Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Nos tracts, à diffuser... - Page 22

  • Pas de retrait = pas de trêve !

    Plus importante que le premier jour de la mobilisation, la nouvelle journée du mardi 17 décembre, marquée une nouvelle fois par une grève massive dans différents secteurs, a montré la profondeur de la colère du monde du travail contre la réforme des retraites. Mais visiblement, malgré les 1,8 million de manifestantEs, Macron et son gouvernement continuent à faire la sourde oreille. Faisons-nous entendre plus fort, pendant et après cette période de fin d’année.

    Voilà un Premier ministre qui nous en rappelle un précédent, Juppé en 1995... Après avoir reçu individuellement puis collectivement les syndicats mercredi et jeudi, Édouard Philippe n’a fait aucun geste notable pour répondre à la mobilisation qui dure depuis deux semaines. Tout au plus tente-t-il une nouvelle fois la division, avec un clin d’œil appuyé à certains syndicats tièdes...

    Droit dans ses bottes...

    Ainsi, concernant l’âge d’équilibre, le fameux âge pivot, il propose d’individualiser davantage l’âge de départ à la retraite de chacunE, proposant un calendrier de discussion-­blabla pour en parler… Dans le même temps, il réaffirme la mise en œuvre de toute façon du cœur de la réforme, la retraite à points, avec en particulier la suppression des régimes spéciaux. Voilà ce que ce pouvoir appelle « trouver des compromis »… Pas sûr que cela suffise à satisfaire même les directions syndicales les plus timorées. En tout cas, la très grande majorité des grévistes de ces derniers jours ne va pas s’arrêter là !

    Des coups de pression sans effet

    Le gouvernement et la direction de la SNCF multiplient les effets d’annonce qui trahissent une certaine fébrilité et leur très grande inquiétude concernant les transports en ce début de vacances scolaires. Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible, le gouvernement a essayé d’imposer aux agentEs de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève pour les fêtes de fin d’année… Si cette grève est difficile pour touTEs, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en cherchant à faire passer coûte que coûte un projet de loi unanimement rejeté.

    Les grévistes ne se sont pas laissé prendre en otage par Noël, et les cheminotEs seront en particulier dans la rue samedi 28 décembre pour une nouvelle manifestation, refusant de se plier aux injonctions à la « trêve » de certaines directions syndicales (UNSA et CFDT), dont les bases n’entendent pas suspendre la mobilisation. L’occasion de construire une véritable convergence autour de ces manifestations, y compris avec des secteurs comme celui de l’éducation en vacances durant deux semaines.

    Le mouvement tient

    Les chiffres de grévistes vont certes mécaniquement baisser en raison des congés posés avant la grève, mais les trains ne roulent pas plus, de l’aveu même de la direction de la SNCF, et ce malgré les promesses fantaisistes du gouvernement. Des cadres refusent désormais de remplacer les grévistes, la direction voulant leur imposer de travailler à la place de leurs congés. Les raffineries commencent à entrer dans le mouvement, les salariéEs de l’énergie également.

    De nombreux militantEs du mouvement continuent à agir pendant les vacances, notamment des enseignantEs, pour animer la mobilisation, convaincre de nouvelles personnes d’entrer dans la lutte, faire fonctionner les caisses de grève. C’est un enjeu fondamental de cette période : remplir les caisses de grève pour que les salariéEs des transports tiennent pendant les deux semaines, préparer le début de l’année pour gagner.

    Converger pour construire la grève générale

    Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : il faut donc continuer, touTEs ensemble ! Une nouvelle journée nationale aura lieu le jeudi 9 janvier. À ce moment, si le mouvement a tenu, la période la plus difficile sera passée. Il s’agira alors d’embrayer, reconstruire rapidement une grève majoritaire dans l’éducation et les transports, étendre à toute la fonction publique et au privé.

    D’ici là, la période peut être difficile dans certains secteurs, mais rien d’insurmontable. Pour cela, il faut s’en saisir pour construire des ponts entre différents secteurs, organiser des rencontres entre militantEs du mouvement, tourner celui-ci vers le plus grand nombre : une convergence festive, période oblige, autour d’actions pour populariser la lutte dans les gares, les centres commerciaux, sur les péages, au plus près de la population...

    Après la démission de Delevoye, le pouvoir reste fragilisé : pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste possible.

  • Pas de trêve pour Noël, pas de cadeau pour ce gouvernement !

    Après les annonces d’Édouard Philippe mercredi dernier qui n’ont fait que confirmer ce que l’on savait déjà, le gouvernement met aujourd’hui la pression pour que le mouvement s’arrête cette fin de semaine. Après la démission de Delevoye, le pouvoir ne sait pas comment s’en sortir. Il faut savoir en profiter !

    A qui profite le crime ?

    Maire, parlementaire, ministre de la Fonction publique sous Chirac, médiateur de la République, président du Conseil économique, social et environnemental… Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire aux Retraites dans le gouvernement, affiche un bien beau cursus. Mais il a visiblement quelques « trous de mémoire », oubliant d’abord sa fonction d’administrateur au sein de l’Institut de formation de la profession de l’assurance, puis son siège au conseil d'administration de la Fondation SNCF, puis une dizaine d’autres mandats (comme l’a révélé le journal Le Monde).

    Au-delà de l’itinéraire pas si singulier d’un homme de main des capitalistes passé par le RPR, l’UMP et aujourd’hui macroniste convaincu, le parcours de Delevoye éclaire parfaitement le fond du projet actuel : attaquer les retraites par répartition et toutes les solidarités afin que les grandes compagnies d’assurance, pourvoyeuses de retraites complémentaires coûteuses, mettent enfin la main sur le pactole de la protection sociale. Sa démission ne change rien au projet qu'il a largement contribué à construire, et l'on peut juste regretter qu'il n'ait pas emporté sa réforme avec lui.

    Le pouvoir veut l’épreuve de force

    Mercredi dernier, au-delà de la répétition de mots bien galvaudés (« égalité », « solidarité », « répartition », « justice »), les annonces d’Édouard Philippe ont confirmé que le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit « pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »).

    Après être resté sourd au mouvement de grève reconductible qui a démarré il y a une dizaine de jours, le gouvernement demande aujourd’hui aux agents de la SNCF et de la RATP d’arrêter la grève pour les fêtes de fin d’année… Si cette grève est difficile pour touTEs, à commencer pour les grévistes qui perdent de l’argent, c’est bien ce pouvoir qui en porte la seule responsabilité, en cherchant à imposer coûte que coûte un projet de loi unanimement rejeté, même par les syndicats les plus ouverts au prétendu « dialogue social »...

    Pour le retrait du projet, amplifions la grève !

    Jusqu’à présent, les grévistes ont su éviter les manœuvres de division du gouvernement pour enfoncer un coin dans le mouvement : jouer les salariéEs du régime général contre celles et ceux des régimes spéciaux ; les hommes contre les femmes (réduites au passage au rôle de mère pour revaloriser leur pension) ; et surtout les salariéEs plus âgéEs, non impactéEs par la réforme contre les jeunes qui viennent ou vont rentrer dans le monde du travail… Il faut continuer, touTEs ensemble !

    La nouvelle journée de grève nationale, mardi 17, s’annonce massive. Elle doit permettre de franchir une étape vers la grève générale : à la fois de consolider le mouvement de grève reconductible dans les transports, de l’étendre dans des secteurs comme l’éducation (où les quelques jours qui restent avant les vacances scolaires doivent être marqués par la grève et la mobilisation) ou le secteur hospitalier, et de le construire dans de nouveaux secteurs. Avec la démission de Delevoye, le pouvoir est fragilisé : pour dégager Macron et sa réforme des retraites, tout reste possible.

  • Le gouvernement joue l’épreuve de force : amplifions les grèves et la mobilisation...

    La mobilisation massive de jeudi 5 décembre a été le premier acte de la bataille engagée pour le retrait de la contre-réforme des retraites Macron-Delevoye. Delevoye, dont on « découvre » qu’il était jusqu’à ce jour administrateur d’un organisme de formation de compagnies d’assurances. Assurances qui lorgnent sur le juteux marché des retraites individuelles privées visant à permettre à celles et ceux qui le pourront de compléter les retraites misérables que laisserait la réforme gouvernementale.

    Une mobilisation qui tient

    Tout le week-end, les salariéEs de la SNCF et de la RATP ont poursuivi la grève. De nombreuses manifestations ont eu lieu samedi, marquant la convergence des combats des chômeurEs, des Gilets jaunes, avec celui contre la destruction de notre système de retraites. Et ce malgré les tentatives policières de briser les rassemblements, les convergences.

    Lundi, mardi et mercredi, la forte mobilisation des salariéEs des transports en commun a entraîné une vraie paralysie de l’activité économique, notamment en Île-de-France. Le 10 décembre, second rendez-vous national et interprofessionnel, ce sont de nouveau des centaines de milliers de personnes qui ont défilé aux quatre coins du pays. Des effectifs et des taux de grève globalement moindres que ceux, particulièrement élevés, du 5 décembre, mais une massivité et une détermination toujours bien présentes. Avec, fait notable, de nouveaux secteurs en mobilisation, de nombreuses assemblées générales, par secteurs ou interprofessionnelles.

    Déclaration de guerre d’Édouard Philippe

    Les annonces d’Édouard Philippe confirment ce que les opposantEs à ce projet destructeur affirment depuis des semaines : le prétendu « système universel » se traduira par une baisse des pensions (avec la prise en compte de l’ensemble des carrières et non des meilleures années), un allongement de la durée de cotisation (avec l’âge dit « pivot » à 64 ans) et une « harmonisation » par le bas avec la destruction des conventions collectives (fin des « régimes spéciaux »).

    Malgré un discours mielleux sur la forme, durant lequel Édouard Philippe n’a cessé de répéter – et de galvauder – les mots « égalité », « solidarité », « répartition », « justice », c’est donc bel et bien à une déclaration de guerre, au monde du travail et à toutes celles et tous ceux qui se mobilisent contre ce projet inique, que l’on a assisté.

    Amplifier la mobilisation

    Face à cette déclaration de guerre et aux manœuvres du pouvoir, qui tente de diviser les salariéEs en mettant en concurrence les générations, les différents régimes, le public et le privé, la riposte doit être unitaire, massive et déterminée. Il s’agit de massifier le mouvement de grève reconductible et de l’étendre à toujours plus de secteurs, en s’appuyant sur les journées de mobilisation appelés par les organisations syndicales. Les appels au 12 et au 17 décembre ne doivent pas se résumer à des « journées saute-mouton », tactique qui n’a pas fonctionné ces dernières années : elles doivent permettre aux secteurs difficiles à mobiliser, en particulier dans le privé, de rejoindre le mouvement quotidien indispensable à la victoire.

    Le pouvoir a fait le choix de l’épreuve de force en affichant, une fois de plus, son mépris du monde du travail. Le niveau du rapport de forces à construire face à lui est celui d’une grève de masse, qui regroupe tous les secteurs du monde du travail, vers un blocage du pays. Faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites, ce serait remporter une victoire sur les politiques de régression sociale, et ouvrir la possibilité d’une contre-offensive des classes populaires pour construire une autre société. Tout est possible.

  • Pour nos retraites, pour dégager Macron, construisons la grève générale...

    Depuis des décennies nous sommes confrontés à la destruction progressive de nos droits sociaux acquis par les luttes. Le projet de contre-réforme des retraites Macron-Delevoye s’inscrit dans cette même logique. Loin de l’universalisme annoncé, il participe d’un plan global de destruction des systèmes de solidarité qui érige en modèle le chacun pour soi et l’égalité... dans la misère !

    Mépriser, diviser, menacer

    Le gouvernement méprise celles et ceux qui se mobilisent car ils seraient, selon Macron, ignorant du contenu de la réforme. Mais le projet est connu et les contre-réformes du quinquennat, contre le Code du travail ou les chômeurEs, ont des logiques identiques : garantir les profits des capitalistes.

    Signe de sa fragilisation après le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, les mobilisations dans la santé, la jeunesse, contre les féminicides ou pour la justice climatique, le gouvernement fait feu de tout bois pour éteindre la contestation. Il tente de diviser les salariéEs en prétendant que celles et ceux de la RATP, de la SNCF, seraient privilégiés alors qu’ils ne font que défendre leurs droits. Les régimes spéciaux compensent la dureté du travail dans certains secteurs et leur disparition pousserait à un nivellement généralisé vers le bas.

    Enfin, la mise en garde de Macron concernant les violences est un signal clair que le pouvoir menace d’utiliser les forces de répression pour dissuader de participer aux manifestations, comme avec les Gilets jaunes.

    Ni amendable ni négociable, retrait total du projet !

    Calculer les pensions sur l’ensemble de la carrière, c’est partir d’un salaire de référence plus bas, donc avoir une retraite plus faible, avec aussi une valeur du point variable qui pourra donc évoluer à la baisse... Les pensions mensuelles baisseront de plusieurs centaines d’euros. Il faudra donc choisir entre s’épuiser au travail ou vivre dans la misère.

    Nous devons aussi nous battre pour imposer de nouveaux droits : le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour touTEs, 55 ans pour les métiers pénibles, un minimum retraite au niveau des minimas sociaux fixés à 1800 euros net, l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes.

    Pour maintenir un système par répartition, il faut augmenter les salaires et répartir le travail : aucun revenu inférieur à 1800 euros net, avec un temps de travail ramené à 32 heures sans perte de salaire. C’est possible en imposant une autre répartition des richesses et l’augmentation des cotisations patronales. Il n’y a aucun problème de financement... pour qui veut faire payer les capitalistes !

    Préparons l’affrontement général

    Pour construire le rapport de force qui permettra de gagner, une seule journée de grève ne suffit pas. Ce jeudi 5 décembre marque le début du mouvement de grève reconductible dans plusieurs entreprises et services publics, comme la SNCF ou la RATP et quelques autres, mais pour gagner, quel que soit notre secteur, public ou privé, nous devons nous poser dès maintenant la question de partir en grève reconductible.

    Cette journée peutconstituer une première étape, mais il faut donner des perspectives d’actions durables. Grèves, blocages, manifestations... nous devons coordonner nos actions, organiser des AG sur nos lieux de travail et d’étude ou à l’échelle de zones d’activités professionnelles. Travailleurs/ses, syndiqués ou non, Gilets jaunes, habitantEs des quartiers, chômeurEs, étudiantEs... une convergence des colères est possible : construire un mouvement d’ensemble - avec une grève générale jusqu’au retrait de la réforme - pour en finir avec Macron et son monde.

  • Pour nos retraites, contre Macron et son monde, touTEs en grève jusqu’au retrait !

    À quelques jours de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre, le climat social se réchauffe et accroît l'affrontement avec le pouvoir. Retraites, racisme, violences faites aux femmes, climat... La possibilité d’une convergence des colères contre la politique de Macron fragilise un gouvernement qui alterne effets d’annonces, déclarations méprisantes et menaçantes, et tentatives de division.

    Des effets d’annonce… sans effets !

    Après la journée de grève et de manifestation historique des soignantEs, Macron a annoncé à grand bruit un « plan d’urgence » : le troisième en six mois. Mais ce n’est qu’un effet d’annonce, qui ne répond pas à l’essentiel : le manque d’effectifs et de lits, les salaires trop bas, les heures supplémentaires non payées, la dégradation incessante des conditions de travail. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue ce 30 novembre.

    Au lendemain d’une mobilisation historique (150 000 personnes dans tout le pays) contre les féminicides samedi dernier, le « Grenelle des violences conjugales » n’accorde pas un euro pour mettre en œuvre les maigres propositions !

    Et face à la précarité grandissante des étudiantEs, la réponse du gouvernement est encore à côté de la plaque : un numéro d’appel d’urgence, et l’annonce que les bourses ne seront pas augmentées… Pour ce gouvernement, les jeunes peuvent donc continuer à « crever » !

    Du mépris et des menaces

    Ces derniers jours, plusieurs têtes du gouvernement et Macron lui-même ont multiplié les déclarations méprisantes : « le pays est trop négatif sur lui-même », la grève qui vient serait « une mobilisation pour conserver des inégalités ».

    Dans le sillage de la droite qui propose rien de moins que « la réquisition des grévistes » pour garantir un service minimum dans les transports, le pouvoir est bien décidé à tenter de limiter l’impact de la grève en préparant un « plan de transports pour le 5, le 6, le 7, le 8, bref les jours possibles de grève, de manière à faciliter le transport des Français »…

    Dans le même temps, Macron menace de la répression. La violence à laquelle a été soumis l’anniversaire des Gilets jaunes le 17 novembre est un exemple de ce qui reste à ce gouvernement illégitime pour gouverner : la répression policière.

    Contre la division, la mobilisation générale !

    Le gouvernement joue également la carte de la concertation avec les directions syndicales les plus timorées par rapport à sa contre-réforme. Il tente de diviser entre les salariéEs du public et du privé, entre les salariéEs ayant des régimes « spéciaux » et les autres.

    Mais la colère déborde, et le jeudi 5 décembre, début du mouvement de grève reconductible à la RATP et à la SNCF et dans de nombreux secteurs, s’annonce massif pour obtenir le retrait de la réforme des retraites, le refus de tout recul de l’âge de départ, de toute augmentation du nombre d’années de travail et le retour à la retraite à 60 ans pleine et entière pour touTEs. Une seule journée de grève ne sera pas suffisante, il faudra continuer, en nous organisant, en nous coordonnant. Les rencontres, la coordination entre les différents secteurs professionnels est indispensable pour gagner ensemble.

    TouTEs en grève, touTEs en lutte, jusqu’au retrait !

  • Pour en finir avec les violences faites aux femmes : mobilisation générale !

    132 femmes assassinées par leur (ex) conjoint depuis janvier 2019 (chiffre du 12 novembre), 250 viols ou tentatives de viol par jour en France… Plus personne ne peut dire qu’il/elle ne savait pas : depuis deux ans, les témoignages, les affiches avec des messages choc contre les féminicides, ont fait voler en éclat la loi du silence qui étouffait la parole des femmes.

    Un système qui repose sur ces violences

    Tout est fait pour que celles-ci apparaissent comme «  normales  ». En disciplinant les femmes par les violences, cela rend possible leur surexploitation, que ce soit par le travail gratuit réalisé dans le cadre de la famille ou par le travail sous payé dans le cadre du précariat.

    L’exigence portée aujourd'hui par le mouvement féministe à travers le monde est forte et claire : « ni una menos » ! nous ne voulons plus aucune victime ! Partout dans le monde, la mobilisation des femmes est massive et radicale. Il ne s’agit plus de revendiquer l'égalité en droit, mais l’égalité réelle. En effet, nous ne nous contenterons plus de mots inscrits dans la loi, il faut aller au-delà, puisque cela ne suffit pas.

    Obtenir l’égalité réelle

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec l'inaction, les tolérancesface aux violences qui permettent au système de maintenir la domination sur les femmes :refusde prendre les plaintes au commissariat, délais trop longs de traitement en justice, etc.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut le droit à disposer de son corps, c’est-à-dire avoir accès à l’avortement et à la contraception libres et gratuits, être libre de choisir sa sexualité. C’est cette bataille qui est d’actualité en Argentine, en Pologne… mais aussi partout où le droit à disposer de son corps est remis en cause par les politiques d’austérité.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut les moyens de vivre de manière autonome. Dans les entreprises, il faut mobiliser les femmes pour l’égalité, en particulier salariale. Sur ce plan là, c’est aussi la question des retraites qui est d’actualité : gagner le retrait de la réforme est une priorité pour que les femmes, qui touchent déjà une pension inférieure de 39 % à celle des hommes,ne soient pas davantage pénalisées.

    Pour avoir l’égalité réelle, il faut en finir avec la double oppression raciste et sexiste,qui permet de transférer les tâches domestiques des familles les plus aisées vers des femmes plus pauvres et plus précaires. Il faut réduire le temps de travail et collectiviser dans de véritables services publics ce qui peut l’être : prise en charge de la petite enfance, de la perte d’autonomie, etc.

    Notre indispensable mobilisation

    Pour gagner l’égalité réelle, il faut un mouvement fort des femmes, dans lequel elles s’organisent elles-mêmes, et qui attaque directement le système. Partout, des femmes agissent dans des groupes locaux, dans les syndicats, dans des collectifs…

    La lutte contre les violences faites aux femmes franchit les frontières. Son développement passe par des revendications unifiantes et une mobilisation par des grèves, des grèves féministes, qui bloquent le système et le remettent en cause.

    Nous sommes mobilisées tous les jours pour coller des affiches, informer, dénoncer. Samedi 23 novembre, nous serons dans la rue contre les violences sexistes et sexuelles. Le jeudi5 décembre et après, nous serons en grève pour nos retraites. Le 8 mars, nous serons à nouveau en grève pour l’émancipation des femmes. Féministes et anticapitalistes tant qu’il le faudra !

    Le 18 novembre 2019

  • Pour le retrait de la réforme des retraites, pour en finir avec Macron et son monde, préparons l’affrontement !

    Macron et son gouvernement l’ont bien compris : la réforme des retraites à venir sera déterminante pour la suite. Soit ils arrivent à passer en forceet à faire baisser nos futures pensions de 20 à 30 %, et les réformes libérales, les reculs sociaux, continueront sans relâche. Soit nous leur infligeons une défaite par la mobilisation du plus grand nombre, et nous imposerons les droits de la majorité de la population, posant ainsi la perspective d’une autre société où celles et ceux qui produisent les richesses décident.

    Ne pas les laisser nous diviser

    Pour Macron, tous les signaux sont au rouge ! Gouvernement et patronat l’ont bien compris et, pour arriver à leurs fins, ils tentent tout pour nous diviser. Ainsi, depuis plusieurs semaines, on nous explique que les problèmes viendraient des migrantEs ou des musulmanEs. Au plus haut niveau de l’État, Macron et ses amis sont prêts aux plus basses manœuvres pour détourner l’attention, en remettant en cause l’aide médicale d’État pour les étrangerEs ou en reprenant les thématiques de l’extrême droite contre les mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires.

    Heureusement, une partie du mouvement social et antiraciste vient de relever la tête en organisant ce week-end des marches réussies contre l’islamophobie qui marquent un renouveau du mouvement antiraciste dans le pays.

    La riposte se prépare

    Les manifestations du week-end prochain, les 16 et 17 novembre, marquent le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, qui appellent à rejoindre la grève reconductible à partir du jeudi 5 décembre. Dans plusieurs secteurs, la reconductible est déjà une perspective qu’il faut construire : à la RATP, chez les cheminotEs et les transporteurs routiers, dans l’Éducation nationale...

    Sans attendre cette date, des mobilisations et mouvements existent déjà dès maintenant, avec par exemple la journée de grève ce jeudi 14 novembre dans la santé et aux finances publiques, chez les pompiers, et peut-être aussi chez les étudiantEs contre la précarité suite à la dramatique immolation par le feu d’un étudiant lyonnais.

    UniEs nous pouvons gagner !

    La réforme des retraites, comme celle de l’assurance chômage qui va laisser sans ressources des centaines de milliers de chômeurs/ses dans les mois qui viennent, nous concernent touTEs. Le régime à point sera une catastrophe quelle que soit notre profession. Privé, public, bénéficiaires d’un régime spécial, nos retraites vont baisser drastiquement et leur montant dépendra du pouvoir politique et de la conjoncture économique. On sait déjà à quoi s’attendre…

    C’est cette réalité que le gouvernement veut masquer. C’est cette réalité qui doit nous faire descendre par millions dans la rue, et nous mettre en grève pour bloquer l’économie afin d’imposer :

    - Le retrait de la réforme Delevoye sur les retraites et l’abandon de la réforme de l’assurance chômage

    - La retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles) après 35 annuités de cotisations

    - Une augmentation générale des salaires, avec le SMIC et les minimas sociaux à 1800 euros nets

    - La réduction du temps de travail à 32h. Travailler moins pour travailler touTEs !

    - L’arrêt des privatisations et la mise sous contrôle des grands groupes capitalistes par les travailleurs/ses et l’ensemble de la population.

  • Mettons la grève du 5 décembre et ses suites sur les rails !

    À un mois de la journée de mobilisation interprofessionnelle du jeudi 5 décembre, le gouvernement essaie de tenir deux objectifs apparemment inconciliables : maintenir le cap de ses contre-réformes et empêcher la convergence des colères. Avec « en même temps » un Macron qui étale sa politique anti-migrantEs dans Valeurs actuelles, hebdomadaire d'extrême droite, misogyne, climato-sceptique, et déjà condamné pour incitation à la haine raciale...

    Toujours une politique pour les plus riches

    En ce début novembre se met en place la réforme de l'assurance-chômage. Le très officiel Unedic estime qu'elle frappera plus de 850 000 personnes, avec une baisse moyenne du montant mensuel de leur indemnisation de 22 %, de 905 euros à 708 euros, les baisses pouvant aller jusqu’à − 50 %, voire davantage !

    Dans le même temps, à grands renforts de médias, le pouvoir annonce un plan « hors-normes » pour le 93, département « le plus pauvre » (avec un taux de pauvreté de 28,6 % contre 14,7 % dans l’ensemble du pays), « le plus jeune » (avec 35,4 % d’habitantEs ayant moins de 24 ans), et un des principaux déserts médicaux. Ce plan consiste à donner quelques miettes (166 euros par mois) aux fonctionnaires qui tentent d'y assurer le minimum de service public, ainsi que des mesures ridicules pour les écoles, les hôpitaux ou le logement...

    Et à partir de ce lundi 4 novembre, les femmes, dont le salaire horaire brut moyen est en moyenne inférieur de 15,4 % à celui des hommes, travailleront donc « gratuitement » jusqu'au 31 décembre...

    Des colères qui montent

    L'appel à la journée du 5 décembre, initié par l'intersyndicale de la RATP, est aujourd’hui largement relayé par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des organisations de jeunesse. Plusieurs fédérations, Unions départementales CGT, Solidaires, de nombreux syndicats à la RATP, la SNCF, chez les transporteurs routiers, s'engagent sur une grève reconductible. A Montpellier, « l'Assemblée des assemblées » des Gilets jaunes a aussi décidé de rejoindre cette lutte.

    Les fortes mobilisations à la RATP, chez celles et ceux concernés par des régimes spécifiques, les coups de colère à la SNCF, la mobilisation des salariéEs et riverains de Lubrizol, le refus des personnels hospitaliers de la poursuite d'une politique d'austérité destructrice, la contestation dans la jeunesse de l'inaction gouvernementale en matière écologique… Tout montre que la marmite sociale bouillonne.

    S’unir et préparer l’affrontement

    Face à ce front social, le pouvoir continue de menacer, de réprimer celles et ceux qui s'opposent à sa politique. Mais il veut aussi éviter un affrontement global en faisant mine de prendre en compte des revendications, en jouant la division.

    Ainsi, pour les retraites, il laisse ouverte la possibilité d'une « clause du grand-père » un mécanisme qui impliquerait queseuls les nouveaux et nouvelles embauchéEs soient concernés par la réforme. Une façon de proposer une porte de sortie, d'évitement de la mobilisation, aux confédérations syndicales plus ou moins en accord avec le rapport Delevoye...

    À l'occasion des journées de mobilisations existantes- le 14 novembre pour l'Hôpital public et dans les Finances publiques, les 16 et 17 avec les Gilets jaunes, le 30 contre le chômage et la précarité, au quotidien dans les entreprises et les services, avec les sans-papiers - il faut préparer la journée du 5 décembre... et surtout les lendemains, avec la mise en place de cadres unitaires et démocratiques, pour discuter et décider touTEs ensemble.

    Le gouvernement et le patronat ne connaissent que le rapport de forces ? C'est à nous de le construire !

  • Solidarité avec les peuples en lutte !

    Depuis plusieurs semaines des mouvements de résistance se multiplient et s’intensifient à l’échelle internationale. Au Chili, au Liban, en Équateur, à Hong Kong... en Catalogne, des centaines de milliers de personnes occupent la rue, se mettent en grève contre la dégradation de leurs conditions de vie, le manque de démocratie ou la violence d’État. Ces résistances par leur détermination, leur durée, peuvent ouvrir la voie d’un affrontement global avec le capitalisme.

    Un vent de colère international
    Si ces mobilisations ont chacune leurs spécificités, les ressorts sont partout les mêmes. Ils nous rappellent le mouvement des Gilets Jaunes et il y a bien des similitudes quand aux éléments déclencheurs des luttes en cours. Augmentation des taxes sur l’essence en Équateur, sur les communications internet au Liban, augmentation du prix du ticket de métro au Chili...
    C’est bien la mainmise des capitalistes sur les transports, l’énergie, les réseaux de communication et la dégradation des services publics qui sont violemment contestés. Partout les peuples en lutte se mobilisent contre la vie chère, les inégalités croissantes et le déni démocratique qui accompagnent les politiques néolibérales. A Hong Kong et en Catalogne les revendications d’émancipations des peuples, pour le droit à l’autodétermination se font écho, exprimant une importante porosité des luttes à l’échelle internationale.

    La contestation du système
    Ces mobilisations jouent comme au Chili ou au Liban, entre autres, un rôle de catalyseur de colères beaucoup plus profondes. C’est pourquoi malgré quelques concessions faites par les pouvoirs en place, afin de contenir les révoltes, la colère ne retombe pas et les mobilisations continuent. Les résistances se poursuivent malgré un niveau de répression extrêmement élevé de la part de pouvoirs qui sont de moins en moins légitimes et qui pratiquent toujours plus la politique de la matraque face aux revendications sociales. Ce niveau d’affrontement élevé et massif avec l’appareil d’État traduit tout particulièrement la détermination des manifestantEs et la profondeur de la contestation mais également la situation d’impasse des pouvoirs en place.
    C’est bien le capitalisme néolibéral et son pendant autoritaire qui sont contestés dans leur globalité par la jeunesse, les travailleurEs et les plus pauvres qui ne veulent plus se faire broyer.

    Les peuples en révolte montrent la voie
    Ces résistances, ces mobilisations par la radicalité et la détermination qu’elles expriment, nous montrent la voie. Elles peuvent constituer un véritable encouragement pour nos propres luttes. Nous devons leur apporter notre soutien en les popularisant et en développant des solidarités. Les prochaines mobilisations contre la réforme des retraites nécessiteront elles aussi la convergence du monde du travail pour construire un rapport de force à la hauteur des attaques.
    Mettre fin au pillage des richesses, à la dégradation bientôt irréversible des conditions de vie sur la planète, par une minorité et à l’oppression au la régression sociale et politique organisée à l’échelle internationale au sein d’un système capitaliste en crise passera nécessairement par la solidarité internationale des travailleurEs.

  • Contre la sale guerre d’Erdogan en Syrie, solidarité avec le Rojava !

    Depuis une semaine, l’armée turque, deuxième armée de l’OTAN, attaque les territoires du Nord et de l’Est de la Syrie, qu’on appelle aussi Rojava, gouverné par une Administration autonome (AANES). La Turquie pilonne des villes et des agglomérations situées le long de la frontière entre la Syrie et la Turquie. L’armée turque et ses supplétifs – dont beaucoup sont des forces jihadistes – ont franchi la frontière pour tenter de s’emparer des villes de Serêkaniyê (Ras al Ain) et de Tel Abyad (Girê Spî). De violents combats se déroulent dans les villes et les villages environnants.
    En face d’elle, il y a les FDS (Forces démocratiques syriennes), composées principalement de citoyens syriens arabes, turkmènes, chrétiens syriaques et les YPG/YPJ, les combattantes et combattants kurdes.

    Une expérience intolérable pour Erdogan

    Pourquoi la Turquie les attaque-t-elle ? Parce que depuis que les YPG/YPJ ont vaincu Daech en arrêtant leur déferlement à Kobané en 2014, il s’est mis en place très vite au nord et à l’Est de la Syrie un système politique qui tranche profondément avec les dynamiques régionales : le développement du multiconfessionnalisme, le respect de l’autonomie des nationalités, les avancées concernant les droits des femmes… rendent son existence intolérable pour l’autocrate Erdogan.

    En difficulté dans son pays parce qu’il vient de perdre les élections municipales dans toutes les grandes villes turques, Erdogan a choisi la guerre pour retrouver une légitimité en s’appuyant sur un nationalisme turc très vivace.

    Le feu vert à cette attaque a été donné avecl’annonce, par Donald Trump,du retrait des troupes étatsuniennes (environ 2000 soldats), qui gênaient Erdogan dans ses projets d’invasion.

    Depuis une semaine, les FDS, sans armement lourd, sans aviation, résistent aux bombardements et aux tirs d’artillerie lourde de l’armée turque. Leurs appels au secours lancés à la communauté internationale sont restés vains. Le seul souci des pays européens semble être l’évasion massive des prisonniers jihadistes détenus par les Kurdes, largement favorisée par des bombardements turcs ciblés sur les prisons et les camps de prisonniers.

    L’urgence de la mobilisation

    La France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont annoncé l’arrêt des livraisons d’armes à la Turquie, mais les stocks d’Erdogan sont énormes. A elle seule, la France a vendu pour près de 500 millions d’euros de systèmes de pointe à la Turquie, et le principal fournisseur, les États-Unis, reste muets.

    Dos au mur, confrontées à un projet d’extermination par l’armée turque et ses brigades jihadistes et conscients que les Occidentaux ne lèveront pas le petit doigt, l’Administration autonome et les FDS ont passé un accord avec le régime syrien et la Russie : un « choix » tragique lorsque l’on sait qu’Assad et Poutine, bourreaux des populations vivant en Syrie, profiteront de cette opportunité pour poursuivre et étendre leur politique meurtrière, entre autres à Idleb, mais aussi pour démanteler les FDS et écraser, à terme, l’expérience de l’administration autonome du Rojava.

    L’heure est à la solidarité internationaliste ! Il est urgent de se mobiliser pour exiger l’arrêt immédiat de l’opération militaire turque, des sanctions contre le régime Erdogan, un embargo total sur les armes en direction de la Turquie (ce sont les FDS qui devraient être armées !) et le retrait du PKK de la liste des organisations terroristes de l’UE.

    Le mardi 15 octobre 2019