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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 95

  • Avec Attal, les paysanNes sont loin du compte !

    Le salon de l’agriculture approche. Le gouvernement a besoin de calmer la colère des agriculteurEs, de les voir remballer tracteurs, lisiers et banderoles. Il a donc lâché des mesures axées sur les « normes », dénoncées par la FNSEA, la Coordination rurale et les Jeunes agriculteurs comme principales responsables de la crise.

    Ainsi, Attal a abondé dans le sens des demandes de diminution du nombre et des exigences des normes. Foin de la loi Egalim ! Haro sur le plan Écophyto ! L’engagement pris pour réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2030 a été mis en pause.

    Tant pis, même si cette carotte ne réglera pas le problème du revenu des paysanNEs, un des sujets qui ont déclenché la colère et amorcé la révolte.

    La reculade du gouvernement sur les pesticides a provoqué la colère des ONG. En cause, le remplacement de l’indice NODU (nombre de doses unités) qui ne sera plus le principal indicateur, par l’HRI-1 (indicateur de risque harmonisé, rien que le nom !) fondé sur les quantités de pesticides déversés à l’hectare, minimisant leur toxicité. Par exemple, la levure chimique, pesticide autorisé en bio, comptera davantage qu’un pesticide puissant et toxique mais en moindre volume. L’ONG Générations futures a montré que l’HRI-1 fera passer le plan Écophyto pour une vraie réussite, alors qu’on est loin de l’objectif fixé. Ainsi, de 2011 à 2021, avec le NODU, on a une augmentation de 3 % des pesticides, avec l’HRI-1 on a une baisse de 32 % ! Un enfumage de plus !

    Dans le secteur agricole comme ailleurs, aucune solution économique et sociale compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ne peut émerger d’un système vérolé par la concurrence, la recherche de profits croissants, l’exploitation des ressources et des travailleurEs.

    Pendant ce temps, les exigences immédiates en matière de prix et de revenus pour permettre aux paysanNEs de vivre correctement de leur travail, comme le réclame justement la Confédération paysanne, attendent toujours.

    Commission nationale écologie

  • Défendons les peuples contre les impérialismes !

    Il y a près de deux ans, la Russie lançait une guerre d’invasion brutale contre l’Ukraine. Enchaînant les crimes de guerre, l’armée russe a massacré des civilEs et bombardé massivement des villes ukrainiennes, pour tenter d’intégrer l’Ukraine dans « l’espace » dominé par la Russie…

    Au-delà des millions de réfugiéEs et de déplacéEs, des dizaines de milliers de victimes civiles et de soldats ukrainiennes ont déjà payé le prix de cette guerre. Les annexions illégales et les crimes de guerre se multiplient : russification forcée d’enfants et des territoires occupés, pluies de missiles sur les infrastructures… La Russie de Poutine utilise quant à elle ses prisonnierEs et populations pauvres comme chair à canon.

    Soutenir la résistance populaire ukrainienne

    Nous sommes totalement solidaires du peuple ukrainien. Les troupes russes doivent quitter l’ensemble du territoire ukrainien, et chaque région ukrainienne doit pouvoir faire valoir son droit démocratique à l’autodétermination. Les sanctions économiques doivent être renforcées contre l’oligarchie au pouvoir en Russie, la dette ukrainienne doit être annulée, et le peuple ukrainien doit recevoir des aides financières et les armes pour protéger ses vies, ses infrastructures vitales et ses droits.

    Nous soutenons particulièrement la gauche ukrainienne qui continue à lutter pour les droits sociaux remis en cause par le gouvernement Zelensky, sous la pression des grandes puissances occidentales. Ces politiques néolibérales, mais aussi la répression politique contre la gauche, affaiblissent la résistance populaire ­ukrainienne.

    Combattre le régime ultra autoritaire de Poutine

    En Russie, Poutine emprisonne les opposantEs… quand il ne les assassine pas, comme c’est le cas d’Alexeï Nalvany (même si nous ne partagions pas ses positions nationalistes et racistes, son soutien à l’annexion de la Crimée). Des centaines de ses partisanEs ont été arrêtéEs pour avoir osé manifester leur colère face à cet assassinat.

    Notre solidarité va à celles et ceux qui, au sein de la fédération de Russie, combattent la guerre, la corruption de l’oligarchie russe qui tient les rênes du pouvoir politique et économique, et résistent au régime de plus en plus fascisant de Poutine. C’est le cas de la gauche russe, ainsi que de personnalités comme le politologue et sociologue marxiste Boris Kagarlitsky, condamné à une peine de cinq ans de prison, notamment pour avoir pris ­position contre la guerre en Ukraine.

    De l’Ukraine à la Palestine, l’occupation est un crime

    Les grandes puissances membres de l’OTAN veulent tirer de la guerre en Ukraine le plus grand profit possible et globalement préserver leur « sphères d’influence » sur le dos des peuples. Dans un contexte où la Russie et la Chine contestent l’hégémonie occidentale mais n’y opposent aucune alternative progressiste, la course aux armements et la surenchère militariste, en Ukraine comme ailleurs, sont lourdes de dangers pour ­l’ensemble de l’humanité.

    Il faut dénoncer les discours hypocrites des États-Unis ou de l’Union européenne qui prétendent défendre « la démocratie » en Ukraine contre l’occupation russe… et soutiennent l’État d’Israël dans sa politique génocidaire à Gaza. Ainsi la Cour internationale de justice a souligné le risque de génocide à Gaza, où plus de 30 000 GazaouiEs ont été assassinéEs (dont 70 % de femmes et d’enfants). Et Netanyahou annonce qu’il veut finir le travail à Rafah où 1,8 million de PalestinienNEs sont réfugiéEs dans des ­conditions épouvantables !

    Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire de développer concrètement la solidarité : peser sur nos gouvernements pour les forcer à infléchir leur politique (notamment en manifestant le plus massivement possible), participer aux campagnes comme BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël ou aux réseaux solidaires de la résistance ukrainienne, aider les populations victimes des guerres, et soutenir les forces de résistance armées et non armées.

  • « Gouvernance nucléaire » : de la fusion à la confusion...

    Le 13 février, le Sénat a voté la « fusion » au 1er janvier 2025 de l’Autorité de sûreté nucléaire (le « gendarme du nucléaire ») et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (le contrôleur technique des installations nucléaires).

    Rebaptisée Autorité indépendante de sûreté nucléaire et de radioprotection (AISNR), elle sera dotée d’une « commission d’éthique et de déontologie ». Histoire de sauver les apparences, car 2 des 5 commissaires à la tête de l’AISNR sont nommés par les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, et les 3 autres par Macron. Ce démantèlement, décidé le 3 février 2023 par Macron dans le huis-clos d’un Conseil de politique nucléaire, est critiqué par les scientifiques et combattu depuis un an par une majorité des 1 650 ­salariéEs de l’IRSN. 

    Combativité intacte des salariéEs

    Ce 8 février, à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT-CGC, 700 grévistes de l’IRSN mais aussi de l’ASN, ont remanifesté devant le Sénat, avec une combativité intacte. Le projet de loi doit passer à l’Assemblée nationale à une date indéterminée, situation ubuesque pour ce volet déjà différé de la loi « d’accélération du nucléaire » à la suite de la mobilisation du personnel de l’IRSN. Autre signe de nervosité : du fait de la désindustrialisation rapide du pays, EDF doute de sa capacité technique et de ses moyens humains pour mener à bien le « grand carénage ». Ce projet titanesque vise à prolonger de vingt ans les 56 réacteurs existants, certains atteints de sénilité précoce (vieillissement prématuré des enceintes en béton armé du réacteur et « corrosion sous contrainte » de tuyauteries essentielles à la sécurité).

    Multiplication incontrôlée des risques

    Le Canard enchaîné vient ainsi de révéler qu’EDF a externalisé la gestion de la maintenance prédictive de ses centrales (entretien/remplacement des équipements pour éviter pannes ou accidents) à AWS, filiale de la multinationale US Amazon, laquelle paye 0 euro d’impôt en France. Le contrat (860 millions d’euros) est resté confidentiel sous couvert de « secret des affaires ». Cette loi scélérate permet d’emprisonner des journalistes lanceurs d’alerte pour les contraindre à divulguer leurs sources, mais autorise les industriels à refuser de révéler les polluants toxiques de leurs produits. Elle permet aussi, semble-t-il, de mentir puisque, concernant ce contrat, Bernard Salha, directeur technique d’EDF, a affirmé devant le Sénat : « Je n’ai pas eu cette info […]». L’uranium naturel enrichi en France est importé, et l’uranium retraité en France est enrichi en Russie. Ce contrat avec AWS met à nu le mensonge d’État de la clique macroniste sur la « souveraineté énergétique ». D’autant que le Foreign Intelligence Surveillance Act et le Cloud Act institués sous l’ère Trump imposent aux hébergeurs de données à les communiquer aux autorités US. Par ailleurs, les méthodes vendues par les sociétés de conseil en maintenance reposent sur une logique financière issue des compagnies d’assurances, transposée à l’industrie, mais inadaptée au risque nucléaire. Pire, les données prétendument « sécurisées » sont exposées au piratage et aux cyberattaques des États ou des mafias, comme le prouve le piratage récent des données sensibles de 33 millions d’assurés sociaux hébergées chez un sous-traitant d’Humanis. 

    Commission nationale écologie

  • Défendons tous les peuples contre les impérialismes, d’où qu’ils viennent !

    Il y a près de deux ans, la Russie lançait une guerre d’invasion brutale contre l’Ukraine. Enchaînant les crimes de guerre, l’armée russe a massacré des civilEs et bombardé massivement des villes ukrainiennes, pour tenter d’intégrer l’Ukraine dans « l’espace » dominé par la Russie…

    Soutenir la résistance populaire ukrainienne

    Au-delà des millions de réfugié·es et de déplacé·es, des dizaines de milliers de victimes civiles et de soldat·es ukrainien·nes ont déjà payé le prix de cette guerre. Les annexions illégales et les crimes de guerre se multiplient : russification forcée d’enfants et des territoires occupés, pluies de missiles sur les infrastructures… La Russie de Poutine utilise quant à elle ses prisonnier·es et populations pauvres comme chair à canon.

    Nous sommes totalement solidaires du peuple ukrainien. Les troupes russes doivent quitter l’ensemble du territoire ukrainien, et chaque région ukrainienne doit pouvoir faire valoir son droit démocratique à l’auto-détermination. Les sanctions économiques doivent être renforcées contre l’oligarchie au pouvoir en Russie, la dette ukrainienne doit être annulée, et le peuple ukrainien doit recevoir des aides financières et les armes pour protéger ses vies, ses infrastructures vitales et ses droits. 

    Nous soutenons particulièrement la gauche ukrainienne qui continue à lutter pour les droits sociaux remis en cause par le gouvernement Zelensky, sous la pression des grandes puissances occidentales. Ces politiques néolibérales, mais aussi la répression politique contre la gauche, affaiblissent la résistance populaire ukrainienne.

    Combattre le régime ultra-autoritaire de Poutine

    En Russie, Poutine emprisonne les opposant·es… quand il ne les assassine pas comme c’est le cas d’Alexeï Nalvany (même si nous ne partagions pas ses positions nationalistes et racistes, son soutien à l’annexion de la Crimée). Des centaines de ses partisan·nes ont été arrêté·es pour avoir osé manifester leur colère face à cet assassinat.

    Notre solidarité va à celles et ceux qui, au sein de la fédération de Russie, combattent la guerre, la corruption de l’oligarchie russe qui tient les rênes du pouvoir politique et économique, et résistent au régime de plus en plus fascisant de Poutine. C’est le cas de la gauche russe, ainsi que de personnalités comme le politologue et sociologue marxiste Boris Kagarlitsky, condamné à une peine de cinq ans de prison, notamment pour avoir pris position contre la guerre en Ukraine. 

    De l’Ukraine à la Palestine, l’occupation est un crime

    Les grandes puissances membres de l’OTAN veulent tirer de la guerre en Ukraine le plus grand profit possible et globalement préserver leur « sphères d’influence » sur le dos des peuples. Dans un contexte où la Russie et la Chine contestent l’hégémonie occidentale mais n’y opposent aucune alternative progressiste, la course aux armements et la surenchère militariste, en Ukraine comme ailleurs, sont lourdes de danger pour l’ensemble de l’humanité.

    Il faut dénoncer les discours hypocrites des États-Unis ou de l’Union européenne qui prétendent défendre « la démocratie » en Ukraine contre l’occupation russe… et soutiennent l’État d’Israël dans sa politique génocidaire à Gaza. Ainsi la Cour internationale de Justice a souligné le risque de génocide à Gaza, où plus de 30 000 GazaouiEs ont été assassiné·es (dont 70% de femmes et d’enfants). Et Netanyahu annonce qu’il veut finir le travail à Rafah où 1,8 million de Palestinien·nes sont réfugié·es dans des conditions épouvantables ! 

    Cela rend d’autant plus urgent et nécessaire de développer concrètement la solidarité : peser sur nos gouvernements pour les forcer à infléchir leur politique (notamment en manifestant le plus massivement possible), participer aux campagnes comme BDS (Boycott, désinvestissement et sanctions) contre l’État d’Israël ou aux réseaux solidaires de la résistance ukrainienne, aider les populations victimes des guerres, et soutenir les forces de résistance armées et non armées.

  • République et lutte des classes ...

    Si la République n’a pas aujourd’hui en France le caractère subversif qu’elle peut avoir dans les îles britanniques ou dans l’État espagnol, elle n’a pas pour autant perdu l’écho progressiste que lui a donné sa naissance révolutionnaire. Cette mémoire progressiste de la République peut constituer un point d’appui, mais elle peut aussi s’avérer dangereuse, comme en témoigne l’histoire du mouvement ouvrier français, qui dès la fin du 19e siècle a soutenu le colonialisme et l’impérialisme français en pensant défendre les « valeurs républicaines ».
    Pour trouver leur boussole, les marxistes doivent se souvenir que la République n’est en dernière analyse qu’une abstraction à laquelle la lutte des classes donne son contenu concret. Elle ne produit donc pas de valeurs universelles, mais constitue une forme idéologique dont le contenu est donné par l’état des rapports de force. La République peut donc être sociale ou conservatrice, libérale ou autoritaire, démocratique ou oligarchique, et prendre tour à tour chacun de ces visages. Elle constitue ainsi un cadre vide auquel seule l’analyse concrète des relations sociales peut donner sa réalité concrète.

  • Comment est née la République française ?

    « Les révolutions ne sont pas des jeux d’enfants ; pour épargner quelques larmes à l’aristocratie, nous ferons couler des torrents de sang aux patriotes ; car si jamais les loups et les tigres qui sont enfermés et qui ne peuvent plus nuire au peuple recouvrent la liberté, il faudra faire la guerre contre eux pour les détruire ; le sol de la République sera ensanglanté de toutes parts et la révolution, prête à s’achever, rétrogradera d’un siècle. »

    Lettre d’une société populaire de Saône-et-Loire aux Jacobins de Paris, août 1794

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  • La République autoritaire : du bonapartisme à l’État fort...

    Dans l’espace politique européen, la France s’est toujours caractérisée par sa forte tradition républicaine, mais aussi par les tendances autoritaires de ses institutions. Si cet autoritarisme est ancien et s’enracine dans ce phénomène français que fut le bonapartisme, il prend toutefois aujourd’hui la forme nouvelle de « l’État fort », qui pourrait n’être qu’une transition vers un régime illibéral.

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