NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 115
- 
Palestine, Ukraine, Sahel, Kanaky... Contre tous les impérialismes (réunion de l'Alternative)...
 - 
Pour une gauche de rupture, votons pour la liste de l’Union populaire conduite par Manon Aubry...
La campagne des élections européennes se déroule cette année dans un contexte particulier; Alors que la guerre menée contre le peuple ukrainien par la Russie impérialiste est rentrée dans sa troisième année, le génocide orchestré par l’Etat d’Israël à Gaza continue de se dérouler avec la complicité des grandes puissances, à commencer la France. Pire, dans une séquence d’autoritarisme forcené, Macron et ses lieutenants veulent criminaliser la solidarité : accusations d’antisémitisme, interdictions de réunions publiques, convocations à la police pour « apologie du terrorisme » de plusieurs centaines de personnes (y compris des personnalités politiques de premier plan), condamnation à un an de prison avec sursis d’un responsable local de la CGT dans le Nord pour quelques lignes dans un tract.
Les élections européennes seront un reflet de ce climat nauséabond et des lourds dangers dont il est porteur. Alors que la macronie pense trouver de l’oxygène en mettant partiellement en œuvre le programme de l'extrême droite, le RN se contente de tirer profit des mesures mises en place par le pouvoir actuel. Au niveau européen, il ne fait nul doute que le bloc ultra-réactionnaire, raciste et autoritaire, avec des composantes fascisantes, va certainement franchir une étape à l’occasion de ces élections.
Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire une alternative aux politiques capitalistes qui leur ouvrent la voix. A gauche, le projet social-libéral, bien mal en point après les années du hollandisme, est en train de se réarmer à la faveur de la campagne Glucksmann soutenue par un PS rabiboché après l’épisode de la Nupes. C’est tout l’inverse dont nous avons besoin : rassembler les anticapitalistes et les antilibéraux dans une gauche de combat qui s’appuie sur les luttes et cherchent à les construire, et dont le programme de rupture serait un point d’appui pour les luttes du monde du travail, pour la solidarité avec les PalestinienNEs, dans les grandes mobilisations récentes comme dans l’agriculture...
Ces derniers mois, nous avons cherché à œuvrer pour le rassemblement de ces forces, en particulier en cherchant un accord avec la liste d’Union Populaire, sur la base de nos convergences sur les luttes sociales, le rejet de la gauche sociale-libérale et nos positionnements par rapport à l’Union européenne. Nous regrettons que LFI ait mis en avant les désaccords réels que nous pouvons avoir – par exemple sur la question des formes de soutien à la résistance ukrainienne – pour refuser de regrouper cette gauche de combat en tirant toutes les conséquences de l’échec de la Nupes.
Malgré l’absence de cette véritable liste de rassemblement, dans un contexte où en particulier la solidarité avec la Palestine subit une répression de la part du pouvoir (les attaques contre Mathilde Panot et Rima Hassan en sont l’expression), notre camp social a intérêt à ce que la liste conduite par Manon Aubry – qui de fait est la mieux placée pour réunir à une large échelle les suffrages exprimant la volonté de ne pas se résigner, d’en découdre avec le système – fasse le plus de voix possible. Le NPA l'Anticapitaliste appelle donc à voter pour la liste de l’Union Populaire conduite par Manon Aubry. Là où les conditions sont réunies, il fera campagne commune.
En toute indépendance, le NPA l'Anticapitaliste défendra ses positions en faveur d’une Europe des travailleurES et des peuples, contre tous les impérialismes, notamment ceux de l’Union européenne et de l’OTAN, pour la liberté de circulation et d’installation, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie, pour une transition écologique rompant avec le capitalisme et le productivisme, et une harmonisation vers le haut des droits sociaux européens.
 - 
Non à la loi Darmanin ! Respect du droit à l’auto-détermination du peuple kanak !
Couvre-feu entre 18 heures et 6 heures dans l’agglomération de Nouméa, interdiction de manifestations, dizaines d’arrestations, envoi en urgence d’escadrons de gendarmes, CRS, GIGN et RAID supplémentaires : Macron joue avec le feu en tentant de revenir par la force sur le droit du peuple kanak à l’autodétermination, que lui avaient assuré les accords signés en 1998 à Nouméa par le gouvernement français.
Ce qui se passe sur tout le territoire de Kanaky, c’est le soulèvement d’un peuple. Depuis lundi, les salarié.es du port, de l’aéroport et de l’hôtellerie sont en grève et des barrages sont organisés sur les routes par les jeunes pour contrôler la circulation. En faisant tirer par la police sur les jeunes, la politique répressive de Macron et Darmanin a provoqué l’embrasement dont les images tournent en boucle dans les médias.
Une revendication unifie cette mobilisation : non au dégel de la loi électorale, non à la recolonisation que le gouvernement a mis en place en décembre 2021, en organisant unilatéralement en pleine crise Covid le troisième référendum prévu par les accords de 1998. C’est bien la volonté du gouvernement d’arrêter le processus de décolonisation ouvert en 1988 par les accords de Matignon, qui a ouvert la crise actuelle !
Depuis deux ans, l’USTKE, le FLNKS et la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT) construisent des mobilisations sur tout le territoire de la Kanaky pour faire entendre la voix des colonisé.es. La réponse du gouvernement a été la répression (avec même des interpellations pour port du drapeau kanak) et la volonté de faire voter la loi Darmanin qui met définitivement un terme au processus issu des accords de Matignon en 1988, en mettant concrètement fin à la possibilité de l’autodétermination du peuple kanak par l’ouverture du corps électoral.
Le NPA l’Anticapitaliste soutient les revendications portées par le FLNKS, la CCAT et la population kanak mobilisée : retrait de la loi Darmanin, retrait des forces de répression, respect du droit à l’autodétermination du peuple kanak, ouverture de discussions pour un processus de décolonisation. En Kanaky comme dans tous les territoires colonisés : pas de justice, pas de paix !
 - 
Répression à Carhaix : non à la criminalisation des défenseur.es des services publics !
Du 14 au 26 mai, plus d’une dizaine de syndicalistes de l’hôpital de Brest-Carhaix, de membres du comité de vigilance de Carhaix, sont convoqué.es au commissariat de Quimper, sous le régime de la garde à vue au motif « de séquestration et violences en réunion sur personnes chargées d’une mission de service public ». Ce qui est reproché à ces dangereuses personnes ? Rien de moins que l’occupation le 14 septembre 2023, pendant deux heures des locaux de la Direction départementale de l’Agence régionale de santé pour obtenir le rétablissement du fonctionnement des Urgences de l’hôpital de Carhaix ! Ce qui pose problème à ce gouvernement et ses représentant.es, ce n’est pas que la population d’un territoire n’ait plus accès aux urgences, ce n’est pas que les salarié.es de l’hôpital et les usager.es soient contraint.es de se mobiliser pour faire respecter le droit à la santé et un accès égal pour toute et tous à l’hôpital public ! Ce qui pose problème, c’est que ces mobilisations dévoilent le cynisme des coupes budgétaires dans les services publics et l’hypocrisie des politiques qui prétendent garantir l’égalité et le respect des droits de toutes et tous.
Le NPA l’Anticapitaliste, et Philippe Poutou, ex-candidat à l’élection présidentielle, seront présents demain mardi 14 mai à partir de 8h45 aux côtés des organisations syndicales, politiques et associatives pour soutenir les convoqué.es, à commencer par Matthieu Guillemot, porte-parole du Comité de Vigilance de l’Hôpital de Carhaix. Il est urgent de faire front pour imposer l’annulation de toutes procédures contre les défenseur.es des services publics et qu’une véritable politique « quoi qu’il en coûte » soit mise en œuvre pour restaurer un fonctionnement normal des services publics hospitaliers dans tous les territoires et en garantir l’accès à l’ensemble de la population. C’est une urgence absolue.
 - 
Comment Radio France entreprend de «titiller» la liberté l’expression...
« En raison d’un appel à la grève de l’ensemble des organisations syndicales représentatives de Radio France déposé pour la défense de la liberté d’expression... » Telle est l’annonce qui ponctue en boucle le programme musical qui occupe l’antenne tout au long de la journée du dimanche 12 mai.
On connaît l’affaire, la blague, le verdict de la justice, le classement sans suite qui amènent Guillaume Meurice à proclamer le 5 mai que ce sera sa première blague validée par la justice ! Il propose même de préparer les mugs affichant la citation, décrivant Benjamin Netanyahou, le Premier ministre d’extrême droite d’Israël, comme « une sorte de nazi sans prépuce » !
Rachida Dati en première ligne !
Guillaume Meurice est un homme de bon sens et ne dit pas que des blagues. Il rencontre sa direction et joue cartes sur table : s’il est antisémite, il faut le virer ; s’il ne l’est pas, il faut le soutenir. Oui mais voilà, ici, c’est la macronie, le pays du « en même temps »... Guillaume Meurice est donc « en même temps » blanchi par la justice ET ciblé par l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), sa direction et la ministre de la Culture. Comme si tout ce petit monde voulait lui faire la peau (radiophoniquement parlant, bien entendu).
Guillaume Meurice s’intéresse à la vie politique, à ce qui anime les médias, et nous explique très bien comment ça marche : la fachosphère le surveille de près, lui et la bande du Grand Dimanche soir, et surréagit à ce que ces gens considèrent comme de l’humour décadent. À partir de là, les secteurs plus traditionnels de la réaction, de la droite et de la macronie, en prise directe sur les premiers, en rajoutent une couche et se servent de leur pouvoir pour avancer vers une sorte de ménage sur les ondes...
Un peu comme si tout ce petit monde avait du mal à digérer (et entendait bien y remédier) la façon dont la bande à Charline a rebondi, après son éviction de la quotidienne, investissant son nouveau créneau hebdomadaire pour — vraiment — « titiller les interdits » au cours de ce qui ressemble un peu, chaque dimanche soir, à un meeting joyeux ou à une assemblée générale un peu foutraque (avec une audience en hausse !).
Jamais sans Guillaume !
Suspendu jusqu’au 16 mai, il n’y aura pas eu de dimanche sans Guillaume : le 5 mai, l’émission lui a été dédiée par une équipe très remontée — toutes et tous ont affiché un soutien sans faille l’un d’entre eux allant jusqu’à démissionner en direct — conduite par une Charline Vanhoenacker très déterminée, affirmant que quand l’extrême droite veut vous faire taire et que vous disposez d’un micro, il ne faut pas le lâcher !
Puis, le 12 mai, c’est l’ensemble des organisations syndicales qui ont appelé à la grève en défense de la liberté d’expression, élargissant le cas Meurice aux perspectives de refonte des programmes, qui devraient faire disparaître de la grille des séquences trop engagées — comme une partie de la Tête au carré — et au projet de fusion des sociétés de l’audiovisuel public au 1er janvier 2026, portée par Rachida Dati.
L’Anticapitaliste reviendra sur ces mauvais coups programmés, mais dans l’immédiat, la rédaction apporte, bien entendu, tout son soutien à Guillaume Meurice !
 - 
Le gouvernement veut faire taire la jeunesse… sur la Palestine aussi !
Avec l’intervention de l’État d’Israël à Rafah, le mouvement étudiant en cours s’est durci. La répression aussi s’est accrue. Pas moins de 88 étudiantEs ont été en garde à vue suite aux occupations des facs à Paris le 7 mai.
À la suite des mouvements contre le massacre en Palestine dans les universités américaines, des blocages et campements ont commencé dans les grandes écoles françaises ces trois dernières semaines, notamment dans les ENS (écoles normales supérieures) et les écoles Sciences-Po.
Après l’intervention de la police à Sciences-Po Paris en pleine nuit le 25 avril, il est devenu clair que le gouvernement serait prêt à user de la force pour faire taire le soutien à la Palestine. Lundi 29 avril à midi, les étudiantEs de la Sorbonne ont une première fois occupé en installant un campement dans la cour d’honneur. Le rectorat a alors envoyé la police immédiatement pour évacuer de force le campement.
Le but des étudiantEs était d’obliger la direction à entamer un dialogue sur la question des partenariats avec les facultés israéliennes et les entreprises complices du génocide.
Sciences-Po avait misé sur un débat pour apaiser la situation. En vain, le 2 mai, certainEs étudiantEs ont décidé d’entamer une grève de la faim alors même qu’une énième manifestation étudiante pro-palestine était nassée dans le Quartier latin.
Durcissement du mouvement et intervention à Rafah
Mardi 7 mai vers 18 heures, une centaine d’étudiantEs ont commencé l’occupation d’un amphithéâtre à la Sorbonne, une nouvelle fois pour pousser la fac à entamer le dialogue et pour alerter sur l’invasion de Rafah qui venait de débuter.
Ces étudiantEs pacifiques ont été violemment répriméEs. Les vigiles de la Sorbonne ont frappé des étudiants, et particulièrement des étudiantes, certaines témoignant même avoir été agressées sexuellement. Ce fut ensuite à la police d’arriver. D’abord en dispersant violemment les soutiens réunis à l’extérieur, puis en forçant la porte de l’amphithéâtre et en embarquant un par un les étudiantEs qui chantaient leur soutien à la Palestine.
88 étudiantEs ont été interpellés et emmenés en garde à vue dans les différents commissariats parisiens où iels passèrent la nuit. La violence s’est alors poursuivie, aussi bien par le refus de droit, tels que celui de voir un médecin ou un avocat, ou la violence physique et la violation de l’intimité, comme l’arrachage du voile de certaines camarades.
ToutEs les étudiantEs ont été relâchéEs à l’exception d’un seul, qui a passé deux jours en garde à vue et dont le procès se tiendra le 14 juin. La plupart des étudiantEs font aussi l’objet de poursuites.
Une volonté de mise au pas de la jeunesse
Cette répression fait partie de la politique du gouvernement de réprimer tout soutien à la cause palestinienne mais également de cette volonté de mise au pas de la jeunesse. Elle fait suite à la demande de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, le 2 mai auprès des présidents d’université de « veiller au maintien de l’ordre public, en utilisant l’étendue la plus complète des pouvoirs dont ils disposent ».
Depuis plusieurs années, la jeunesse est systématiquement réprimée lorsqu’elle se révolte. Il faut noter que cette répression n’est pas la même s’il s’agit de la jeunesse des quartiers ou des étudiants de grandes écoles.
Le gouvernement veut mettre au pas la jeunesse que ce soit par l’envoi des CRS dans les facs, le SNU, la militarisation de l’école ou encore la mise en place de nouvelles sanctions pénales pour les mineurs.
Panique du gouvernement face au désordre
Cette criminalisation du mouvement de soutien à la Palestine et de la jeunesse illustre la panique du gouvernement face au désordre à l’approche des JO et des élections européennes. L’enjeu est de donner à l’électorat plus âgé des macronistes des gages d’ordre et de préserver l’image internationale de la France lors des JO où Israël sera présent — sans aucune sanction, contrairement à la Russie — où une entreprise israélienne a été engagée pour gérer la sécurité.
Seule une solidarité collective des étudiantEs et des organisations permettra de faire face à la répression du soutien à la Palestine.
Malgré les partiels, les étudiantEs se mobilisent dans leurs facs partout en France, et il est possible que les lycées suivent le mouvement. Les jeunesses continueront à se soulever face au génocide en cours !
Jeunesses Anticapitalistes
 - 
Macron : tout pour les « entrepreneurs », rien pour les travailleurEs !
À défaut de majorité parlementaire, à défaut de crédibilité de son parti Renaissance — qui en est à espérer ne pas passer sous la barre des 20 %, le 9 juin et ne pas se retrouver derrière la liste du PS de Raphaël Glucksmann — Macron fait le service après-vente des prétendus succès de sa politique économique.
 - 
L'anticapitaliste : le journal, numéro 708...
Un clic ICI...
 - 
Nice : Pour un cessez le feu effectif à Gaza...
Pour un cessez le feu effectif, contrôlé et durable à Gaza...
Samedi 18 mai 2024,
Nice, 15 h 00, place Garibaldi. - 
Nice (et dans toute la France), le 25 mai 2024...