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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 97

  • POING hebdo : Macron & Attal, ascenseur pour les fachos...

     

    Le gouvernement de Macron et Attal est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias. Parmi ces nouveaux ministres, on trouve le nom de Guillaume Kasbarian, le porte-parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite, est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

  • La grève est un droit !

    Les réactionnaires poursuivent leur offensive et profitent du préavis de grève à la SNCF ces prochains jours pour avancer leur idéologie nauséabonde visant à museler les travailleurEs. Ainsi, Éric Ciotti a annoncé vouloir « poser des textes législatifs pour encadrer » le droit de grève, rejoint par Gérard Larcher et les centristes du Sénat qui ont l’intention de déposer une proposition de loi prévoyant d’instaurer jusqu’à soixante jours « pendant lesquels il ne pourrait pas y avoir de préavis de grève ». Et Hervé Marseille, chef de file de l’UDI, de surenchérir que « le droit de grève n’est pas menacé, mais simplement trop utilisé » !

    Les travailleurEs de la SNCF réclament de  leur direction qu’elle honore pleinement les engagements pris en 2022. Financièrement, rien ne l'empêche, puisque grâce à une politique des prix parfaitement opaque et à la fin du statut des cheminots pour les nouvelles embauches depuis 2020, la société ferroviaire a empoché des bénéfices record de 2,4 milliards d’euros en 2022…

    Les cheminotEs – comme tant d’autres travailleurEs (Ubisoft, Safran, Alstom, Bel) – réclament des augmentations de salaires, et pour cela font grève car ce moyen d’action syndicale a prouvé son efficacité. Mais pour Ciotti et compagnie, comme pour les patrons, c’est trop. Au-delà des moyens d'actions, ce sont les revendications qui sont illégitimes à leurs yeux. Ils veulent des travailleurEs dociles qui ne revendiquent rien. 

    Mais quelle indignité de la part de ces sénateurs qui eux n’ont eu qu’à appuyer sur un bouton pour augmenter leurs frais de mandat de 700 euros par mois ! Une augmentation que le président du Sénat, Gérard Larcher, justifiait ce matin même par… le prix de la chambre d’hôtel pendant les Jeux Olympiques ! Quelle indécence, quand 3,6 millions de personnes sont sans abri !

    Les travailleurEs  ne se laisseront pas faire. Partout, et dans l’unité la plus large, le NPA appelle à défendre ce droit constitutionnel qu’est le droit à la grève, sans le rogner. La justice et le droit sont du côté des travailleurEs en grève. La grève est un droit, nous ferons tout pour qu’elle devienne un fait… avec ou sans autorisation, et ce, dès le 8 mars prochain pour la journée de grève féministe.

  • Droit du sol : Mayotte, laboratoire des politiques identitaires et racistes du pouvoir...

    Ce dimanche 11 février, Darmanin s'est rendu à Mayotte pour annoncer vouloir y supprimer le droit du sol par une réforme constitutionnelle. Cette annonce intervient dans un contexte de paralysie de nombreux services de l'État et d'associations de droits humains par des collectifs de citoyenNEs locaux qui propagent ouvertement leur haine envers les exiléEs et leur interdisent l'accès aux besoins les plus élémentaires.  

    Après la promulgation de la loi Darmanin-Le Pen, ce gouvernement ne se cache plus d’être le marchepied de l’extrême droite, et reprend explicitement une partie de son programme. La fin du droit du sol sur l’île reprend la rhétorique identitaire de la droite depuis 30 ans et ouvre la voie à une République à deux vitesses entre celles et ceux qui pourront hériter de la nationalité française et d’autres qui ne pourront jamais y accéder. Naturellement cela permet à Ciotti et Bardella, dans une surenchère xénophobe, de proposer de revenir sur le droit du sol sur l’ensemble du territoire français, ce qui ajoute à un climat sécuritaire et réactionnaire, dans un consensus médiatique préoccupant.

    La fascisation est en marche : tout en se targuant de défendre « les valeurs de la République », Darmanin n’hésite pas à rompre avec les principes d’égalité et d'indivisibilité, ce qui constitue une atteinte fondamentale. Sous l’argumentaire nauséabond de protéger « l’attractivité » du territoire, on voit bien la réalité du régime colonial et raciste de la France à Mayotte, où les MahoraisEs n’ont pas les mêmes droits qu’en métropole, et où les étrangerEs sont stigmatiséEs sans fin.

    Pourtant rien n'est annoncé pour répondre aux besoins réels du département le plus pauvre de France, où 80 % de la population se trouve sous le seuil de pauvreté, et l’eau n’est disponible qu’un jour sur trois.

    A Mayotte comme ailleurs, les frontières extérieures de l'Etat français tuent massivement et servent de prétexte à une politique réactionnaire sans limite au détriment des droits de toutes et tous. Le NPA sera de toutes les mobilisations pour combattre les politiques identitaires et racistes de ce gouvernement.

  • Offensive à Gaza : tout est visé !

    Entrée dans son quatrième mois, l’offensive israélienne sur la bande de Gaza continue. À l’heure où nous écrivons, Netanyahou a annoncé l’offensive terrestre sur Rafah, ville au sud de Gaza, où l’armée d’occupation a demandé aux habitantEs de converger. Cette offensive annonce une escalade dans le massacre alors qu’Israël a refusé un cessez-le-feu et que les images de massacres commencent à choquer même ses meilleurs soutiens.

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  • État colonial : Mayotte, laboratoire du tout-répressif...

    Depuis plusieurs semaines, les violences contre les migrantEs, mais aussi entre bandes, ont redoublé en nombre et en intensité. L’abandon de l’État est largement ressenti par l’ensemble des MahoraisEs, même si c’est de manière différenciée. L’opération Wuambushu n’a rien résolu. Pire, Darmanin en visite sur l’île annonce la fin du droit du sol à Mayotte.

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  • Unité face au gouvernement de combat des riches et à l’extrême droite...

    Il a fallu un mois à Macron et Attal pour compléter leur gouvernement. Le temps de voir si Bayrou accepterait un ministère après avoir été acquitté par la Justice au bénéfice du doute, et de chercher une doublure à Oudéa-Castéra qui indiquait trop clairement que ce gouvernement est bien celui des ultra-riches.

    Le profil des rares nouveaux venus au gouvernement est dans la continuité du macronisme. Marina Ferrari, nouvelle secrétaire d’État au numérique, est la nièce d’un ancien député-maire d’Aix-les-Bains et la cousine de la journaliste Laurence Ferrari. Frédéric Valletoux, nouveau ministre de la Santé, est le fils de l’un des anciens dirigeants de la banque Dexia : journaliste aux Échos, il est depuis vingt ans maire puis député de Fontainebleau. Le gouvernement est celui d’une petite caste de politiciens, dont les familles dominent les conseils d’administration des grandes entreprises et les médias.

    Un gouvernement des privilégiés

    Sur 34 ministres, 17 sont millionnaires, comme le révélait l’Humanité le 12 février, et cela en dépit du fait que la Haute Autorité pour la transparence de la vie politique n’a pas encore pu éplucher toutes les déclarations. « Un tiers du nouveau gouvernement pourrait être classé parmi le 1 % de Français le plus fortuné ». Rien que ça !

    Nombreux sont les ministres à asseoir leur fortune sur la pierre, puisqu’ils ou elles possèdent cinq à dix propriétés immobilières. Ce qui explique la présence parmi ces nouveaux ministres, de Guillaume Kasbarian, le porte-­parole à l’Assemblée nationale du lobby des propriétaires fonciers. Kasbarian, c’est l’homme de la loi « anti-squat », celle qui permet d’expulser plus facilement les locataires. C’est le député qui a défendu l’habitat insalubre et les marchands de sommeil, celui qui vient de permettre la location des logements d’un volume de 20 m3, avec 1,80 mètre de hauteur de plafond. C’est cet ennemi des associations de défense des locataires et de la Fondation Abbé-Pierre qui est devenu cette semaine ministre du Logement.

    Main tendue à l’extrême droite

    Sans majorité à l’Assemblée, le gouvernement Attal cherche son salut en se tournant vers l’extrême droite, dans la continuité de ce qu’a fait Borne sur la loi immigration. Interrogé sur ses relations avec le RN, Attal a déclaré jeudi 8 février qu’il entendait travailler « avec tout le monde ». Le lendemain, Macron a confirmé cette nouvelle stratégie, en estimant « normal » que son gouvernement puisse discuter avec l’extrême droite.

    Le pouvoir macroniste, qui se présentait comme un rempart face à l’extrême droite est devenu son marchepied. Il emprunte désormais son programme à celui du RN, comme le fait Darmanin en annonçant une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol à Mayotte.

    Construire une gauche de combat

    La croissance sera plus faible que prévue (plutôt 0,9 % que 1,4 %) et le chômage stagne malgré les mesures coercitives prises contre les bénéficiaires du RSA. La rallonge budgétaire dès mars semble inévitable, le 49.3 aussi. Le chaos néolibéral et la montée de l’extrême droite n’ont rien d’inévitable. Nous pouvons y faire face, en remettant la question sociale au cœur de l’actualité. C’est ce que permet la grève des 17 et 18 février à la SNCF, qui peut être un point d’appui avant la grève des femmes du 8 mars et celle de la fonction publique le 19 mars.

    L’indexation des salaires sur les prix est une nécessité face à l’inflation qui ne recule pas. Il faut mettre fin aux politiques d’austérité budgétaire et réinvestir massivement dans les services publics de santé ou d’éducation. La mobilisation de toutes et tous sera nécessaire.

    Ce front social doit avoir un prolongement électoral portant les revendications du mouvement social. C’est pourquoi le NPA a proposé à La France insoumise de construire une liste capable de rassembler notre camp social aux élections européennes du mois de juin prochain. Contre l’Europe libérale, la gauche doit s’opposer aux libéraux et aux nationalistes, dans les urnes comme dans la rue, pour porter une politique de rupture avec les traités européens, capable d’ouvrir la voie à une alternative anticapitaliste et écosocialiste.

  • Aurore Bergé : le féminisme contre les femmes...

    Aurore Bergé, invitée au micro de Frédéric Haziza sur Radio J le 11 février, explique qu’elle a demandé une enquête afin de retirer les subventions aux associations féministes « qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé » le 7 octobre dernier. C’est-à-dire qui refuseraient de dénoncer le Hamas comme terroriste et, par extension, toutes celles qui exprimeraient leur solidarité avec la résistance du peuple palestinien.

    Elle emprunte donc à l’extrême droite ses meilleurs outils : la cancel culture et le mensonge.

    Car ne nous y trompons pas, les associations pointées du doigt par la ministre, « Nous Toutes » en tête, sont très claires sur les violences sexistes et sexuelles que toutes les femmes subissent dans un contexte de guerre. Mais Bergé s’appuie sur un récit qui, depuis le 7 octobre, monte à droite, à l’extrême droite et même dans une partie de la gauche et vise à dénoncer tous les soutiens de la cause palestinienne comme antisémites.

    Bergé, nouvelle ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, mais aussi… du « redressement démographique », est un soutien de longue date de la cause israélienne ; elle préside d’ailleurs à l’Assemblée le groupe d’amitié France-Israël. 

    Ce qui est nouveau, c’est de l’entendre parler de féminisme ! « Je suis féministe », explique-t-elle au micro de Frédéric Haziza, viré de LCP pour agressions sexuelles et qu’on a vu frapper une militante féministe lors de la manifestation contre les VSS du 25 novembre dernier à Paris.

    « Le féminisme n’a ni drapeau ni frontière. Il ne choisit pas ses victimes », ose-t-elle dire sur Twitter après les réactions choquées des associations féministes. Pour Aurore Bergé, il y a pourtant les « bonnes » et les « mauvaises » victimes… Les bonnes ? Ce ne sont pas celles de Darmanin, pas celle d’Haziza, pas les bénéficiaires des associations, pas les personnes trans, et pas les 70 % de femmes et d’enfants parmi les plus de 28 000 mortEs dans le génocide mené par Israël en Palestine…

    Cette menace de censure budgétaire aura des conséquences directes sur de nombreuses associations et sur leur survie même. Instrumentalisation, manque de moyens, de subventions et de considération, voilà ce que Macron et Bergé appellent la grande cause des quinquennats !

    Manon Boltansky