tout en affirmant qu’il considère que la colonisation est illégale, renvoie dos-à-dos les PalestinienEs et l’État d’Israël en « [appelant] l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais. »
    Il n’existe pas de « calme » colonial, et il n’y a pas de responsabilité partagée dans ce nouvel épisode de répression : ce qui est en cause, c’est la politique d’apartheid menée par l’État d’Israël et la négation des droits démocratiques et nationaux des PalestinienEs.
    Le NPA affirme sa solidarité avec les PalestinienEs en lutte, et rappelle qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble de leurs droits : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.
    Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité.
    Le NPA sera partie prenante des diverses initiatives de soutien aux PalestinienEs prévues dans les jours et semaines à venir.

  • Nouvelle tribune de militaires : la réaction s’organise, à nous de reprendre l’offensive !

    Valeurs actuelles a rendu publique une nouvelle tribune de militaires hier soir, trois semaines après la publication d’une première tribune essentiellement signé par des militaires retraités. À l’inverse, cette nouvelle tribune est supposée être signée par des militaires d’active et ouverte au soutien de la population.
    S’il n’est pas possible de connaître le nombre exact de signataire, ainsi que la répartition entre civils et militaires, il est indéniable que ces tribunes rencontrent un écho. Le Figaro annonce ainsi que, quelques heures après sa publication, la tribune avait déjà reçu 36 000 signatures. Le site de Valeurs actuelles affirme ce matin qu’elle enregistrait plus d’un million de lectures.
    « Oui, nos aînés ont raison sur le fond de leur texte, dans sa totalité. » Au moins le message est clair : cette nouvelle tribune reprend le constat posé par la tribune des généraux retraités. Est notamment mise en avant la lutte contre « l’islamisme » dans le cadre des opérations extérieures, dans lesquelles les signataires considèrent avoir « offert leur peau pour détruire l’islamisme auquel vous [le pouvoir] faites des concessions sur notre sol ». Et d’alarmer sur la situation en France : « Nous voyons la violence dans nos villes et villages. Nous voyons le communautarisme s’installer dans l’espace public, dans le débat public. Nous voyons la haine de la France et de son histoire devenir la norme. »
    Outre ce constat, le texte reprend donc l’alternative de la « tribune des généraux » : soit le pouvoir politique intervient pour résoudre la situation, soit la guerre civile éclatera. Et les signataires de promettre : « Oui, si une guerre civile éclate, l’armée maintiendra l’ordre sur son propre sol, parce qu’on le lui demandera ».
    Il est évident que les pompiers pyromanes du gouvernement tiennent une part de responsabilité dans la radicalisation des forces armées qu’illustre cette nouvelle tribune. Leurs politiques antisociales ont jeté des centaines de milliers de jeune et de travailleurs dans la précarité et, pour faire face à la colère sociale que ces politiques provoquent, Macron et les siens n’ont de cesse de développer un discours islamophobe, raciste et sécuritaire, dénonçant « l’ensauvagement » du pays. Le Pen père avait malheureusement raison lorsqu’il affirmait que les électeurs préfèrent « l’original à la copie », et ces discours ont eu pour principal effet de légitimer l’extrême droite et ses idées. Cette dernière se trouve alors en position de force pour imposer son agenda.
    Un an avec une élection présidentielle dont la seule certitude semble être la présence de l’extrême droite au second tour, et alors que les pires réactionnaires font feu de tout bois, il y a urgence à reconstruire une réponse militante unitaire pour y faire face. Une telle réponse devra nécessairement s’articuler avec la lutte contre l’autoritarisme du gouvernement, pour l’égalité des droits et pour les droits sociaux. Pour construire une réponse à la hauteur des enjeux il nous faut aujourd’hui regrouper forces politiques, syndicales, associatives, mais aussi les collectifs de luttes antiracistes, contre les violences policières.
    La manifestation du 5 juin à l’issue du procès des assassins du militant antifasciste Clément Méric, ainsi que la manifestation du 3 juillet contre le congrès du Rassemblement national à Perpignan, doivent être les premières étapes d’une telle construction. L’appel des libertés et la proposition d’une grande manifestation au printemps vont également dans ce sens. Le NPA sera partie prenante de l’ensemble de ces initiatives : il y a urgence !