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  • USA : offensive réactionnaire contre le contrôle des naissances...

    Après avoir réussi il y a deux ans à renverser l’arrêt Roe vs. Wade qui assurait la protection fédérale du droit à l’avortement, par la décision de la Cour suprême et après avoir adopté des restrictions à l’avortement dans plusieurs États qui ont pratiquement éliminé l’avortement, la droite préconise aujourd’hui l’élimination des pilules contraceptives.

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  • Non aux expulsions des Kurdes !

    Hier, Firaz Korkmaz, jeune militant kurde de 24 ans réfugié en France a été livré à ses bourreaux par l'État Français. Firaz avait fui la répression en Turquie (menaces, torture, prisons...) et avait demandé l'asile en France. Après quelques jours en CRA, c'est ligoté, bâillonné et menotté, qu'il a été embarqué de force dans un avion pour la Turquie, et ce malgré les risques de torture et de prison qu'il y encourt. Firaz a été incarcéré immédiatement après son arrivée à Istanbul.

    Le NPA salue les militantEs qui ont tenté d'empêcher son expulsion hier à l'aéroport.

    La répression brutale et sanglante dont sont victimes les Kurdes en Turquie n'est pas un secret.

    Au-delà de cette violation du droit international, l'État français se déshonore une fois de plus par sa complaisance avec les pouvoirs autoritaires. Alors que les milices fascistes turques des "loups-gris" tentent d'incendier des maisons de familles kurdes en Belgique et qu'Erdogan bombarde le Kurdistan depuis des mois avec le silence complice mais surtout avec les armes de l'OTAN, Macron et Darmanin se plient aux exigences d'Erdogan.

    Cette expulsion intervient dans un contexte préoccupant. Partout en Europe des militant•es kurdes sont expulsé•es vers la Turquie, notamment en Suède après qu'Erdogan ait fait de l'extradition des Kurdes la condition de la levée de son veto à l'élargissement de l'OTAN à la Suède.

    Le peuple kurde s'est honoré dans la lutte contre Daesh et ses anciens alliés de l'OTAN l'ont bien vite oublié. La France doit accueillir et protéger les Kurdes et cesser toute coopération commerciale et militaire avec l'État turc. Le secret défense doit être levé dans l'affaire du triple féminicide politique du 10 janvier 2013 à Paris. Le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) doit être retiré de la liste des organisations terroristes.

    La solidarité du NPA va à la cause du peuple kurde. Nous devons nous mobiliser pour mettre fin aux expulsions des Kurdes et nous joindre aux campagnes internationales pour la libération d'Abdullah Öcalan et de touTEs les prisonnierEs politiques en Turquie.

  • Nous ne trierons pas nos élèves !

    Mardi 2 avril à 10h30
    Place Garibaldi à Nice

    GRÈVE ET MANIFESTATION
    INTERSYNDICALES
    DES PERSONNELS DU 2nd degré

    CONTRE LE CHOC DES SAVOIR

    POUR DES MOYENS POUR L’ÉCOLE PUBLIQUE
    ET UN CHOC DES SALAIRES

    POUR NOS POSTES
    ET NOS CONDITIONS DE TRAVAIL

    À travers le « Choc des savoirs » (groupes de niveaux, classes prépa 2de), le gouvernement cherche à imposer un modèle d’École du collège au lycée qui vise à faire sortir de l’École publique, le plus tôt possible et à chaque étape de leur scolarité, les élèves des classes populaires. En érigeant plutôt l’uniforme et le SNU au rang de priorités politiques et budgétaires, le gouvernement fait un choix clair : celui d’une École du tri social, d’une École passéiste et conservatrice. En supprimant les postes et en refusant de donner les moyens nécessaires pour fonctionner, le gouvernement fait le choix de l’austérité. Nous portons une toute autre ambition pour la jeunesse !

    Les organisations SNES-FSU, SNEP-FSU, FNEC FP FO, CGT Educ’action et SUD éducation appellent donc à amplifier la mobilisation par une grève nationale le mardi 2 avril : pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs », pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’École publique.

    Nous ne trierons pas nos élèves !

    Toutes et tous en grève et en manifestation
    le mardi 2 avril

  • 8 mars en France : un vent d’espoir dans un contexte de guerre et de reflux des mobilisations...

    De par son dynamisme et son caractère massif, la journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre a été porteuse d’un nouvel élan dans le combat pour l’émancipation sociale.

    Une nouvelle vague de féminisme semble se dégager à partir de l’émergence de mobilisations puissantes ayant eu lieu dans différents pays du monde, l’Argentine, le Mexique, l’Espagne, la Pologne ou encore l’Iran. Leur force consiste en la capacité à faire converger des revendications hétérogènes dans une critique structurelle du système de domination capitaliste et patriarcal où les deux entités sont étroitement enchevêtrées.

     

    Les VSS au cœur de la lutte contre la domination patriarcale

    Le mouvement #Metoo, qui a permis de faire avancer les consciences contre les violences sexistes et sexuelles dans le monde entier, continue à résonner et à secouer l’ordre patriarcal. Le 8 mars a donc été également l’occasion pour porter une parole collective forte capable de balayer les siècles de silence autour des féminicides et des violences subies par les femmes. Dans les coulisses du monde du cinéma, dans les lieux de travail comme dans les partis politiques, la libération de la parole des oppriméEs fait trembler tout un système sexiste de gestion du pouvoir trop longtemps normalisé et banalisé. La dénonciation des violences devient alors un nœud crucial du combat féministe en raison du rôle qu’elles endossent dans la reproduction des relations de domination patriarcale.

    Une vague de solidarité internationaliste face au génocide en Palestine

    Les manifestations du 8 mars ont réussi à mobiliser largement dans un contexte marqué par la défaite du mouvement des retraites et la relative faiblesse des structures qui se mobilisent au niveau national pour dénoncer le génocide en Palestine. Une forte solidarité internationaliste contre la barbarie de l’attaque coloniale de l’État d’Israël s’est exprimée dans les rues. Les cortèges solidaires de la cause des femmes palestiniennes ont été très visibles et dynamiques. Cela a permis de réaffirmer l’importance d’un mouvement des femmes international et autonome qui s’oppose à l’ordre social capitaliste, impérialiste et patriarcal.

    La grève féministe revitalise les répertoires du mouvement ouvrier

    « Nous nous mettons en grève pour dénoncer le capital qui exploite nos économies informelles, précaires et intermittentes » : c’est avec ces mots que l’appel à la grève féministe internationale a été lancé en Argentine en 2017. Sept ans après, la grève féministe a fait son chemin et s’est imposée dans les cadres syndicaux, politiques et associatifs. Il s’agit d’une énorme victoire du mouvement féministe qui, à travers l’appropriation du principal outil de lutte de la classe ouvrière, arrive à formuler une critique structurelle de la société capitaliste contemporaine, capable d’articuler le travail reproductif non rémunéré des femmes et l’exploitation de la main-d’œuvre, les violences économiques et coloniales et leurs intersections avec les violences patriarcales.

    Dans un contexte de reflux des luttes sociales, les femmes arrachent l’introduction de la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution. Si cette conquête n’est pas totalement satisfaisante, on parle en effet de « liberté » et non pas de « droit » et les politiques de démantèlement de l’hôpital public ne semblent pas garantir un accès concret, il s’agit tout de même d’une victoire historique du féminisme qui, depuis les années 1960, a fait du droit à disposer de son corps l’un de ses principaux combats.

    « Femme, vie, liberté » : le slogan des femmes kurdes, scandé pendant la mobilisation en Iran, constitue à la fois un projet d’émancipation sociale et une consigne stratégique incontournable. Nous ne pouvons pas envisager une société libre sans agir en même temps pour libérer les femmes et les personnes LGBTI de l’oppression.

    Au fur et à mesure que les luttes des femmes grandissent, leurs revendications acquièrent une dimension de plus en plus transversale aux différentes sphères, du droit à l’égalité dans le travail au droit à disposer de son corps, en passant par la construction d’un rapport des forces dans le contexte de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles.

    La vivacité de cette journée internationale et son caractère massif montrent à quel point le combat des femmes est crucial dans les processus de transformation révolutionnaire de la société.

    Commission d'intervention féministe

  • Stop à la spéculation, personne ne doit dormir dehors...

    La fin de la trêve hivernale prend une gravité particulière. Depuis 2020, le covid et l’inflation, les propriétaires, les bailleurs, l’État ont été obligés de mettre la pédale douce sur les expulsions locatives. Non pas qu’ils aient arrêté les procédures juridiques. Non ! Ils ont retardé l’application des décisions de justice en ne leur prêtant pas le concours de la force publique par crainte d’une explosion sociale. En 2024, la donne a changé et tout concourt pour une politique gouvernementale brutale.

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  • Palestine : empêcher la guerre génocidaire par l’arrêt de l’armement...

    Le 25 mars, la première résolution favorable au « cessez-le-feu immédiat » a été adoptée au Conseil des Nations unies grâce à l’abstention des États-Unis. Un cessez-le-feu qui ne devrait s’appliquer qu’au mois de ramadan et se fait toujours attendre, malgré le bilan humain terrible des bombardements et de la stratégie de privation de nourriture.

    Pourtant, le 12 février dernier, le secrétaire des Affaires étrangères de l’Europe, Joseph Borrel, avait expliqué que le chemin vers un arrêt des massacres était d’une certaine simplicité : « Si vous estimez que trop de gens sont tués, peut-être devriez-vous fournir moins d’armes afin d’éviter qu’autant de gens soient tués ». Cette logique est implacable d’autant plus que les stocks israéliens, notamment de munitions, s’épuisent assez vite vu la campagne sans précédent de bombardements effectuée depuis octobre. Sans munitions, Israël ne peut continuer sa guerre, et sa production intérieure ne suffira pas. Un moyen matériel est donc d’empêcher l’envoi d’armes à l’État d’Israël.

    Au vu du droit international et des lois sur le commerce mondial de l’armement, Israël ne devrait pas être livré en armes. Le commerce des armes suit certes les lois du capitalisme mais il passe par les États, et ces mêmes États contrôlent les ventes. Plusieurs pays — dont la France — ont signé le traité sur l’armement qui empêche de vendre des armes à des régimes qui les utiliseront contre des civilEs. La France a déjà appliqué ce traité à la Russie en 2014 (avant les sanctions et la guerre en Ukraine) et à la Turquie en 2019 (mais pas à l’Arabie saoudite, par exemple). Depuis le verdict de la CIJ (Cour internationale de Justice) fin janvier, aucun pays ne devrait vendre des armes à Israël.

    Qui envoie des armes à Israël ?

    Selon la base de données sur les transferts d’armes de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm, 68 % des importations d’armes d’Israël entre 2013 et 2022 provenaient des États-Unis, qui sont donc le fournisseur principal. Et 28 % proviennent d’Allemagne. Le reste, en volume, devient très faible pour plusieurs pays dont le Canada, le Royaume-Uni, l’Australie et même la France. La part de la France dans les licences d’exportation d’armement est assez négligeable (15 millions d’euros de livraison en 2023, par exemple).

    Le soutien militaire à Israël se manifeste bien plus par des complicités sous la forme de partenariats avec des groupes militaires israéliens. Cela permet de soutenir Israël sans avoir à leur vendre directement des armes. Les principales firmes d’armement israélien s’appellent Elbit Systems, IAI (Israel Aerospace Industries) et Rafael. À elles trois, elles forment le cœur du système d’armement israélien qui exporte en outre énormément à l’international : 12 milliards de dollars en 2023. La plupart des complicités des industries d’armement se font donc par des accords de coopération avec ces trois entreprises.

    Stop Arming Israël

    Cette complicité lors d’un génocide n’est clairement pas acceptable. Sous la pression de plusieurs campagnes, le Canada a indiqué qu’il ne vendrait plus d’armement à Israël (un faible volume) ainsi que l’Australie. Pour la complicité, la société japonaise Itochu Corporation a annoncé le 5 février qu’elle mettrait fin à son partenariat avec Elbit Systems d’ici à la fin du mois de février, en citant notamment la CIJ. Le Danemark a été mis sous pression ainsi que les Pays-Bas pour ne plus exporter de pièces détachées d’avions de combat qui seront utilisés par Israël. La campagne Stop Arming Israël d’origine palestinienne pointe les différentes entreprises dans le monde qui participent à ces complicités. Organisée autour du blocage des livraisons d’armes sur les ports, ses actions se manifestent aux sièges des compagnies directement. Ainsi, en France, il est temps de mettre la pression sur les entreprises d’armement françaises comme Safran (comme cela a été fait le 11 mars à Malakoff), Thales, ou encore Dassault ou encore Eurolinks à Marseille devant lequel est prévue une action le 1er avril. Sans armes, pas de massacres. Stop Arming Israël !

    Édouard Soulier

  • Élections européennes et après: contre Macron et l’extrême droite, unité et radicalité !

    Les principaux partis institutionnels ont tous lancé leurs campagnes pour les élections européennes du 9 juin prochain. Ce fut d’abord le cas des Verts en décembre, lors d’un meeting à base de « booty therapy ». Puis dans l’ordre depuis début mars le RN, Renaissance, le PCF, LFI et le week-end dernier les Républicains et le PS.

    Des sondages alarmants

    Les sondages, eux, prédisent des résultats alarmants : l’ensemble de la droite et de l’extrême droite obtiendrait un peu plus de 70 % des suffrages, dont seulement 20% pour la macronie, et au moins un gros tiers des voix pour l’extrême droite. En regard, la gauche, au sens large, n’atteindrait donc pas les 30%, dont 10% au plus pour les forces antilibérales et anticapitalistes. 

    Avec la NUPES, LFI avait trouvé pour les législatives de 2022 une solution ponctuelle permettant de conjuguer une unité très large de la gauche, incluant EÉLV et le PS, avec un profil de gauche de rupture autour d’un programme globalement antilibéral. Cette situation, qui a pu redonner confiance et même espoir à notre camp social, a profondément évolué, les principales forces s’affranchissant de cette coalition avant tout électorale. Le PCF part donc solo dans une fuite en avant identitaire, tandis qu’EÉLV et le PS essayent, chacun avec ses spécificités, de recréer une nouvelle mouture de la « gauche plurielle », qui vise à cogérer avec la bourgeoisie les politiques libérales à l’échelle nationale et européenne.     

    Le nécessaire rassemblement de la gauche de combat

    Le scrutin européen, plus encore que d’autres, sera certainement marqué par une forte abstention. Un désintérêt compréhensible car l’on ne change pas le monde par les seules urnes, en particulier au niveau d’institutions européennes bien peu démocratiques. Mais nous savons aussi que les élections et les luttes sociales se répondent, quoique de manière déformée et décalée, et que les unes peuvent aussi donner confiance aux autres. 

    Fidèle à son orientation unitaire et révolutionnaire, le NPA a défendu pendant des mois la nécessité de rassembler la gauche de combat pour l’élection européenne. LFI refuse de faire le deuil de la NUPES et d’assumer l’incompatibilité de l’antilibéralisme et du social-libéralisme, ce qui est pourtant la contradiction politique principale à laquelle s’est vite heurtée la courte expérience de la NUPES. Nous pensons que le refus de LFI de construire une liste rassemblant les forces antilibérales et anticapitalistes est une erreur politique, dans une conjoncture qui oblige à l’unité de notre camp social sur des bases de rupture même partielle avec le système, tant dans la rue que dans les urnes. 

    Ce n’est qu’un début…

    Malgré l’absence de liste de rassemblement, convaincu de la nécessité de construire l’unité d’une gauche de rupture qu’il s’agit aussi de conforter, le NPA prendra sa place dans la campagne européenne et continuera à défendre cette orientation. Ainsi nous pensons que, malgré ses limites et les désaccords que nous pouvons avoir avec celle-ci, un score élevé pour la liste de l’Union populaire serait une bonne chose.

    Nous défendrons aussi, à notre échelle, nos propres positions contre l’Union européenne, pour une Europe des travailleurs/ses et des peuples, contre l’impérialisme européen et l’OTAN, pour le soutien à la résistance des peuples ukrainiens et palestiniens, pour la liberté de circulation et d’installation, la réquisition des banques et des grandes entreprises de l’énergie, pour une transition écologique rompant avec le capitalisme et le productivisme, et une harmonisation vers le haut des droits sociaux européens.

    Si tous les problèmes sont posés à l’occasion de ces élections européennes, aucun ne sera de toute façon résolu. Le débat doit donc continuer, tous nos combats aussi.