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Nos tracts, à diffuser... - Page 19

  • Nos vies valent plus que leurs profits : gratuité des masques pour tou.te.s !

    En quelques mois, le gouvernement a retourné sa veste : lui qui nous présentait les masques comme inutiles, voire « dangereux » si on écoutait Sibeth Ndiaye, oblige maintenant à les porter sous peine d’une amende de 135 euros, avec la possibilité de 3750 euros d’amende et 6 mois de prison en cas de « récidive » ! Une manœuvre bureaucratique qui nous rappelle les amendes distribuées à tour de bras durant le confinement…

    Toutes ces mesures de protection sanitaire (tests, masques, gel…), parce qu’elles sont indispensables, doivent être accessibles librement et gratuitement pour touTEs. En effet, la majorité de la population ne peut supporter financièrement un budget aussi conséquent, particulièrement depuis le début de la crise sociale entrainée par l’épidémie. 

    Une bande d’irresponsables 

    La dernière prise de parole de Macron sur le sujet est à l’image de la « précision scientifique » de la gestion de la crise sanitaire depuis le début. Interrogé sur l’évolution et le regain de l’épidémie de Covid-19, il a indiqué : « Nous avons des signes que ça repart quand même un peu ». Mais reconnaitre l’ampleur de la crise, cela aurait voulu dire pour lui admettre la responsabilité de son gouvernement dans la pénurie de masques, de tests, de matériel médical et surtout la nécessité de refinancer le système de santé public. Or malgré les malades et les morts, et malgré la mobilisation et la colère des soignantEs, le pouvoir est décidé à ne pas changer de cap ! Les millions déboursés iront aux grandes entreprises, plutôt que pour les services publics… 

    Des économies de bouts de chandelles

    Les salaires et les embauches stagnent toujours chez les hospitalierEs qui ne voient pas la fin de cette crise sanitaire... Plutôt que du matériel, des augmentations et du personnel, Macron leur a offert un « défilé militaire de remerciement » le 14 juillet, qui leur sera probablement aussi utile que les médailles de pacotille qu’il leur a distribuées. Alors que tous les scientifiques pointent une remontée inquiétante du nombre de contamination et le début de la fameuse « deuxième vague ». 

    Dans l’Éducation, et malgré les derniers chiffres alarmants d’augmentation des contaminations dans les établissements scolaires, Macron et Blanquer annoncent qu’ils prévoient une rentrée « dans des conditions quasi-normales ». La circulaire de rentrée, envoyée au dernier moment, ne comprend d’ailleurs rien d’autre qu’un rappel des gestes barrières et un port du masque moins strict que celui que le gouvernement vient d’imposer dans les lieux publics clos… Une politique soit inconsciente, soit criminelle, qu’il décline par ailleurs dans l’ensemble de la Fonction publique et qu’il accompagne également dans le privé. 

    Face à cette crise : ne comptons que sur nous-mêmes !

    En réalité rien de neuf, nous n’avons rien de plus à attendre de ce gouvernement que du précédent. Face à une situation de crise sanitaire et sociale qui dure et qui se trouve encore précipitée par la politique de casse des services publics conduite par ce gouvernement, comme par les précédents, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur la force et la solidarité de notre classe. Exigeons la gratuité des protections sanitaires : masques, tests, gel, etc. Exigeons ce que revendiquent les hospitalierEs et les soignantEs depuis bien avant le début de cette crise : des embauches, des augmentations de salaires, du matériel… 

  • Nos vies valent plus que leurs profits : gratuité des masques pour tou.te.s !

    En quelques mois, le gouvernement a retourné sa veste : lui qui nous présentait les masques comme inutiles, voire « dangereux » si on écoutait Sibeth Ndiaye, oblige maintenant à les porter sous peine d’une amende de 135 euros, avec la possibilité de 3750 euros d’amende et 6 mois de prison en cas de « récidive » ! Une manœuvre bureaucratique qui nous rappelle les amendes distribuées à tour de bras durant le confinement…

    Toutes ces mesures de protection sanitaire (tests, masques, gel…), parce qu’elles sont indispensables, doivent être accessibles librement et gratuitement pour touTEs. En effet, la majorité de la population ne peut supporter financièrement un budget aussi conséquent, particulièrement depuis le début de la crise sociale entrainée par l’épidémie. 

    Une bande d’irresponsables 

    La dernière prise de parole de Macron sur le sujet est à l’image de la « précision scientifique » de la gestion de la crise sanitaire depuis le début. Interrogé sur l’évolution et le regain de l’épidémie de Covid-19, il a indiqué : « Nous avons des signes que ça repart quand même un peu ». Mais reconnaitre l’ampleur de la crise, cela aurait voulu dire pour lui admettre la responsabilité de son gouvernement dans la pénurie de masques, de tests, de matériel médical et surtout la nécessité de refinancer le système de santé public. Or malgré les malades et les morts, et malgré la mobilisation et la colère des soignantEs, le pouvoir est décidé à ne pas changer de cap ! Les millions déboursés iront aux grandes entreprises, plutôt que pour les services publics… 

    Des économies de bouts de chandelles

    Les salaires et les embauches stagnent toujours chez les hospitalierEs qui ne voient pas la fin de cette crise sanitaire... Plutôt que du matériel, des augmentations et du personnel, Macron leur a offert un « défilé militaire de remerciement » le 14 juillet, qui leur sera probablement aussi utile que les médailles de pacotille qu’il leur a distribuées. Alors que tous les scientifiques pointent une remontée inquiétante du nombre de contamination et le début de la fameuse « deuxième vague ». 

    Dans l’Éducation, et malgré les derniers chiffres alarmants d’augmentation des contaminations dans les établissements scolaires, Macron et Blanquer annoncent qu’ils prévoient une rentrée « dans des conditions quasi-normales ». La circulaire de rentrée, envoyée au dernier moment, ne comprend d’ailleurs rien d’autre qu’un rappel des gestes barrières et un port du masque moins strict que celui que le gouvernement vient d’imposer dans les lieux publics clos… Une politique soit inconsciente, soit criminelle, qu’il décline par ailleurs dans l’ensemble de la Fonction publique et qu’il accompagne également dans le privé. 

    Face à cette crise : ne comptons que sur nous-mêmes !

    En réalité rien de neuf, nous n’avons rien de plus à attendre de ce gouvernement que du précédent. Face à une situation de crise sanitaire et sociale qui dure et qui se trouve encore précipitée par la politique de casse des services publics conduite par ce gouvernement, comme par les précédents, nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes et sur la force et la solidarité de notre classe. Exigeons la gratuité des protections sanitaires : masques, tests, gel, etc. Exigeons ce que revendiquent les hospitalierEs et les soignantEs depuis bien avant le début de cette crise : des embauches, des augmentations de salaires, du matériel… 

  • Nouveau gouvernement pour une même politique. Nous refusons toujours de payer leurs crises !

    La nomination de Jean Castex comme Premier ministre avait annoncé la couleur. Ce proche de Sarkozy est connu pour avoir mis en place la T2A, la tarification à l’activité dans les hôpitaux visant à faire fonctionner ceux-ci comme de véritables entreprises... Anciens comme nouveaux, les ministres de ce gouvernement ne font que le confirmer : Macron veut creuser le sillon d’une politique toujours plus antisociale.

    Associations de malfaiteurs

    Ainsi le maintien d’un certain nombre de ministres – pourtant fort contestés – marque l’affirmation d’une continuité contre notre camp social. C’est le cas de Le Maire qui reste à l’Économie, le ministre des milliards distribués à fonds perdu à des entreprises qui suppriment des emplois, sans s’opposer aux fermetures d’usine. C’est aussi Blanquer dans l’Éducation nationale : de la loi qui porte son nom à la prétendue « continuité pédagogique », avec son mépris des élèves et des personnels, l’autoritaire Blanquer aurait bien mérité de dégager pour l’ensemble de son œuvre…

    Accusé de viol (avec une enquête en cours), l’arrivée du sarkozyste Darmanin au ministère de l’Intérieur est une provocation, mais c’est surtout un gage donné aux syndicats de police les plus réactionnaires. L’arrivée surprise de Dupond-Moretti, avocat des prétendues causes perdues mais surtout de ceux qui se croient intouchables (Balkany, Cahuzac, Tron…), confirme la volonté de s’adresser à la droite populiste. Enfin, la nomination de Barbara Pompili, chantre du capitalisme vert et de l’écologie de marché, n'est qu'une opération de com’ au lendemain de la Convention citoyenne sur le climat et de la poussée d’EÉLV dans les urnes. Cela sans parler des nominations d’Amélie de Montchalin, ex-cadre d’Axa, à la fonction publique ou de l’animatrice télé Roselyne Bachelot...

    La régression sociale au programme

    Pour tout ce petit monde, la feuille de route est claire. À lui seul, le retour au premier plan de la réforme des retraites annoncées par Macron lui-même (avec l’allongement possible de la durée de cotisation) est une profession de foi que l’on ne connaît que trop, après les semaines d’affrontement social et de grève reconductible dans les transports en décembre et janvier derniers. Avec en plus la petite touche personnelle présidentielle, son mépris social toujours plus grand : il faudrait « mettre fin à cette maladie française qu’est la préférence au chômage »… Cela au moment même où les effets de la crise économique engendrent une succession de plans sociaux et d’annonces de licenciements ou de suppression de postes, en particulier dans l’industrie automobile ou aéronautique.

    Nous ne nous laisserons pas faire !

    Avec le choc économique qui vient, pour résister à une crise du capitalisme dont on a vu les multiples effets ces dernières années (crise sanitaire, environnementale, économique, démocratique…), celles et ceux d’en bas doivent prendre leurs affaires en main, d’abord en organisant les résistances.

    Cela commence le mardi 14 juillet, où les salariéEs, en particulier les personnels hospitaliers, se retrouveront dans la rue pour porter leurs revendications et donner un premier avertissement à Macron et ses amis capitalistes. Dans le contexte des mobilisations internationales de ces dernières semaines contre le racisme et les violences policières, la manifestation de Beaumont-sur-Oise (95) afin d’obtenir la vérité et la justice sur la mort d’Adama Traoré, est aussi un rendez-vous important. Deux dates qui doivent être les premiers jalons d’un été que l’on espère chaud, et qui annoncent une rentrée où les luttes contre ce pouvoir et les capitalistes qu’il sert devront se conjuguer avec la construction d’une alternative à un système toujours plus mortifère.

  • Nouveau gouvernement pour une même politique !

    Nous refusons toujours de payer leurs crises !

    La nomination de Jean Castex comme Premier ministre avait annoncé la couleur. Ce proche de Sarkozy est connu pour avoir mis en place la T2A, la tarification à l’activité dans les hôpitaux visant à faire fonctionner ceux-ci comme de véritables entreprises... Anciens comme nouveaux, les ministres de ce gouvernement ne font que le confirmer : Macron veut creuser le sillon dune politique toujours plus antisociale.

    Associations de malfaiteurs

    Ainsi le maintien dun certain nombre de ministres – pourtant fort contestés – marque l’affirmation dune continuité contre notre camp social. Cest le cas de Le Maire qui reste à l’Économie, le ministre des milliards distribués à fonds perdu à des entreprises qui suppriment des emplois, sans sopposer aux fermetures d’usine. C’est aussi Blanquer dans l’Éducation nationale : de la loi qui porte son nom à la prétendue « continuité pédagogique », avec son mépris des élèves et des personnels, lautoritaire Blanquer aurait bien mérité de dégager pour lensemble de son œuvre

    Accusé de viol (avec une enquête en cours), larrivée du sarkozyste Darmanin au ministère de l’Intérieur est une provocation, mais cest surtout un gage donné aux syndicats de police les plus réactionnaires. Larrivée surprise de Dupond-Moretti, avocat des prétendues causes perdues mais surtout de ceux qui se croient intouchables (Balkany, Cahuzac, Tron), confirme la volonté de s’adresser à la droite populiste. Enfin, la nomination de Barbara Pompili, chantre du capitalisme vert et de l’écologie de marché, n'est qu'une opération de comau lendemain de la Convention citoyenne sur le climat et de la poussée d’EÉLV dans les urnes. Cela sans parler des nominations d’Amélie de Montchalin, ex-cadre dAxa, à la fonction publique ou de lanimatrice télé Roselyne Bachelot...

    La régression sociale au programme

    Pour tout ce petit monde, la feuille de route est claire. À lui seul, le retour au premier plan de la réforme des retraites annoncées par Macron lui-même (avec lallongement possible de la durée de cotisation) est une profession de foi que lon ne connaît que trop, après les semaines daffrontement social et de grève reconductible dans les transports en décembre et janvier derniers. Avec en plus la petite touche personnelle présidentielle, son mépris social toujours plus grand : il faudrait « mettre fin à cette maladie française qu’est la préférence au chômage »… Cela au moment même où les effets de la crise économique engendrent une succession de plans sociaux et dannonces de licenciements ou de suppression de postes, en particulier dans lindustrie automobile ou aéronautique.

    Nous ne nous laisserons pas faire !

    Avec le choc économique qui vient, pour résister à une crise du capitalisme dont on a vu les multiples effets ces dernières années (crise sanitaire, environnementale, économique, démocratique…), celles et ceux den bas doivent prendre leurs affaires en main, dabord en organisant les résistances.

    Cela commence le mardi 14 juillet, où les salariéEs, en particulier les personnels hospitaliers, se retrouveront dans la rue pour porter leurs revendications et donner un premier avertissement à Macron et ses amis capitalistes. Dans le contexte des mobilisations internationales de ces dernières semaines contre le racisme et les violences policières, la manifestation de Beaumont-sur-Oise (95) afin dobtenir la vérité et la justice sur la mort d’Adama Traoré, est aussi un rendez-vous important. Deux dates qui doivent être les premiers jalons d’un été que lon espère chaud, et qui annoncent une rentrée où les luttes contre ce pouvoir et les capitalistes quil sert devront se conjuguer avec la construction dune alternative à un système toujours plus mortifère.

  • Macron une fois de plus délégitimé, construisons notre propre représentation politique...

    Les élections municipales sont une claque pour Macron. Sibeth Ndiaye a parlé de scores « extrêmement décevants », des représentants significatifs de La République en Marche ont été battus, à Tours, à Besançon, à Bordeaux et surtout à Paris.

    Cela montre une fois de plus à quel point Macron et son gouvernement sont illégitimes. L’élection du Premier ministre Édouard Philippe au Havre ne peut pas cacher cet état de fait.

    La gauche institutionnelle profite de la défaite de Macron

    Cette débâcle profite à Europe écologie - Les Verts et au Parti socialiste d’une part, à la droite Les Républicains d’autre part. Cela peut paraître paradoxal au moment où les institutions et les partis traditionnels sont discrédités. EELV et le PS ont réussi à gagner des mairies importantes en s’appuyant sur le rejet de la politique violemment réactionnaire de Macron et sur la recherche d’une alternative écologique dans le cadre de la grande crise climatique et du coronavirus. Mais leurs victoires ne sont pas appuyées sur les mobilisations sociales, sur la construction d’équipes militantes dans le monde du travail. Et elles décevront, comme ont déçu Mitterrand, Hollande, Hidalgo.

    Tout cela semble être bien loin de ce qui s’est construit dans la mobilisation contre la réforme des retraites, contre les violences policières et pour la santé. Dans le même temps, les listes présentées par le Parti communiste ont connu un échec, et la France insoumise a défendu des politiques très différentes suivant les villes.

    Le danger de la droite et de l’extrême droite

    À l’opposé, Les Républicains et pour une moindre part le Rassemblement national, sans briller, montrent à quel point la droite réactionnaire ou fascisante possède un socle important, le RN prenant en particulier la ville populaire de Perpignan.

    Les échecs de Macron ne se solderont pas mécaniquement par une remontée du mouvement social. Si les mobilisations ne sont pas assez fortes, cela peut même au contraire, profiter à la droite et l’extrême droite.

    Ce qui est en jeu, c’est notre capacité à faire face aux attaques que nous subissons, que ce soit les violences policières et racistes, la pénurie dans les hôpitaux alors que la deuxième vague de l’épidémie du coronavirus est toujours possible, les suppressions de postes dans le public comme dans le privé.

    Dans les prochaines semaines, nous mettrons tout en œuvre pour construire ces luttes, pour qu’elles convergent, pour obtenir justice pour les victimes de la police, pour interdire les licenciements et partager le temps de travail, pour imposer la création d’un million d’emplois dans la fonction publique, en particulier hospitalière.

    Reconstruire une alternative en s’appuyant sur les luttes

    C’est sur cette base que des perspectives politiques de rupture avec le capitalisme pourront être posées. Il s’agira en effet, de construire une alternative réelle, sur la base des mobilisations des Gilets jaunes, des luttes antiracistes et du monde du travail. L’élection de trois militantEs au conseil municipal à Bordeaux, dont notre camarade Philippe Poutou, en tête d’une liste liée aux mobilisations des Gilets jaunes, des quartiers populaires, des salariéEs, montre qu’il est possible de construire ce type de dynamiques et de proposer une alternative de rupture avec les politiques des classes dominantes, qu’elles soient avancées par la droite traditionnelle ou par la gauche institutionnelle.

  • Faisons face au chômage et aux violences policières et racistes !

    Les masses d’argent dépensées par les États pour sauver l’économie sont colossales. Bien supérieures aux sommes déjà astronomiques qui avaient été engagées pour sauver les banques en 2008-2009. Cet argent, les capitalistes vont vouloir le faire payer aux travailleurs/ses comme ils nous l’avaient fait payer suite à la précédente crise. Déjà, Macron l’a déclaré à la télévision, il nous faudrait travailler plus pour rembourser les banques. Les réformes des retraites à points et de l’assurance chômage pourrait être remise sur la table en septembre.

    TouTEs ensemble contre les suppressions de postes

    Les prévisions pour 2020 prévoient une chute du PIB entre 11 et 14%. Ces chiffres montrent l’ampleur de la crise économique qui vient. Même le ministre Bruno Lemaire parle d’un million d’emplois supprimés dans les mois à venir. Nous en avons déjà un avant-goût avec l’annonce de 1233 emplois supprimés chez Nokia et 464 chez Airbus D&S, après les 10 000 à Air France, 4600 chez Renault. Dans de nombreuses entreprises, les patrons exercent un chantage à l’emploi, comme à Derichebourg à Toulouse où la menace de 700 licenciements a servi à raboter de près de 500 euros les revenus des 1700 employéEs du groupe. 

    La bagarre contre les licenciements commence maintenant. Bien souvent, quand l’entreprise ferme, il est trop tard. Nous devons exiger dès maintenant l’interdiction des licenciements, quelle que soit leur forme (fin de CDD, de missions d'intérims ou de sous-traitants, etc.). À l’échelle des branches, ce sont aux grands groupes d’assurer le maintien de l’emploi. Dans certains secteurs, comme l’automobile ou l’aéronautique, la question de la réorientation de la production doit être posée : c’est aux salariéEs et à la population de contrôler ce qui doit être produit pour satisfaire d’abord les besoins sociaux et écologiques.

    Surtout, plutôt que de jeter des centaines de milliers de personnes dans la misère, il est temps de réduire du temps de travail. Nous devons travailler moins pour travailler mieux touTEs.

    Le capitalisme ne s’éteindra pas tout seul, aidons-le !

    Au plus fort du confinement, des millions de personnes ont vu l’incapacité du système à faire face efficacement à la crise sanitaire. Les capitalistes, les gouvernements à leur service, n’ont pas su protéger la population, ils ont détruit pendant des années l’hôpital public, ils n’ont pas cherché à réorienter la production pour répondre à l’urgence sanitaire.

    Cette réalité a été encore plus violente dans les quartiers populaires, face aux violences policières et au racisme, mais également pour les femmes face aux violences et aux inégalités domestiques décuplées par le confinement. Elles ont bien souvent été en première ligne pendant l’épidémie, à l’hôpital, dans la grande distribution comme à la maison avec le télétravail.

    Pour tenir, le gouvernement est obligé de renforcer sa politique sécuritaire : interdictions de manifester, répression politique et syndicale, violences racistes et policières dans les quartiers… Il a profité du confinement pour renforcer un peu plus cette dynamique vers la surveillance de masse permanente des individus. Il compte également sur la passivité de millions de personnes qui ont subi le déconfinement et espèrent retrouver une vie « normale ».

    Pour faire face, pour en finir avec ce système pourri, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces et nos mobilisations. Les premières manifestations, celles des sans-papiers, celles contre les violences racistes policières et le 16 mai dernier les dizaines de milliers de soignantEs dans les rues du pays sont des encouragements pour une lutte globale contre le capitalisme.

  • Avec les hospitalierEs et les soignantEs, pour le droit de tou-te-s à la santé, le 16 Juin, en grève et dans la rue !

    Avec une prime, une médaille et du blabla , Macron et son ministre Véran pensaient pouvoir calmer la colère des personnels hospitaliers. Ils ont dû déchanter. Partout, la sortie du confinement a été marquée par des manifestations de soignantEs et de leurs soutiens, lors des « mardis » et « jeudis » de la colère. Le pouvoir a compris que les hospitalierEs et l'ensemble de la société qui est à leurs côtés exigent autre chose que ces miettes. Pas avare de grands discours, au pic de la crise, le pouvoir n’a désormais qu’une hâte : tourner la page... et continuer dans la même direction !

    « Plus jamais ça ! » Plus jamais les services bondés, les lits dans les couloirs, les urgences débordées, les soignantEs épuiséEs, comme c’était déjà le cas avant l’épidémie. Plus jamais un hôpital sans moyens (pas de masques ni de matériel de protection, pas de personnel suffisant) pour faire face à une crise sanitaire comme celle que nous venons de vivre. C’est ce que réclament les hospitalierEs en faisant grève depuis des mois, en manifestant sans jamais être entenduEs. C’est ce qu’exige aujourd’hui toute la société, qui a pu mesurer les conséquences dramatiques de l’affaiblissement de l’hôpital par les restrictions et l’austérité sur la population et les soignantEs.

    Le « Ségur de la santé », une mascarade

    Deux semaines après le début de la « concertation » baptisée « Ségur de la santé », le bilan est éloquent. Nicole Notat, la « négociatrice », n’a rien à négocier. Le syndicat Sud a quitté la table et la plupart des autres fédérations syndicales s’impatientent. Quant aux collectifs qui ont animé les luttes tout au long de l’année dernière, ils n’ont même pas voix au chapitre.

    Pourtant Macron et Véran restent sourds et aveugles : aucune réponse n’est apportée à l’exigence principale des hospitalierEs : le recrutement et la formation des effectifs de personnels, permettant d’ouvrir les lits nécessaires et d’en finir avec des conditions de travail insupportables, mettant en danger la qualité et la sécurité des soins. Quant aux salaires - scandaleusement bas - qui placent la France dans le peloton de queue des pays européens, il n’est pas question de les augmenter de 300 euros pour touTEs mais d’un saupoudrage en fonction des « compétences » et des « parcours professionnels. Et ces maigres avancées devraient avoir pour contrepartie plus de « flexibilité » dans l'organisation du travail. Véran a même le culot de proposer aux soignantEs déjà épuiséEs d'exercer légalement un deuxième emploi pour boucler leurs fins de mois. Leur « monde d'après », ce serait travailler encore plus pour arriver à vivre.

    Privatisation de la santé, « partenariats publics privés » : ils veulent continuer

    L'épidémie a montré la nécessité d'un hôpital public et son élargissement à un service public de santé, gratuit et accessible. Au contraire, Macron et Véran veulent poursuivre la politique qu’ils ont menée à la suite de leurs prédécesseurs en réduisant la place de l'hôpital public.

    Alors même que la médecine libérale n’attire plus, que les médecins généralistes sont débordés et que les « déserts médicaux » s'étendent, ils prétendent remplacer l’hôpital public par des bricolages « territoriaux » de professionnels libéraux, et organisent la « complémentarité » entre le public et le privé. Les activités lucratives iront au secteur privé, tandis que le service public assumera les missions non « rentables ».

    Refusons de payer la crise

    Comme l'a montré la période que nous venons de vivre, le droit à la santé ne va pas avec la défense des intérêts privés. Ni les médicaments, ni les moyens de protection (comme les masques), ni l'accès aux soins, ne doivent dépendre de la possibilité de quelques uns de s'enrichir. La santé est un bien fondamental auquel chacunE doit pouvoir accéder gratuitement, grâce à un service public de santé, financé par la Sécurité sociale, et non par des assurances ou des fondations privées.

    Cette aspiration monte aujourd'hui dans toute la société. Elle doit s’exprimer ce mardi 16 juin et se poursuivre ensuite pour imposer que la santé soit une priorité et que chacunE puisse accéder aux meilleurs soins. Ce 16 juin, ces exigences pour la santé vont converger avec celles de tout ceux qui refusent d’être les sacrifiéEs de la crise, en particulier les salariéEs précarisés et menacés de licenciements. Face au Medef et au pouvoir qui voudraient que ce soient encore les mêmes qui paient la crise, seule la mobilisation permettra d’éviter que le « monde d’après » ne soit pire que celui d’avant.

    Ce que propose le NPA

    * Mise en place et financement d’un plan de formation et de recrutement pérenne de 120 000 emplois pour les hôpitaux, recrutement de personnel pour les EHPAD pour atteindre le ratio d’un poste pour unE résidentE. Ce plan sera financé de manière durable par l’arrêt des exonérations de la part patronale des cotisations sociales.

    * L’hôpital doit cesser d’être géré comme une entreprise, par des managers. La gestion doit être au service du soin et non l’inverse : c’est aux équipes soignantes et aux personnels, en lien et sous le contrôle des représentantEs des usagerEs, que doivent être définis les besoins et organisé le travail.

    * Réorganisation du système de santé pour faire face aux situations imprévues, assurer la prévention, les soins, le suivi, sans être soumis à des impératifs de rentabilité immédiate.

    * Annulation de la dette des hôpitaux.

    Pas de profits sur la santé :

    * Nationalisation des cliniques et hôpitaux privés, expropriation de leurs actionnaires et intégration de leur personnels sur des emplois statutaires de la fonction publique.

    * Expropriation de l’industrie pharmaceutique, qui doit être une industrie publique. La recherche médicale doit être publique, ses découvertes mise à disposition gratuitement (abrogation des brevets).

    * Gratuité totale des soins sans avance des frais, avec prise en charge uniquement par la Sécurité sociale.

    La santé : l’affaire de touTEs !

    L’épidémie de Covid-19 l’a rappelé dramatiquement : la possibilité pour chacunE de vivre en bonne santé doit être une priorité. Cela suppose les moyens pour tous d'accéder à une alimentation saine, à un logement décent, de s’épanouir en pouvant satisfaire tous les besoins fondamentaux, de travailler sans s’épuiser, sans risques et dans de bonnes conditions, de vivre décemment sa vieillesse.

    C’est aussi disposer d’un système de santé gratuit, accessible à touTEs, proche et capable de dispenser à chacunE les meilleurs soins, avec des centres de santé de proximité publics et gratuit et un hôpital qui a les moyens de soigner.

    Cette priorité doit se traduire dans les faits par un financement assuré à 100 % par la Sécurité sociale.

    Il faut pour cela une autre répartition des richesses. La part de ces richesses consacrée à la santé doit être une priorité décidée et débattue collectivement. Un choix de société qui est l'affaire de tous et doit être défendu par touTEs.

  • Ne nous laissons pas étouffer par le racisme et les violences policières...

    De Minneapolis à Paris, la crise sanitaire a accéléré la restriction des libertés, aggravé la stigmatisation des pauvres et libéré les énergies nauséabondes de la xénophobie et du racisme. L'assassinat de Georges Floyd et la violente répression des mobilisations contre ce crime d’État montre les enjeux de cette séquence.

    Un racisme systémique

    Brahim Bouharam, Zined, Bouna, Adama Traoré, Georges Floyd... Les crimes racistes sont d'une cruelle analogie. Ils reflètent à quel point flics et fascistes assassinent dans une totale impunité. Des actes qui, loin d'être isolés, font système. 

    Le scénario est partout le même, avec une complicité des appareils judiciaires et politiques et des « experts médicaux » à la solde des juges dans des simulacres de procès. A Minneapolis, seul un des policiers a été inculpé pour homicide involontaire. Un chef d'accusation totalement décalé pour une mise à mort qui a duré près de 9 minutes… C'est une même logique qui a présidé à l'assassinat d'Adama Traoré, puisque la dernière « expertise médicale » vient exonérer les policiers de leur responsabilité dans l’asphyxie qui a entraîné sa mort. 

    Ces crimes trouvent leur légitimité et leur permissivité dans les discours des suprématismes blancs, la promotion des murs anti-migrantEs, les discours protectionnistes, dans la nécessité des capitalistes de nous diviser en désignant des prétendus coupables.

    Des violences policières sous caution sanitaire 

    Partout, la crise sanitaire a mis en exergue les inégalités et a particulièrement fait exploser les mesures coercitives, répressives. Contrôles ciblés, insultes, passages à tabac, verbalisations discrétionnaires…Dans certains quartiers populaires, on craint plus d’avoir faim et les violences policières que le coronavirus.

    La politique de déconfinement participe de la même logique. Nous sommes contraints de retourner faire fonctionner la machine à profit, dans des conditions sanitaires minimales, alors que nos libertés fondamentales comme le droit de manifester sont bafouées et durement réprimées. 

    Les capitalistes en ont rêvé, le coronavirus l'a fait. Cette séquence est en réalité un accélérateur de ce qui se profilait déjà en matière de répression d’État et de contrôle social. Et il y a fort à parier que pour faire avaler l'ensemble des régressions qui s'annoncent pour les travailleurEs, la pérennisation de certains dispositifs répressifs aillent de pair avec les reculs sociaux et pourraient bien jouer un rôle essentiel dans la mise au pas de celles et ceux qui se révoltent.

    La peur doit changer de camp !

    La séquence que nous vivons montre combien il est nécessaire de s'attaquer à l'impunité intolérable des flics, ou des milices fascistes qui les relaient comme à Minneapolis. L'enjeu est essentiel car partout les gouvernements ont instrumentalisé la crise sanitaire pour renforcer l’État policier. Les licenciements de masse vont jeter dans la misère une frange croissante de la population, d'où la nécessité impérieuse de réprimer le plus possible pour dissuader toute résistance. 

    Nous devons montrer notre solidarité aux familles des victimes de crimes racistes, de violences policières mais également notre détermination à ce que la vérité éclate. Nous devons également soutenir toutes celles et tous ceux qui bravent les interdictions de manifester, pour la liberté de circuler, de s'installer, contre le racisme, contre la violence policière et sociale.
    Samedi dernier, le succès des « marches des solidarités », dont un autre appel est lancé pour le samedi 20 juin, montre qu'il est possible que la peur change de camp, qu'il est possible de rassembler pour que cet état d'urgence sanitaire ne devienne pas un état d’urgence sécuritaire et raciste permanent.

  • « Du fric pour l’hôpital public ! » Pour les services publics, pour nos salaires, tou-TE-s ensemble !

    Depuis le lundi 11 mai, une mobilisation pour imposer que des moyens soient accordés à la santé a démarré. Des rassemblements de soignantEs, accompagnés de celles et ceux qui les soutiennent, ont eu lieu à Toulouse et à l’hôpital pour enfants de Paris Robert-Debré, avant de s’étendre dans plusieurs hôpitaux, dans la perspective d’une grande journée de mobilisation pour la santé mardi 16 juin. Le développement d’un tel mouvement ouvre la possibilité d'une lutte sociale d'ampleur qui peut causer bien des soucis à Macron et à ses amis.

    Le pouvoir veut éteindre l’incendie

    Forcé de rendre hommage aux hospitalierEs en « première ligne » pendant cette crise sanitaire, obligé de s’engager à « mettre fin » à la « paupérisation » des soignantEs, après avoir louvoyé en concédant une prime et des médailles, Macron veut désamorcer la crise en ouvrant pour sept semaines une concertation baptisée « Ségur de la santé » (du nom de la rue où se situe le ministère de la Santé)…

    Concrètement, aucun changement de cap n’est prévu. Le plan « Ma santé 2022 » va continuer à s’appliquer, le gouvernement annonce des mesures sur l'investissement (locaux et équipements), une réforme de la « gouvernance » (pour donner plus de place aux médecins dans la gestion de l’austérité ?) et d'une privatisation rampante, avec la création d'établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC)... mais absolument rien sur la question centrale du recrutement et de la formation.

    Mettons fin à l’« hôstérité » !

    Il n’y a pas de besoin d’un tel cirque rue Ségur pour savoir de quoi l’hôpital et ses personnels ont besoin. Depuis deux décennies, pour des raisons budgétaires, 100 000 lits ont été fermés dans les établissements hospitaliers par des gouvernements de gauche comme de droite. De plus, la création de 120 000 postes s’impose pour donner de l’air au service public hospitalier.

    La question de la rémunération est au cœur des revendications de celles et ceux qui se mobilisent. Les soignantEs attendent plus qu'une prime, d’autant plus que touTEs ne la toucheront pas, ou pas à la même hauteur : elles/ils veulent une véritable revalorisation des salaires, car les infirmierEs français touchent 300 euros de moins que la moyenne européenne. Du coup, beaucoup, découragés par les conditions de travail, ne s'en sortant pas financièrement, abandonnent le métier au bout de quelques années ou cumulent de façon illégale leur métier avec un deuxième job. En « première ligne » certes, mais surtout en « premierEs de corvée » !

    Mobilisation générale !

    Défendre les services utiles à la collectivité - que ce soit dans la santé, l’éducation ou les transports -, se battre pour une autre répartition des richesses en étant mieux payé - à commencer par une augmentation générale des salaires de 300 euros -, autant d’exigences pour lesquelles l’ensemble du monde du travail doit lutter ensemble.

    Cela concerne donc la santé - aux cotés des hospitalierEs et pour exiger des réponses aux urgences sanitaires (gratuité des masques, politique de dépistage massif) - mais aussi pour défendre nos emplois. Ainsi, alors que Renault a annoncé la possible fermeture de quatre site de fabrication en France, Le Maire, ministre de l’économie capitaliste, annoncé que l’État ne s’y opposait pas… A nous de construire une grande mobilisation pour refuser ces fermetures et garantir l’emploi en empêchant les licenciements. Enfin, pour la justice et l’égalité, a lieu ce samedi 30 mai une grande journée de manifestation à l’appel de la Marche des solidarités afin d’exiger la régularisation de tous les sans-papiers.

    A l’échelon local comme national, sur nos lieux de travail et dans les quartiers, nous avons besoin de l’unité de notre camp social et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques) pour reprendre l’initiative. Pour déconfiner… nos colères, et assurer la reprise… des mobilisations, c’est le moment !

  • Il est temps que le monde du travail se fasse entendre...

    L’épidémie serait selon les chiffres disponibles contenue. Ainsi les chiffres globaux se stabilisent, mais continuent à augmenter dans plusieurs pays clés : l’Inde et le Brésil (et toute l’Amérique du Sud) en particulier, plusieurs pays d’Afrique, dont l’Algérie et le Sénégal… Le nombre de mortEs dépasse les 300 000 personnes dans le monde. Les systèmes de santé de nombreux pays n’ont pas pu faire face à l’épidémie. Le déconfinement à l’œuvre dans de nombreux pays pourrait bien provoquer un rebond de l’épidémie.

    Derrière la crise sanitaire...

    En France, le déconfinement est mis en place sans réelle mesures de protection pour la population et les travailleurs/ses. Les masques sont payants et pas toujours accessibles. Et, surtout, le véritable outil de lutte contre l’épidémie, le test qui permet d’isoler pour soigner les malades, n’est pas mis en place malgré les promesses du gouvernement : 112 000 par semaine, bien loin des 700 000, déjà insuffisants, annoncés par Macron. Le protocole sanitaire pour les écoles est quasiment impossible à tenir, alors même qu’il semblerait que seuls 20 % des élèves aient repris l’école.

    L’épidémie peut donc rebondir. En France, la semaine dernière, le nombre de morts a d’ailleurs bondi de 17 %. Dans les entreprises, la quasi impossibilité de mettre en place des dispositifs protecteurs s'ajoute aux craintes sur l'emploi.

    Arrive la crise économique !

    Amplifiée par le coronavirus, la crise économique montre son visage catastrophique. En France, le gouvernement table sur une chute du PIB de 8 %, il y a 620 000 chômeurs/ses de plus, tandis qu’aux États-Unis, le chômage est passé de 5 à 15 %. De nombreux témoignages montrent que la faim se développe : aux États-Unis, une étude montre que 20 % des enfants de moins de 12 ans ne mangent pas suffisamment...

    Et ce n’est qu’un début. En effet, tous les gouvernements se préparent à une crise économique sans précédent, et plusieurs grandes entreprises font face à des difficultés de l'offre pour certaines, de la demande pour d'autres. La bourgeoisie met en place de nombreuses attaques contre le droit du travail et contre les classes populaires en général : augmentation du temps de travail, suppressions de RTT ou de jours de congés, chômage partiel… Sans parler de l’augmentation du chômage, qui à court terme, va toucher des centaines de milliers de nouvelles personnes.

    Reprendre le chemin de la lutte

    Face aux reculs que l’on veut nous imposer, il est temps de reprendre l’offensive. Dans la santé, les personnels se sont saisis du petit recul de l’épidémie pour reprendre le chemin des mobilisations, avec des manifestations dans plusieurs villes, en particulier à Toulouse et Paris. À la SNCF, des mobilisations ont aussi lieu, en particulier pour soutenir des collègues menacés de sanctions, comme notre camarade Éric Bezou qui risque d’être licencié.

    Les rassemblements de ces derniers jours ont été interdits, harcelés par la police, pendant que les violences policières dans les quartiers populaires continuent, avec la mort du jeune Sabri, 18 ans, à Argenteuil dimanche soir. La fonction politique de cette répression est d’endiguer les colères qui pourraient exister face à la crise sociale.

    Dans toutes les entreprises, dans les quartiers, l’heure est à la reprise des luttes : réunions d’informations syndicales, rassemblements, grèves, il y a urgence à discuter des revendications pour faire face à la situation : l’interdiction des licenciements et la réduction massive du temps de travail, la mise à disposition de tests contre le virus et la réquisition des entreprises pharmaceutiques, la création d’un million d’emplois dans la fonction publique, en particulier dans la santé… Au niveau local comme national, l’heure est à la construction de l’unité de notre camp social et de ses organisations (syndicats, associations et forces politiques) pour avancer dans ce sens.