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  • Ne nous habituons pas au pire : refusons leur état d’urgence !

    Après des semaines passées à rassurer la population, le gouvernement français a bien été obligé de bouger. Raillé par une partie de la presse des autres pays européens, très en retard par rapport à l’Italie, Macron est apparu pour ce qu’il était, un cynique qui n’a pour seul objectif que la continuité de l’activité économique. Mais le pari était trop risqué. Comment prendre la responsabilité de laisser 70% de la population être infectée en quelques semaines quand on sait que le système de santé, mis à mal par deux décennies de contre-réformes néolibérales, ne pourra pas supporter la charge ? Les estimations vont bon train mais il y a fort à parier qu’en maintenant le cap de « l’immunité de groupe » et de la poursuite de toute la vie économique, la France aurait connu une catastrophe sanitaire d’une rare ampleur, comptant ses mortEs par centaines de milliers. 

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  • Coronavirus : du côté du pouvoir, le libéralisme autoritaire comme seule réponse...

    Le 12 mars, lors de sa première allocution solennelle, la main sur le cœur, Macron l’avait juré : « Il nous faudra demain tirer les leçons du moment que nous traversons, interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile au grand jour les faiblesses de nos démocraties. Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite, sans conditions de revenus, de parcours ou de professions, notre État-providence, ne sont pas des coûts ou des charges, mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. Ce que révèle cette pandémie, c’est qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. »

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  • Pandémie Covid-19 : Protégeons nos vies, pas leurs profits !

    Déclaration du Bureau exécutif de la IVe Internationale

    La pandémie du Coronavirus constitue un problème de santé publique gravissime et les souffrances humaines qu’elle va provoquer seront énormes. En Europe occidentale, les systèmes de santé sont déjà au bord de l’asphyxie. Si elle atteint massivement des pays dits du Sud, dont le système de santé publique, déjà faible ou très fragile, a été terriblement mis à mal par 40 ans de politiques néolibérales, les décès seront très nombreux.

    Nous sommes confrontés à la plus grave pandémie depuis un siècle. Le nombre de morts dus à la grippe (dite espagnole) de 1918-1919 reste difficile à évaluer, mais il fut considérable, frappant avant tout de jeunes adultes. Sa gravité s’explique notamment par le fait qu’elle a suivi directement la Première Guerre mondiale. La rapidité d’expansion de la pandémie Covid-19 s’explique quant à elle notamment par l’affaiblissement des capacités de résistance des populations, provoqué par l’ordre néolibéral et la montée des précarités. Et cela dans le contexte de la multiplication des échanges internationaux due à la mondialisation capitaliste, la marchandisation généralisée et le primat de la loi du profit.

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  • Coronavirus : Macron veut nous discipliner, mais sans annoncer la moindre mesure pour la santé

    La prise de parole d’Emmanuel Macron s’est focalisée sur deux thèmes : le confinement généralisé et le fétichisme de la production. La suspension des réformes des retraites et de l’assurance chômage, les promesses d’aides ne masquent pas la réalité d’une politique inefficace et autoritaire.

    Interdiction des réunions, des rassemblements personnels, possibilité de légiférer par ordonnances, fermeture des frontières, sur fond de référence à la guerre et à l’Union nationale : c’est toute la vie démocratique et culturelle qui est menacée d’être suspendue, comme l'ont confirmé les annonces martiales de Castaner plus tard dans la soirée. Macron exige le confinement, devenu indispensable à l'heure actuelle selon les autorités sanitaires, mais sans utiliser le mot et sans proposer, par exemple, la moindre mesure pour aider les personnes dont les logements ne sont pas adaptés ou pour les sans-logis.

    Et, en revanche, il faut aller travailler, à n’importe quel prix, notamment les moments de transports où on peut répandre le virus. En télétravail – ce qui n’est pas toujours possible, surtout si l’on doit garder des enfants – ou en réorganisant le travail, ce qui se concrétise déjà dans certaines entreprises par le travail en 2x8. Des réquisitions ont été envisagées dans certains services publics, sans que l’on sache lesquels.

    La gestion de l’épidémie est en réalité en grande partie renvoyée à la responsabilité individuelle de chacunE, alors que c'est le gouvernement qui est responsable de la situation en ayant refusé de prendre des mesures plus tôt et en ayant minimisé la crise à venir. 

    Il n’y a pas une mesure pour les hôpitaux : pas une seule embauche, pas de chiffre avancé, pas de réorganisation de la production pour produire des masques, du gel, des respirateurs qui manquent cruellement à l'heure actuelle, simplement la promesse d’un hôpital de campagne militaire en Alsace ainsi que de vagues annonces de gardes d’enfants des personnels soignants.

    Les mesures pour les salariéEs précaires sont extrêmement floues. Et si Macron nous convie à retrouver "ce sens de l'essentiel" que sont la lecture et la culture, aucune mesure n'a été annoncée pour aider, par exemple, les salariéEs de la culture, comme les intermittentEs, à faire face aux conséquences du confinement.

    En revanche, on a bien entendu que 300 milliards sont réservés pour empêcher une faillite des banques, et que les entreprises auront des avantages (report du paiement des factures, etc.) que la population n’aura pas.

    Le NPA revendique un arrêt de la production non indispensable, la réorganisation de la production pour produire ce qui est indispensable, notamment pour endiguer la crise sanitaire, sur le plan matériel (masques, gel hydro-alcoolique, respirateurs…) comme dans la recherche scientifique.

    Le NPA s’oppose à toute mesure antidémocratique ou générant des reculs des droits des salariéEs. C’est par en bas et collectivement, entre salariéEs, que l’on évalue les risques que l’on prend, en conscience, des décisions, que l’on sait si on peut travailler, se réunir, revendiquer des moyens médicaux.

    Il faut investir massivement dans la santé, réquisitionner les cliniques privées, les logements vides, les hôtels de luxe, fermer la Bourse.

    Le NPA s’adresse à toutes les organisations du mouvement ouvrier pour discuter de comment revendiquer et imposer des mesures pour la santé, pour endiguer le virus, sans restreindre les droits démocratiques et sociaux.

    Montreuil, lundi 16 mars 2020

  • Face au coronavirus, contre l’irresponsabilité du pouvoir, il y a urgence à nous défendre !

    Lundi, la nouvelle prise de parole de Macron résume bien la façon dont ce pouvoir entend gérer cette grave crise sanitaire. Annonce - tardive - de mesures de confinement… pour celles et ceux qui le peuvent, sanctions et répression pour les autres, nouveaux cadeaux aux entreprises sans aucune aide aux salariéEs impactés, sans un centime pour le secteur hospitalier, le tout sur une tonalité martiale et menaçante... Masquer leurs propres responsabilités dans le retard pris face à la crise semble être la préoccupation essentielle de Macron et de son gouvernement.

    C’est ce gouvernement qui est « irresponsable »

    Ces derniers jours, le gouvernement, relayé par différents médias, a multiplié les déclarations stigmatisant les gens présents dans les parcs, les bars et restaurants ou sur les marchés, fustigeant le prétendu manque de solidarité… Pourtant, ce sont Macron et ces gouvernants, qui, il y a peu, minimisaient le danger sanitaire, invitant tout le monde à sortir, à aller voter, s’affichant au théâtre…

    En réduisant de façon dramatique les moyens humains et matériels de l’hôpital public, ce pouvoir, à la suite de ses prédécesseurs, empêche le service public de santé de répondre pleinement à l’épidémie. De plus, en multipliant les annonces et mesures contradictoires, en retardant au maximum le confinement, en maintenant contre vents et marées les élections municipales, il a contribué à créer l’illusion que le danger n’est pas si important...

    Macron et ses amis servent les capitalistes et les grands patrons, en refusant de contraindre à s’arrêter les entreprises et services non essentiels dans cette situation. Le confinement oui, mais visiblement pas pour tout le monde ! SalariéEs contraint d’aller au travail, SDF et migrantEs, populations au logement précaire, ce sont toujours les mêmes qui font les frais des choix politiques de ceux d’en haut... 

    Vite, des mesures d’urgence pour protéger la population !

    Inefficace et autoritaire, ce gouvernement n’est pas à la hauteur face à la crise du coronavirus, mettant en danger des centaines de milliers de personnes afin de maintenir la marche de l’économie à tout prix. Des mesures d’urgence à la hauteur s’imposent, elles doivent donc être imposées !

    Pour répondre à la crise sanitaire :

    • Distribution du matériel médical de protection et tests de dépistage gratuits ;

    • Augmentation immédiate des budgets hospitaliers (ouverture de lits, recrutements massifs en CDI et revalorisation salariale) ;

    • Mise sous contrôle public des industries produisant le matériel médical et réquisition des établissements privés de santé…

    Contre les conséquences économiques et sociales qui peuvent être très dures pour le monde du travail : 

    • Mise à l’arrêt des lieux de production et de services pour les secteurs non essentiels, avec maintien du salaire pour l’ensemble des salariéEs, quelques soient leurs statuts ;

    • Respect du droit de retrait pour touTEs les salariéEs en cas de crainte pour leur santé ou celle de leurs proches ;

    • Indemnisation intégrale à hauteur du salaire en cas de chômage partiel ou de confinement ;

    • Versement du salaire intégral en cas d’arrêt pour garde d’enfant ou protection préventive ; 

    • Interdiction des licenciements et suppressions d’emploi (y compris les intérimaires et vacataires)...

    Nous devons également organiser la solidarité envers celles et ceux en situation de précarité sociale (personnes isolées, sans abri, sans papiers, etc.).

    Les directions syndicales nationales doivent mettre en avant ces exigences, notamment autour de l’arrêt de toutes les productions non indispensables.

    Nous devons avant tout compter sur nous-même, en exerçant notre pression pour imposer des mesures vitales, parce que nos vies valent plus que leurs profits, que leur système capitaliste.

  • Bilan contrasté du RN aux municipales : la menace reste entière...

    En meilleure posture qu’en 2014, après ses derniers succès électoraux, le RN abordait néanmoins ces municipales avec des ambitions mesurées. Conserver les communes conquises en 2014 (et faire oublier le fiasco toulonnais de 1995 !) et, à partir de là, élargir son influence territoriale. Même si l’on doit, vu les conditions particulières de ce scrutin, le faire avec une certaine prudence, on peut néanmoins tirer quelques bilans. Et le bilan du RN pour ce premier tour des municipales est bien contrasté.

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  • Le confinement et l’explosion des inégalités sociales...

    Le confinement n’a pas les mêmes réalités suivant les milieux sociaux et par conséquent suivant les quartiers. Alors que Macron, dans son intervention de lundi 16 mars, positivait le confinement en proposant d’en profiter pour se cultiver – il était prêt à partager ses conseils de lecture, que les médias nous abreuvent de reportages sur des familles qui redécouvrent « l’essentiel des relations » et décrivent l’organisation méthodique de leur quotidien, il y a des réalités bien différentes. En 48 heures, l’agglomération parisienne s’est vidée de celles et ceux qui avaient pu trouver des solutions pour vivre le confinement au vert ou tout au moins dans de plus vastes espaces que les logements parisiens. Et puis il y a celles et ceux qui n’ont pas de plan B.

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