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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 232

  • Pour la vaccination, contre le pass sanitaire !

    Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste. La population n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulée, considérée et encore moins associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l'usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c'est aussi parce que quatre décennies de néo-libéralisme ont privé les services publics d’une partie significative de leurs capacités d’agir. À l'exception révélatrice de ses corps répressifs, police et armée, l'ensemble de l'État manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels. La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Les institutions de la Ve République sont vidées du peu de démocratie qu'elles recélaient encore : entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout puissant... et incompétent.

    D'abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu'à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Pour une politique sanitaire et sociale ambitieuse

    La vaccination générale à l'échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie. Les obligationsvaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais c'est par la levée des brevets, permettant un accès universel au vaccin, y compris dans les pays dominés, la réquisition de l’industrie pharmaceutique et la transparence sur les tests et la production, ainsi que des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Le pass sanitaire pourrait finir dans une carte d'identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d'urgence, les prétendues mesures anti-terroristes nous ont enseigné que leur détournement et l'effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d'accès à certains services et activités, il met en jeu l'emploi des non vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un climat de surveillance générale, et menace de générer d’inacceptables discriminations sur les lieux de travail et dans les lieux publics. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C'est un projet de société. Mais cette lutte ne peut se mener au nom de l’individualisme ou de lectures confusionnistes, voire conspirationnistes. Elle doit se faire au nom de la défense des libertés publiques et au nom d'une politique sanitaire et sociale ambitieuse et égalitaire, pour une société démocratique.

  • Soutien et appel à participation à la marche en hommage à Adama Traoré (appel unitaire)...

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. 

    Nous soutenons et appelons à participer, le samedi 17 juillet à Beaumont sur Oise, au rassemblement en hommage à Adama Traoré, pour demander justice et vérité. Cinq ans auparavant, il est mort entre les mains des gendarmes de Persan. Cinq ans de déni, cinq ans de combat, cinq ans d'acharnement contre sa famille, puisqu'après plus de 4 ans de détention provisoire, son frère vient d'être acquitté.

    Ce combat est devenu un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre les violences policières, qui visent notamment les quartiers populaires, et leurs habitantes et habitants. Souvent en toute impunité, ces violences policières se poursuivent, comme le montre la récente agression de plusieurs familles, en marge d’une veillée funéraire organisée à la Plaine Saint-Denis en juin. 
     
    C'est aussi un symbole pour toutes celles et ceux qui luttent contre le racisme et l’islamophobie, qui s’installent durablement dans le pays. Ainsi, des débats nauséabonds alimentés par les médias dominants se poursuivent sur le port du voile, le Burkini ou même les chants lors des mariages. 
     
    Ces violences policières vont de pair avec un climat sécuritaire et des libertés publiques étouffées. Le gouvernement poursuit ainsi la mise en place de lois liberticides, s’apprêtant même à reprendre des articles de la loi sécurité globale - invalidés par le conseil d’État - comme l’usage des drones. Restriction des libertés, répression, division de la population et stigmatisation d'une partie, sont les moyen utilisés par le gouvernement pour amplifier la casse sociale et écologique.
     
    Après la manifestation du 12 juin pour les libertés et contre les idées d’extrême droite, après le rassemblement des 3 et 4 juillet à Perpignan contre le congrès du Rassemblement National, et dans la lignée de toutes les mobilisations contre la loi sécurité globale et les violences policières, nous voulons poursuivre ensemble cette lutte, pour porter des revendications et pour de nouvelles initiatives à la rentrée.

    Signataires de la manif du 12 juin:

    Syndicats : CGT, FSU, Union syndicale Solidaires, Syndicat des Avocats De France, UNEF (Union nationale des Étudiants de France), UNL (Union nationale des Lycéens), Fidl, MNL (Mouvement national Lycéen), Solidaires Etudiant-e-s, FSE (Fédération Syndicale Etudiante), l’Alternative, Confédération Paysanne, USP (Union Syndicale de la Psychiatrie), CNT-SO, CGT-Police, Résilience France, SNMPMI (Syndicat National des Médecins de Protection Maternelle et Infantile).
     
    Associations et collectifs : Attac, LDH, FCPE, Fondation Copernic, Oxfam, Alternatiba, Amis de la terre, Résilience commune, DAL, CNL (Confédération nationale du Logement), Comité justice pour ibo, Emancipation collective, Rencontre des justices, Coexister, CRAN, SOS Racisme, QNQF (Quartiers nord, Quartiers forts Marseille) , Observatoire National contre l’extrême droite, MRAP, association ViSA, Femmes égalité, Collectif National pour les Droits des Femmes, Collectif féministe Les Rosies, Les effronté.e.s, JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) , AFPS,  Conseil démocratique Kurde France, FTCR, CRLDHT, UTAC, France Amérique Latine, La Jeune Garde (Lyon, Strasbourg et Paris), Université Ouverte, Unis pour le climat et la biodiversité, collectif Police Contre la Prohibition, Youth For Climate, Changer de Cap, Compagnie Jolie Môme, Mémoire Traumatique et Victimologie, Héro.ïnes95, Union des Femmes Socialistes de Turquie, La Maison des Femmes de Montreuil, CNAJEP, les Francas, Solidarités Asie France, La Maison des Potes, Osons le féminisme, collectif Taubira Pour 2022, Le peuple uni, RAAR (Réseau d’actions contre l’antisémitisme et tous les racismes), Résister aujourd’hui, Etats généraux migrations, France Nature Environnement, Le mouvement pour une Alternative Non-violente, Reporters en Colère, La Fabrique des Mobilités, Carré Géo & Environnement France, La Cimade, Collectif occupation Odéon, Autres Brésils, L’UJFP (Union juive française pour la paix), Concordia, Les Enseignant.e.s pour la Planète, La Ligue de l’enseignement, GISTI, CSP75
     
    Médias : Regards, L’Humanité, Politis, Contretemps, Le Media, Blast, Kedistan, Lyon Insurrection, Bastamag
     
    Organisations politiques : ENSEMBLE !, Génération.s, La France Insoumise, EELV, GDS, Nouveaux Démocrates, Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Place Publique, le Parti de Gauche, Nouvelle Donne, les jeunes écologistes, MJCF (Mouvement des Jeunes Communistes), UEC, PEPS, Jeunes Génération.s, Rassemblement Communiste, UCL (Union Communiste Libertaire), PCOF, MdP (Mouvement des progressistes)

  • Crise sanitaire, reculs sociaux : Macron veut passer en force !

    Un an et demi après le début de l'épidémie, Macron est fidèle à lui-même et sa « méthode ». N'ayant une nouvelle fois rien voulu voir venir, le président, confronté à la rapide montée en puissance d'une « 4e vague » de l'épidémie de Covid-19, a été incapable dans son allocution lundi soir d'apporter d'autres solutions que les recettes autoritaires et inefficaces qui n'ont pas fonctionné depuis un an. Au-delà du blabla en « hommage » au personnel de santé ou de l’éducation, ses annonces sinscrivent dans la droite ligne de la gestion brutale et catastrophique de la crise sanitaire.

    Détourner l’attention des responsabilités du gouvernement

    La vaccination est bien un enjeu décisif pour sortir de cette pandémie, et tout doit donc être fait pour la faciliter, en allant au devant de celles et ceux qui ne peuvent pas se vacciner ou ne sont pas encore convaincuEs. Il faut aussi imposer à ceux qui gouvernent le monde la levée des brevets et la réquisitions des entreprises pharmaceutiques, pour une vaccination universelle sans laquelle la répétition de « vagues », de plus en plus contagieuses et virulentes, est inéluctable.

    Mais la méthode macroniste, cest tout linverse : vaincre au lieu de convaincre... Reniant à nouveau sa propre parole, Macron a annoncé l'obligation pour les personnels des hôpitaux et des EHPAD de se faire vacciner. Les récalcitrantEs seront pointés du doigt comme responsables des contaminations, s'exposant à des sanctions. « À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a ainsi déclaré Olivier Véran. Hier « héros » applaudis, aujourdhui responsables des mortEs et de la poursuite de cette épidémie ?

    En stigmatisant les soignantEs, Macron, Véran et cie espèrent détourner l'attention de leurs propres responsabilités dans la remontée de l'épidémie, et dans le délabrement d'un système hospitalier encore moins capable de faire face, faute de personnel et de moyens à cette 4e vague. Leurs promesses de moyens supplémentaires pour les hôpitaux et les EHPAD sont restées du vent, les conditions de travail se dégradent, et le management autoritaire et répressif des directions a repris de plus belle, provoquant écœurement, démissions, et parfois défiance à l’égard des consignes, y compris celle de la vaccination.

    La casse sociale toujours au programme

    Lextension du Pass sanitaire à beaucoup de lieux de vie en août relève de la même « méthode », celle de la contrainte, voire du passage en force. Tout cela nest que la continuation de la façon autoritaire dont Macron veut aussi nous imposer une série de reculs sociaux. Ainsi, vantant « notre modèle [] fondé sur le travail et le mérite » (!), le PDG de la République française a affirmé que la réforme de lassurance chômage sera pleinement mise en œuvre dès le 1er octobre, alors même que celle-ci, largement rejetée et retoquée à deux reprises par le Conseil d’État, était encore combattue il y a quelques semaines, en particulier par le secteur de la culture, et que l’on sait que, d'ores et déjà, unE chômeurE sur deux n'est pas indemnisé ! Pour la suite, mais sans sengager sur le calendrier, Macron a aussi indiqué quil y aura bien une réforme des retraites dès que la situation sanitaire le permettra, fixant un objectif-— « l’âge de départ doit être plus tardif »  prétendument pour « offrir une pension digne » !

    « À la rentrée nous aurons rendez-vous avec notre avenir », conclut Macron. Chiche ! Mais cest bien dans la rue que se scellera dabord le sort de sa politique, tant lincurie de ses mesures contraignantes en matière de santé publique que sa volonté de mettre en œuvre lagenda capitaliste. Cest aussi ce que nous porterons dans les urnes avec la candidature anticapitaliste et révolutionnaire de Philippe Poutou à l’élection présidentielle, pour affirmer haut et fort que ce système est incapable de résoudre les grands problèmes de lhumanité et ne fait quen créer de nouveaux.

  • Philippe Poutou : « L’élection présidentielle s’annonce pourrie d’un point de vue idéologique »...

    Pour la troisième fois, Philippe Poutou est candidat à l’élection présidentielle. Il portera les couleurs du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). On fait le point avec lui sur cette campagne qui commence pour lui.
    Il est l’invité de
    #LaMidinale.

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