NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 236
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13 février 2021 : lumière sur le naufrage invisible du 9 février 2020...
Il y a un an, le 9 février 2020, 91 personnes ont trouvé la mort à bord d’un canot pneumatique au large de la Libye, sans que les garde-côtes libyens, italiens et maltais, qui avaient été alertés par l’organisation AlarmPhone, interviennent pour les sauver.Ces victimes avaient chacune un nom, un visage et des espérances, qui nous sont connus grâce aux témoignages de leurs proches ; combien d’autres meurent chaque semaine dans l’ignorance et l’indifférence générales ?Combien de victimes inconnues d’une politique consciente de non-assistance à personnes en danger que partagent tous les États riverains de la Méditerranée et ceux de l’Union européenne ?Cette politique a une apparence : quelques faux-semblants humanitaires. Elle a une réalité : un maximum de gages donnés aux courants xénophobes et racistes, accréditant et répandant leurs fantasmes, leur haine et leur inhumanité. Les violations du droit commises par les forces de police à la frontière franco-italienne en fournissent l’illustration quotidienne.Pour alerter l’opinion sur ces dénis de droit exercés en son nom et soutenir les organisations qui, en dépit de tous les obstacles dressés contre elles, s’acharnent à venir en aide aux personnes en détresse, SOMICO 06 s’associe à la campagne nationale de commémoration du souvenir des 91 victimes du naufrage du 9 février 2020. Il appelle la population et les organisations soucieuses des droits humains à y participer samedi 13 février à Nice (Place Masséna) à 14 h.Le rassemblement sera suivi d’un cortège qui se terminera sur une plage du quai des Etats-Unis par un hommage à chacune des victimes du naufrage.À l’appel de SOMICO 06 – SOutien MIgrants COllectif 06 :Artisans du monde 06 – Citoyens solidaires 06 – CLAJ 06 – Collectif citoyen Bevera / FSU 06 / LDH PACA / LDH Nice / LDH Cannes-Grasse / Mouvement de la paix 06 / MRAP 06 / Réseau décolonial 06 / Réseau Education Sans Frontière 06 / Roya citoyenne / SUD-Solidaires 06 / Vallées solidairesAvec le soutien de : -
Contre un pouvoir antisocial et autoritaire, faire converger nos colères...
Incapable de gérer la crise sanitaire, le gouvernement poursuit sur sa lancée antisociale et autoritaire. La grève du 4 février peut être le point de départ de la construction d’une convergence des colères et d’une opposition globale à la politique de Macron.
Les pitreries de Macron et Castex pourraient faire sourire si la situation sanitaire et sociale n’était pas aussi grave. La semaine dernière, alors que des « fuites » laissaient entendre que Macron prendrait la parole pour décréter un nouveau confinement, on a finalement eu droit à une pathétique allocution de Castex, qui n’a rien annoncé. Quelques jours plus tard, des conseillers de Macron et des ministres témoignaient – anonymemen – dans le Figaro pour expliquer la manœuvre : « Si ça fonctionne, qu’on n’a pas besoin de confiner, ce sera un joli coup politique, et on reconnaîtra que le président a eu raison d’aller à contre-courant. [Mais] si ça s’emballe et qu’on doit reconfiner dans quelques jours, on sera contents d’avoir envoyé Castex et non pas Macron à la télé. »
Les profits contre la vie
Ainsi, alors que l’exécutif est empêtré dans sa gestion catastrophique de la crise sanitaire et que la population s’enfonce dans une crise sociale d’une violence considérable, l’Élysée semble être préoccupé par la seule question de savoir comment sauver la candidature d’Emmanuel Macron en 2022. D’où les ballons d’essai, les « fuites » – savamment orchestrées – et, au total, les décisions absurdes, voire contradictoires, qui sont autant de symptômes d’une politique à courte vue, typique des start-upeurs de la Macronie.
Depuis le début de la crise sanitaire, le pouvoir semble obsédé par deux chiffres : d’une part, le nombre de lits de réanimation occupés, qui ne doit pas être trop élevé pour éviter des scènes d’engorgement des hôpitaux ; d’autre part, les profits capitalistes, qui ne doivent pas connaître de chute trop brutale et/ou trop durable. Le gouvernement n’a en réalité jamais mis en œuvre de politique sanitaire digne de ce nom : il ne s’agit pas de prendre les mesures qui réduiraient au maximum les contaminations et les morts, mais seulement de maintenir ces dernières à un niveau « socialement acceptable ». Car l’essentiel est ailleurs : faire tourner la machine capitaliste, quitte à adopter des mesures autoritaires et liberticides comme le couvre-feu qui empêche toute vie sociale… tout en permettant l’activité industrielle et commerciale.
Rarement la contradiction entre nos vies et leurs profits aura été aussi visible, mise à nu. Mais force est de constater que la situation sanitaire et sociale, ainsi que les dégâts des politiques du gouvernement sur les individus et les collectifs, pèsent sur les capacités de notre camp social à organiser une riposte suffisamment massive pour imposer d’autres choix, d’autres priorités. Depuis plusieurs semaines toutefois, des mobilisations ont eu lieu dans divers secteurs pour contester sa politique : contre les licenciements et les suppressions de postes le 23 janvier, pour des moyens dans la santé, pour de meilleures conditions d’études dans la jeunesse et de travail pour les personnels de l’éducation nationale, contre le démantèlement du service public de l’Énergie, contre la loi sécurité globale… Mais il manque encore une convergence de tous les secteurs, de toutes les colères, pour faire face au gouvernement.
Un plan d’urgence à imposer, des forces à regrouper
Face à l’épidémie, mais aussi contre la dégradation rapide des conditions de vie et de travail, et le chômage, il s’agit de rendre possible le nécessaire, et une telle convergence doit demeurer un objectif. Elle pourrait s’opérer autour d’un plan d’urgence à imposer au gouvernement, dans lequel figureraient – entre autres – les revendications suivantes :
– La réquisition des entreprises qui jouent un rôle face au virus (société pharmaceutiques, producteurs de tests, vaccins et masques) et une politique de vaccination transparente et massive qui mette fin aux brevets dans l’industrie pharmaceutique ;
– L’interdiction des suppressions de postes, le partage du temps de travail entre toutes et tous pour éradiquer le chômage et ralentir la diffusion du virus ;
– Le refus des mesures liberticides, et la mobilisation de la population pour organiser la prévention et la solidarité ;
– Des conditions d’études accessibles à toutes et tous, sans risques sanitaires pour la jeunesse, en demi-groupes et dans des espaces suffisants, ce qui passe par des embauches massives dans l’éducation.Au-delà, pour répondre à cette crise inédite et globale du capitalisme (à la fois sanitaire, économique et sociale, sans parler de la crise écologique qui continue), il y a urgence à construire une alternative. D’autant que les échecs du gouvernement préparent une nouvelle montée de l’extrême droite qui n’aura qu’à se saisir des outils juridiques mis en place actuellement pour amplifier la répression et les politiques racistes et antisociales.
L’heure est au regroupement, entre toutes les organisations, les collectifs interprofessionnels (en particulier ceux construits contre la réforme des retraites ou les lois liberticides), pour discuter de comment stopper cette crise et unifier notre camp social, pour reconstruire un rapport de forces favorable au monde du travail. Ce n’est pas avec les prochaines élections que l’on pourra changer la société et combattre l’extrême droite, mais en construisant des mobilisations contre les mesures prises par ce gouvernement, toutes ses attaques réactionnaires, et contre le système qu’il défend.
Rédaction l'Anticapitaliste hebdo
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L'Anticapitaliste : le journal, numéro 554...
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L'Anticapitaliste : la revue, numéro 122...
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Rejet par le Sénat de la PMA pour toutes : la farce et la tragédie !!!
Hier soir, le Sénat a rejeté l’article 1 de la loi bioéthique en deuxième lecture.
Bien que cet article va être à nouveau débattu et remis au vote plus tard, ce rejet qui ressemble presqu’à une farce est lourd de sens... -
Les hôpitaux et les EHPAD face à la troisième vague...
L’ambiance est lourde dans les établissements hospitaliers et les EHPAD, alors que progressivement, mais inexorablement, s’annonce un nouveau pic de contaminations, accentué par la propagation de nouveaux « variants » du virus, et que la campagne de vaccination patine. Le risque d’un système hospitalier débordé au mois de mars (voire avant) se profile.
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L'enseignement et la recherche à l'heure de la pandémie...
Dossier coordonné par la commission Enseignement supérieur et recherche du NPA.
Articles : -
L’État condamné pour « inaction climatique », c’est bien mérité !
L’État condamné - même symboliquement - c’est une première victoire pour les 2,3 millions de personnes qui ont soutenu les quatre associations requérantes (Oxfam, Greenpeace, Fondation Hulot, Notre affaire à tous) dans le procès pour « inaction climatique » intenté à l’État. Avec cette condamnation bien méritée, les déclarations fumeuses de Macron en matière d'écologie auront encore plus de mal à masquer l'inaction totale pour contenir le réchauffement du climat sous les 1,5 %C d'augmentation.
Le « champion de la Terre », titre reçu sans complexe ni vergogne en 2018, en marge du sommet des Nations unies, n’aura pas épargné à Macron et à son gouvernement l'accusation du tribunal administratif, pour « carence fautive » en matière de lutte pour le climat. En effet, L’État a deux mois pour prendre « toutes les mesures permettant d'atteindre les objectifs que la France s'est fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre », et ce « afin de faire cesser pour l'avenir l'aggravation du préjudice écologique constaté ».
L'urgence climatique résonne avec les urgences écologique et sociale, et impose des actes forts que le gouvernement Macron, à l'écoute des impératifs économiques du profit, est bien incapable de prendre. Continuons de nous faire entendre partout, contre les projets climaticides (fermes-usines, autoroutes, déforestation, permis d'extraction et subventions aux énergies fossiles...). Cette première victoire doit en appeller d'autres.
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Les universités face à la grève...
Précarité, isolement, réformes destructrices… Discussion avec des étudiants et des personnels.
En début d'émission, un gréviste nous parlera de la mobilisation contre les suppressions de postes à la raffinerie de Grandpuits. -
Le 04 février 2021 dans le Var...