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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 361
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L'Anticapitaliste, la revue : numéro 106...
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Arrestation et extradition d’un militant anticapitaliste italien : liberté pour Vincenzo Vecchi...
Dimanche 11 août 2019, mise à jour Dimanche 11 août 2019, 19:06
C'est une histoire qui en dit long sur l'état du monde: la France s'apprête à livrer au ministre de l'intérieur italien d'extrême droite Salvini un militant anticapitaliste et antifasciste pour des faits qui remontent à 18 ans. Après Cesare Batisti, livré par le fasciste Bolsonaro, c'est au tour de Castaner et Le Drian de livrer un militant anticapitaliste au fasciste Salvini.
Vincenzo Vecchi avait été condamné par la justice italienne à 13 ans de prison pour sa participation à une manifestation contre le sommet du G8 à Gènes en 2001. Rappelons que lors de ces manifestation, un autre militant, Carlo Guliani avait lui été tué par balle par la police. La cours européennes des "droits de l'homme" avait alors blanchi l'Italie de cet assassinat. Ces policiers, comme ceux de la "boucherie" du dortoir Diaz, sont aujourd'hui en liberté, il est hors de question que Vicenzo soit envoyé en prison pour des faits mineurs et une loi anticasseurs scélérates.
Un comité de soutien a vu le jours près de chez lui à Rochefort-en-Terre, le NPA Rennes le soutient bien évidemment et nous vous tiendrons informé.es de futures actions pour protester contre cette extradition intolérable.
Le NPA Rennes demande sa libération immédiate et l'arrêt de tout processus d'expulsion.
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Hypocrisie et confusion autour de la confidentialité sur Internet...
Le printemps dernier a été riche en annonces et promesses des mastodontes du Net. Zuckerberg qui disait l’idéologie de la vie privée comme dépassée il y a 10 ans en revient et prend pour nouveau slogan « The future is private ». Depuis l’élection de Trump et l’usage détourné du fonctionnement des annonces de Facebook, les événements n’ont cessé de creuser et ternir l’image de ces quasi-institutions de nos interactions quotidiennes : entre exploitation massive et non-contrôlées des données, fuites et failles de sécurités.
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Contre les violences racistes, aux États-Unis et ailleurs !
Les tueries d’El Paso et Dayton, aux États-Unis, ont fait 29 morts et plus de 50 blessés. Ces meurtres posent la question des armes à feu, mais surtout du racisme d’État, dans le pays de Trump… et ailleurs.
Ce sont deux jeunes hommes, de 21 et 24 ans, qui ont attaqué des latino-américains. Ce sont les 21e et 22e tueries de masse aux États-Unis depuis le début de l’année. Bien sûr, la disponibilité des armes à feu est un facteur permettant ce type de crimes. Mais rappelons qu’en Suisse, 46% des habitants en ont une, et qu’il y a seulement 5 décès par arme à feu pour 100 000 personnes, contre 12 aux États-Unis. Rappelons aussi que les deux tiers des morts par arme à feu sont des suicides.
Un crime raciste
Ce ne sont donc pas les armes à feux qui sont la cause principale de ces tueries, mais bien le racisme.
Le racisme, les violences contre les non-blancs, sont d’ailleurs un élément constitutif de la construction des États-Unis, de la colonisation à l’esclavage, en passant par les violences policières régulières contre les noirs ou les crimes contre les latinos.
Chaque année, plus de 1 100 personnes sont tuées par la police, majoritairement des noirs (étude du journal PLOOS Medecine).
Le racisme tue aux États-Unis, et la présidence Trump l’encourage avec sa politique qui est celles des suprématistes blancs. Il multiplie les sorties contre les migrants, y compris en disant à des parlementaires démocrates de retourner « d’où elles viennent ».
Ces discours racistes visent à solidifier l’exploitation des différentes communautés, à les diviser et à maintenir une peur intérieure qui permet d’imposer un ordre social totalement injuste. Plus de deux millions de personnes incarcérées, dont la moitié sont afro-américains et un plus d’un quart sont latinos. C’est un moyen de contrôler, de faire travailler quasi gratuitement des millions de personnes.
Et la France ?
Mais le racisme, la violence et leur encouragement par l’État ne sont pas l’apanage des États-Unis. Un rapport de J. Toubon, Défenseur des droits, a dénoncé cette année les « ordres et consignes discriminatoires » données à la police. Le soir de la victoire de l’Algérie à la Coupe d’Afrique, des individus cagoulés ont attaqué des familles célébrant la victoire à la batte de base-ball à Lyon. Sans parler de la disparition de Steve à Nantes, un exemple parmi tant d’autres des violences policières plus globales.
Ce n’est pas par hasard que Christophe Castaner, ministre de l’intérieur, a déclaré « la haine n’a pas sa place dans la République. […] Chaque coupable doit être trouvé et jugé », là où Trump vient de déclarer « la haine n’a pas sa place aux États-Unis. […] Il faut que ça s’arrête ».
La réalité est que ni l’un ni l’autre ne veulent en finir avec le racisme. Ils souhaitent juste que la violence soit le monopole de l’État. Comme l’avait précisé le ministre Darmanin à propos des Gilets jaunes, « Dans un État républicain, le monopole de la violence légitime, c’est celle des policiers et des gendarmes ».
Pour vaincre le racisme, il faut de grandes mobilisations des premièrEs concernéEs, victimes du racisme, travailleurEs sans-papiers pour imposer l’égalité réelle. Pour en finir avec les violences policières, il faut imposer le désarmement de la police.
Il y a urgence, aux États-Unis et ailleurs, dans un monde où la violence et la misère sont de plus en plus répandues, à stopper cet engrenage infernal.
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Ford Blanquefort : malgré le compte à rebours, rien ne sert de se résigner...
Le 2 juillet, le TGI de Bordeaux se déclarait incompétent pour juger de l’existence ou pas d’un motif économique justifiant la fermeture de l’usine de Blanquefort.
De l’autre côté, le 4 juillet, le tribunal confirmait en appel sa première décision, à savoir que Ford n’avait pas respecté son engagement de préserver 1 000 emplois jusqu’en mai 2018. Mais depuis, la multinationale a annoncé la fermeture et, la date de validité de l’accord signé entre l’État et Ford (en mai 2013 pour 5 ans) étant dépassée, la condamnation devient symbolique : une amende de 6 000 euros. -
Préparer une rentrée offensive contre Blanquer et ses réformes...
Blanquer a eu un gros coup de chaud, et pas à cause de la canicule de juin.
Après avoir voulu passer en force sur la mise en œuvre de ses réformes (dans la voie générale et professionnelle) en jetant une pagaille généralisée, il a fait le choix de passer en force sur les examens.
Avec comme premier résultat de discréditer le bac et, au-delà, le cadre de l’école comme service public pour touTEs les élèves, en systématisant l’inégalité de traitement des jeunes. -
La santé publique en péril...
Les lois de financement de la Sécurité sociale programment chaque année une diminution de 2 milliards environ du budget de la branche maladie de la Sécurité sociale ; à l’inverse, la loi de programmation militaire annonce une nouvelle augmentation annuelle du budget de l’armée de 1,7 milliard d’euros jusqu’en 2022 et de 3 milliards ensuite.
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Antonin Bernanos doit être (vraiment) libéré !
Hier vendredi 2 août, la décision de la juge des libertés et de la détention est tombée : la détention provisoire d’Antonin Bernanos, qui dure depuis le 18 avril, ne saurait être renouvelée au-delà du 17 août.
Cette détention fait suite à une confrontation entre, d'une part, militants antifascistes et, d'autre part, fascistes des groupuscules Génération identitaire, Zouaves Paris et Milice Paris, le 15 avril dernier à Paris.Nous nous félicitons bien évidemment de cette décision de la juge, qui devrait conduire à une libération sous contrôle judiciaire, mais la vigilance reste de mise.
Le parquet pourrait en effet faire appel, ce qui signifierait une prolongation de la détention d’Antonin.La mobilisation doit donc se poursuivre, en solidarité avec Antonin et contre l’acharnement judiciaire qui cible nos camarades antifascistes, dans un contexte de criminalisation croissante des mouvements sociaux.
À l’heure où l’extrême droite est aux portes du pouvoir, voire directement au pouvoir, dans nombre de pays, et alors que sa rhétorique et ses propositions ont été adoptées par bien des partis dits « républicains », la lutte contre le poison fasciste est d’une brûlante actualité, et les militants antifascistes n’ont rien à faire en prison !
Le NPA exige la libération immédiate d’Antonin Bernanos, et l’arrêt de toutes les poursuites contre nos camarades antifascistes.
Montreuil, le 3 août 2019.
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L'Anticapitaliste, le journal : numéro 486...
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Solidarité avec Cyro Garcia, victime du système Bolsonaro...
Cyro Garcia, professeur de science politique, sociologie juridique, histoire du droit et anthropologie à l’Université d’Iguaçu (UNIG) dans l’Etat de Rio de Janeiro (Brésil), vient d’apprendre qu’il était licencié de son poste pour un motif purement idéologique. L'UNIG est une université privée et l'ambiance y est très répressive. Des enseignants y ont déjà été licencié-e-s pour avoir fait grève suite à des retards de paiements de leurs salaires. Le licenciement de Cyro Garcia par son directeur, un supporter avoué de Bolsonaro, vise pour des raisons politiques et idéologiques non dissimulées, un dirigeant du PSTU dans cet Etat, celui-là même dont Bolsonaro est originaire.
Cyro Garcia a appris par son directeur que ce licenciement n’avait rien à voir avec la qualité de son travail d’universitaire – « bien au contraire », lui a-t-il été précisé – mais purement et simplement parce que son « profil idéologique ne correspond pas aux nouvelles directives qui sont mises en place dans cette institution, principalement depuis l'arrivée du nouveau gouvernement ». Il s’agit donc d’un acte de persécution idéologique, qui fait déjà l’objet d’une campagne de solidarité (#FICACYRO) lancée par des étudiant-e-s de cette fac. C’est aussi une mesure de discrimination contraire à la Liberté académique garantie par la Constitution brésilienne. En s’attaquant à Cyro Garcia, les relais de Bolsonaro à l'UNIG s’attaquent à un militant connu de l’extrême-gauche brésilienne.
Cela se situe dans le cadre politique et idéologique très autoritaire et dangereux que l'on sait. Après l'échec momentané de la campagne nauséabonde intitulée "école sans parti" visant à se débarrasser d'enseignants "gênants" notamment en appelant les élèves à dénoncer le "doctrinarisme" de profs de gauche, on voit que de façon décentralisée, les bolsonaristes, ne renoncent pas à mettre en application les « promesses » de campagne du président : faire taire les voix de gauche, et en particulier les voix discordantes dans les universités et les institutions.
Le NPA s'élève contre ces tentatives, locales et nationales, de museler la gauche et l'extrême-gauche, et proteste énergiquement contre cet interdit professionnel insupportable contre Cyro Garcia. Les principes de la Liberté académique doivent être défendus.
Pas de licenciement d'enseignants pour cause idéologique dans les écoles et les universités, publiques et privées! Cyro Garcia doit garder sa chaire à l’UNIG !
Ce sont les étudiants de l'UNIG qui ont raison en luttant pour le maintien de Cyro Garcia à son poste.
Bolsonaro et bolsonaristes, bas les pattes devant la Liberté académique dans les écoles et universités brésiliennes !

