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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 119

  • L'imam Mahjoub Mahjoubi doit pouvoir rentrer en France...

    La campagne raciste de longue durée orchestrée par l’État contre les musulmanes et les musulmans est rythmée par les fermetures injustifiées de mosquées, d’associations et d’établissements scolaires, ainsi que par les expulsions particulièrement médiatisées d’imams accusés de porter atteinte à la France ou à ses valeurs. Après Hassan Iquioussen, expulsé spectaculairement grâce à un dossier monté de toutes pièces, la nouvelle cible de cette violence raciste est Mahjoub Mahjoubi, l'imam de la mosquée de Bagnols-sur-Cèze, qui vit en France depuis plus de 40 ans. 

    Comme toujours, c'est l'extrême droite qui est à l'origine de cette agression raciste et qui désigne la cible : ici, le député Rassemblement national Nicolas Meizonnet qui, dans un tweet publié le 18 février, a demandé directement à Gérald Darmanin d'expulser Mahjoub Mahjoubi. La raison invoquée ? La vidéo d'une prêche dans laquelle l'imam qualifierait le drapeau tricolore, c'est-à-dire le drapeau français, de satanique. Les propos de l'imam Mahjoubi sont pourtant clairs : dans le contexte de la Coupe d'Afrique des nations, il condamne les musulmans qui adorent leurs drapeaux (car la France n'est pas le seul pays à avoir un drapeau tricolore) au lieu d'adorer Dieu, et se divisent et se déchirent entre eux par nationalisme. Malgré la clarté des propos tenus, ainsi que les nombreuses explications apportées ensuite par Mahjoub Mahjoubi lui-même, l'intégralité des médias a continué de reprendre à son compte la version de l'extrême droite. Cela est symptomatique de l’oppression des musulman·es en France : être toujours objet de discours et jamais reconnu comme sujets ayant une parole autonome.

    Cette histoire abjecte et raciste s'est vue couronnée par l'expulsion effective de Mahjoub Mahjoubi le 22 février, suivie de la communication expresse de Darmanin se vantant d'avoir pu l'expulser 12 heures seulement après son interpellation grâce à la loi immigration entrée en vigueur le mois dernier. Une nouvelle fois, le ministre de l'Intérieur se met non seulement au service de l'agenda de l'extrême droite, mais répond aussi à ses requêtes. Il montre le caractère liberticide de la loi immigration, qui permet à la police d’expulser qui elle veut sans avoir à rendre compte à la justice, mettant ainsi en cause les fondements de l’Etat de droit.

    Le NPA apporte son soutien à Mahjoub Mahjoubi ainsi qu'à toutes les musulmanes et musulmans visé·es par l'islamophobie d’État. Nous demandons le retour de Mahjoub Mahjoubi et l’abrogation de la loi immigration.

  • Droit à l’information : Contre la raison d’État, solidarité avec Julian Assange...

    Les 20 et 21 février la Haute Cour britannique a examiné l’ultime appel du journaliste australien, persécuté depuis 2010, et embastillé à Londres à la suite de la réponse favorable donnée à la demande d’extradition vers les États-Unis où une peine de 175 ans de prison lui est promise.

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  • De la création de l'Etat d'Israël au génocide en cours (formation)...

    L’instabilité permanente dans l’ancienne Palestine mandataire résulte, en dernière analyse, de l’indépassable contradiction entre le projet sioniste d’établir un État juif en Palestine et la présence sur cette terre d’un peuple autochtone refusant d’abandonner ses droits nationaux. De la grande révolte arabe de 1936, provoquée par l’accélération de l’immigration sioniste et des acquisitions de terres par les colons juifs, aux récentes attaques conduites à Jénine ou Naplouse dans le but de détruire des cellules armées palestiniennes, en passant par la « Nakba » de 1947-1949, c’est cette contradiction essentielle qui demeure le moteur du conflit jusqu'au génocide des palestiniens en cours depuis plus de 5 mois.

    La présentation est assurée par Édouard Soulier (membre de la direction du NPA) et Louisa (avocate et militante du NPA)

  • Troupes françaises hors d’Afrique : en finir avec la Françafrique...

    L’initiative unitaire, lancée par Survie, « Pour un retrait rapide d’Afrique de l’armée française » (lire sur notre site l’appel au meeting parisien du 28 février 1 et la tribune « Armée française en Afrique : il est largement temps de partir »), constitue un soutien essentiel à la vague populaire qui balaie plusieurs pays africains contre la domination néocoloniale française.

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  • Le droit à l’IVG dans la Constitution : où en est-on ?

    Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à un rassemblement devant le Sénat le 28 février 2024. C’est le jour où doit être à nouveau examinée l’inscription dans la Constitution du droit à l’avortement. Le cri d’alerte, « Halte à l’obstruction ! », vise les agissements de la droite et l’extrême droite.

    Rappelons que l’inscription du droit à l’avortement comme droit fondamental en Europe et dans le monde est porté par le mouvement féministe avec la volonté de consolider un acquis démocratique majeur pour les femmes : celui de disposer librement de son corps. 

    Après le récent appel de Macron à un « réarmement démographique » de la France, dans le contexte raciste, nationaliste et guerrier que l’on connaît, l’enjeu ne doit pas en être minimisé !

    « La liberté garantie » pour la femme d’interrompre une grossesse

    Pour la première fois, l’année dernière, la constitutionnalisation de l’avortement avait été votée au Sénat avec un amendement remplaçant « le droit d’avorter » par « la liberté d’avorter ». Ce faisant, il ne garantissait plus l’effectivité de ce droit, précédemment voté à l’Assemblée nationale sur proposition de Mathilde Panot. Ce faisant aussi, il n’en permettait plus son inscription, car il fallait que le texte soit voté à l’identique par les deux chambres pour que l’IVG rentre dans la Constitution. Macron s’était engagé le 8 mars dernier à intervenir.

    Cette fois le texte a été proposé par le gouvernement et voté encore largement à l’Assemblée nationale le 30 janvier 2024 en reprenant l’expression : « la liberté garantie » pour la femme d’interrompre une grossesse, en laissant de côté l’effectivité du droit. 

    La menace d’obstruction vient des LR, Larcher, le président du Sénat, jugeant non opportune l’inscription de l’IVG dans la Constitution et Retailleau annonçant que son groupe déposerait des amendements pour enlever le mot « garanti » et renforcer la clause de conscience des médecins. 

    Toutes ces petites manœuvres, alors qu’une majorité de la population est pour la constitutionnalisation de l’avortement, visent à laisser le champ libre à une extrême droite de plus en plus arrogante et de plus en plus organisée.

    Cela se passe alors que de nombreux CIVG ont fermé, que l’hôpital public ayant subi des coupes drastiques n’est plus en mesure de répondre aux besoins des femmes. Ainsi, elles sont encore plusieurs milliers par an obligées d’aller avorter à l’étranger. 

    Quatre médecins spécialisés pour qu’une sage-femme puisse faire une IVG

    Dans ce contexte est paru en décembre dernier le décret d’application de la loi donnant la ­possibilité aux sages-femmes de faire des IVG instrumentales. Cette loi avait été perçue comme une victoire par les professionnelles, ouvrant l’augmentation des possibilités d’IVG et d’un meilleur respect du choix des femmes quant à la méthode. 

    La colère fut à la mesure de la déception : le décret oblige à la présence sur le site de pas moins de quatre médecins spécialiséEs pour qu’unE sage-femme puisse pratiquer une IVG ! Non seulement ce surcroît de précautions paraît injustifié et aberrant à beaucoup de professionnelLEs, mais il risque de restreindre les possibilités d’avortements dans les établissements, ce qui est contraire à l’objectif de cette loi. Quant aux sages-femmes qui ont une autonomie dans leurs compétences professionnelles, les voilà replacéEs sous la ­hiérarchie des médecins ! 

    Double raison pour se mobiliser devant le Sénat le 28 février 2024 à partir de 16 h 30 !

    Commission nationale d’intervention féministe

  • La LFI rejette un accord avec le NPA pour les élections européennes...

    Les prochaines élections européennes doivent permettre d’exprimer une colère populaire contre le macronisme et contribuer à la riposte contre le danger du RN. C’est la raison pour laquelle depuis plusieurs mois, le NPA propose qu’à cette occasion se regroupent dans une liste commune celles et ceux – courants politiques, personnalités, etc. – qui n’ont pas renoncé à lutter contre l’Europe actuelle, libérale et inégalitaire, autoritaire et raciste, pour défendre un programme porteur d’une telle ambition.

    Nous adressant à l’ensemble des forces de la gauche antilibérale ou anticapitaliste, nous avons rencontré à trois reprises une délégation de La France insoumise. Nous y avons discuté de la disponibilité du NPA et de la possibilité concrète de participation à une campagne commune autour de leur liste d’union populaire s’appuyant sur le programme de la Nupes. 

    A l’issue de ces rencontres, LFI vient de nous envoyer un courrier qui met fin à cette perspective. Enregistrant selon eux que “nos discussions ont fait émerger une série de désaccords”, LFI considère que ceux-ci leur “paraissent aujourd’hui trop importants pour garantir notre capacité commune à mener une campagne cohérente”. Nous le regrettons d’autant plus que les raisons exprimées dans le courrier de LFI ne nous semblent pas suffisantes pour justifier la fin de nos échanges.

    Le premier désaccord posé dans le courrier de LFI concerne l’Ukraine. Bien que nous nous accordions pour dénoncer ensemble l’agression russe de Poutine et demander le retrait des troupes russes d’Ukraine, la demande d’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne pose une difficulté. A cette demande, LFI répond d’ores et déjà par la négative. Nous pensons qu’une telle position de refus pourrait renforcer les courants les plus réactionnaires et leurs politiques qui visent à transformer l’Europe en forteresse assiégée. De plus, ce refus ne répond pas à la demande des courants progressistes ukrainiens qui cherchent des points d’appuis dans la guerre contre Poutine. Par ailleurs, on peut aussi penser que si une liste incluant l’ensemble des forces issue de la Nupes avait vu le jour (une bataille menée pendant plusieurs mois par LFI), la position d’une telle liste sur l'adhésion de l’Ukraine à l’UE n’aurait de toute façon pas pu être celle que LFI pose aujourd’hui comme condition pour une campagne commune. Un double standard donc.

    Plus globalement, LFI nous reproche de vouloir “reconstruire une gauche radicale autour de LFI et du NPA”. Quoi qu’en dit LFI, nous n’avons jamais pensé qu’une campagne européenne commune devait se résumer à un tête-à-tête entre nos deux organisations. Par contre, pour la même raison politique qui avait conduit le NPA à ne pas participer à la Nupes en mai-juin 2022, nous continuons à penser qu’il existe à gauche deux orientations contradictoires, entre des forces qui gèrent le système et une gauche de combat qui défend une rupture avec celui-ci. L’instabilité puis l’éclatement de la Nupes en ont été une des expressions, et pour le NPA, l’enjeu des prochaines élections européennes devrait être de permettre l’expression la plus large de cette gauche de rupture, qui fort heureusement dépasse les périmètres respectifs de nos organisations. 

    Face à la montée dramatique de l’extrême-droite, une liste regroupant la gauche de combat aurait permis d’entraîner dans cette lutte l’ensemble du mouvement social. En ne prenant pas ses responsabilités, LFI n’est pas à la hauteur des urgences de la situation. Pour sa part, le NPA continuera sa politique unitaire afin de pouvoir regrouper, dans la rue comme dans les urnes, toutes les forces de gauche qui sont prêtes à porter une rupture avec le néo-libéralisme et l’extrême-droite.

    Montreuil le jeudi 22 février 2024