Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • La question du logement et le Coronavirus...

    À la demande des associations humanitaires, le gouvernement a décidé dans le train des mesures qu’il a prises pour lutter contre l’épidémie du coronavirus de prolonger la trêve hivernale de deux mois. C’est bien la preuve que le logement est un secteur sensible dans lequel les salariéEs investissent beaucoup de leurs revenus, et le gouvernement ne pouvait faire l’impasse sur cet aspect de la question au moment où le confinement dans le logement s’impose.

    Lire la suite

  • Municipales : le parti macroniste est sanctionné, la crise du système continue !

    Ce pouvoir est irresponsable. Alors qu’il ferme à juste titre les établissements scolaires et de nombreux lieux publics pour tenter de répondre à la grave crise sanitaire du coronavirus, il a voulu maintenir coûte que coûte ces élections municipales. Aussi, sans surprise, l’abstention a profondément marqué ce scrutin électoral, près d’un électeur sur deux ne s’étant pas déplacé. C’est l’expression la plus claire du large désintérêt populaire pour cette élection perçue comme totalement déplacée dans une situation où l’ensemble du pays est en train de s’installer dans le confinement. C’est aussi bien évidemment la continuité d’une crise démocratique qui marque l’ensemble des scrutins depuis plusieurs années, et qui s’exprime largement en dehors des urnes.

    Annoncée depuis plusieurs semaines, la sanction du pouvoir se confirme. L’opération Buzyn à Paris a pris l’eau, tout comme dans la grande majorité des principales villes du pays, avec en point d’orgue Lyon, jusqu’ici gérée par Collomb, ex-ministre de Macron, dont le candidat est très en difficulté à l’issue de ce premier tour. Les raisons de cet échec, il ne faut pas les chercher bien loin. Depuis son arrivée au pouvoir, la politique libérale et autoritaire de Macron est rejetée par les classes populaires : du mouvement des Gilets jaunes sur les rond-points et dans la rue à la contre-réforme des retraites contestée par la grève, la mobilisation contre sa politique est incessante depuis un an et demi. La gestion de la grande crise sanitaire du Coronavirus par ce gouvernement, catastrophique, fait sans nul doute partie des nombreuses raisons de voter contre les macronistes qui pendant plusieurs semaines n’ont pas mesuré l’importance du danger et n’ont pris aucune mesure d’ampleur jusqu’à jeudi dernier.

    Par cette irresponsabilité, le pouvoir amplifie aussi la crise politique en maintenant à tout prix ce premier tour des élections municipales… alors qu’à l’évidence, il sera certainement impossible de tenir le second tour. Cette crise politique n’est que le reflet d’une crise plus profonde d’un système capitaliste à bout de souffle, incapable aujourd’hui de répondre tant au risque d’un krach boursier qu’à la menace d’un dangereux virus… Les réponses aux crises - sanitaire, économique, démocratique... - que nous traversons, ce n’est pas dans les urnes que l’on peut les trouver mais dans la mobilisation de touTEs pour imposer des mesures d’urgence qui font passer nos vies avant leurs profits.

    Montreuil le dimanche 15 mars 2020

  • Que ceux qui n’ont jamais payé, payent la crise sanitaire ! (Communiqué de Sinistra Anticapitalista)...

    Par Sinistra Anticapitalista

    En face d’un risque aussi important pour la santé du publique, il ne faut pas se tromper : la priorité est d’empêcher une ultérieure diffusion de la contagion.

    S’inquiéter de la santé publique n’est pas moins de la responsabilité du gouvernement que de la responsabilité de chacune et chacun d’entre nous.

    Nous avons le devoir de contribuer à la sauvegarde de toutes et de tous, en particulier des personnes âgées et des personnes les plus faibles, comme les immunodépressifs.

    En ce moment même, nous ne pouvons pas accepter que les mesures nécessaires à l’endiguement de la maladie retombent sur les épaules des travailleuses et travailleurs salariés, des précaires, des travailleuses et travailleurs autonomes.

    La crise sanitaire ne date pas d’aujourd’hui, elle est l’effet des coupes budgétaires sauvages qui ont saigné à blanc les services de la santé publique, coupant 70,000 lits et réduisant drastiquement ceux des soins intensifs !

    Ces coupes ont été effectuées au nom de la « réduction de la dette », des « règles budgétaires européennes », de la « compétitivité », qui n’ont bénéficié qu’aux organisations privées de santé et aux riches, en privant des millions de citoyennes et citoyens de leur droit à la santé.

    Au moment même où le pays vient d’être bloqué pour empêcher la future propagation du virus, des millions de travailleuses et travailleurs peuvent se déplacer pour se rendre à leur poste de travail, se mettant en danger soi-même et, involontairement, les autres.

    Ces travailleuse et travailleurs sont en outre le plus souvent équipées des équipements de sécurité les plus rudimentaires et mis dans la condition objective de ne pas pouvoir respecter les nécessaires dispositions sanitaires et d’hygiène sur leur propre lieu de travail.

    Personne n’a plus d’intérêt à l’arrêt de la contamination que les travailleuses et les travailleurs, les personnes âgées et les personnes les plus faibles. Mais, pour endiguer l’épidémie, il faut des mesures conséquentes.  

                Parce que le droit à la santé passe avant le profit nous voulons :

    1) l’arrêt, toujours possible, des activités économiques non immédiatement nécessaires, en taxant des ressources extraordinaires (aussi par le biais d’une taxation/imposition du patrimoine) pour garantir les postes de travail, en tenant compte des plus précaires et les travailleurs du secteur privé. De plus, nous voulons la couverture totale du salaire des travailleuses et des travailleurs dont l’activité est suspendue.

    2) le respect des garanties de sécurité pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs des secteurs dans lesquels l’arrêt de l’activité n’est pas possible ; avec cela, la distribution par l’état du matériel de protection adéquat (masques, gel désinfectant, etc.)

    3) La garantie de la continuité d’un revenu pour toutes les travailleuses et les travailleurs empêchés dans le déroulement de leurs propres activités à cause des mesures extraordinaires en cours, comme le confinement à la maison, si positif à l’infection. Nous demandons donc un revenu de quarantaine à maintenir pour toute la durée de la crise.

    4)  le changement des normes qui imposent aux travailleuses et aux travailleurs d’être responsable de la suspension ou de la réduction de l’activité de l’entreprise par la prise de congés maladies, de congés parentales (et seulement à 30 %…) ou des vacances. Sans compter sur le concret risque de licenciement de la part des entreprises, rendues plus agressives par l’introduction du Job’s Act. Ces droits sont des droits inaliénables des travailleuses et des travailleurs, et donc sujet à leur exclusive disponibilité !

    5) La suspension, jusqu’à la fin de la crise sanitaire, de tous les payements échelonnés vis à vis des banques et des différentes institutions financières (emprunts, crédits, etc.) mais aussi du recouvrement des loyers aux sociétés immobilières.

    6)  Des dispositions urgentes d’amnistie. La situation des prisons est depuis longtemps explosive, et les conditions de vie des détenus, qui sont par ailleurs dans la majorité des cas derrière les barreaux pour des infractions/délits mineurs, sont maintenant encore plus insupportables. Le risque de contracter l’infection dans des zones surpeuplés et insalubres, et l’incroyable brimade qui consiste à interdire aux détenus de rencontrer leurs familles, a déchaîné la révolte et avec elle, des détenus sont morts dans les geôles de Modène, dans des circonstances encore peu claires. Dans tous les cas, nous voulons la traduction de la peine en une peine à domicile pour réduire concrètement le risque d’infection et donner aux détenus la possibilité de vivre avec leurs proches.

    7) Un blocage des expulsions et le retour des migrants expulsés qui, dans cette situation, n’ont pas les conditions pour une effective action de recours en justice, et, les services de l’immigration des préfectures de police ayant été fermés, ils n’ont pas pu obtenir la possibilité du renouvellement du permis de séjour. La libération immédiate de toutes les personnes détenues dans les centres de permanence pour le rapatriement ; où le risque de contracter l’infection est très haut.

    Nos vies valent plus que leurs profits !

    Sinistra anticapitalista, le 10 mars

  • Contre les placebos de Macron, des mesures d’urgence pour protéger la population, vite !

    Mettant fin à des jours de silence et de passivité, Macron a fini pour prendre la parole, alors que tout indique que la France se dirige tout droit vers une situation à l'italienne, avec des hôpitaux saturés et des milliers de morts. Malheureusement, s'il a tenté de faire croire à un changement de cap, les mesures annoncées restent floues et insuffisantes.

    Après avoir salué le travail des personnels de santé (sans pour autant améliorer leur condition d’exercice...) et rappelé quelques mesures de précaution essentielles déjà entendues depuis le début de l’épidémie, Macron a annoncé quelques mesures exceptionnelles, en particulier la fermeture de tous les établissements scolaires à partir de lundi. Une mesure indispensable qui aurait déjà dû être prise depuis déjà dix jours pour freiner la propagation de l'épidémie. S’il a abordé la question de la limitation des rassemblements, les modalités en sont très floues, mais parions que ce pouvoir va s’appuyer sur la nécessaire lutte contre la propagation du virus pour tenter de faire taire l’expression de toute contestation. Le président va particulièrement soigner « les entreprises », avec le report de toutes les cotisations et l’ouverture de larges possibilités de chômage partiel... mais sans compensation intégrale du salaire pour les concernéEs. De façon globale, fidèle à lui-même, Macron a joué la responsabilité individuelle... pour mieux exonérer l’État de ses propres responsabilités. Du blabla moraliste où les mots de « protection » ou de « solidarité » sont répétés ad nauseam, mais vidés de tout contenu concret.

    Malgré les quelques annonces de ce soir, le gouvernement n’est pas à la hauteur face à la crise du coronavirus, mettant en danger des centaines de milliers de personnes afin de maintenir la marche de l’économie à tout prix- une préoccupation omniprésente dans le discours de Macron - de peur que la crise économique ne s’approfondisse encore.

    Des mesures d’urgence à la hauteur s’imposent, et, au vu de l’inaction de ce pouvoir, doivent donc être imposées : distribution massive de moyens médicaux (masques, gel antibactériens…) ; augmentation immédiate des budgets hospitaliers, afin de rouvrir immédiatement tous les services ; embauche massive de personnel de santé en CDI aux 32 heures, et des salaires revalorisés de 300 euros dans les hôpitaux ; gardes d'enfants intégralement financées pour les personnels indispensables à lutter contre la crise, notamment les personnels soignants ; droit de retrait inconditionnel pour les salariéEs exposés au risque ; maintien du salaire et sans décompte des jours de congés en cas d’absence liée à la maladie ; interdiction des licenciements, y compris des contractuels et intérimaires ; arrêt de tous les travaux parlementaires, notamment sur la réforme des retraites ; retrait de la réforme sur l’assurance-chômage ; arrêt de toutes les cadeaux aux grandes entreprises et à leurs actionnaires…

    Aujourd’hui, les principales places financières ont chuté, comme en France (où le CAC40 a baissé de 30 % en moins d’un mois) ainsi qu’en Italie. Des baisses historiques annonciatrices d’un véritable krach boursier. Le coronavirus agit donc comme le révélateur d’un système économique instable et néfaste à bout de souffle fondé sur la fuite en avant spéculative.

    Face à la crise sanitaire, à ses conséquences économiques et sociales qui peuvent être très dures pour le monde du travail et l’ensemble de la population, nous ne pouvons compter que sur nous-même, en exerçant notre pression pour imposer des mesures vitales et notre contrôle sur l’ensemble de la société, parce que nos vies valent plus que leur système, que leurs profits.

    Montreuil le jeudi 12 mars 2020

  • Huit thèses sur le Coronavirus...

    Par Daniel Tanuro, publié par la Gauche anticapialiste, section belge de la IVe Internationale. 

    1. Le fait que le ralentissement économique a précédé le Covid-191 ne doit conduire à nier ni l’impact économique de l’épidémie (interruption de productions, rupture des chaînes d’approvisionnement, impacts sectoriels sur le transport aérien et le tourisme, etc.) ni le sérieux de la menace qu’elle constitue en tant que telle. Phénomène disruptif à dynamique exponentielle, l’épidémie est un amplificateur spécifique de la crise économique et sociale. Elle est aussi un révélateur de la fragilité du système capitaliste et des dangers qu’il fait peser sur les classes populaires, notamment par son productivisme congénital et le type de politique, cause fondamentale de la crise écologique et climatique.

    Lire la suite

  • Coronavirus, crise économique, retraites : il faut des mesures de rupture avec le capitalisme, vite !

    Lundi 9 mars, les cours du pétrole ont chuté de 25%, tandis qu’en deux semaines, les cours du CAC 40 ont chuté de 15%. Les analystes économiques anticipent un arrêt de la croissance, voire une récession. Le Coronavirus est l’élément déclencheur d’une crise qui devait éclater à un moment où à un autre.

    Une crise économique qui vient de loin

    Cela fait plusieurs mois que la dette des États, des grandes entreprises et des ménages augmente très fortement. La production, dans de nombreux pays, a fortement ralenti.

    Comme pendant la crise de 2009, les gouvernements n’ont qu’une idée en tête : aider les banques et les grandes entreprises, en leur versant des centaines de milliards d’euros.

    Les attaques contre les retraites, l’assurance chômage, mais aussi contre les services publics ont pour objectif de faire passer des milliards de nos poches à celles du grand patronat. Ils veulent nous faire payer leur crise, une crise qui a des conséquences multiples : la misère pour des milliards de personnes, le dérèglement climatique, la réforme des retraites et la pénurie dans les hôpitaux, qui rend très difficile la gestion de l’épidémie. 

    La violence du pouvoir

    Les mobilisations sont très importantes face à la dégradation globale de nos conditions de vie, notamment contre la réforme des retraites et contre les violences faites aux femmes.

    Le pouvoir veut passer en force, avec l’utilisation du 49-3 pour la réforme des retraites afin de museler le débat parlementaire et essayer de prendre de vitesse la mobilisation. Le débat à l’Assemblée, qui n’est déjà pas représentatif de la volonté des classes populaires, c’est encore trop démocratique pour Macron et la bourgeoisie ! Le passage en force, c’est aussi la répression qui s’est abattue sur les manifestations féministes des 7 et 8 mars, et dans de nombreuses manifestations de ces dernières années. 

    À nous de réagir

    La crise économique démontre que nous n’avons plus le choix : il nous faudra soit subir de nouvelles attaques, terribles contre les droits de l’ensemble des classes populaires, soit réagir, imposer un rapport de forces.

    Après les manifestations du 8 mars, celles des Gilets jaunes le 14 mars, la mobilisation dans l’enseignement supérieur, les manifestations du 21 mars contre le racisme et les violences policières et la future grève du 31 mars contre la réforme des retraites nous donnent des perspectives.

    Mais, pour gagner, nous avons besoin d’un grand « touTEs ensemble », d’une grève de masse pour imposer des mesures d’urgence :

    • le retrait de la réforme des retraites ;

    • l’embauche d’un million de personnes dans les services publics, notamment, en urgence, dans les hôpitaux ; le maintien des salaires ou des indemnités chômage en cas de chômage partiel ou de confinement, l’interdiction de toute mesure de restructuration ou de suppressions d’emploi (y compris les intérimaires), la suspension des versements de dividendes aux actionnaires ;

    • le partage du temps de travail sans perte de salaire pour éradiquer le chômage ; la réquisition des banques et l’annulation de la dette publique et des dettes des ménages.

    Voilà le type de proposition que nous devons imposer par la lutte, et que le NPA porte également dans les élections municipales, comme la revendication de la gratuité des transports ou la réquisition des logements vides, avec les listes auquel il participe. Le NPA, là où il n’est pas présent, appelle à voter pour les listes qui s’opposent à la politique du gouvernement Macron, qui portent un programme de rupture avec le capitalisme, qui ne sèment aucune illusion sur les vertus du seul bulletin de vote ou des voies institutionnelles, notamment les listes présentées par Lutte ouvrière.