Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 231

  • Contre l’autoritarisme, pour une vraie politique sanitaire, pas de trêve estivale !

    Depuis les annonces d’Emmanuel Macron le 12 juillet, la contestation des projets gouvernementaux, et notamment du pass sanitaire, ne faiblit pas. Il faut dire qu’une fois de plus, la Macronie a choisi le passage en force, avec toujours le même principe : contraindre plutôt que convaincre.

    Logique dangereuse

    Ce pass sanitaire est une aberration. Exemple particulièrement significatif parmi bien d’autres, l’obligation de présenter un pass sanitaire attestant dune vaccination complète, un test PCR négatif ou un certificat médical de rétablissement du covid... pour toute personne se rendant dans un établissement sanitaire, social ou médico-social, sauf pour une urgence. Autrement dit, de potentielles privations de soins médicaux au nom d’arguments… de santé publique.

    De plus, si à cette heure, le principe du licenciement d’unE salariéE sans pass sanitaire n’est plus d'actualité, on parle néanmoins de suspensions de salaires... et même d’une possibilité maintenue de licencier. Et si le gouvernement affirme que les vérifications d’identité ne seront pas systématiques, c’est pourtant la surveillance généralisée qui s’étend.

    Enfin, à l’heure où l’hôpital manque cruellement de personnels et que la quatrième vague se développe, imagine-t-on que les soignantEs qui refuseront de se soumettre à l’obligation vaccinale seront interdits autoritairement d’exercer leur métier ?

    Quand les héros deviennent des traîtres

    Il y a un an, les soignantEs étaient des « héros », que Macron voulait même faire défiler le 14 juillet… Aujourd'hui celles et ceux qui hésitent seraient coupables de faire circuler la maladie, menacés d'être privés de salaire puis d’emploi. Il y a un an, le pouvoir n'avait guère de scrupules sur les risques de contamination, quand il envoyait les soignantEs « au front », sans masques appropriés, avec des sacs poubelles faute de surblouses, et quand les directions hospitalières imposaient à celles et ceux qui étaient contaminés de reprendre le travail s'ils et elles n'avaient plus de symptômes.

    En stigmatisant les hospitalierEs et, plus largement, les personnes réticentes au vaccin et/ou au pass sanitaire, l'exécutif espère détourner l'attention de ses propres responsabilités dans la remontée de l'épidémie et dans le délabrement d'un système hospitalier qui sera encore moins capable de faire face, faute de personnel et de moyens, à la 4e vague. Les promesses de moyens supplémentaires pour l'hôpital et les EHPAD sont restées du vent, les conditions de travail et d'accueil des patientEs continuent de se dégrader et le management autoritaire et répressif des directions a repris de plus belle, provoquant écœurement et démissions.

    Démocratie sanitaire

    Contrairement à ce que l’on voudrait nous faire croire, les dizaines de milliers de personnes qui se mobilisent ne sont pas une meute d’affreux réactionnaires anti-vaccins. Si l’on retrouve parmi les manifestantEs certaines franges de l’extrême droite et des adeptes des théories complotistes qui ne seront jamais nos alliés, la gauche sociale et politique ne peut rester l’arme au pied.

    Répétons-le : la vaccination générale à l’échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie, la balance bénéfices-risques plaidant absolument en ce sens. Mais disons-le également : cest par la levée des brevets et par des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que la pandémie sera vaincue, pas par la contrainte et l’extension de la surveillance. L’opposition à la nouvelle loi adoptée à l’assemblée, ainsi qu’aux mesures antisociales qui visent à faire payer la note de la crise au monde du travail, c’est ce que nous continuerons de défendre les semaines qui viennent, y compris en nous joignant, partout où il est possible de porter une telle politique, aux initiatives de mobilisation.

  • 13e université d’été du NPA...

    Du dimanche 22 au mercredi 25 août 2021

    Accueil à partir du samedi 21 après-midi, départ le jeudi 26 après le petit déjeuner

    dans le village vacances de Rives des Corbières

    à Port-Leucate, près de Perpignan

    Inscription(s) en ligne (paiement par carte bancaire)

    Plaquette d'inscription en PDF

    Programme de l'université d'été en intégralité

    EN FINIR AVEC LE MACRONAVIRUS ANTISOCIAL ET AUTORITAIRE, VITE, UNE ALTERNATIVE ANTICAPITALISTE !

    Depuis notre précédente université d’été, la poursuite de la pandémie de Covid-19, ici et à l’échelle de la planète, a continué d’imprimer sa marque sur nos vies et sur l’ensemble de la situation sociale et politique. Et à chacune des étapes, la politique de Macron et de son gouvernement a toujours fait faillite. Après le scandale des masques manquants avant l’été, les valses-hésitations sur les mesures à prendre (toujours à contretemps) et la défense des intérêts des grands labos de Big Pharma — contradictoire avec le développement de la nécessaire campagne de vaccination — illustrent la politique d’un pouvoir totalement dédié aux capitalistes.

    Alors que ceux-ci veulent faire payer les conséquences économiques de cette crise au monde du travail (chômage de masse grandissant, multiplication des licenciements et suppressions de postes, paiement d’une « dette covid » qui ne leur a servi qu’à eux seuls...), le gouvernement de Castex et Darmanin s’est lancé dans une fuite en avant réactionnaire dangereuse. Sécuritaire et liberticide, avec la loi de sécurité globale ; raciste, avec une loi islamophobe sur les « séparatismes » et une campagne d’opinion contre le prétendu « islamo-gauchisme ». Le RN de Marine Le Pen n’a plus qu’à attendre son heure…

    Dans ce contexte pesant, notre camp social ne s’est pas résigné. Si les conditions de mobilisation n’ont pas été simples ces derniers mois, entre situation sanitaire et coups de pression du pouvoir, nous avons repris la rue : avec les travailleurEs de la culture contre la réforme de l’assurance chômage ; avec la jeunesse des quartiers en solidarité avec la Palestine ; avec les femmes et les personnes LGBTI pour l’accès à la PMA et l’égalité des droits ; avec les jeunes mobilisés pour la justice climatique… Et cela doit continuer, car nous n’attendrons pas les urnes en 2022 pour combattre Macron et son monde — même si nous voulons aussi nous y faire entendre.

    Meeting de lancement de la campagne de Philippe Poutou à l'élection présidentielle, rencontres internationales et invitéEs venus d’horizon divers, éclairages historiques et anniversaires, formations et débats d'actualité… Cette année, malgré quelques contraintes toujours liées à la crise sanitaire, notre université d’été reste plus que jamais un lieu d'échanges entre sympathisantEs et militantEs anticapitalistes, mais aussi un espace de rencontres avec des militantEs du mouvement social ou d’autres courants politiques de la gauche radicale (d'ici et d'ailleurs), ainsi qu'avec des intellectuelEs et des spécialistes des questions politiques, sociales, internationales, sanitaires, etc. Le tout bien évidemment dans une ambiance que l’on souhaite garder la plus conviviale et ensoleillée, sous la pergola, au bord de la piscine ou même à la plage...

    PRECAUTIONS ET MODE D’EMPLOI

    Dans l'attente de consignes plus précises au vu de l’évolution de la crise sanitaire, il sera au moins nécessaire de continuer à appliquer les mesures assurant la protection de toutes et tous : respect des gestes barrières, de la distanciation physique, du nombre de personnes présentEs dans les logements, etc. Plus d’informations sur place.

    D’ici l’université d’été, nous invitons très fortement touTEs les participantEs à se faire vacciner, si cela n’est pas déjà fait. Nous demandons aussi aux participantEs de se faire dépister dans la semaine qui précède notre université d’été.

    Une journée à l’université d’été : le matin de 9h à 12h et l’après-midi de 14h à 17h, plusieurs cycles et ateliers se déroulent en simultané. Faites votre choix ! Le créneau 17h – 19h est plus léger pour permettre ballades, bains de mer ou baignades à la piscine, ou discuter tranquillement... Dans la soirée, détente assurée : projections, bar, et même quelques rencontres avec nos invitéEs.

    Nous sommes en pension complète, c'est-à-dire logés en bungalow et nourris en restauration collective. Les enfants sont pris en charge en journée des animateurs/trices.

    Y ALLER ?

    En voiture : Autoroute A9, sortie Leucate, puis voie express littorale OU RN9, échangeur D 627, puis voie express.

    En train : Gare de Leucate la Franqui. Navettes de bus municipaux (ligne 15) entre la gare et le village club Rives des Corbières.

  • Université d'été 2021 : demandez le programme !

    Rendez-vous traditionnel et apprécié marquant la rentrée du NPA, l’université d’été se déroulera du dimanche 22 au mercredi 25 août à Port-Leucate, près de Perpignan.

    Comme chaque année, militantEs et sympathisantEs du NPA se retrouveront pour quatre jours d’ateliers, discussions, projections-débats… dans un cadre convivial, à deux pas de la plage. Dans un contexte compliqué lié à la situation sanitaire, toutes les précautions seront prises pour en faire un moment de politique et de convivialité tout en assurant la santé de toutes et tous.

    Des thèmes...

    Au programme de l’édition 2021 de notre université d’été, plusieurs cycles consacrés à des questions qui ont marqué l’année qui vient de s’écouler et qui ne manqueront pas de continuer à alimenter nos discussions et nos interventions.

    Le premier d’entre eux concernera la pandémie de Covid-19, qui continue de sévir aux quatre coins du globe et de jouer un rôle de révélateur des impasses mortelles du système capitaliste et de la gestion bourgeoise de la crise sanitaire. En trois séances avec invitéEs, nous reviendrons sur la situation dans les hôpitaux, la question des données et de leur traitement dans une société de plus en plus de contrôle, et enfin sur la nécessité de lever les brevets sur les vaccins anti-Covid.

    Un deuxième cycle de quatre séances sera consacré aux transformations et mutations à l’œuvre dans le monde du travail (entreprises et services publics), entre autres – mais pas seulement – sous l’effet de la pandémie : réorganisations, développement du télétravail, restructurations, licenciements, etc. Un accent particulier sera mis sur les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, particulièrement frappés par la crise en cours.

    En quatre séances, le troisième cycle traitera de l’extrême droite et de la menace concrète qu’elle représente aujourd’hui en France, tant d’un point de vue politique que sur le plan de nos activités militantes. Une situation qu’il s’agira de penser en lien avec le développement des extrêmes droites à l’échelle internationale, de leurs expériences au pouvoir, et de l’influence qu’elles exercent sur les programmes et les politiques concrètes des droites « classiques ».

    Comme chaque année, les commissions du NPA (commission écologie, commission d’intervention féministe, commission LGBTI, commission santé, groupe de travail économique, etc.) proposeront des ateliers liés aux thématiques sur lesquelles elles interviennent et élaborent toute l’année. La dimension internationaliste sera elle aussi bien présente, avec des ateliers consacrés au Moyen-Orient, à la Birmanie, à l’Amérique latine, à la Kanaky ou encore à la Françafrique. Nous aurons l’occasion d’y revenir la semaine prochaine.

    ... et des noms !

    Enfin, pour terminer cette présentation, sacrifions à l’exercice traditionnel du « name dropping » (exercice non exhaustif). Seront donc à nos côtés cette année les journalistes Morgan Large et Inès Léraud, avec lesquelles nous reviendrons sur les ravages de l’agriculture industrielle, Yasmina Kettal, infirmière et membre du Collectif inter-urgence sur la situation préoccupante des hôpitaux et du système de santé, Gilbert Achcar, qui nous parlera – entre autres – de la situation de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord, 10 ans après les soulèvements, Benoît Piedallu de la Quadrature du net, Claude Serfati, économiste spécialisé dans les questions de l’industrie de l’armement, Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, Jérôme Martin, cofondateur de l’Observatoire de la Transparence dans les politiques du médicament, l’historienne Ludivine Bantignyle militant antiraciste Omar Slaoutil'écrivain réalisateur David DufresneSarah Massoud du Syndicat de la magistrature, l’historien Jean-Paul Sallesou encore les écrivainEs Didier Castino et Fatima Daas.

    On y retrouvera aussi nos camarades et amiEs Catherine Samary, Franck Gaudichaud, Frank Prouhet, Michael Löwy, Hubert Krivine, et bien sûr l’ensemble des militantEs qui animent la direction et les commissions thématiques et d'intervention, ainsi que les trois porte-parole du NPA.

    À la semaine prochaine pour la suite de la présentation. En attendant, pensez quand même à vous inscrire !

  • Campagne vaccinale : oui ! Pass sanitaire et sanctions : non !

    En pur manager libéral et autoritaire de la « start-up nation », Macron a refusé toute politique sanitaire démocratique, pédagogique, transparente et égalitaire. Au contraire, il a opté pour une politique répressive, opaque, inconstante, brutale, culpabilisante et discriminante, au service de la production capitaliste.

    La population est de la piétaille, tour à tour encasernée ou envoyée au casse-pipe. Elle n’a jamais été bien soignée, vaccinée, épaulés, considérée et, ultime danger, associée aux décisions et incluse dans leur mise en œuvre pour son propre bien. Les masses doivent rester passives, peu en importe le coup humain ou politique. Pour le pouvoir, les questions sanitaires ne méritent pas d’être traitées comme un objectif en soi, mais seulement comme un moyen pour maintenir l’usine France en marche. Et pour cela, il faut cogner.

    Toute-puissance et incompétence

    Si Macron a failli à toutes les étapes de la gestion de la pandémie, c’est aussi parce que quatre décennies de néolibéralisme, dont il est à ce stade le couronnement, ont privé la puissance publique d’une partie significative de ses capacités d’agir. À l’exception révélatrice de ses corps répressifs, l’ensemble de l’État est désarmé par manque de moyens financiers, humains, techniques, intellectuels, mais aussi, tout simplement, d’une culture du service public, négligé car jugé « non rentable ». La plupart des fonctionnaires en payent le prix au quotidien en même temps que les usagerEs, enseignantEs et soignantEs en première ligne. Ce même processus a vidé les institutions de la 5e République du peu de démocratie qu’elles recélaient encore. Entouré de quelques conseillers dans son palais pour décider, puis de tous ses flics pour appliquer, Macron est ainsi à la fois tout ­puissant... et incompétent.

    D’abord incapable de bien dépister, tracer, soigner et limiter la diffusion du virus, puis incapable de vacciner rapidement et massivement, Macron et son gouvernement peuvent être tenus un peu plus responsables de chaque nouvelle vague, jusqu’à la quatrième en pleine expansion. Aux différentes étapes du développement de la pandémie, à défaut d’une véritable politique sanitaire avec les moyens matériels et humains nécessaires, c’est à une fuite en avant que nous avons assisté : confinement, couvre-feu, fermetures en tous genres... et enfin le pass sanitaire.

    Atteintes majeures aux libertés publiques

    Disons-le sans détour : la vaccination générale à l’échelle mondiale est le meilleur moyen de stopper la pandémie et les obligations vaccinales, qui existent pour d’autres maladies et virus, ne sont pas scandaleuses en soi. Mais disons-le aussi avec la même vigueur : c’est par la levée des brevets et par des politiques sanitaires ambitieuses et associant la population que cette pandémie sera vaincue, pas avec un outil qui nous fait rentrer dans une nouvelle étape de la société de surveillance. Car soyons sûr que si les contrôles ne seront peut-être pas aussi intenses partout et pourraient s’estomper avec le temps, le pass sanitaire ne disparaitra jamais et pourrait finir dans une carte d’identité biométrique et biomédicale. De lois en renouvellement de l’état d’urgence, les prétendues mesures antiterroristes nous ont enseigné que leur détournement et l’effet de cliquet étaient systématiques.

    Se mobiliser contre le pass sanitaire est nécessaire et urgent. Il porte atteinte aux libertés de déplacement et d’accès à certains services et activités, il met en jeu l’emploi des non-vaccinés et apparaît donc comme un nouvel outil de recul social, il crée un outil et un climat de surveillance générale, etc. Il est un concentré qui dépasse même le cadre sanitaire. C’est un projet de société. Mais une telle mobilisation ne peut pas se faire à tout prix, y compris celui d’accepter d’être ­associé à l’extrême droite la plus rance et à des mots d’ordre confusionnistes, conspirationnistes, voire pire.

    Revendications démocratiques, sanitaires et sociales

    Nous ne sommes évidemment pas de ceux qui veulent réduire, pour mieux les délégitimer, les mobilisations qui ont eu lieu depuis les dernières annonces de Macron aux mots d’ordre les plus confus, complotistes, voire antisémites, qui s’y sont exprimés. Mais cela va mieux en le disant : non, le vaccin n’est pas un poison que l’industrie pharmaceutique voudrait nous inoculer ; non, le pass sanitaire n’est pas l’équivalent moderne de l’étoile jaune que portaient les juifs avant d’être déportés et exterminés par millions dans les camps de la mort ; non, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et consorts ne sont pas nos alliés mais des opportunistes, et surtout des ennemis de la démocratie, des travailleurEs et de toutes les populations victimes d’oppressions et de discriminations.

    La lutte légitime contre le pass sanitaire et contre les mesures autoritaires imposées par les mêmes qui ont menti, raconté tout et son contraire et cherchent à culpabiliser la population pour se défausser de leurs responsabilités, ne peut se mener au nom d’un individualisme, voire d’un libertarisme plus ou moins confus quand il n’est pas franchement conspirationniste. Elle doit se faire à la fois au nom de la défense des libertés publiques et au nom d’une politique sanitaire et sociale ambitieuse, égalitaire et démocratique. C’est ce que le NPA a défendu depuis 18 mois, et qu’il continuera de défendre dans les jours et les semaines qui viennent, y compris en se joignant, partout où il est possible de porter une telle politique, aux initiatives de mobilisation, et en invitant les organisations du mouvement social et du mouvement ouvrier à faire de même.

  • Assez de complicité avec le régime marocain, liberté pour Omar Radi et les prisonniers politiques au Maroc...

    Le NPA condamne fermement le verdict inique prononcé lundi 19 juillet par la cour d'appel de Casablanca à l'encontre des journalistes indépendants Omar Radi (6 ans de prison ferme, 19 000 euros d'amende) et Imad Stitou (1 an de prison dont 6 mois ferme, 2 000 euros d'amende), ce dernier étant passé du statut de témoin en faveur de Radi à accusé de complicité de crime. Journaliste militant dénonçant depuis longtemps l'accaparement des terres et la collusion entre milieux d'affaires et dirigeants politiques marocains, cofondateur du média indépendant The Desk, observateur et soutien du Hirak du Rif (un tweet en 2019 dénonçant les lourdes condamnations de 42 porte-voix de cette profonde révolte sociale lui avait déjà valu 4 mois de prison avec sursis pour « outrage à magistrat »), Radi était arbitrairement maintenu en détention provisoire depuis le 29 juillet 2020.

    Cette condamnation est d'autant plus scandaleuse qu'elle intervient le jour même des révélations sur « Pegasus », ce logiciel de la firme israélienne NSO utilisé par une douzaine de gouvernements autocratiques, dont celui du Maroc, pour surveiller leurs opposants, nationaux ou non. Or, comble de l'ignominie, Omar Radi, victime de cet espionnage en 2019 — comme l'avaient révélé en juin 2020 Amnesty international et le consortium de médias indépendants Forbidden Stories contre lesquels le Maroc porte plainte aujourd'hui — était accusé non seulement de « viol » mais d' « atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l'État » découlant de « financements étrangers en relation avec des services de renseignement » ! « L'espion c'est Pegasus ! » clamaient en marge de l'audience les soutiens de Radi qui affirme, au terme de ce qui n'est ni plus ni moins qu'un procès politique déguisé en simulacre de procès criminel de droit commun : « Le parquet est motivé par la vengeance et non par la quête de la vérité ».

    Cette condamnation s'inscrit dans le cadre d'une offensive judiciaire généralisée des autorités marocaines contre les militants du Hirak, des droits sociaux et de la liberté d'expression, contre des journalistes et des défenseurEs des droits humains, offensive qui recourt souvent au montage et à l'utilisation de chefs d'accusation à caractère sexuel comme le montre également la condamnation, quelques jours plus tôt, à 5 ans de prison pour « viol avec violence et séquestration » de l'ancien rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al-Yaoum (aujourd'hui fermé), Soulaiman Raissouni, en grève de la faim depuis plus de 100 jours et dont la vie est aujourd'hui gravement menacée. Nous dénonçons la complicité constante et scandaleuse des autorités françaises avec le régime marocain, qui ne s’embarrasse ni de ses méthodes de barbouzes ni de l’étouffement des libertés.

    Le NPA exige la libération immédiate d'Omar, de Soulaiman, d'Imad et de tous les prisonniers politiques et d'opinion marocains, arbitrairement détenus au terme de procès entachés d'irrégularités, et appelle à amplifier la campagne de solidarité internationale en leur faveur.

  • Refusons le projet de loi sanitaire et les régressions sociales...

    Un collectif de responsables associatifs, d’élus et de personnalités s’opposent à la nouvelle loi étendant le pass sanitaire, discutée ces jours-ci à l’Assemblée. Ils appellent à une mobilisation sur le long terme contre une politique sanitaire autoritaire.

    Tribune publiée dans Libération

    Tribune unitaire

    Le pass sanitaire marquera la vie de millions de Français·es, puisqu’en très peu de temps, et encore plus dès lors que le test PCR ne sera plus gratuit, toute vie sociale et professionnelle sera contrainte par le fait d’être vacciné. Pourtant, cette décision a été prise de façon autoritaire, non démocratique, dans un cadre de délibérations obscures, celui d’un seul homme : le président de la République qui n’aura réuni que le seul Conseil de défense. Elle passe outre toute discussion réelle au Parlement qui est, une fois encore, considérée comme une chambre d’enregistrement. La démocratie ne saurait être sacrifiée, et elle est pour nous plus que jamais la clé pour sortir de cette crise.

    Pourtant, il y a moins d’un mois, Emmanuel Macron, le ministre de la santé, les député.es de la majorité, à l’image de la présidente de la commission des lois qui avait même déposé un amendement pour en figer l’impossibilité d’avoir une obligation publique dans la loi, tou.te.s se disaient opposées à la généralisation du pass sanitaire au nom des libertés et individuelles tout comme à une vaccinale. Alors que tout indique que nous avons pour au moins des mois à vivre avec le virus, on ne peut rentrer dans la société du contrôle généralisé que le gouvernement veut imposer ainsi à la population.

    Une vaccination large et massive est nécessaire pour combattre cette pandémie, à commencer par la couverture des plus fragiles. Nous nous démarquons de toutes celles et ceux qui font de leur opposition frontale au vaccin un déversoir sectaire et complotiste et nous dénonçons fermement toute assimilation de la stratégie vaccinale à la Shoah ou à l’apartheid.

    Le pass sanitaire est antisocial

    Nous dénonçons la méthode employée par le gouvernement, génératrice de fortes tensions, ce qui est délétère en pleine crise épidémique. Les premiers leviers activés devraient être un grand débat démocratique, une information d’ampleur, des droits d’utilisation sur le temps de travail pour se faire vacciner, une prévention notamment par la gratuité des masques, une couverture bien plus importante des centres de vaccination et des moyens associés plus conséquents… La corrélation entre la vaccination et les revenus fait dire qu’en l’état actuel le pass sanitaire est antisocial. Ce sont des milliers de milliers de travailleurs·se·s qui se trouvent contraint·es et menacé·es de sanctions graves.

    Depuis le début de la pandémie, les moyens financiers et humains réclamés par les syndicats et associations de soignants, pour remettre debout les hôpitaux publics et soigner correctement, n’ont pas été octroyés. Il en est de même pour les Ehpad. Pire, dans certains endroits nous constatons même que la casse de l’hôpital public continue (fermeture de lits, suppressions de poste…).

    Et pendant ce temps, la France s’oppose toujours, avec l’Union européenne, à la levée des brevets au sein de l’Organisation mondiale du commerce, alors que c’est la seule façon pour que, dans les pays pauvres et émergents, les vaccins puissent être fabriqués et distribués massivement. C’est à la fois une question de solidarité internationale, de santé publique et d’efficacité. Car tant que la pandémie ne sera pas résolue à l’échelle mondiale, elle ne le sera nulle part.

    Enfin, pendant que ces décisions heurtent et divisent la population, de graves attaques contre les droits sociaux sont annoncées. Autoritarisme et casse sociale vont de pair. La réforme régressive de l’assurance-chômage serait entérinée dès le 1er octobre, diminuant fortement les durées et les montants des allocations des chômeurs. Et Emmanuel Macron a confirmé sa volonté de reporter l’âge légal de départ en retraite et la fin de tous les régimes spéciaux. Alors que le patrimoine cumulé des 500 plus grandes fortunes de France a augmenté de 30% en 2020, le gouvernement ne revient aucunement sur toutes les largesses qu’il leur a accordées depuis le début du quinquennat et veut faire payer la crise aux chômeurs et aux retraités. A l’inverse, nous demandons que soient mis à contribution, bien davantage qu’aujourd’hui, les multinationales et les très riches, au profit de la solidarité nationale. Nous exigeons une politique sociale ambitieuse, passant par des services publics de qualité et des droits sociaux plus importants.

    Pour cette raison, au nom de l’efficacité sur le long terme contre l’épidémie et pour préserver nos libertés, nous nous opposons à la nouvelle loi proposée à l’assemblée, tout comme aux mesures antisociales qui visent à faire payer la note de la crise sociale au monde du travail. A cette fin, nous aspirons à des mobilisations dans les semaines et mois qui viennent.

    Premiers signataires

    Responsables d’organisations : Aurélie Trouvé et Raphaël Pradeau (porte-parole d’Attac), Céline Verzeletti (secrétaire confédérale de la CGT), Simon Duteil et Murielle Guilbert (délégué·es généraux de l’Union syndicale Solidaires), Thomas Portes (porte-parole de Génération·s), Mélanie Luce (présidente de l’UNEF), Khaled Gaiji (président des Amis de la Terre France), Pierre Khalfa et Willy Pelletier (Fondation Copernic), Emmanuel Vire (secrétaire général du SNJ-CGT), Mireille Stivala (secrétaire générale de la fédération CGT Santé et action sociale), Jean Marc Devauchelle (secrétaire général de la Fédération SUD Santé Sociaux), Thierry Amouroux (porte-parole du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI), Hafsa Askar (Secrétaire Générale de la FSE), Denis Lalys (secrétaire général de la FNPOS de la CGT), Ana Azaria (présidente Femmes égalité), Lenny Gras (porte parole du MNL), Mathieu Devlaminck (UNL), Aneth Hembert (co-secrétaire fédérale des Jeunes Ecologistes), Jean-Christophe Sellin et Hélène Le Cacheux (coordinateurs du Parti de Gauche), Jean-François Pellissier et Myriam Martin (porte parole d’ENSEMBLE !), Christine Poupin, Philippe Poutou et Olivier Besancenot (porte-parole du NPA), Christian Pierrel (porte parole du PCOF), Christian Eyschen (secrétaire général de la Libre Pensée), Martin Méchin et Louise Tort (Black Robe Brigade), Anthony Caillé CGT-Police, Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole Droit Au Logement, Delphine Glachant, présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie.

    Elu·e·s : Éric Coquerel (député LFI), Elsa Faucillon (députée PCF), Eric Piolle (maire EELV), Jean-Luc Mélenchon (député LFI), Sébastien Jumel (député PCF), Emilie Carriou (députée Nouveaux Démocrates), Clémentine Autain (députée LFI), Aurélien Taché (député Nouveaux Démocrates), Mathilde Panot (députée LFI), Pierre Dhareville (député PCF), Caroline Fiat (députée LFI), Manon Aubry (députée LFI), Adrien Quatennens (député LFI), François Ruffin (député LFI), Muriel Ressiguier (députée LFI)

    Personnalités : Youcef Brakni (militant antiraciste), Sandrine Rousseau (EELV), Caroline Mecary (avocate), Taha Bouhafs (journaliste), Jean-Marie Harribey (économiste), Arie Alimi (avocat), Kevin Vacher et Deborah Ozil (Rencontre des Justices), Stéphane Jouteux (syndicaliste), Nicolas Mayart (journaliste), Dominique Plihon (économiste), Paul Poulain (spécialiste des risques industriels), Laure Vermeersch (L’ACID), Gilles Perret (réalisateur), Philippe Poutou, Porte-parole du NPA, Rokhaya Diallo, Claire Lejeune, EELV.

  • #Poutou2022 : toutes et tous sur les routes !

    La conférence nationale du NPA a choisi de présenter Philippe Poutou comme candidat à la présidentielle. Et qui dit campagne présidentielle dit recherche des parrainages...

    Les premières tournées de parrainages ont commencé depuis une semaine et on peut dire qu’elles commencent déjà à porter leurs fruits, puisque ce sont une vingtaine de maires qui ont promis leur caution administrative. C’est bien évidemment encore loin du compte mais c’est un très bon démarrage !

    Parrainer Poutou, l’argument démocratique

    Alors que l’abstention n’a jamais été aussi forte, l’État maintient la règle des 500 parrainages d’élus, qui est largement anti-démocratique et qui rend difficile pour les organisations comme la nôtre de se présenter aux élections. Pourtant notre courant politique est présent aux élections présidentielles depuis 2002, et c’est un courant important du mouvement ouvrier. Et au-delà de notre courant, Philippe Poutou est aussi le candidat de la rupture avec un système capitaliste sujet à de multiples crises et incapable de les résoudre. Il n’est pas un professionnel de la politique, sa phrase « On n’a pas d’immunité ouvrière » prononcée en 2017 fait écho à la situation que vivent une majorité de travailleuses et de travailleurs, licenciés ou en situation de précarité, puisqu’à la suite de la fermeture de sa boîte, Philippe Poutou est maintenant au chômage. Cela fait aussi écho aux mobilisations d’ampleur que nous avons vécues en 2018 avec les Gilets jaunes puis en 2019 avec la réforme des retraites.

    On sera là !

    Aujourd’hui, notre candidat à la présidentielle n’est plus un inconnu, sa voix est celle d’une candidature qui porte la rupture avec les institutions. Alors que la crise s’est approfondie, présenter Philippe Poutou nous permet de porter l’interdiction des licenciements, la réduction du temps de travail, de dire qu’il nous faut prendre nos affaires en main car nous n’avons rien à attendre du pouvoir. Nous prenons au sérieux la question de l’extrême droite, du racisme, et du danger qu’ils représentent. Mais nous pensons que c’est d’abord dans la rue, au quotidien, en unifiant notre classe par la construction du rapport de forces que l’on pourra combattre pied à pied l’extrême droite. Et c’est bien ce que nous entendons porter lors de la campagne présidentielle.

    Pour toutes ces raisons, il est nécessaire de faire en sorte que cette candidature existe. Pour cela, il n’y aura pas de recette magique, nous avons besoin des 500 parrainages. C’est donc dès maintenant qu’il faut partir sur les routes, pour rencontrer les maires qui nous avaient parrainés en 2017 et qui sont toujours élus, ceux qui hésitaient, ou ceux qui nous auraient donné mais que l’on n’avait pas vu à temps. Nous souhaitons associer à cette campagne l’ensemble de celles et ceux qui se sentent représentéEs par cette candidature anticapitaliste et révolutionnaire.

    Pour aider à la campagne des parrainages n’hésitez pas à écrire à signatures@poutou2022.org