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Communiqués du NPA... - Page 49

  • L’enfumage du prétendu écolo Macron ne passe pas !

    Avec la Convention citoyenne pour le climat (CCC), Macron pensait trouver le moyen de soffrir un brevet d’écologie, un vrai certificat daction climatique. Sa manœuvre a échoué et il a lamentablement raté son numéro denfumage

    Sur les 150 participantEs à la Convention, les 119 personnes qui se sont réunies ce week-end pour évaluer les réponses gouvernementales, en particulier le loi « climat et résilience », n’ont pas été dupes. Globalement, comme dans le détail de chacune des propositions de la Convention, leur jugement est sans appel, et la note attribuée à la copie du gouvernement tourne autour de 3/10. À la question « Les mesures du gouvernement permettront elle de réduire de 40 % les émissions d’ici 2030 ? », la moyenne des réponses est même de 2,5/10 !

    Après s’être engagé sur lhonneur à reprendre « sans filtre » les propositions de la CCC, Macron avait dès le début éliminé les mesures les plus radicales : la taxe de 4 % sur les dividendes pour les entreprises qui en verseraient plus de 10 millions par an, la limitation de la vitesse à 110 km/h sur autoroute, le moratoire sur la 5G... Et pour celles qui restent, « les mesures ont été transformées en mesurettes », selon une des 119.

    Ce gouvernement est incapable de tenir ses propres engagements... déjà totalement insuffisants ! Ainsi, si lon veut avoir une chance sur deux de ne pas dépasser une augmentation de 1,5°C de la température moyenne tout en respectant la justice sociale et climatique, ce nest pas de 40 % que les émissions devraient baisser mais de 58 % à l’échelle mondiale, et donc beaucoup plus (65 %) dans lUnion européenne...

    Après la condamnation de l’État pour « inaction climatique », ce nouvel épisode doit donner un nouvel élan aux mobilisations pour « changer le système pas le climat », pour imposer la sortie des énergies fossiles, donc la réduction radicale des productions et des transports inutiles. Le rendez-vous lancé par Youth For Climate, rejoint par de nombreuses organisations pour les 19 et 20 mars prochains, avec une grève scolaire et des manifestations, en est une des prochaines étapes.

  • Réponse du NPA à la proposition de La France insoumise...

    La France insoumise a envoyé un courrier à différentes organisations politiques (dont le NPA), rendu public sur leurs sites et réseaux sociaux : courrier de LFI

    Voici ci-dessous la réponse positive du NPA qui leur a été envoyée, suite à leur proposition de rencontre pour envisager une riposte commune.

    CherEs camarades,

    Nous avons bien reçu votre courrier du 22 février. Nous partageons l’idée qu’autour de la question du prétendu « islamo-gauchisme » dans les universités, ce pouvoir emprunte à l’extrême droite un concept (qui n’a rien de scientifique comme l’a souligné le CNRS) afin de mettre en garde les universitaires sur ce qu’ils et elles auraient le droit de penser, de dire ou d’écrire… Contre les libertés académiques, il s’agit bien d’un avertissement adressé à l’ensemble du monde intellectuel et plus généralement au milieu militant défendant en particulier l’égalité des droits.

    Au-delà, il est difficile d’ignorer que cette nouvelle offensive idéologique intervient dans un contexte global islamophobe très agressif entretenu par ce même gouvernement. Ainsi récemment, la présentation et le vote de la loi contre le « séparatisme » à l’Assemblée nationale ont été le prétexte à toutes les lubies et déclarations racistes d’une majorité au coude-à-coude avec la droite, l’extrême droite et, malheureusement, une large partie de la gauche. Et en dernier lieu, c’est bien le Rassemblement national qui tire profit de ces surenchères.

    Par ailleurs, dans quelques jours va revenir le débat parlementaire autour du projet de loi « sécurité globale » qui est aussi un marqueur liberticide de la politique de ce gouvernement.

    Dans tout cela, ce dernier est tout à fait raccord avec le lamentable « débat » télévisé entre Darmanin et Le Pen il y a deux semaines, au cours duquel le ministre de l’Intérieur s’est même vanté d’être plus dur que l’extrême droite, jugeant la président du RN trop molle...

    Dans les réactions de colère nombreuses, la démission de Frédérique Vidal est au centre des exigences, et les personnels de l’enseignement supérieur ont bien raison. Sa politique est à l’image de tout ce gouvernement, avec ses mesures racistes, liberticides et autoritaires, qui filent le train et nourrissent la progression de l’extrême droite et de ses idées. Personnels de l’éducation, organisations du mouvement social, forces syndicales et politiques, associations antiracistes, collectifs musulmans… nous partageons l’idée qu’une riposte est à construire de toute urgence, pour combattre le racisme, l’islamophobie, l’offensive liberticide, d’où qu’ils viennent, des sommets de l’État ou de l’extrême droite la plus rance. Nous sommes donc tout à fait disponibles pour une rencontre unitaire afin d’envisager quelles réactions communes sont possibles.

    Salutations anticapitalistes.

    Le comité exécutif du NPA

  • L'État complice de l'extrème droite...

    Ce samedi 20 février à Paris, le groupuscule d'extrême droite Génération identitaire organisait une manifestation contre sa dissolution. Un contre-rassemblement unitaire antifasciste a été organisé en même temps dans un autre lieu, pour ne pas laisser la rue aux fascistes.

    Ce contre-rassemblement n'a pas été interdit par la préfecture (ce qui impliquerait un arrêté explicitant l'interdiction), qui s'est contentée de prétexter une déclaration trop tardive pour ne pas prendre de position officielle. À l'heure actuelle, il n'y a toujours aucun arrêté préfectoral interdisant notre rassemblement.

    Toutefois, de nombreux·ses camarades ont été interpellé·es (au moins une quinzaine de gardes à vue en cours), contrôlé·es, fouillé·es, et verbalisé·es (plusieurs dizaines d'amendes de 135€) en justifiant qu'ils et elles «ont prévu de rejoindre une manifestation interdite». Suite à quoi les camarades verbalisé·es ont été menacé·es d'interpellation et arrestation si ils et elles étaient recontrôlé·es dans le rassemblement prétendument interdit. Empêcher le SO de rejoindre le rassemblement est pourtant particulièrement irresponsable pour la sécurité des manifestant·es et la bonne tenue du rassemblement.

    À un moment où l'extrême droite et l'État brandissent de concert l'«islamogauchisme» en faisant de toute personne affirmant une position antiraciste une alliée de l'islamisme, où le gouvernement criminalise une partie de sa population par l'adoption de la loi sur le séparatisme, ce même gouvernement confirme, par le pouvoir de sa préfecture, son positionnement politique favorable à l'extrême droite en l'autorisant à défiler. Il s'agit pourtant de la même extrême droite que celle qui a des liens directs avec des attentats terroristes, que ce soit par les financements qu'elle reçoit de Brenton Tarrant (auteur d'un attentat ayant causé 51 victimes contre deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande) ou encore par la présence de Maxime Brunerie (auteur d'une tentative d'assassinat sur le président de la République Jacques Chirac) à la manifestation de ce jour.

    Si le gouvernement en place entend donc dissoudre Génération identitaire pour des raisons purement électorales, nous ne pouvons que constater qu'il les autorise à battre le pavé comme ils le veulent, tout en interdisant les contre-manifestations, en instrumentalisant les règles sanitaires pour sanctionner celles et ceux qui ont participé à ce rassemblement.

    Nous exigeons le retrait de toutes les contraventions reçues par les personnes qui ont participé·es à cette contre-manifestation, et la libération de tou·tes les camarades qui sont actuellement détenu·es en garde à vue !

    Nous avons également à déplorer l'intervention de la BRAV-M, qui une fois de plus s'est autorisée à charger sans raison des militant·es hors du rassemblement, qui étaient simplement en train de discuter aux abords d'une bouche de métro avant de s'en aller après la dispersion prématurée du rassemblement. Cette charge soudaine sans aucune sommation a violemment poussé nos camarades dans les escaliers du métro et s'est poursuivi jusque dans ses couloirs, ce qui est particulièrement dangereux. Nous demandons à ce que la préfecture de Police de Paris mette un terme à l'existence de cette brigade violente qu'est la BRAV-M et que la traque aux militant·es cesse.

    La répression, seule réponse de la part de la préfecture de police de Paris, témoigne d’un évident tournant autoritaire dans la gestion de la contestation. Néanmoins, il apparaît que la mobilisation ne saurait seulement être résumée à un échec. En effet, la pression exercée par ce rassemblement, conjuguée aux diverses autres initiatives, a suffisamment entravé la manifestation prévue par Génération Identitaire pour que celle-ci se limite finalement à un rassemblement.

    Face aux identitaires, nous continuerons d'amplifier nos mobilisations. 

    Nous devons plus que jamais participer activement à la création d’alliances entre les différents groupes opprimés et mettre en place un véritable front antifasciste large, regroupant organisations syndicales, antiracistes, antipatriarcales, etc.

    Comité pour Clément, Jeune Garde antifasciste, AFA-PB, AIM, TFC, La Horde, Nouveau Parti anticapitaliste, Union communiste libertaire, Union syndicale Solidaires... 

  • Non à la criminalisation des militantEs kurdes !

    Les militantEs associatifs kurdes sont littéralement harcelés par le gouvernement français : gel récent des avoirs pour 12 militantEs, ce qui signifie qu’ils et elles n'ont plus accès à leur comptes en banque et à leurs salaires, convocations par la DGSI, fichage S et même expulsions comme cela a été le cas il y a peu à Bordeaux. Comment expliquer cet acharnement sinon par la volonté d'amadouer à tout prix le président turc Erdogan et lui permettre de continuer à exercer un pouvoir de plus en plus autoritaire en Turquie, avec l'emprisonnement de milliers de militantEs et éluEs du HDP, la révocation de dizaines de maires démocratiquement élus, la terreur au quotidien pour la population ? Au nom des intérêts économiques français, Macron et les siens continuent de cautionner un tel régime. 

    Le NPA exige la fin de la répression à l'encontre des militantEs kurdes, une condamnation ferme de la dérive autoritaire du gouvernement turc et le retrait immédiat du PKK de la liste des organisations terroristes, comme le préconise la Cour de justice européenne. 

    Le NPA soutient le rassemblement, mercredi 17 février à 13h place de la Madeleine à Paris, appelé notamment par le Conseil démocratique kurde en France.

  • Pour Guillaume...

    Camarades,

    Les membres de la commission LGBTI du NPA ont accueilli avec stupeur et effroi la terrible nouvelle du décès de Guillaume.

    Il nous est d’autant plus pénible d’écrire ces mots alors que plusieurs d’entre nous le connaissaient et que nous avions manifesté ensemble le 31 janvier dernier à ses côtés à Paris, il gérait le service d'ordre de la marche contre l’homophobie et contre La Manif pour tous. Cette manifestation nous avait fait beaucoup de bien, dans une période où nous sommes fragilisé·e·s et isolé·e·s, où les lieux de sociabilité communautaires sont fermés et où les angoisses se multiplient.

    Nous partageons les larmes de ses proches et de ses camarades.

    Nous aimerions pouvoir distordre les lois naturelles de l’écoulement du temps pour se réserver un moment pour pleurer, penser, parler, partager, se retrouver, et pourtant, la situation d’urgence nous oblige... 

    Daniel Bensaïd disait : « Bien sûr nous avons eu davantage de soirées défaites que de matins triomphants (...) Et à force de patience, nous avons gagné le droit précieux de recommencer ». Nous ajoutons que parfois ce droit précieux se transforme en injonction face à un monde qui ne tourne pas rond. 

    Car, aux pleurs se mélange la colère contre une société violente dont nul (ni notre communauté, ni notre militantisme) ne saurait nous protéger.

    Nous, communauté LGBTI, devons regarder en face les mécanismes de violence que nous reproduisons.

    Nous, milieux militants, devons trouver des outils permettant de s’en sortir… Toutes et tous. En ne laissant personne sur le bord de la route, isolé.e. Personne. 

    Et au diable, si tant est qu’il existe, les charognards qui sautent sur une nouvelle occasion pour cracher sur les pédés, pour cracher sur nos milieux, pour cracher sur nos pratiques, pour cracher sur nos luttes !

    La Commission LGBTI du NPA se joindra au rassemblement de ce mercredi 10 Février, place du Colonel Fabien, à 16h à Paris.

    Force et solidarité à toutes et tous, soyons des camarades les un·e·s pour les autres.

    Nos vies valent plus que leur homophobie !

    Communiqué de la commission LGBTI du NPA 

  • Pour un 8 mars unitaire et massif...

    Dimanche 7 février, en pleine rue, à Fréjus, un homme a assassiné sa compagne. C'est déjà le 10ème féminicide depuis le début de l'année. En 2020, près de 100 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint. Ces meurtres ne sont pas des faits divers isolés : ils reflètent un système d'oppression des femmes, un système qui légitimise l'appropriation du corps des femmes par les hommes, un système qui légitimise la violence à l'égard des femmes, un système qui fonctionne en faisant reposer sur les femmes la majorité des taches domestiques et plus généralement des travaux mal payés et dévalorisés.

    Pour changer les choses il ne suffira pas d'un numéro vert ou de quelques vœux pieux d'autant plus illégitimes de la part d'un gouvernement qui compte un ministre accusé de viol. Alors que la droite et l'extrême droite ressortent les pancartes nauséabondes de la "manif pour tous" contre la PMA , nous devons toutes et tous nous mobiliser pour le droit des femmes à disposer de leur corps, contre les violences sexistes, pour l'égalité Femme-Homme dans tous les domaines, contre les discriminations à l'égard des femmes et des LGBTQI.

    Le NPA Var appelle à préparer un 8 mars unitaire massif pour renforcer les luttes féministes, il y a urgence !

  • Contre un pouvoir antisocial et autoritaire, faire converger nos colères...

    Incapable de gérer la crise sanitaire, le gouvernement poursuit sur sa lancée antisociale et autoritaire. La grève du 4 février peut être le point de départ de la construction d’une convergence des colères et d’une opposition globale à la politique de Macron.

    Les pitreries de Macron et Castex pourraient faire sourire si la situation sanitaire et sociale n’était pas aussi grave. La semaine dernière, alors que des « fuites » laissaient entendre que Macron prendrait la parole pour décréter un nouveau confinement, on a finalement eu droit à une pathétique allocution de Castex, qui n’a rien annoncé. Quelques jours plus tard, des conseillers de Macron et des ministres témoignaient – anonymemen – dans le Figaro pour expliquer la manœuvre : « Si ça fonctionne, qu’on n’a pas besoin de confiner, ce sera un joli coup politique, et on reconnaîtra que le président a eu raison d’aller à contre-courant. [Mais] si ça s’emballe et qu’on doit reconfiner dans quelques jours, on sera contents d’avoir envoyé Castex et non pas Macron à la télé. »

    Les profits contre la vie

    Ainsi, alors que l’exécutif est empêtré dans sa gestion catastrophique de la crise sanitaire et que la population s’enfonce dans une crise sociale d’une violence considérable, l’Élysée semble être préoccupé par la seule question de savoir comment sauver la candidature d’Emmanuel Macron en 2022. D’où les ballons d’essai, les « fuites » – savamment orchestrées – et, au total, les décisions absurdes, voire contradictoires, qui sont autant de symptômes d’une politique à courte vue, typique des start-upeurs de la Macronie.

    Depuis le début de la crise sanitaire, le pouvoir semble obsédé par deux chiffres : d’une part, le nombre de lits de réanimation occupés, qui ne doit pas être trop élevé pour éviter des scènes d’engorgement des hôpitaux ; d’autre part, les profits capitalistes, qui ne doivent pas connaître de chute trop brutale et/ou trop durable. Le gouvernement n’a en réalité jamais mis en œuvre de politique sanitaire digne de ce nom : il ne s’agit pas de prendre les mesures qui réduiraient au maximum les contaminations et les morts, mais seulement de maintenir ces dernières à un niveau « socialement acceptable ». Car l’essentiel est ailleurs : faire tourner la machine capitaliste, quitte à adopter des mesures autoritaires et liberticides comme le couvre-feu qui empêche toute vie sociale… tout en permettant l’activité industrielle et commerciale.

    Rarement la contradiction entre nos vies et leurs profits aura été aussi visible, mise à nu. Mais force est de constater que la situation sanitaire et sociale, ainsi que les dégâts des politiques du gouvernement sur les individus et les collectifs, pèsent sur les capacités de notre camp social à organiser une riposte suffisamment massive pour imposer d’autres choix, d’autres priorités. Depuis plusieurs semaines toutefois, des mobilisations ont eu lieu dans divers secteurs pour contester sa politique : contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier, pour des moyens dans la santé, pour de meilleures conditions d’études dans la jeunesse et de travail pour les personnels de l’éducation nationale, contre le démantèlement du service public de l’Énergie, contre la loi sécurité globale… Mais il manque encore une convergence de tous les secteurs, de toutes les colères, pour faire face au gouvernement.

    Un plan d’urgence à imposer, des forces à regrouper

    Face à l’épidémie, mais aussi contre la dégradation rapide des conditions de vie et de travail, et le chômage, il s’agit de rendre possible le nécessaire, et une telle convergence doit demeurer un objectif. Elle pourrait s’opérer autour d’un plan d’urgence à imposer au gouvernement, dans lequel figureraient – entre autres – les revendications suivantes :
    – La réquisition des entreprises qui jouent un rôle face au virus (société pharmaceutiques, producteurs de tests, vaccins et masques) et une politique de vaccination transparente et massive qui mette fin aux brevets dans l’industrie pharmaceutique ;
    – L’interdiction des suppressions de postes, le partage du temps de travail entre toutes et tous pour éradiquer le chômage et ralentir la diffusion du virus ;
    – Le refus des mesures liberticides, et la mobilisation de la population pour organiser la prévention et la solidarité ;
    – Des conditions d’études accessibles à toutes et tous, sans risques sanitaires pour la jeunesse, en demi-groupes et dans des espaces suffisants, ce qui passe par des embauches massives dans l’éducation.

    Au-delà, pour répondre à cette crise inédite et globale du capitalisme (à la fois sanitaire, économique et sociale, sans parler de la crise écologique qui continue), il y a urgence à construire une alternative. D’autant que les échecs du gouvernement préparent une nouvelle montée de l’extrême droite qui n’aura qu’à se saisir des outils juridiques mis en place actuellement pour amplifier la répression et les politiques racistes et antisociales.

    L’heure est au regroupement, entre toutes les organisations, les collectifs interprofessionnels (en particulier ceux construits contre la réforme des retraites ou les lois liberticides), pour discuter de comment stopper cette crise et unifier notre camp social, pour reconstruire un rapport de forces favorable au monde du travail. Ce n’est pas avec les prochaines élections que l’on pourra changer la société et combattre l’extrême droite, mais en construisant des mobilisations contre les mesures prises par ce gouvernement, toutes ses attaques réactionnaires, et contre le système qu’il défend.

    Rédaction l'Anticapitaliste hebdo

  • L’État condamné pour « inaction climatique », c’est bien mérité !

    L’État condamné - même symboliquement - c’est une première victoire pour les 2,3 millions de personnes qui ont soutenu les quatre associations requérantes (Oxfam, Greenpeace, Fondation Hulot, Notre affaire à tous) dans le procès pour « inaction climatique » intenté à l’État. Avec cette condamnation bien méritée, les déclarations fumeuses de Macron en matière d'écologie auront encore plus de mal à masquer l'inaction totale pour contenir le réchauffement du climat sous les 1,5 %C d'augmentation.

    Le « champion de la Terre », titre reçu sans complexe ni vergogne en 2018, en marge du sommet des Nations unies, n’aura pas épargné à Macron et à son gouvernement l'accusation du tribunal administratif, pour « carence fautive » en matière de lutte pour le climat. En effet, L’État a deux mois pour prendre « toutes les mesures permettant d'atteindre les objectifs que la France s'est fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », et ce « afin de faire cesser pour l'avenir l'aggravation du préjudice écologique constaté ».

    L'urgence climatique résonne avec les urgences écologique et sociale, et impose des actes forts que le gouvernement Macron, à l'écoute des impératifs économiques du profit, est bien incapable de prendre. Continuons de nous faire entendre partout, contre les projets climaticides (fermes-usines, autoroutes, déforestation, permis d'extraction et subventions aux énergies fossiles...). Cette première victoire doit en appeller d'autres.

  • On ne combat pas les virus en piétinant les libertés : plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale !

    Le gouvernement a donc fait le choix d’un tour de vis liberticide supplémentaire, avec notamment la généralisation du couvre-feu à 18h à partir de samedi, sur l’ensemble du territoire.

    Après avoir testé cette mesure punitive depuis le 2 janvier sur 25 départements sans résultats réellement probants ils s’enfoncent dans cette stratégie sans queue ni tête. Nous n’en sommes malheureusement pas surpris, tant cette nouvelle décision s’inscrit dans la continuité des précédentes, caractérisées par l’absence de toute politique sanitaire digne de ce nom et par un recours quasi-systématique à des mesures répressives pour contenir l’épidémie.
     
    Pour tout ce qui concerne concrètement la vie de millions de personnes — l’emploi, la précarité, les licenciements, la pauvreté qui se développe notamment dans la jeunesse — ce ne sera rien ou presque, malgré quelques annonces concernant les étudiantEs dont on ne voit malheureusement guère comment elles pourraient inverser le cours actuel des choses, qui s’est tragiquement illustré cette semaine par deux tentatives de suicide d’étudiantEs à Lyon.
     
    Après les mensonges sur les masques, la faillite du système de tests et le fiasco du lancement de la campagne de vaccination, comment prendre au sérieux ce gouvernement ? Alors qu’il fait montre d’une inventivité hors norme pour trouver des dizaines de milliards pour les entreprises et pour nous expliquer pourquoi nous pouvons continuer d’aller au travail et à l’école malgré des protocoles sanitaires inefficaces et/ou inapplicables, il se refuse toujours à débloquer les moyens nécessaires pour l’hôpital, la prévention, les embauches nécessaires dans le secteur de la santé.

    L’auto-satisfaction cynique et le paternalisme du gouvernement sont révoltants, venus d’un pouvoir qui, face aux dangers — bien réels — de l’épidémie, se refuse à envisager une réelle politique sanitaire et privilégie une fois de plus les réponses répressives et la « sauvegarde » de la machine à profits capitaliste, au mépris de la population et du lien social déjà fortement dégradé. Or la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, et non de la culpabilisation de chacunE et de la suppression de tous les moments de convivialité.

    Ce dont nous avons besoin, c’est de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts et la mise en œuvre d’une véritable stratégie vaccinale, et plus globalement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.
     
    Nous refusons les fausses « solutions » répressives d’un pouvoir dont la nature autoritaire n’est plus à démontrer : lois liberticides, couvre-feux, perpétuation d’un état d’urgence sanitaire qui n’a de sanitaire que le nom, etc.

    Nous aurons l’occasion de le dire dès ce samedi dans la rue, à l’appel de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale, mais aussi la semaine prochaine lors de la mobilisation en défense de l’hôpital public le 21 janvier et contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier.

    Plus de sécurité sociale, moins de sécurité globale !

  • Covid 19 : leur « stop and go » est un échec...

    Après les mensonges gouvernementaux sur les masques, après l'absence de tests au départ de la pandémie, voilà le fiasco d'un début de vaccination parmi les plus lents d'Europe. Leur stop and go autoritaire n'a pas évité la deuxième vague.

    Cette deuxième vague est suivie, non pas d'une réduction radicale de la circulation virale, qui permettrait d'isoler plus facilement les nouveaux foyers, mais d'un plateau de haut niveau à près de 15 000 contaminations par jour. Alors que les hospitalisations n'intègrent qu'à peine les contaminations de Noël et pas du jour de l'an, que la rentrée scolaire pointe son nez, qu'un froid humide va recouvrir toute la France, et qu'un nouveau variant du Covid-19 a fait son apparition, plus infectieux de 50%, y compris chez les jeunes, ce qui repose la question des protocoles sanitaires à l'école. Bloquer certains secteurs de l'économie, toute vie sociale et culturelle, puis relancer dès que possible les secteurs les plus lucratifs, au risque de relancer aussi la pandémie, est un échec. Avec la crainte d'une troisième vague !

    La parole du gouvernement a perdu toute légitimité

    Face à cela, il faut des embauches massives et des réouvertures de lits dans les hôpitaux et les EHPAD. En ville, plus que la peur du gendarme et des amendes, mettre enfin en place une politique de santé communautaire, combinant testage massif et ciblé, et fabrication des gestes barrières, des mesures d'isolement avec la population, les porteurs du virus, à l'image des équipes Covisam qui ont fait leur preuve en Île-de-France, et qui devraient être généralisées, ce qui n'est pas le cas faute de moyens et de volonté. L'acceptation sociale des mesures de confinement imposées, et non fabriquées avec la population, diminue, comme le montrent les rave-party du nouvel an. La parole du gouvernement a perdu toute légitimité, après ses mensonge sur le Covid, mais aussi ses attaques sociales, les violences policières dont il s'est rendu coupable. Sans solution à la crise sanitaire, et donc lutte pour ces solutions, le « vivre avec le virus » est une impasse, avec des confinements, une crise économique et sociale qui dureront plus longtemps. Les travailleurEs de la santé, et surtout les premierEs de corvée, sont les plus touchés par le Covid, car ils et elles sont plus exposés, ont des revenus plus précaires rendant l'isolement plus difficile, vivent dans de plus petits logements, et sont en moins bonne santé que la population générale. Il faut conjuguer la lutte contre le Covid avec la lutte pour l'ensemble des droits, au logement, à la réduction du temps de travail, au revenu garanti, au dédoublement des classes... Avec la lutte contre le racisme et pour la régularisation des sans-papiers, la lutte pour les droits des femmes.

    Une autre société est nécessaire

    Espoir du côté des vaccins ? Oui, mais s'il faut la liberté de vaccination, il faut surtout un choc de confiance qui passe par la rupture de tous les liens d'interêts entre les experts et les labos, mais aussi par la réquisition des trusts de la vaccination, de leurs brevets, pour fournir urgemment ce bien public à toute l'humanité. Une vaccination inégalitaire sur le plan géographique et social, reflet des relations impérialistes et du manque de justice sociale, c'est pour touTEs le risque de nouveaux variants, plus contaminants et demain à la mortalité plus élevée ou échappant aux vaccins.

    Le 27 décembre, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, lançait un appel pour la première journée internationale de préparation aux épidémies. La pandémie à coronavirus ne sera pas la dernière et les tentatives pour améliorer la santé humaine sont « vouées à l’échec » si on ne s'attaque pas au changement climatique et à la question du bien-être animal. « Nous jetons de l'argent sur une épidémie et quand elle est terminée, nous ne faisons rien pour empêcher la suivante »Dans une perspective écosocialiste, nous devons lutter pour que les milliards dépensés face au Covid, pour garantir les salaires, un peu, et les profits, beaucoup, ne servent au total qu'à relancer la société du profit, et donc du risque pandémique aggravé. Nous devons exiger que cet argent serve à bâtir une société décarbonnée qui lutte contre le réchauffement climatique, la déforestation, respectueuse de la nature et de la biodiversitéÀ bâtir une société d'égalité sociale, de droit à la santé basé sur la participation des usagerEs et citoyenEs, mais aussi de solidarité internationale, car les virus ignorent les frontières. Leur « stop and go » est un échec, let’s stop and move vers une société écosocialiste !

    Commission Santé Sécurité Sociale