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Communiqués du NPA... - Page 52

  • Contre les menaces de mort de l’extrême droite, soutien à notre camarade Anasse Kazib !

    Dimanche 30 août, notre camarade Anasse Kazib a été la cible d'une menace de mort sur le réseau social Twitter, proférée par un responsable départemental du Rassemblement national « Dans le #GrandRapatriement nous allons commencer par les lettres A et K. Le petit Anasse Kazib est prié de se présenter porte 12 dont la destination est une surprise », a écrit Thierry Veyrier au dessus d'une photo où on voit plusieurs personnes pendues.

    Devant les nombreuses réactions d'indignation suscitées par ce tweet haineux, le responsable du Rassemblement national dans le Val-de-Marne l'a effacé, mais cela n'enlève rien à la gravité de ses propos, si représentatifs de la pensée profonde d'une extrême droite qui essaie pourtant de cacher ses velléités fascisantes derrière une apparence « dédiabolisée ».

    Anasse est un cheminot et un militant syndical reconnu dans la SNCF et en dehors, grâce à son rôle dans la mobilisation contre la réforme des retraites et à ses passages médiatiques. Il est également membre de la direction nationale du NPA. Il fait partie avec Assa Traoré, Danièle Obono, ou encore Taha Bouhafs, d'une génération de militants héritiers de l'immigration qui suscitent régulièrement les foudres de l’extrême droite.

    Ce n'est pas la première fois qu'il se fait attaquer, et les mêmes pseudo-journalistes de Valeurs Actuelles qui dépeignent aujourd'hui Danièle Obono en esclave, l'accusaient d’être un « islamiste » au moment du mouvement des retraites. Mais avec ce tweet contenant une menace de mort de la part d'un responsable politique du Rassemblement national, une ligne vient d'être franchie.

    Le NPA tient à dénoncer ces menaces de mort raciste d'une extrême droite qui bénéficie toujours plus de la bienveillance de la classe politique et des grands médias, et appelle à entourer notre camarade Anasse Kazib de la plus grande solidarité face aux attaques et menaces racistes de l’extrême droite.

  • Contre les ordures de Valeurs actuelles et tous leurs complices, solidarité avec Danièle Obono !

    Le torchon raciste Valeurs actuelles a encore frappé. Dans son édition datée du 27 août, l’hebdomadaire d’extrême droite a cru bon de rédiger une « fiction » mettant en scène Danièle Obono, réduite en esclavage – par des « Arabes », forcément –, illustrations racistes à l’appui. 

    L’indignation s’est rapidement, et légitimement, emparée des réseaux sociaux. Nous tenons à exprimer toute notre solidarité avec notre camarade Danièle Obono, et tout notre mépris, pour ne pas dire notre dégoût, face aux immondices publiées par Valeurs actuelles

    Ce n’est pas la première fois que Danièle est ciblée par les réactionnaires et les racistes, et le moins que l’on puisse dire est que nombreux sont ceux qui ont pavé la voie à Valeurs actuelles, responsables politiques, éditorialistes, qui ne supportent pas qu’une femme noire occupe un espace politique et médiatique pour y défendre ses convictions. 

    Ce n’est pas non plus la première fois que le torchon Valeurs actuelles a recours à l’outrance raciste. On se souviendra ainsi, par exemple, que l’hebdomadaire a été condamné en 2015 pour « incitation à la haine » suite à un dossier intitulé « Roms, l’overdose ».

    Ce qui n’empêche pas nombre de « grands médias », au premier rang desquels les chaînes d’info en continu, d’inviter régulièrement des « éditorialistes » de Valeurs actuelles pour commenter l’actualité, contribuant à légitimer et normaliser les positions réactionnaires et racistes de l’hebdomadaire. Et ce qui n’a pas empêché Emmanuel Macron d’accorder une interview à ce torchon en octobre dernier, affirmant qu’il s’agissait d’un « très bon journal ». 

    Contre les ordures de Valeurs actuelles, contre leurs soutiens et leurs complices, contre tous ceux qui contribuent à banaliser et à normaliser le racisme le plus crasse et feignent aujourd’hui de s’indigner : soutien à toi Danièle !

  • Solidarité avec le mouvement de protestation au Mali...

    Le NPA condamne vigoureusement la répression qui s’est abattue sur le mouvement de protestation au Mali les 12 et 13 juillet derniers et qui a été dénoncée par les malienEs de Paris qui ont manifesté samedi 18 juillet. Si les autorités ont reconnu trois morts, les médias d’opposition évoquent au moins dix-sept et jusqu’à une vingtaine de personnes tuées, et Amnesty International en évoque « au moins onze » tout en exigeant une « enquête indépendante ». Une telle enquête devrait se pencher, entre autres, sur le rôle de l’unité d’élite Forsat (« Force spéciale anti-terroriste »), qui a bénéficié de formateurs étrangers dont l’armée française, et qui a été utilisée contre les manifestantEs.

    Le mouvement de protestation de masse au Mali monte depuis plusieurs mois. Le déclencheur a été la contestation des résultats officiels des élections législatives tenues les 29 mars et 19 avril 2020. En plein milieu de la pandémie due au coronavirus et des mesures de confinement, les autorités avaient exhorté les MalienEs à aller voter, ce que seul eune minorité a fait. Au second tour, un collectif d’observation de la société civile a évalué le taux de participation à un peu plus de 23 %. Le changement abrupt des résultats officiels dans la nuit du 19 avril a mis le feu aux poudres, lorsque soudainement le parti au pouvoir (RPM, Rassemblement du peuple malien) a été crédité d’une dizaine de sièges de députéEs de plus que les premiers pronostics ne le prédisaient.

    Néanmoins, c’est le mal-vivre de la majorité de la population qui constitue le fond de la contestation. Régulièrement, des manifestantEs évoquent l’absence d’emplois (en dehors du « secteur informel »), le sous-financement catastrophique de l’éducation et de la santé, le mal-logement, comme véritables causes de leur mécontentement. Suite à une première série de manifestations, des émeutes avaient éclaté dans plusieurs quartiers de la capitale Bamako le 6 mai, et un homme a été tué lors d’une manifestation à Kayes le 11 mai. C’est à partir du 5 juin que des manifestations régulières, massives et structurées se sont déroulées, essentiellement les vendredis, à Bamako et dans d’autres villes. Pour cette raison, l’alliance de forces politiques, sociales et religieuses hétérogènes qui se sont liguées contre le pouvoir et ses pratiques a pris le nom de « Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques » (M5-PFP).

    La communauté internationale mise sur une négociation avec l’imam Mahmoud Dicko, un des leaders influents de la mobilisation dont le rôle récent consistait surtout à appeler au calme et contre les débordements. Des représentantEs de l’Union africaine, la CEDEAO et de la mission des Nations Unies au Mali (la MINUSMA) l’ont ainsi rencontré le 8 juin dernier. Le mouvement de protestation constitue cependant un large arc de forces, du militant anti-corruption et professeur de littérature Clément Dembélé – dont la « disparition forcée » pendant quinze jours en mai 2020 constituait aussi un motif de contestation – au parti historiquement d’inspiration marxiste-léniniste SADI (Solidarité africaine pour le développement et l’indépendance) en passant par une partie des dirigeants religieux.

    La répression doit être stoppée immédiatement. À ce stade, l’unité du mouvement et la satisfaction des revendications légitimes de la population sont essentiels. En France, il s’agit d’exiger que les autorités françaises cessent de protéger le gouvernement du président « IBK » (Ibrahim Boubacar Keïta) accusé de corruption par de multiples sources, cessent de privilégier les forces et opérations militaires tout en imposant des plans néolibéraux qui détruisent les infrastructures du Mali. Le NPA soutiendra les mobilisations populaires et la solidarité en France avec le peuple malien.

  • Venezuela : stop à la criminalisation du droit à la critique !

    Ces dernières semaines, nos camarades vénézuéliens ont lancé deux campagnes sur Twitter pour populariser le hashtag #LibérezLesTravailleursPrisonniers (#LiberenALosTrabajadoresPresos), pour la libération de Rodney Álvarez, Rubén González, Alfredo Chirinos, Aryenis Torrealba, Marcos Sabariego et Bartolo Guerra.

    Tous sont travailleurs ou dirigeants syndicaux, dans le secteur pétrolier ou sidérurgique et tous sont actuellement détenus pour leurs activités revendicatives, parce qu'ils ont dénoncé la corruption ou pour des raisons arbitraires. 

    Nous avons appris dimanche l’arrestation de Nicmer Evans, politologue, et de son avocat, pour un simple tweet où il critique un député de la majorité et sous le prétexte d’ « incitation à la haine ».

    Nous ne partageons pas les idées de Nicmer Evans, mais le NPA condamne cette évolution autoritaire du gouvernement Maduro et appelle à la libération de tout.e.s les prisonnier.e.s qui sont incarcéré.e.s pour avoir critiqué son gouvernement.
    Le peuple vénézuélien peut compter sur notre soutien total soutien face aux sanctions criminelles des États-Unis qui l’étouffent un peu plus chaque jour. 
    Mais la meilleure manière de les combattre restera toujours l’auto-organisation de la population et non pas ces méthodes arbitraires qui ne servent que les seuls intérêts des proches de Maduro.

  • Macron, ou comment ne pas « changer de cap » alors qu’on va droit dans le mur...

    Rien de nouveau sous le soleil. L’interview-fleuve de Macron a confirmé ce que nous savions déjà du président et de sa vision du monde : mépris, arrogance, émotions feintes, mais aucun changement de cap, bien au contraire.

    Refusant d’opérer le moindre retour critique sur les trois premières années de son quinquennat, Macron a ainsi ressorti le refrain de la « pédagogie » : si ses contre-réformes ont été contestées, c’est qu’elles ont été « mal comprises » ; s’il suscite la détestation, c’est en raison de « maladresses » et de « phrases sorties de leur contexte ». Rien à voir, évidemment, avec le caractère structurellement inégalitaire de ses politiques.

    D’ailleurs, Macron nous l’a promis : il n’y aura pas de « changement de cap », mais seulement un « changement de chemin ». Comprendre : davantage de com’ et de pseudo-concertation, mais les objectifs seront les mêmes. Exemple avec la contre-réforme des retraites à propos de laquelle Macron, s’il a été flou quant au calendrier, a eu l’outrance d’affirmer qu’elle était non seulement « nécessaire » et « juste », mais qu’elle était en outre « faite pour les premiers de corvée »… 

    Le même cap également sur les questions écologiques, sans aucune disposition concrète, mais seulement, une fois de plus, des postures, des manœuvres dilatoires et des annonces très générales, qui ne seront pas plus suivies d’effets que les précédentes dans la mesure où le pouvoir s’oppose toujours à toute immixtion dans les intérêts privés… 

    À propos de l’épidémie de Covid, après l’hommage hypocrite aux soignantEs tout en ayant refusé les embauches nécessaires et la moindre réouverture de lits dans les hôpitaux, Macron explique que « tout est prêt » pour une éventuelle deuxième vague. Des affirmations contradictoires avec ce qu’expliquent les soignantEs quant aux capacités des établissements hospitaliers, et une seule annonce concrète avec l’obligation du port du masque dans les lieux publics clos, dont on ne comprend pas bien pourquoi elle ne sera effective qu’au 1er août… 

    Concernant la crise économique et sociale, Macron y est allé de sa déclaration solennelle : « La priorité de cet été et de la rentrée prochaine, c’est l’emploi ». En s’opposant aux licenciements et aux suppressions d’emplois ? En faisant payer les profiteurs de la crise ? En réduisant le temps de travail afin que nous puissions travailler touTEs ? Absolument pas ! Il faudra se serrer la ceinture, accepter de la « modération salariale » (euphémisme pour qualifier les baisses de salaires), tandis qu’il n’y aura aucune augmentation d’impôts pour les plus riches et que Macron dégaine un énième « dispositif exceptionnel d’exonérations de charges » pour prétendument favoriser l’emploi des jeunes…

    Ultime provocation : interrogé sur la scandaleuse nomination de Gérald Darmanin, mis en cause pour viol, Macron a osé expliquer qu’il avait eu « une discussion d’homme à homme » avec le futur ministre de l’Intérieur avant que ce dernier soit nommé, ajoutant qu’il ne fallait pas « céder à l’émotion constante ». Ou comment cracher une deuxième fois sur les féministes et, plus généralement, sur les femmes victimes de violence…

    Celles et ceux, notamment les personnels soignants, qui se sont fait entendre le 14 juillet, entre autres à Paris, en descendant dans la rue et en venant perturber la sauterie présidentielle des Champs-Élysées, indiquent la marche à suivre. Le prochain rendez-vous pour montrer notre colère et notre détermination face à un pouvoir brutal et obsédé par les intérêts des plus riches est fixé à Beaumont-sur-Oise ce samedi, pour Adama et contre le racisme et les violences policières. L’occasion de faire entendre la contestation et de maintenir un climat propice à la construction d’une riposte à la hauteur dès la rentrée.

  • L’acharnement d’Israël doit cesser : libérez Salah Hamouri !

    Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été de nouveau interpellé par les autorités israéliennes mardi 30 juin, dans un centre médical de Jérusalem où il s’était rendu pour y effectuer un test Covid-19. Salah avait en effet prévu de se rendre en France à partir du 4 juillet, et les tests de ce type sont obligatoires pour les passagers des avions. 

    Un juge israélien a décidé, ce mercredi 1er juillet, de le maintenir en détention au moins jusqu’au 7 juillet, jour où une nouvelle audience sera organisée. 

    Aucun motif n’a été avancé quant aux raisons de cette nouvelle détention, une habitude du côté de la « justice » israélienne, et, selon les proches de Salah, les autorités consulaires françaises de Jérusalem n’ont toujours pas pu lui rendre visite. 

    L’acharnement continue donc contre Salah Hamouri, infatigable défenseur des droits démocratiques et nationaux des PalestinienEs, enfermé de mars 2005 à décembre 2011, puis d’août 2017 à octobre 2018, et victime d’une tentative d’enlèvement par les forces spéciales israéliennes le 20 mai dernier. 

    On ne peut évidemment manquer de remarquer que cette nouvelle arrestation se produit à l’heure où le gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou s’apprête à annexer de larges secteurs de la Cisjordanie, consolidant la situation d’apartheid vécue par les PalestinienEs. 

    Le silence des autorités françaises sur la situation de Salah est assourdissant, à l’image de l’inaction des précédents gouvernements lorsqu’il était incarcéré. Le NPA exige la libération immédiate de Salah Hamouri et exprime sa solidarité totale avec ses proches. Au-delà, nous réaffirmons notre soutien à la lutte du peuple palestinien dans son combat contre le régime d’apartheid israélien.

    Montreuil, le 1er juillet 2020. 

  • Municipales : le pouvoir est sanctionné, une alternative au système reste à construire...

    Crise sanitaire, crise économique, crise sociale, et donc crise démocratique… Avec une abstention record, ce second tour des municipales confirme que le système démocratique organisé par et pour ceux d’en haut ne marche plus. Le désaveu du pouvoir actuel, dont les principaux représentants et candidats sont largement sanctionnés à l’exception du Premier ministre au Havre, rejoint la colère contre tout un système et ceux qui le défendent. Les dures semaines de la pandémie qui ont succédé à un mouvement social contre la réforme des retraites, la gestion désastreuse de l'épidémie par ce gouvernement, son mépris toujours vérifié envers les classes populaires… c’est tout ce qui a nourri la sanction contre Macron et ses amis, au premier comme au second tour.

    Alors que les conséquences néfastes de la crise économique éclatent depuis plusieurs semaines sous la forme de plan sociaux, de suppressions d’emplois, d’un chômage en forte augmentation, l’impopularité de Macron et de ses choix politiques éclabousse aussi dans certaines villes les autres partis institutionnels, que ceux-ci soient de droite comme de « gauche »… Dans ce contexte, on assiste à une poussée de l’écologie libérale qui polarise aujourd’hui la gauche institutionnelle. C’est le cas à Lyon, Besançon, Strasbourg, Poitiers ou Tours… Si, au vu notamment de l’ampleur de la crise climatique et des graves menaces qui pèsent sur l’avenir de la planète, les aspirations écologiques sont évidemment légitimes, la solution ne viendra toutefois pas de ceux qui, comme EÉLV, ont fait depuis belle lurette une croix sur la transformation de la société, se contentant d’un saupoudrage vert capitalo-compatible.

    Pourtant face à la crise écologique, sociale et économique, il y a urgence et l’arrivée du Rassemblement national à la tête de la mairie de Perpignan, une ville de plus de 100 000 habitantEs - une première pour l’extrême droite depuis l’élection de Jean-Marie Le Chevallier à Toulon en 1995 - montre que la crise actuelle peut aussi accoucher du pire. L’élection ce soir de candidatEs issus de listes combatives, comme notre porte-parole Philippe Poutou à Bordeaux, montre que d’autres voies sont possibles, mais que s’il reste important d’envoyer dans les conseils municipaux des représentantEs du monde du travail et de ses luttes, la transformation ne vient pas, et ne viendra pas des urnes. C’est d’autant plus vrai face à cette crise.

    L’heure est à la mobilisation générale : pour en finir avec ce système, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces. Ces dernières semaines, les premières manifestations, de sans-papiers, contre les violences racistes policières, pour un service public hospitalier à la hauteur des risques sanitaires sont des encouragements. La résignation n’est pas de mise, les colères existent et doivent converger, contre Macron et ses amis capitalistes, dont l’illégitimité est confirmée par leur déroute de ce soir, et plus globalement contre la violence de tout un système qui nous précipite chaque jour un peu plus vers la catastrophe sociale et écologique.

  • La jeunesse doit être aux côtés des soignant-e-s le 16 juin ! (communiqué unitaire orgas de jeunesse)...

    Le 16 juin, les organisations et collectifs de soignants·e·s appellent à manifester pour la défense de l’hôpital public.
     
    La catastrophe sanitaire a mis en exergue les faiblesses de notre système de soin, provoquées par des années de politiques de casse du service public, qui est pourtant l’un de nos biens commun les plus essentiels. Ce gouvernement est incapable de reconnaître à sa juste valeur le travail de l’ensemble du personnel soignant. Aujourd’hui, Macron invite les soignant·e·s à défiler le 14 juillet alors qu’ils ont été ignorés tout au long des 13 mois où ils ont massivement pris la rue par la grève et la manifestation. L’exécutif leur propose de maigres primes et des médailles alors qu’ils demandent des augmentations salariales. La Ministre du travail appelle à leur offrir des RTT, alors qu’ils demandent des embauches et la CDIsation de leurs collègues précaires. Et pour les étudiant·e·s en santé qui se sont portés volontaires ? Une rémunération modique, pour ne pas dire symbolique, alors que le gouvernement annonçait des aides records pour les entreprises !
     
    Encore aujourd’hui le Gouvernement ose annoncer suppressions de lits, alors que les soignants mettent l’accent sur la nécessité d’augmenter les moyens et qu’une deuxième vague est toujours possible !
     
    De plus la politique de sélection dans les filières de santé menée dans l’enseignement supérieur est l’une des raisons majeures du manque de personnel soignant. Pendant des années le système de la PACES (Première Année Commune Aux Études de Santé) a résulté d’un concours qui avait pour objectif de sélectionner les futurs professionnel·le·s de santé avant même le commencement de leurs études. Si le terme de « numerus clausus » a disparu avec la réforme des disciplines de santé, le principe demeure. En effet, avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réforme les capacités d’accueil dans les filières de santé seront aux mains des universités et des Agences Régionales de Santé (ARS), ces mêmes ARS qui décident de la suppression de postes dans les hôpitaux.
     
    Toutes ces mesures montrent que la santé n’est pas et n’a jamais été l’objectif du gouvernement en Marche. Ces discours et « gestes » ne sont que des actes d’hypocrisie en direction des soignant·e·s, qui ont tout donné pour faire face à la crise sanitaire.
     
    Nous refusons de revivre une telle catastrophe. Nos systèmes de soins et de protections sociales doivent être prêts à encaisser de nouveau de tels chocs. C’est une question de protection des populations qui doit absolument échapper à toutes logiques austéritaires et marchandes. C’est pour cela que nous appelons les jeunes, salarié-e-s ou privé-e-s d’emplois, étudiant·e·s, lycéen·ne·s ou jeunes salarié·e·s, à manifester aux côtés du personnel soignant le 16 juin prochain, afin qu’il puisse enfin disposer des moyens humains et financiers nécessaires à l’exercice de leur fonction.
     
    A l’heure où des milliers de jeunes s’engagent en faveur des transitions écologiques et manifestent contre les violences policières et le racisme, portant ainsi haut et fort les possibilités de changement de notre société, il est hors de question d’accepter des mesures qui viendraient dégrader ce qu’était déjà déficitaires. Nous nous opposons à ce que la crise serve comme prétexte pour dégrader nos services publics, nos conditions d’études, de travail et de vie, sous l’aubaine de l’austérité et de la « rentabilité».

    Signataires : Fédération Syndicale Etudiant, Union Nationale des Etudiants de France, L'Alternative, Mouvement Jeunes Communistes de France, Solidaires Etudiant.e.s, Jeunes Insoumis.es, Jeunes Nouveau Parti Anticapitaliste, Jeunes Générations, Jeunes Ecologistes, Union Nationale Lycéenne, Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne, Jeunes Socialistes, Jeunes du Parti de Gauche

  • Avec les personnels hospitaliers, tou·te·s mobilisé·e·s le mardi 16 juin ! (communiqué unitaire)...

    Dans un communiqué unitaire, des organisations politiques appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations. « Le “monde d’après” ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète.»

    Le drame sanitaire, social, politique et écologique que nous traversons n’a pas seulement comme origine une pandémie mondiale… La destruction de notre système de santé, avec ses suppressions de postes, ses fermetures de lits et de services dans les hôpitaux, ses attaques incessantes contre l’assurance maladie, en a été l’un des amplificateurs. Depuis plusieurs années, ce gouvernement comme les précédents n’a pas voulu écouter les mobilisations du monde de la santé, des EHPAD, du secteur médico-social ou de la psychiatrie. Ainsi, il y a un an, bien avant la pandémie du Covid-19, le mouvement des urgentistes tirait déjà la sonnette d’alarme sur l’état dégradé des hôpitaux et sur l’asphyxie de notre système de santé et de ses personnels.

    Dans le cadre de cette crise sanitaire, les soignant·e·s et l’ensemble des salarié·e·s du secteur en « première ligne » ont assuré leur mission et continuent à le faire dans des conditions difficiles. Comme beaucoup de salarié-e-s ces derniers mois, ils et elles ont dû œuvrer pour que la vie continue alors que les mesures de sécurité sanitaire n’étaient pas respectées, qu’il y avait pénurie de matériel de protection, de personnels et de places…

    Une mobilisation salutaire a débuté dans les hôpitaux à la faveur du déconfinement pour exiger en particulier de meilleures conditions de travail, une revalorisation salariale à hauteur de 300 euros ainsi que la réouverture de lits, en particulier en réanimation. Que répond le gouvernement ? Un interminable concertation baptisée « Ségur » dont n’émerge aucune réponse concrète... et des médailles pour récompenser « les héros » !

    Nous avons applaudi quotidiennement ces personnels de santé pendant la période du confinement, mais cela ne suffit plus : il faut être maintenant à leur côté car leur combat est le nôtre. En défendant le service public, en se mobilisant pour des augmentations de salaire, ils et elles se battent pour une société plus égalitaire, pour faire reculer la loi du marché et les gestions comptables, pour une autre répartition des richesses.

    Nos organisations politiques entendent appuyer ces mobilisations et appellent l’ensemble de la population à les rejoindre à l’occasion de la journée de mobilisation de la santé du mardi 16 juin, à participer aux différents rassemblements et manifestations ce jour là, tout en respectant les mesures de protection.

    Nous y serons présents pour exiger que les réponses aux urgences sanitaires soient enfin apportées : la distribution gratuite des masques ; la gratuité des tests et leur accessibilité ; la réquisition des usines et entreprises en capacité de produire masques et matériel médical ; les brevets des médicaments et du futur vaccin contre le Covid-19 placés en bien public mondial…

    Nous relayons aussi les revendications des personnels mobilisés, de leurs syndicats et collectifs. Au-delà, nous exigeons un plan d’urgence pour l’hôpital public : embauche massive de personnel, à commencer par 100 000 recrutements sous statut fonction publique ; augmentation des salaires de 300 euros minimum ; annulation des plans de fermeture des sites ou de services ; réouverture des 100 000 lits supprimés en 20 ans ; annulation de la tarification à l'activité (T2A) qui contraint les hôpitaux à fonctionner comme des entreprises ; remise en cause de la loi Hôpital Patients Santé et Territoires de 2009 (dite loi Bachelot) et du pouvoir des Agences régionales de santé (ARS) pour un fonctionnement démocratique de l'hospitalisation publique associant les personnels médicaux et paramédicaux, les usagers, les territoires ; annulation de la dette des hôpitaux et augmentation de leurs budgets.

    Nous avons aussi besoin d’un service public pour les personnes âgées en perte d’autonomie, ce qui passe par une sortie du marché de ce secteur et une revalorisation des personnels des EHPAD et de l’aide à domicile.

    Concernant la Sécurité sociale, nous exigeons le remboursement des exonérations qui sont scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique.

    Le « monde d’après » ne peut se construire qu’en nous mobilisant pour une alternative à un système, le capitalisme, qui broie nos vies comme il étouffe la planète. La journée du mardi 16 juin pour la santé et la protection sociale en est une étape incontournable. 

    Organisations signataires : Diem25 ; Ensemble ! ; Gauche démocratique et sociale ; Génération-s ; La France insoumise ; Nouveau parti anticapitaliste ; Pour une écologie populaire et sociale ; République et socialisme ; Union communiste libertaire.

    Communiqué unitaire publié par Mediapart et Regards

  • Il faut déboulonner Macron et sa politique !

    Les premières minutes du discours asséné ce soir par Macron ont été marquées par une autosatisfaction bien mal placée sur la gestion d’une crise sanitaire qui a emporté officiellement près de 30 000 personnes...

    Sans surprise, les paroles de Macron tournent le dos aux revendications populaires et à la crise. Pas un mot sur les violences policières, alors que celles-ci sont dénoncées dans le monde entier, mais un soutien inconditionnel à la police, mobilisant le vocabulaire raciste devenu habituel contre les prétendus « séparatisme » et « communautarisme ».

    Il est révélateur que pour le président, cette nouvelle phase se résume à la reprise économique, en particulier au retour au travail de touTEs. Pourtant, alors que des centaines de milliers de travailleurs/ses ont déjà perdu leur emploi, que des salariéEs sont mobilisés contre les fermetures d’entreprises, il n’a que des formules évasives sur la nécessité de « préserver le plus d’emplois possible ».

    Macron parle d’un investissement massif pour l’instruction et la formation, pour la santé, mais sans promettre le moindre centime pour des recrutements ou des augmentations de salaires, alors qu’il annonce avoir mobilisé 500 milliards d’euros, quasi exclusivement pour les entreprises...

    Le retour à l’école de touTEs les élèves se fait sans tirer le bilan du « protocole sanitaire » et de l’impossibilité de conserver un lien social pour des millions de jeunes.

    Les annonces pour l’éducation et la santé sonnent donc comme de grands mensonges, alors que le président ouvre en réalité la porte à de nouvelles attaques : ainsi, il annonce que pour payer la dette, il faudra travailler et produire davantage, alors que le chômage augmente. Il défend aussi une nouvelle décentralisation (de nouvelles « libertés et responsabilités » pour les institutions locales), ce qui signifie de nouvelles dérégulations et casse des acquis sociaux.

    Enfin, Macron a esquivé la question démocratique de l’interdiction des manifestations, annulée hier par le Conseil d’État, mais il continue à menacer les libertés publiques.

    Pour le NPA, alors que Macron prétend avoir mis « la santé au-dessus de l’économie », ce discours est une fois de plus une liste de gages donnés au grand patronat et de discrètes annonces de nouvelles attaques contre les classes populaires.

    Au contraire, il y a urgence à désarmer la police et à obtenir la justice pour les victimes des violences policières. Il faut interdire les licenciements, partager le temps de travail sans perte de salaire pour supprimer le chômage, annuler la dette et réquisitionner les banques, investir massivement dans les services publics avec l’embauche d’un million de personnels, en particulier dans la santé et l’éducation, et augmenter les salaires de 300 euros comme l’exige la mobilisation actuelle des personnels de santé .

    Pour cela, il faut continuer ces prochains jours à nous mobiliser, à reconstruire une riposte sociale : ce mardi 16 aux côtés des personnels de santé, samedi 20 en solidarité avec les sans-papiers. Macron dit qu’il ne veut pas déboulonner de statue ? C’est lui et sa politique capitaliste que nous voulons renverser.