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NPA l'Anticapitaliste 06 et 83 : le blog - Page 96

  • Alexei Navalny tué en prison...

    Déclaration du Mouvement Socialiste Russe (RSD)

    Alexei Navalny a été tué en prison. Le service pénitentiaire fédéral a signalé le décès de l'homme politique, mais il est évident qu'il n'est pas mort tout seul, mais tué par Vladimir Poutine. Les enquêtes et les campagnes anticorruption de Navalny ont contribué à politiser des millions de Russes et à inspirer des milliers de militants - dont beaucoup ne partageaient pas ses opinions politiques mais croyaient en la possibilité d'un changement en Russie. Lui et son organisation, la Fondation anti-corruption, ont été en mesure d'organiser des rassemblements de masse contre Poutine jusqu'en 2021.

    Navalny était l'un des auteurs du populisme russe qui, malgré ses références de droite, tendait à problématiser le capitalisme oligarchique - en attirant l'attention sur la pauvreté et les inégalités en Russie, en faisant la distinction entre les Russes ordinaires et la clique dirigeante de l'État russe, absurdement riche, qui a tiré son énorme richesse de l'usurpation de pouvoir, de la corruption, de l'acquisition de fonds et de biens publics, de tortures, de meurtres et de guerres.

    Poutine avait peur de Navalny. Son assassinat est un signal politique clair que le poutinisme entre dans une nouvelle phase, qui permet l'élimination physique des opposants politiques et, peut-être, de toute personne considérée comme une menace pour la survie du régime. Cela signifie que la vie de tous les prisonniers politiques en Russie est en danger. Nous devons nous attendre à une escalade de la violence à l'intérieur et à l'extérieur de la Russie et à de nouveaux décès « inattendus » d'activistes politiques.

    En tuant Navalny, le régime meurtrier et génocidaire de Poutine veut démotiver la Russie. Nous devons agir contrairement à ses attentes. Pour mettre fin à la dictature, nous devons renforcer notre solidarité et notre auto-organisation. La mort de Navalny est un exemple de martyre politique qui doit nous inspirer à poursuivre nos actions politiques plutôt que de nous frustrer. Nous ne devons pas abandonner. Les meurtriers seront punis, la dictature sera renversée.

  • Élections 2024, déformation et dysfonction...

    Dans une Amérique polarisée, pleine de colère, rongée par l’anxiété et la crise, de vastes secteurs d’un électorat fragmenté et divisé se retrouvent au moins sur ce qu’ils ne veulent pas, à savoir,une version 2024 du duel électoral entre Joe Biden et Donald Trump pour la présidentielle. À dix mois de l’échéance, cependant, et avec des évolutions encore possibles mais peu probables, c’est le spectacle auquel il faut nous attendre.

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  • La grève, un droit que les cheminots ont décidé d’utiliser !

    La grève des contrôleurs décidée pour le week-end des chassés-croisés des vacances scolaires de février fait rugir les réactionnaires de tous poils !

    Au point que, selon un scénario désormais bien rôdé, les mêmes images reviennent en boucle sur les télés : celles des vilains preneurs d’otages qui empêchent les braves travailleurs de profiter des vacances. Pas un mot pour rappeler que moins de 10 % de la population part aux sports d’hiver, car bien trop cher pour la plupart.

    Et le débat sur le droit de grève de revenir avec proposition de légiférer sur le sujet une fois de plus. Après les précautions oratoires d’usage, « bien entendu le droit de grève est constitutionnel », les réactionnaires proposent de l’encadrer, pour ne pas dire l’interdire, en donnant au gouvernement un capital de 60 jours où tout préavis serait interdit, charge à lui de placer ces jours où il le souhaite. Rien que ça !

    Pas de grève sauvage

    Rappelons que depuis 2007, diverses mesures sont venues compliquer le droit de grève. Aujourd’hui, avant de pouvoir exercer son droit constitutionnel il faut déposer une Demande de concertation immédiate (DCI) qui oblige l’employeur à recevoir les organisations syndicales pour négocier. C’est seulement après, en cas de désaccord persistant que les organisations à l’origine de la DCI peuvent, et uniquement sur les mêmes motifs, déposer un préavis de grève dans un délai de 5 jours francs avant le début de celle-ci. La loi impose à la direction de recevoir les syndicats ayant déposé ledit préavis de grève pour encore une fois négocier. Et ce n’est pas fini : chaque salarié à l’obligation de remplir individuellement une Déclaration individuelle d’intention (D2I) informant la direction de son intention de faire grève. Contrairement à une légende urbaine, il n’y a pas de grève sauvage.

    Aucune sanction pour la direction qui empêche le droit de grève

    Cette partie de la loi est très souvent utilisée pour empêcher le cheminot d’exercer son droit sous des prétextes administratifs : déclaration reçue tardivement ou pas adressée au bon interlocuteur… car très régulièrement la procédure change. Étrangement, aucune sanction – pourtant prévue par la même loi – quand la direction décide de ne pas recevoir les organisations syndicales soit après la DCI ou après le dépôt du préavis, sous prétexte que de toutes façons elle n’a rien à proposer, donc qu’il est inutile de lui faire perdre son temps. Il est beaucoup plus simple de se répandre dans la presse ou les réseaux sociaux sur les preneurs d’otages. Tout cela ne doit plus passer ! Les cheminotEs et les travailleurEs ont des droits à faire respecter !

    Correspondant

  • Arguments pour un « agenda de gauche » face à la guerre en Ukraine...

    « Au début de l’invasion, des citoyens de tous les milieux sociaux ont fait la queue devant les centres de recrutement. Près de deux ans plus tard, ce n’est plus le cas. (…) Mais pour que les gens risquent leur vie, il faut qu’ils soient sûrs que c’est juste […]. Il faut leur offrir la possibilité de participer à la définition de l’avenir du pays. »1

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  • Comment combattre l'idéologie raciste ?

    Les différences entre les hommes sont-elles nécessairement une source de conflit ?
    Tel est un des enjeux majeurs de la question du racisme et du recours souvent irrationnel à la notion de race, non pertinente pour différencier les êtres humains.
    Telle est aussi la question de la xénophobie, haine et rejet de l’étranger (en grec ancien xenos).
    1. La notion de race et ses usages. Que nous apprend la science ?
    2. Qu’est-ce que l’homme? Évolution animale et histoire humaine.
    3. Racisme et xénophobie. Définitions
    4. Dix démarches critiques contre le racisme et la xénophobie.
    Le repérage des préjugés racistes ou xénophobes doit identifier les démarches intellectuelles nécessaires à la bataille des idées. 
    Dans ce but dix démarches seront proposées.

    Notre courriel : amisdelaliberte@free.fr
    Visitez notre site  : http://amisdelaliberte.fr

  • AOC virée, renforcer la mobilisation pour le droit à l’éducation pour toutes et tous...

    On ne saura jamais dans quelle mesure l’exfiltration d’Amélie Oudéa-Castéra, championne olympique du mensonge et du mépris social contre le ministère de l’Éducation, a retardé le remaniement, repoussé comme dans un mauvais sketch plusieurs fois par jour pendant 4 jours. 

    Ce départ forcé était une baffe pour le tout-puissant Macron, et pour un Attal dont on découvre en vitesse accélérée la morgue et le penchant autoritaire. Après deux jours de grève en une semaine (1er et 6 février), un début de mobilisation lycéenne avec des blocages de certains établissements, la nomination de Nicole Belloubet a été la seule modification à la liste des 15 ministères pré-­affectés. Si on peut apprécier ce premier recul, il est indispensable de mesurer qu’il est le fruit de la crainte d’une extension de la mobilisation du monde de l’éducation… mais pour mieux poursuivre la politique engagée. Et cela même si, ou grâce, au fait que N. Belloubet est la seule personne un peu connue venant du PS à faire son entrée dans la team d’Attal. 

    Vers une dénationalisation de l’Éducation nationale ?

    Les signaux sont là pour le prouver. Le jour même de la nomination de Belloubet au Conseil supérieur de l’Enseignement, les textes du « choc des savoirs » prévoyant la nouvelle (dés)organisation du collège ont été unanimement rejetés par les organisations syndicales de l’Éducation et des parents d’élèves. Cela devient d’ailleurs une habitude un mois après le même rejet du projet de réorganisation de la voie professionnelle. Les équipes gouvernementales montrent à quel point elles méprisent l’opinion des organisations syndicales, même les plus « sages » : FSU, UNSA ­éducation, FnecFP-FO, Sgen-CFDT et FEP-CFDT, CGT éduc’action, SUD éducation, ainsi que les représentantEs des parents d’élèves FCPE. D’autre part, le directeur du cabinet de la nouvelle ministre se trouve être totalement étranger au monde de l’éducation mais juriste spécialiste de la Constitution. Cela fait poindre l’éventualité que ce gouvernement veuille avancer à marche forcée sur des projets de dénationalisation de l’Éducation nationale. Si Belloubet devra mettre son mouchoir sur ses déclarations de 2005 contre les suppressions de postes ou celles de 2016 contre les groupes de niveaux et le port de la blouse au collège, elle pourra en revanche peut-être s’attaquer à la « territorialisation de l’enseignement ». Comme elle le déclarait en 2016 : « Partout les systèmes sont plus décentralisés qu’en France (dans plus des 3/4 des pays, les enseignants sont gérés au niveau local soit par les collectivités soit par les établissements) ; partout les établissements sont plus autonomes. Même lorsqu’elles entrent dans la pédagogie, il ne faut pas craindre cette extension des compétences des collectivités », soit répondre aux injonctions répétées de la Cour des comptes et aux demandes de Pécresse.

    Un mouvement d’ensemble pour s’opposer point par point

    D’où l’enjeu de ne pas lui laisser la moindre latitude et de passer au niveau supérieur de la mobilisation. Pour ce faire, il faut expliquer et dénoncer la cohérence du projet gouvernemental de construction d’une école qui forme les futures élites et dresse les futurEs exécutantEs. Et s’y opposer point par point : combattre les 650 suppressions de postes dans le 1er degré qui aboutiront à l’augmentation du nombre d’enfants dans les classes et la fuite vers le privé des familles qui voudront préserver leurs enfants. Refuser la mise en place du « choc des savoirs » par les groupes de niveaux qui achèvent le collège unique et qui enferment les enfants dans des trajectoires scolaires prédéterminées, largement dépendantes des critères socio-économiques de leurs parents. Défendre l’accès au lycée pour touTEs les élèves. Combattre la réforme de la voie professionnelle qui diminue encore le nombre d’heures d’enseignement des élèves. Refuser que les professeurES aient pour seule mission de trier et d’orienter, au lieu d’enseigner et donner des outils pour s’émanciper des déterminismes et conditionnements sociaux.

    C’est tout l’enjeu des semaines qui viennent. Alors que les préparatifs de la rentrée permettent de prendre la mesure concrète des dégâts, il faut discuter des moyens de les empêcher. Les points d’appui peuvent se trouver dans les éléments de combativité offensive, comme le plan d’urgence défendu dans le 93, pour aller vers un mouvement d’ensemble de toute l’éducation, personnels, élèves et parents, à la hauteur du ras-le-bol et de la colère du monde de l’éducation.

    Commission Éducation nationale du NPA