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Communiqués du NPA... - Page 45

  • Climat : un référendum pour que rien ne change !

    On sen doutait dé : Macron se moque de nous et du climat. Après des mois de dépeçage des propositions faites par la Convention citoyenne pour le Climat, Macron nous fait le bon vieux coup du référendum.

    Il ny avait déplus personne pour croire quil reprendrait « sans filtre » les 149 propositions. Dès juin, il avait exclu la taxe de 4 % sur les dividendes pour les entreprises qui en versent plus de 10 millions par an, la limitation de la vitesse à 110 km/h sur autoroute... Puis ce fut le tour du moratoire sur la 5G, de la limitation de la publicité pour les SUV et autres monstres hyper-polluants. Exit aussi la taxe sur les engrais azotés pourtant responsables des émissions de Nox, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le CO2, lobligation de rénovation thermique des logementsBref, les travaux de la Convention sont totalement vidés de toutes les mesures qui auraient risqué de s’en prendre un tant soit peu aux intéts de lindustrie chimique, automobile, publicitaire... Et pendant ce temps, Macron ne manque pas une occasion dutiliser le climat pour vanter de manière mensongère le nucléaire !

    On pourrait même éclater de rire quand Macron dit « vouloir éviter les mesures coercitives » ou déclare « Je pense parfois qu’un interdit n’est pas la meilleure des choses »... en plein débat parlementaire sur les pires lois liberticides ! Mais la situation est dramatique, et le bouleversement climatique est à l’œuvre. Ainsi l’année 2020 sera parmi les trois années les plus chaudes jamais mesurées. Les catastrophes, dont les phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique sont le principal moteur, ont doublé en vingt ans, tuant plus de 1,2 million de personnes dans le monde depuis 2000. Il est de plus en plus certain que le seuil de 1,5 °C d’augmentation de la température sera franchi dans les années 2030… L’inaction climatique depuis cinq ans saute aux yeux : même le Conseil d’État est obligé de donner raison à la ville de Grande-Synthe et à la campagne « L’Affaire du Siècle » contre l’État !

    Aussi, un référendum pour inscrire la défense du climat et la préservation de lenvironnement dans la Constitution apparaît pour ce quil est : une petite manœuvre politicienne minable, dautant plus misérable quelle concerne la menace la plus grave et la plus globale à laquelle lhumanité est confrontée.

  • Manifestations contre les lois liberticides : liberté pour les interpelléEs !

    Hier, des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau retrouvées dans les rues, aux quatre coins de la France, pour protester contre les lois liberticides « sécurité globale » et « séparatisme ». Une nouvelle démonstration du rejet de ces projets destructeurs des droits démocratiques, et le début de la construction de ponts entre l’opposition à la loi « sécurité globale » et l’opposition à la loi « séparatisme », qui sont les deux faces d’une même politique autoritaire.

    À Paris, derrière une banderole « Stop lois liberticides, stop islamophobie », ce sont 10 000 personnes qui ont défilé de Châtelet à République. Elles ont été confrontées à un dispositif répressif de grande ampleur : 3000 policiers et gendarmes qui ont multiplié les provocations et les violentes incursions dans les cortèges, chargeant et matraquant brutalement les manifestantEs. Darmanin a osé déclaré hier soir que « force était restée à la loi », se réjouissant de l’attitude des forces de répression et des 142 interpellations opérées.

    Les images qui circulent depuis hier montrent pourtant l’étendue des violences commises, avec des dizaines de blesséEs et d’arrestations arbitraires. Voilà en quoi a consisté le prétendu « changement de stratégie » de la préfecture : interpeller violemment et en masse pour faire du chiffre et prétendre avoir, de la sorte, « maintenu l’ordre ». Alors que ce sont précisément les interventions policières qui ont créé du désordre dans la manifestation, des mouvements de panique, des bousculades, etc. 

    Le NPA, tout en se félicitant du succès de la mobilisation, condamne fermement cette violente stratégie de la tension, qui participe d’une volonté de terroriser toutes celles et tous ceux qui osent défier la politique autoritaire du gouvernement. Nous demandons la libération immédiate de toutes les personnes interpellées et l’abandon de toute poursuite à leur encontre. La journée d’hier montre en outre, une fois de plus, que Darmanin et Lallement doivent partir, sans délai. Partout, dans nos villes, dans nos quartiers, en constituant des collectifs ou en renforçant ceux qui existent déjà, la mobilisation doit se poursuivre jusqu’au retrait ! 

  • Travail, famille et couvre-feu ...

    Comme on s’y attendait, les courbes de contaminations au Covid-19 sont sans appel, bien loin du seuil des 5 000 cas diagnostiqués par jour qui pouvait laisser espérer une levée du confinement au 15 décembre.

    Les mesures annoncées hier soir sont dans la droite ligne des précédentes : travail, famille, répression ! Si, à partir du 15 décembre, il sera de nouveau possible de se déplacer partout sur le territoire sans attestation, ce sera sous le régime du couvre-feu entre 20 heures et 6 heures. Tous les établissements recevant du public (théâtres, cinémas, stades) fermés le restent encore trois semaines. Seule la soirée du réveillon de Noël sera libre ; pour celle du 31 décembre, le ministre de l’Intérieur annonce le renforcement des contrôles. 

    Le gouvernement garde donc le cap fixé par Macron dans son allocution il y quinze jours tout en révisant ses ambitions à la baisse mais en se félicitant de sa politique : la France serait redevenue un bon élève européen en matière de chiffres de contamination… et aurait les dispositifs d’aide les plus protecteurs d’Europe !

    Ce qui n’empêche nullement le nombre d’hospitalisations d’être bien supérieur à celui du mois de mai et le nombre de travailleurEs pauvres de croître.Chaque secteur économique se considère comme indispensable… entraînant le gouvernement à des négociations qui brouillent le message sanitaire déjà peu clair. Sans compter que la politique de traçage annoncée hier soir laisse perplexe : l’ « accompagnement renforcé des malades » s’appuierait sur les collectivités locales. Après l’échec des masques au printemps et celui des tests cet été, on a peu de doute sur l’efficacité et beaucoup de certitudes sur la méthode : c’est contrôle des populations et répression renforcée ! 

    Or, face au virus, la plus grande vigilance s’impose, notamment en raison de la baisse des températures favorable au virus. Le suivi et l’accompagnement bienveillant sur le plan sanitaire et social, reposant sur la confiance, ainsi que des mesures sociales (garanties de revenu, conditions d’hébergement dignes et acceptables par la personne et ses proches, soins gratuits…) sont indispensables et incompatibles avec toute approche punitive.

    L’approche répressive du gouvernement va évidemment de pair avec l’absence de recrutements massifs à l’hôpital et d’embauches pour la recherche des cas contacts, sans même parler du développement d’une politique de santé communautaire s’appuyant sur l’alliance des professionnelEs de santé (apportant sur le terrain leurs connaissances et leur savoir-faire) et de la population, qui peut ainsi s’auto-organiser pour trouver les solutions adaptées et consenties à la lutte contre l’épidémie, dans les quartiers, sur les lieux de travail.

    Contre la pandémie et les mesures inefficaces du gouvernement, la réponse la plus adaptée ne pourra venir que de l’organisation de la solidarité par la population elle-même, hors de toute logique du profit et contre toutes les mesures liberticides. 

    L’occasion se présente ce samedi, pour la 4e fois, d’être encore nombreux dans la rue contre les réformes liberticides de ce gouvernement, qu’il s’agisse de la loi « sécurité globale », de la loi « séparatisme » ou de la perspective d’un nouveau couvre-feu. 

  • Dissolution du CCIF : le cours autoritaire et raciste du pouvoir se poursuit...

    Ce mercredi, le conseil des ministres a pris la décision de dissoudre le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). La lecture du décret proposé par Gérald Darmanin — et adopté en conseil des ministres — confirme ce que le CCIF et ses divers soutiens répétaient depuis plusieurs semaines : il s’agit d’une dissolution à motivation politique, destinée à faire taire le CCIF et, à travers lui, celles et ceux qui se dressent face à la stigmatisation et aux discriminations contre les musulmanEs.

    On apprend ainsi dans ledit décret, entre autres, que « comptabiliser au titre des "actes islamophobes" des mesures de police administrative, voire des décisions judiciaires, prises dans le cadre de la lutte contre le terrorisme » revient à « participer à la légitimation de ces actes [terroristes] ». En d’autres termes, dénoncer le caractère manifestement discriminatoire, vis-à-vis des MusulmanEs, de certaines mesures et pratiques « anti-terroristes », entre autres et notamment dans le cadre de l’état d’urgence instauré en novembre 2015, reviendrait à légitimer le terrorisme…

    Ainsi, le ministre de l’Intérieur qui veut interdire la dénonciation des violences policières veut aussi interdire la dénonciation de l’islamophobie. Il s'agit bien des deux faces d'une même politique, dont l’objectif est de faire taire toute critique de leur « ordre républicain », en agitant la menace d’un « ennemi de l’intérieur » qui permet de tout justifier, des mesures racistes aux attaques liberticides, à l’heure où la faillite gouvernementale dans la gestion de la crise sanitaire lui fait redouter des explosions sociales.  

    En dissolvant une organisation dont le rôle est de combattre les violences et discriminations islamophobes, par un accompagnement des victimes et par la publication d’un rapport annuel dressant un état des lieux de l’islamophobie en France, le pouvoir franchit un cap supplémentaire dans sa politique autoritaire et liberticide. Il confirme en outre sa fuite en avant islamophobe, quelques jours avant la présentation en conseil des ministres du projet de loi « séparatisme ».

    Le NPA condamne cette décision et assure les animateurEs et bénévoles de l’ex-CCIF (qui avait pris la décision de s’auto-dissoudre) de tout son soutien dans leur indispensable action contre l’islamophobie, et dans toute démarche qu’ils et elles entreprendraient pour contester la décision du conseil des ministres. À l’heure où la mobilisation grandit contre la politique autoritaire du pouvoir, c’est l’ensemble du mouvement social et du mouvement ouvrier qui devrait aujourd’hui se dresser contre cette décision : il en va de l’avenir du combat antiraciste et, plus globalement, de l’ensemble des luttes de notre camp social.

  • À Paris comme partout, non à la chasse aux migrantEs !

    Hier soir, sur ordre de la préfecture, les forces de police ont violemment démantelé un camp de migrantEs qui s’était installé un peu plus tôt place de la République à Paris. Avec laide de différentes associations de solidarité avec les migrantEs, plusieurs centaines de tentes y avait été installées suite à l’évacuation du camp de porte de Paris à Saint-Denis il y a tout juste une semaine. Sous des tirs de gaz lacrymogène et de grenades de désencerclement, avec un usage intensif de la matraque, des centaines de migrantEs ainsi que différents soutiens et même des éluEs ont été violemment dispersés dans les rues alentour.

    Depuis plusieurs mois, en évacuant successivement plusieurs campements précaires dans Paris et à la périphérie sans rien proposer en termes d’accueil, le pouvoir se livre à une véritable chasse aux migrantEs et réfugiéEs. Une politique particulièrement criminelle dans le contexte de crise sanitaire que nous connaissons actuellement, à laquelle ce gouvernement peut se livrer en comptant sur la passivité des municipalités concernées qui ne proposent aucune solution même durgence pour loger ces centaines de personnes.

    Darmanin fait maintenant mine de sinterroger sur la violence utilisée par la police hier, évoquant des images « choquantes »… Quelle hypocrisie alors que lui et le gouvernement auquel il appartient refusent d’apporter le moindre début de réponse, en dépit des différentes manifestations réussies ces derniers mois à l’initiative de la Marche des solidarités. Leur seule politique est de repousser hors de la capitale les migrantEs, quimporte les risques sanitaires et la très grande précarité à laquelle ils et elles sont livrés… Quelle hypocrisie, en outre, de la part de celui qui veut précisément empêcher de diffuser les images de violences policières !

    Unis contre les politiques racistes, pour laccueil des migrantEs et la défense des libertés de touTEs, la mobilisation va continuer ces prochaines semaines, avec en particulier lacte 4 des sans-papiers et des manifestations dans tout le pays le 18 décembre, mais aussi avec les initiatives contre toutes les lois liberticides visant à museler la solidarité et le combat contre les violences policières telles qu’on les a encore vues hier soir.

  • Soutien au Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) face aux attaques de Macron et Darmanin !

    Hier soir, on a appris que le ministère de l’Intérieur venait de notifier, par courrier, le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) de son intention d’engager un projet de dissolution. Gérald Darmanin met ainsi ses menaces à exécution et affirme agir « conformément aux instructions du Président de la République et du Premier ministre ». 

    En s’en prenant de la sorte à une organisation dont le rôle est de combattre les violences et discriminations islamophobes, entre autres et notamment par un accompagnement des victimes et par la publication d’un rapport annuel dressant un état des lieux de l’islamophobie en France, le pouvoir franchit un cap supplémentaire dans sa politique autoritaire.

    Alors que le contenu du pré-projet de loi « séparatisme » (rebaptisé « confortant les principes républicains ») vient d’être rendu public, confirmant que le gouvernement poursuit sa fuite en avant autoritaire et islamophobe, la volonté de faire taire le CCIF et, à travers lui, celles et ceux qui se dressent face à la stigmatisation et aux discriminations contre les musulmanEs, est révoltante. 

    Ainsi, le ministre de l’Intérieur qui veut interdire la dénonciation des violences policières veut aussi interdire la dénonciation de l’islamophobie. Chacun devrait comprendre qu'il s'agit des deux faces d'une même politique, dont l’objectif est de faire taire toute critique de leur « ordre républicain », à l’heure où la faillite gouvernementale dans la gestion de la crise sanitaire lui fait redouter des explosions sociales. 

    Le NPA condamne cette attaque contre le CCIF et assure ses animateurEs et ses bénévoles de tout son soutien dans leur indispensable action contre l’islamophobie. C’est l’ensemble du mouvement social et du mouvement ouvrier qui devrait aujourd’hui se dresser contre cette nouvelle mesure autoritaire : il en va de l’avenir du combat antiraciste et, plus globalement, de l’ensemble des luttes de notre camp social.

  • Assassinats de Nice : face à l’horreur, refuser les logiques guerrières...

    Le NPA condamne les assassinats qui ont eu lieu à Nice et exprime sa solidarité avec les victimes, leurs familles et leurs proches. Au vu des informations disponibles, il semble que ces assassinats aient été commis au nom des mortifères idées jihadistes.

    Cet événement tragique montrent la totale inefficacité de la politique du gouvernement et des mesures répressives, du plan Vigipirate aux restrictions continues des libertés. Au contraire, les discours islamophobes du pouvoir et ses provocations incessantes s'inscrivent dans une logique guerrière qui ne peut que renforcer les fractures déjà existantes et ainsi donner du grain à moudre aux fanatiques de tout bord, vers de nouvelles catastrophes. 

    Il s'agit selon le pouvoir d'une guerre intérieure, mais elle a les mêmes logiques que les guerres classiques : le gouvernement nous appelle à faire corps derrière lui, à accepter sa politique antisociale et guerrière, xénophobe, islamophobe, en s'appuyant sur l'émotion provoquée par ces attaques. Marine Le Pen pousse cette logique au maximum en demandant des mesures de guerre, sans doute de nouvelles restrictions des libertés.

    À l'opposé de ces politiques, nous exigeons, au plus vite, des garanties pour l'égalité la plus totale au sein du pays, la fin de la stigmatisation et des discriminations contre les étrangerEs, le refus des discours et actions islamophobes, et des mesures de justice et d’égalité sociales.

    Nous réaffirmons notre combat contre les idées réactionnaires et mortifères qui arment les assassins et nourrissent les divisions. Nous appelons l'ensemble des organisations progressistes à refuser les discours d'amalgames et les mesures répressives, et à favoriser les expressions et manifestations de solidarité entre les différents secteurs de la population, quels que soient leur lieu d’habitation, leur origine nationale, leurs convictions religieuses. On pense ici en particulier aux marches et autres initiatives contre le racisme et pour l'égalité, qui sont les meilleures garanties pour défendre une société égalitaire et solidaire, face à tous les promoteurs de la guerre civile.

  • Macron ne confinera pas notre colère une nouvelle fois !

    Rien ne va dans ce que Macron vient dannoncer ce soir. Pour répondre à la grave crise sanitaire dont cette « deuxième vague » épidémique était annoncée, après plusieurs mois dimprovisation, dinertie et dimpuissance, on ne s’étonnera même pas que les seules décisions du pouvoir sur une question de santé ne consistent qu’à proposer une nouvelle fois une privation générale des libertés… sauf cette fois-ci celle d’aller bosser ! Un bel aveu dimpuissance.

    Vantant son bilan de ces derniers mois, ce que Macron nous propose derrière les chiffres assénés, ce nest donc pas une politique cohérente sappuyant sur des protocoles sanitaires stricts sur les lieux de vie, d’études et de travail, une véritable stratégie nationale de dépistage, des moyens pour les hôpitaux et des protections gratuites (masques en particulier) pour lensemble de la populationmais une nouvelle forme de confinement pour au moins ces quatre prochaines semaines, qui accompagne le prolongement de l’état d’urgence sanitaire voté pour ces quatre prochains mois.

    Ce confinement new look na quun seul but : nous priver de toutes les possibilités de vivre, sauf celle daller travailler, d’où aussi louverture des établissements scolaires. « Les écoles resteront ouvertes, le travail pourra continuer ». Derrière le blabla sur la défense à tout prix de la « vie humaine », la « vie économique », c’est-à-dire la bonne marche de la machine à profits capitaliste, doit continuerÀ croire que les seuls moments où l’on risque la contamination soit la vie de famille, les rencontres avec les amiEs et les temps de loisirs, mais pas les lieux de travail !

    Et après lextension du couvre-feu la semaine dernière, le prolongement de l’état d’urgence sanitaire votée par lAssemblée nationale il y a quelques jours pour une durée de quatre mois marque laffirmation dun régime dexception, une limitation des libertés. Le retour de lattestation annoncé ce soir par Macron en est aussi une illustration.

    Dans beaucoup d’hôpitaux, il ny a déplus de lits de réanimation, les services dédiés à la gestion de la pandémie sont en voie de saturation, et les personnels fatigués. Qua fait ce gouvernement ces derniers mois pour préparer les établissements de santé à cette nouvelle réplique, si ce nest distribuer des dizaines de milliards aux seules entreprises prétendument pour la « relance » ? Alors que depuis deux décennies, des dizaines de milliers de lits ont été supprimés, où sont passées les belles promesses de Véran de créer plus de 12 000 lits de réanimation, dont on mesure déla cruelle absence ? Pourquoi il ny a eu aucun recrutement de personnels de santé entre la première vague de mars et avril dernier et aujourdhui ?

    Nous ne pouvons accepter la restriction de nos libertés, que notre vie sociale soit réduite de façon si caricaturale au « métro boulot dodo » et au cloisonnement, alors que rien nest fait pour notre santé, pour permettre à l’hôpital public de répondre à cette grave crise sanitaire. Notre colère ne sera pas confinée. Plus que jamais, notre camp social et ses organisations doivent se mobiliser pour refuser ces nouvelles restrictions des libertés publiques et mettre en avant les mesures pour défendre notre droit à vivre en bonne santé : nos vies, pas leurs profits !

  • Horreur à Conflans-Sainte-Honorine : colères, solidarités, et refus des amalgames...

    Le NPA a reçu avec effroi, vendredi 16 octobre, la nouvelle de l'assassinat par décapitation de Samuel Paty, enseignant d’un collège à Conflans-Sainte-Honorine. Toutes nos pensées se sont immédiatement tournées vers sa famille, ses amiEs, ses élèves et ses collègues, et plus largement vers l'ensemble des personnels de l'éducation, évidemment ébranlés par ce crime atroce.

    Un assassinat insupportable

    Samuel Paty a été tué en raison de son métier et de ses choix. Ce crime horrible est un indice supplémentaire d’une société qui se désagrège. Ce monde toujours plus violent ,fait de guerres, d’oppressions, d’inégalités, de misère, constitue un terreau toujours plus favorable aux idées les plus réactionnaires et mortifères, à l’instar de l’idéologie jihadiste, porteuse d’un projet de société auquel nous sommes tout aussi opposés que nous le sommes à celui des extrêmes droites occidentales.

    Le NPA condamne évidemment cet acte ignoble et insiste sur le fait que, quelles que soient les conclusions de l'enquête, rien ne peut justifier un tel assassinat. C’est pourquoi nous nous sommes joints, et continuerons de nous joindre, aux initiatives permettant d’exprimer deuil, colère et solidarités suite à ce drame, tout en refusant toute logique d’union nationale avec les faux-amis des enseignantEs et les tenants d’une fuite en avant répressive et d’une stigmatisation accrue des musulmanEs...

    L’offensive islamophobe du pouvoir

    Un discours de haine et de division s’est immédiatement imposé dans l’espace public, propulsé aussi bien par la droite extrême et l’extrême droite que par le gouvernement Macron-Castex. Ce dernier prétend ne pas vouloir faire d’amalgames... mais assimile l’acte d’un fanatique avec des organisations religieuses, voire avec toute une religion, ou avec des associations comme le CCIF, dont l’activité consiste à défendre juridiquement les musulmanEs contre les discriminations qu’ils et elles subissent...

    Surenchère autoritaire et répressive, couvre-feux, violences policières et racistes, interdiction des manifestations… Ce n’est pas un hasard si de telles attaques se multiplient dans cette période d’une crise économique, sociale, écologique et sanitaire sans précédent. Alors que le chômage et la précarité se développent partout, ceux qui nous gouvernent cherchent à imposer lidée dune menace venue de l’intérieur, à se dédouaner de leurs propres responsabilités et à nous affaiblir. Le racisme, en particulier l’islamophobie, est un outil pour obliger une partie de la population à rester docile face à leurs politiques.

    Contre leur union nationale, pour une autre société

    Notre réponse à une société de plus en plus violente et injuste, où la misère sociale se développe, se trouve dans la reconstruction de solidarités de notre camp social, des classes populaires, contre ceux d’en haut. C’est ce qu’a fait la Marche nationale des solidarités, avec la mobilisation en défense des sans-papiers, une réponse pour construire une émancipation collective. Les mobilisations à construire contre le racisme, contre les licenciements, pour le partage du temps de travail sans perte de salaire ou contre les mesures liberticides comme le couvre-feu, sont d’une urgence absolue.

    Alors que le capitalisme nous emmène dans le mur, nous en appelons à toutes les organisations de gauche, du mouvement social, à refuser l’union nationale avec ceux qui nous gouvernent pour mettre de toute urgence sur le devant de la scène nos revendications sociales, pour l’égalité dans une société où chacunE pourra vivre librement et dignement.