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  • Un permis de tuer pour la police ?

    « Le problème de la police, c’est la justice. » Ce slogan du syndicat policier d’extrême droite Alliance, qui avait été popularisé lors de la mobilisation policière du 19 mai 2021 devant l’Assemblée nationale, a de nouveau résonné dans les rues de Paris lundi 2 mai. Ce mot d’ordre particulièrement révélateur de l’état d’esprit des « forces de l’ordre » a ainsi été repris lors du rassemblement organisé par Alliance, l’Unsa et Synergie à Paris, mais aussi lors des dizaines d’autres mobilisations policières organisées aux quatre coins de la France, pour protester contre la mise en examen du policier qui a tué deux occupants d’une voiture sur le Pont-Neuf le soir du 24 avril, second tour de l’élection présidentielle.

    L’impunité totale : c’est ce que revendiquent ces syndicats, en mettant en cause la justice et le droit, dont on sait pourtant qu’ils n’ont guère permis, ces dernières décennies, de faire réellement condamner les policiers auteurs de violences et de crimes. La « présomption de légitime défense » : c’est ce qu’ils demandent aussi, doux euphémisme pour réclamer un permis de tuer, revendication portée lors de la campagne présidentielle par Le Pen et Zemmour, candidats pour lesquels les policiers et les gendarmes ont massivement voté.

    Ces dernières semaines, de nombreux cas de violences policières, voire de crimes policiers, ont été constatés. Une confirmation que la réélection de Macron n’a nullement signifié pour les forces de répression une quelconque forme d’appel à la retenue. Bien au contraire, dans la mesure où les cinq premières années de pouvoir Macron ont été celles de l’accélération du cours autoritaire, du recours systématique à la police pour « gérer » la conflictualité sociale. Les « bonnes relations » avec la police demeurent un pilier de la Macronie, qui a de nouveau montré, lors des manifestations du 16 avril et du 1er Mai, qu’elle n’entendait pas renoncer à sa politique d’encadrement et d’intimidation des manifestations.

    Tout un symbole : Amal Bentounsi, du collectif Urgence notre police assassine, a été interpellée le 2 mai dans le contre-rassemblement organisé à proximité de celui des syndicats policiers. Elle est poursuivie pour « organisation d’une manifestation non déclarée » et sera jugée le 11 août. Nous lui exprimons toute notre solidarité, ainsi qu’à toutes celles et tous ceux qui luttent contre les violences policières et que le pouvoir veut faire taire. Et nous continuerons de nous mobiliser avec elles et eux, sans avoir peur de le répéter : oui, la police tue.

    Julien Salingue

  • Élections législatives : déclaration du Conseil politique national du NPA ...

    Les résultats de l’élection présidentielle donnent une responsabilité à l’ensemble des organisations du mouvement ouvrier et du mouvement social, à la gauche qui refuse le libéralisme et la destruction de nos droits, pour l’unité d’action dans la rue et dans les urnes. C’est dans ce sens que le NPA a souhaité discuter avec l’Union populaire de candidatures communes aux élections législatives. En effet, face à la montée de l’extrême droite et au danger fasciste, contre le nouveau mandat de cinq ans de Macron et de ses sbires organisant les attaques antisociales et autoritaires, nous souhaitons qu’une majorité de gauche de rupture, au moins le plus d’élu.e.s possible, puisse exister à l’Assemblée. Nous pensons donc qu’une dynamique d’union serait un signal positif en direction du mouvement social et des luttes, redonnant confiance aux opprimé.e.s et aux exploité.e.s. La perspective d’organiser les résistances et d’arracher de nouveaux droits par tous les moyens, doit nous unir.

    Nous avons donc rencontré l’Union populaire pour tenter d’aboutir à un accord. Sur le plan programmatique, nous avons écrit ensemble un texte qui rappelle la nécessité d’une rupture avec les politiques libérales, de revenir en particulier sur les lois de Hollande et de Macron concernant le droit du travail, la répression, d’accueillir les migrant.e.s, d’augmenter le SMIC, de mettre en place la retraite à 60 ans pour toutes et tous, d’éradiquer la pauvreté... Ces mesures sont loin de représenter l’ensemble du programme anticapitaliste du NPA, mais elles sont suffisantes pour être défendue dans le cadre d’une alliance et même pour soutenir leur mise en œuvre par un gouvernement qui serait issu d’une telle coalition si elle était majoritaire, avec Jean-Luc Mélenchon pour Premier ministre, sans renoncer à notre indépendance.

    Cependant, au fur et à mesure des discussions avec les autres forces politiques, l’équilibre politique de la coalition s’est modifié progressivement, atténuant le caractère de rupture avec les politiques libérales qui faisait sa force.

    Ainsi l’accord trouvé avec Europe écologie-Les Verts, très avantageux en termes de circonscriptions offertes, revient sur plusieurs points du programme partagé entre le NPA et l’UP, par exemple sur la nécessité de ruptures avec l’Union européenne.

    Par ailleurs, la faible place de collectifs de quartiers populaires dans l’accord unitaire comme « On s’en mêle » n’est pas le bon signal donné à celles et ceux qui subissent de plein fouet les politiques antisociales, sécuritaires, racistes et islamophobes.

    Malgré tout, il nous semblait toujours important de participer à cette dynamique d’union.

    Cependant, l’accord noué, mercredi matin, par l’Union populaire avec le Parti socialiste, est problématique à plus d’un titre. D’abord parce qu’il revient sur plusieurs propositions essentielles, une augmentation du SMIC qui ne serait plus « immédiate », une rupture avec l’Europe libérale aux modalités devenues floues, « la retraite à 60 ans pour tous » présente dans les accords contractés avec EÉLV et le PCF devenue un « droit à la retraite à 60 ans » (dont on sait qu’il signifie l’existence d’importantes décotes)…

    Dans cette logique, le PS se voit octroyer 70 circonscriptions (dont 30 gagnables), soit bien plus que la proposition initiale de l’UP d’une répartition à la proportionnelle entre les différentes forces parties prenantes.

    En ajoutant à ces candidatures PS les nombreuses candidatures d’EÉLV qui ne représentent pas une rupture avec le libéralisme, la marque de cette gauche, qui a gouverné à de nombreuses reprises contre les classes populaires et dirige aujourd’hui bon nombre de villes ou de régions, devient significative.

    Tout cela constitue pour nous un point de bascule : cette « Nouvelle Union populaire écologique et sociale » (NUPES) n’assume pas la continuité politique de l’Union populaire qui a conduit, dans le cadre de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon à représenter un espoir de transformation radicale de la situation, ou alors de façon bien ambiguë et contradictoire.

    Nous savons que de nombreuses et nombreux militantEs de gauche espéraient « voir Philippe Poutou à l’assemblée », mais ils et elles doivent savoir qu’à aucun moment une circonscription n’a été proposée par l’Union populaire permettant son élection, ni même sa candidature en Gironde. Dans le cadre d’un accord avec le Parti socialiste, l’UP nous propose seulement cinq circonscriptions – bien loin de la proportionnelle entre les différentes forces – dont aucune n’est éligible, ni ne correspondant  à nos implantations militantes. Ainsi, le PS s’est vu accorder trois fois plus de circonscriptions que ce qu’il a pesé dans la présidentielle, tandis que le NPA se voit proposer trois fois moins que ce qu’il a pesé. Tout un symbole !

    Dans les faits, l’Union populaire aurait souhaité une participation du NPA à la NUPES, mais sans possibilité d’existence politique réelle en son sein.

    Nous constatons donc avec regret que l’UP a fait le choix de trouver un accord avec les composantes gestionnaires du système au détriment d’un accord avec le NPA, qui a pourtant répondu favorablement à la proposition de l’UP dès le début, et qui a poursuivi les discussions jusqu’au bout dans l’espoir d’aboutir à un accord.

    Nous aurions pu nous mettre d’accord avec l’Union populaire, le PCF, et même EÉLV, mais nous ne pouvons pas valider un tel accord incluant le Parti socialiste et sur la base des propositions qui nous ont été faites. Le NPA ne signera donc pas l’accord de la NUPES.

    Le NPA organisera sa participation aux élections législatives lors d’un Conseil politique national qui se tiendra le 14 mai. En tout état de cause, nous appellerons à voter et soutiendrons, y compris de façon militante, les candidatEs de gauche de rupture de la NUPES, face auxquels nous ne présenterons pas de candidatEs. Dans d'autres circonscriptions, là où les conditions sont réunies, le NPA cherchera, face à des candidats labellisés NUPES incarnant une continuité avec le social-libéralisme, à faire entendre une alternative, avec des candidatures unitaires, issues du monde du travail et des quartiers populaires, représentant une gauche de combat, indépendante des institutions et du social-libéralisme.

  • SE RASSEMBLER POUR REDONNER L'ESPOIR !

    Le second tour des élections présidentielles a permis de faire barrage à l'extrême-droite et à la menace d'un neo-fascisme. Mais si ce barrage a fonctionné, jamais l'extrême-droite n'avait obtenu un résultat aussi important. Jamais la vigilance face à cette menace n'a été aussi nécessaire.

    Cette menace n'est pas la seule. Macron n'a été élu que par défaut. Dans sa campagne, il a multiplié les attaques contre les retraites, et les droits des salarié·es et les services publics restent ses cibles dans la droite ligne de son premier quinquennat.

    L'importance de l'abstention aux élections présidentielles montre aussi que la victoire électorale de Macron est fragile et que sa légitimité politique est limitée.

    Plus que jamais, les mouvements sociaux et les mobilisations citoyennes sont indispensables pour imposer à Macron un rapport de forces et faire obstacle à ses projets régressifs et inacceptables.

    Les manifestations syndicales unitaires du 1° mai représentent donc un enjeu important. Nous souhaitons leur plein succès dimanche et nous défilerons aux côtés des forces syndicales pour exprimer colère et revendications.

    En tant que forces politiques de la gauche et de l'écologie, nous faisons le choix du rassemblement, dans les luttes.

    Les délégations départementales des Alpes Maritimes de

    EELV, Ensemble!, GRS, LFI, NPA, PCF, PS

  • Macron, Acte 2 : la même politique… en pire ?

    La campagne et le programme de Macron ont montré qu’il n’avait nullement l’intention de revenir sur les politiques qui ont, durant cinq ans, favorisé les plus riches, creusé les inégalités et accentué les mécanismes d’exploitation. Bien au contraire, on peut s’attendre à un « Acte 2 » dans la droite ligne du premier, avec même le risque que les choses soient encore pires…

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