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Nos tracts, à diffuser... - Page 20

  • « Macronavirus, à quand la fin ? »

    Lundi 11 mai, la première journée de « déconfinement » a été un fiasco pour le gouvernement. Les médias ont beau dire que cela s’est fait « presque en douceur et sans cohue dans les transports », les photos prises à 6 heures du matin ne peuvent pas cacher la réalité de la promiscuité dans les métros et les bus aux heures de pointe. La raison est que ce 11 mai a été l’occasion pour le patronat d’exercer une pression importante sur touTEs les salariéEs afin d’imposer un retour au boulot de celles et ceux qui étaient jusqu’ici à domicile.

    Bien entendu, tout cela se fait sans mesures de sécurité réellement efficaces : le nombre de masques disponible est insuffisant et ceux-ci rendent le travail pénible dans la durée, le gel hydroalcoolique et les gants sont souvent en quantité insuffisante, et les distances de sécurité très difficiles à tenir. La « vie » reprend donc son cours... au risque d’un deuxième pic dans l’épidémie, alors que, dans les hôpitaux, les personnels sont épuisés par la première phase.

    Dans les écoles, des mesures absurdes

    Dans les écoles, c’est la même logique qui est à l’œuvre : faire travailler le plus de monde possible. Selon le SNUipp-FSU, principal syndicat de l’éducation nationale, 20 % des écoles vont accueillir des groupes qui dépassent 10 élèves. Comment dans ces conditions serait-il possible d’assurer les gestes barrières ? Dans les autres, la situation n’est pas plus simple : comment faire la classe aux élèves de façon efficace avec 5 ou 6 élèves qui ne peuvent s’approcher les unEs des autres ? Comment les enseignantEs peuvent-ils suivre leurs élèves à distance s’ils sont aussi en classe ?

    Si des tests étaient disponibles en nombre suffisant, on pourrait vérifier qui peut travailler, se rendre à l’école, se déplacer en toute sécurité, mais le gouvernement ne peut ou ne veut pas en mettre à disposition.

    Travailler à tout prix ?

    Ces mesures n’ont qu’un objectif  : mettre le plus de monde possible au travail, au mépris des conditions de travail, de vie et d’études. De plus, nos libertés sont cassées : la manifestation contre les violences policières ce lundi 11 mai à Saint-Denis a été nassée par la police, après que les manifestations du 1er Mai aient été interdites et réprimées. Le droit du travail est attaqué dans de nombreuses entreprises, où on exige une augmentation du temps de travail, où on nous prend des jours de congés... Contrairement à ce qu’avait promis le gouvernement, des licenciements, notamment en fin de CDD et d’intérim, ont eu lieu par centaines de milliers. De nombreuses personnes n’arrivent plus à payer leur loyer ou à se nourrir correctement.

    Les masques sont payants ou distribués par des collectivités locales et les hôpitaux manquent toujours de personnels... mais Macron a préféré distribuer 100 milliards aux patrons, auquel il faut ajouter 300 milliards de prêts dont on verra bien s’ils seront remboursés...

    Faisons face à ce gouvernement au service des capitalistes

    Le gouvernement montre, comme à chacune des étapes de cette crise, sa logique : faire passer les profits des grandes entreprises avant la santé, avant les conditions de vie et de travail des classes populaires.

    La crise économique va le conduire à accélérer ces attaques à brève échéance, il faut s’y préparer. Pour cela, tenir des réunions partout, dans les entreprises et les quartiers, à distance ou en respectant les gestes barrières, pour organiser les ripostes.

    Nous voulons des moyens pour la santé (à commencer par les hôpitaux), des masques gratuits et des tests massifs, l’arrêt de toutes les productions non essentielles, le droit de retrait pour celles et ceux qui se sentent menacés au travail, l’interdiction des licenciements, un revenu (chômage, pension retraite…) minimum au Smic pour touTEs, le gel des loyers, ainsi que la liberté de réunion et de manifestation. Pour gagner cela, nous devons imposer un rapport de forces, il y a urgence.

  • Notre santé, nos vies, valent toujours plus que leurs profits !

    Avec près de 250 000 mortEs dans le monde, la pandémie liée au coronavirus prend la dimension d'une catastrophe sanitaire. Une catastrophe qui n'a rien de naturelle, mais qui repose sur les désastres provoqués par les agressions envers l'environnement, la mondialisation sauvage et le développement des profits qui a entraîné la destruction des systèmes sanitaires publics au fil de plus de 40 ans de néo-libéralisme.

    Rouvrir les écoles pour sauver les profits ?

    Le gouvernement, pressé par le Medef, souhaite relancer la production pour sauvegarder profits et dividendes. Ceci se mesure à l'enveloppe de 300 milliards d’euros pour garantir les besoins des entreprises. Si on peut comprendre les aides aux petites entreprises, cet argent est un pur détournement alors que les grandes entreprises du CAC 40 ont des dizaines de milliards en caisse ! Il faut aussi y ajouter les promesses d'aides comme à Air France, à condition de devenir rentable...

    C’est dans ce cadre que le pouvoir pousse depuis quelques jours à la réouverture à marche forcée des écoles. Qu’importe pour lui que les protocoles sanitaires, rendus publics au dernier moment, soient inapplicables dans les écoles, pourvu que les enfants, redevenus écolierEs, permettent aux parents de retourner sur leurs lieux de travail… Injuste socialement, dangereux d’un point de vue sanitaire.

    Sur le dos des « premiers de corvée »

    Par contre, on attend toujours les mesures pérennes concernant la création des postes à l'hôpital, avec la réouverture des dizaines de milliers de lits supprimés. Pour celles et ceux qui n'ont pas arrêté de travailler ou devraient reprendre massivement après le 11 mai, pas de cadeaux mais des attaques multiples sur les congés, l'allongement des horaires de travail et l'insécurité sanitaire.

    Des miettes, 1 milliard d’euros pour 3 millions de ménages, pour celles et ceux qui ont des faibles revenus, dont les 1,8 millions de foyers au RSA (841 euros) ne survivant que grâce aux petits boulots, et qui voient s'aggraver les difficultés pour payer le loyer, se nourrir, se soigner... tout en étant confinés dans des logements inadaptés.

    Le gouvernement veut gérer la pénurie de masques en la justifiant par les mensonges. Ainsi, au mois de mars, il parlait de « masques inutiles » et, maintenant, il prétend que le marché et les grandes surfaces vont réguler la distribution, alors qu’il faudrait une distribution gratuite à touTEs.

    Contre la matraque, déconfinons nos colères !

    Le gouvernement prépare l'après confinement à sa façon : interdiction des manifestations, multiples tentatives de mise au pas de l'Inspection du travail, pressions exercées sur les salariéEs pour qu'ils/elles reprennent le travail quelles que soient les conditions sanitaires (notamment dans les transports en commun), entraves au fonctionnement d'institutions représentatives du personnel aux prérogatives déjà bien réduites... La prolongation de deux mois de « l'état d'urgence sanitaire » permet de limiter les ripostes collectives, publiques, comme cela s'est produit le 1er mai.

    C’est aussi l'avalanche d'amendes qui s'abat notamment sur celles et ceux pour lesquelles le confinement est difficilement vivable, l'extension du droit des contrôle aux polices privées de la RATP ou de la SNCF, l'utilisation massive et illégale de drones et de la vidéosurveillance...

    Autant de signes annonciateurs de leur « monde d’après »... Autant de raisons de refuser un déconfinement qui ne respecterait pas les conditions sanitaires protégeant celles et ceux qui ne vivent que de leur travail, mais aussi celles et ceux qui sont « sans » travail, logis, papiers, ou sans moyen d'exister dignement. Autant de raisons de se révolter contre leur système.

  • Le 1er mai, déconfinons notre rage contre le coronavirus et son monde !

    La Journée internationale des travailleurEs s’inscrit dans une crise multiforme inédite, sanitaire mais également sociale et écologique majeure. Celle-ci est déjà pour les capitalistes un prétexte pour intensifier la guerre de classe. Ce 1er mai, nous avons donc encore plus de raisons qu’hier d’exprimer notre rage contre un système qui mène le monde à sa destruction.

    Double peine pour les travailleurEs du monde entier

    Partout dans le monde, ce sont les travailleurEs les plus fragilisés et les plus pauvres qui sont plus que jamais en première ligne. La crise sanitaire a amplifié les inégalités, qu’elles soient de classe, de genre ou associées au statut d'immigré, et s’est agrégée aux inégalités et aux violences structurelles. Les populations payent le prix fort, reléguées dans les centres de rétentions, les bidonvilles ou les camps, comme à Ritsona en Grèce où 20 000 migrantEs s’entassent dans des conditions sanitaires déplorables sans véritable accès à l’eau.

    En Syrie et en Irak, la crise sanitaire vient s’agréger aux guerres impérialistes qui ont laissé des sociétés exsangues, contraintes de choisir entre s’exposer et mourir de faim.

    Plus que jamais dans ce contexte, les frontières ne protègent pas les populations mais elles tuent encore davantage des milliers d’êtres humains. Régulariser les sans-papiers reste donc une revendication centrale et vitale !

    Changer le système !

    La crise de 2008 s’est traduite par une intensification de l’offensive néolibérale, un tournant austéritaire et sécuritaire. Dans la même logique, patronat et gouvernement nous préparent déjà à de nouveaux sacrifices, déjà à l’œuvre avant la fin du déconfinement : une semaine de travail à 60 heures, une journée de 12 heures, des congés imposés et amputés... Les travailleurEs de la santé, du ménage ou de la grande distribution... ne passeront pas à la caisse comme les patrons du Medef qui recevront des milliards de dividendes et d’argent public.

    Le « nouveau monde » de Macron ressemble de plus en plus à celui du XIXe siècle, celui des « rois de la mine et du rail »...

    C’est l’inverse qu’il faut imposer. A l’évidence, on voit plus que jamais que les travailleurEs sont indispensables au fonctionnement de la société. Ce sont donc eux qui doivent contrôler la production et définir les choix économiques et écologiques.

    Contre Macron, frapper ensemble !

    Dans l’immédiat, il faut imposer des mesures d’urgence sanitaire et sociale pour limiter la propagation du virus et protéger la population la plus fragile, combattre la relance à tout prix de la machine à profits tout en refusant que nos droits et nos libertés soient confinés. Dans la suite des mobilisations des Gilets jaunes et contre la réforme des retraites, réussir ce 1er mai est donc un enjeu majeur, une première étape pour faire entendre notre camp social. .

    Si Macron en appelle à l’unité nationale, c’est bien dans l’objectif d’asphyxier toutes les oppositions et de briser le cycle des résistances. Cela nécessite de frapper ensemble par des actions coordonnées et simultanées sur les réseaux sociaux, les murs de nos quartiers, aux fenêtres et balcons, ou en manifestant dans la rue en tenant compte de la situation et des mesures de distanciation physique. C’est nous rendre visibles pour affirmer que, plus que jamais, « nos vies valent plus que leurs profits » !

  • Résistons à un pouvoir « brutal » qui nous prépare des catastrophes sanitaires et sociales !

    Le président Macron souhaite la réouverture progressive des écoles à partir du 11 mai. Il s’agit de faire pression sur les salariéEs pour qu’ils et elles retournent travailler, suivant en cela les injonctions du Medef pressé de relancer la machine à profits. Si personne n’est satisfait de la situation actuelle – un confinement massif en l’absence de stratégie et de moyens alternatifs (dépistage massif, distribution de masques, etc.) – le gouvernement risque surtout dans les conditions actuelles de relancer une pandémie qui a déjà tué ici près de 20 000 personnes…

    Ils veulent nous faire payer leur crise

    Macron, Philippe et compagnie préparent la fin du confinement avec les mêmes méthodes qu’ils l’ont commencé. Sans faire appel à l’engagement collectif et à la prise de conscience de la population largement vu depuis plusieurs semaines, par le contrôle généralisé et le flicage… Le pouvoir veut pallier ainsi son impréparation depuis le début de cette crise sanitaire, son improvisation constante et ses injonctions contradictoires. Restez chez vous… sauf pour celles et ceux qui doivent continuer à aller se faire exploiter, même dans des secteurs non essentiels !

    Si on les laisse faire, la suite sera une crise économique qui n’a pas attendu le coronavirus pour démarrer mais qui selon le Premier ministre « ne fait que commencer » et sera « brutale »... Leur système va connaître une récession historique, et dans la suite des premières ordonnances et budgets rectificatifs (offensive sur le droit du travail et les acquis sociaux, cadeaux par dizaines de milliards aux « entreprises »…), ils veulent nous imposer de nouveaux reculs.

    Quel déconfinement ?

    C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre la précipitation de ce pouvoir à rouvrir les établissements scolaires (mais pas les universités !). L’éducation, l’enseignement, sont des besoins essentiels, mais ils ne peuvent pas servir de prétexte aux patrons et aux actionnaires pour obliger des millions de parents à retourner au travail…

    Pour assurer un déconfinement qui ne se traduise pas par un nouveau pic épidémique, en l’absence d’un vaccin ou d’un traitement efficace à cette heure, il faut suivre ce que réclament depuis le début de la pandémie les personnels de santé et dont se montre totalement incapable ce pouvoir, faute d’anticipation et de moyens. Informer largement la population de la nature et du fonctionnement du virus ; lui donner les moyens matériels de s’en protéger (masques, gels, nettoyage des lieux publics comme des transports…) ; tester massivement pour identifier au plus vite les personnes qui ont le virus ; isoler les personnes dans des lieux dédiés ; prévenir les proches pour qu’elles se mettent à leur tour en quatorzaine…

    TouTEs ensemble, imposons des mesures d’urgence

    Des mesures d’urgence doivent donc être imposées, pour une meilleure prise en charge sanitaire des malades, pour un confinement dans des conditions acceptables, et pour en sortir au plus vite. Tout d’abord en organisant un « bouclier sanitaire » en débloquant des moyens financiers et humains pour la création de lits et de personnels dans les hôpitaux, les EHPAD, les centres médico-sociaux, afin assurer un suivi médical non seulement aux malades du Covid-19 mais aussi à tous les autres. Ensuite en logeant dignement les personnes et les familles, en faisant que chacunE puisse manger à sa faim, en protégeant les personnes victimes de violences... Enfin, pour sortir au plus vite du confinement, en réduisant au maximum la circulation du virus en arrêtant toutes les productions non-essentielles et en fournissant des protections aux travailleur/ses des secteurs essentiels.

    Dans les conditions particulières que nous connaissons, ce vendredi 1er mai doit être l’occasion que s’exprime le plus massivement possible notre camp social, ses revendications, si possible dans l’unité la plus large et coordonnée. Il faut donc rapidement s’organiser, et préparer la riposte contre les vents mauvais de Macron et de ses amis capitalistes.

  • Nous ne serons pas la chair à patrons de Macron...

    Le discours de Macron est sans ambiguïté : nous faire travailler le plus possible tout en bombardant de cadeaux le patronat. Il n’a de nouveau annoncé aucune mesure concrète pour la santé, mais l’annonce d’une possible réouverture progressive des établissements scolaires à partir du 11 mai montre une volonté de faire reprendre le chemin du travail à tout le monde.

    Aucun moyen pour la santé

    Alors que le Covid-19 a déjà emporté près de 15 000 personnes, Macron a donc une nouvelle fois parlé... mais sans prendre les mesures nécessaires : pas d’embauche ou d’ouverture de lits dans la santé, pas de réquisition d’usines pour produire des masques et des tests ou dans la santé pour chercher un vaccin, pas un mot sur l’arrêt des productions non essentielles, rien sur les Ehpad…

    Macron a annoncé une prolongation du confinement jusqu’au lundi 11 mai. Dans la suite de l’improvisation et de l’irresponsabilité de ce pouvoir depuis le début de cette crise sanitaire, Macron et le gouvernement n’ont donc d’autre politique que ce confinement « par défaut ».

    Le Medef l’a ordonné, Macron exécute

    Macron promet par contre de nouvelles aides aux patrons, en particulier des « annulations de charges ». De nouveaux cadeaux, toujours aux mêmes… Alors que les grandes entreprises ont des dizaines de milliards en caisses, ce dont ont besoin les toutes petites sociétés, ce sont de vraies mesures de chômage partiel qui permettent de payer leurs salariéEs. Des aides qui pourraient être financées par les grandes sociétés comme Amazon ou les centres commerciaux qui se gavent de la fermeture des petits commerces.

    Macron promet la reprise progressive des établissements scolaires du premier et du second degré à partir du 11 mai, mais sous quelles conditions ? Pour les rouvrir, il faudrait des tests et des masques en masse. Et pourquoi laisser les universités fermées jusqu’à l’été ? En réalité, cette réouverture est tout simplement la condition indispensable pour renvoyer les parents au boulot, quelle que soit la situation sanitaire. Le président du Medef l’a affirmé : « L’important, c’est de remettre la machine économique en marche et de reproduire de la richesse en masse, pour tenter d’effacer, dès 2021, les pertes de croissance de 2020. »

    Produire à tout prix

    Macron a promis des tests de dépistages « à ceux qui présentent des symptômes », alors que selon certaines études, un quart des personnes contaminées seraient asymptotiques et que bien d’autres voient passer la maladie comme un gros rhume.

    Macron promet des masques pour se déplacer, ainsi qu’une application de contrôle. Tout cela a pour but de faire reprendre le travail… Mais les déplacements personnels, sans autorisation, seront sans doute toujours interdits.

    Quelle hypocrisie ! Tout comme le fait de fermer les frontières, alors qu’il serait bien plus efficace d’y réaliser des tests pour mettre en quarantaine les malades et les soigner. C’est le virus qu’il faut bloquer aux frontières, pas les êtres humains !

    Imposer nos réponses à l’urgence sanitaire et sociale

    Depuis trois mois, ceux qui nous gouvernent ont montré leur inefficacité face à la crise, car ils ne pensent qu’à préserver la production et les profits des grandes sociétés. Ils doivent dégager. Nous devons nous battre pour créer rapidement les conditions d’un déconfinement qui ne tourne pas à la catastrophe sanitaire. Cela suppose des mesures d’urgence :

    - La réquisition des moyens de production permettant la fabrication des tests, des masques et de tous les matériels indispensables à la lutte contre la pandémie ;

    - Le blocage de toutes les tentatives de redémarrage des activités non indispensable, la sécurité au travail dans le cadre des activités nécessaires, avec la garantie du droit de retrait.

    - La création de 120 000 postes de personnel soignant dans les hôpitaux et les Ehpad, ainsi que l’ouverture des dizaines de milliers de lits supprimés ces quinze dernières années...

  • Réagir maintenant à la catastrophe qui vient...

    Il est de plus en plus clair que ce gouvernement, comme ceux qui l'ont précédé, porte une lourde responsabilité dans la gestion calamiteuse de la crise sanitaire. Obnubilé par le maintien des profits et la remise en cause de nos acquis sociaux, c’est avec presqu’un mois de retard qu’il commence à prendre de timides mesures pour faire face au virus. Le revirement du pouvoir ces derniers jours concernant le port de masques - dont la production et l’approvisionnement ont été catastrophiques - illustre cet «amateurisme» aux effets dramatiques.

    Confinez-vous, travaillez, consommez...

    Voilà le message contradictoire envoyé par le gouvernement depuis le début. Le confinement, réponse d’un pouvoir qui n’a pas anticipé l’ampleur et la dangerosité du virus, est une nécessité pour éviter des centaines de milliers de morts. Un dépistage précoce et massif et des moyens suffisants pour l’hôpital auraient certainement pu éviter d’enfermer des dizaines de millions de personnes, aggravant de façon dramatique les inégalités sociales.

    Ils ont «mis à l’abri» enfants, personnes âgées, encadrement, professions intellectuelles... Mais pour des millions de travailleurs/ses, activités essentielles ou non, il faut aller bosser, les profits n’attendent pas ! Beaucoup de salariéEs se protège, individuellement et parfois collectivement, en restant à la maison, en se battant pour imposer un droit de retrait combattu par les employeurs et le gouvernement. Oui, «nos vies valent plus que leurs profits !» Toutes les activités non-essentielles doivent être stoppées et des protections doivent être fournies pour celles et ceux dont le métier est indispensable durant le confinement.

    Ils veulent nous faire payer la crise

    Le coronavirus a été le détonateur de la crise économique qui venait. Celle-ci s’annonce extrêmement brutale. Une fois de plus, les capitalistes veulent nous faire payer la facture : temps de travail maximum par semaine à 60 h, remise en cause des congés payés, régression de fait du droit à l'avortement… Ils vont continuer en infligeant privatisations et austérité pour l’hôpital comme le laisse entrevoir les recommandations de la caisse des dépôts ou les déclarations du directeur de l’Agence régionale de santé de Nancy. Pour les arrêter, nous devons nous préparer dès maintenant, avec notamment l’organisation dès la fin du confinement d’une grande manifestation pour la défense du service public de la santé.

    L’État policier se renforce

    Ils le savent, leur politique rencontre des résistances. La répression, le contrôle, vont être des éléments centraux pour arriver à leurs fins. Dès aujourd’hui, nous devons nous opposer aux évolutions sécuritaires de la société qui, sous prétexte de santé publique, nous préparent une société totalitaire : couvre-feux, drones pour surveiller les rues, armée pour contrôler la population, géolocalisation, matraque et prison pour les récalcitrantEs, mesures répressives contre les migrantEs… Toutes ces mesures n’ont pas pour but de faire respecter le confinement, mais préparent l’après, un monde où l’État contrôlera tous les faits et gestes de chacun pour maintenir le pouvoir des capitalistes.

    Pas de sortie de crise sans planification démocratique et anticapitaliste

    Une autre voie est possible. Tester massivement la population, produire du matériel médical, des médicaments et des protections à la hauteur des besoins est possible en reprenant le contrôle sur les secteurs clés de l’économie, en socialisant les grandes entreprises. Cela permettrait d’assurer une reconversion de productions inutiles ou aberrantes pour satisfaire les besoins sociaux, sanitaires, écologiques. Ces mesures anticapitalistes doivent être mises en place sous le contrôle démocratique de celles et ceux qui travaillent et de la population afin de définir collectivement les besoins et comment les satisfaire. Nous devons les imposer, par nos solidarités et nos luttes, dès maintenant et dans les semaines qui viennent.

  • Coronavirus : un gouvernement incompétent, des mesures anticapitalistes d‘urgence !

    Édouard Philippe a osé déclarer samedi soir qu’«il ne laissera personne dire qu’il y a eu du retard dans les décisions». Une illustration de plus de la pitoyable et mortifère politique du gouvernement. Mais, à force de mensonges, de déclarations contradictoires, la population est devenue de moins en moins encline à croire les messages gouvernementaux.

    Pouvoir incompétent

    Après avoir nié la gravité voire l’existence de la pandémie, le gouvernement a retardé la mise en place de mesures qui devenaient de plus en plus urgentes. Sous la pression d’une partie d’un patronat voulant préserver le plus longtemps possible l’activité économique, le gouvernement a fait perdre de précieuses semaines à la lutte contre la pandémie. Et, pendant ce temps, le président allait au théâtre...

    Le samedi 29 février, alors qu’un conseil des ministres était convoqué pour prendre des mesures contre la pandémie... il s’en sert pour accélérer la procédure de vote de la contre-réforme des retraites, sans avancerde mesures concrètes pour fournir les moyens humains et matériels indispensables pour affronter la pandémie !

    Le 12 mars au soir, Macron annonçait la fermeture les établissements scolaires, critiquée le midi même par le ministre de l’Éducation nationale. Il présentait surtout des mesures pour soutenir l’activité économique, mais rien d’autre qu’une « héroïsation » des personnels de l’hôpital public, tout en maintenant le premier tour des élections municipales. Quelques jours plus tard, reconnaissant la gravité de la situation, il réprimait les comportements jugés «irresponsables»

    Des mesures contre les travailleurs, peu pour la santé

    Après des semaines à mentir, à nier l’évidence, Macron et Véran se présentent aujourd’hui en sauveurs suprêmes, commandant masques, gel hydroalcoolique, respirateurs, etc. après en avoir organisé la pénurie et retardé les commandes et fabrications. Tout cela en se gargarisant de l’ouverture de lits dans les hôpitaux qu’eux et leurs prédécesseurs ont fermés par dizaines de milliers !

    Ils se gardent de prendre des mesures radicales comme l’arrêt de toute activité non liée aux soins des malades et aux besoins essentiels de la population. Pas question non plus d’imposer une protection efficace des salariéEs exerçant dans le cadre d’activités indispensables. La ministre du Travail préfère empêcher les travailleurEs de faire usage de leur droit de retrait et faire pression sur les inspecteurs du travail pour qu’ils se contentent de conseiller les employeurs. Plutôt que d’imposer des embauches, ils préfèrent allonger le temps de travail, réduire les temps de repos, imposer des prises de congés pendant le temps du confinement...

    Imposer les réponses aux besoins essentiels

    Les mesures radicales indispensables sont connue et restent à prendre : dépister massivement, arrêter les activités non indispensables, fournir du matériel, soigner.

    Pour cela, il faut restructurer la production afin de fournir le plus rapidement possible masques, produits et matériels pour tester la population, appareils respiratoires. Réquisitionner tous les secteurs privatisés dans la santé : hôpitaux, cliniques, centres médicaux, Ehpad, industrie pharmaceutique... Embaucher massivement sous statut dans la santé, y réduire le temps de travail et y revaloriser les salaires. Interdire les licenciements, y compris des précaires. Réduire au maximum le nombre des prisonnierEs. Ouvrir les centres de rétention. Arrêter les procédures d’expulsion et réquisitionner les logements nécessaires pour faire cesser la précarité dans l’habitat.

    Nous n’avons aucune d’illusion. Ce n’est pas ce gouvernement, responsable après tant d’autres de l’affaiblissement de notre système de santé, qui prendra ces mesures. Nous devrons les imposer par nos mobilisations, avec l’objectif d’un indispensable changement radical de société pour répondre à la satisfaction des besoins essentiels.

  • Face au coronavirus, contre l’irresponsabilité du pouvoir, il y a urgence à nous défendre !

    Lundi, la nouvelle prise de parole de Macron résume bien la façon dont ce pouvoir entend gérer cette grave crise sanitaire. Annonce - tardive - de mesures de confinement… pour celles et ceux qui le peuvent, sanctions et répression pour les autres, nouveaux cadeaux aux entreprises sans aucune aide aux salariéEs impactés, sans un centime pour le secteur hospitalier, le tout sur une tonalité martiale et menaçante... Masquer leurs propres responsabilités dans le retard pris face à la crise semble être la préoccupation essentielle de Macron et de son gouvernement.

    C’est ce gouvernement qui est « irresponsable »

    Ces derniers jours, le gouvernement, relayé par différents médias, a multiplié les déclarations stigmatisant les gens présents dans les parcs, les bars et restaurants ou sur les marchés, fustigeant le prétendu manque de solidarité… Pourtant, ce sont Macron et ces gouvernants, qui, il y a peu, minimisaient le danger sanitaire, invitant tout le monde à sortir, à aller voter, s’affichant au théâtre…

    En réduisant de façon dramatique les moyens humains et matériels de l’hôpital public, ce pouvoir, à la suite de ses prédécesseurs, empêche le service public de santé de répondre pleinement à l’épidémie. De plus, en multipliant les annonces et mesures contradictoires, en retardant au maximum le confinement, en maintenant contre vents et marées les élections municipales, il a contribué à créer l’illusion que le danger n’est pas si important...

    Macron et ses amis servent les capitalistes et les grands patrons, en refusant de contraindre à s’arrêter les entreprises et services non essentiels dans cette situation. Le confinement oui, mais visiblement pas pour tout le monde ! SalariéEs contraint d’aller au travail, SDF et migrantEs, populations au logement précaire, ce sont toujours les mêmes qui font les frais des choix politiques de ceux d’en haut... 

    Vite, des mesures d’urgence pour protéger la population !

    Inefficace et autoritaire, ce gouvernement n’est pas à la hauteur face à la crise du coronavirus, mettant en danger des centaines de milliers de personnes afin de maintenir la marche de l’économie à tout prix. Des mesures d’urgence à la hauteur s’imposent, elles doivent donc être imposées !

    Pour répondre à la crise sanitaire :

    • Distribution du matériel médical de protection et tests de dépistage gratuits ;

    • Augmentation immédiate des budgets hospitaliers (ouverture de lits, recrutements massifs en CDI et revalorisation salariale) ;

    • Mise sous contrôle public des industries produisant le matériel médical et réquisition des établissements privés de santé…

    Contre les conséquences économiques et sociales qui peuvent être très dures pour le monde du travail : 

    • Mise à l’arrêt des lieux de production et de services pour les secteurs non essentiels, avec maintien du salaire pour l’ensemble des salariéEs, quelques soient leurs statuts ;

    • Respect du droit de retrait pour touTEs les salariéEs en cas de crainte pour leur santé ou celle de leurs proches ;

    • Indemnisation intégrale à hauteur du salaire en cas de chômage partiel ou de confinement ;

    • Versement du salaire intégral en cas d’arrêt pour garde d’enfant ou protection préventive ; 

    • Interdiction des licenciements et suppressions d’emploi (y compris les intérimaires et vacataires)...

    Nous devons également organiser la solidarité envers celles et ceux en situation de précarité sociale (personnes isolées, sans abri, sans papiers, etc.).

    Les directions syndicales nationales doivent mettre en avant ces exigences, notamment autour de l’arrêt de toutes les productions non indispensables.

    Nous devons avant tout compter sur nous-même, en exerçant notre pression pour imposer des mesures vitales, parce que nos vies valent plus que leurs profits, que leur système capitaliste.

  • Coronavirus, crise économique, retraites : il faut des mesures de rupture avec le capitalisme, vite !

    Lundi 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 25%, tandis qu’en deux semaines, les cours du CAC 40 ont chuté de 15%. Les analystes économiques anticipent un arrêt de la croissance, voire une récession. Le Coronavirus est l’élément déclencheur d’une crise qui devait éclater à un moment où à un autre.

    Une crise économique qui vient de loin

    Cela fait plusieurs mois que la dette des États, des grandes entreprises et des ménages augmente très fortement. La production, dans de nombreux pays, a fortement ralenti.

    Comme pendant la crise de 2009, les gouvernements n’ont qu’une idée en tête : aider les banques et les grandes entreprises, en leur versant des centaines de milliards d’euros.

    Les attaques contre les retraites, l’assurance chômage, mais aussi contre les services publics ont pour objectif de faire passer des milliards de nos poches à celles du grand patronat. Ils veulent nous faire payer leur crise, une crise qui a des conséquences multiples : la misère pour des milliards de personnes, le dérèglement climatique, la réforme des retraites et la pénurie dans les hôpitaux, qui rend très difficile la gestion de l’épidémie. 

    La violence du pouvoir

    Les mobilisations sont très importantes face à la dégradation globale de nos conditions de vie, notamment contre la réforme des retraites et contre les violences faites aux femmes.

    Le pouvoir veut passer en force, avec l’utilisation du 49-3 pour la réforme des retraites afin de museler le débat parlementaire et essayer de prendre de vitesse la mobilisation. Le débat à l’Assemblée, qui n’est déjà pas représentatif de la volonté des classes populaires, c’est encore trop démocratique pour Macron et la bourgeoisie ! Le passage en force, c’est aussi la répression qui s’est abattue sur les manifestations féministes des 7 et 8 mars, et dans de nombreuses manifestations de ces dernières années. 

    À nous de réagir

    La crise économique démontre que nous n’avons plus le choix : il nous faudra soit subir de nouvelles attaques, terribles contre les droits de l’ensemble des classes populaires, soit réagir, imposer un rapport de forces.

    Après les manifestations du 8 mars, celles des Gilets jaunes le 14 mars, la mobilisation dans l’enseignement supérieur, les manifestations du 21 mars contre le racisme et les violences policières et la future grève du 31 mars contre la réforme des retraites nous donnent des perspectives.

    Mais, pour gagner, nous avons besoin d’un grand « touTEs ensemble », d’une grève de masse pour imposer des mesures d’urgence :

    • le retrait de la réforme des retraites ;

    • l’embauche d’un million de personnes dans les services publics, notamment, en urgence, dans les hôpitaux ; le maintien des salaires ou des indemnités chômage en cas de chômage partiel ou de confinement, l’interdiction de toute mesure de restructuration ou de suppressions d’emploi (y compris les intérimaires), la suspension des versements de dividendes aux actionnaires ;

    • le partage du temps de travail sans perte de salaire pour éradiquer le chômage ; la réquisition des banques et l’annulation de la dette publique et des dettes des ménages.

    Voilà le type de proposition que nous devons imposer par la lutte, et que le NPA porte également dans les élections municipales, comme la revendication de la gratuité des transports ou la réquisition des logements vides, avec les listes auquel il participe. Le NPA, là où il n’est pas présent, appelle à voter pour les listes qui s’opposent à la politique du gouvernement Macron, qui portent un programme de rupture avec le capitalisme, qui ne sèment aucune illusion sur les vertus du seul bulletin de vote ou des voies institutionnelles, notamment les listes présentées par Lutte ouvrière.

  • 8 mars : grève des femmes, grève pour nos retraites, grève générale !

    Avec l’utilisation du 49-3 pour faire passer la réforme des retraites, le gouvernement a montré une fois de plus son mépris de classe et son mépris de ses propres règles démocratiques. Ultra-minoritaire dans l’opinion, décrédibilisé, illégitime, il poursuit sa fuite en avant, utilisant au passage la crise du coronavirus pour faire passer son 49-3 et menacer d’interdire les manifestations.

    Pour nos retraites

    Les femmes occupent une place importante dans la mobilisation pour nos retraites. Elles seront parmi les plus impactées : prise en compte de toute la carrière donc y compris des temps partiels et des congés parentaux, suppression d’annuités considérées comme cotisées, pension de réversion… Alors que déjà les pensions des femmes sont inférieures de 42 % à celles des hommes et que ce sont elles qui perçoivent majoritairement le minimum vieillesse, la réforme va très nettement dégrader leur situation. Pour touTEs et pour les femmes en particulier, il faut revenir à une retraite à taux plein à 60 ans (55 ans pour les métiers pénibles) après 37,5 années de cotisations.

    Pour le service public de la santé, l’égalité salariale, les conditions de travail

    Les femmes sont largement présentes dans la mobilisation de la santé. Infirmières, aides-soignantes, cheffes de services… elles subissent les salaires dévalorisés, les horaires décalés, les conditions de travail extrêmement difficiles. La course à la rentabilité à laquelle sont soumis les hôpitaux a engendré une crise majeure. Partout dans le monde du travail, les femmes font face à la précarité, au chômage, aux bas salaires, à la dévalorisation de leurs métiers, à la pénibilité croissante... L’égalité salariale et de carrière, la fin des discriminations, de la précarité, des temps partiels imposés, sont des conditions nécessaires à l’autonomie financière des femmes et donc à leur émancipation.

    Pour le partage des tâches domestiques et le développement des services publics

    En plus de travailler, les femmes assument encore une très large part des tâches domestiques. Ce travail reproductif est effectué gratuitement, représentant des économies considérables sur le dos des femmes. Une part de ces tâches doit être prise en charge collectivement par un véritable service public de la petite enfance et de la perte d’autonomie par exemple. Mais il faut aussi réduire significativement le temps de travail hebdomadaire pour permettre un meilleur partage de tâches.

    Contre les violences sexistes et sexuelles

    Dans le monde entier, une mobilisation est en cours contre les violences sexistes et sexuelles et contre cette société capitaliste et patriarcale qui génère les violences physiques mais aussi économiques, sociales, psychologiques… Ici, alors que le César du meilleur réalisateur vient d’être donné à Polanski, coupable de violences répétées contre des femmes dont des mineures, le 8 mars doit être l’occasion de faire le lien avec la mobilisation du 23 novembre dernier pour dire “stop” à toutes les violences contre les femmes et les minoriséEs de genre.

    L’ensemble des attaques violentes menées par ce gouvernement a des répercussions encore plus dramatiques sur les femmes : retraites, logement, services publics, APL, attaques racistes et islamophobes… Faisons de ce 8 mars une journée de mobilisation, de grève, contre ce gouvernement, contre toutes les discriminations visant les femmes, les lesbiennes, les trans, contre toutes les violences sexistes, contre cette société capitaliste et patriarcale. Une journée pour nous battre pour nos droits, pour l’émancipation de touTEs !