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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 321

  • Soutenons le NPA...

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    souscription.npa2009.org

    En cette fin d’année se prépare un affrontement majeur contre Macron pour l’empêcher de faire passer la pire contre-réforme de tout son quinquennat, celle qui touche le plus largement et violemment l’ensemble des travailleurs, celle qui matérialise au mieux sa guerre de quelques-uns contre tous : celle du système de retraite. On le sait prêt à tout, mais pas aussi sûr de lui que par le passé. Conscient des enjeux et difficultés, le pouvoir montre les muscles mais tente aussi de temporiser, de louvoyer et de divertir.

    C’est dans ce contexte que l’offensive islamophobe sans précédent des deux derniers mois, clairement pensée, annoncée et organisée par Macron dès la rentrée, dépasse probablement toute ses espérances et sert d’arme de division et de diversion massive. Et sachons d’ores et déjà qu’elle va s’accentuer jusqu’en 2022. L’extrême droite politique, intellectuelle et médiatique n’en demandait pas tant, elle qui continue de se voir ouvert un boulevard par son vrai-faux ennemi qu’est Macron. Et alors les fanatiques du djihad ou de l’islamophobie se déchainent. L’attentat de la Préfecture de Police de Paris, mais aussi celui visant la mosquée de Bayonne n’arrivent pas par hasard. Les mots sont des actes et en entrainent d’autres...

    S’il n’est évidemment pas un horizon des évènements, le mouvement de grève interprofessionnelle et illimitée débutant le 5 décembre prochain sera malgré tout un test majeur afin de travailler à l’inversion du rapport de force entre les classes et pour remettre, comme l’ont fait les Gilets Jaunes pendant toute l’année précédente, les questions sociales au cœur du débat et des luttes. Et comme le mouvement des Gilets Jaunes fêtera justement son 1er anniversaire deux semaines avant le lancement de cette grève, on ne peut que travailler la convergence dans un « tou.te.s ensemble ».

    D’ailleurs parmi toutes les horreurs, insultes et contre-vérités déversées sur le mouvement des Gilets Jaunes, il en est une dont la réfutation a marqué plus que toute autre l’année passée et porte en elle la plus forte charge corrosive. Les Gilets Jaunes n’auraient cure de l’écologie ?! Trump en avait même fait le premier ses partisans... Que nenni ! Fin du monde, fin du mois, même système, même combat ! Et ce n’est pas hasard si les mobilisations écologiques ont connu un ressort inédit pendant cette même période, au sein de la jeunesse surtout, portées en particulier par les grèves pour le climat, mais aussi, rappelons-le, par la victoire (et oui !) contre le projet d’aéroport de NDDL. L’appétit vient en gagnant...

    L’appétit vient aussi en parcourant le monde. Et c’est ce que fait la révolte : Algérie, Hong Kong, Liban, Chili, Catalogne, Équateur, elle court, elle court... Le néolibéralisme discrédité se révèle dans toute son horreur et ne peut plus se soutenir que d’une violence à la pureté et à l’intensité croissante. Tout à la fois revancharde et conquérante, mais sans autre solution que la fuite en avant, la bourgeoisie s’assoit sur son propre système « démocratique » à l’agonie.

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  • Communiqué de presse unitaire : référendum sur la privatisation d’Aéroports de Paris. En piste pour le 1er million de signatures...

    Malgré le silence des grands médias et du gouvernement, malgré l’absence de campagne officielle, la campagne pour obtenir un referendum concernant la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) bat son plein.

    Lors des semaines passées, des dizaines de collectifs unitaires se sont créés dans toute la France, mobilisant des centaines de militant-e-s de terrain. Car ce referendum d’initiative partagée est un enjeu de société crucial : soit abandonner la gestion des richesses nationales et des biens communs aux entreprises privées pour le plus grand bonheur de leurs actionnaires; soit préserver ces biens, afin de réorienter leur usage, pour la justice sociale et la défense de l’environnement.

    L’expérience récente des privatisations des autoroutes illustre bien le projet actuel du gouvernement : vendre des infrastructures publiques pour enrichir quelques-uns, tandis que la privatisation ne bénéficie pas à la majorité qui doit payer pour les profits des actionnaires.

    La campagne pour le référendum sur la privatisation d’ADP doit prendre une nouvelle dimension en ce mois de novembre, pour atteindre le million de demandes du référendum et accélérer le rythme des signatures.
    A ce titre, la coordination nationale contre la privatisation d’ADP et toutes les organisations qui soutiennent la campagne pour le référendum appellent :

    - A faire de la 2ème quinzaine de novembre une grande séquence de mobilisations pour le référendum ; à Paris cette mobilisation culminera par un rassemblement sur la place de la République le samedi 30 novembre à partir de 14H

    - Les maires de toutes les communes françaises à exercer leur droit à l’information auprès de leurs administrés, et à faire des mairies des lieux vivants de la démocratie ;

    - A être présents lors des manifestations qui vont se dérouler en novembre et décembre, notamment les mobilisations pour la santé du 14 novembre, féministes du 23 novembre et pour la défense des retraites du 5 décembre.

    - Les personnes qui ont déjà signer à convaincre 4 personnes de leur entourage à faire de même ; tous ensemble, on peut y arriver.

    32 organisations regroupées au sein de la coordination nationale contre la privatisation d’Aéroports de Paris ont lancé un outil commun afin de mobiliser pour exiger un référendum contre la privatisation d'ADP : le site commun privatisercestvoler.fr recense les différents documents et outils de mobilisations.

  • Après le suicide de C. Renon : « Il faudrait de l’écoute, du temps pour accueillir, de la formation pour les enseignants et des structures d’aide pour les enfant »...

    Interview de Véronique Decker, militante pédagogique (ICEM Pédagogie Freinet) et syndicale (SUD éducation), directrice d’école retraitée en 2019, auteure de trois ouvrages de réflexion humaine et militante sur l’école publique, l’enfance et la société : « Trop classe », « l’école du peuple » et « Pour une école publique émancipatrice » (Libertalia). 

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  • Pour le retrait de la réforme des retraites, pour en finir avec Macron et son monde, préparons l’affrontement !

    Macron et son gouvernement l’ont bien compris : la réforme des retraites à venir sera déterminante pour la suite. Soit ils arrivent à passer en forceet à faire baisser nos futures pensions de 20 à 30 %, et les réformes libérales, les reculs sociaux, continueront sans relâche. Soit nous leur infligeons une défaite par la mobilisation du plus grand nombre, et nous imposerons les droits de la majorité de la population, posant ainsi la perspective d’une autre société où celles et ceux qui produisent les richesses décident.

    Ne pas les laisser nous diviser

    Pour Macron, tous les signaux sont au rouge ! Gouvernement et patronat l’ont bien compris et, pour arriver à leurs fins, ils tentent tout pour nous diviser. Ainsi, depuis plusieurs semaines, on nous explique que les problèmes viendraient des migrantEs ou des musulmanEs. Au plus haut niveau de l’État, Macron et ses amis sont prêts aux plus basses manœuvres pour détourner l’attention, en remettant en cause l’aide médicale d’État pour les étrangerEs ou en reprenant les thématiques de l’extrême droite contre les mères voilées qui accompagnent les sorties scolaires.

    Heureusement, une partie du mouvement social et antiraciste vient de relever la tête en organisant ce week-end des marches réussies contre l’islamophobie qui marquent un renouveau du mouvement antiraciste dans le pays.

    La riposte se prépare

    Les manifestations du week-end prochain, les 16 et 17 novembre, marquent le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, qui appellent à rejoindre la grève reconductible à partir du jeudi 5 décembre. Dans plusieurs secteurs, la reconductible est déjà une perspective qu’il faut construire : à la RATP, chez les cheminotEs et les transporteurs routiers, dans l’Éducation nationale...

    Sans attendre cette date, des mobilisations et mouvements existent déjà dès maintenant, avec par exemple la journée de grève ce jeudi 14 novembre dans la santé et aux finances publiques, chez les pompiers, et peut-être aussi chez les étudiantEs contre la précarité suite à la dramatique immolation par le feu d’un étudiant lyonnais.

    UniEs nous pouvons gagner !

    La réforme des retraites, comme celle de l’assurance chômage qui va laisser sans ressources des centaines de milliers de chômeurs/ses dans les mois qui viennent, nous concernent touTEs. Le régime à point sera une catastrophe quelle que soit notre profession. Privé, public, bénéficiaires d’un régime spécial, nos retraites vont baisser drastiquement et leur montant dépendra du pouvoir politique et de la conjoncture économique. On sait déjà à quoi s’attendre…

    C’est cette réalité que le gouvernement veut masquer. C’est cette réalité qui doit nous faire descendre par millions dans la rue, et nous mettre en grève pour bloquer l’économie afin d’imposer :

    - Le retrait de la réforme Delevoye sur les retraites et l’abandon de la réforme de l’assurance chômage

    - La retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles) après 35 annuités de cotisations

    - Une augmentation générale des salaires, avec le SMIC et les minimas sociaux à 1800 euros nets

    - La réduction du temps de travail à 32h. Travailler moins pour travailler touTEs !

    - L’arrêt des privatisations et la mise sous contrôle des grands groupes capitalistes par les travailleurs/ses et l’ensemble de la population.

  • Les CatalanEs bloquent la frontière franco-espagnole. Solidarité ! Macron bas les pattes !

    Depuis lundi matin, plusieurs milliers de manifestantEs bloquent l’autoroute à la frontière entre les Etats français et espagnol, à l’appel de Tsunami Democràtic (qui fédère plusieurs organisations indépendantistes sud-catalanes). Son objectif ? « Alerter la communauté internationale en mettant sur le devant de la scène la gravité des atteintes aux droits fondamentaux en Catalogne » et réclamer tout particulièrement la libération des douze prisonniers politiques catalans, lourdement condamnés  pour avoir organisé le référendum du 1eroctobre 2017 sur l’autodétermination de la Catalogne. 

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  • L’hiver vient, un hiver de luttes !

    Au fur et à mesure que le froid s’installe sur le territoire, que les vidéos et appels se multiplient pour un mouvement de grève à partir du 5 décembre, dans de nombreuses têtes émerge l’idée d’un nouvel hiver 1995 contre la réforme des retraites Delevoye. L’analogie n’est pas sans fondements. Déjà en 1995, on parlait du recul du mouvement ouvrier organisé et des difficultés des organisations syndicales à mobiliser, déjà le « dialogue social », en particulier autour de la CFDT, minait la lutte des classes, mais déjà la capacité d’intervention de la classe laborieuse avait apporté une réponse, imparfaite, mais appuyée sur des embryons d’auto-organisation, sur des initiatives semi spontanées, sur une solidarité forte entre les secteurs professionnels, malgré les difficultés à construire une grève générale. La solidarité est un élément-clé dans ces batailles pour la Sécurité sociale. En effet, comme en 1995, les autres raisons de se mobiliser ne manquent pas : souffrance au travail révélée au grand public par les suicides, particulièrement celui de Christine Renon (voir page 9), réforme de la fonction publique, suppressions de postes dans le privé comme le public, dégradation des services publics, réforme de l’assurance chômage… Mais la spécificité des combats pour la Sécu est leur capacité à unifier d’immenses secteurs de la classe ouvrière et des couches populaires globalement, c’est trop ou pas assez, personnellement dans ce cadre j’enlèverai). On peut parler de la réforme avec ses collègues, mais aussi avec ses voisinEs de palier, à la caisse du supermarché et dans la rue.

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  • La précarité tue, organisons-nous contre ce système brutal !

    Vendredi 8 novembre, un étudiant de Lyon, militant syndicaliste, a tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant par le feu devant le bâtiment du Crous. Un acte politique, brutal, né de l’extrême précarité dans laquelle il était contraint de vivre, après avoir perdu sa bourse de 450 euros.

    Dans le post Facebook où il explique son geste, il dit que ce sont « Macron, Hollande, Sarkozy, et l'Union européenne » qui l'ont tué, par leurs réformes libérales qui n'ont eu de cesse de rogner nos conditions d'étude, nos conditions de travail, mais aussi et en dernière instance nos conditions de vie.

    Cet évènement tragique est bouleversant pour l'ensemble de la jeunesse, car il est l'expression la plus aiguë et la plus douloureuse de la précarité dans laquelle nous sommes plongés. Précarité économique d'abord, liée à la maigreur de nos revenus, des aides que nous percevons et qui continuent d'être tronquées, au chômage auquel nous devons faire face, aux difficultés du logement qui est notre quotidien. Mais aussi précarité liée à l'incertitude de l'avenir, à la dégradation des rapports humains par une mise en concurrence toujours plus forte à la fac et dans le monde du travail, à la menace croissante de phénomènes de crises économiques, sociales et écologiques dont nous ne sommes pas responsables.

    Le NPA Jeunes, organisation anticapitaliste et révolutionnaire de jeunesse, joint sa colère à celles de ses camarades et du reste de la jeunesse. Ainsi, nous appelons à rejoindre les rassemblements qui ont lieu devant les Crous aujourd’hui, mardi 12 novembre. Nous appelons à nous organiser sur nos lieux d'étude et de travail pour apporter une réponse collective à la brutalité de ce système capitaliste, y compris en construisant la grève du 5 décembre et le « touTEs ensemble » contre la réforme des retraites, énième incarnation de la précarisation de la jeunesse et des classes populaires.

    Montreuil le mardi 12 novembre 2019

  • La précarité détruit des vies !

    Ce vendredi 8 novembre 2019, un étudiant de Lyon 2 s'est immolé par le feu devant le CROUS de Lyon. Par ce geste devant un lieu de pouvoir, il voulait dénoncer la précarité organisée par une société capitaliste toujours plus violente : « Cette année, faisant une troisième L2, je n'avais pas de bourses. Et même quand j'en avais, 450 euros par mois, est-ce suffisant pour vivre ? ». Brûlé à 90%, il est aujourd'hui entre la vie et la mort.

    Le NPA exprime tout son soutien à cet étudiant, à ses proches, à son syndicat Solidaires Etudiant.e.s. Notre espoir, notre souhait le plus ardent, est qu’il vive, qu’il guérisse, et qu’il retrouve avec la santé, la force de poursuivre son combat pour un monde débarrassé de l’exploitation, de l’oppression et du racisme.

    Car cet étudiant n’est pas un « paumé » sur lequel il conviendrait d’écraser une larme misérabiliste avant de passer à autre chose. Victime d’une précarité impitoyable qui blesse et tue tous les jours, qui épuise les corps, ferme les esprits et contraint au désespoir, il n’en désigne pas moins lucidement les responsables de ce système insupportable qui écrase des vies pour les intérêts d’une minorité : « J'accuse Macron, Hollande, Sarkozy et l'UE de m'avoir tué, en créant des incertitudes sur l'avenir de toutEs. J'accuse aussi Le Pen et les éditorialistes d'avoir créé des peurs plus que secondaires ».

    Oui, les choix politiques sont responsables de la situation sociale et des drames individuels. Le NPA dénonce les politiques qui sont menées depuis des dizaines d'années, encore aggravées par Macron, qui accroissent la précarité des classes populaires, des jeunes et des femmes, qui creusent les inégalités et le taux de pauvreté, qui réduisent l'espérance de vie des personnes précarisées, qui n'offrent qu’un avenir bouché à une jeunesse qui en crève.

    Dans sa lettre cet étudiant nous invite à continuer de lutter, notamment pour les 32h de travail hebdomadaire, le salaire étudiant, le salaire à vie. Le NPA partage nombre de ces objectifs, et nous redisons notre espoir de nous retrouver à ses côtés pour les faire aboutir.

    Le NPA appelle à participer massivement au rassemblement contre la précarité étudiante initié par Solidaires Etudiant.e.s, ce mardi 12 novembre à 10h devant le siège du CROUS Lyon-Saint Etienne.