L’arrivée de Macron au pouvoir en 2017 a dynamité le champ politique « traditionnel ». Les dernières élections européennes ont confirmé ce bouleversement.
Et depuis, les grandes manœuvres pour une recomposition politique à droite comme à gauche ont commencé, avec en point de mire les municipales de 2020.
NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 366
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Élections municipales : les grandes manœuvres ont commencé...
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Victoire pour les grévistes de la Poste 92 !
Lundi 1er juillet, le protocole de fin de conflit entre les grévistes du 92 et la direction de La Poste a enfin été signé. Ce protocole est le fruit de la très longue et très dure bagarre menée par les 150 postiers et postières des Hauts-de-Seine depuis le 26 mars 2018, soit 15 mois de grève !
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Le 06 juillet, en solidarité avec l'équipage du Sea Watch3...
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Port de Nice, 18h30,
samedi 06 juillet 2019 -
Halte à la répression et aux violences policières !
Plusieurs dizaines de jeunes, assisEs sur le Pont de Sully à Paris pour manifester pour le climat, ont été gazéEs à bout portant, en plein visage, par la police. À Nantes, dans la nuit de la Fête de la musique, elle a attaqué avec chiens, matraques, grenades lacrymogènes. Des centaines de personnes ont fui et ce sont 14 personnes qui ont été repêchées dans la Loire, une quinzième a disparu.
Neuf militants de la CGT de PSA Poissy ont été condamnés à 9 mois de prison avec sursis, accusés d'une pseudo séquestration de 17 minutes dans le cadre de la mobilisation contre la fermeture de leur usine. Les grévistes de la Poste dans les Hauts-de-Seine régulièrement convoqués au commissariat, voire gardés à vue, alors qu’il s’agit d’un conflit du travail. Les migtantEs sont entasséEs dans des centres de rétention administrative dans des conditions scandaleuses.
Le New York Times dénonce « une restriction permanente des droits constitutionnels des citoyens français ».
Un élargissement de la sphère et de l’échelle de la répression policière
Il y a dix ou quinze ans, la répression et les violences policières étaient principalement dirigées contre les jeunes des quartiers populaires, en particulier les populations victimes du racisme et, dans une moindre mesure, contre les militants du mouvement social. Aujourd’hui, tout le monde peut être la cible des forces de l’ordre ou de la justice, même des personnes qui dansent le jour de la Fête de la musique…
De même, les pouvoirs européens réservent toujours la répression la plus dure aux migrants. En particulier, Carola Rackete et Pia Klemp, capitaines de bateaux, sont menacées de prison en Italie pour avoir sauvé la vie à des migrants en danger de noyade.
Les forces de police se croient tout permis
Même lorsque des policiers blessent voire tuent des civils, il n’y a aucune sanction. Macron avait lui-même déclaré « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit. » Cela démontre le soutien sans faille du gouvernement à la police. Et, en retour, celle-ci intervient de plus en plus directement et régulièrement dans les luttes sociales mais aussi dans le déroulement de la vie quotidienne.
Ce n’est pas par hasard, mais lié à la difficulté à faire accepter une situation sociale de plus en plus insupportable et des réformes de plus en plus injustes.
Ce sont ces injustices qui produisent les révoltes comme celle des Gilets jaunes, les mobilisations pour le climat, contre les licenciements, mais aussi, les batailles quotidiennes que chacun mène pour contourner une organisation du travail, des conditions de travail de de plus en plus contraignantes, insupportables.
La répression, un outil contre les révoltes, petites ou grandes
Le moindre espace de la société constitue un enjeu de rentabilité. Les institutions sont le résultat des compromis, des rapports de force sociopolitiques. Pour faire sauter tous les verrous de protection sociale, le gouvernement a besoin de décupler la répression.
La seule conclusion possible pour nous, c’est qu’on ne peut plus espérer revenir à une phase de compromis social, d’un donnant-donnant souvent illusoire : les attaques vont se multiplier, la situation du plus grand nombre va se dégrader de plus en plus en raison de la crise profonde du capitalisme. Une seule solution : renverser ce système, en finir avec l’exploitation et la recherche du profit. Et construire, dès aujourd’hui, les mobilisations contre la répression et les attaques gouvernementales et patronales contre l’éducation, les retraites, l’assurance chômage, les migrantEs. À cela, il faut s’atteler touTEs ensemble !
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Libérez Carola Rackete et Pia Klemp, ouvrez les frontières !
Dans la nuit de vendredi à samedi, le bateau Sea-Watch 3 est entré dans le port de Lampedusa en Italie. À son bord se trouvaient 42 migrants sauvés des eaux 17 jours plus tôt, ce qui n’a pas empêché l’assaut contre le bateau humanitaire mené par un navire de guerre dépêché par le ministre de l’Intérieur d’extrême droite Salvini… Et une fois le bateau arraisonné, sa capitaine Carola Rackete, qui avait forcé le blocus des eaux territoriales italiennes, a été arrêtée par une vingtaine de policiers et assignée à résidence… Pour le ministre néo-facho Salvini, il s’agit d’« une criminelle au service des passeurs » qui mérite la prison notamment pour « résistance à un navire de guerre ». Elle risque jusqu'à 10 ans de prison !
Carola Rackete assume son geste : « Ce n'était pas un acte de violence, seulement de désobéissance. […] Mon objectif était seulement d'amener à terre des personnes épuisées et désespérées. […] Si nous ne sommes pas acquittés par un tribunal, nous le serons dans les livres d’histoire. » Elle a raison ! C’est aussi le cas d’une autre capitaine, Pia Klemp, accusée elle aussi par la justice italienne d’aide à l’immigration clandestine et de complicité avec les « passeurs » alors qu’elle a sauvé plus d’un millier de vies en Méditerranée, qui risque vingt ans de prison, ainsi qu’une amende de 15 000 euros pour chaque vie qu’elle aura sauvée !
S’il s’agit de la mise en œuvre par l’extrême droite italienne de sa politique dégueulasse, celle-ci se déroule avec la complicité passive des gouvernements et institutions européennes, à commencer par celle du gouvernement français. Comment pourrait-il en être autrement, lui qui il y a quelques mois refusait, dans les mêmes conditions, d’accueillir l’Aquarius, et qui n’a à aucun moment proposé d’accueillir le Sea Watch 3 malgré les appels de détresse de ce dernier ?
Contre la criminalisation de la solidarité, le NPA exige l’arrêt des poursuites contre Carola Rackete et Pia Klemp, et leur libération immédiate. Contre l’Europe forteresse, cette Europe criminelle, la libre circulation des personnes doit être un droit, et l’ouverture pure et simple des frontières une mesure d’urgence.
Montreuil, le lundi 1er juillet 2019.
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Sonia Jebali à nouveau en grève de la faim : du travail pour les syndicalistes tunisiennes blacklistées !
Cinq ans après la lutte internationale menée par Sonia Jebali et ses camarades de l’usine Latelec pour l’amélioration de leur condition de travail et contre la féroce répression antisyndicale menée par cette filiale de Latécoère cliente de Airbus et de Dassault Aviation, Sonia est à nouveau en grève de la faim pour revendiquer du travail dans la fonction publique.
En 2011, au moment de la révolution qui a fait chuter Ben Ali, l’ancien dictateur tunisien, Sonia Jebali monte un syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail) combatif et soutenu par l’ensemble des ouvrierEs de l’usine. Le syndicat stoppe les multiples violations commises à l’encontre des travailleurs/ses, mais la répression patronale s’abat contre les ouvrières et les syndicalistes les plus combatives qui sont licenciées. Elles mènent la lutte, créent des comités internationaux de solidarité avec des syndicats et partis, dont le NPA, entament des tournées en particulier en France où se trouvaient les donneurs d'ordre et se mettent en grève de la faim. Les ouvrières sont réintégrées, mais pas les syndicalistes.
Depuis, Sonia Jebali s’acharne à retrouver du travail, mais elle est blacklistée dans toutes les entreprises privées du pays. Atteinte d’une maladie grave, non prise en charge par la sécurité sociale tunisienne et qui l’oblige à suivre un régime alimentaire sévère et très cher, elle demande à être embauchée dans la fonction publique pour ne pas mourir de faim.
Le NPA apporte son entière solidarité à Sonia Jebali en grève de la faim depuis le 17 juin à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, ainsi qu’à Besma Mahmoudi une autre tunisienne privée d'emploi qui a également entamé une grève de la faim dans les mêmes locaux.
Le NPA dénonce la politique antisyndicale des autorités tunisiennes et interpelle l’UGTT, la puissante centrale syndicale tunisienne, afin de trouver d’urgence une solution pour Sonia Jebali et Besma Mahmoudi.
Montreuil le jeudi 27 juin 2019
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Urgences : le mouvement s’étend, mobilisation nationale des hospitaliers le 2 juillet...
Les annonces d’Agnés Buzyn, ministre de la Santé, n’ont pas suffi.
Loin de s’apaiser, la colère et l’exaspération sont encore montées d’un cran dans les services d’urgences. -
Affaires : les multirécidivistes de la droite face à la justice...
Actualité judiciaire chargée à droite, avec le procès Balkany, de nouveaux développements dans les affaires Sarkozy, et l’audition de Claude Guéant dans le cadre de l’enquête pour corruption sur l’attribution de la Coupe du monde au Qatar en 2022.
La droite et la 5e République dans toute leur splendeur… -
L'Anticapitaliste, le journal : numéro 482...
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Retraite, chômage, licenciements : organisons une riposte unie...
Avec les attaques contre les retraites et l’assurance chômage, le gouvernement veut en finir avec toutes les protections sociales des salariéEs. Une bataille cruciale s’annonce, nous devons la préparer pour gagner. Après avoir attaqué les cheminotEs, les jeunes (avec la sélection et le retour du service militaire – SNU) et les enseignantEs, Macron et son gouvernement veulent attaquer un élément clé de la solidarité entre travailleurs/ses : la protection sociale.
Attaques contre les chômeurs/ses et les retraites
En introduisant la retraite par points, ils veulent individualiser le montant des pensions, produit d’un rapport de force issu des luttes collectives et solidaires. « L’âge pivot » à 64 ans est un nouveau recul de la durée de cotisations pour bénéficier une retraite correcte, et le journal Capital annonce déjà que cette « âge pivot » pourra d’ailleurs être reculé à l’avenir, tandis que le Premier ministre reconnaît que son but est « d’inciter à travailler plus longtemps ».
La nouvelle réforme de l’assurance chômage va, elle, conduire à la radiation de centaines de milliers de personnes : pour bénéficier de l’assurance chômage, il faudra avoir travaillé 6 mois sur une période de 24 mois, au lieu de 4 mois sur une période de 28 mois... Les indemnisations vont diminuées car celles-ci ne seront pas calculées sur les revenus des jours travaillés mais sur une moyenne sur le mois. Il sera aussi plus difficile de cumuler un emploi et des indemnités. Ainsi, ce sont 3,4 milliards d’euros qui seraient économisées sur le dos des chômeurs/ses ou de celles et ceux qui ont des emplois à temps partiels ou irréguliers.
Travailler moins pour travailler touTEs !
Le gouvernement ne fait même plus semblant de prétendre qu’il met en place ces « réformes » pour « sauver la Sécu » ou le « modèle social français »... Il attaque les droits des salariéEs. Avec la réforme des retraites, celles et ceux qui ont un emploi vont travailler plus longtemps alors que l’on travaille de plus en plus dur, et la réforme de l’assurance chômage réduit les allocations de celles et ceux qui voudraient pourtant travailler.
Les licenciements, les suppressions de postes sont nombreux, tant dans le privé que dans le public : à Whirlpool, Ascoval, Carrefour, Auchan et General Electric, mais aussi dans les services publics où Macron veut supprimer 120 000 postes durant son quinquennat.
Il y aurait pourtant une solution simple : interdire les licenciements, réduire le temps de travail pour supprimer le chômage, sans perte de salaire, embaucher massivement dans les services publics (l’actuelle grève des urgences, qui connaîtra une nouvelle journée de mobilisation ce mardi 2 juillet, en est un exemple), au lieu de multiplier les contrats précaires et de privatiser (comme le gouvernement cherche à le faire avec Aéroports de Paris).
Construire les résistances, coordonner la gauche qui lutte
Gouvernement et patronat ne céderont rien sans réaction de notre camp social. Nous avons besoin d’une riposte de tous les salariéEs. La CGT de Ford Blanquefort, entreprise menacée de fermeture dans quelques mois, appelle à coordonner les équipes qui souhaitent se mobiliser contre les licenciements, notamment celles et ceux qui se sont retrouvés à Belfort pour General Electric le week-end dernier. C’est la voie à suivre.
Nous avons également besoin que toutes les organisations - partis, syndicats, associations - la gauche sociale et politique qui veut lutter, se réunissent pour coordonner les résistances, construire les grèves et les mobilisations qui pourront faire reculer les capitalistes, les patrons et ce gouvernement à leur service.
Mardi 25 juin 2019

